Publié le 24 Septembre 2018
Publié le 20 Septembre 2018
Sur le chemin de la solitude
Marc ne manquait pas d'espoir
Seulement, la solitude surpassait son pouvoir yogi
Sur la chemin il trouvera le savoir
Et essayera de rêver sans le vouloir
Seulement sa fatigue l'usera
Sur la route de l'amour
L'espoir se perdit
Seulement pensera à mieux y croire
Yves
Sur la création d'une page
Seulement naît une nation
Sur une conférence
Naît une utopie de l'imagination
Seulement une victoire de l'ouïe
Sur la ligne
Donne la direction de la victoire
Seulement de l'imagination
Ludovic
Sur le wagon mystérieux
Il y a des gens incroyables
Seulement il n'y a pas de gare
Sur le pont majestueux
Vers le paradis, il y a des anges
Seulement ils n'ont pas d'ailes
Sur la table de la cuisine
il y a des couverts posés
Seulement il n'y a pas encore de plats
William
Sur la magie de l’écriture
Raturer les rives du rêve
Seulement un navire sans pilote
Sur la page de neige
Marcher crier et rire
Seulement imaginer l’avant et l’après
Sur la ténacité et l’envie d’arriver
Non
Seulement la trêve
Martine
Sur le toit de la salle des fêtes
Un homme est en pleine ivresse
Seulement l'homme pensait s'y abriter
Sur un échange, immense éclat de rire
Le reste des gens dansent
Seulement à la fin un seul homme ivre reste et danse
Sur l'immensité
Un restaurant abrite les échanges
Seulement quel dommage il ferme son store
Frédéric
Sur de doux accords qui se lèvent
Dans la chaleur torride un ange venu de nulle part venait d'un gang
Seulement voilà, il 'avait perdu tous ses pouvoirs au nom de magnétisme
Sur la mare magnifique,
Angie rencontré au mois d'août avait de l'amour plein la tête
Seulement le gang lui interdisait absolument de fréquenter le yang
Sur la magie et la majestueuse
Devenue un ange et un ami
Seulement voilà, être un ami avec le gang de yang n'est pas si simple que cela
Aïcha
Sur un air solennel, les étoiles inspiraient la terre-mère
Au travers d'une lumière intemporelle
Seulement l'étreinte du cratère ruminait aux quatre coins de la nature
Sur un air enivrant,
La constellation donnait naissance aux racines de la vie
Seulement les étoiles scintillaient sans connaître leur véritable destinée
Sur un air d'inspiration, le poète donnait sens
A son chemin par delà le spectacle éphémère
Seulement en vainquant ses peurs et en aimant la vie
Vincent
Sur l'enthousiasme de mon coeur
Se libèrent mes mains
Seulement tu apparais dans mon coeur
Sur la mitaine de l'amitié
Il sent
Seulement tu mens dans la cage du sang
Sur la terre et le vent,
L'eau et le fer
Seulement il me prend dans ses serres et me rejette dans la mer
Alexandre
Sur les berges de l'île
J'ai pu voir le dieu Ibis
Seulement j'étais son simple sujet
Sur l'antique paradis
Je ne suis qu'une mouche à ses yeux
Seulement pour moi, être un papillon de nuit me rend si triste
Sur son beau trône
J'aimerai être à ses côtés
Seulement je ne suis qu'une créature de la nuit
Maxime
Sur la route des vacances
Mon ciel bleu, mon horizon
Seulement l'été
Sur les petits chemins
Des magnifiques villages colorés des Cinq terres
Seulement ces paysages italiens m'apaisent
Sur le sable chaud
On retrouve le goût fruité des glaces du bord de mer
Seulement couleur de ciel
Lisa
Sur l'île Pierrette se repose
Pour éviter de se disputer avec Pierrot
Seulement elle ne peut prendre plus sur elle
Sur le bateau rejoint son cher et tendre
Pour avoir des explications
Seulement elle appréhende ses réactions
Sur le fait il lui avoue l'avoir trompée avec sa soeur jumelle
Pierrette fond en larmes elle est abasourdie
Seulement elle préfère prendre ses triplés
Et demander le divorce
Elle lui dit "Je sais que jamais le chagrin s'arrête à Dieu"
Aïcha
Sur ce rêve net
Le rire s'est éveillé
Seulement il y avait une étoile dont il était amusant de reparler
Sur le ciel elle brillait dans l'obscurité
Comme un miroir où l'on peut se regarder
Seulement sans intérieur, brisé
Sur la lumière lorsqu'elle s'en est allée
Le jour était levé
Seulement la fête était terminée
Farah
Sur mon Goéland
Je vous ébloui comme une golden pure race
Seulement le prix du vol te met une pêche
Sur mon Goéland j'entre dans les nuages
Comme j'entre dans ton coeur
Seulement un cyclone arrivera
Dans ce cyclone pressé comme une orange
Je sens mes chances de survie réduites
Seulement Marcel pointe le bout de son nez
Angelo
Sur les lignes de mes larmes
Qui coulent comme mon cœur
Seulement l'amour deviendra ma tristesse, puis des regrets
Sur le cœur de la paix
Tout comme les personnes qui ne sont que des chimères
Seulement si je durcis le froid de l'hiver pour arrêter les orages
Sur la conspiration de nos nuits
De mes pensées qui viennent avec ma solitude
Seulement je voudrais plus de force
Tony
Sur le lit des oiseaux et des lions
La liberté et la protection se fait ressentir
Seulement ce n'est pas toujours le cas mais très souvent tout de même
Sur les arbres majestueux
L'esprit des oiseaux s'envole
Romain
Sur la lune
Le kiwi est beau
Seulement maman le mange
Sur l'imagination
Comme poings qui se dressent
Seulement arrêter l'usine
Su la terre
Gratter avec un rateau
Seulement planter du thé
Ikbal
Sur cette couverture tellement secrète
Une myriade de mains
Seulement mon amie, mon trésor, mon île
Sur cette élégante rature
Des mains à émerveiller les saisons
Seulement mon amie, mon bel oiseau criblé de soleil
Sur cette humanité qui nous accompagne
Tes mains toute d'humilité
Seulement mon amie, mon envie de littérature
Martine
Chaque saison, chaque humanité, une merveille
Sur cette myriade de mains, de grains
C'est le raison sur sa treille
Chaque oiseau, chaque page, une rature
Sur toutes ces mains, ces grains
C'est l'enfant découvrant la littérature
Chaque trésor, chaque soleil, une cachette
Sur l'infini de ces mains, ces grains
C'est ce qui reste, des miettes
Martine
Sur le tonnerre qui arrive
La nuit tombe
Seulement une fleur qui pousse
Sur la table
Il y avait un livre lu
Seulement une équipe unie
Sur un éclair dans la nuit
Il y avait une envie
Seulement la nature était inondée
Quentin
Sur ce chemin, afin de préparer mon voyage
Je décide de récupérer la précieuse laine de cette âme en or pour me tenir chaud
Mais, malheureusement elle n'est pas assez dodue
Une fois prête, je me dirige sur mon oréo
Seule, je dérive au milieu de l'océan
Seulement j'ai faim et mange ce qui me permet de flotter
Sur mon reste de flotteur, je m'aère l'esprit
Sur ce malheur qui survient
Seulement ce n'est pas fini, un orage arriva
Fabio
Sur l'égalité et l'indépendance entre les Philippines et les Yorubas
Se cache une merveilleuse amitié
Voilà sur une petite mer si irrésistible se cacha une jungle
Une aimante femme venait de son village
Sur son bateau se trouvait une radieuse femme
Au clair de lune qui se trouvait toute seule
Et voilà que le mérite de veiller à être aimer antre ces deux continents
Myriam
Sur l'arbre dans la forêt les feuilles s'envolent
Seulement il n'y a pas d'oiseau
Sur l'eau le bateau avance
Doucement vers l'infini
Sur terre il fait bon vivre
Seulement il ne pleut pas
Antonio
Sur la cible au football
Seulement la cage et le goal
Sur la série de Nicky Larsson
Seulement sa femme est personne
Sur l'amour et la sensualité
Seulement la femme est connectée
Sofiane
Sur ma lame forgée d'éclats de mica
Brandie de ma justice et de mon armure
Seulement la couleur pourpre du champ de bataille
Sur la colline couleur de jade
Le sang s'est mélangé avec le fil tissé de la sagesse de mes frères plein de sagesse
Maxime
Sur la table du salon
Se trouve un livre de poche
Seulement il y a quelqu'un qui a déchiré les pages
Sur le petit toit de la maison
La cheminée fume
Seulement nous sommes en plein été
Sur le piédestal se trouve un diamant
Aussi brillant qu'un soleil
Seulement la grotte est remplie de pièges
William
Sur la nuit j'étais somnambule
S'illuminait l 'encre
Seulement ce faramineux camarade
Sur une fête fabuleuse
Seulement le noctambule se réveillait
Sur la route lumineuse
Seulement vaincre sa peur
Calvin
La nature me donne envie de vivre
J'ai envie de donner de l'amour et de faire rire
Sur la roue de ma voiture
Se reflète le soleil
malheureusement les déchets nucléaires effacent tout
Catherine
Sur l'amour naturel de ma mère
Seulement l'argent compte aussi
Sur cette douceur de parler à papa
Seulement le sucre n'est pas naturel
Sur le soleil très lumineux
Seulement la chaleur est éternelle
Da
Sur l'arbre de la vie
L'amour peut naître en musique
Seulement il n'y a rien de plus fragile que l'amour et la vie
Sur ma muse je compte pour me donner envie de créer
Tous les deux en harmonie
Seulement l'inspiration naît surtout de l'envie
Sur mon chagrin je m'appuie pour trouver des idées
Seulement en ressort beaucoup de tristesse usinée
Mathieu
C'est l'histoire d'un garçon qui est chez lui et il se rend compte qu'il a des pouvoirs. Il était à l'école et a balancé des éclairs. Puis quand il était énervé, il faisait tomber le tonnerre. La police qui voulait l'arrêter mais, impossible de l'avoir. La famille du garçon était énervée et il a été renvoyé.
Quentin
Sur son xylophone, un hologramme
Un soliste argenté
Seulement son épuisement prit le mutant par surprise
Sur la Pologne
La justice fut tissée de nuit
Seulement un téléphone retentit
Sur ma mort sans l'avoir su
L'accusé fut instrumentalisé le lendemain
Seulement ma folie l'enfermé
Yves
Sur la solidarité des Algériens
Tous les gens sont dépendants
Seulement ces mains qui bougent
Sur l'égalité des peuples
Dans le monde
Seulement des mensonges
Sur la responsabilité des rebelles
Tous les gens sont égaux
Seulement des soumissions
Nasredine
Publié le 19 Septembre 2018
Textes écrit par Aïcha qui, quelque soit la consigne de l'atelier d'écriture, parvient à raconter l'histoire cohérente de Pierrot et Pierrette !
Premier épisode
Pierrette et Pierre marchent dans la rue. Ils cherchent un bar pour pouvoir boire un verre de vin et discuter. Tout à coup, Pierrette reproche des choses à Pierre. Sauf que Pierre nie les faits. Malgré les heures qui passent, il continue à nier. Tout à coup Pierrette passe à autre chose et pardonne à Pierre. Ils finissent leur verre et repartent unis comme jamais. Il décide de venir le lendemain acheter un bijou pour sa chère et tendre malgré la tristesse qu'on peut ire sur son visage, Direction vers l'avenir !
Deuxième épisode
Pierrot faisait de l’art pour passer les temps, surtout quand il s’est embrouillé avec Pierret. Un jour Pierrette rentre à la maison. Elle a une idée en tête, mais appréhende la réaction de son mari.
Elle décide de partir un week-end faire de l’arc. Mais Pierrot ne veut pas partir en week-end, surtout passer des heures dans un car.
Pierrot n’a pas avalé la dispute avec Pierrette, la regarde dans les yeux, soupire et lui dit prenons notre temps.
Pierrette baisse la tête, les larmes montent, elle ne le montre pas à son mari et décide d’aller prendre l’air, toute seule loin des disputes.
Troisième épisode
Ma douce Pierrette
Il revient à ma mémoire
Des souvenirs de ma Pierrette
Je revois ma princesse
Lorsque j´étais saoul
Sur le chemin du danger
Je chantais en mangeant du fromage
Des romances sans pleur
Vieilles chansons d´autrefois
{Refrain:}
Ô ma Pierrette
La chaleur de mon enfance
Bercer nos triplés sur les transats
Vous êtes mon bonheur.
Promener ma famille à côté de mon village
Où mes enfants joueront avec la poussière
Je partagerai les photos de ma famille
Oui ma Pierrette
Et je te donne ma voiture
Oui ma Pierrette
Dans les ennuis et l'insouciance
Chère république de mon enfance
Je t´ai gardée dans mon cœur
Mes triplés paieront leurs impôts
J´ai connu des voyages
Et mes enfants voyageront
Le ciel bleu est bleu comme les yeux de ma Pierrette
Mon amour pour ma famille.
Ton mari Pierrot
Quatrième et dernier épisode
Sur l'île Pierrette se repose
Pour éviter de se disputer avec Pierrot
Seulement elle peut prendre plus sur elle
Sur le bateau rejoint son cher et tendre
Pour avoir des explications
Seulement elle appréhende ses réactions
Sur le fait il lui avoue l'avoir trompée avec sa soeur jumelle
Pierrette fond en larmes elle est abasourdie
Seulement elle préfère prendre ses triplés
Et demander le divorce
Elle lui dit "Je sais que jamais le chagrin s'arrête à Dieu"
Aïcha
Publié le 18 Septembre 2018
Des souvenirs familiers
Je revois ma blouse noire
Souvenir de beauté
Lorsque j´étais écolier
Je pensais aux vacances
Sur le chemin de l´école
J'avais peur du danger
Je chantais à pleine voix
Dans la chaleur de la mer
Des romances sans paroles
Vieilles chansons d´autrefois
Dans le lit de mon mari
Cher pays de mon enfance
Bercée de tendre insouciance
Je t'ai gardée dans mon cœur
Mon village au clocher aux maisons sages
Où les enfants de mon âge
Ont partagé mon bonheur
Oui je t'aime comme un ange
Et je te donne ce poème
Oui je t'aime
Dans la joie ou la douleur
Douce France de princesse
Cher pays de mon enfance
Bercée de tendre insouciance
Je t'ai gardée dans mon cœur
J´ai connu des paysages
de souvenirs et de détentes
Et des soleils merveilleux
Au cours de lointains voyages
Tout là-bas sous d´autres cieux poussierreux
Mais combien je leur préfère
Mon ciel bleu mon horizon dans ma voiture pousierreuse
Ma grande route et ma rivière
Ma prairie et ma maison de pleurs et de saleté.
Il revient à ma mémoire
Je revois le voyage raté
Lorsque j´avais une voiture
Sur le chemin poussiéreux
Je chantais pas à pleine voix
Des photo sans souvenir
Et sans paysage et sans vie
Ne m'appelez plus jamais France
La France elle m'a laissé tombé
Ne m'appelez plus jamais France
C'est ma dernière volonté
Paroles de Douce France © Universal Music Publishing Group
Ma douce Pierrette
Il revient à ma mémoire
Des souvenirs de ma Pierrette
Je revois ma princesse
Lorsque j´étais saoul
Sur le chemin du danger
Je chantais en mangeant du fromage
Des romances sans pleur
Vieilles chansons d´autrefois
{Refrain:}
Ô ma Pierrette
La chaleur de mon enfance
Bercer nos triplés sur les transats
Vous êtes mon bonheur.
Promener ma famille à côté de mon village
Où mes enfants joueront avec la poussière
Je partagerai les photos de ma famille
Oui ma Pierrette
Et je te donne ma voiture
Oui ma Pierrette
Dans les ennuis et l'insouciance
Chère république de mon enfance
Je t´ai gardée dans mon cœur
Mes triplés paieront leurs impôts
J´ai connu des voyages
Et mes enfants voyageront
Le ciel bleu est bleu comme les yeux de ma Pierrette
Mon amour pour ma famille.
Ton mari Pierrot
Douce France
Cher pays de mon horreur
Bercée de douleurs insouciantes
Toi qui a gardé la noirceur de mon cœur!
Ma vieille ordure clocher aux vielles maisons
Où la bleuté de mon âge
Ont partagé ma rancœur
Oui je t´aime
Et je te chante ce poème
Oui je t´aime
Dans la joie ou la fraîcheur
Douce France
Cher pays de mon horreur
Bercée d'envies insouciantes
Je t´ai arrachée de mon cœur
J´ai connu des ravages
Et de merveilleux bateaux
Au cours de lointaines désillusions
Tout là-haut apercevant d'autre corbeaux
Mais ô combien je leur préfère
Un ciel bleu rempli de sorcières
Ma grande route et ma rivière
Mon toit et mon cimetière.
Douce France
Charles Trenet revu et corrigé par Martine
Il revient à ma mémoire
La nature, les paysages
Des souvenirs familiers
De plages et de vacances
Je revois ma blouse noire
Au moment de la rentrée
Lorsque j´étais écolier
Sur le chemin de l´école
J'avais peur des corbeaux
Je chantais à pleine voix
pour couvrir leur croassements
Des romances sans paroles
Et pleines d'effroi
Vieilles chansons d´autrefois
{Refrain:}
Douce France
La beauté de sa mer, son océan
Cher pays de mon enfance
Le Rhône, la Saône et leur courant
Bercée de tendre insouciance
Ma maison et ses rosiers
J'ai gardée dans mon cœur
Toutes ces fleurs
Mon village au clocher aux folles cloches
Mon chien courant sans cesse
Où les enfants de mon âge
Revenaient à la maison
Ont partagé mon bonheur
Oui je t´aime
Et je te donne ce poème
Que je sème
Oui je l´aime
Ce lointain souvenir
De joie et de douleur
Douce France
Tu es comme une danse
Cher pays de mon enfance
Bercée de tendre fraîcheur
Je t´ai gardée dans mon cœur
Douce France
Charles Trenet revu et corrigé par Lisa
Il revient à ma mémoire
Des souvenirs anciens
Je revois les bateaux du port
Lorsque j´étais en vacances dans le sud
Sur le chemin de la plage
Je chantais à pleine voix
Comme un oiseau
Des romances sans horreur
Vieilles chansons d´autrefois
{Refrain:}
Douce France
Cher pays de mon enfance
Bercée par ce magnifique paysage
Je t´ai gardée dans ma mémoire
Mon village et ses maisons tranquilles
Où les enfants de mon âge
Jouent avec les animaux
Ont partagé mon air pur
Oui je t´aime
Et je te donne ce poème
Oui je t´aime
Dans la joie ou la tristesse
Douce France
Cher pays de mon enfance
Bercée par ce magnifique paysage
Je t´ai gardée dans ma mémoire
J´ai connu des mers bleutées
Des crabes et des coquillages
Au cours de ma nage matinale
Tout là-bas sous les poissons
Mais combien je leur préfère
Ma mer bleutée ma fraîcheur
Mon grand toit rose et noir
Mon corbeau
Mon jardin et ses fraises.
La joie, le bonheur en France
Charles Trenet revu et corrigé par Ludovic
Il revient à ma mémoire la joie des vacances en France
La famille réunie près de la mer
Dans le transat
Mon ciel bleu mon horizon
le mois d'août
la détente dans la tente.
Douce France
Charles Trenet revu et corrigé par Calvin
Il revient à ma mémoire la fois où j'ai dormi dans une tente et des soleils merveilleux
Il revient à ma mémoire la fois où j'ai fumé un bedo
Bercée de tendre insouciance
Dans un grand silence
Douce France
Charles Trenet revu et corrigé par Alexandre
Lorsque j´étais écolier
J'étais couvert de saletés
Bercé de tendre insouciance
La joie de mon enfance
Où les enfants de mon âge
Ne pensent qu'aux voyages
Je t´ai gardée dans mon cœur !
L'ange de mon bonheur
Et je te dédie ce poème
Mon cher fromage
Que j´aime
Douce France
Charles Trenet revu et corrigé par William
Il revient à ma mémoire
La beauté de la France
Des souvenirs familiers
Me rappellent la convivialité
Cher pays de mon enfance
Tu es protégé par les anges
Je t´ai gardée dans mon cœur
Tout en connaissant la peur
Oui je t´aime
Ma douce France !
J´ai connu des paysages
qui illuminaient ton visage
Et des soleils merveilleux
Dignes de l'éclat d'un Dieu
Dans la joie ou la douleur
Tu restes dans mon coeur
Bercée de tendre insouciance
Les souvenirs de mon enfance
Je revois ma blouse noire
Qui traverse le couloirs
Et je te donne ce poème
Mon pays que j'aime
Douce France
Charles Trenet revu et corrigé par Tony
Ma prairie et ma maison
Dans la nature fraîche
Dans le vieux cimetière
Il y avait des corbeaux
Où les enfants de mon âge
Ne portent pas
Des années plus tard
Ma tristesse
Dans la joie ou la douleur
Était encore avec moi
Je t´ai gardée dans mon cœur
Toi, ma rose
Je voudrai te voir
Avant les vacances sur la plage
Oui je t´aime
Et je te donne ce poème
Je suis fatigué des gens
mais jamais de toi
Mon esprit est plongé dans le noir
Tout comme mon coeur
Il revient à ma mémoire
Des souvenirs familiers
Douce France
Charles Trenet revu et corrigé par Kevin
Il revient à ma mémoire que je faisais du cheval. Je me suis pris un poteau à l'arrivée et des souvenirs familiers sont revenus comme la fois où je me suis fait mordre le cul par un chien. Je revois ma blouse noire toute déchirée lorsque j´étais écolier. Ce chien m'a bien mordu et a tout déchiré. J'ai vite couru sur le chemin de l´école. Je chantais à pleine voix "La maîtresse va me défoncer et ma mère et mon père aussi". Des romances sans paroles jusqu'à marcher dans la merde d'un cheval, si douce France, avec ses chemin emplis de merde tous les deux cent mètres. Elles sont pas si cher payées ces chaussures pour aller à l'école en marchant dans la merde, douce France dans la joie ou la bonne humeur. J´ai connu des paysages mieux que ça, comme la Camargue mais c'est dommage, il n'y a pas l'école mais il y a des taureaux. Je préfère être où je suis que d'être poursuivi par des taureaux.
Douce France
Charles Trenet revu et corrigé par Tony
Il revient à ma mémoire
Un corbeau noir
Des souvenirs familiers
Structurés sur piliers
Je revois ma blouse noire
Couleur entonnoir
Lorsque j´étais écolier
J'aimais la tranquillité.
Sur le chemin de l´école
Accompagné de mes tubes de colle
Je chantais à pleine voix
la voix cassée comme un casse-noix
Des romances sans paroles
comme un jeu de rôle
Vieilles chansons d´autrefois
Aussi vieilles que du bois.
{Refrain:}
Douce France
En souffrance
Cher pays de mon enfance
Un souvenir dense
Bercée de tendre insouciance
Comme la science
Je t´ai gardée dans mon cœur
Comme Tony Parker!
Mon village au clocher aux maisons sages
D'un certain âge
Où les enfants de mon âge
Sont sages
Ont partagé mon bonheur
A une certaine heure
Oui je t´aime
Et te sème
Dans la joie ou la douleur
De mon coeur
Douce France
Charles Trenet revu et corrigé par
Il revient à ma mémoire
Des souvenirs familiers
Je revois ma blouse noire
Lorsque j´étais écolier
Sur le chemin de l´école
Je chantais à pleine voix
Des romances sans paroles
Vieilles chansons d´autrefois
{Refrain:}
Douce France
Cher pays de mon enfance
Bercée de tendre insouciance
Je t´ai gardée dans mon cœur!
Mon village au clocher aux maisons sages
Où les enfants de mon âge
Ont partagé mon bonheur
Oui je t´aime
Et je te donne ce poème
Oui je t´aime
Dans la joie ou la douleur
Douce France
Cher pays de mon enfance
Bercée de tendre insouciance
Je t´ai gardée dans mon cœur
J´ai connu des paysages
Et des soleils merveilleux
Au cours de lointains voyages
Tout là-bas sous d´autres cieux
Mais combien je leur préfère
Mon ciel bleu mon horizon
Ma grande route et ma rivière
Ma prairie et ma maison.
Publié le 6 Septembre 2018
Les policiers devaient emmener un homme depuis la prison pour le présenter à un juge d'instruction. Une femme solitaire surgit de nulle part sous un soleil rayonnant lança une pierre sur l'un des policiers. La pierre tournoya. Cette femme habillée de rose avait l'air un peu ivre. Elle prit la fuite comme un dinosaure et saccagea tout sur son passage.
Alain
Dans un pays où la censure est maître
La sirène de l'armée résonne de partout, l'on entend le sifflet de la police. Elle nous interdit, nous prend et nous vole notre identité. Le seule moyen de retrouver le passé est de fuir et de disparaître. Plus utile est le passeport de la liberté de l'encre de ma plume. Le voyage pour retrouver la santé, mais tous cela n'est qu'un syndrome personnel lié à toute cette dictature, la seule chose qui me reste à faire est de prendre un virage et de fuir pour retrouver une nouvelle identité.
Jean-Claude
Un jour un écrivain Algérien âgé de seulement 16 ans, c'était encore un enfant, à l'école, il était indécis dans ses choix professionnels. Il passait ses nuits à tâtonner les mots jusqu'à l'aube. Le réveil retentit, il était déjà levé après une nuit blanche. Il alla boire un café pour diminuer cette fatigue insoutenable. A l'heure actuelle, c'est sa passion. Il veut avoir des notes exemplaires pour obtenir un diplôme. Il grandit, il songe à changer de fil et à aller à l'armée comme son père qui l'a déjà initié à se battre pour faire la guerre. Il est déjà très obéissant. Son père n'avait pas de difficulté, sa jeunesse était très stricte.
Angelo
Danger de l'amour qui marche un moment
Puis tout change un jour
J'ai compris que rien ne change mon destin
Alors ma vie est comme l'eau
Une peine de solitude
Que les anges gardent ma vie
Pour que mon âme se repose
Comme ce couple de chanteurs
Qui n'avaient pas fini leur couplet
Ils n'avaient plus d'encre
Mes peines de coeur
Mon sang coule comme eau
Ma mort ne pourra rien
Tony
Ce monsieur a pris son briquet pour allumer une bougie sur le gâteau et, accidentellement il s'est brûlé. Il a perdu son chapeau et le chat s'est pris un râteau.
Calvin
Nous chantions avec deux cons en voiture dans une ruelle. Un des deux cons qui était bon donna naissance à un boa. Nous oublions l'autre con qui venait de perdre la vie. Il n'avait plus de mémoire. Tout à coup, nous voyons sur la voirie une sauterelle avec une hélice. Une personne avec une brelle pleine d'argent avec un animal plein de bonheur voulait profiter de sa destinée, il était plein de vie mais au réveil il avait oublié ses clés sur son balcon mais pas sa langue pour les réclamer.
Frédéric
La femme policière arrive
Un jour une belle femme arriva. La bouche foncée. Elle était en train de traire une vache pour faire une galette de farine. Quand le téléphone de son collègue policier sonna.
"Il faut que tu ailles en France".
"Pourquoi ?"
"Un monsieur est venu, il a peur"
Cassandra
Dans l'univers et le monde d'aujourd'hui, la liberté d'expression est mise à mal selon le métier que l'on exerce. Si l'on est écrivain, on est face à ses idées et ses choix.
L'auteur qui est militaire est qualifié de suspect par des serpents, c'est pour cela qu'il a pris un pseudonyme.
En se déchargeant des ses responsabilités il a eu un comportement lucide.
Ludovic
Le peintre a dessiné la ville.
De temps en temps il s'amuse au lancer de javelot. Il a d'ailleurs faillit planter un volatile.
Il se souvient qu'à l'époque de son enfance, le professeur de français lui avait fait lire un livre sur les créatures historiques de la mythologie.
Lors d'un voyage aux USA, il s'était retrouvé devant une tornade, la peur avait pris le dessus. Terrorisé, il s'est promis que s'il survivait, il mangerait un bon gâteau au chocolat.
William
Il s'avance dans la forêt, là, une effrayant découvert. Elle était allongée sur une couverture, couverte de sang. Ses mains tremblaient. De la musique dans les oreille. Le train...
Publié le 5 Septembre 2018
Oran, Mardi 18 août 2018
En voyage en Algérie, à Gdyel, dans la banlieue d'Oran, j'ai assisté à une séance de dédicace de Yasmina Khadra précédé d'une conférence.
[ LU SUR WIKIPEDIA : Il entre à 9 ans à l'école des cadets de la Révolution à Tlemcen. À 23 ans, il sort sous-lieutenant de l'Académie militaire interarmes de Cherchell, avant de servir comme officier dans l'armée algérienne pendant vingt-cinq ans. Durant « les années noires » (guerre civile algérienne), dans les années 1990, il est l'un des principaux responsables de la lutte contre l'Armée Islamique du Salut puis le Groupe Islamique Armé, en particulier en Oranie. Il atteint le grade de commandant.
Il écrit au début sous son propre nom Mohammed Moulessehoul mais n’est publié que 11 ans après. Il a obtenu de nombreux prix. 34 livres au total.
Pour échapper au Comité de censure militaire, institué en 1988, il opte pour la clandestinité et publie son roman Le Dingue au bistouri (éditions Laphomic-Alger 1989), le premier dans la série des « Commissaire Llob ». Il écrit pendant onze ans sous différents pseudonymes et collabore à plusieurs journaux algériens et étrangers pour défendre les écrivains algériens. En 1997 paraît en France, chez l'éditeur parisien Baleine, Morituri qui le révèle au grand public, sous le pseudonyme Yasmina Khadra.
Il opte définitivement pour ce pseudonyme Yamina Khadra, qui sont les deux prénoms de son épouse (mais l'éditeur a pensé qu'il y avait une erreur dans le premier prénom et a rajouté un S, Yasmina). L'auteur a porté un troisième nom, Amel, en hommage à Amel Eldjazaïri, petite-fille de l'Emir Abdelkader. Dans un monde aussi conservateur que le monde arabo-musulman, porter un pseudonyme féminin, pour un homme, est une véritable révolution. Yasmina Khadra n'est pas seulement un nom de romancier, il est aussi un engagement indéfectible pour l'émancipation de la femme musulmane.
En 2000, il part au Mexique avec sa femme et ses enfants pour s'installer par la suite en France en 2001, la date où il révèle son identité masculine avec la parution de son roman autobiographique L'Écrivain et son identité tout entière dans L'Imposture des mots en 2002. À cette époque ses romans ont déjà touché un grand nombre de lecteurs et de critiques.]
ORAN Hôtel Liberté, un nom prédestiné
Quelques dizaines de chaises dans une salle si justement nommée Yasmina Khadra de l’hôtel Liberté d’Oran n’ont pas suffi à accueillir le public venu nombreux pour rencontrer l’écrivain, mais grâce à la diligence du personnel, 300 personnes ont pu s’assoir et seulement 50 sont restées debout dans la salle tandis que les autres sont restées dans le hall.
« Quand je veux parler de moi, j’écris un roman. Je me suis confié à une dame très pieuse, une chrétienne, entre croyants on se comprend ». C’est ainsi qu’est né le livre, L’imposture des mots.
Il a écrit des romans sur le terrorisme L’attentat en 2013. Quand il était militaire, son rôle était justement d’être dans la tête des terroristes. Yasmina Khadra, de son vrai nom Mohammed Moulessehoul, affirme qu’un romancier a tous les droits, il fait ce qu’il veut.
Il est allé à Cuba, au Mexique, à Cordoue, car il avait promis à ses filles de les y emmener. Et a commencé à écrire une trilogie, d’abord Dieu n’habite pas La Havane, puis il en a commencé un autre. Il se sent romancier du monde et a voulu écrire ces livres, comme un road movie, avec de nombreux rebondissements. « Ces attentats, à Paris en 2015, puis à Barcelone nous, on a vécu ça pendant dix ans. J’avais pourtant promis de ne plus en parler ». Ils lui ont rappelé l’Algérie. Lui-même ressent de l’empathie, il ne se veut pas manichéen. Il ne condamne pas, chacun a ses arguments, ces gens-là ont leur propre philosophie. Il se refuse à faire une caricature.
Le terrorisme est un sujet grave. L’auteur ne supporte pas l’assimilation entre musulman, migrant et terroriste. Son roman, Khalil, a été écrit en trois semaines. Il voulait apporter quelque chose de nouveau mais pas pour dédiaboliser. Certains sont nés pour être le diable. Mais il y a toujours quelque chose à récupérer chez ces gens-là. Ils sont engagés dans un idéal, mais pourquoi ont-ils commencé ? Qui est derrière ? C’est à force de discours insidieux d’humiliation, de racisme. Il a lui-même été victime de racisme en Allemagne. Il a demandé son chemin au chef de gare ; et cet homme l’a volontairement ignoré, comme s’il n’existait pas. Il s’est dit que cet homme était comme un nazi. Les terroristes se vêtissent de toutes ces colères. Il faut essayer de comprendre cette bêtise, qui les amène se faire exploser, ils n’ont rien compris à la vie, le bien le plus précieux. En Europe, ce ne sont pas des propos de sagesse qui sont propagés mais des propos de haine et c’est ce qui rend possible les attentats.
Le professeur de littérature qui mène l’entretien ajoute que, dans ce livre, ce qui est important n’est pas comment finit le livre, mais comment il commence.
Khalil, c’est aussi l’histoire d’une amitié au sein d’une fratrie, Khalil a une sœur jumelle, Sarah. « Je suis quelqu’un qui aime. Un pays, un ami. Je ne déteste pas mes ennemis ». Il poursuit et dit que l’amour, c’est la beauté. Il faut pardonner les défauts. « Haïr l’autre, c’est se haïr soi-même ». Il affirme que nous sommes rassemblés, nous formons une famille, l’humanité, comme des atomes. Il se dit un « heureux optimiste ».
Il le dit, il est croyant, il a lu le Coran et la Bible. J’ai retenu cette phrase qu’il a prononcée avec autant de simplicité que l’ensemble de ses propos : « Il faut cueillir dans tous les jardins sa part de lumière ». Il défend la fraternité, car la haine détruit tout.
Puis c’est au tour du public de poser des questions à l’écrivain :
Khalil, pourquoi ce prénom alors que dans le Coran c’est un ami et le confident du Seigneur ? A quoi il répond que le négatif peut devenir le positif, le mal se substitue à tout.
Un lecteur attend un livre sur l’amour de l’Algérie ! Un autre sur sa région d’origine.
L’écrivain assure que la vocation d’un être humain est d’être philosophe. Lors de la guerre contre le FIS il a été bouleversé par ce qu’il a vu. Dans une ferme très pauvre, dans une région très pauvre, toute une famille a été massacrée. Il y avait du sang partout mais ce qui l’a le plus marqué c’est qu’en cette veille de l’Aïd, le père avait acheté une robe, toute neuve, pour sa petite fille de deux ou trois ans. L’on ne voyait que cela : cette petite robe suspendue par une ficelle, accrochée au plafond… Le seul trésor de la famille.
Une lectrice tient à lire un passage pour nous le faire partager, page 230, qui lui a fait monter les larmes aux yeux. Elle remercie Yasmina pour cette phrase, si belle…
Un jeune homme qui a vécu un an en Allemagne est heurté, voire choqué que l’auteur puise dire à propos de cet Allemand qui l’a ignoré qu’il est « comme un nazi ». Comment reconnaître qu’un homme porte le mal en lui ?! Yasmina Khadra insiste et affirme à nouveau qu’il l n’a pas dit qu’il était nazi mais Comme un nazi. Il a lutté contre le FIS, en Algérie et sait reconnaître si un homme est bon ou pas.
Que vous a apporté l’écriture de scénarios ? L’écrivain pense qu’écrire des scénarios a permis à son style d’évoluer, il écrit d’une manière plus concise.
L’auteur a signé entre 450 et 500 livres en 3 heures.
Martine Silberstein
Publié le 24 Août 2018
Avec nos deux bons copains, Tchitchi et Mylène nous voilà partis pour l’aéroport de Lyon Saint Exupéry. C’est aujourd’hui mon anniversaire ! Quel beau cadeau…
Lyon-Dubaï. Quelques heures d’attente. Tentative d’épuisement d’un lieu, (non pas parisien, comme Georges Pérec l’a observé et écrit, mais) d’une salle d’attente d’aéroport, fourmilière géante. Femme le visage entièrement voilée et bras nus. Femme bras et tête nus, collants noirs, robe noire avec des sequins brillants. Religieuse habillé de brun. Enfant rêveur, il ne suit pas ses parents, au risque de se perdre. Homme avec un bonnet gris. Homme tout de noir vêtu, casquette bleue sur la tête. Femme jeune, longiligne, pantalon flottant gris, pull manches courtes, pas de sein. Un chauve, chemisette Hawaï orange semée de palmiers. Homme noir, très gros. Asiatique, bouche agitée d’un tic. Caricatures de cheikhs, djellaba blanche, turban blanc sur la tête, cerclée de noir. Enfant blond, front très large, cheveux raides coupe mi-longue. Voiturette électrique chargée de bagages. Deux fausses blondes extrêmement bronzées. Asiatique, masque blanc sur la bouche. Jeune barbu, ventripotent. Homme d’affaires pressé. Deux touristes retraités, occidentaux.
Dimanche 18 février, 19h33
Vivent les voyages en avion ! J’ai vu deux très beaux films, Valérian de Luc Besson inspiré d’une BD, une science-fiction pacifique et humaniste et Maudie (de son vrai nom Maude Lewis), un biopic réalisé par Aisling Walsh, l’histoire d’une femme très simple mariée à un vendeur de poisson en Nouvelle-Écosse, au Canada, réalisant des peintures naïve (art brut) pour survivre et devenue célèbre grâce à son art. Et un troisième, Snow Man, un film d’après un livre écrit par le Norvégien Jo Nesbo, et réalisé par le britannique Tomas Alfredson, une enquête policière où un fils frustré devenu médecin, n’assassine que de jeunes mères de famille, laissant comme indice, un bonhomme de neige grimaçant sur les lieux de ses forfaits.
Notre avion est totalement mixte : sikh (je ne sais pas de quel pays) au grand turban, Vietnamiens, Ouzbeks. Mylène a vu un très beau Vietnamien, aussi beau que celui du film, L’amant, de Marguerite Duras. Et j’ai observé un joli bébé, bouille ronde, blond, aux yeux bridés ! Ses parents forment un couple mixte, belle réussite !
Arrivée à Hô-Chi-Minh-Ville (HCMV). Avant-hier c’était la fête du Têt, le nouvel an. Du fait de la fête, l’agence, en France, n’a donc pas pu nous établir de visa. Nous faisons la queue « All Passport » mais une policière nous renvoie vers le guichet dédié aux « sans visa ». Nous, nous en avons demandé un pour 3 semaines. Donc pas de visa collé sur nos passeports mais un document papier qui équivaut à un visa, écrit en vietnamien. Je vois un monsieur brandissant une pancarte portant nos noms et prénoms… Un gars de l’agence d’ici. Il nous demande nos passeports. Roland et Mylène se méfient très fortement. Mais nous les lui donnons tout de même et il part avec ! Il nous demande de nous assoir dans la salle d’attente. Mylène « Imagine que… », « et si… ». Moi je ne stresse pas, j’écris. Je me fais engueulée par Roland car mes photos (pour le visa) sont restées dans la soute. Tous sont bien inquiets (et moi, je me dis Inch Allah !). Ils pensent que, le temps d’attente des démarches de ce monsieur étant très long, qui va récupérer nos valises qui sortiront de la soute et qui vont arriver avant nous sur le tourniquet ? Ne risquent-elles pas d’être attrapées par des gens et embarquées ? J’écris et je mange le sandwich donné dans l’avion.
Tout s’est naturellement bien passé et chose que nous n’avions jamais vu auparavant, à la sortie de la salle des bagages, nous passons un contrôle : adéquation entre nos étiquettes bagage et nos bagages réellement en main ! Ainsi, pas de vol de bagage ni de contestation possible ! Rassurant.
Une voiture nous emmène à l’hôtel, Dragon Palace II grâce à l’agence qui nous a délivré un document. L’hôtel est simple et propre et donne sur une place.
Nous avions réservé pour y dormir 2 nuits mais nous en rajoutons une 3è. Dans notre chambre se trouve un parapluie. On pourrait qualifier notre salle de bain de salle de bain « à l’italienne » car la douche asperge toute la salle d’eau, il y a seulement une évacuation au sol, pas de rideau. Les wc sont munis d’une douchette, comme dans les pays arabes, très hygiénique, ce système !
Notre premier repas, 3 bières, 1 thé, 1 soupe, 2 plats de pâtes, crevettes, viande, 2x3 nems nous a coûté 517 00 đồng vietnamiens (VNG) soit environ 5€ par personne !! Les herbes qui accompagnent notre repas ne sont ni de la menthe, ni de la coriandre, l’une d’elle, aux longue fines feuilles a un goût d’anis. Il y avait sûrement du glutamate dans le repas, j’ai la mâchoire comme anesthésiée. En sortant de la gargote je vois des durians. Ils ne sentent pas si mauvais que cela…
Deux heures du matin, insomnie. Je lis Mali ! Ô Mali !, la suite de Madame Bâ, que je n’ai pas lue. Le livre commence par un voyage, comme en parallèle avec le nôtre. Le petit-fils de madame Bâ fait le griot et consigne tous les faits et gestes de sa grand-mère, tout comme moi qui prends des notes pour le journal de notre voyage.
Depuis le début, le programme de notre voyage au Vietnam est flou et cela me va très bien !
Lundi 19 février
Nous nous rendons, guidés par la musique, à une foire familiale et hétéroclite.
Ce parc ombragé par de nombreux arbres. Des aquariums avec toutes sortes de poissons, des gros et des minuscules
« Groins de cochon ». C’est ainsi que j’appelle ces masques qui cachent et protègent la bouche et le nez de très nombreux Vietnamiens. Pollution, soleil, les raisons sont variées.
Nous nous sommes faits « arnaqués » par un marchand de jus de noix de coco. Mine de rien, en riant, l’un d’entre eux a glissé son palanche sur l’épaule de Tchitchi
qui avait commencé à discuter avec lui. Puis il lui a mis une noix de coco décapitée dans la main, une paille dedans. Que faire ? Payer et boire le jus ! Une technique comme une autre pour forcer la main aux touristes ravis de porter ces deux paniers en équilibre au bout de cette tringle. 150 000 đồng pour deux noix puisque moi aussi je n’ai su résister à l’appel de la noix de coco. Mylène est furax car cela a pris un bon moment et que pendant les négociations, Roland et elle avaient continué à marcher et que nous étions restés loin en arrière. En partant le vendeur nous indique le chemin pour aller au musée de la guerre… une mauvaise direction !
Nous apercevons dans un parc des tanks, des avions, c’est le musée du souvenir.
Un fond sonore, des bombes sifflant puis explosant nous accueille.
Deux étages, je franchirai seulement le premier niveau car je ressors de la première salle en larmes, l’horreur au cœur. Des photos, des objets. Sur une photo un Américain tient par les cheveux ce qui reste d’un homme, son buste, déchiqueté, juste ses épaules et des lambeaux de chair qui pendent. Et la photo si célèbre de cette fillette courant nue sur une route, brûlée au napalm. Je n’irai pas voir la salle consacrée à l’agent orange, j’ai déjà vu de grands panneaux exposés dans la rue sur l’enceinte de ce musée montrant des enfants nés de mères touchées par ce produit chimique, complètement déformés par les mutations génétiques. Je ne peux pas. Ni les autres salles. Je redescends et vois des anciens combattants vietnamiens, en uniforme militaires, le plastron couvert de médailles.
Ils sont invités à une réception, les plats sur la table en attestent, dans l’une des salles du musée. Ils ressortent, des cadeaux dans les bras.
Nous nous dirigeons ensuite vers la cathédrale, fermée pour travaux. Un homme, un mendiant, le seul que nous verrons pendant tout notre séjour dans ce pays, le corps complètement déformé, assis par terre, un document en français sur l’agent orange, à l’origine de son lourd handicap. Argent contre agent orange. Au cours de notre séjour nous verront une dame, la voisine de notre hébergement, à Hội An, sans doute elle aussi victime de ce produit. J’ai vu d’autres personnes qui ne mendiaient pas mais vendaient de petites babioles, un jeune aveugle et une dame naine très très petite.
A la poste j’achète des timbres pour les cartes que j’ai déjà écrites et dans une boutique un carnet de timbres pour mon père.
Nous entrons dans un temple (nous croyions que c’était un marché !) et un homme me parle en très bon français, il me dit qu’il est un « pascalien », il est allé au lycée Blaise Pascal de Nha Trang.
Puis nous entrons dans un supermarché hyper moderne,
climatisé car Roland veut acheter une carte mémoire pour son appareil photo. Après la chaleur étouffante, c’est un vrai bonheur !
Pendant que Roland va dans les rayons, nous nous installons puis commandons des glaces. Mmmh !
Là, un immeuble dont les plantes jaillissent et surgissent de toutes parts.
Le Mékong est envahi de plantes, de branchages et d’ordures.
Un oiseau beige est posé sur un bâton, quand il s’envole, il déploie de belles ailes toutes blanches
Roland et Tchitchi font la sieste, sur l’herbe.
Au retour Roland refera la sieste de 18h à 20h, et moi aussi.
Au Vietnam nous brassons d’énorme quantité de billets et des montants incroyablement élevés ! Il n’y a aucune pièce de monnaie, que des billets. 2000 đồng, une somme très importante n’équivaut qu’à 10 centimes d’euros.
Des rues portent des noms de médecin français : Pasteur, Calmette…
Ce soir nous retournons manger dans notre « cantine » le petit resto où nous sommes allés le premier soir, faute de mieux. Nous voulions aller manger ailleurs mais le quartier est envahi par la musique à fond ! Il me fait penser à cette ville de Thaïlande où pullulait la faune. Ici, il y a tellement de gens sur a chaussée que les voitures et les motos peinent à se frayer un passage. Les gens mangent et boivent dans des bars violemment éclairés, et dans la rue sur de minuscules tabourets. Des « hôtesses » poitrine avenantes proposent des massages de pieds, de visage et de corps. On voit quelque jeunes femmes avec de vieux barbons barbus ventripotents, dégoûtant ! Comme à Phuket. Mylène est persuadée d’en avoir vue une d’à peine 12 ans. Mais les Vietnamiens font très jeunes et tout au long de notre séjour nous serons surpris par l’âge annoncé des personnes avec qui nous discuteront. Certaines petites mamans semblent parfois êtres la grande sœur de leur enfant.
En sortant du restaurant je vois le fameux durian dont m’a déjà parlé Elsa. C’est un très gros fruit, avec des piquants. Je veux y goûter, pas mourir bête ! Mylène fait la moue, dégoûtée, elle trouve que ce fruit a une odeur d’égout. Tous les trois, avant même d’y porter les lèvres disent qu’il pue. Je dirai, quant à moi, qu’il a une drôle d’odeur, mais pas vraiment qu’il pue. La vendeuse le pèse et me l’épluche. A l’intérieur, le fruit se présente sous la forme de compartiments blanc ivoire en forme de fœtus, mou. Je retourne au restaurant pour en manger. Ce n’est pas mauvais ! Je ne dirais pas que c’est délicieux, que j’en mangerai tous les jours car le durian a un goût vraiment spécial. Sa texture aussi est particulière, tendre, douce, épaisse, presque mousseuse. J’en propose à Roland, Tchichi et Mylène. Ils goûtent du bout des lèvres, c’est beurk ! A une autre table, je propose à trois filles de goûter : le fuit pèse 1kg et demi, je ne vais pas le manger toute seule, je veux partager ! Elles veulent bien y goûter mais ne sont pas enthousiastes, elles n’en reprendront pas une deuxième fois. En revanche, à la table d’en face, deux hommes dont l’un se moque gentiment de tous. « Ouvrez vos chakras » qu’il dit, pas de préjugés, lui, il adooore ce fruit ! Cela fait trois fois qu’il vient au Vietnam et il y retournera encore en fin d’année. Il nous montre des photos prises avec son portable à Mũi Né, une véritable catastrophe écologique, une mer de déchets, une accumulation de poubelles dans le sable et des 4x4 vrombissants qui détruisent les dunes.
Les personnes qui font du scooter sont parfois totalement masquées de la tête au pied. Un chapeau prolongé d’un tissu qui descend sur les épaules et d’un autre sur le visage ne laissant apparaître que les yeux et parfois même, en plus, des lunettes noires qui les cachent. Les femmes portent, en plus, un grand tissus, comme une jupe jusqu’aux pieds, fermé par un scratch qui recouvrent une jupe plus courte ou un pantalon. Le summum c’est quand tout est assorti de la tête aux pieds. Ce peut aussi être une cagoule, un bonnet ou une casquette assorti d’un masque sur la bouche. Et il fait 39°C ! Sur la moto, le casque, qui n’est parfois qu’un casque de vélo, est obligatoire, sous peine d’amende. Mais à part les adultes et quelques grands enfants, aucun petit n’est protégé. Nous avons vu des nouveau-nés dans les bras de leurs parents ou dans un porte bébé, transportés sur des motos ou des scooters… Les gens rentrent leur scooter dans leur salle à manger, un rail amovible leur permet de franchir la marche de la terrasse devant leur maison.
Des conducteurs de pousse-pousse, des vrais, le vélo derrière et le siège confortable devant, pas comme en Thaïlande où le vélo est devant.
Des cerceaux, des gros et des petits, toujours très colorés et même brillants sont parfois posés sur le trottoir. Pourquoi ? Qu’est-ce ?
Tiens, un cycliste avec tous ses « attributs » ! Casque, cuissard, maillot, couvert de publicités et vélo de course !
Mardi 20 février
Nous avons rdv à 7h30 en bas de l’hôtel pour une visite de la région, en car. J’ai gardé deux rouleaux de printemps que je n’ai pas mangé hier. Je mets de l’eau chaude, car nous avons une bouilloire dans la chambre, avec un sachet de thé, dans mon thermos.
D’innombrables petits groupes rejoignent la place venant, comme nous, de petites agences, conduits chacun par un employé.
Finalement, le car est plein. Français, Russes, Japonais. C’est un circuit très touristique. Le seul truc de « Toutou » que nous avons prévu de faire. Le guide cause en anglais. Le car roule en ville. Sur un terre-plein central, de l’herbe, dessus, une cage, dedans, des poules. Enfin la campagne. Là, en plein champs, des tombes assez colorées, seules ou groupées par deux ou trois. Je ne vois pas ce que récoltent les paysans qui ont de l’herbe jusqu’aux genoux. Du riz ? Ici, les grands chapeaux coniques ne sont pas partie du folklore ! Etanches à la pluie, protecteurs contre le soleil, tous les paysans en portent, image d’Epinal. Cependant, j’ai prévenu Roland : pas question d’en ramener un à la maison, inutile et surtout encombrant : Notre guide, Keny, parle, d’après Roland, un mauvais anglais. Plus loin, des champs de petits palmiers, pas plus d’1m50 de haut aux fines feuilles. Ananas ? Deux tombes, côte à côte sous un toit. Le guide n’arrête pas de parler, je ne comprends pas… Il n’aura plus rien à nous raconter, après ! Péage d’autoroute. Un immense panneau met en garde contre les violences conjugales.
Nous nous arrêtons devant une sorte de hangar pour une pause. Thé ? Pipi ? Que nenni ! A l’entrée notre guide nous distribue un badge. Par petits groupes nous sommes réunis dans une des nombreuses petites salles, remplies de chaises, une pour chaque passager des nombreux autocars arrêtés dans la cour, pour écouter une dame nous débitant des sornettes. Quel ridicule, quelle arnaque ! C’est un « arrêt casserole », comme dit Tchitchi, dans son langage de voyagiste. Et où est notre petit déjeuner ? Un truc tiède à boire, à peine coloré, sans vraiment de goût. Heureusement que j’avais gardé les rouleaux de printemps d’hier soir. En lieu et place des rizières, du miel promis, la femme nous fait une démonstration d’un foulard en fibre de bambou, qui sèche les cheveux, un chiffon magique et surtout un « truc » qui sert de gilet, de robe, de foulard en tissus blanc extensible (en fibre de bambou ?) dans tous les sens. Et là, un four rire me prend, tant que les larmes me montent aux yeux !! Et la pauvre fille, imperturbable, qui fait ça à longueur de journée, groupe après groupe… Je la sens plus ou moins complice de mon fou rire. Après, je suis si vite sortie que j’ai entendu plusieurs « M’ame ! M’ame ! ». Une femme m’appelle, je ne me suis pas retournée, j’ai dû « oublier » d’acheter quelque chose !
Une flottille de péniches, maisons flottantes au milieu du fleuve.
Le car nous a déposés auprès d’un gros bateau qui nous fait traverser, jusqu’à une île, en face.
Certains peuvent peser jusqu’à 25 kilos ! Enfin, pas ceux que je vois… De quoi nourrir plusieurs familles
Nous dégustons du thé,
Nous dégustons du thé,du miel liquide, mangue, pastèque fruit du dragon (pitaya ou thanh long en vietnamien) frais. La chair de ce dernier est grise, plein de toutes petites graines noires, assez fade, sans intérêt gustatif. Par contre, visuellement, il est magnifique. Durant le voyage nous mangerons aussi des fruits dont la chair est orange et dont la peau est verte. Ce ne sont ni des oranges, ni des petites limes mais des kalamansi petits et ronds qui se mangent au sel et au poivre. C’est bien un « voyage casserole » ! Nous n’achetons que de la banane et du gingembre séchés.
Nous montons ensuite dans de minuscules barques à rames, navigant le long de petits canaux, étroits où deux embarcations se croisent tout juste.
Puis nous rejoignons un troisième bateau, aussi grand que le premier, pour accoster sur une autre île.
Démonstration de la fabrication de caramel faits à partir du lait de coco.
Il est ensuite râpé, et cuit
Très bon ! Nous en achetons… 6 sachets ! Ça fera des cadeaux pour la famille. Ils vendent aussi de la bimbeloterie.
Puis c’est l’heure du repas. Beaucoup de sortes d’herbes. Je demande les noms, en vietnamien, que nous traduisons via internet :
Le rau tìa tô : c’est de la périlla dont les grosse feuilles ressemblent à des orties vertes et rouges, le rau mùi, une coriandre qui en a l’aspect mais le goût est plutôt celui de de la menthe, le rau ram : des feuilles de brocoli, lancéolées,
de la lot, des feuilles de poivrier sauvage. Si j’ai bien j’ai compris, rau, c’est de l’herbe ! Le poisson est bien grillé, et dans le riz il y a quelques morceaux de viande. A table avec nous, un homme et une femme espagnols. L’occasion pour moi de parler ma langue préféré ! Contrairement à ce que je croyais, ce sont des frère et sœur « de lait ». Ils ont été élevés ensemble par ses parents à lui, après le décès des parents de la dame. Ils nous disent que, dans le nord du Vietnam, la montagne est belle. Il est possible de louer une voiture avec chauffeur car au Vietnam, conduire même avec le permis international n’est pas autorisé. Et le prix d’une location de voiture avec chauffeur équivaut à celui d’une location de voiture en France.
Le restaurant se trouve dans un petit parc d’attraction. Des crocodiles nagent dans un marigot, attirés par les morceaux de viande que les touristes vietnamiens agitent au bout de cannes à pêche.
Ailleurs, des enfants donnent le biberon remplis de graines, dont la tétine est coupée, à des poissons.
Plus loin, des enfants sont « enfermés » dans des bulles colorées flottant sur l’eau et ils s’agitent pour les faire avancer.
Un pont de singe fait de cordes et de bambou passe par-dessus cette petite étendue d’eau.
Dans un aquarium, comme en Crète, des petits poissons mangent les peaux mortes des doigts de pieds que les touristes veulent bien leur donner.
Halte, sur le chemin du retour, dans un temple où trône un énorme bouddha rigolard.
Mercredi 21 février
Nous partons pour Cần Thơ avec un chauffeur.
Une cage est posée sur l’herbe du terre-plein central dedans, deux poules. La même qu’hier ? Par la fenêtre, le spectacle des mobylettes et de leur chargement : 4 énormes panières (2 de chaque côté) remplies de petits citrons verts (des kalamansis ?) ; entre ses parents, un bébé boit un biberon d’eau.
Nous faisons un « arrêt pipi » sur une sorte d’aire autoroute. Sous un hangar, c’est le marché ! Des étals de légumes, de jouets, des buvettes, des restaurants. Et aussi… des toilettes sans papier ni chasse d’eau, remplacée par une grande cuve remplie d’eau et une petite bassine en plastique. Des aquariums, assez grands, un petit et un grand bassin avec, aussi, des poissons. Nous achetons des fruits que le chauffeur a choisi : marron un peu brillants avec de toutes petites pointes très piquantes, lisses, acides et juteux à la fois, ils s’épluchent, ils ont deux gros noyaux. Chaque noyau est plat du côté où ils sont accolés. D’autres, qui ressemblent à des tomates pas mûres, vertes très pâles, presque blanc. La vendeuse les coupe en quatre, enlève les pépins. Ça a la texture d’une pomme, à peine sucré, un peu acidulé. Et nous achetons aussi de l’ananas.
Remarque et question : pourquoi, au Vietnam, n’y a-t-il QUE des voitures neuves ? Par contre, les bus sont vieux. Il y a aussi de vieilles les brêles.
Nous arrivons à Cần Thơ. Le chauffeur met un moment à trouver l’hôtel. Nous mangeons dans un resto, appelé L’escale, il est 15h. Le nom du resto et la carte sont en français.
Nous partageons une immense chambre, avec deux très grands lits et vue sur la mer. Le luxe !
Dans l’eau du Mékong, un gamin joue, se servant d’un morceau de polyester comme d’une planche de natation.
Nous faisons les badauds.
Roland m’achète un chemisier à manches courtes, blanc, brodé de dragons dorés, j’apprendrai plus tard que c’est le symbole des rois. C’est un modèle homme, le vêtement est ample et le tissus agréable. Nous achetons aussi une robe pour Zoé et une autre pour Selma. Et Tchitchi fait tout un cinéma avec la vendeuse qui le déshabille littéralement pour qu’il enfile une chemise… !
Et nous allons au marché, le long d’une rue
Partout, depuis notre arrivée au Vietnam, des bannières en tissus d’un rouge brillant portant soit une faucille et un marteau jaune, soit seulement une étoile flottent sur les avenues.
Dans certains bar l’on voit des hamacs alignés sous des sortes de hangars, et les gens dorment, se reposent. Dortoir en plein vent, si ce n‘est en plein air. Et hier soir nous avons vu (auberge de la jeunesse ?) une maison avec des châlits d’où des pieds humains dépassaient.
Le soir nous ne mangeons que des fruits : ananas, fruits de la passion, traí môn et main de petites bananes.
Puis nous sommes ressortis Mylène, Tchitchi et moi, laissant Roland dormir. Les gens sont habillés comme pour une fête, le front (non pas de mer mais du Mékong) est décoré de guirlandes colorées,
Un pont est couvert de lumières multicolores. Tout ça est très kitch, ambiance fête foraine. Des bateaux de croisière où des personnes dînent sont eux aussi éclairés de néons colorés. Nous nous couchons tôt, à 9h ! Nous nous sommes en effet renseignés pour savoir où voir ces fameux et tant vantés « marchés flottants ». Lorsque nous sommes allés nous promener une vieille femme nous a suivi tout le long nous proposant de sa voix criarde « marché flottant ! », ballade, dans sa barque, en partant du bord, tout près de l’hôtel. Mais c’est à l’accueil de l’hôtel que l’on nous a donné des indications précises. C’est notre chauffeur qui nous y emmènera. En fait, il faut partir très tôt, prendre la voiture et faire quelques kilomètres pour aller les voir !
Il faudra donc se lever tôt demain. Ensuite, après le marché, nous poursuivrons notre route jusqu’au port pour embarquer sur le ferry qui mène à l’île de Phú Quốc.
Jeudi 22 février
Bien dormi, les hommes n’ont pas trop ronflé. Roland se réveille à 4h du matin, nous nous levons à 4h45.
Après quelques kilomètres de voiture nous arrivons au bord du fleuve. Personne, pas de touriste, ni de barque mais… une vielle femme, le chauffeur discute avec elle. Elle agite le bras, appelle un bateau. Il a des coussins et des gilets de sauvetage, chic ! Mais avec son téléphone portable, le pilote appelle une personne. Vive les nouvelles technologies ! Une barque, toute simple, sans coussin, arrive pilotée par une femme.
Nous faisons une très jolie promenade à travers les canaux, de petites rivières. Le « marché flottant » est réduit à sa plus simple expression.
Roland se demande même à quel point les commerçant en bateau ne sont pas en représentation théâtrale
Au fil de l’eau nous voyons de petits enclos, des filets maintenus par des piquets plantés dans l’eau : élevages de poissons ?
Tout se lave, dans cette eau boueuse où flottent de nombreux déchets, polyester, fruits, feuilles, plastique : la vaisselle, le linge, le visage.
De nombreux fruits poussent, sauvages : bananes,
Noix de coco, jack foot et durian.
La dame qui nous emmène en barque veut nous cueillir un fruit.
Elle s’arrête et une autre dame lui en fait passer. Je mords à pleines dents dans un cóm ón. « Non, non ! » de la sève blanche coule et colle mes lèvres. Je lui donne mon couteau car elle veut me montrer. On ne mange que le centre du fruit, il faut bien enlever au moins 3 cm d’épaisseur de peau. C’est un fruit juteux, avec de grosses graines.
Nous passons à côté d’écluses et d’une station-service pour alimenter les bateaux en carburant.
Nous revenons à terre, et reprenons la route. Nous longeons le Mékong. Passons sur des ponts métalliques étroits traversant les affluents où ne passe qu’une voiture à la fois. Phong Điền, un village où se déroule un marché au sud de Cần Thơ. Nous avons quitté la grande route.
Dans les champs de petites buttes alternent avec des fossés étroits, parallèles, remplis d’eau. Des légumes poussent : cucurbitacées et autres. Un gars, réservoir dans le dos et petite pompe avec un tuyau actionnée à la main, il traite : insecticide ?
Tiens, un cimetière, croix alignées, sans doute des militaires.
Un scooter passe, une petite fille debout entre ses parents. Des personnes portent parfois un plastron qui descend dans le dos et sur la poitrine, prolongeant le tissu qui couvre la tête, parfois assorti au chemisier.
Des magasins, leurs enseignes attirent notre attention : « Hot Doc » (hot dog… !) ; un autre « Cà phê » (café !) et « La neige ».
Devant une maison une famille mange sur une plateforme en bois, comme nous avons déjà vu en Inde.
Au Vietnam les chrysanthèmes ne sont pas synonymes de mort, il y en a partout, dans les temples, les monastères et les autels des maisons et des jardins. Les fleurs sont surtout jaunes et oranges.
Pour écrire il existe toutes sortes d’accents, parfois, deux accents différents sur une même voyelle (ạ, ẵ, ầ, à, á, ầ, ả, é, ề, ì, í, i, ế, ộ, ồ, ơ, ố, ự, ũ, đ ou Đ). Comment prononce-t-on tout cela !? Notre chauffeur ne parle pas anglais et quand nous nous essayons à parler vietnamien, il ne comprend pas. Dans cette langue, il ne suffit pas de prononcer les mots, les lettres, il faut connaître le ton, il y a 6 tons différents.
Tiens, un très grand stade à Long Xuyên.
Nous faisons faire un détour à Tón, notre chauffeur car sur le guide un parc aux oiseaux est indiqué à Con Co. Mais pas facile à trouver. Il demande la route à plusieurs personnes qui nous donnent toutes la même direction. Puis nous roulons sur une rue de plus en plus étroite. Elle longe une petite rivière, puis, nous arrivons à un pont, interdit aux voitures, trop vieux, pas solide, des planches sont cassées. Nous continuons le chemin à pied. C’est loin, il fait chaud. Nous demandons confirmation en dessinant un oiseau, mais nos interlocuteurs, des élèves en uniforme ne comprennent pas. Je suis « mandatée » par les copains pour aller chercher la carte dans la voiture. C’est là que nous avons lu le nom de cet endroit, en vietnamien et je dois dire au chauffeur que nous cherchons. Pendant ce temps ils continuent leur chemin. Quand je repars dans l’autre sens je ne les retrouve plus… Ah ! Si, sur la terrasse d’une sympathique famille. Le bébé dort, bercé dans son hamac.
Le grand-père offre le thé, meilleur que le Lipton® vendu dans tous les bars et hôtels ! Mylène avait besoin d’aller aux toilettes. C’est une cabane qui sert de douche et de wc. Bassine, serviette, wc à la japonaise : au Vietnam ce sont souvent des wc de la marque Toto. La cabane est fermée par un rideau, on entend les oiseaux.
Ce parc aux oiseaux n’existe plus ! Nous voyons tout à coup Tón arriver en voiture, il a fait le tour et vient par l’autre côté.
Il nous emmène voir un mémorial aux morts Vietnamiens tués par des Cambodgiens, envahisseurs du pays car ils voulaient s’approprier l’île de Phú Quốc dans les années 1978/79. Derrière les vitrines c’est un ossuaire, tibias, crânes. Les dépouilles sont méthodiquement classées par sexe et âge, et des panneaux indiquent le nombre de personnes tuées.
Puis nous mangeons à côté, dans un bouiboui à 1,60€ le repas par personne. Record battu ! Tofu, viande de porc caramélisée, riz, haricots, pas mal du tout. Nous sommes les seuls touristes. Les toilettes sont dans un recoin fermé par un rideau à côté de la cuisine et du « dortoir » (des hamacs suspendus). Dans ces toilettes les pieds ne sont pas surélevés, donc pas à l’abri d’inondations polluantes. Un creux dans le béton, à peine incliné, un petit trou, et c’est tout. Ok pour les liquides, mais le reste ?? Et une cuvette à l’extérieur avec laquelle on puise de l’eau dans un récipient pour se laver les mains.
Nous reprenons la route en direction de l’île. Le chauffeur nous laisse au port. Il nous fait payer un supplément par rapport au prix préalablement convenu avec l’agence d’Hô-Chi-Minh car nous lui avons fait faire un détour pour aller au parc aux oiseaux.
Sur le pont du bateau des poules en cages et des mobylettes.
L’île est moins loin que ce que nous avions imaginé et le voyage, donc, … plus court.
C’est un minibus qui fait la navette qui nous emmène à l’hôtel. En arrivant : problème. Au départ Roland avait réservé 3 nuits puis a pris une réservation pour une nuit supplémentaire, plus simple (et sans frais) que d’annuler la première réservation de 3 nuits et de prendre une réservation pour 4 nuits.
Mais le petit jeune, à la réception, un peu hébété, ne comprend rien ! Il a une bouille ronde de bébé à sa maman. Dans l’ordinateur, il ne voit que la 4è nuit et, pour lui, donc, nous arrivons trop tôt (3 jours d’avance !). Autre problème : il voit une chambre à 3 lits et l’autre à 1 lit… ! Une fois les problèmes réglés nous avons enfin nos chambres. Nous avons un balcon et vue sur la mer. Les copains ont une baie vitrée et une vue sur la rivière et les bateaux qui passent. La nôtre est plus chère, donne sur le port.
La prochaine fois, la belle chambre sera pour eux.
Douche, grande lessive, étendue sur le balcon. Une fois propres et reposés, j’ai dormi ¼ d’heure, nous partons en ville voir le centre de plongée, tous les quatre. Roland l’a repéré sur le guide du Routard. Dans un premier temps nous nous adressons à eux en anglais. Mais ce sont deux Français qui tiennent la boutique, ils sont salariés, trop contents de parler français ! Ils étaient fonctionnaires. Elle, pharmacienne en hôpital, lui, très beau mec, barbu, et de ces yeux, clairs ( ! à se faire pâmer une armée de midinettes !) était policier, 23 ans à la BAC.
Nous sortons pour aller manger mais il se met à pleuvoir des cordes ! Le resto d’à côté fera bien l’affaire ! Il est bruyant et l’on y mange plus français que vietnamien. Au menu : canard au poivre vert. La déco est sympa : photos, objets de récup’ comme de vieilles machines à coudre.
Vendredi 23 février
Roland est parti tôt faire de la plongée. Il s’est levé vers 6h30. Cela m’a réveillée. J’ai lu et étendu les chaussettes un peu mieux. Il y en a de partout, même dans le placard. Vers 8h je suis allée voir les copains, à peine réveillés.
Mylène a très mal dormi. Obligée de mettre ses bas de contention en pleine nuit, tant elle avait mal aux jambes !
Hier soir la personne chargée de l’accueil nous a remis des tickets pour le petit déjeuner. Nous descendons, Tchitchi, Mylène et moi et prononçons le mot magique de breakfast ! Comme nous ne comprenons pas ses explications (le gars nous montre la porte), il nous emmène juste à droite en sortant de l’hôtel ! Un self semi en plein air, sorte de hangar où les gens font la queue. Là, nulle trace de café, thé, pain ou confiture, pas plus que de gâteau… c’est menu unique : soupe de nouille, de tofu, et poisson. Hummmm, mais Mylène, beurk ! Tchitchi est entre les deux. Devant nos mines surprises, le groom nous accompagne, donne nos tickets à l’accueil et nous désigne une table où est assis un couple de Vietnamiens. Ils boivent, en plus, du lait de « soya ». Yes ! On le veut froid, mais sans glaçon. On nous en ramène un verre entre tiède et froid. Mylène et Tchitchi ont du mal, moi, ça me réjouis. Puisque c’est ainsi que les Vietnamiens petit-déjeunent, allons-y !
Puis, plan en main, nous partons à la recherche d’une banque. Les personnes à qui nous demandons notre route nous baladent d’un côté, de l’autre. Le pire, c’est le gars qui est juste devant la banque et qui ne comprend pas que c’est la banque que nous cherchons. Dur, dur de se faire comprendre ! Nous passons devant un temple
flanqué de part et d’autre d’une école
Tchitchi veut entrer dans l’école … ! En ressortant nous entrons dans le temple.
Puis nous appelons un taxi qui nous emmène à Mango Bay, la plage des touristes occidentaux. A notre grande surprise et un peu de frayeur il prend la direction de l’aéroport ! Non, non, non lui dit-on ! Et là, carrément, il entre sur le tarmac et part en direction des pistes d’atterrissage ! A côté, des vaches paissent paisiblement. Affolement, puis fou rire ! Nous retrouvons la route.
La plage est propre,
ratissée mais envahie de minuscules fourmis rouges qui piquent. De très mignonnes pommes de pin et de fines aiguilles s’accrochant dans le paréo jonchent le sol. J’ai oublié mon livre à l’hôtel et je n’arrive pas à dormir, contrairement aux copains.
Malgré le fait que je sois restée à l’ombre, je suis rouge ! J’enfile mon chemisier à manche longue. De très mignonnes pommes de pin et de fines aiguilles s’accrochant dans le paréo jonchent le sol. J’ai oublié mon livre à l’hôtel et je n’arrive pas à dormir, contrairement aux copains.
Je vais marcher le plus loin que je peux le long de la plage.
Tiens, juste à côté de nous, sur un rocher, un gecko, tête gonflée, se fait dorer au soleil. Et aussi, un petit crabe qui, à notre approche, se précipite dans un trou. Quand je suis allée nager, sur un rocher, là où l’eau affleure, j’ai vu un autre crabe, coloré, celui-là. Le bruit que fait le sable quand on marche est étonnant, je n’arrive pas à le caractériser. C’est Mylène, la montagnarde, qui a trouvé : il crisse comme la neige.
Nous mangeons au resto, au bord de la mer. Le café, vietnamien, a un goût de caramel.
Puis nous occupons les transats réservés aux vacanciers des bungalows. Personne ne nous dit quoique ce soit. Nous profitons aussi de la piscine et des toilettes (pratique, la douchette, dans les w.-c, pour enlever le sable du maillot).
Heureusement que l’on ne reste pas plus longtemps ici, car cette plage ressemble à n’importe quelle plage de n’importe où dans le monde ! Cocotier et sable blanc… Au retour, en attendant d’attraper un taxi, nous achetons un ananas (que la dame épluche et tranche devant nous) et des bananes.
Heureusement que l’on ne reste pas plus longtemps ici, car cette plage ressemble à n’importe quelle plage de n’importe où dans le monde ! Cocotier et sable blanc… Au retour, en attendant d’attraper un taxi, nous achetons un ananas (que la dame épluche et tranche devant nous) et des bananes.
Le soir nous allons nous promener dans la ville pour trouver un restaurant où manger. Juste à côté de notre hôtel, un aquarium avec des fruits de mer, donc, très frais. C’est là que, finalement, nous allons. Les copains n’aiment pas trop le poisson, les fruits de mer ni le poulpe. C’est notre repas le plus cher : 29€ pour trois personnes. Nous allons voir le marché de nuit et, effectivement, c’est très vivant. Plein de bêtes et de poissons dans des aquariums, malheureusement y compris des espèces protégées comme des bénitiers, mais pas d’hippocampe comme la personne du club de plongée nous en avait parlé hier soir. Nous mangeons une glace au fruit de la passion faite d’une manière assez particulière : sur une plaque métallique gelée, le gars verse de la crème, et y pose de la purée de fruit frais, il gratte avec des spatules métalliques de plâtrier, triture, étale, rassemble, mélange, rassemble, étale à nouveau et racle cette crème glacée qui s’enroule sur elle-même pour en faire quatre sortes de copeaux ; puis il les met dans un récipient avec du chocolat liquide et des biscuits. Très parfumée et excellente. Ce soir, nous avons mangé tout ce qu’il faut pour attraper la tourista : glace et fruits de mer !
Dans ce marché se vendent aussi des vêtements, bonbons, churros, bijoux…
Pour aller au club de plongée, ce matin, Roland s’est perdu. En partant, il a croisé dans la rue une vieille femme qui vendait des beignets. Excellents ! Sur un stand il s’est acheté un café vietnamien et des sandwichs pour le repas de midi.
Samedi 24 février
Nous portons nos cartes à la poste.
On s’est perdu, alors que le bateau où nous avons rendez-vous pour aller faire de la plongée est juste à côté de l’hôtel ! C’est un grand bateau, bien agréable, et pratique pour s’installer avec sa bouteille et circuler.
Comme petit-déjeuner je mange un beignet acheté à la vieille femme, une banane et un morceau d’ananas achetés hier, ça cale !
Notre première plongée, à Tortle Island, dure 45 minutes, à 5 mètres de profondeurs. J’ai vu un nudibranche blanc avec de petits cercles noirs, un serpent plat, d’un peu moins d’un mètre de long, blanc/beige annelé de beige. Tout s’est bien passé, malgré le courant. Nous avons nagé à contre-courant à l’aller, puis nous nous sommes laissé porter par le courant au retour, sans palmer. Notre deuxième plongée a duré 53 minutes. J’ai eu froid, des crampes aux cuisses, et surtout une envie de vomir ! Est-ce la faute à la sorte de café au lait instantané que j’ai bu sur le bateau ? Je me suis légèrement coupée la main à un corail alors que je me retenais car je ne voyais plus Roland. J’ai vomi en montant l’échelle, puis dans le bateau. Une personne de l’équipage me met de l’huile essentielle de menthe mélangée à d’autres sous le nez. Ainsi que dans le creux du cou et vers la glotte. Je me sens beaucoup mieux. Je n’ai rien mangé, je n’ai ni faim, ni soif. Un gamin aussi a été malade : il s’est même endormi sur les w. c !
Après la plongée j’ai mangé le sandwich tout ramollo du matin. Puis je me suis reposée dans la chambre. Roland est reparti au club de plongée… pour envoyer un fichier pour son collègue de travail, Guy. Il lui en avait déjà envoyé un autre, le matin même.
Puis Tchitchi et Mylène sont revenus de Mango Bay. Nous sommes ensuite allés au marché de nuit pour aller manger. Nous sommes repassés devant le resto où nous avions mangé la veille. Le gamin connait le nom de beaucoup de joueurs de foot et le nom de leurs clubs, à un point, que ça n’en est pas croyable. Demain Tchitchi lui offrira sa serviette de bain avec l’équipe d’Italie.
Au marché. Roland et moi mangeons chacun ½ oursin. Les copains, une crêpe avec plein de choses dedans, un peu épicée. Puis, ailleurs, tous les deux, Roland et moi, mangeons deux grosses crevettes chacun. Les copains vont se chercher un dessert. Ils ont mangé une glace, nous partons tous les 4, nous en acheter une aussi. Tchitchi est « en manque » de saucisson. Il veut goûter de la saucisse. Déception… En manque de fromage, aussi. Il a toujours un bon petit bidon, même si nous trouvons qu’il a un peu maigri. Nous aurions aimé, manger de la langouste. Mais à 2, voire 3 millions de đồng, c’est trop cher !
Nous faisons des courses, pour des cadeaux et pour nous : ce café moulu qui a un goût spécial, très différent, de caramel comme celui bu au resto de la plage.
Mylène a vu une grosse bête courir. Un énorme cafard ! Mais non, c’est un gecko…
Ce soir l’hôtel est fermé par un antivol…
Dimanche 25 février
Nous sommes allés prendre notre petit déjeuner au café Sophi, l’« annexe » d’une sorte d’auberge de la jeunesse, dans une rue perpendiculaire. Café et jus d’orange pressée pour eux, jus frais de carotte et thé pour moi. Tchitchi mange viande, œufs frits au ketchup avec une assiette de crudités ; je mange concombre et tomate avec du pain.
Puis nous appelons un taxi pour partir à l’aéroport, le vrai ! Avec l’idée d’y louer une voiture sans chauffeur, puisqu’ici, dans l’île, c’est possible, contrairement au reste du pays. Une fois arrivé, l’agence ne loue QUE des voitures AVEC chauffeur pour 1 million de đồng par jour et encore, ils ne veulent aller que dans le sud ! Fausse information. Finalement, on prend un taxi, moins cher, pour aller dans le nord. Personne ne se sent de louer une moto,
ce qui aurait été une autre solution. Nous voulons aller voir des cascades. Il nous emmène dans un endroit, pas de cascade… la route n’est pas accessible, le savait-il ? Sans doute. Ça lui fait toujours une course. Pour aller plus au nord, il faut payer plus. Nous renonçons et lui demandons d’aller à Mango Bay. Roland ne connait pas, il pourra se reposer.
Lundi 26 février
Cette nuit nous avons été malades tous les deux, Roland et moi. Les oursins ? Les intestins, et très barbouillés et fatigués.
Réveil à 5h30, taxi à 6h30 (en avance). Nous sommes à l’heure à l’aéroport et l’avion décolle à 8h55. Malade, en attendant, je dors sur la banquette. Les copains s’occupent de mon gros sac à dos. Le vol dure 1h30 et nous arrivons à Hô-Chi-Minh-Ville. J’ai bien dormi dans l’avion, avant même le décollage (je croyais que nous volions alors qu’il était toujours à terre !) et jusqu’à l’atterrissage.
Ce soir nous dormons dans un train couchettes qui va jusqu’à Đà Nẵng. De là, nous devrons chercher une navette pour aller à Hội An.
Nous prenons un taxi jusqu’à la gare pour mettre nos bagages à la consigne puis nous allons boire un coup. Devant la gare, des gars, en bleu de chauffe, avec un casque de couleur bleu sur la tête. A quoi servent-ils ? Bizarre. Ils tournent, virent.
Nous partons à pied puis en taxi. Je me traîne, fatiguée, souffreteuse. « Allez Titine ! » me dit Mylène. Elle m’appelle souvent comme ça depuis le début du séjour. Elle me redonne le sourire.
Des personnes jouent avec des sortes de volants de badminton mais… avec les pieds ! Le da kiên, ou plumfoot ou encore đá cầu est ultra sportif !
Repos et sommeil réparateur sur un banc, je sombre comme une pierre. Des statues,
dans ce parc et des écureuils. Mylène a fait une séance de gym douce avec une dame. Et a discuté avec un bonhomme qui a un chien. Puis, quand je suis réveillée, elle me raconte une mignonne histoire d’écureuil recueilli chez elle quand elle était petite. Les enfants l’avaient trouvé dans les bois alors qu’il n’était âgé que de quelques jours, tout nu et tout tremblant. Nourri avec du lait au biberon de poupée, il a grandi et vivait la nuit dans une cage, la journée quand il y avait du monde il était en liberté. Il grimpait le long de la glycine qui courait sur le mur de la maison jusqu’au deuxième étage. Mais il ne savait pas redescendre. Il attendait le facteur avec impatience, courant fouiller sa poche où il savait trouver une noix ou une noisette. Ces petites bêtes ont le cœur fragile et il est mort de peur le jour où une colombe apprivoisée s’est posée sur sa cage. La grand-mère qui vivait la moitié du temps à Paris l’avait prédit : elle ne l’a pas revu vivant.
Pendant ce temps, Tchitchi sur un autre banc, du côté rue, se fait aborder par un pédaleur de pousse-pousse.La proposition est honnête, à 15 000 đồng par personne pour 1 heure.
Le gars en appelle 3 autres.
C’est confortable
mais impressionnant de passer si près des voitures et au milieu des motos.
Ils sont très sympas. Le vieux, baragouine en français. Le mien est plus jeune. Arrêt chez des artisans de laque pour 15 minutes dans une jolie et grande boutique à touristes. Une jeune femme et un vieil homme y parlent un français très correct. J’en profite pour leur poser la question qui m’intrigue depuis notre arrivée : « Pourquoi n’y a-t-il pas de vieilles voitures ? ». Elle m’explique que l’arrivée des voitures est récente. De plus, les voitures de plus de 20 ans sont interdites à la circulation. Comme à Cuba, j’ai l’impression, qu’ici non plus, la parole n’est pas libre. Mylène dit, très justement, que les riches ont des voiture, les pauvres, des mobylettes. « Les murs ont des oreilles » nous dit le vieux de la boutique à propos du Vietnam envahi par les Chinois.
Nous passons ensuite à côté du consulat général de France
de Cuba,
Boutique d’objets destinés au culte
un temple,
Dans les bassins, à l’entrée du temple
un autre.
Il fait très chaud mais nous sommes comme des pachas sur ces coussins.
Un peu plus d’une heure sont passées. STOP ! Et holàlà ! La belle arnaque ! Oh les méchants ! Et que je t’augmente les tarifs, et que je te prenne un billet dans ton porte-monnaie, puis un autre et que je t’en rende un autre petit à la place, et que je te sorte d’autres tarifs que ceux que je t’avais monté au début du circuit. Nous avons crié, nous nous sommes énervés, des gens devant l’entrée de leur entreprise regardaient ce qui se passait. Et voilà un conducteur de pousse-pousse qui s’en va, puis le deuxième et le troisième. Laissant le « vieux » soi-disant tout désemparé, du style « Et moi ? On ne me donne rien ? ».
« On a payé les autres, débrouillez-vous avec eux ! » Fait-il du théâtre, est-ce une stratégie ? On a payé ce qu’ils voulaient, et plus, même, énervement, colère, on laisse là le vieux qui, j’en suis sûre, ira partager, plus loin le butin. Combien, au final avons-nous payé ? Roland dit 100€, ça me paraît exagéré. Saurons-nous jamais ?
Pour nous remettre de nos émotions nous nous arrêtons dans un bistrot où se trouvent des oiseaux en cage. Je prends un thé, Tchitchi du riz, de la viande avec des légumes (herbes et haricots). Je partage avec lui, cela fait longtemps que je n’ai pas mangé ! Puis la patronne nous ramène une excellente soupe, un bouillon avec des courgettes parsemée de coriandre. Le patron revient avec des légumes. Deux guitares dans leur étui sont accrochées au mur. On lui fait signe : « vous ? Jouer ? ». Il met une musique sur l’ordinateur, et s’accompagne à la guitare. Après l’arnaque, ça fait du bien de voir des gens gentils.
Nous repartons et passons devant le lycée Marie-Curie où ont étudié deux personnes de la boutique d’artisanat parlant français. Tchtichi aime entrer dans les écoles. On se fait naturellement jeter. En France, ce serait carrément fermé.
L’heure du départ du train est arrivée !
A la gare nous achetons des bananes fraîches, des bananes sèches, des bouteilles d’eau et des biscuits. Un énorme rat court sur le quai.
Très sympa ce voyage en train ! Des bouteilles d’eau sont offertes à chaque voyageur. Le compartiment est joliment décoré, un peu kitch, avec un bouquet de fleurs factices.
Cela nous évite une nuit d’hôtel. Le compartiment est propre. Il y a un cabinet de toilette avec 2 lavabos, des miroirs. Deux sortes de wc et, un réservoir d’eau bouillante pour faire du thé, du café concentré liquide et préparer des soupes instantanées. Toilette rapide dans les wc grâce à la douchette. Et je me change. Propre ! Ça fait du bien !
Dans le train il n’y a que des Vietnamiens, un couple d’Européens et nous. Riche idée que d’avoir apporté ce duvet même s’il y a de jolies couvertures lamées or. Le voyage est long car le train stationne longtemps dans les gares, il n’y a que 600 kilomètres. Nous partons à 19H30 et nous arriverons à 12h. Roland s’est endormi comme une masse. Tchitchi a dormi avec doudoune et couverture, moi, juste en teeshirt. Nous étions tous les deux en haut, lui sentait l’air froid de la clim, pas moi.
Fin de notre première semaine de vacances… !
Mardi 27 février
Le long de l’autoroute, dans les champs, et aussi à côté de la plage de Mango Bay, il y avait quelques tombes éparpillées.
Mais là, à bord du train, nous longeons un immense cimetière, qui n’en finit pas. Des tombes partout, en désordre.
Et des rizières à perte de vue et parfois, la mer, entr’aperçue. De longs rouleaux de vagues, écume blanche. Beaucoup d’oiseaux blancs, comme les garzas cubaines. Tchitchi en a vue une sur le dos d’un buffle, l’autre était couché dans la boue.
Dans le train une dame vend des choses à manger. Elle pousse un chariot sur lequel on trouve du riz, différentes viandes cuites caramélisées (du pigeons, des brochettes), des nems, du choux.
Une halte. De petites marchandes de nourriture se glissent sous le train arrêté à côté de nous.
J’aime le train, on y voit la vie par les vitres. Des paysans bêchent encore à la houe des champs assez grands. Un jardin potager aux légumes bien alignés. Deux vieilles sur une balancelle. Des vêtements qui sèchent, posés sur des cintres, accrochés à une barre, un fil ou après le grillage entourant la maison. Comme au Japon, les Vietnamiens portent des chaussettes avec un pouce, pour enfiler leurs tongs.
Arrivée à la gare de Đà Nẵng, à 30 kilomètre de notre destination finale, Hội An.
Roland aime savoir où il est, besoin d’avoir des repères, grâce au GPS de son téléphone et quand ce n’est pas possible par manque de réseau, il est très ennuyé. Le chauffeur de taxi qui nous emmène, lui, sait où il va.
Publicité : « Larue depuis 1909 », en français. C’est de la bière.
Nous longeons la mer. Le paysage est défiguré par de grands hôtels construits ou en construction. Ici, les rues sont propres, les poubelles rassemblées autour des arbres. Cactus.
Le taxi nous a posé devant la maison où nous avons loué deux chambres. Le temps de se reposer, de ranger un peu nos affaires… les copains sont déjà partis.
Roland veut trouver un club de plongée. Nous enfourchons les vélos qui sont dans la cour, et nous partons.
Nous n’avons qu’un bout de carte, très partielle, donné par le gîte et nous nous perdons. A gauche nous dit-on dans un bar. Roland est persuadé que c’est à droite. Un gars nous montre son téléphone portable et le GPS. Je craignais de pédaler avec tous ces véhicules, motos, vélos, autos, autocar et aussi la chaussée irrégulière : sable, trou, trottoirs en pente, butée. Je laisse passer Roland devant moi. Là aussi, des cerceaux d’une couleur très vive sont posés sur les trottoirs, avec, souvent, un fil doré ou argenté enroulés en zigzag. J’apprends que c’est tout simplement pour signaler un réparateur de vélo.
Le siège du club de plongée fait aussi bar et restaurant. Mais ce n’est plus la saison de la plongée, ici, il n’y a pas de visibilité, ils sont en congés. Nous nous perdons aussi en revenant.
Nous repartons ensuite dîner en ville avec les copains dans le resto où se trouve le siège du club de plongée. Il est tenu par un français. Des femmes, des filles, alcoolisées, enterrent une vie de jeune fille. D’où viennent-elles tous ces femmes qui semblent européennes ? Nous buvons une vodka au caramel. Une jeune fille d’à peine 13 ans fait le tour des restaurants pour vendre des cartes postales pop-up. Très « enjôleuse », elle sait des mots de français. Le patron est très sympa. Il est marié à une Vietnamienne. Il nous conseille comme il l’a fait pour sa mère, d’aller à l’office de tourisme et de demander un guide qui parle français. Nous prévoyons de visiter la ville demain et d’aller à la plage après-demain.
Mercredi 28 février
Je me réveille avant Roland. Je lis, je regarde la tablette, puis je me lave. Les copains dorment ? Je descends « discuter » avec la grand-mère. Nous ne parlons pas la même langue mais je comprends : elle a mal au dos. Elle dort sur une banquette en bois, sans matelas, juste un petit oreiller pour sa tête. C’est un lit traditionnel, rude habitude qu’ont les vieux d’y dormir ! Elle est petite, toute menue et ridée. Souriante. Je comprends qu’elle a soif. Je remplis mon verre qu’elle boit d’une traite.
Nous prenons notre petit déjeuner sur la terrasse, il n’est pas inclus dans la location des chambres : fruits, fruits secs, biscuits.
Nous partons à pied pour trouver un taxi. Hội An pullule de Japonais. A cause des ponts « japonais ? ».
En fait, ce ne sont pas des Japonais mais des Coréens qui visitent la ville en troupeau, rangs serrés.
Un gars distribue des prospectus en français pour des visites à vélo de la ville. Nous envoyons un message, pour demain matin. Tourner, virer, des offices de tourisme il y en a plein. Contrairement à ce que nous a dit le mec hier soir, au bar, pas de guide en français. Pour visiter les maisons il faut acheter des tickets d’avance dans les offices de tourisme.
Mylène fait marcher le commerce local, elle achète un sac à main en osier et un chapeau en paille. Tiens, un vélo électrique !
Nous trouvons enfin une guide qui parle français. Petit historique (je ne garantis pas l’exactitude de mes propos, des notes prises au vol et, en vrac) : l’Annam était en guerre avec le sud. L’ancien nom de Hội An était Sa Huỳnhà lors de la première période historique, au 1e et 2e siècle. Le port de commerce a été crée par les Portugais, il subsiste un cimetière où ils sont enterrés. Maintenant, le port principal est à Đà Nẵng car le fleuve, à la hauteur de Hội An se rempli de sable. Les bateaux à voiles ont été remplacés par les bateaux à moteur. Ce sont les Français qui ont fondé Đà Nẵng en 1909. En 1624 Gilles de Rhodes (un missionnaire français d’Avignon), a transcrit le vietnamien en écriture latine. Sa Huỳnhà est devenu Hội Han au 17è siècle et signifie « Union pacifique ». Nous visitons un temple chinois. Chaque communauté chinoise a son propre temple. Nous y voyons des spirales roses
Nous entrons dans un temple.
12 déesses, une par mois. Déesse de la maternité, des études, du travail, de la fortune. Ils ont aussi leur propre vie communautaire : mariage, commerces, ils sont taoïstes. Pour eux, le culte des morts est important. Nous arrivons à la vieille ville, de vieilles maisons de bois. Deux ponts japonais (l’un d’entre eux figure sur le billet de 200 000 đồng). Deux statues de chiens en gardent l’entrée car il a été construit l’année du chien.
Nous y voyons des spirales roses avec, dedans, de petits papiers où sont rédigés des vœux pour la déesse de la mer.
Nous arrivons à la vieille ville, de vieilles maisons de bois. Deux ponts japonais (l’un d’entre eux figure sur le billet de 200 000 đồng). Deux statues de chiens en gardent l’entrée car il a été construit l’année du chien.
Dans un square l’on voit la statue d’un barbu, c’est un grand ami de Hội An, de Bologne, il a contribué à la faire reconnaître au patrimoine mondial de l’UNESCO.
C’est une ville bien conservée car elle n’a pas été bombardée pendant la guerre. Les maisons anciennes qui appartiennent à l’état ont un repère rouge, les autres, avec un repère vert, sont privées. Ces maisons datent du 17e siècle.
De beaux vieux et de belle vieilles !
Le pont et la pagode ont été restaurés par des Français. Les pagodes sont des lieux pour rendre un culte à Bouddha, les temples sont des lieux de culte aux ancêtres. Une maison a deux yeux (prospérité), elle date de 1780, et c’est la 8e génération qui y habite. Les piliers sont en bois de fer, posés sur du marbre car il y a de très graves inondations dues à l’ouverture des barrages. On enduit le bois d’huile, pour le protéger. Il n’y a jamais eu de morts de personnes, seulement d’animaux. Tout est monté à l’étage le temps que le niveau de l’eau redescende. Le balcon est de style chinois, le toit à quatre pans est japonais, le reste est vietnamien.
C’est la première fois que je vais chez un tailleur. La dame prend toutes les mesures. Je n’ai jamais autant été inspectée. En long, en large et en travers. Entre les deux épaules. De l’épaule au bras. De l’épaule au cou. De la nuque aux genoux. De la cheville au genou. D’un bout de sein à l’autre. Tours de taille, de cou….. Demain, tout sera prêt. Roland achète un cadre brodé pour ses parents.
Et moi, pour ma mère, une carte pop-up.
Et, informations en vrac : la guide est rémunérée par le comité populaire. Elle a 12 jours de congé par an. La retraite, pour les femmes, est à 50 ans, pour les hommes à 60. Un programme va retarder l’âge de départ qui deviendra 58 pour les femmes et 62 pour les hommes. Il existe des entreprises privées et publiques. L’école est obligatoire de 6 à 10 ans. Le salaire minimum est de 3 millions de đồngs. Le jaune est la couleur de la terre, de l’empereur et de la prospérité. Elle nous recommande d’aller dans un bar tenu par des personnes handicapées.
Il s’agit en fait d’une maison de thé tenue par des personnes sourdes.
Pour communiquer avec eux, des messages déjà écrits et des papiers avec des crayons
Une zone écologique a été préservée, où pousse du bois de santal. La crémation ne dépend pas de la religion, mais des familles. La saison des pluies est en octobre/novembre. La guide est sympa. Nous lui donnons notre adresse. Et lui proposons d’héberger son fils s’il vient étudier en France.
Devant ou dedans les maisons se trouvent des arbres décorés : ce sont leurs arbres du nouvel an. Comme nous, nous décorons nos sapins de noël. Quand c’est fini, comme nous, ils les jettent.
Ce soir, au resto, le chef parle très bien français. Le sous-chef, lui, a appris l’anglais en deux ans, il le parle très bien aussi. Il nous a donné plein de conseil pour la visite d’Huế, notre prochaine étape, dont il est originaire. Il refuse l’argent qu’on lui donne en remerciement. Il préfère un avis favorable sur Trip advisor (Hội An Roastery) !
Nous assistons ensuite à un spectacle en nocturne : musique et récitants/chants. Nous ne comprenons pas tout. Ils distribuent des petits drapeaux et des panonceaux aux spectateurs.
Jeudi 1er mars
Ce matin, avec Mylène, nous partons à pied, au petit marché local acheter de quoi nous restaurer pour le petit déjeuner. Le propriétaire de la maison est en vadrouille dans le coin, à moto. Nous lui demandons où nous pouvons aller. Il nous indique le chemin. Nous ne trouvons pas, nous repartons. Il nous retrouve. Finalement, je monte derrière lui pour un petit tour à moto… J’achète des bananes et une mangue. Lorsque je retrouve Mylène, Il me laisse en chemin, me faisant comprendre qu’il part dans l’autre sens. Nous rentrons à pied à la maison… où il était… et où le taxi nous attend.
Avec une agence, la même que celle où nous avons trouvé la guide qui parle français, nous partons faire une visite sur la rivière Thu Bồn, puis entrons dans l’embouchure qui mène à la mer.
Un immense filet de pêche est suspendu, fixé par des perches.
De leur bateau, des pêcheurs lancent de petits filets.
Pêche au lamparo ?
Nous apercevons une île située dans l’embouchure. Nous nous dirigeons vers un petit port où des baskets boat attendent les touristes.
Nous y faisons une très courte balade sur les eaux d’une petite rivière. Ce bateau est stable, pour peu que l’on reste bien assis sur le banc, au milieu. Mylène est avec moi, les garçons sont ensemble. Les gilets de sauvetage semblent neufs. Notre pilote enfile au doigt de Mylène, et du mien, aussi, une bague de feuilles tressées en forme de sauterelle.
D’autres touristes ont des crabes. Puis il s’approche des palmiers qui poussent les pieds dans l’eau. Pourquoi ? Nous avons l’impression qu’il ne sait pas diriger son embarcation. Mais il attrape de grandes feuilles et commence à les tresser, enfile un cure-dent, pour, finalement, une fois la coiffe terminée, la poser sur le chapeau de Mylène. Cela ressemble aux plumes que les femmes du début du 20e siècle, du temps des années folles, portaient. Et il continue et fabrique une autre coiffe, pour moi. Au passage, nous apercevons des hommes décortiquer ces palmes pour en couvrir leur maison. Puis notre pilote sort un petit bâton où un hameçon est fixé au bout d’un fil de nylon. Avec un truc rose, l’appât, nous sommes sensées pêcher des crabes.
Certains y arrivent, pas nous. Un gars dans un basket boat fait des acrobaties. Debout, il fait jaillir de l’eau de toutes parts. Quand il a fini, il tend sa rame mouillée aux touristes pour qu’ils y collent un billet.
Vingt minutes après notre départ à bord de ces bateaux-paniers, nous rejoignons une voiture qui nous emmène au resto. Un couple de mecs, des Français très sympas ont payé pour participer à un atelier de cuisine.
L’agence ne nous l’a pas proposé… Pendant ce temps, nous mangeons. C’est très bon, très frais mais je n’ai pas trop d’appétit. Des coquillages, des nems, de la salade de carottes, papaye verte et soja, du riz, des galettes avec de la viande et du soja, de l’ananas. Constipée, je privilégie les crudités. Je mange la mangue achetée ce matin.
Quand nous revenons au gîte nous discutons avec la famille. La grand-mère a 94 ans et, si elle ne bouge pas de son lit, c’est qu’elle a eu la jambe cassée et qu’elle ne marche plus.
En face de la chambre des copains se trouve un dortoir.
Nous allons à vélo à la plage, sans Roland, qui se repose. Nous les garons sous un hangar, sous la garde d’un... gardien, parking payant !
Nous nous installons sur le sable, à l’abri d’un parasol. Une femme entièrement dissimulée sous une capuche, casquette, lunettes de soleil, masque de visage, k-way, ferme le parasol d’un coup sec. C’est payant ! On décampe et allons à l’ombre de la cabane où elle tient un petit débit de boissons. Mais ce coin de sable est sale. Nous bougeons vers l’ombre d’un parasol en palmes.
Nous observons les évolutions d’un parachute ascensionnel où voltigent des touristes.
L’eau est plus agitée et fraîche qu’à Mango Bay.
Nous rentons en longeant des rizières et des champs de fleurs où se vautrent des buffles noirs. Des Vietnamiens tentent d’alpaguer des touristes pour leur proposer de monter sur le dos des bovidés, photo immanquable ! Nous ne trouvons pas facilement notre chemin, contrairement à l’aller.
Pour une somme modique, la proprio a lavé et plié notre linge. La maison compte une terrasse oùle linge a séché.
Ce soir c’est la galère, nous n’avons pas trouvé de taxi ni à l’aller ni au retour à cause de la fête de la lune qui attire beaucoup de monde. Moi, pressée d’aller chercher ma robe, avec Mylène je marche vite. J’ai le plan, l’adresse, je sais où c’est.
La robe et la veste sont bien pliées dans une housse, elle-même repliée en deux et fermée par une fermeture Eclair®. Je demande si l’on peut me donner du fil de soie brut, l’on me donne deux cocons (ébouillantés, pas de vers vivant dedans).
Nous mangeons dans le même resto, au bord de la rivière mais les deux jeunes de la première fois n’y sont pas.
Ce soir c’est la pleine lune. Et comme chaque soir de pleine lune, c’est la fête des lanternes à Hôi An. Les lumières électriques sont presque toutes éteintes.
Vendredi 2 mars
Départ pour Huế. Nous disons au-revoir à tout le monde, le papa, la maman, la mamie et le jeune garçon. Il a 10 ans et une écriture extrêmement appliquée. Et en anglais !
Les leçons sont les mêmes qu’en France : le cycle de l’eau et des déchets, seules diffèrent les illustrations. Un buffle, une benne à ordure qui est un pousse-pousse.
Nous allons à Huế en taxi et nous avons payé un peu plus cher pour qu’il nous arrête à différents endroits touristiques.
Arrêt d’abord à la montagne de marbre où se trouve un temple.
Et, au milieu, une mariée se fait prendre en photo, sa pauvre robe traînant dans la boue, toute souillée
Nous buvons un coffé dans un bar, avec des cookies au bord de la lagune.
Puis nous allons à l’hôtel, à côté d’un hôpital.
En arrivant nous allons casser la croûte dans un bistrot sympa
puis nous visitons la citadelle
qui date de 1867, toute jeune, donc ! Bảo Đại, l’empereur, a vécu en France dans la misère, sur la côte d’azur. Il est mort en 1997, à Paris.
Nous entendons des personnes chanter en costumes de scène. Puis nous voyons ce groupe de musiciens.
Après la visite de la citadelle, nous sommes allés en face, chez un glacier manger des freeze : glace, chantilly, crème glacée semi-liquide. Bonne, sur le moment mais écœurante au bout d’un moment.
L’hôtel, vraiment pas cher, n’a pas de fenêtre… Je suis monté voir la terrasse et j’y ai fait sécher du linge. La journée je reste en manche longue, pour me protéger du soleil et le soir je suis en débardeur. La machine intestinale s’est remise en route. Ici, le papier w-c ressemble à du papier crépon.
« La cantine » est simple et bonne !
Nous avons trouvé une agence pour partir demain sur la journée, en bateau, afin de visiter la rivière parfumée. Mais le gars est revenu (nous étions au lit !) pour nous rendre l’argent, il n’a pas trouvé de bateau.
Samedi 3 mars
Nous prenons notre petit déjeuner avec des Chiliens. Je ne savais pas que le petit-déjeuner était inclus dans le prix de l’hôtel. Œuf, tomate, concombre, pain, thé ou café.
Depuis le début de notre séjour, nous partons toujours avec, en poche, la carte de visite de l’hôtel et la carte de la ville. Double précaution.
Nous partons à pied, en suivant Roland. C’est la galère pour trouver un bateau qui propose une petite croisière, comme il est recommandé dans le guide du Routard.
Des personnes nous sollicitent, « Venez, venez ! ». Mais il est recommandé de pas y aller, c’est plus ou moins de l’arnaque (pousse-pousse pour mémoire !). Finalement une table, c’est l’agence du gouvernement qui joue les intermédiaires. C’est un bateau familial : le père, la mère et la fille.
C’est aussi leur maison. La mère prend nos commandes et 17€ par personne pour le repas. Quand nous visiterons, elle ira sur un marché acheter ce dont elle a besoin. Nous ne sommes que nous quatre à bord de ce bateau pour cette petite croisière sur Sông Hương, la rivière parfumée. C’est aussi une boutique ambulante où les touristes, nous, ne résistent pas à l’achat de pacotilles, menus cadeaux à emporter en France. Set de table et une trousse pour Antoine.
Nous arrivons au tombeau Minh Mạng. Pour descendre du bateau, pas de quai mais une talus qui longe un jardin maraîcher. Quand nous avons payé au bureau du bord du fleuve, nous avions compris que tout était inclus : visites, repas… Eh non ! Nous achetons nos billets au guichet. Une guide parlant français fait enfler une polémique et se lever des questions. Nous n’avons aucun document prouvant que nous avons payé cette croisière. Polémique d’autant plus forte qu’avant de sortir du bateau la propriétaire du bateau nous a réclamé 1million 600 đồng ! Je n’arrive pas à savoir si nous avons ce reçu en notre possession, ou non. Que lui avons-nous finalement montré pour qu’elle nous dise que tout est ok ? Le bateau va-t-il nous attendre, ou nous planter là ?! Et pour le repas, nous n’avons jamais payé aussi cher ! Etc etc… ça me gonfle ! Les copains et Roland ne profitent même pas de la beauté de ce site, ils râlent, ronchonnent…
Je suis optimiste ! Tout va bien se passer, j’en suis sûre. Ce lieu est d’un calme, d’une sérénité comme rarement vue ailleurs. Peu de touristes aussi, ce qui y contribue. Je leur ai dit d’arrêter de se plaindre et de jouir de la nature, si belle.
Pour finir, le bateau était présent et à l’heure au rendez-vous et tout bien calculé, ce n’est pas 17€ par personne mais 3,3€ !! Une fois de plus j’avais raison d’être optimiste, c’est une belle balade en bateau. Toutes les craintes sont apaisées. Le repas est excellent. La sieste, par terre, bercés dans le sampan, agréable.
La fille est infirmière (ou aide-soignante) et travaille à l’hôpital, elle nous montre sa blouse pour nous le faire comprendre.
Nous arrivons au tombeau Minh Mạng. Pour descendre du bateau, pas de quai mais une talus qui longe un jardin maraîcher. Quand nous avons payé au bureau du bord du fleuve, nous avions compris que tout était inclus : visites, repas… Eh non ! Nous achetons nos billets au guichet. Une guide parlant français fait enfler une polémique et se lever des questions. Nous n’avons aucun document prouvant que nous avons payé cette croisière. Polémique d’autant plus forte qu’avant de sortir du bateau la propriétaire du bateau nous a réclamé 1million 600 đồng ! Je n’arrive pas à savoir si nous avons ce reçu en notre possession, ou non. Que lui avons-nous finalement montré pour qu’elle nous dise que tout est ok ? Le bateau va-t-il nous attendre, ou nous planter là ?! Et pour le repas, nous n’avons jamais payé aussi cher ! Etc etc… ça me gonfle ! Les copains et Roland ne profitent même pas de la beauté de ce site, ils râlent, ronchonnent…
Je suis optimiste ! Tout va bien se passer, j’en suis sûre. Ce lieu est d’un calme, d’une sérénité comme rarement vue ailleurs. Peu de touristes aussi, ce qui y contribue. Je leur ai dit d’arrêter de se plaindre et de jouir de la nature, si belle.
Pour finir, le bateau était présent et à l’heure au rendez-vous et tout bien calculé, ce n’est pas 17€ par personne mais 3,3€ !! Une fois de plus j’avais raison d’être optimiste, c’est une belle balade en bateau. Toutes les craintes sont apaisées. Le repas est excellent. La sieste, par terre, bercés dans le sampan, agréable.
Des dragueuses raclent le fond de la rivière et crachent une fumée noire !
Nous rentrons à pied à l’hôtel, pour une petite douche. Roland reste se reposer. Nous repartons tous les trois voir le marché. Tchitchi a besoin d’un sac à dos plus grand. Il fait chaud et humide, dans cette ville, notre peau et nos vêtements sont moites. Même le linge que j’ai mis à sécher sur la terrasse a ce toucher qui ne trompe pas.
Le marché est immense. Tout se vend. Les étals sont serrés comme des sardines. Nous avons, à certains endroits à peine la place de passer. Casseroles rutilantes. Mylène fait sonner le couvercle contre la marmite : « A la soupe ! ». Imperméables en plastique multicolores, à pois, ou unis. Odeurs de crevettes et calamars séchés. Ou d’autres macérant dans un liquide poisseux, épais et sombre d’où émanent des relents de poisson pourri. Teeshirt rangés au cordeau, chemises suspendues sur des cintres, cintres accrochés très haut. Et des sacs, des valises, des cartables. Tchitchi en trouve à la taille qui lui convient. La commerçante voisine, jeune femme, charmante, nous aborde, nous suit, insistante. « Venez, venez voir, juste pour le plaisir des ziou (yeux) ! ». Au début nous la suivons, puis, un peu plus réticents quand elle sort du marché et dirige ses pas vers un escalier. Où mène-t-il ? Les copains veulent rebrousser chemin. Moi, je me dis que nous ne risquons rien (toujours mon optimisme !). Nous découvrons un deuxième étage. Surtout des vêtements. Elle tient une boutique. Je profite qu’elle parle français pour l’interroger au sujet des enfants, des bébés transportés sur les mobylettes, parents casquées mais eux, non protégés. Et là, bizarre, elle ne comprend plus le français !
Elle nous lâche, nous laisse partir, tranquilles. Sujet tabou. Les copains disent que j’ai parlé fort, voire, même crié et que les Vietnamiens n’aiment pas ça.
Nous redescendons. Rayons de jouets, poupées, camions, jeux de construction. L’alimentaire se mêle au cosmétique. La boîte de Vache qui rit au shampoing. 4€, la boite de fromage ! Tchitchi y renonce.
En revanche nous achetons 4 clémentines et 4 pommes. Sur le chemin du retour quelques gouttes et voilà les motocyclistes parés de capes de pluie dont certaines, ingénieuses, sont munies, à l’avant, d’une pièce transparente laissent passer la lumière du phare !
C’est marqué sur le guide : nous voulons repérer où se trouve le resto tenu par des sourds. Puis ensuite on téléphonera à Roland pour qu’il nous rejoigne. A gauche, c’est plus court, me dit mon sens de l’orientation mais Mylène a idée de passer par des petites rues, un trajet indirect. Nous avons le temps. Nous passons donc à droite. La rue Phan Đăng Lưu est longue, très longue ! Pas du tout touristique, elle regorge de boutiques. Luminaires. Herboristerie. Magasin d’instruments de musique classiques, un jeune enfant pianote sur un piano droit. Dentiste. Une petite fille, couettes dressées n’hésite pas à venir jouer avec nous, nous tapant dans la main. Au loin, une première intersection, on tourne à gauche et les rues défilent : 4 ; 3 ; 2 ; puis c’est un parc, très grand, que nous longeons. Tchitchi me maudit quand il comprend que nous avons fait le grand tour… « Si au moins c’était intéressant ! Marcher sans but… ». La rue que nous cherchons, la voilà ! Nous sommes au N° 6 et le resto est au N°150. Il est à peine 18h et quelques et nous décidons de manger quelque chose au resto dès notre arrivée, promettant à Tchichi de revenir en taxi, même si l’hôtel est tout près (1 km). Le guide du routard dit de se méfier car deux restos portent presque le même nom. L’un avec des graffitis dans les escaliers, l’autre non. Nous ne saurons jamais si le mec était vraiment sourd… ou s’il est malentendant… car il parle avec des gestes et aussi avec la voix. Je n’en suis pas sûre. 2 bières pour 3. Mylène et moi prenons le même plat, une galette aux artichauts crus et crevettes et du soja. Nous rentrons en taxi. Mylène et Tchitchi viennent dans notre chambre pour organiser la journée de demain : plage, puis car de nuit. Ils ont envie de sortir boire un verre. Moi, je somnole, je n’ai pas envie. Tchitchi a repéré que l’on pouvait voir un spectacle dans un grand hôtel. Pas réservé, dodo !
Dimanche 4 mars
Il y a 15 km pour aller à la plage. Elle est immense, déserte. Un groupe de jeunes font un tir à la corde. La mer est fraiche, mais j’ai une sensation de brûlure, comme si une méduse m’avait touché sur tout le corps. On nous en avait parlé. Je ne vois rien sur ma peau. Je ne veux pas rester faire le lézard sous ce soleil brûlant, même et surtout si un léger vent frais nous rafraîchi. C’est trompeur. Aucun arbre, aucun parasol. Pas envie d’attraper des coups de soleil. Je vais d’abord me rincer. Dans le bar/restaurant où le taxi nous a laissé, il y a un bassin avec des bassines avec une queue, comme des casseroles, pour s’asperger. Puis je vais m’assoir auprès d’une table basse. Je commande une petite bouteille d’eau. Lire, écrire à l’ombre. Les copains arrivent pour manger. Ici, il y a un vivier de crabes, de crevettes, de poissons. Nous prenons un crabe cuit « au sel » et du riz. Comme dessert, nous voulons de l’ananas. Il est long à venir. Au bout d’un moment une mobylette arrive. Dans un sac, trois ananas ! Nous avons très bien mangé. Les piliers de ce bar sont en bambous, le toit en tôle. Il y fait frais. Je retourne un peu à la plage, tout habillée. Je ne me baigne pas.
Nous revenons en taxi, nous lui demandons de nous déposer devant l’hôtel puis ensuite à l’agence où nous avons rendez-vous pour prendre le car de nuit. Mais j’étais sûre que le chauffeur n’avait pas compris nos consignes (d’abord l’hôtel, puis l’agence). « Sois pas négative » m’ont dit les copains (c’est souvent ce que je leur répète) Tout va bien se passer. Pas de raison de se méfier des gens, Bon, d’accord nous nous sommes déjà fait arnaqués. Nous avons attrapé la tourista à cause de trucs pas frais. Mais… j’avais raison ! Il ne parle pas assez anglais et a mal compris. Il nous emmène donc directement à l’agence ! Demi-tour, il nous emmène à l’hôtel. Il nous attend, puis il nous emmène à l’agence Tout à coup, Roland s’aperçoit qu’il n’a pas son passeport ! Un mec à moto, qui était là, devant, m’emmène le chercher à l’hôtel où Roland l’avait déposé le premier jour. Au milieu du trajet, le gars s’arrête… devant un hôtel… « Non ! Ce n’est pas ici ! ». Il me met un casque sur la tête. L’amende coûte un million de đồngs ! Bien sympa, cette petite balade ! Mais elle a un coût, car ce n’est pas seulement pour rendre service…
Puis en attendant l’heure du départ du car nous allons boire un coup dans un bar branché qui plairait bien à Hamza.
Le mobilier et la déco sont faits d’objets de récup’, de métal, de bois. Bidons pour les chaises, les spots. Pieds et balustrades en tiges filetées plus ou moins grosses.
Petites remarques : nous ne voyons jamais de policier ni de militaire. Qui met des amendes ? Ils sont pourtant habillés de jaune, repérables. Autre remarque, les enfants sont très rarement en poussette, plus souvent dans les bras ou les vélos, mobylettes. Parfois des mobylettes ou des estancos montés sur des motos passent, haut-parleur claironnant toujours le même ( ?) message. Le conducteur vend ? Répare ? Nettoie ??
Tchitchi va chercher deux bouteilles d’eau pour le voyage… mais l’eau, stockée au soleil, est vraiment chaude… Il y retourne se faire rembourser. En attendant le bus, je vais faire un tour, voir si je ne trouve pas de bouteille. Quand je reviens un minibus chargé de nos affaires est garé. Il nous emmène sur un parking où se trouve un grand bus dans lequel il n‘y a que des couchettes. A l’entrée, distribution de sacs plastiques pour ranger nos chaussures. On peut légèrement varier la position, plus ou moins relevée, du corps. Une envie de pisser me prend ! Arrêt de 20 minutes, ouf ! Il y a une « cantine » une soupe vite prête avec des pâtes de riz, de la coriandre. Délicieuse.
Nous remontons dans le bus.
L’homme qui contrôle les passagers nous compte. Puis il place les nouveaux arrivants sur les places vides s’arrête devant chaque passager, inspecte, regarde. Que cherche-t-il donc ? Il a le regard sombre, dur. Il est vraiment très bizarre, agressif, je croyais que les Vietnamiens ne criaient pas, lui si ! Très fort, même, quand il vient vers moi ! Je ne comprends pas le mot qu’il dit. Mylène décrypte : « TICKET ! ».
Je le lui montre. N° 16. Quand nous sommes entrés dans le bus, nous sommes allés directement au fond, sans nous préoccuper des N° ! Je suis au N° 35. Bon, finalement les nouveaux s’installent, le Furieux s’en va. Je suis en haut, pour rien au monde je n’irai en bas. Plutôt voyager debout. Ici, c’est une auberge de la jeunesse ambulante (à part nous, les vieux…). L’homme aux commandes est un dictateur qui allume puis éteint les lumières oranges et bleues ou bien blanches à l’intérieur, sans logique. Il impose à une petite jeune fille de se mettre tout au fond, à côté d’un mec alors qu’il y a de la place, seule, au milieu du car, devant Mylène.
Lundi 5 mars
J’ai plus ou moins dormi. Roland était dessous, sur le moteur, il a très mal dormi. Nous arrivons à l’heure à Hà Nội. Nous posons nos bagages à l’hôtel en espérant que les chambres seront mieux que les WC du rez-de-chaussée, très sales !
Nous partons à pied en direction de l’hôtel tenu par le Catalan que nous avaient indiqué les Espagnols vers Cần Thơ.
Mais le patron n’est pas là, une fille nous renseigne. Nous le souhaitons aller dans les montagnes du nord. Mais cela prend trop de temps (2 nuits aller/retour dans un bus, + le séjour sur place). Il faudra revenir au Vietnam pour aller à Đà Lạt, et quitter la région côtière.
Nous nous arrêtons déjeuner d’une crêpe sur le chemin.Retour à l’hôtel.
Nous confions notre linge sale (9 kg, quand même !) à la réception. Il s’en va à bord d’une mobylette. Les chambres sont prêtes, encore des chambres sans fenêtre ! D’abord une première chambre, vaste, trois lits, puis une porte et en enfilade, une seconde, un lit, et une salle de bain pour nous 4.
Si peu cher cet hôtel que nous réservons une croisière à bord d’un bateau dans la baie d’Hạ Long, une nuit et deux jours. Nous avons aussi réservé un tour en ville (mais le guide ne parle qu’anglais).
Promenade le soir, à pied (retour en taxi)
Puis arrêt dans un bar au bord du lac et nous poursuivons notre balade.
et nous poursuivons notre balade.
dans le grand parc Bảy Mẫu (autrefois parc Lénine) situé dans le quartier des ambassades. Location de patins à roulettes
Nous mangeons dans un resto chic dont les prix sont plus que corrects.
Il est recommandé dans le guide pour sa fondue aux fruits de mer, mais de fondue, point, nous dit la guide de la table d’à côté.
Tchitchi est un peu barbouillé. Mylène a pris du poisson cuit sur un petit réchaud et, comme hier midi (sauf que c’est de la viande que Roland avait pris), Mylène doit rouler le poisson dans une crêpe de riz avec des cacahouètes et des légumes.
Mardi 6 mars
J’ai très bien dormi. Le petit déjeuner était excellent ! Pancakes à la banane nappés de chocolat.
Nous attendons devant l’agence. Un papillon gros comme un moineau volète de ci, de là, autour de nous. Impossible de le photographier !
Départ pour la baie d’Hạ Long. Nous nous y rendons en minibus.
Mardi 6 mars
J’ai très bien dormi. Le petit déjeuner était excellent ! Pancakes à la banane nappés de chocolat.
Nous attendons devant l’agence. Un papillon gros comme un moineau volète de ci, de là, autour de nous. Impossible de le photographier !
Départ pour la baie d’Hạ Long. Nous nous y rendons en minibus.
Lala, la guide ne parle qu’anglais, bien sûr mais laisse le temps aux éventuels traducteurs de m’expliquer. Elle est originaire de la région de Sa Pa ; là-bas, les Chinois enlèvent les jeunes filles pour les vendre. A cause de la politique de l’enfant unique, ils manquent de femmes. Elle est devenue guide dans l’espoir de retrouver sa tante enlevée à l’âge de 16 ans. Elle nous demande de nous présenter à tour de rôle : prénom, pays, passion… Et après chaque présentation, « merci, prénom ». Anouk
et Rémi, 11 et 9 ans et leurs parents, Jasmin et Sonia font le tour du monde (voyages-jasmin.blogspot.ca, leur blog est très bien fait !). Les petits Québécois sont super à l’aise. Ils mangent de tout, ils sont fins et pertinents ; Sonia, la maman, quand elle était enfant était volontaire auprès d’enfants sourds de son âge, elle a suivi des cours pour apprendre la langue des signes et elle continue parfois à parler à ses enfants dans cette langue. Sa fille aurait aimé aller dans la même école qu’elle mais ce partenariat avec l’école des enfants sourds n’existe plus. Anouk ira donc à l’école de son quartier.
Un couple d’Allemands, deux sœurs Allemandes ; deux amies Françaises vivant, l’une à Munich, l’autre à Zurich ; un couple de Français vivant à Orléans.
Nous montons dans le bateau.
Mercredi 7 mars 2018
Les gougounes québécoises, les flips flops anglaises et les tongs françaises ne valent rien pour faire du canoë ! Nous descendons de nos embarcations pour traverser une grotte accédant à un lagon au cœur d’une île en forme de pain de sucre.
Mieux vaut des sandales qui tiennent bien aux pieds. Roland n’a pas pu venir avec nous car la position du corps, dans le bateau était plus qu’inconfortable à cause de sa hanche. Quand à Mylène, elle ne se sentait pas en sécurité dans le canoë, instable, elle n’est pas venue avec nous.
Nous avons pagayé deux heures. Tout le monde était deux par deux, seuls Tchitchi, Lala et moi étions seuls dans nos kayaks.
Très agréable promenade !
Très agréable promenade !
Le soir nous avons pris un cours de cuisine : rouleaux de printemps !
Le repas, comme celui de midi était succulent, la présentation, délicate.
Après, nous avons discuté centrale nucléaire et comparé les différents modes de production d’électricité, plus ou moins polluants, à plus ou moins long terme. Il faut dire que le Français travaille dans une centrale nucléaire…
Cette croisière et les personnes qui la composent sont très sympas !
Jeudi 8 mars
Ce matin nous visitons une très grande et surtout haute grotte située dans une île inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Puis nous nous rendons dans une autre île, de la même forme que les « mogote » cubains, en pain de sucre.
Au pied, une plage où seuls trois personnes nagent : un monsieur, Tchitchi et moi. Il faut dire qu’elle est fraîche !
Nous finissons par une photo de groupe.
De retour à Hà Nội nous sommes allés au resto Namasté conseillé par les Québécois. Très bon resto ! Mais Tchitchi, qui a la tourista, ne mange que du riz.
Vendredi 9 mars
Ce matin Tchitchi a décidé de faire la diète. Nous sommes tellement satisfaits de l’agence que nous avons décidé de faire un tour de ville avec un guide, en taxi, rien que nous quatre. La ville d’Hà Nội a 1000 ans ! Et beaucoup de vieilles maisons en bois. Les noms des rues sont souvent des noms de métiers, car autrefois, ils étaient regroupés par quartier. Le guide nous emmène dans une fabrique de laque puis au musée ethnologique où l’on peut voir, en plein air des maisons traditionnelles reconstituées, éparpillées dans un parc.
Tchitchi est malade, il vomit de la bile par la fenêtre du taxi. Nous le ramenons à l’hôtel. Puis nous allons faire du pousse-pousse pendant 45 minutes, sans mauvaise surprise, cette fois.
Nous longeons l’immense fresque en mosaïque sur un mur qui longe un boulevard, c’est une digue qui protège contre les crues du fleuve rouge : Elle fait 4 km de long.
La route céramique de Hanoi - Guide Voyage Vietnam
Ce n'est pas une nouvelle route à Hanoi. En fait c'est la digue de la ville Hanoi pour se protéger des crues du Fleuve Rouge. Elle s'étend sur 4 km, de la porte An Duong jusqu'à la porte de Van...
http://www.guidevoyagevietnam.com/la-route-ceramique-de-hanoi/
En 2010 la ville a fêté l’anniversaire de sa fondation par l’empereur Lý Thái Tổ. Il était le roi du Đại Cồ Việt, ancien nom du Vietnam. Il a chassé l'envahisseur chinois du pays. Et en 1010, il donna l'ordre de transférer la capitale, Thăng Long, sur l'emplacement actuel de Hà Nội (ce qui signifie « Le dragon prend son envol »). Mais un autre empereur a transféré le siège de la capitale à Huế en 1802. En 1831 la ville est renommée par Tự Đức, l’empereur, « La ville dans la courbe du fleuve ». En 1902 c’est la capitale de l’Indochine, colonie Française. De 1945 à 1954 (date des accords de Genève après la révolution d’août) la capitale de la République Démocratique du Vietnam est transférée à Saïgon (Thành phố Hồ Chí Minh, Hô-Chi-Minh-ville aujourd’hui).
Le guide nous emmène déjeuner dans le petit resto de quartier où Obama s’est un jour arrêté pour manger.
Nous avons un guide pour nous tous seuls, nous en profitons pour lui poser des questions.Le salaire minimum est de 200$ par mois dans la capitale, ailleurs, il est de 100$. Un appartement de 20 m² coûte 50$/mois et 150 avec une cuisine et une salle de bain. La taxe foncière est fonction de la surface de l’appartement.
Pour la première fois nous avons assisté à un accident de moto. Pas de dégât apparent, ni de blessé. Nous allons au mausolée d’Hô Chi Minh, mais il est fermé l’après-midi.
Nous visitons la maison de l’ancien dirigeant du Vietnam et le parc.
Avant d’y entrer, comme à l’aéroport, nos sacs sont passés au scanner... mais le gardien et la gardienne, en grande discussion, n’ont absolument pas regardé l’écran ! Dans ce parc se trouve la plus petite pagode, avec un seul pilier central. Quand Mylène en redescend, elle se fait incendier par une femme qui lui reproche d’y être entrée en short et teeshirt manches courtes, indécente, mais elle incendie encore plus notre guide qui aurait dû interdire à Mylène d’y monter.
Dans l’étang du parc du temple de la littérature nous voyons des waterlili, des nénuphars. Je suis déçue, je croyais qu’il y aurait des livres à voir, voire à lire. C’est en fait la première université (1076) dédié à Confucius où des dragons en forme de tortues portent des stèles en mémoire des maîtres qui enseignaient la littérature. Nous pouvons aussi voir des sortes de tampons géants, en pierre, qui servaient à imprimer des pages, écrits en ... chinois ! Seuls les nobles y avaient accès, puis, plus tard, tous les hommes, sauf les veufs (et quelques autres restrictions dont les femmes !).
Nous assistons à un deuxième accident, mais cette fois, l’homme ne se relève pas, il reste couché sur la bitume, bras en croix.
Nous nous rendons ensuite dans une prison. Hỏa Lò, construite du temps de la colonisation par les Français quand ils occupaient l’Indochine. Ils y incarcéraient les révolutionnaires, au départ, puis les prisonniers de droit commun et enfin les aviateurs américains de 1964 à 1973. Une partie a été détruite, ce qui reste, est devenu un musée.
La ville est traversée par une étroite voie ferrée construite par les Français, à l’abandon.
Samedi 10 mars
Nous nous rendons ensuite dans un restaurant… non pas pour manger mais pour emprunter des vélos.
Jolie promenade puisqu’elle nous conduit à un embarcadère. Nous montons sur de petites barques.
La nôtre, celle des filles est pilotée par une vieille femme qui, de temps en temps utilise ses pieds pour ramer.
Je m’essaie à pagayer en tenant les rames… avec les mains.
La rivière entre dans une grotte, puis dans une autre.
Ça résonne, Mylène et moi nous amusons à chanter « Maman les p’tits bateaux » à tue-tête dans les grottes.
Après ces deux grottes, nommées Tam Cốc, la rivière fait un cul de sac. Les pilotes déballent leurs petites marchandises, sorties d’un seau. Bateaux miniatures, pochettes, tortues articulées… Le temps est agréable, il fait soleil et le vent qui souffle est frais. Des papayers aux fruits encore verts poussent au bord du chemin.
C’est très difficile car elle est creusé d’ornières profondes dans de la boue séchée, craquelée, où l’on voit encore les traces de pattes de buffle qui s’y sont enfoncées
Nous reprenons la voiture et nous nous rendons dans un restaurant au bord de la route. Nous avons faim et mangeons d’excellents nems. D’autres plats sont posés sur la table. Porc, poulet, épinards, riz, ainsi qu’une soupe qui se mange avec du riz soufflé.
Cette soupe, Tchitchi l’adore ! Nous nous faisons nous-mêmes des nems avec une feuille de riz, des feuilles de menthe que l’on roule et que l’on trempe dans une sauce aux cacahouètes. Comme la patronne a vu que nous avions vite mangé les nems, elle propose de nous en ramener. Mais nous n’avons plus faim. Une maman perce elle-même l’oreille de sa petite fille, à vif, qui, bien sûr, hurle à plein poumons, mais ne se débat pas du tout. J’ai mal pour elle ! Puis nous nous rendons à Hoa Lu, l’ancienne capitale de Ninh Bình sous la dynastie des Đinh (968-1009) pour la mettre à distance de la Chine.
Les trois étapes de la dessiccation des bananes en plein soleil au bord de la route longeant un cours d'eau
Super ! La rue est rendue aux piétons, ce soir ! Plus de moto. Ah ! Des voitures… d’enfants, électriques et même un tank miniature. De la musique, les gens dansent, j’ai, moi aussi, envie de danser ! Mais ils dansent en couple. Ni Tchitchi, ni Roland ne veulent, pas plus que Mylène. Une Vietnamienne est seule, elle accepte mon invitation. Je danse … comme un pied elle me guide. Puis la musique change, c’est plus facile, on peut danser seul. Je m’amuse comme une petite folle, c’est génial. Nous avançons, un autre cercle, c’est du tango. Je pense à une copine, Michèle, passionnée de milonga. Les couples dansent vraiment bien.
J’ai prévu du rechange et ma trousse de toilette. L’hôtel « capsule » n’en a que le nom car ce sont deux vraies chambres avec de vrais lits et une douche qui nous accueillent. Le tarif est à l’heure et le nombre d’heures est limité à 6. Notre nuit nous aura coûté 80€ ! L’équivalent de 15 nuits d’hôtel à Hà Nội !
L’hôtel « capsule » n’en a que le nom car ce sont deux vraies chambres avec de vrais lits et une douche qui nous accueillent. Le tarif est à l’heure et le nombre d’heures est limité à 6. Il existe en revanche un ensemble de « capsules » dans un box situé dans le hall de l’aéroport où l’on peut dormir, sorte de sarcophage que l’on ferme à l’aide d’un volet.
Une Péruvienne qui va à Saint-Germain-au-Mont-D’or me raconte ses misères. Elle a perdu (dans l’avion ? Pourtant elle a bien cherché) un permis américain, lui permettant de conduire à New-York, où, si j’ai bien compris, elle travaille.
4 avions (Lyon-Hô Chi Minh ; ligne intérieure ; Hà Nội-Moscou ; Moscou-Lyon)
Un train et un car de nuit.
Plus de dix taxis différents
Des bus et minibus de tourisme (visite « casserole » d’ Hô Chi Minh ; et pour nous rendre dans la baie d’ Hạ Long)
Des pousse-pousse (à Hô Chi Minh et Hà Nội)
Des vélos (à Hội An et dans la région de Ninh Bình)
De la moto (à Hội An et Huê)
Et toutes sortes de bateaux (Visite « casserole » d’Hô Chi Minh : deux gros à moteur, un tout petit à rame dans d’étroit canaux ; un petit bateau à rames sur les marchés flottants ; un ferry pour nous rendre sur l’île de Phú Quốc ; le bateau de plongée ; un bateau à moteur pour touristes ; un basket boat, petit bateau rond ; un bateau sur la rizière parfumée ; un bateau de croisière sur la baie d’Hạ Long ; un kayak ; une petite barque à rames dans la région de Ninh Bình).
Soit au total plus de 35 moyens de transport différents !
Quelques mots de vietnamien :
Noms de lieu : Hạ Long, Hà Nội, Mũi Né, Ninh Bình, Cần Thơ, Đà Nẵng, Hội An, Phong Điền, Phú Quốc, Huế, Tam Cốc
Des noms propres : Đinh (dynastie) et Tự Đức (empeureur)
Et des mots lus ou entendus souvent : đồng (monnai), Thanh long (pitaya fruit du dragon), tía tô (prérilla (herbe), xin cảm ơn (Merci), lá lốt (l’une des feuilles que l’on mange), rau mùi (Coriandre), đá cầu (jeu de Plumfoot)
Publié le 17 Août 2018
J'ai mis ma cape et je suis partie avec mon âme généreuse et fraternelle. J'ai fait quelques pas de danse, intense effort. Sur mon visage, un sourire sage. A gauche, adossé à un arbre, un arabe qui portait la barbe se frotte les yeux. La distance ne me permettait pas de voir l'intensité et la densité de son regard. Il était sourd et parlait par gestes avec Kiki, son gorille. Une femme monta les marches à mes côtés, il resta en bas, dans la rue, avec la vigie qui tenait la barre.
Nous sommes en France et nous somme tous à égalité et la vie est plus chouette ainsi, quelque soit notre âge, tous les Je, tous les Nous. Tous à genoux devant la beauté des choses. Que rien ne s'arrête, que les Arabes, les Français et tous les étrangers vivent en paix, que les prisons, que les bâtons et la guerre soient abolis, descendu en flamme dans les plains et les montagnes.
Publié le 15 Août 2018
La plus belle victoire c'est de se lever le matin, vivant, même si on devient vieux. On essaye de devenir la vedette de la journée et surtout de ne pas être la vipère. Se mettre en valeur d'une manière simple. Après une une bonne nuit le réveil est agréable. Je suis vivant. Que vais-je faire aujourd'hui? Je vais aller en ville à pied. La vie continue, que c'est agréable de voir le ciel bleu et un coin de soleil, il faut positiver.
Publié le 7 Août 2018
Aïcha
Pierrot faisait de l’Art pour passer les temps, surtout quand il s’est embrouillé avec Pierret. Un jour Pierrette rentre à la maison. Elle a une idée en tête, mais appréhende la réaction de son mari.
Elle décide de partir un week-end faire de l’Arc. Mais Pierrot ne veut pas partir en week-end, surtout passer des heures dans un car.
Pierrot n’a pas avalé la dispute avec Pierrette, la regarde dans les yeux, soupire et lui dit prenons notre temps.
Pierrette baisse la tête, les larmes montent, elle ne le montre pas à son mari et décide d’aller prendre l’air, toute seule loin des disputes.
Ludovic
Cherchez bien et vous trouverez dans quelques tableaux la solution.
L’arc en ciel est un arc de couleurs.
Les couleurs de l’arc en ciel peuvent faire penser aux couleurs du cœur, ce qui rend heureux partout où on se trouve dans la rue et dans la cour.
Vincent
Dans cette vie rapide et multiple qui nous bouscule vivait un maître dans la vallée épargnée par la folie du temps. Du haut de son âge avancé, il contemplait la nature, elles-mêmes figée dans la pupille de ses yeux. Pendant ce temps les poissons naviguaient sans horizon. Un âne au regard mesquin se prélassait dans la prairie. Les œufs dans les nids écloraient sous un soleil de plomb mêlant ainsi le cours de la vie à un souvenir éphémère.
Martine
Tout cela s’enchaîna rigoureusement et subtilement mais on s’y retrouve toujours.
Le coq, très logiquement picore des graines dans le corridor où poussent quelques fleurs aux couleurs subtiles.
Ma sœur au cœur pur et rigoureux est un ange à un âge où les songes s’enchaînent jusqu’à devenir réalité. C’est elle qui d’un commun accord dirige le coq et se basse-cour vers ce corridor en forme de corne d’abondance. Demain elle récoltera les œufs de ces volatiles, ces oiseaux multicolores et généreux.
Didier
Si l’on accepte tout, on est perdu. On doit savoir peser ses capacités.
Une ferveur dans le village était importante car des noces étaient annoncées entre le fils du tanneur et sa cousine. Le village était rempli de drapeaux en forme de triangles de toutes les couleurs (verts et jaunes). Certaines personnes se sont rassemblées debout et assises sur de luxueux coussins, mais ceci ne sont pas mes valeurs alors je suis parti et ne restais pas à la cérémonie.
Frédéric
Des ombres d’hommes grouillent autour de nous : nous étions à la pêche avec un ami clerc de notaire. Nous prenions beaucoup de poissons à écailles et on passait un bon moment de détente. D’un coup des hommes se mettent en cercle autour de nous et nous disent : « Ecoutez, nous somme en mission. Ecartez-vous les uns des autres. » L’homme demanda mes clefs de voiture. Je pris la décision de lui dire d’élaborer un autre plan, ma voiture n’est pas à votre disposition.
Myriam
Dans cette vie rapide et multiple qui nous bouscule Sabine, un petit papillon des sables gambadait sur le lit de Louise, une petite fille âgée de neuf ans était avec son papi en train de regarder la télé devant son feuilleton favori. Elle fut prise par une envie fulgurante de sortir. Cette envie de sortir fut une évidence car Louise eût la surprise de découvrir un magnifique sablier en or devant sa porte.
Rachid
Texte 1 Tout cela s’enchaîne rigoureusement et subtilement mais on y retrouve toujours les sons, le rythme et les paroles, se retrouvent en harmonie pour faire une seule pièce artistique qu’on appelle communément création artistique au sens large du terme.
Texte 2 Nous sommes allés visiter un cimetière tard le soir, des ombres d’hommes grouillent autour de nous, sans êtres visibles, des âmes qui sont là sans être là, pas de parole, ils nous voient, ils nous regardent, mais ils ne peuvent pas partir avec nous ; le silence est là, et quand il est présent, il empêche ces ombres de partir, ce silence est toujours là pour eux, pas encore pour nous.
Amar
L’artiste couleur jaune clair prend la mer poursuivi par le dévoreur de douleur, il arrive près de la dune en demi-cercle, remplie de celine avec un ours chialeur.
Quentin
C’était un jour une personne qui partait sur une planète. Il a atterrit sur terre. Il a marché pendant 6 jours, puis il a trouvé un trésor avec 19 coffres remplis de diamants. Des robots sont arrivés. Ils les ont emmenés dans leur base. Et cette personne s’appelle Pitter. Il avait 20 ans.
Maxime
Un tourbillon de vent entraîne un ange à travers la montagne de sable avec une vitesse folle et tangue, elle se prend la tente sur la tête et elle trouve ça chouette et une chouette se prend une couette.
Un bénéficiaire
On a compris la beauté des objets en eux-mêmes et le mystère qu’elle dégage. On pourrait se demander si ces objets ne seraient pas d’origine extra-terrestre. Ce signe le fait penser à une balise de détresse.
Un autre bénéficiaire
Les artistes du moyen âge ont réalisé des œuvres instructives : il n’y avait pas la télévision. Ils habitaient dans un immense château en haut d’une montagne. Pour se déplacer, chercher du matériel pour leurs inventions, ils prenaient leur troupeau d’ânes. Mais parfois ils étaient contraints de traverser la rivière à la nage. Une fois de retour au royaume pour le dîner ils partageaient leurs grandes ouvertures avec leurs chats.
Un bénéficiaire
Tout cela s’enchaîne rigoureusement et subtilement mais on s’y retrouve toujours. Un beau matin le soleil se leva, le bruit des mouettes, des oiseaux font plaisir, petit moment de détente.
Un bénéficiaire
Des ombres d’hommes grouillent autour de nous, un chat croisé lion avec une carapace de tortue et une vision à travers le temps. Beaucoup de pouvoirs. Une barbe magique. Il arriva et se mit à crier Dog Fu puis tout le monde s’accroupit et cria Dog Fu.