Publié le 22 Décembre 2021

Jaillissement de mots, d'expressions

serpenter ruisseau serpente dans les sentes chemin montagne

serpente soupente  soupir sept 

sonnette assonances association assassin 

sonnette sifflet police uniforme casquette gyrophare

morsure venin mort son antidote double doublon doubler redoubler d'effort

redoubler d'effort sport courir

zig zag

têtu gay joyeux

sonnette porte maison invite

Avec des expressions

La terre est bleue comme une orange

Il y avait une haute fenêtre

Les oiseaux ont le coeur sous la langue

Le temps nous lange l'envie

j'ai l'horizon au bout du doigt

Le ciel brûle

Ce soir il y avait un alpaga sur le trottoir

Quel tintamarre !

La nuit tombe, c'est bien connu.

Avec des cartes Dixit

Voir plus loin que le bout de son nez, voir ce que l'on ne voit pas, derrière l'image.

Incipit :

"Au bout du regard il y a le monde. Et le reste. Tout ce que l'on ne soupçonne pas".

Le monde en pointillé.

Le monde des désespérés. 

Qui soupçonnerait qu'un SDF vit là, sous ce pont ?

Il s'abrite de cette pluie intermittente, lui

Cet intermittent du spectacle.

Il a joué le gnome défiguré dans le spectacle N-D de Paris

et le voilà au pied de cette cathédrale incendiée,  lui

Quasimodo maintenant démaquillé

redressé, bien droit dans son habit mouillé. 

Quasi hors du monde,

celui des Pdg pressés

et des livreurs mal payés.

Lui, qui bute sur chaque pierre,

chaque heure,

chaque miette,   

chaque larme.

Larmes inondant son visage

Miettes au fond de sa poche

Heures qui défilent trop lentement

Pierres en travers de son chemin.

Et le reste

Tout ce que l'on ne soupçonne pas. 

Avec une musique

En apesanteur sur la lune, je flotte.

En apesanteur dans le ventre de ma mère, je nage.

En apesanteur dans la nuit, je rêve ...

Puis je m'arrête.

 

J'observe le monde vu de là-haut, de ce bel astre blanc et lumineux,

Forêt, ville, rivières, humains et animaux.

 

J'écoute la vie autour de moi, 

Musique, cri, voix, roulements et gratouillis.

 

Je goûte la saveur des choses,

Sucrées, salées ou amères, douces ou rugueuse

lisses ou granuleuses.

 

Je sens les exhalaisons de la terre,

De la mer, de ma mère, 

piquantes, capiteuses, âcres ou fétides. 

 

Je palpe les rondeurs,

Le sec et le mouillé, le souple et le tendu.

 

... puis je tombe.

 

Je tombe raide dingue de toi

Je tombe en pâmoison

Je tombe dans les pommes 

Je tombe dans le panneau

Je tombe pour meurtre

Je tombe dans une tombe

Je tombe dans l'oubli

Je tombe en panne d'inspiration

Je tombe, je tombe, je tombe 

Je ...

Martine 

 

Il était une fois un homme magique il pouvait prendre tous les souvenirs du monde et avait les clés pour résoudre les problèmes de cœur, de conflit, de mort mais la dernière clé était spéciale. Elle permettait d'enfermer des souvenirs. Si jamais on l'utilisait l'homme magique et les souvenirs seraient perdus à jamais.

et

Le chat roux n’avait que cette idée en tête, capturer les souvenirs et sauver son compagnon poisson mais dans la nuit étoilée ce chat ne paraît pas très futé. L'homme magique a enfermé les clés pour se protéger.

 

Adélaïde

 

Un petit garçon marche dans le noir avec une bougie dans les mains pour réparer l'ampoule cassée avec son pyjama en forme d'étoile. Le garçon se coupe avec un bout de l'ampoule cassée et il ne ressent aucune émotion à cause d'une maladie.

 Bradlaey 


Ce vieil arbre à l'entrée de l'allée de ma maison a dû en voir passer des histoires au fil des années. Des orages, des tempêtes, des accidents ou au contraire des belles preuves d'amour, des initiales d'amoureux gravées dans son écorce, des premier rendez-vous souvent accompagnés de bouquet de fleurs et parfois même de premiers baisers. Mais aujourd'hui c'est différent. Je crois qu'il se prépare pour un rendez-vous galant avec la toute jeune pousse que nous venons de planter juste en face de lui. Elle est si élégante, si timide mais robuste en même temps et qu'est-ce qu'elle sent bon. Pas étonnant pour un rosier. Et si jamais ils ne s'entendent pas, il pourra toujours se défendre avec ses épines et mon vieil arbre avec ses énormes racines.

 Émilie

 

En apesanteur dans la nuit je rêve, écrin doré oùrepose de fantasques figures, oiseau géant bleu et ocre, chevaux, crinière au vent, crin noir ou gris. Et moi qui essaie de les saisir, folle que je suis. Je rêve .

En apesanteur  sur mon trapèze, un livre à la main, je survole mon lit, balançant de droite et de gauche au-dessus de ma couche écarlate.

 Rêve ou réalité ? En quelques coups d'aile je surplombe la maison, salle de bain d'une blancheur de nacre ou cuisine carrelée de bleu. Qui habite ici ? Cou tendu vers le vide, imagination et désarroi en ce lieu vide et nu, je réfléchis à l'avenir. La tête en feu, yeux exorbités, ou est-ce ma chevelure, j'ai explosé en plein ciel bouche ouverte sur le bleu nuit, sur le ciel.

Un pas en avant, je flotte dans l'irréel, un pas en avant je tombe dans l'espace intersidéral, je tombe amoureuse je tombe sur les pommes je tombe, je tombe, je tombe ...

Et avec moi tombent des dizaines, des centaines, des milliers, ils tombent, se couchent et meurent, tombes sans sépulture, cénotaphes monstrueux, poussière et fumée, morts inscrits dans les registres du temps, simples numéros tatoués au creux du bras qui se substituent dans nos cœurs, nos mémoires et ces vieilles photos sépias, racornies.

Flammes rouges démoniaques, incendies déments, autodafé de silhouettes humaines, humaines, profondément seules devant le spectacle infini de cette absurde.

Martine

 

 

En apesanteur dans la nuit je rêve. Assis sur le rebord de ma baignoire, je me remémore. Je me souviens de la grande maison de mon enfance, où j'ai vécu pendant une vingtaine d'années. En pleine nuit, impossible de dormir, son visage me  hantant.  Ses cheveux blonds aux reflets dorés, son petit sourire et son air triste. C'était la dernière fois que je le voyais. Dans sa chambre face à la mienne, son corps inanimé sur le lit me criait silencieusement d'aller l'aider. Le corps froid, glacé ;  les manches de son pull relevé me montrant ses bras ensanglantés. Il était trop tard. Je n'ai pas réussi. Pas réussi à l'aider, pas réussi à le sauver. Il m'a appelé au secours et je n'ai pas pu entendre ses prières. Je l'ai perdu et je ne le retrouverai plus jamais. Mais c'est à cause de tout ça. À cause d'eux qu'il est devenu comme ça. S'il n'avait pas été témoin de ce qu'il a vu, personne ne s'en serait pris à lui. Je savais qu'à cause de cette histoire, toute sa vie serait bouleversée. Mais maintenant il est trop tard, il n'est plus là. Maintenant ils vont pouvoir vivre en toute tranquillité sans avoir peur que leurs secrets soient révélés. Mais j'espère que cette mort ne sera pas inutile et qu'ils vivront avec et que ça les rongera de l'intérieur toute leur vie.

EC

 

 

 

 

  

 

 

 

 

 

 

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Textes personnels

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Publié le 22 Décembre 2021

Dans le ciel

Ne vois-tu pas 

la miel de las abejas

ces abeilles de la colère ?

 

Mais dans le ciel

N'imagines tu pas aussi

ces îles de la Désolation

si ce n'est, en 2021

de la sidération,

cet effondrement des fonctions vitales ?

 

Mais dans le ciel

ne rêve tu pas à Moon, lune astrale

où l'ombre échappe 

à l'oiseau de proie

par cette porte entr'ouverte ?

 

Dans le ciel

ne t'envoles tu pas 

pour cette île de la Désirade

où gésir de plaisir te sidère

 

Et dans le désir

triste sire viral

couronné et solaire

habillé de franges bulbeuses

devenu le maître du monde

ne voyez-vous pas 

où je veux en venir ?

 

 

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Rédigé par Martine Silberstein

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Publié le 22 Décembre 2021

Si Paul Eluard dit 

Les explosions du temps

Fruits toujours mûrs pour la mémoire

La grenade est une arme 

Toujours prête pour la victoire

Et toi, Dany (Laferrière)

Cette grenade dans la main dans la main du jeune nègre est-ce un fruit ou une arme

Granada es tu ciudad, Lorca

encuentra la muerte y su guadaña

Grenade est une île

où vivaient les indiens caraïbes

tranquilles

La grenade est un mot à double tranchant

saignant de tout temps

des larmes de sang

Non des gouttes sucrées

Martine Silberstein

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Textes personnels

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Publié le 22 Décembre 2021

Golum était un gougnafier de première, rien qu'à manger du chocolat toute la journée. 

Mais un soir

- Bonsoir Madame la Reine de Suède !

Il rencontra Suzanne, Suzie, Suzon, et en devint follement amoureux. 

Finie la gougnafrerie, la goinfrerie, il se mit à travailler comme un fou. 

Il devint agent d'entretien dans une chaufferie. Chaque matin, tôt, il enfilait ses chaussures, des crocs, avec un chausse-pied puis son bonnet et partait doucement pour ne pas réveiller sa croqueuse de diamants.

A midi, croque-monsieur ou croque-madame, avec un oeuf à la coque, vite fait sur le comptoir avec un café.

ll suait tant qu'il pouvait dans cette chaufferie, parfois dans la douleur. 

Le soir, avec sa princesse, un verre de Croze-Hermitage les réconfortait. Puis ces chauds-lapins finissaient au lit à se faire milles douceurs et gâteries.  

Martine

     

Chocolat de Noël

Découverte en PACA !

Incroyable découverte hier, près d'une fonderie à Martigues, un gisement a été mis à jour. A l'origine de la découverte de ce gisement, une carotte creusée afin de vérifier la composition du sous-sol pour y construire les fondations de la nouvelle gare.

Un nouveau prototype d'automate a été utilisé. Allons voir Alice, sa créatrice.

- Bonjour madame, avez-vous été étonnée par la performance de votre engin ?

- Non, pas trop, je m'y attendais. Par contre, trouver ainsi une nappe dans le sous-sol d'une zone aussi industrielle, ça, c'est sublime ! 

- Comment le forage s'est-il déroulé ?

- Au début, la terre était craquante, elle avait une odeur, comme torréfiée. Puis, peu à peu, dans le rectangle au milieu duquel nous  avons creusé était comme du limon. Même texture, même odeur, vous voyez ?

- Oui, un peu, je ne suis pas un spécialiste, vous savez, juste un correspondant du journal local !

- Très bien ! Puis ensuite ça a commencé à sentir le cramé, la machine chauffait. Et la taupe, c'est ainsi que je l'appelle, familièrement, a rencontré une croûte croustillante. Mes ouvriers suaient, c'était dur ! 

- Les pauvres ... !

- Enfin, la matière était fondante, cracra, marron foncé, et une véritable fontaine a jailli. 

- Quoi ?!

- Non, non, ne croyez pas cela ! Pas du pétrole, non, j'insiste, du CHOCOLAT ! Oui, je vous assure, vous ne rêvez pas ! Vous en prendrez bien un verre ?! Attention, méfiez-vous, il est encore très chaud !

- Oui, en effet, merci beaucoup. Je rends l'antenne, à vous les studios et bonnes fêtes du ... 1er avril !  

Chocolat de Noël

Suzanne a préparé un chocolat chaud très gourmand qu'elle a fait avec amour pour son futur fiancé qui nous a économisé presque 2 mille euros pour les fiançailles, mariage etc 

Donc pour son fiancé la mariée lui a fait un petit déjeuner au lit pour flatter son égo d'homme. MDR

Sefora 

Chocolat de Noël

Ceci est une histoire 

Aujourd'hui on a mangé du chocolat

Et ça m'a collé les doigts

J'ai ressenti de la douceur

ça m'a réchauffé le coeur

C'était lisse

doux sucré mais rien à voir avec la réglisse

J'ai demandé à Suzanne si c'était lisse et brillant ?

elle m'a répondu que c'est pas de l'adoucissant

Le moment de gourmandise croquant

gourmand m'a conquise

Je suis un bec sucré

Oui ! Une gourmande née

Adélaïde 

 

Chocolat de Noël

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Ateliers d'écriture adultes

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Publié le 8 Décembre 2021

Un autre podcasat, décidement, ce livre est très populaire sur les ondes ! Le podcast de l'un des auteurs du livre "L'urgence c'est de vivre", des témoignages de soignants à la clinique oncologique de l'estuaire de Saint-Nazaire que j'ai eu le bonheur de rencontrer et d'interviewer.

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Rédigé par Martine Silberstein

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Publié le 7 Décembre 2021

Le podcast de l'un des auteurs du livre "L'urgence c'est de vivre", des témoignages de soignants à la clinique oncologique de l'estuaire de Saint-Nazaire que j'ai eu le bonheur de rencontrer et d'interviewer.

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Rédigé par Martine Silberstein

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Publié le 5 Décembre 2021

 « Dix moi dix mots qui (d) étonnent !»

 

Dictée : Essayer de les écrire

 

Distribuer la simple liste des mots

 

Origine : essayer de trouver l’origine de ces mots.

Définir : essayer de définir chaque mot

 

Distribuer la liste des mots avec leur définition

 

Tintamarre et Farcer. Chercher des mots comportant le son AR

Époustouflant, Farcer et Pince-moi. Chercher des mots comportant le son SS

Kaï et Décalé. Chercher des mots comportant le son ou KA

Médusé. Chercher des mots comportant les sons DU, Mé ou Zé

Divulgâcher. Chercher des mots comportant les sons Di, Vu (ou vul), Ga, CH ou CHé.

Rimes en AR SSE KA DU Di Mé Zé CHé VU GA

Association d’idées

Trouver, par associations d’idées d’autres mots. 

Raconter un événement

Raconter un événement qui vous est arrivée ou inventer une une histoire en utilisant l’un des 10 mots et ses déclinaisons, les mots que vous avez trouvés. Texte sous forme d’histoire, de slam, de chanson, de poésie.

Vous pouvez les envoyer  l’espace Pandora.

Avec les 10 mots 2021/2022

Kaï. Exclamation. Tchad. Étonnement, surprise, parfois ironie.

Farcer. Verbe. Sénégal. Plaisanter. République Démocratique du Congo (RDC). Faire une blague, une farce à quelqu’un, le tromper (souvent en parole) pour blaguer, faire le joli cœur, l’intéressant. Mauritanie et Réunion. Plaisanter

Divulgâcher. Verbe transitif. Québec. En anglais, Spoiler, divulguer prématurément l’intrigue d’une œuvre de fiction, gâchant l’effet de surprise ou le plaisir de la découverte. L’œuvre de fiction peut être un film, un roman ou un jeu vidéo.

Tintamarre. Nom masculin. Québec. Fête où l’on s’amuse à faire du bruit, en frappant sur des casseroles, en klaxonnant. Monde francophone. Grand bruit discordant, ensemble peu harmonieux de sons.

Étymol. et Hist. « Grand bruit discordant »; tintemarre « réactions vives que déclenche une nouvelle, un événement; protestations » dérivé de tinter avec un élément final -marre- d'origine obscure.

Pince-moi. Expression. Suisse.

Saperlipopette. Interjection. France. Marque l’étonnement. Étymologie et Histoire, sacrelote, saquerlotte.  Saperlotte ; Saprelotte (Labiche) ; Saperlipopette (Rimbaud). Altération euphémique de sacré, employé dans des jurons

Médusé. Adjectif. France. Frappé de stupeur, pétrifié, stupéfié. Étymologie et Histoire (Mythologie). Du nom propre Méduse emprunté au lat. Medusa, lui-même emprunté au grec : personnage mythologique, une des trois Gorgones, la seule mortelle, dont la tête était hérissée de serpents, et dont le regard pétrifiait quiconque osait la regarder (les tentacules de l'animal ayant été comparées aux serpents de la chevelure).

Décalé. Nom commun. Belgique. Qui n’est pas conforme au contexte, aux attentes. Un ton décalé, hors norme, surprenant.    

Ébaubi. Adjectif, participe passé. Belgique. Ahuri, qui est étonné au point d’en être interdit vivement, qui est surpris, frappé de stupeur. Étymologie et Histoire. Frappé d'étonnement. Issu par changement de préfixe (é-) de l'ancien français « abaubir », fin xiie siècle. 

Époustouflant. Adjectif. Suisse. Sidérant, extrêmement étonnant. Époustoufler Étymologie et Histoire. Mot d'origine incertaine, attesté surtout sous des formes du type « époustifler » dans les dialectes de l'Ouest ; peut-être dérivé de l'ancien français « espousser », « perdre haleine » et aussi « poussif ». La finale -tifler a probablement été remplacée par -toufler sous l'influence de mots comme emmitoufler.

 

Avec les 10 mots 2021/2022

Quelle catastrophe ! 

Un arbre est tombé sur le camion bâché dans un tintamarre de tous les diables. Les passants en étaient tout ébaubis. Tous les cheddar qu'il contenait ont roulé au sol.

- Saperlipopette ! Voilà une belle occasion de manger à l'oeil et au nez et à la barbe des angliches !

- Moi, j'aime pas le fromage qu'est pas fait ici. 

- T'es locavore ? Pince-moi, Zébulon, c'est la baraka, quand même toutes cette bouffe gratis.

- Moi j'ose pas. Je suis tellement médusé, d'habitude, j'ai pas tellement la baraka.

- C'est vrai, c'est décalé, mais justement, faut en profiter.

- Quelle drôle de chance époustouflante , faudra qu'j'raconte ça à Bobonne en rentrant à la maison.

- Kaï, mais c'est quoi, ce bordel au milieu de la route ? Allez, circulez, vous gênez la circulation !

- Monsieur l'Agent, si je puis me permettre, voyez-vous, nous tournons un film. Il semblerait que la mairie n'ait pas pris le temps de vous en informer.

- Et il parle de quoi, votre film ?

- De la déchéance d'un homme au bord de la catastrophe.

- Mais encore ?

Je ne peux pas divulgâcher la fin, je m'en excuse auprès de vous.

Martine

Avec les 10 mots 2021/2022

Saperlipopette et saprelotte ! Où est ma salopette se demande Prophète à la longue barbe blanche. Enfin la voilà, ma préférée, rayée nore et blanc. 

Le voilà maintenant qu'il se dirige vers la cuisine. Le maladroit ! Le voilà qu'il lâche l'assiette qu'il tenait en main. Cassée. Quelle tintamarre sur le carrelage ! 

Comme un Zéphyr traversant la pièce, passe Kaï le chat noir. Il s'assied et miaule, réclamant sa pitance, des croquettes au poisson. 

Tu farces, toi, non ? Tu en as  eu il y a moins d'une heure. Non, n'insiste pas, tu n'en n'auras pas avant ce soir. Maintenant, c'est l'heure de l'embauche, je ramasserai tous ces morceaux ce soir. Je pars, adieu, Kaï.

Le chat, tout triste, sort avec son maître. Il s'en va dans la forêt, toute proche. Mais ce jour-là, un assassin rôdait par là... mais je ne vais quand même pas tout divulgâcher ! 

Avec les 10 mots 2021/2022

Capillotracté

Aujourd'hui j'ai croisé un Aztèque avec une pastèque

il semblait farcé 

sur une cage dorée

Il avait vu un cafard un peu blafard

qui faisait de la trompette

dans un taudis maudit

en chaussette.

Il m'a raconté avec simplicité et médusé

qu'il faisait un tintamarre pour un soufflé salé

il l'avait croisé une caille et l'avait coulée.

Il finit son histoire décalée

     et je trouve ça tellement capilotracté.

Adélaïde 

 

Avec les 10 mots 2021/2022

Connaissez-vous la fête du serpent Kaï ?

C'est une fête quelque peu décalée

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Ateliers d'écriture adultes

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Publié le 4 Décembre 2021

Sur le principe du jeu d'écriture cadavre exquis, première phrase : "Il paraît que" et deuxième phrase : "Ah, et bien"

 

Il paraît que le vaccin ne protège pas contre le nouveau variant du Covid

Ah ! Et bien il suffit de manger 5 fruits et légumes par jour. 

 

Il paraît que Macron est un voyageur temporel

Ah ! Et bien les scientifiques vont devoir trouver une solution à ce problème

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Rédigé par Martine Silberstein

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Publié le 1 Décembre 2021

Avec un cadavre exquis

Avec le temps, va, tout s'en va, les hommes vieillissent, les feuilles tombent, les enfants naissent, telle cette petite fille prénommée Clara. Elle est dans les bras de sa maman, elle tète, puis s'endort. 

Délicatement elle la pose dans son berceau. Clara, quittant la chaleur du sein maternel remue, se réveille en souriant, infiniment heureuse de son existence.

Elle n'est pas vêtue de rose, mais de bleu et de jaune, joli poussin dans son pyjama si doux. Ses yeux noirs fixent sa maman, miroir de son âme. Cheveux crêpus, noir aussi, tel le jais, elle ne lui ressemble en rien. Châtain, cheveux lisses et longs, elle a la peau claire, presque transparente.   

Le 8è

A Joséphine Baker

Chère Joséphine,

Si je t'écris, c'est que j'ai entendu parler de toi à la radio. Je suis une petite fille de dix ans. Et depuis cinq ans, maman est morte. Je suis dans cet orphelinat, avec beaucoup d'autres enfants. Le dortoir est gris, triste, les dames ne sont pas gentilles, surtout quand je fais pipi au lit, ce n'est pas ma faute, quand même ! 

Je t'écris parce qu'en passant devant ton affiche, j'ai découvert que, comme moi, tu es noire. Maman était jolie avec sa peau blanche et douce. Mon papa à moi aussi est noir mais je ne l'ai pas connu parce qu'à la fin de la guerre il est reparti au Sénégal. 

Et me voilà seule noire, ici. Les autres se moquent de moi et disent que je suis sale. Pourtant, je fais comme la Mère Supérieure dit, je me lave tous les jours et même derrière les oreilles, ce qui n'est pas le cas de toutes les petites filles !

Je sais aussi qu'on se moque de toi, des bananes que tu mets pour chanter et danser. Il y en a qui disent que tu aimes mieux les femmes que les hommes. Je m'en fiche, moi.  Tu es une femme bien, tu ne t'es pas laissée faire pendant la guerre contre les Allemands.

Alors, si tu voulais bien m'accepter dans ton château, viens me chercher. Je m'appelle Clara Bruno et j'habite à l'Orphelinat Sainte-Croix. 10 rue des Martyrs. 75015 Paris.

Merci à toi et à très bientôt.

Clara      

 

Le 8è

Avec des photos du 8è, écrire à ma manière des Georges Pérec dans La vie mode d'emploi. 

Rue Pierre Delore, professeur en hygiène thérapeutique, climatologie et gérontologue.

Une petite maison au toit en forme de dôme, brillant au soleil. Une porte aux six roues. Porte de cimetière. Rondeur de cette sphère métallique.

Rue Croix Barret

Un vieux café, fermé. Pas âme qui vive. La terrasse abandonnée. Nostalgie, un peu de tristesse. 

Rue Antoine Dumont, administrateur de la Coopérative l'Avenir.

Des entrées de maisons individuelles. Portes ouvertes ou fermées. Avec une cour ou un jardin ; ou bien ouvrant directement sur la rue. J'aime les portes, en voyage, il m'arrive souvent d'en photographier. Je les aime pour ce qu'elles cachent, disent de leurs occupants.

Le Petit Moulin à trous

Il était une fois, rue Croix Barret, un vieux café, appelé "Le Petit Moulin à trous". Là, chaque jour, l'on pouvait apercevoir Gustave, un gugus guilleret, mais sourd comme un pot ; et puis aussi Antoine, toujours une cigarette de chanvre au bec, qui chantait admirablement faux, spécialiste des chantiers de démolition ; ou encore Pierre, le patron de ce bistrot qui concoctait une excellente soupe qui vous ressucitait un macchabé enterré depuis belle lurette.

La petite-fille de Pierre arrivait chaque jour de l'école, son adorable sourire dévoilait ses deux quenottes manquantes. Son grand-père s'interrompait alors pour lui claquer une bise sur chaque joue et la fenotte s'installait pour faire ses devoirs, avec un bonbon mou dans la bouche. 

Maintenant ce café est fermé, pas âme qui vive, sur la terrasse, couverte de mousse et de feuilles jaunes. Il va être démoli, abattu, il n'a désormais plus aucun avenir. Un bâtiment de six étages va être construit sur son emplacement.

Six étages, douze appartements, 42 pièces, neuf salles de bain, 24 fenêtres, un hall d'immeuble, et 4 chiens, 8 chats et autant d'enfants, 1 cour, 3 bancs et 1 tilleul, 12 trousseaux de clés et autant de serrures + 1, celle de l'entrée du bâtiments, 13 boîtes à lettres + 1, celle du syndic, des gens tristes et d'autres gais, des actifs et des retraités, es ronds et des maigres, des qui achètent tous au supermarché et des qui font eux-même leur pain à la farine bio, des femmes fatales et des hommes falots, des ignares et des cultivés, des lecteurs et des amateurs de bon vin (et des qui pratiquent les 2. 

 

 

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Ateliers d'écriture adultes

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Publié le 1 Décembre 2021

Ah ! celui qui parle des « Sans-dent » d’un air si condescendant, est-il conscient qu’en descendant ainsi dans la rue, ce possédant méprisant rétrocédant ses excédents de cure-dents aux cent dents, et cédant son ascendant au Président précédent dont les antécédents plus que dissidents vu d’ici, de Saint-Denis, d’ici cent ans, on chantera encore ce refrain si obsédant ?

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Ateliers d'écriture adultes

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