Publié le 26 Février 2020

Présentation 

Louis Aragon est né le 3 octobre 1897 et mort le 24 décembre 1982. Sa vie a été truquée. Il hérite d’une histoire familiale particulière. Personne ne s’appelle Aragon autour de lui. Ce nom contient un certain code qu’il ne déchiffrera que beaucoup plus tard.  Son état civil lui dit qu’il est né de parents inconnus ; ou morts, d’après les gens qui l’entourent.

 

Le père de Marguerite, la mère de l’écrivain est parti depuis qu’elle a 17 ans. Elle est devenue le soutien de famille car elle est l’aînée.  Elle vient d’une famille où les femmes ne travaillaient pas, elle est y est pourtant obligée pour nourrir sa mère, son frère et ses deux sœurs.  A 24 ans elle découvre qu’elle est enceinte de son amant de 57 ans. Il est marié et a une situation. Il aide de loin sa maîtresse et leur enfant. Il choisit Louis comme prénom pour son fils. Un prénom codé. Son géniteur s’appelle Louis Andrieu, il est député, a été préfet de Paris et ambassadeur en Espagne en Aragon (qui est une région espagnole), d’où ce nom de famille Aragon …

 

Dès sa naissance, Louis part 13 mois en nourrice en Bretagne. Quand il retrouve sa mère on lui dit que c’est sa sœur et sa grand-mère, sa mère ! ou on lui dit qu’il est l’enfant d’amis défunts adopté par la famille ! Il n’a aucun contact avec un référent masculin (ni père dont on lui cache l’identité, ni grand-père, parti, ni oncle, absent).

 

Il est curieux et à l’âge des POURQUOI, il comprend qu’il y a un mystère auquel personne ne peut/veut lui répondre. Il a senti très tôt cet interdit qui l’entourait. Il commence un peu à comprendre vers neuf ans.

 

Il découvre son passé quand il reçoit des confidences, des demi-vérités, de vrais mensonges, de vraies vérités, qu’il rejette, refoule. Il essaiera d’en faire son avenir pour se rattraper sur ce jeu d’erreur, d’hypothèses et d’affabulation. Et qu’il devienne écrivain pour écrire le roman de sa vie à travers tous ses livres, ses personnages n’est pas surprenant.  

 

Extrait : « J’écris pour fixer les secrets ». Il cache ses premiers romans d’enfant dans le tronc d’un arbre. La première et la dernière phrase d’un de ses essais est la même, comme une boucle qui se referme sur elle-même, enfermant un secret révélé.

 

Il a écrit le Mentir-vrai, titre double et ambivalent (à double sens).

 

Je le suis inspirée de ceci pour leur présenter la vie d'Aragon 

 

 Louis Aragon, poète perdu en mère

Marguerite Toucas-Massillon a donné naissance au futur poète en bravant la morale, sa famille et son amant. Condamnée par ce terrible secret à rester dans l’ombre, elle revit aujourd’hui au travers de la biographie que lui consacre Nathalie Piégay.

«L’avenir de l’homme est la femme. Elle est la couleur de son âme », écrit Louis Aragon dans Le Fou d’Elsa (1963). Popularisée par Jean Ferrat, qui l’a mise en chanson moyennant une petite inversion (La femme est l’avenir de l’homme), la formule dit toute la passion que le poète surréaliste voue à celle qui partagera le reste de son existence. Elle ne dit rien en revanche de cette autre femme par qui tout a commencé. À la lecture de la minutieuse enquête que vient de lui consacrer Nathalie Piégay, professeure au Département de langue et de littérature françaises modernes (Faculté des lettres) on ne saurait d’ailleurs s’en étonner tant il est vrai que les relations entre la mère (Marguerite Toucas-Massillon) et le fils (Louis Aragon) sont marquées du sceau du secret et de la dissimulation. La première étant condamnée à l’ombre tandis que le second baignait dans la lumière.

Le puzzle d’une vie

Spécialiste d’Aragon, auquel elle a consacré plusieurs ouvrages et de nombreux articles, Nathalie Piégay connaît de Marguerite Toucas-Massillon ce qu’en disent les biographes du poète: une jeune fille de bonne famille engrossée par un notable installé qui ne reconnaît pas l’enfant et qui restera toute sa vie sous la coupe d’une mère elle-même abandonnée par son mari. Jusqu’au jour où, au détour de ses recherches elle découvre dans des dossiers d’archive le manuscrit d’un roman signé de sa main et intitulé Sous le masque.
« Il était sagement rangé dans une chemise dûment inventoriée, au milieu de documents personnels, d’états de comptes, de programmes de théâtre, raconte Nathalie Piégay dans l’introduction de son livre. Le papier sur lequel le roman est imprimé est jauni, pauvre, pelucheux, j’ai eu peur qu’il ne s’effrite quand j’en tournais les pages. Il n’a pas été publié, mais les épreuves avaient été soigneusement corrigées, d’une main ferme, à l’encre rouge. Son fils l’avait gardé après que Marguerite l’avait relu. J’ai voulu en savoir un peu plus. Dessiner plus précisément les contours de cette silhouette. La faire entrer dans la danse. »
Le projet s’apparente à un gigantesque puzzle dont il faut retrouver les pièces éparses. Il y a ces lettres soigneusement conservées et ce roman inédit dont Aragon hérite à la mort de sa mère, en même temps qu’un dé à coudre troué et qu’une enveloppe remplie de patrons de tricot. Il y a aussi les rares mentions, ­toujours détournées, dans l’œuvre du fils et les quelques traces qu’ont gardées d’elle les registres d’État civil. Pour remplir les blancs, qui restent béants, la chercheuse ne néglige aucune piste. Elle visite les lieux où a vécu sa si secrète héroïne, retrouve l’ensemble des textes qu’elle a publiés et compile tout ce que l’on sait de son entourage jusqu’à pouvoir donner corps à cette figure jusque-là insaisissable.


Faux-semblants

Marguerite Toucas-Massillon naît en 1873, et non en 1877 comme l’atteste sa dernière carte d’identité, au sein d’une famille bourgeoise établie à Forcalquier, puis partie pour l’Algérie. Elle a deux sœurs, Marie et Madeleine ainsi qu’un frère, Edmond. Tous vont voir leur existence basculer lorsque leur père, sous-préfet accusé de corruption, plaque ambitions politiques, maison, femme et enfants pour partir ouvrir des salons de jeux à Constantinople. Il faut dès lors tenter de sauver les apparences, conserver un appartement devenu trop grand et le piano qui trône au salon. La collection de toiles rassemblées par M. Toucas père, dans laquelle on trouve des Renoir, des Sisley ou des Monticelli et contre laquelle sa femme a si souvent pesté, permet un temps de colmater les brèches mais ne suffit pas à assurer durablement l’avenir. Il faudra donc travailler, si possible sans avoir l’air d’y toucher. Avenue Carnot, à Paris, le foyer familial devient une sorte de pension clandestine où les Toucas font semblant de ne pas travailler tandis que les pensionnaires font mine de ne pas être à l’hôtel. La farce doit permettre de tenir jusqu’à ce que les filles, désormais adultes, trouvent à se marier. Ce qui, dans le cas de Marguerite, n’arrivera jamais. Elle entretient en effet depuis quelque temps déjà une relation avec un ancien ami de son père, de 33 ans son aîné et dont elle est tombée enceinte.
Préfet de police de Paris, député, puis sénateur, Louis Andrieux est un notable typique de la IIIe République. Connu pour avoir participé, en tant que procureur de la République, à la répression de l’insurrection qui secoua Lyon en avril 1871, c’est un homme bien marié, père de trois enfants, qui n’entend pas mettre sa carrière en péril pour un bâtard. Mais Marguerite s’entête. Quitte à sacrifier son avenir, elle refuse de se séparer du petit être qui grandit en elle.


La fable d’Aragon

Claire, la mère de Marguerite, désapprouve son choix, mais n’entend pas pour autant affronter l’humiliation que représente l’arrivée de ce bambin dans la maisonnée. Il sera donc dit que le petit Louis a perdu ses supposés parents – Blanche Moulin et Jean Aragon – dans un accident de voiture survenu alors qu’il était bébé. Il aura ensuite été recueilli par Claire Toucas Massillon, qui devient, de fait, sa mère adoptive, tandis que Marguerite enfile le costume de grande sœur.
Louis Andrieux, quant à lui, se tient à distance, tout en assumant le rôle de parrain. Il contribue financièrement à l’éducation du jeune garçon qui fréquente les meilleures écoles et compte parmi ses camarades d’autres futurs grands noms de la littérature comme Jacques Prévert et Henri de Montherlant. Le mercredi soir, le vieil homme initie son « filleul » au noble art de l’escrime dans la salle d’armes qu’il fréquente. « Rien n’est vrai, tout est inventé, mais l’enfant est baptisé, reconstitue Nathalie Piégay. Il a tôt compris que la vérité n’existe pas, qu’il lui faut préférer l’entre chien et loup de l’invention. D’autres en auraient perdu la raison. Il y a gagné le battement de l’imagination. »
Les années se succèdent. Marguerite peint des motifs sur des assiettes en porcelaine pour agrémenter l’ordinaire au sein d’une maison où règne encore sa mère. Et elle attend avec impatience chaque occasion de retrouver un amant vieillissant sur lequel elle continuera de veiller même lorsque celui-ci sera devenu impotent.
À son fils, elle ne dira la vérité qu’en 1917, au moment de partir à la guerre, convaincue qu’il n’en reviendra pas. Mais elle se trompe. Louis Aragon a 20 ans et toute la vie devant lui. Il ne deviendra pas médecin, mais bientôt il écrira Le Paysan de Paris, Les Yeux d’Elsa, Les Beaux Quartiers ou encore Le Mentir-vrai.


Le choix d’un destin

Marguerite Toucas-Massillon, elle, s’éteint en 1942, à l’aube de ses 70 ans, dans la solitude d’un exil à Cahors, de l’autre côté de la ligne de démarcation. Faut-il pour autant plaindre l’existence de cette femme que la morale et les conventions ont réduite au rang d’ombre ? Rien n’est moins sûr à la lecture du livre de Nathalie Piégay. Le portrait qu’en dresse la chercheuse est en effet moins celui d’une victime que celui d’une femme qui a eu le courage d’assumer ses choix et de prendre son destin en main.
C’est ainsi qu’en 1932, on voit son nom apparaître dans le catalogue de la Bibliothèque nationale qui enregistre le dépôt légal des romans policiers que Marguerite traduits de l’anglais pour payer le loyer. Des années durant, elle fournit par ailleurs de petits romans sentimentaux aux lectrices de magazines tels que Mode et roman ou Le Dimanche de la femme. Membre de la Société des gens de lettres, elle parvient à vivre, bien que de façon modeste, de sa propre plume.
« Marguerite appartient à un autre temps, à un autre monde, résume Nathalie Piégay. Elle n’a pas les mains de qui épluche les carottes et récure les casseroles tous les jours, elle n’est pas une ouvrière ni une petite employée dont Aragon a cru défendre la cause dans ses romans. Elle doit travailler pour gagner sa vie, mais sans le montrer. À sa façon, elle n’a cessé de subir l’humiliation des invisibles. »
 

Vincent Monnet

 

 Atelier d'écriture

Les Hautes-Pyrénées, un endroit de plénitude, zen, où l’on peut planer et même voler dans les montagnes à travers les nuages. Il ne faut pas avoir peur du vide, du néant ; sinon c’est la chute.

Dans les petites rues on peut croiser Paulette, une ânesse, c’est une habitude des villageois, car ils souffrent de solitude, ils éprouvent une gratitude infinie envers Paulette mais aussi, comme ils l’appellent, la mère aux ânes. Grâce à elle ils peuvent avoir du lait d’ânesse et c’est beaucoup, eux qui ne vivent pratiquement de rien.

La seule rue du village est animée par ce petit bout de femme et son ânesse Paulette, elle sort un peu de la nuit ce village.

Emilie

 

Voile intime de l’olivier levé

Sur le bateau il y a ces deux charmantes personnes, originaires du sud. Elles étaient allées à la mairie pour récupérer des papiers. Elles étaient toutes les deux un peu pâlottes. Tout était prévu : sur le plateau, il y avait un bon risotto bien cuisiné, un apéritif dans lequel se retrouve l’alliance de monsieur. La femme se mit à boire de grandes gorgées. Le mari décide de faire capoter la convivialité à la montagne en lui annonçant son projet de divorce. Elle se mit à s’étouffer avec l’alliance. Elle devint pâle, proche de la mort. Elle lutte mais il décide de la jeter dans l’eau afin de retrouver la liberté qu’elle ne voulait pas lui rendre.

Lucie

 

Dans une petite ville située au pied d’une montagne, un restaurant ouvrait enfin ses portes. Il n’était pas loin de la mairie. C’était au printemps, il faisait beau. Un groupe de 10 personnes arriva et commanda un apéritif et du risotto pour passer un bon moment de convivialité. Le chef s’aperçu certains étaient mariés mais n’étaient pas fidèles. Il avait aperçu une femme glisser un mot doux à son amant et faire du pied à un autre homme tout en étant assise auprès de son époux. Quand au mari qui regardait avec insistance une autre femme devenait tout pâlot du moment où il voyait que le chef du restaurant avait remarqué son manège. Au fur et à mesure, d’autres personnes se sont installées sur la terrasse du restaurant. En repensant à la tablée de 10 personnes j’ai eu l’impression de voir une certaine vengeance dans des couples qui se rendent la monnaie de leurs pièces.

Delphine

 

La vie dans le monde, mon pauvre monde

Dans notre Paris la misère et la famine sont partout quand je regarde par la fenêtre de ma chambre. Je vois autant de misère que de beauté.

Je vois à la fois des gens pauvres et démunis et de belles gens et de la richesse à en perdre la tête.

Mais dans toutes ces personnes je ne vois que de la tristesse et de la vanité.

Monde ! Oh mon pauvre monde, que t’avons-nous fait.

Nous avons détruit la terre et pollué ton air.

Paris, ville de gens cupides et avides de toi, mon Monde.

Olivia

 

En restant chez moi, je me sentais isolé, allongé sur mon lit à regarder la télé, j’avais envie de voyager, de découvrir la nature, voir de nouveaux horizons, profiter du plein air marin.

Notre voyage continua plusieurs jours.

On a trouvé de beaux paysages

Tout en continuant notre balade.

En cheval de trait.

Dû à une crise de panique

Invraisemblable les chevaux enfuis

Au galop en nous laissant seules sans provision

Bien après tout ça, nous sommes rentrés chez nous

Les murs de chez moi ne semblent bien vide

Enfin j’ai mes souvenirs et ça n’a pas de prix

Valentin et Nicolas

 

Aujourd’hui deux de notre village ont franchi le Mont Pelvoux de Briançon, 3945m, vue du Mont Blanc et avec une température de -20°C. Ils seront récompensés par le maire de Briançon quand ils seront descendus pour rentrer chez eux. Ils ont vu des arbres. C’est l’endroit où ils se sont connus. Un arbre très rare, c’est un arbre qui leur donne beaucoup d’amour et qui se trouve dans la rue où ils habitent à côté d’une banque où ils ont beaucoup d’euros.

 

Hamza

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Ateliers d'écriture adultes, #Consignes d'écriture

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Publié le 7 Février 2020

Mercredi 4

Parking. Arrêt minibus qui mène à l’aéroport Terminal 2. Les valises sont là. Un unique gros sac à dos pour moi. Une valise, un sac à dos et le gros sac de l’appareil photo pour Roland. Une grosse valise, deux sacs à dos et un sac pour Mylène et Tchitchi. Roland : « Attendez-moi ici, je ne trouve pas mon passeport, je retourne à la voiture et je reviens ! Pourvu qu’il ne l’ait pas oublié à la maison ! » Il fait -3°C. Agacement des deux autres ! Ça commence bien ! Il revient… il avait son document sur lui !

Enregistrement des bagages. Les billets que nous avons trouvé sur le site n’était pas trop chers. Mais nous comprenons maintenant pourquoi : l’enregistrement de chaque bagage coûte 65€ ! La clause devait être écrit en tout petit sur le contrat que, bien sûr nous n’avons pas lu … Sauf le mien qui ne pèse que 9,5 kg, gratuit ! Comme l’enregistrement ne coûte rien pour mon sac, j’offre café et croissant à qui veut.

Dans l’avion, une équipe de passionnés, organisateur d’un raid 100% féminin dont les fonds sont dédiés aux actions contre les violences faites aux femmes mais aussi, historiquement, aux jeunes des banlieues. Je m’interroge avec eux sur le fait que c’est loin, donc cher, alors que ce même argent pourrait être consacré à davantage aider ces femmes. Explication : les sponsors aident plus si c’est spectaculaire, et c’est plus médiatique d’aller au Costa Rica qu’en Auvergne, par exemple ! …

Arrivée à l’aéroport de Juan Santamaria, à San José. Je n’ai que très peu d’euros sur moi. J’aide les copains à traduire leur besoin de changer leurs euros en colònes. Puis avec ma carte bleue je retire des colònes à mon tour. D’abord changer les euros en dollars puis en colònes. Roland arrive, en criant sur moi. Il a un problème : il a fait tomber sa carte de stationnement de personne handicapée, il a vu (ou on lui a dit) qu’un français l’avait ramassée et il va voir la police pour essayer de la retrouver. Nous l’avons attendu assez longtemps, assez en tout cas pour que les copains et moi s’impatientent car cela fait la deuxième fois qu’il perd, oublie ou ne sait plus où il a mis un document officiel ! Nous repartons (sans cette carte) prendre le minibus de l’agence de location de voiture qui se trouve à quinze minutes de l’aéroport.

Problème, le voiture est un peu petite et, une fois la valise dans le coffre, il ne reste pas beaucoup de place pour les autres sacs. Les deux sacs à dos (identiques, l’un plus gros que l’autre, le mien) de Mylène et moi se logent entre les deux passagers arrière qui seront, les trois quarts du temps, Mylène et Tchitchi.

La ville de San José est géographiquement à l’identique des villes Etasuniennes, les rues se croisent à angle droit, dans un sens ce sont des calles (rues) dans l’autre des avenidas (avenues). Calle avec des chiffres pairs d’abord, calle centrale puis calle avec des chiffres pairs, idem pour les avenidas. Il est donc facile de s’y repérer… sauf qu’il fait nuit, que nous sommes fatigués, que nous n’avons pas de GPS (d’ailleurs il va falloir que nous achetions une puce pour avoir internet sur l’ordi de Roland) que …, bref ! Nous ne trouvons pas notre hôtel ! Nous interrogeons des Ticos (noms que les Costa Ricains se donnent, les Nicas, les Nicaraguayens étant leur meilleurs « rivaux ») Finalement, à une station-service, nous interpellons un chauffeur de taxi qui nous mène jusqu’à notre hôtel (Milan), en nous faisant régler la note à l’arrivée, normal !

Jeudi 5

Nous sommes tous les quatre dans la même chambre qui comporte deux grands lits. Dans le couloir la lumière, passant par une petite fenêtre haute, est restée allumée toute la nuit, Tchitchi a mal dormi.

Le petit déjeuner se déroule au snack à côté. Polenta, pollo con arroz (poulet avec du riz) à la sauce tomate cuits dans une feuille de banane pour moi. Gallo pinto (coq peint), le traditionnel cocido, riz et haricots noirs pour les autres (que l’on appelle mauros y cristianos à Cuba : maures -noirs-et chrétiens -blancs-) accompagnés de bananes frites.

Les rues sont très propres. Des employés, cantonniers, balaient. Je vois un clochard. La végétation est tropicale. Il fait frais, ce matin, ou est-ce la fatigue. Je supporte la veste. Le ciel est couvert, il y a même du brouillard sur les reliefs.

Nous prenons la direction de Cahuita. Tout au long de notre séjour, nous remarquerons que les routes sont nombreuses à être en travaux. Les panneaux de certains chantiers sont écrits en idéogrammes, comme en Algérie où les travaux sont faits par les chinois.

Ici, les vaches sont des zébus, comme à Cuba. Vendeurs ambulants de bananes, et de diverses autres marchandises dans de petits sacs plastiques. Les rivières, et donc les ponts, sont très nombreux. Les camions énormes et très beaux, comme ceux que j’avais admirés au Québec ou aux USA. C’est bientôt Noël et dans tout le pays les pères Noël, les sapins factices et les bonhommes de neige avec toutes les lumières clignotantes qui vont avec sont de mise. Un peu décalés, les bonhommes de neige ! Sur la route, stand de vente, non de sapin de Noël, mais de sortes d’ifs. Tout au long des routes des plateformes perchées sur un poteau, assez hautes et entourées de grilles (elles ressemblent à de petits lits d’enfant à barreaux) accueillent les poubelles, hors de portée des animaux errants, mais pas des singes !

En route nous achetons une carte à mettre dans le téléphone pour avoir internet et le précieux buey (bœuf), nom du GPS ici.

Route nationale 32. Siquirres. Pause méridienne à Bùfalo, un petit resto. Yuca (manioc), plàtanos (bananes plantain), salade, côtelettes de porc grillées, café. Je retrouve le vrai plaisir de parler espagnol.

Cahuita. Arrivés au bed and breakfast.

Une dame nous accueille, je commence à lui expliquer en espagnol et elle me dit qu’il serait peut-être plus simple de communiquer … en français ! Les propriétaires sont en effet des compatriotes. Ils ont deux enfants qui sont en grandes vacances, comme tous les enfants du pays. Demain c’est la kermesse de l’école. Ils doivent s’habiller en rouge et vert, c’est Noël. En arrivant au Costa Rica les parents les avaient mis dans une école privée regroupant les expats’. Mais beaucoup d’absentéisme, très nombreux dans les classes, loin, cher, aucune discipline, bref ! Pas mieux que l’école locale, où ils sont maintenant. Les enfants viennent, viennent pas… c’est le bintz ! Les enfants y vont soit le matin, soit l’après-midi, et ça change tout le temps. Agenda compliqué. Ils leurs font faire du français en plus, et complètent leur instruction dans les matières défaillantes ici.

La végétation, avec toute cette pluie, pousse à une allure folle ! ils font tondre la pelouse deux fois par semaine.

Journal de voyage au Costa Rica du 4 au 19 décembre 2019
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A 17h30… tout le monde dort ! Je ne les ai pas bordés, mais presque !... J’ai éteint la lumière de la chambre où Mylène dormait. Celle de la cuisine où, sur le canapé Tchitchi ronflait, il est ensuite allé rejoindre Mylène. Puis celle de notre chambre où Roland aussi dormait. Nous avions pourtant dit que nous irions au restaurant à 19h30. Et j’ai faim… heureusement il y a le mucilage de la cabosse de cacao, entourant les graines. C’est bon, sucré, frais, la consistance est légèrement gélatineuse (je lis qu’elle contienne 80% d’eau, du sucre et de la pectine). Les fèves, elles sont très amères. C’est la propriétaire de notre gîte La Rana qui m’a autorisée à la cueillir. Cris des singes hurleurs Je lis jusqu’à 21h.

La rana (grenouille) est le nom de notre logement et en deux jours, … de rana point ! Il en existe de différentes sortes. Celle qui est dessinée et même photographiée est verte, gros yeux rouges et pattes rouges. Elle est censée dormir le jour et se cacher sur ou sous les grandes feuilles vertes, yeux clos, pattes repliées sous elles. Vert sur vert… invisible !

Notre bungalow a une jolie terrasse en bois, canapé, fauteuil et même un hamac, deux chambres, une belle salle de bain et une cuisine toute équipée. Les moustiques piquent, font des boutons mais ne grattent pas !

Journal de voyage au Costa Rica du 4 au 19 décembre 2019

La rana (grenouille) est le nom de notre logement et en deux jours, … de rana point ! Il en existe de différentes sortes. Celle qui est dessinée et même photographiée est verte, gros yeux rouges et pattes rouges. Elle est censée dormir le jour et se cacher sur ou sous les grandes feuilles vertes, yeux clos, pattes repliées sous elles. Vert sur vert… invisible !

Notre bungalow a une jolie terrasse en bois, canapé, fauteuil et même un hamac, deux chambres, une belle salle de bain et une cuisine toute équipée. Les moustiques piquent, font des boutons mais ne grattent pas !

Journal de voyage au Costa Rica du 4 au 19 décembre 2019
Journal de voyage au Costa Rica du 4 au 19 décembre 2019

Notre bungalow a une jolie terrasse en bois, canapé, fauteuil et même un hamac, deux chambres, une belle salle de bain et une cuisine toute équipée. Les moustiques piquent, font des boutons mais ne grattent pas !

Vendredi 6

Ce matin, j’ai à nouveau entendu les singes hurleurs mais pas les même cris qu’hier soir, c’est impressionnant ! Comme des rugissements. C’était peut-être des aboiements de chiens, hier soir…

Gros petit déjeuner ! Pour Roland, continental : tartines beurre et confiture, œufs brouillés, pancakes, salade de fruits, café. Et pour nous, typique : riz /haricots noirs, œufs brouillés, salade de fruits, café ou thé.

Il pleut à torrent ! De quoi décourager Roland pour qui, de toute façon, la marche à pied … c’est pas le pied, mais sous la pluie, … c’est l’horreur ! De quoi décourager une armée, mais pas nous, équipés de capes de pluie (merci Pauline !). Roland ne veut rien faire ! On lui a promis la saison sèche ! Finalement nous changeons nos projets. Au lieu de visiter la réserve de Cahuita (11 km à pied au maximum avec retour en minibus, inclut dans le prix) sous la pluie, nous décidons d’aller voir le « Jaguar centro de rescate » à Playa Chiquita, Limón, vers Cocles. Roland restera tout de même dans la voiture.

C’est un refuge animalier, une sorte d’infirmerie, qui recueille des animaux orphelins ou blessés, surtout des paresseux, des singes et des rapaces. A chaque fois que c’est possible, quand ils ont grandi et/ou qu’ils sont guéris, ils sont réintroduits dans la nature, à la Ceiba au cœur de la forêt vierge au « Refuge national de vie sylvestre de Gandoca-Manzanillo ». « Jaguar centro de rescate » a été fondé par un zoologiste, spécialiste des reptiles à qui les gens ont commencé à apporter des animaux malades ou blessés. Les paresseux sont souvent électrocutés et cette association contribue à isoler les installations électriques, les faire mettre aux normes afin que cela n’arrive plus. Ces cônes enfilés sur les haubans, tendus pour maintenir les poteaux électriques servent-ils à empêcher les animaux d’y grimper ?

Ce centre fonctionne avec des volontaires. Non seulement ils ne sont pas payés, mais en plus ils paient pour s’occuper des animaux. Certains arrivent sans aucune connaissance et sont formés sur place. 18 ans et 3 semaines au minimum sont exigés. C’est Julien Tepoz, de Vienne, un français qui est notre guide. Je pensais que Roland viendrait car nous sommes souvent à l’abri et à la fin, en plus la pluie a cessé mais non, il « boude » dans la voiture à lire et dormir ! Il le savait, pourtant, qu’il pouvait pleuvoir, et surtout que c’est un pays où la marche à pied est indispensable. Pas la peine d’aller si loin à l’autre bout du monde (11 heures de vol). Ne pas vouloir marcher 11 km, ok. Ne pas vouloir marcher 11 km sous la pluie, je comprends. Mais là il ne pleuvait plus. Nous étions à l’abri. Et avec la cape, seule la peau est mouillée quand on est en short et en sandales. Il a mis sa veste chaude pas imperméable, un minuscule parapluie, un jean. Tout est mouillé, trempé en un clin d’œil ! Les Ticos se promènent tête, jambes et bras nus sous la chemisette et le short.

Ils ont accueilli un crocodile saisi par les autorités car ses propriétaires le faisaient vivre dans une baignoire ; Ils ont accueilli un boa qui avait mangé un chien … sa maitresse le cherchait partout dans un jardin, et à la radio, ils l’ont trouvé… dans son estomac !

Perroquets, caïman, singes, c’est le gouvernement qui décide pour chaque animal s’il peut (ou non) être remis en liberté. Il a par exemple refusé qu’un jaguar soit libéré car il avait mangé les poules du voisin et croqué les oreilles d’un singe !

Les singes hurleurs ont la caractéristique d’avoir, à côté de leurs cordes vocales, un os qui sert de caisse de résonance, ce qui en fait l’animal qui a le cri le plus puissant du monde et qui s’entend le plus loin au monde, jusqu’à 5 km.

Dans une cage, ou devant, de jeunes gens sont assis sur une couverture, prêts à accueillir les singes apeurés qui voudraient se réfugier dans leurs bras, mais ce ne sont pas eux qui vont les chercher.

Un pécari, sorte de petit sanglier, a la langue pendante, sur le côté, victime d’un cancer de la mâchoire inférieure. Une biche se promène librement entre les visiteurs. Une autre est dans un enclos.

Les singes capucins ont une intelligence au-dessus de la moyenne parmi les animaux. Par exemple, ils sont capables de s’organise : certains attirent l’attention des visiteurs pendant que les autres volent dans les sacs des gens. Ils sont dressés pour aider des personnes handicapées. Je me souviens d’un film, » Incidents de parcours (Monkey Shines) » un film américain réalisé par George A. Romero, sorti en 1988. Dans ce film m’a fait très peur, et dont je le souviens encore de certains passages où l’on voit le singe parcourir les environ de la maison (le jeune rêve, fait des cauchemars et c’est comme si ses yeux du singe voyaient à travers ceux du singe mais l’on ne sait pas si c’est seulement un rêve ou si le singe coure réellement ainsi à l’extérieur. Je viens de revoir un extrait car je croyais me souvenir qu’une caméra avait été fixée sur la tête du capucin !). Le singe va devenir très agressif envers les personnes qui entoure le jeune handicapé.   

Les paresseux ne descendent à terre que pour faire leurs besoins et seulement une fois par semaine.

Au Costa Rica il y a 6 espèces de félins, 4 de singes et beaucoup plus de serpents. Il existe des fourmis « coup de fusil » dont la piqûre est aussi douloureuse qu’une balle.

A midi nous mangeons dans un resto familial à Tamara, à Porto Viejo de Talamanca (Mylène dit « porto viegio »). L’histoire affichée sur un panneau m’a bien plut. Il a été fondé par un jeune homme et c’est encore la même famille qui y travaille. Le serveur, un cousin, est bien mignon. Porto Viejo est une petite ville où se rassemblent des rastas, il y a beaucoup de personnes à la peau noires, ça sent la Marie-Jeanne, les têtes sont couvertes de dreads, des parents portant leur bébé dans un tissu, des jeunes marchent pieds nus, sont habillés en noir, vert, jaune et rouge ! Cool !

 

Journal de voyage au Costa Rica du 4 au 19 décembre 2019
Journal de voyage au Costa Rica du 4 au 19 décembre 2019
Journal de voyage au Costa Rica du 4 au 19 décembre 2019

Des pêcheurs nettoient des poissons, les entrailles attirent frégates (grands oiseaux noirs à la queue en V qu’ils appellent tijereta) et pélicans.

Puis ensuite, après manger, nous sommes allés à la mer jusque-là où s’arrête la route. C’est la réserve de Manzanillo, un village dont le nom vient de cet arbre, le manzanillo (mancenillier), il s’appelle ainsi car ses fruits ont la forme de pomme (manzana). Il pousse dans le sable, donc le long des plages ; à Cuba, pour le distinguer, son tronc était peint en rouge. Il était surnommé par les premiers colons « arbre de la mort ». Sa sève est toxique (réaction inflammatoire intense), même le contact avec les feuilles, les fruits ou le tronc est très irritant. En cas de pluie il ne faut pas s’abriter sous sa frondaison.

Journal de voyage au Costa Rica du 4 au 19 décembre 2019
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Toute la matinée je me suis évertuée à rester au sec : grande cape en toile cirée, short, sandales. Je me mets pieds nus dans l’eau de la mer et là, une grande vague, vlan ! m’a éclaboussée ! Sur la plage, un drôle d’oiseau au long bec recourbé vers le haut (une avocette ?).

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J’ai ramassé une très belle graine et un beau coquillage troué, comme un gros escargot et un « objet » végétal, dur, qui sonne creux. Photos. Nous marchons sous la pluie jusqu’à la réserve pendant que Roland continue à ne pas vouloir sortir de la voiture. Une passerelle sur la rivière, « entrée libre » mais nous sommes interpellés par une dame qui sort d’une maison et nous incite à verser une quotepart volontaire pour l’entretien du site. Nous rebroussons chemin. Au-delà du parc, c’est un autre pays, le Panama !

« Pura vida » est l’expression que tous les ticos emploient. Intraduisible ! Utilisé pour dire « bonjour », « au revoir », « bienvenu » … « La vie est belle » … Une autre expression est aussi, quand nous remercions « con gusto » (avec plaisir), comme à Toulouse.

Sur la route du retour j’observe une scène que j’ai déjà vu dans un film : un cheval blanc coure à côté d’un camion.

Au retour au gîte Mylène et moi faisons un tour dans les environs. Un éclair, oiseau rouge, fulgurant, s’envole d’un buisson. Le soir tombe, nous rentrons. Un écureuil, tranquille, sur un arbre mange un fruit à côté de notre bungalow. C’était bien la peine d’aller si loin pour voir la faune sauvage ! Je le montre à un petit garçon aux yeux bridés. C’est un Tico, et son arrière-arrière-arrière-grand-mère était Chinoise. Comme nous, il est en vacances à Rana Cahuita.

Nous ne nous sommes pas baignés dans la petite piscine et toujours pas de grenouille en vue !

Nous n’avons commandé des repas que pour Roland et moi. Salade de crevette et guacamole. Nous n’avons pas tout fini. Tous couché vers 20h, ils ont pourtant dormi au moins une heure ou deux avant 19h30 ! Moi, je lis « Soif ! » d’Amélie Nothomb (le Christ revisité).

Samedi 7

Je me réveille vers 5h. Hurlement des singes et trombes d’eau !! La pluie s’arrête à 6 heures. Grand soleil ! Je pars me promener, seule. Toujours pas de rana !

Nouveau excellent petit déjeuner. La propriétaire nous parle du système de santé ici. C’est vrai qu’elle est gratuite, soins et médicaments. Mais… le délai de rendez-vous est d’un mois (pour une angine ou une cheville foulée, il ne faut pas être pressé !). Ou si l’on vient sans rendez-vous, ce qui est arrivé à son mari, arrivé très tôt, le médecin n’avait pas vu tous les patients de la salle d’attente et il est parti à 16h30, le laissant revenir le lendemain… Alors nos hôtes ont pris un pédiatre, dans le privé, pour leurs enfants mais c’est assez cher. Ils ont aussi été obligés de prendre une assurance santé.  

Nous partons au parc naturel de Cahuita. Il ne pleut pas. Mais Roland ne veut toujours pas se joindre à nous… même pour 10 minutes, quel rabat-joie ! Puis, vers la fin de notre balade dans la réserve, nous rencontrons un Français, que nous imaginons être un « rabatteur » pour les guides Ticos et qui nous indique un guide, assez âgé et expérimenté. Le tarif est de 30$ pour une heure pour nous trois. Pour nous appâter, en moins de 10 mn, avec sa lunette d’approche il nous fait découvrir un serpent jaune lové à la fourche d’un arbre, un paresseux et un iguane géant, orange, très loin dans un arbre, un singe de couleur noir. Mais Roland attend dans la voiture et nous devons rejoindre ce soir notre nouveau logement à 160 km de Puerto Viejo de Sarapiquì et ce n’est pas l’autoroute ! A la fin de notre séjour nous nous rendrons compte que le tarif proposé par ce guide est vraiment bon marché car, ailleurs, c’est le même prix mais par personne ! Nous lui donnons quelques colònes pour le remercier de la peine et du temps qu’il a pris avec nous. Quant au Français, il dit vivre bien, ici, après avoir fait « fortune » en France dans l’immobilier puis avoir tout revendu. Nous supposons qu’à faire tant de prosélytisme auprès de ses compatriotes, il doit réclamer quelques colònes à ces pauvres bougres de guides Costa Ricain, son %, quoi !

Le soleil pointe le bout de son nez mais Roland, dit « Il ne faut pas exagérer ! », pessimiste, va !

Dans ce parc nous sommes allés jusqu’à la rivière que l’on ne peut traverser à gué.

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Mais Roland attend dans la voiture et nous devons rejoindre ce soir notre nouveau logement à 160 km de Puerto Viejo de Sarapiquì et ce n’est pas l’autoroute ! A la fin de notre séjour nous nous rendrons compte que le tarif proposé par ce guide est vraiment bon marché car, ailleurs, c’est le même prix mais par personne ! Nous lui donnons quelques colònes pour le remercier de la peine et du temps qu’il a pris avec nous. Quant au Français, il dit vivre bien, ici, après avoir fait « fortune » en France dans l’immobilier puis avoir tout revendu. Nous supposons qu’à faire tant de prosélytisme auprès de ses compatriotes, il doit réclamer quelques colònes à ces pauvres bougres de guides Costa Ricain, son %, quoi !

Le soleil pointe le bout de son nez mais Roland, dit « Il ne faut pas exagérer ! », pessimiste, va !

Dans ce parc nous sommes allés jusqu’à la rivière que l’on ne peut traverser à gué.

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Nous prenons la route.

A midi nous nous arrêtons sur un espace assez grand, à côté d’entreprises, le long de la route et nous finissons le repas d’hier soir. Des fruits, des gâteaux. Nous nous arrêtons dans une station-service à côté de laquelle une vendeuse installée dans un estanco vend des pan bom de cocadas (ou pan negro), un gâteau aux fruits confits et raisins frais aux voitures qui s’arrêtent sur cette route nationale.

 

Il coûte 2500 colònes. C’est typique de la région de Limòn. La dame vend aussi de l’huile de coco.

Nous allons boire un café au bar en face, mais nous l’avons attendu très longtemps car il vient d’une cafetière, comme la nôtre, en moins rapide. 500 colònes par café, soit 2€. La vie est très chère ici !

Nous arrivons à Puerto Viejo de Sarapiquì. La clé est sur la porte de la Casa Sol. La décoration et le mobilier de la maison est faite de bric et de broc, kitch au possible. L’atmosphère est assez confinée, son odeur ressemble à la vieille caravane que nous avions. Moquette zèbre sur les murs de la salle de bain, et froufrou rose, ruban sur la lunette des toilettes et le tapis qui l’entoure. Des livres sont posés : nos hôtes sont peut-être pentecôtistes. Une dame, la voisine, intriguée mais prévenue de notre présence arrive avec la petite fille des propriétaires qui s’appelle Sol (comme la maison !), c’est-à-dire Soleil ! C’est la voisine qui garde (« que cuida ») la fillette de 5 ans. Au rez-de-chaussée un lit et des sanitaires, sans eau, un escalier et un demi-étage plus haut et c’est la cuisine encore un demi-étage plus haut, une porte et c’est une chambre et d’autres sanitaires. La cuisine, c’est un évier, un frigo, un micro-onde que l’on ne peut brancher. Et nous avons 4 œufs à faire cuire pour la salade… Dans le jardin les mêmes oiseaux à dos rouge écarlate, des tangaras qu’ils appellent sergientes (sergents) les mêmes que celui que nous avons vu à la Rana de Cahuita.

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Nous arrivons à Puerto Viejo de Sarapiquì. La clé est sur la porte de la Casa Sol. La décoration et le mobilier de la maison est faite de bric et de broc, kitch au possible. L’atmosphère est assez confinée, son odeur ressemble à la vieille caravane que nous avions. Moquette zèbre sur les murs de la salle de bain, et froufrou rose, ruban sur la lunette des toilettes et le tapis qui l’entoure. Des livres sont posés : nos hôtes sont peut-être pentecôtistes. Une dame, la voisine, intriguée mais prévenue de notre présence arrive avec la petite fille des propriétaires qui s’appelle Sol (comme la maison !), c’est-à-dire Soleil ! C’est la voisine qui garde (« que cuida ») la fillette de 5 ans. Au rez-de-chaussée un lit et des sanitaires, sans eau, un escalier et un demi-étage plus haut et c’est la cuisine encore un demi-étage plus haut, une porte et c’est une chambre et d’autres sanitaires. La cuisine, c’est un évier, un frigo, un micro-onde que l’on ne peut brancher. Et nous avons 4 œufs à faire cuire pour la salade… Dans le jardin les mêmes oiseaux à dos rouge écarlate, des tangaras qu’ils appellent sergientes (sergents) les mêmes que celui que nous avons vu à la Rana de Cahuita.

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Dans le jardin les mêmes oiseaux à dos rouge écarlate, des tangaras qu’ils appellent sergientes (sergents) les mêmes que celui que nous avons vu à la Rana de Cahuita.

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Et les chachalacas sont les oiseaux très bruyants, bavards.

Les oropendolas, assez gros, sont ceux qui ont la queue jaune et le bec rouge.

Nous partons à pied visiter les environs. Roland vient avec nous, puis repart chercher la voiture et nous rejoint.  Nous traversons un fleuve sur une passerelle. Tchitchi voit des singes ! Des personnes arrivent en rafting et s’arrêtent sur la berge. Une camionnette les récupère, avec sa remorque. Certains sont allemands.

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Nous revenons au gîte en voiture. Nous appelons le propriétaire par téléphone, Miguel arrive et reste un long moment. Il nous emmène dans l’appartement d’à-côté où habite son ex-femme et sa fille. Ils continuent à s’occuper ensemble de la maison à louer malgré leur séparation. Nous y faisons cuire nos quatre œufs durs. Il travaille dans une réserve et nous conseille d’aller dans celle de Tirimbina La Virgen dont l’entrée coûte 17$. Son ex-femme travaille dans un hôtel. Il remet l’eau dans les sanitaires du bas, elle coule marron, puis, ensuite, claire. Il reste un long moment à discuter avec nous.

Ce soir pendant que nous mangions notre salade de tomates, œufs, concombre… un gecko s’est montré par la fenêtre. Le cri de cet animal ressemble au bruit d’un bisou !

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Dimanche 8

Ce matin nous faisons la connaissance de Maria, notre hôtesse. Elle nous apporte notre petit-déjeuner qui se compose de fruits frais coupés, de yoghourt, très bon mais que Roland refuse de boire, ayant eu une mauvaise expérience de yaourt ou de lait l’ayant rendu malade à l’étranger. Beurre, confiture. Nous finissons la mangue et le jus de fruits que nous avons apporté. Thé, café.

Parc de Tirimbina. Ce matin, petites ondées et soleil. Roland est venu ! Nous avons pris un guide, qui s’appelle Sergio. En l’attendant nous allons nous promener à pied dans le parc. De part et d’autre d’une passerelle nous voyons de très beaux iguanes. Notre guide, quand nous reviendront nous explique que le mâle est très gros, et orange ; il a toujours plusieurs femelles, jamais bien loin, vertes et marrons ; elles sont davantage dissimulées dans le feuillage.  

Nous visitons le parc avec le guide, durée de la visite : 2 heures avec de petites haltes, assis sur des bancs. Au début nous allons non vers le parc, surprise ! mais en direction de la route, du parking, vers la sortie ! où il a plein de choses à nous montrer et à nous raconter.

Nous avons entendu un gavilan, un rapace. Un arbre porte le même nom car les cosses s’ouvrent, ressemblant aux ailes de cet oiseau. La graine contenue dans le fruit (la gousse est un fruit) est toxique, les animaux ne la mangent donc pas. Mais les graines se dispersent tout de très loin même grâce à la cosse qui explose par fermentation.

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Nous avons pris un guide, qui s’appelle Sergio. En l’attendant nous allons nous promener à pied dans le parc. De part et d’autre d’une passerelle nous voyons de très beaux iguanes. Notre guide, quand nous reviendront nous explique que le mâle est très gros, et orange ; il a toujours plusieurs femelles, jamais bien loin, vertes et marrons ; elles sont davantage dissimulées dans le feuillage.  

Nous visitons le parc avec le guide, durée de la visite : 2 heures avec de petites haltes, assis sur des bancs. Au début nous allons non vers le parc, surprise ! mais en direction de la route, du parking, vers la sortie ! où il a plein de choses à nous montrer et à nous raconter.

Nous avons entendu un gavilan, un rapace. Un arbre porte le même nom car les cosses s’ouvrent, ressemblant aux ailes de cet oiseau. La graine contenue dans le fruit (la gousse est un fruit) est toxique, les animaux ne la mangent donc pas. Mais les graines se dispersent tout de très loin même grâce à la cosse qui explose par fermentation.

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Nous visitons le parc avec le guide, durée de la visite : 2 heures avec de petites haltes, assis sur des bancs. Au début nous allons non vers le parc, surprise ! mais en direction de la route, du parking, vers la sortie ! où il a plein de choses à nous montrer et à nous raconter.

Nous avons entendu un gavilan, un rapace. Un arbre porte le même nom car les cosses s’ouvrent, ressemblant aux ailes de cet oiseau. La graine contenue dans le fruit (la gousse est un fruit) est toxique, les animaux ne la mangent donc pas. Mais les graines se dispersent tout de très loin même grâce à la cosse qui explose par fermentation.

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Nous voyons, grâce au guide, une toute petite grenouille rouge très toxique. Les indiens se serv(ai)ent de sa toxicité pour en enduire leurs pointes de flèche. Elle pond ses œufs, puis les emmène sur son dos au creux d’une broméliacée (même famille que les ananas) car il y a toujours de l’eau dans le cœur. Ces plantes poussent sur les arbres. Elle y met aussi des œufs non fécondés pour que les jeunes aient à manger quand ils éclosent et acquièrent ainsi, à leur tour, leur toxicité.

Dans cette forêt il ne reste qu’un singe araignée, et comme il n’aime pas rester seul, il suit les capucins. Il faut faire attention car ces singes jettent des choses sur les touristes : branches, feuilles ou mangues, ce qu’ils ont sous la main pour défendre leur territoire. Nous entendons des singes hurleurs.

Il nous montre les nids de termite dans les arbres ou sur le sol.

Il nous parle des fourmis « coup de fusil ».

Il nous explique comment se nourrissent les fourmis qui transportent des morceaux de feuille sur leur dos, disproportionnée par rapport à leur taille. Elles les emmenèrent jusqu’au nid, et font pousser un champignon sur ces feuilles. Et c’est le champignon qu’elles mangent. J’en avais photographié au Mexique, sur le site d’une pyramide, et je croyais qu’elles mangeaient les feuilles. Pendant la parade nuptiale les fourmis ont des ailes, une femelle est fécondée, les mâles meurent. Quand le nid en est à ses débuts et que la reine vient d’arriver, elle ne pond pas tant que les champignons n’ont pas poussé.

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Dans cette forêt il ne reste qu’un singe araignée, et comme il n’aime pas rester seul, il suit les capucins. Il faut faire attention car ces singes jettent des choses sur les touristes : branches, feuilles ou mangues, ce qu’ils ont sous la main pour défendre leur territoire. Nous entendons des singes hurleurs.

Il nous montre les nids de termite dans les arbres ou sur le sol.

Il nous parle des fourmis « coup de fusil ».

Il nous explique comment se nourrissent les fourmis qui transportent des morceaux de feuille sur leur dos, disproportionnée par rapport à leur taille. Elles les emmenèrent jusqu’au nid, et font pousser un champignon sur ces feuilles. Et c’est le champignon qu’elles mangent. J’en avais photographié au Mexique, sur le site d’une pyramide, et je croyais qu’elles mangeaient les feuilles. Pendant la parade nuptiale les fourmis ont des ailes, une femelle est fécondée, les mâles meurent. Quand le nid en est à ses débuts et que la reine vient d’arriver, elle ne pond pas tant que les champignons n’ont pas poussé.

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Il nous parle des fourmis « coup de fusil ».

Il nous explique comment se nourrissent les fourmis qui transportent des morceaux de feuille sur leur dos, disproportionnée par rapport à leur taille. Elles les emmenèrent jusqu’au nid, et font pousser un champignon sur ces feuilles. Et c’est le champignon qu’elles mangent. J’en avais photographié au Mexique, sur le site d’une pyramide, et je croyais qu’elles mangeaient les feuilles. Pendant la parade nuptiale les fourmis ont des ailes, une femelle est fécondée, les mâles meurent. Quand le nid en est à ses débuts et que la reine vient d’arriver, elle ne pond pas tant que les champignons n’ont pas poussé.

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Nous revenons à la Casa Sol où tous nos bagages sont prêts à être chargés. Quelques bananes et biscuits vers midi font notre en-cas. En route pour le lac et le volcan Arénal ! Le Costa Rica comporte 120 volcans, les tremblements de terre sont courants.  

Aucun rapport avec les tremblements de terre, sans doute, juste les pluies diluviennes, mais les bas-côtés de la route en arrivant à notre location sont effondrés à intervalle régulier, glissement de terrain. Terre, arbre, envahissent parfois jusqu’au tiers de la route.

Au bord de la route j’aperçois des trucs bizarres, comme plein de petites branches dressées vers le haut. Le temps de réaliser que ce sont les queues d’un petit groupe d’animaux, c’est trop tard ! Nous serons amenés à repasser par là. Nous nous arrêterons et les ratons laveurs viendront tous nous quémander à manger. Ils ont l’habitude, visiblement ! Tchitchi est enthousiaste, il les prend en photo et en envoie une à son copain surnommé « Raton » ! Mylène et Tchitchi nous raconte sa triste histoire.

Nous arrivons à la casa Donna Rosa à Nuevo Arenal tenue par un couple d’homosexuels très sympas.

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Nous arrivons à la casa Donna Rosa à Nuevo Arenal tenue par un couple d’homosexuels très sympas. L’un est Costa Ricain, l’autre Suisse Allemand. Leur maison est très belle, bien aménagée, décorée un peu kitch façon Noël avec petit chalets, fausse neige sur un meuble. A part ça plutôt moderne, des tableaux contemporains qu’il a peints.

Notre chambre commune est dans un autre bâtiment. Deux grands lits et un canapé, déco moderne. C’est très cosy. Les tables sont d’anciens coffres, très beaux, sur roulettes, je me demande s’ils sont authentiquement vieux.

Notre chambre donne sur une terrasse qui, elle-même donne sur le poulailler assez bruyant (poules caquetantes, dindons glougloutant et pintades cacabant). Au loin, des arbres, le relief, et de grands oiseaux à queue jaune qui crient, des caciques. Sur cette terrasse sont suspendu des abreuvoirs contenant de l’eau sucrée attirant plein de colibris.

 

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Le village est appelé « Nuevo Arenal » car les anciens villages d'Arenal et de Tronadora ont été submergés par le lac lors de sa création en 1974 par la construction d'un barrage pour répondre à une demande grandissante en eau en électricité. Il a plus que doublé sa surface ce qui en fait le plus grand lac du pays. Il couvre actuellement 20 % des besoins en électricité du pays. Au Costa Rica, 98,7 % de l’électricité produite est « verte » à partir de l’hydraulique, de la géothermie et de l’éolien. Nous voyons souvent le sigle ICE : industrie Costa Rica d’Electricité. « Nuevo Arenal » est donc une petite ville au cordeau, avec des maisons relativement nouvelles.

La présence de vent dans la région du lac est constante, ce qui en fait non seulement un spot reconnu pour les véliplanchistes, mais également un site idéal pour l'énergie éolienne, comme à Tierras Morenas, au nord-est du lac. Des tours en bateau sont souvent organisés pour les touristes.

Nous partons le soir manger en ville chez Las Delicias. La patronne porte tablier, c’est elle qui cuisine, une autre dame fait le service. Dehors il fait gris, froid, avec un petit vent frais. Je mets tous les vêtements chauds que je possède, y compris la doudoune rembourrée de plumes sans manche de mon père, pantalon, veste coupe-vent et j’ai tout juste chaud car la devanture de cet ancien garage est grand ouverte, et au fond aussi tout est ouvert.

Couchés tôt nous sommes réveillés vers 6h du matin. Nous avons payé le supplément petit-déjeuner et vraiment, c’est fantastique ! Tant au point de vue visuel (jolie vaisselle, belle présentation) que gustatif. Œufs pochés, impeccables.

Sur les conseils des propriétaires, nous nous rendons au parc Mystik.

Roland cherche à faire une belle photo avant d’aller au parc. Il prend une route visiblement très fréquentée, se gare, mal, puis, plus loin, mieux. Il y a des fils électriques, pas très esthétiques. D’ici, l’on voit assez bien le volcan Arenal encapuchonné de brouillard.

Puis en montant un peu plus pour essayer de trouver un endroit pour faire des photos sans ces fils disgracieux … nous arrivons au parc ! Hasard. De la plateforme du parc, vue imprenable et sans fil du volcan !

Là, dans ce parc, très nombreuses sont les passerelles suspendues au-dessus du vide, c’est même tout ce qui fait le charme de cette promenade. Promenade car, sans guide, nous ne voyons pas grand-chose. Sauf quand nous « espionnons » un guide chargé d’un groupe et qu’à sa suite nous découvrons un serpent de couleur claire au pied d’un arbre, enroulé sur lui-même. Un singe, mais lequel ? Un lézard, nain, de la taille de mon pouce. Des chauves-souris, plaquées, côté ombre d’un arbre. Deux lézards à queue bleue.  Par contre Tchitchi nous fait découvrir un singe que le guide n’arrivera pas à observer.

Dans un creux de la route, le premier jour de notre arrivée ici, nous avons vu énormément de voitures arrêtées sur le bas-côté. Nous saurons le lendemain que les occupants sont allés se baigner dans la rivière d’eau chaude, thermale, venant du volcan et, à notre tour, en demandant aux locaux, nous trouverons le chemin d'accès. Par contre il ne faut pas être trop encombrés, juste une serviette car les rives sont étroites et il n’y a pas beaucoup de place où poser ses affaires, sauf si on arrive par l’autre côté. Là, des familles de Ticos piquent-niquent. Il y a très peu de touristes. Contrairement, certainement, aux bains Baldi, très chers, que nous avaient conseillés nos hôtes. Nous y rencontrons deux Québécoises très sympas, qui ont fait connaissance la veille. Elles voyagent en transport en commun et taxi. L’une d’elle connait le resto que tient le neveu de la sœur de Mylène, Arnaud Marchand. Il est très connu là-bas car il participe à des émissions de cuisine. Une des filles rêve d’y manger, et elle trouve le cuisto très beau. Bon, il est marié et a des enfants…Et de son côté Tchitchi a des cousins au Québec. Des choses à se raconter, donc !

Mardi 10

Ce matin le petit déjeuner c’est salade de fruits, omelette sucrée aux fruits et cannelle. Omelette salée à la saucisse, jus d’orange et fromage. Hier ce n’était que du salé.

Ce matin nous allons au German Bäckerei, à Nuevo Arenal. Surprenant, cette boulangerie allemande ici. De la pub en est faite tout au long de la longue montée en lacets. Pain aux raisins, bretzel et pain aux céréales. Tellement plongée dans la langue espagnole (que j’ai retrouvé avec un immense plaisir !), que je n’arrive pas à parler allemand.

Nous changeons aussi nos euros en colònes à la banque. Nous postons nos cartes postales.

Le Costa Rica est bien desservi et aux arrêts de bus il y a toujours beaucoup de monde sur les bancs. Un auvent couvert d’une pub protège du soleil. Bus jaunes scolaires comme au Québec et aux USA. Des gens sur des vélos utilitaires et leurs sacoches transportent leur machette pour aller sans doute travailler. Quelques cyclosportifs aussi. De nombreux ponts indiqué comme « puente angosto » : ? Angoissant ? Non, étroit !  Dans ce pays, pas d’armée mais nous avons vu plusieurs barrages de police, avec au moins six policiers.  Les terrains de foot sont nombreux, point de repère s’il l’on est perdu. Le gardien de but du Paris Saint-Germain est Costaricain, première nouvelle ! Nous ne nous perdons pas grâce à la carte internet que nous avons acheté et au « buey » (« bœuf », en espagnol mais ici c’est le nom donné au GPS qu’elle contient). Bitume sur les routes, bas-côté en ciment, ça roule bien ! Et pancartes Kölbi (symbolisé par une grenouille), de la pub pour des téléphones portables.

Nous prenons ensuite la direction de Playa Flamingo. Nos hôtes nous ont conseillé de faire un détour de quelques kilomètres pour aller voir des cascades (8$) mais nous n’y allons pas.

Tous les motards portent un casque ET une ceinture catadioptre en travers de la poitrine.

De Las Cañas nous prenons l’autoroute. Nous arrivons à la Fortuna, nous restons deux jours à l’hôtel Massaï. Dans un bassin il y a des tortues d’eau douce énormes, dans une cage un couple d’aras dont l’un est malade, déplumé autour du cou et, libres d’aller et venir, sur le toit, des iguanes.  

Le climat est vraiment très différent dans cette région de Guanacaste. Il fait chaud et sec sur cette péninsule ! La flore est moins dense. Il y a des champs de maïs alors que vers Arenal, c’était plutôt des ananas.

Le gîte Massaï est un petit appartement, avec une chambre pour chaque couple, une cuisine, un petit salon et dehors une jolie piscine, une fresque en mosaïque et sur la terrasse de la piscine un abri avec des hamacs. Cet hôtel appartient à 50% à un Espagnol de Barcelone et un à « Nica » (Nicaraguayen), qui habite sur place) Frederico. Frederico collectionne les timbres, il faudra penser à lui en envoyer ! L’employé est, lui aussi, « Nica ».

Le soir nous allons au resto Camaròn, sur la plage. Il y a beaucoup de chiens errants. Ici, au Costa Rica, un « soda » est le nom donné aux bistrots. Ce pays est-il écolo, comme les guides nous l’ont annoncé ? Miguel, à Casa Flor nous avait fortement déconseillé d’aller dans un parc, en particulier car les oiseaux sont attirés par la nourriture que les hommes leur donnent. Alors, c’est vrai que l‘on pourrait en voir beaucoup, mais ce n’est pas un « vrai » parc naturel ! Eolienne, et panneaux solaires sont courants. Sur le parking, et aussi à un autre endroit, se trouve une sculpture de poisson, grillagée, pour récolter les bouteilles en plastique. Il y a presque partout des poubelles pour trier les déchets Mais, en revanche, les supermarchés continuent de distribuer gratuitement de grands sacs en plastique. Les villages sont très propres, pas de sacs plastiques accrochés aux arbres ou jonchant le sol. Le long des routes des sacs poubelles remplis, rassemblés, ou posés sur des plateformes ressemblant à des lits à barreaux pour enfants, prêts à être ramassés par un camion. La question que je me pose est la suivante (chez nous, c’est pareil, d’ailleurs !) : une fois arrivé dans l’usine, les déchets ainsi triés sont-ils tous valorisés ou bien mélangés !? Comment sont-ils gérés ?

Mylène fait une lessive. Je lave de temps en temps à la main. Le plus gros, je le ferai en rentrant !

Mercredi 11

Pendant que nous partons faire de la plongée, Roland et moi, Tchitchi et Mylène partent faire une balade avec les vélos du gîte Massaï (5 $ chacun). Ils sont allés à la plage. J’ai d’abord plongé 38 mn à 18 mètres de profondeur, température de l’eau 27°C. J’étais avec Santi (Santiago), le moniteur, Roland et un autre monsieur.  J’ai vu des requins pointe blanche ;

Des diodons, poissons couverts d’épine qui, en cas de danger se gonfle pour faire peur aux adversaires.

Des étoiles de mer ; des groupements très denses de poissons ; des barberos blancs avec des points ; des murènes vertes et d’autres avec des petits points ; des gros poissons avec des points blancs alignés ; des petits poissons bleus avec des points bleus phosphorescents ; des poissons avec un bec, poissons perroquets ; des raies, dans le sable ; des poissons flûte ; des oursins ronds, blancs, sans épine ;

Du bateau, nous avons vu des dauphins. Je ne me souvenais plus que nous plongions deux fois ! Paramètres de la deuxième plongée : 62 mn, à 22,9 mères. Température de 28 °C. Nous avons vu de poissons- coffre

un « vieux dragon » juvénile avec un appendice en forme de tige sur la tête ; un halgon gigante ;  une très grosse étoile de mer avec, sur le dessus, une mosaïque marron ; un mérou pintade ; des poisson plein de points noirs ; un cuchillo pavo real, un poisson original avec un cuchillo (« couteau ») sur la tête

des poulpes.

Deux plongées absolument parfaites à tout point de vue ! Grand bateau stable de deux étages où il y a de la place pour circuler, je n’ai pas été malade ; On nous a emmené de la plage à côté du port, à bord d’une barge, plate, moquettée, jusqu’au bateau, on nous a demandé de mettre nos chaussures dans une caisse pour que le bateau reste propre ; fruits, ananas et pastèques coupés en cubes, et boisson fraîches, ice tea et chaudes à la pause ; Les blocs étaient équipés (« el equipaje » : les bagages, valise et « el equipo » : l’équipement) ; toilettes ; accompagnants prévenants qui nous aident pour remonter à l’échelle en nous enlevant nos palmes et notre bloc; explications très claires ; et puis, comble de la joie, comme je consomme très peu d’air, j’ai changé de groupe pour la deuxième plongée, sans l’avoir demandé. J’ai quitté le groupe où était Roland, un monsieur et un moniteur, pour aller dans un groupe de filles qui, comme moi avaient encore pas mal d’air ! Quel bonheur !! Seul problème, il y avait du courant et il fallait palmer pas mal sauf quand on se mettait à l’abri derrière un rocher. Les plongeurs étaient sympas, une Italienne de Rimini qui tient un resto à quelques kilomètres d’ici :  pâtes, gnocchis faits maison non pas avec des pommes de terre mais avec du manioc, il faut s’adapter ( !) et  des pizzas; une Américaine de New York qui parle un peu français ; un Roumain qui habite Zurich avec qui j’ai parlé allemand ; un Canadien de Calgary ; parmi les accompagnateurs qui encadrent, aident, une jeune fille Costaricienne de 13 ans qui a déjà des piercings dans les oreilles (je dis déjà car je la trouve un peu jeune) et un jeune garçon de 8 ou 9 ans. Elle plonge depuis deux ans et ces jeunes ne sont pas payés mais en échange de leur aide, ils plongent gratuitement ; nous c’est 100 $ par personne.

L’île au pied de laquelle nous plongeons est couverte de cactus. Les pélicans longent les gros rouleaux que fait la mer en arrivant sur la plage en volant, puis plongent dans les rouleaux et ressortent en déglutissant le poisson pêché.

Petit haïku

Un pélican pêche

Un poisson dans un rouleau

Sur la mer qui danse

Légumes : patates douce, malanga, manioc = yuca = mandioca selon les pays, igname = ñame.     

A midi nous mangeons au même restaurant qu’hier soir situé au bord de la plage. Un gros iguane traverse tranquillement la terrasse. Mylène me prête son roman sur la mafia russe ; elle me raconte une histoire qu’elle a vécu, la vente d’un appartement à des Iraniens. Craignant le blanchiment d’argent, il a fallu demander à Tracfin, Tracfin est un Service de renseignement placé sous l'autorité du Ministère de l'Action et des Comptes publics. Il concourt au développement d’une économie saine en luttant contre les circuits financiers clandestins, le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Mais ils n’étaient pas fichés. Je lui raconte que des amis de mes parents voulaient vendre leur maison, un ancien et beau moulin. Ils ont refusé la valise de billets que leur avaient proposé des Russes pas très clairs…

Roland fait la sieste, puis nous partons en voiture à la recherche de la Playa Conchal. Nous nous baladons au bord de la mer, nous assistons au coucher de soleil sur Playa Flamingo. Il est tôt !

Puis nous allons faire des courses. Tomates, pain, pâtes, sauce tomate, concombre, vin, avocats, bananes, œufs. Dans ce supermarché je demande au vigile si je peux ne prendre que 4 œufs. Il me répond en français ! Sa mère, propriétaire du magasin est, comme lui, Française !

En passant, dans la ville je vois « bancos de alimentos », sans doute, comme chez nous, une sorte de resto du cœur ! En rentrant nous cuisinons. Un gros crapaud se promène dans l’allée.

Jeudi 12

Ce matin j’ai débarrassé ma brosse de tous les cheveux en les jetant derrière notre appartement, ils se sont accrochés dans une branche. Un oiseau s’en est emparé pour faire son nid.

Nous avons 4 heures de route pour aller à Montezuma. Des champs sont couverts de bâches d’où émergent de petites feuilles vertes. Haricots ? Salades ?

Je trouve les décorations de Noël surprenantes et très décalée : bonhomme de neige, pères Noël, guirlande, fausse neige.

Les charrettes font parfois partie du décor (comme à l’aéroport) mais l’on s’en sert encore et celle-là a un rôle totalement utilitaire. Celle que nous avons vu en sortant de Jicarat est très belle. Nous avons oublié de rendre la clé de notre appartement du Massaï. Nous allons aux Correos pour la renvoyer. Le postier nous explique qu’il y a beaucoup de métis Indiens-Espagnol car les envahisseurs violaient les femmes. Les gens parlent le dialecte mais à l’école on apprend l’espagnol. Il nous prête « su tijera » (ciseaux) pour faire le paquet. Le nom de la monnaie, le colòn, vient de Christophe Colomb. 

Nous voilà arrêtés sur la route, qui n’est plus qu’un chemin de terre pour causes de travaux ! Embouteillage. Cela ressemble plus à une piste forestière avec des montagnes de cailloux, de rochers sur le bas-côté. Sur les chantiers, malgré la chaleur, sous le casque, les ouvriers portent une cagoule contre la poussière et le soleil. Il y a tant de poussière que les feuilles et les troncs sont marrons. Il y a pas mal de femmes sur ces chantiers. C’est énorme : ponts, évacuation des eaux, des ouvriers en haut des pylônes. « Via resbalosa » : glissante. Nous en profitons pour discuter avec un monsieur dont le travail est de contrôler les machines dans les hôpitaux et les cliniques. Nous l’interrogeons sur la vie quotidienne et concrète du Costa Rica. Il existe une vignette auto. Elle est gratuite deux ans pour les voiture neuve et entre 200 et 500 $ ; après. Les femmes prennent leur retraite à 60 ans, les hommes à 62. Le salaire minimum est de 424 $. Le taux de cotisation est de 33%.

Je me régale toujours autant à parler espagnol.

Nous avons failli écraser un gros iguane.

Halte à Paquera nous achetons de l’eau, des bananes, oignons, ananas. Puis nous allons dans un petit snack où je prends une boisson faite de fruits de la passion mixé avec des glaçons, les autres du coca ou du sprite. De la glace au café. Avec l’autorisation de la propriétaire nous avons sorti un pique-nique de notre sac. Encore une rue qui s’appelle Pura Vida, le leitmotiv ici, intraduisible à part, mot à mot, « vie pure », mais en fait « c’est le pied », « le bonheur », « tout va bien » ….

Nous arrivons au lodge tenu par Ypé.

Mais il a été très difficile de le trouver, logé qu’il est tout en haut, au beau milieu d’une forêt, accessible par des chemins très chaotiques, cailloux, grosses pierres et rochers qui rendaient la conduite très difficile. Heureusement que nous avons un 4x4 ! Ypé parle 4 langues. Sa langue natale est le hollandais. Il parle aussi anglais, espagnol et allemand. Sa compagne, Canadienne ne parle que l’anglais. Lui ressemble à un vieux routard, elle, à une junkie. Comme il dort avec ses chiens et qu’elle ne le supporte pas, elle dort dans la maison à côté, construite par Ypé, où sont aussi logés les employés. Avant, les employés dormaient dans celle que Tchitchi et Mylène occupent. Tout a été refait à neuf. Nous avons une chambre pour chaque couple. Le lieu est très beau, en pleine nature. Il est feng shui… Le bâtiment est sur pilotis. La cuisine en bas est bien faite. Chaque hôte a un coin de frigo et une grande caisse hermétique car la cuisine est ouverte sur l’extérieur et singes et insectes y entrent parfois ! Terrasse avec fauteuils et vue sur la forêt et la mer, au loin.

Sur la plage de Montezuma, pollution de dizaines de bouteilles plastique ! Costa Rica, sa nature, son écologie et… ses bouteilles en plastique.  Nous allons sur la plage de la Manchas où nous rencontrons deux italiennes très sympas.  Elles nous recommandent le resto de Las Palmas et la visite de l’île de Cabuya. Nous faisons une petite sieste, je ramasse des coquillages pour Zoé et Selma et nous nous baignons.

Le soir nous allons au resto Las Palmas, très accueillant recommandé par le guide du routard, Ypé et les personnes rencontrées. Il est en haut d’une toute petite côte et surplombe la mer. Il a eu « L’excellence » quatre années de suite. Une famille québécoise avec deux enfants de 4 et 6 ans, très sympa. Lui est originaire du Maroc. On retrouve les deux couples rencontrées (parents et grands-parents) et le jeune à La rana de Cahuita. Ce jeune vit depuis deux ans en Amérique centrale. Nous mangeons trois énormes plateaux de fruits de mer, un pagre grillé, des crevettes, des encornets, des moules, une salade verte, avec du chou, carottes, oignons.  

La Playa de Palmeras est plus loin que celle de las Conchas.  

Vendredi 13

Je pars me balader à 5h30 du matin suivi d’un très vieux chien qui boite ; au bout d’un moment, fatigué, il fait demi-tour. Bruits de la forêt, singes hurleurs et autres cris, de singes ou d’oiseaux. J’ai vu des chauves-souris s’envoler. Et dans la maison, un gecko. Au fond de la propriété il y a quatre hamacs sous les arbres, pour la sieste. Je descends un escalier à pic en direction d’un ruisseau ou d’une rivière que j’entends au loin. Il y a ensuite un chemin très escarpé, le tout au cœur de la jungle luxuriante, enveloppée par tout ce vert, ces lianes, ces arbres immenses. Puis je retourne vers la maison en tournant à gauche. Je tombe sur la piscine en construction sous un abri, carrée et très profonde.

Nous partons voir Cabuya, une île, que l’on peut atteindre à pied à marée basse. Cette île comporte un cimetière depuis qu’un homme, un jour, y est mort et que les habitants ont décidé de l’enterrer sur place. Nous nous garons et il faut payer un petit quelque chose « sinon il risque de vous arriver un problème ; comme l’autre jour, y’a un gars que s’est fait casser sa voiture » … Bon… Il y a une poissonnerie. Des restaurant viennent chercher les poissons.

Puis, en repartant nous nous arrêtons devant un lieu de woofing très sympa. Un café. Nous voulions nous attabler mais il est fermé. Des gens de tous âges, surtout des jeunes, des français, des italiens, des anglais, rénovent ce café qui est aussi une petite entreprise qui fabrique du chocolat. Nous en achetons une tablette à 70% de cacao pour 4$. Excellent !  

Nous allons aussi voir un très vieil et énorme ficus. Une araignée a tissé sa toile juste au milieu, entre tronc et lianes.

Nous essayons d’aller au parc de Cabo blanco mais il faut encore et toujours payer l’entrée, et si c’est pour revoir encore et toujours les mêmes animaux parce que nous ne voulons pas prendre de guide … demi-tour !

Puis nous allons visiter le village de Montezuma. Nous buvons un excellent café. Nous apprenons que tout près d’ici, une association récolte les œufs de tortues olivâtres entre juillet et décembre. Les jeunes travaillent la nuit de 18h à 10 h du matin car c’est le soir que les tortues viennent pondre. Les œufs sont récoltés puis déposés dans le sable en sécurité en haut de la plage, dans des trous sur un espace quadrillé de ficelles, comme pour les fouilles archéologiques, avec des repères de date, j’imagine. Puis les jeunes volontaires veillent jusqu’à ce qu’ils éclosent. Les œufs éclosent au bout de 45 à 60 jours. En ce moment, c’est la bonne période pour aller les voir. Les tortues sortent plus au moment de la pleine lune. Les jeunes les sortent avec moults précautions du trou. Vers 16 ou 16h30, ils déposent les bébés tortues sur la plage pour qu’ils retrouvent le chemin de la mer.  90% des tortues sortie du trou sont vivantes mais seulement 1 sur 1000 (!!) survivra et grandira dans la mer.  

Le soir nous voyons souvent de petits oiseaux nocturnes posés sur le bas-côté de la route, ébloui par nos phares puis qui s’envolent au dernier moment, ce sont des petits-ducs de Clark (Bare-shanked Screech-owl), engoulevent montagnard (Dusky Nightjar) ou bien, des nyctales immaculées (Unspotted Saw-whet Owl).

Ils volent vite, au ras du sol, et sont de couleur sombre mais leurs ailes sont ourlées de couleur claire

Nous mangeons une salade de tomates, œuf dur, oignon, reste de jambon, ananas et pamplemousse du jardin donné par Ypé. Des pamplemousses, il y en a à foison !

Je lave un peu de linge après le repas quand, un énorme insecte vrombissant, attiré par la lumière, se prend dans mes cheveux ! Surprise, je crie ; il tombe dans le bac. 

Samedi 14

Ce matin, en me brossant les cheveux devant la petite fenêtre de la salle de bain, à travers la moustiquaire, que vois-je !?! Une jolie petite tête rose, encadrée de poils blancs surmontant un frêle corps noir se terminant par une longue queue préhensible… Un capucin ! Puis deux, puis trois ! Quel bonheur ! Et quel doux moment d’excitation ! J’appelle Roland. Ils se déplacent, je ne les vois plus, je vais sur la terrasse et ils sont là, en train de manger des fleurs. Toute une bande !

Du côté de l’océan Pacifique, il existe un phénomène de bioluminescence, le plancton luit la nuit uniquement lorsque l’eau s’agite (les vague, le sillage d’un bateau) !  Des tours sont proposés mais ici, comme partout au Costa Rica, c’est très cher et je ne sais même pas si c’est la bonne saison.

Nous repartons en direction du golfe de Nicoya. Ypé nous a aidé à réserver notre traversée en ferry.  Nous roulons sur la route 34 et passons à El Guacimo.

Du bateau, au loin, nous apercevons une montagne conique, le volcan Punta Arenal ou un autre volcan ? Au Costa Rica il n’y a pas de train mais des vols intérieurs, des taxis, et donc aussi des bateaux. Les cars, quant à eux, circulent partout et je suis toujours étonnée de voir des gens attendre en des lieux improbables, sur des chemins (larges, oui, c’est vrai, comme des petites routes), loin de toute civilisation !

Nous arrivons dans notre gîte, à Jaco, une sorte d’Auberge de la jeunesse, bouddhique et très colorée !!! Il n’a pas plu une goutte depuis que nous avons quitté le volcan Arenal.

Nous faisons les boutiques. Un tee-shirt avec un paresseux qui fait du vélo pour Elio et moi (11,40 $ le mien), et un carnet fait de feuilles de bananes et de canne à sucre pour moi ou Marianne dont c’est l’anniversaire (finalement je l’offrirais à Sylvie qui, comme moi adore les carnets. Et Elio trouvera « nul » mon cadeau, espérant, préférant un jouet, bien sûr !). Mylène achète aussi un tee-shirt et deux magnets, Tchitchi achète aussi des choses. Puis nous sortons. Au bout d’un moment, les copains se rendent compte qu’ils ont un sac chacun ! Tchitchi trouve son sac bien lourd, au vu du peu de choses achetées. Il l’ouvre : le sac est plein de souvenirs, stylos perroquets et autres babioles !!   Et chers, les stylos ! 6 $ ! Nous en prenons chacun un et rapportons le sac à la boutique… Ils ont bien ri !

Je fais une collection de photos de couchers de soleil.

Nous allons au resto appelé Green room café. Sympa. Je bois un mojito. Je mange le même poisson que j’ai vu tout frais pêché à côté de l’île de Cabuya. La vie est très chère ici, resto, hébergement, ça change du Vietnam ! Jaco est une ville où règne la prostitution, jamais vue auparavant, la drogue, aussi, nous dit-on, ville balnéaire moche. Mais seulement une étape pour nous. 

Sur une table, une collecte de jeux et jouets pour Noël. Dans le hall, avant d’y entrer, une mini boutique expose des tableaux. L’artiste est Française, elle vit ici depuis 20 ans, mais elle est née en Afrique, d’un père ingénieur.

Dimanche 15

Cette nuit, une musique d’enfer a explosé vers 3h30 et malgré les boules Quiès, le son était d’une puissance incroyable. Hier soir, déjà (d’où les boules Quiès), l’hôtel était très bruyant. A part ça, à cause de la clim, il fait froid, mais sans la clim, il fait moite ! Et pas possible d’ouvrir le volet, le rideau s’engouffre dans la chambre et nous sommes au rez-de-chaussée…

Douche dangereuse : des fils à nu dans le pommeau qui sert à fabriquer l’eau chaude… !!!

Le petit déjeuner est inclus, pain, beurre, confiture, fruit, jus de fruit. Simple. Nous le prenons sur la terrasse à côté de la petite piscine. Sinon, pour ceux qui veulent, une cuisine tout équipée est disponible.

Nous partons en direction de Quepos. Mais nous nous arrêtons à la Playa Hermosa, à 7 kilomètres, le sable, là, est noir, volcanique, sans doute. Bizarre, certaines voitures n’ont pas de plaque d’immatriculation, ou une seule, devant ou derrière, ou bien encore des plaques avec la marque de la voiture.

Champ de palmier pour huile de palme. Ecolo, le pays ?

Nous allons au gîte à Quepos qui s’appelle Guest house Pura Vida. Le propriétaire est très sympa. Nous avons chacun une chambre. La cuisine à l’étage, est toute équipée, juste au-dessus de nos chambres. Nous posons nos sacs. 

C’est le venado (cerf) qui est le symbole du Costa-Rica, et non la rana aux grands yeux rouges. Pour preuve, il est sur les billets de banque, pas la grenouille. La rana, c’est le symbole touristique.

Nous allons au parque Manuel Antonio. Mais un kilomètre avant d’y être, nous « tombons » dans une embuscade : des gens postés sur la route nous font ralentir et nous disent qu’il faut se garer, là. Mais nulle part n’est indiqué « Parque », aucune pancarte. Mais, ok, confiants, on y va, guidés de loin en loin par deux « gardiens ». On se gare à l’emplacement indiqué. On nous demande de payer 6000 colònes, nous n’en n’avons que 5000 en raclant les fonds de poche. Magnanimes, ils acceptent notre argent. Où est le parc ? Par-là, direction vague. C’est loin ? Oui, il faut marcher 10 minutes ! Trop loin pour Roland ! et on a aussi un peu peur que, comme on n’a payé que 5000 il nous fasse ch… Colère ; on remonte dans la voiture. Un témoin costaricain qui lui, loue des planches de surf ne dit rien mais n’en pense pas moins sur ces escrocs.

Arrivés plus près, on se gare sur un rondpoint, l’entrée du parc est là. C’est au guichet de la banque que l’on achète son billet. Surprenant. Le parc ferme à 16h, tout comme l’accès à la plage. Nous voyons de petits lézards sauteurs. Le parc est très bien aménagé pour les personnes en fauteuil, c’est très roulant. Sans guide nous voyons des capucins, des iguanes, bien sûr. Les chemins bifurquent, on prend celui qui va vers une petite cascade. Puis Roland fait demi-tour et quitte le parc, nous décidons de pousser jusqu’à la plage. Mais arrivé en haut d’un chemin très pentu, nous nous disons que ça ne vaut pas le coup de tenter ; le parc ferme dans 10 minutes. Demi-tour. Nous voyons une biche, un agouti et des crabes bleus aux pattes rouges.

Arrivés à la voiture nous voyons deux voitures de police. Mince ! Et un Roland furibard ! Mais aussi, sur un très grand panneau d’affichage en métal, un peu tordu, une bande de capucins excités, qui tapent sur le panneau, comme sur un tambour ! C’est bien la peine de payer et d’aller dans un parc si les animaux sont en dehors !

Roland est mal garé (ligne jaune sur le trottoir), des policiers répressifs nous ont arrachées nos plaques d’immatriculation. Une policière qui travaille en direction des touristes nous explique la loi, la procédure… compliquée !!  Il faut payer l’amende de 88 euros dans une banque pour récupérer les plaques que la police a à Punta Arena emmené à deux heures de route d’ici, où nous sommes déjà passés !! Comme on ne peut pas rouler sans plaque (les voitures qui n’en n’ont pas c’est, soit parce qu’elles sont neuves… soit parce qu’elles sont en infraction) … que faire ! Soit aller à Renta Car pour en louer une autre, soit… ??  La policière nous rassure en nous disant de tranquillement rentrer à l’hôtel ce soir, sans plaque (!!) et en arrivant de téléphoner au loueur. En passant, avant d’arriver au gîte, nous voyons qu’il existe une agence dans le village d’à-côté. Rassurant.  

Ce que nous faisons. Jorge, le propriétaire des chambres est vraiment prêt à nous aider. C’est le logeur qui téléphone à l’agence et explique notre situation, qui doit être somme toute assez courante ! On pourrait payer l’amende à Renta Car et avoir une autre voiture, plus grande, tant qu’à faire !

Il nous propose aussi de déposer nos bagages chez Yatira, une personne de sa connaissance, qui habite sur la place colibri, derrière l’aéroport. Nous irions ensuite rendre la voiture à Renta Car. Puis nous pourrons ensuite nous rendre à San José en transports en commun, en Uber ou en taxi et visiter, tranquille et légers. Puis revenir en taxi récupérer les bagages avant d’aller prendre notre avion à l’aéroport.

Lundi 16

A Quepos, comme partout ailleurs au Costa Rica, les rues sont impeccablement propres, les sacs poubelle fermés, prêts à être ramassés par le camion poubelle. 

Le moins que l’on puisse dire c’est que dans les rues, les numéros ne se suivent pas : 39 – 40 – 38 et 100 m plus loin, 37 ! Très approximatif !

Nous passons faire laver la voiture en attendant que la banque ouvre. On attend… un peu (nous avons le ticket numéro 30, dans la salle d’attente. Notre tour vient, j’accompagne Roland. Sur son ordinateur, l’employée, très mignonne, ne voit… rien ! Il faut revenir dans une semaine car, pour l’instant, l’amende n’est pas enregistrée, nous ne pouvons donc pas la payer … mais nous partons dans deux jours !! Nous en profitons pour changer de l’argent.

Puis nous allons à Renta Car et là… Roland pète le poing sur la table !!! Pourquoi ? Parce que l’employé nous dit que, tant que l’amende ne serait pas réglée, le contrat de location se poursuivra et nous devrons continuer à payer la voiture… peut-être jusqu’à l’année prochaine car tous les services seront fermés pendant fêtes, du 20 décembre au 6 janvier !!  La policière nous avait dit que nous devions chercher la plaque à Puntarenas … Il rétorque que seul le propriétaire peut aller les chercher, c’est-à-dire, eux. Et là, il change de discours, subitement ! Est-ce dû à la fermeté de notre attitude ? Finalement, tout est résolu. Il nous « donne » une nouvelle voiture mais nous fait payer 100 $ de « frais de dossier » (!) pour aller chercher les plaques et quand nous restituerons la voiture à Belén nous paierons la multa (amende) à l’agence -15% normalement car nous payons avant le délai de 15 jours (mais ça, c’est pas sûr !).

La nouvelle voiture est blanche, plus grande et Roland dit que le moteur est plus réactif : ça nous a coûté 180 $, cette histoire !!

Nous allons à la plage d’Uvita. Nous traversons un petit cours d’eau puis ça monte, ça descend, pour y arriver. Elle est immense, déserte, un vrai no mans’ land. Seule une femme au bord de l’eau. Et un homme plus loin, tout en haut. Très sauvage. Des palétuviers le long de la plage : ne pas marcher pieds nus, d’une part le sable est brûlant, d’autre part les pousses des palétuviers sont très piquants ! Je trouve un coquillage rose très étrange, surmonté d’aiguilles ! Nous sommes en lisière de la réserve Las Balenas. La plage est magnifique, l’eau transparente, mais pas une pique d’ombre. Dans l’eau, j’ai nagé un peu loin, je me suis fait piquer par une bête, un poisson ? La douleur est comme une piqûre de guêpe. C’est rouge, un peu douloureux.

Nous reprenons la voiture. Nous allons à la plage de Dominicalito. Là, il y a un peu de déchets. Mais il y a surtout Angèl ! Un gros bonhomme moustachu avec une casquette au visage rond bien sympathique dans une camionnette, il plaît bien à Tchitchi. Il cuisine très bien, c’est très bon et pas trop cher. Quatre petites langoustes et deux gros poissons pour 17000 colònes.

Mardi 17

Nous retournons à la plage de Dominicalito. Nous allons manger chez Angèl. A l’autre table, une dame un peu âgée avec un sac « J’irai dormir chez vous ». J’engage la conversation. Elle est avec un homme de son âge, et deux messieurs, l’un jeune, blanc et un autre, du même âge, noir. Leur fils et son copain, son amoureux ? Et pourquoi ce sac ? Le gars, Denis blanc, est le monteur des films d’Antoine qui tourne « J’irai dormir chez vous » !! Antoine est dans la vie, comme il est dans ses reportages ! Et le noir est le frère du monteur d’Antoine, adopté… Et le sac c’est parce que comme Antoine de Maximy va faire un film de fiction basé sur ses expériences, il a organisé un financement participatif, et le « cadeau », c’est ce sac à dos. Le producteur de cette émission et de Nus et culottés est le même.

Il n’y a tellement personne, ici aussi que nous nous mettons seins nus, Mylène et moi ! Ici, il y a de l’ombre, mais l’eau est trouble.

Une petite dame, très grosse et sa fille font des acrobaties dans le sable. Quelle souplesse !! Elle fait le « pont » en jetant la tête en arrière, puis remonte tout aussi facilement. Puis elle part en grand écart. Les deux petits garçons, eux, jouent au sable et la grand-mère, à l’ombre, recoud son chapeau. 

Je pars me promener un peu plus loin, sur la gauche pour satisfaire un besoin naturel. Je longe le village de pêcheurs, je veux traverser une rivière à, les bords sont boueux, je m‘enfonce… jusqu’aux mollets et j’ai du mal à ressortir les pieds ! 

Tchitchi, tout à coup, nous appelle en nous faisant signe de faire silence. Nous le rejoignons : un couple d’aras, très gros, est sur l’arbre au-dessus de notre voiture !

Au retour au Guest house, nous faisons connaissance de Mélanie, la nièce de Jorge, le propriétaire des chambres. Elle est jolie, a 16 ans et travaille très dur : ici elle est logée mais son oncle n’est pas trop sympa avec elle. En plus elle travaille à l’hôtel du parc José Manuel. Elle va au lycée le soir, de 18h à 22 heures, trois fois par semaine !

Finalement Roland décide, comme la voiture est plus grande (il ne faut rien laisser en vue pour éviter les vols) et qu’il pense que toutes les valises tiendront dans le coffre, de ne pas passer les poser chez Yatira. 

Le soir nous allons manger au resto à Quepos. Patacones : galette de bananes frites écrasées et agglomérées et poisson. La serveuse est assez gironde, beaux yeux. Dans le resto, trois énormes télés branchées sur le sport.  Foot, catch et tennis. Le catch, c’est du grand guignol, du théâtre de méchants et de méchantes ! très drôle.

Mercredi 18

Vu sur la route qui nous ramène à San José un autre char à bœufs, pas du tout aussi joli que l’autre ! Epandage d’antimoustique. Il y a de nombreux squares d’enfants très bien aménagés. Sur certains vélos, pas de frein, mais rétropédalage. Les gens se promènent souvent, machette à la main, dans son fourreau, mais pas toujours… ! Les péages (3, 4 ou 5000 colònes) sont nombreux sur cette (fausse) autoroute qu’est la route nationale, la vitesse est limitée à 80 km/h ! Pub géante pour la prévention du cancer de la prostate : « Ceci n’est qu’un doigt » avec un visage et un doigt posé sous le nez d’un homme sur lequel est dessiné une moustache. Autre pub : « Adopter et castrer un chien, c’est le début de la solution ». Pour traverser cette route les passerelles sont dotée d’accès avec des pentes douces, sans escalier. Encore une pub : « La pêche illégale menace les ressources marines » illustrée de très belles photos. Et encore, contre les châtiments corporels : « 24% des parents ou des cuidados considèrent que les enfants doivent être corrigés physiquement » (cuidados : ceux qui « veillent » sur l’enfant).

Juste avant un pont en travaux, il y a un énorme bouchon. Arrivés au pont, nous voyons des familles penchées au-dessus de l’eau. Et que regardent-elles ? Des crocodiles sur la rive ! J’en voit au moins quatre de la voiture. Jusqu’au dernier jour nous aurons vu des animaux sauvages en dehors (et dans) des parcs !

Nous nous arrêtons boire un coup dans un petit bistrot. Pour moi ce sera du mozote, une boisson au miel.

Nous longeons la voie ferrée à Sans José, elle me fait penser à celle de Dortmund, car sans aucune protection, comme si c’était une ligne de tramway. Les feux rouges sont suspendus hauts, et de l’autre côté du carrefour, comme à Cuba. Quelques mendiants, en fauteuil roulant. Au restaurant nous mangeons de la jaléa (gelée de fruit).

Nous entrons dans une cathédrale. Un « slogan » : « Ora, ten fé, y no te preocupa » (prie, ai la foi, et ne t’inquiète pas ».

« Todo se ha bien arreglado para el coche » : tout s’est bien arrangé pour la voiture. Comme, dans le coffre, tout ne rentrait pas, nous avons garé la voiture dans un parking gardé pour pouvoir nous balader. Ensuite, à Renta Car nous avons payé l’amende et les 20% d’essence manquant. Nous avons eu affaire au responsable de l’entretien des véhicules avec qui nous avons bien pu discuter. Il nous a donné sa carte de visite. On lui a signalé le pneu lisse sur le pneu arrière de l’autre véhicule, celui rendu à Quepos.

A l’aéroport, dégustation à volonté de chocolats de toutes sorte (petites bille), les meilleurs ont un grain de café torréfié au milieu ! On peut aussi boire gratuitement des tasses de différentes sortes de café ! De plus, pour x paquets acheté X paquets sont offert ! Ils poussent vraiment à l’achat ! J’achète aussi un livre, en costaricain !

Liste des animaux vus pendant notre séjour :

Insectes : fourmi coup de fusil, fourmi coupe-feuille

Batraciens et reptiles : grenouille, iguane, serpent jaune, lézard à queue bleue, minuscule lézard, lézard sauteur, gecko, tortues olivâtres, crocodiles, gecko.

Mammifères : agouti singe hurleur, capucins, paresseux (perezoso) avec 3 ou 5 griffes, écureuil (ardilla), pécari, biche, raton-laveur, chauve-souris, le paresseux fait partie de la même famille que le tatou et le fourmilier,.

Oiseaux : cacique, frégate, pélican, avocette américaine, ara, colibri, chachalaca, gavilan. Il existe un oiseau très gros qu’il mange les perezoso ! C’est l’aigle harpie. Tous les toucans n’ont pas un bec multicolore, petits-ducs de Clark (Bare-shanked Screech-owl), engoulevent montagnard (Dusky Nightjar) ou bien, des nyctales immaculées (Unspotted Saw-whet Owl).

Dans la mer : poissons perroquets, raies, poissons flûte, oursins ronds, blancs, sans épine, dauphins, poisson-coffre, « vieux dragon » juvénile avec un appendice en forme de tige sur la tête, halgon gigante, très grosse étoile de mer avec, sur le dessus, une mosaïque marron, mérou pintade, poisson plein de points noirs, cuchillo pavo real (poisson original avec un cuchillo (« couteau ») sur la tête), poulpes, poissonnerie.

Autres : des araignées, des crabes bleus aux pattes rouges, coquillage rose très étrange, surmonté d’aiguilles 

Végétaux : ficus etc…

 

 

 

 

 

Journal de voyage au Costa Rica du 4 au 19 décembre 2019
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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Journaux de voyages

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Publié le 2 Février 2020

Oui, ou bien les milliers de migrants qui se noient en Méditerranée, les SDF morts de chaud, de froid et de misère. Et si les médias en parlaient un peu plus !?

Pour ne pas parler de la misère en France

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Textes personnels

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