consignes d'ecriture

Publié le 2 Juin 2020

Chroniques de l’oiseau à ressort

Haruki Murakami est un auteur japonais que j’aime beaucoup lire. On y découvre un monde étrange. Des mondes parallèles. Une civilisation, une culture et une mentalité surprenante. J’ai un ami japonais, artiste, Nobuaki Takekawa (dans ce blog : Biennale d'art contemporain) à qui j’ai posé cette question : « Tous les Japonais sont-ils comme Haruki Murakami ? ». Il  m’a répondu «  Non, pas du tout ! ». Comme quoi…

 

Atelier d’écriture

Voici ce que j’attends de vous : avec les titres, tout ou partie de titres, inventez une histoire qui sera très certainement très mystérieuse, fantastique, bizarre, voire bizarroïde mais qui sera peut-être tout aussi bien très réaliste, autobiographique, collant à l’actualité ou à l’histoire ou à l’Histoire avec un grand H !  

Faites comme d’habitude, pour tous les ateliers que vous commencez maintenant à apprivoiser, vous interprétez, vous adaptez, vous suivez ou ne suivez pas mes consignes. Un seul principe : écrire ! Amusez-vous bien !

 

 

Auteur : Haruki Murakami

Titre du livre : Chroniques de l’oiseau à ressort

 

Table des matières

Première Partie : La pie voleuse

 

Le mardi de l’oiseau à ressort ; six doigts et quatre seins

Pleine lune et éclipse solaire ; les chevaux meurent dans les granges

Le chapeau de Malta Kano ; tons sorbet ; Allen Ginsberg et les croisés

La tour haute et le puits profond

Intoxiqué aux pastilles au citron ; l’oiseau incapable de voler et le puits à sec

Le pressing du bonheur 

Réflexion sur la souffrance

Conduits souterrains et manque d’électricité ; les théories de May Kasahara sur les perruques

Magic Touch ; mort dans une baignoire ; le distributeur de souvenirs

Ce qui émergea de la boue tiède ; l’eau de toilette

 

Deuxième partie : L’oiseau prophète

 

L’histoire des singes de l’île banale

Perte de la grâce divine

Paysages de villes lointaines ; la demi-lune éternelle ; l’échelle en place

Transmission de patrimoine ; réflexion sur les méduses

La racine du désir ; à travers le mur de la chambre 208

Le puits et les étoiles ; comment l’échelle disparut

Douloureuse sensation de faim ; l’oiseau prophète

Ce que j’ai découvert en me rasant ; et à mon réveil

Le nom adéquat ; brûlée à l’huile de salade un matin d’été

Le plus simple ; la chose dans un étui à guitare

Les bonnes nouvelles sont annoncées à mi-voix

 

Troisième Partie : L’oiseleur

L’énigme de la demeure des pendus

L’hiver de l’oiseau à ressort

Réveil d’hibernation ; encore une carte de visite ; l’anonymat de l’argent

Péripéties dans la nuit

Les chaussures neuves ; retour à la maison

L’endroit que l’on peut trouver en réfléchissant bien

Cannelle et muscade

L’attaque du zoo ou un massacre maladroit

Cette pelle est-elle réelle ? Incident au cœur de la nuit

L’homme qui attendait ; l’oisiveté est la mère de tous les vices

L’étrange langage des signes de Cannelle ; offrande de musique

C’est peut-être ici que tout s’arrête

L’épuisement et le fardeau du monde ; la lampe magique

Le salon d’essayage ; le successeur

La fille des crapauds sans cervelle

Labyrinthe souterrain ; les deux portes de Cannelle

Les méduses du monde entier ; la métamorphose

Compter les moutons ; ce qu’il y a au centre du cercle

Alerte rouge ; une longue main tentaculaire

Celui qui nuit ; le fruit mûr

Des oreilles triangulaires ; les clochettes du traineau

On ne peut pas faire confiance dans une maison

Naissance d’une maison vide ; changement de monture

La batte disparaît ; le retour de la pie voleuse

Faire travailler l’imagination d’autrui

Un endroit dangereux ; les téléspectateurs ; l’homme vide

La lueur d’une luciole ; rompre le sortilège

Le monde des réveils qui sonnent le matin

Rien qu’un couteau réel ; la fameuse prophétie

La famille canard ; l’ombre des larmes

Au revoir

 

Vous en saurez plus sur cet auteur et sur ce livre en allant sur mon site préféré 

 

https://www.babelio.com/livres/Murakami-Chroniques-de-loiseau-a-ressort/4408

 

 

Pour en savoir encore plus sur le livre, un blog que je viens de découvrir : http://lechatsurmonepaule.over-blog.fr/2015/03/haruki-murakami-chroniques-de-l-oiseau-a-ressorts.html

 

 

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Consignes d'écriture

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Publié le 2 Juin 2020

Le jour d’après

 

Des expressions françaises, vous en connaissez beaucoup ! Aujourd’hui, grâce à Evelyne Salomon, j’en ai appris une autre, régionale, je pense. Elle ne dit pas « s’emmêler les pinceaux » mais « s’engrumeler les pinceaux », ce qui est nettement plus chouette !

Quand j’étais petite et que je racontais des bêtises, maman me disais que « j’avais des cacarinettes* dans la tête » (* coccinelle en provençal) ! Et quand je partais en courant à l’école, ma mère me rattrapait pour me dire que j’avais boutonné Pierre avec Paul et je devais remettre tous les boutons de mon manteau en face de la boutonnière correspondante. Il faut dire que j’étais souvent « dans les nuages » et que le matin « je n’avais pas les yeux en face des trous » !

A la récré, quand je m’approchais d’un groupe et que je voulais « mettre mon grain de sel », mes copines me repoussaient (j’étais dans une école de filles, les garçons, étaient dans une autre école) en me disant : « On t’a pas sonné les cloches ! ». Mais parfois nous jouions ensemble aux devinettes, et celle qui ne savait pas « donnait sa langue au chat.

Plus grande, les garçons m’intéressaient bien, alors je partais « courir le guilledou ».

Maintenant, mon métier c’est d’écrire et il m’est arrivée d’être payée pour rédiger un discours pour les 50 ans de mariage d’une dame, ce jour-là, je suis devenue « son nègre ».

Bref ! des expressions nous en connaissons tous ! Et souvent elles changent quand on change de région. De plus, chaque famille a les siennes propres, parfois liées à son histoire et elles se transmettent de générations en générations, si bien que l’on se souvient plus de son origine. Elles sont peut-être directement traduites d’une langue étrangère ou du patois. Comme du provençal, chez moi, « bouleguès pas pitchou ! » (Ne bouge pas, petit) ou « « qu'es acò ? (qu’est-ce que c’est ?) ou encore les cacarinettes ! (coccinelle mais aussi idées « fadades »!).

 

1) D’abord, avant de lire (ou en lisant… comme d’habitude, vous faites comme vous voulez !) vous cherchez les expressions familiales, familières, habituelles ou amusantes ou encore bizarre que vous connaissez. Vous en faites une liste (vous pouvez-même nous me les envoyer, pour que je partage avec les autres !). Vous pouvez aussi bien sûr partir des expressions que je vous propose. Pour trouver la définition : dictionnaire, dictionnaires des expressions, ou un moteur de recherche sur internet !  

 

2) Puis avec 5 expressions (ou plus si vous voulez !) que vous avez trouvé et/ou celles que je propose, vous jouez avec les mots et vous chercher 5 mots ou expressions par association d’idée. (Exemple : coccinelle : chanson, rouge, noir, bête à bon dieu, ciel). Ce qui fait 25 !

 

3) Parmi ces 25 mots ou expressions, vous en prenez 5 et vous cherchez un ou des antonymes (leur contraire) mais un contraire qui ne « saute pas obligatoirement aux yeux » (tiens, encore une autre expression !). Par exemple, noir. On peut écrire blanc. Mais aussi heureux ou bien lumière ou encore pur.

 

4) Avec l’ensemble de ces mots et expressions l’idée est d’écrire un texte sur le thème « Le jour d’après ». Pas seulement, comme vous imaginez sur le jour après le confinement, mais n’importe quel jour de n’importe quel après ! Le jour après une rencontre, le jour après la création du monde, le jour après votre naissance, après tout ce que vous voulez et même après le confinement !

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Consignes d'écriture

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Publié le 2 Juin 2020

Cet atelier sera un atelier où nous écrirons des haïkus. Difficile exercice quand on a l’habitude de couvrir des pages et des pages entières d’une écriture fine et serrée ! Mais rien ne vous empêchera d’écrire plusieurs haïkus…

Un haïku, qu’est-ce que c’est ?!?

Le haïku est un court poème, né au Japon à la fin du 17° siècle. En Occident, il s’écrit principalement sur trois lignes selon le rythme court / long / court : 5 / 7 / 5 syllabes dans sa forme classique.

Les poètes contemporains peuvent écrire des haïkus sous des formes beaucoup plus brèves encore et même bousculer le rythme.

Le haïku comporte un kigo (mot de saison) qui le lie à la réalité. Un kireji (césure), parfois représentée par un tiret ou ~, marque un silence pendant la lecture, soulignant la tension entre une ligne et le reste du poème. Il présente deux idées (images) juxtaposées.

Il est par excellence la capture de l’instant présent dans ce qu’il a de singulier et d’éphémère, en ce monde où se côtoient permanence et impermanence. Il est peinture de « l’ici et maintenant », de l’ordinaire saisi avec une extrême simplicité afin de restituer toute la poésie de l’émotion offerte aux sens.

Le haïku favorise le lien social, l’écoute et le dialogue. Il véhicule un esprit pacifique et bienveillant. (Ce n’est pas moi qui ai écrit toute cette définition mais je trouve que le haïku, correspond juste à ce dont nous avons besoin en ce moment)

Voici quelques exemples de haïkus, de très anciens comme Bashō  (un japonais surnommé ainsi parce dans son jardin poussait un bashō, c’est-à-dire un bananier) aux plus récents, dont je ne sais rien !

 

Bashô (17° siècle)                                  Issa (19° siècle)

Sur une branche nue                               Les enfants imitant les cormorans

un corbeau s'est posé                              sont plus drôles

soir d'automne                                         que les cormorans

 

Buson (18° siècle)                                Blanche (contemporain)

La rivière d'été                                       "Il neige" dit-elle

passée à gué, quel bonheur                  et du fil à linge elle ôte

savates à la main                                  en souriant une culotte

 

Antonini (contemporain)                      Fabre (contemporain)

Neige sur la vallée                                  Chante, petit oiseau, chante                   

la jeune boulangère                                aide-nous à trouver

colle son front au carreau                       un nom au bébé

 

Et un dernier, écrit aujourd’hui :

 

Chevignard (contemporain)

cohue du métro –

sur ce manteau bleu marine

un cheveu blanc

 

Des Haïkus que j’ai écrits :

 

Un arbre seul

Une cigogne a fait son nid 

Elle attend l'été

 

En 2017

Héberger un homme                                                    Tu es un pirate

Un nomade venu d'ailleurs                                           Sur l'océan tu navigues

Fuyant son pays                                                           Sans loi ni cravate

 

La vache qui rit, rit                                                      Toi le fureteur

Mais personne ne sait pourquoi                                 Fouine curieuse et indiscrète

C'est un canular                                                         Tu es un voleur

 

Je suis un fêtard

J’ai créé mon avatar

Pour boire dans un bar

 

D'autres haïkus, sur le thème du jardin

Tondeuse en panne

Jardin en folie

C'est la jungle                                                                                                              

 

Grimper dans le griottier                                                             

Souvenir d'enfance

Le tronc est rugueux

 

Le soleil brille                                                                      Jardins potagers

Les griottes roses                                                               A la campagne ou en ville

Acidité                                                                                 La nature est là

 

Haïkus écrits lors d'un voyage au Japon en 2014, pays de  Bashō  car où, mieux qu'au Japon écrire des Haïkus !?

 

Dimanche 19 octobre                                            Lundi 20 octobre

Réveil en pleine nuit                                             Les doigts de la pluie

Pollution, c'est la crise d'asthme                           Assaillent nos carreaux endormis

Tendresse d'un ami                                               Fraîcheur de la nuit 

 

Vendredi 24 octobre                                                         Samedi 25 octobre

Dans un temple, un monde !                                            Le vol d'une cigogne

Feuille d'érable,                                                                Joie, bonheur de l'amateur

Indifférente à l'agitation                                                    La photo est réussi

 

Mardi 28 octobre     

Le verre, transparent,                                                                   

A des reflets d'eau, d'argent                                                       

Qui brillent au soleil 

 

Mercredi 20 octobre

Pots sur le trottoir

Les jardins lilliputiens

Pullulent dans la rue

                                                                     

 

 

Haïkus écrits en Allemagne en octobre 2919

Le soleil rasant                                                                                  Une biche surgit, vive,

Vois, éclaire d’un jour nouveau                                                        Là où on ne l’attend pas

La sombre forêt                                                                                 Orée d’une forêt

 

Si vous voulez en savoir plus, je suis allée sur ce site :

https://www.association-francophone-de-haiku.com/definition-du-haiku/

et aussi le site d’amis qui se réunissent 2 jeudis par mois, à Lyon pour n’écrire que des haïkus ! Si, si !! Il y a des gens comme cela.

 http://kukailyon.blogspot.com/ Ils ont publié un livre que je pourrai apporter quand nous nous verrons « en vrai » si certains sont intéressés !

 

 

Nous pouvons maintenant nous aventurer au-delà du kilomètre autorisé et partir à l’aventure dans la limite de 100 kilomètres ; à pied ou à vélo ? En voiture pour la journée ou en train pour la semaine ?  Peur ou joie ? Crainte ou bonheur ?

Imaginez être un lapin de garenne, une biche des bois ou un chien de ferme voire même le paysan ébahi ou réjoui au seuil de sa maison …

En respectant les règles du 5-7-5, partagez cet instant fugace, cet instantané comme une photographie prise au vol, quels haïkus écririez-vous ?

Ne vous tracassez pas pour le nombre de pieds (5-7-5), même si normalement, par exemple blanche ne fait qu’un pied (on ne dit pas blancheee !) et, autre exemple, casserole n’en fait que 3 syllabes…

 

Et, comme d’habitude, les consignes ne sont que des propositions, si vous voulez faire toute autre chose, libre à vous ! L’essentiel est de passer un bon moment en compagnie de l’écriture !

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Consignes d'écriture

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Publié le 2 Juin 2020

Chercher un mot que vous pouvez déclinez en de multiples autres mots comme par exemple :

 

Papier : Papier buvard, Papier brouillon, Papier d’Arménie, Papier journal…

 

(Dans cette chanson vous trouverez votre inspiration pour trouver d’autres idées) : 

https://www.youtube.com/watch?v=ShSVjRJu4ow)

 

 

Boîte : Boîte à musique, Boîte à chaussures, Boîte à lettres, Boîte noire…

https://www.youtube.com/watch?v=8r0wuPoUuiE

 

Eau : Eau de pluie, Eau de seltz, Eau oxygénée, Eau bénite…

https://www.youtube.com/watch?v=L5JLqh4_h68

 

Chapeau : Chapeau de paille, Chapeau claque, Chapeau cloche, Chapeau de lampe…

https://www.youtube.com/watch?v=UkvmdU2VaeU

 

Livre : Livre de chevet, Livre de messe, Livre de comptes, Livre de cours…

Pas trouvé de vidéo ayant le livre pour thème…

 

Arbre : Arbre à pain, Arbre à cames, Arbre fruitier, Arbre à thé

https://www.youtube.com/watch?v=i8zNbCJnQes

 

Et sans doute d’autres mots, je sais maintenant que vous ne manquez pas d’imagination …  

 

Une fois que vous aurez trouvé LE mot qui vous plaît, qui vous inspire, par association d’idées, trouvez tous les mots, toutes les expressions qui vous viennent à l’esprit… et écrivez un poème qui peut devenir une chanson, une fiction, un souvenir, ce que vous voulez.  

Jeudi c’est l’Ascension, grimpez les collines qui vous entourent à pied ou à vélo, c’est caillouteux ; montez la crème en chantilly, avec les fraises, c’est délicieux, ou les œufs en mayonnaise pour les asperges, c’est savoureux ; mais ne vous obligez pas écrire, je comprendrai très bien cela. Mais si vous écrivez, vous vous élèverez par l’esprit et là, quel pied c’est talentueux !   

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Consignes d'écriture

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Publié le 28 Mai 2020

Chercher un mot que vous pouvez déclinez en de multiples autres mots comme par exemple :

 

Papier : Papier buvard, Papier brouillon, Papier d’Arménie, Papier journal…

 

(Dans cette chanson vous trouverez votre inspiration pour trouver d’autres idées) : 

https://www.youtube.com/watch?v=ShSVjRJu4ow)

 

 

Boîte : Boîte à musique, Boîte à chaussures, Boîte à lettres, Boîte noire…

https://www.youtube.com/watch?v=8r0wuPoUuiE

 

Eau : Eau de pluie, Eau de seltz, Eau oxygénée, Eau bénite…

https://www.youtube.com/watch?v=L5JLqh4_h68

 

Chapeau : Chapeau de paille, Chapeau claque, Chapeau cloche, Chapeau de lampe…

https://www.youtube.com/watch?v=UkvmdU2VaeU

 

Livre : Livre de chevet, Livre de messe, Livre de comptes, Livre de cours…

Pas trouvé de vidéo ayant le livre pour thème…

 

Arbre : Arbre à pain, Arbre à cames, Arbre fruitier, Arbre à thé

https://www.youtube.com/watch?v=i8zNbCJnQes

 

Et sans doute d’autres mots, je sais maintenant que vous ne manquez pas d’imagination …  

 

Une fois que vous aurez trouvé LE mot qui vous plaît, qui vous inspire, par association d’idées, trouvez tous les mots, toutes les expressions qui vous viennent à l’esprit… et écrivez un poème qui peut devenir une chanson, une fiction, un souvenir, ce que vous voulez.  

Jeudi c’est l’Ascension, grimpez les collines qui vous entourent à pied ou à vélo, c’est caillouteux ; montez la crème en chantilly, avec les fraises, c’est délicieux, ou les œufs en mayonnaise pour les asperges, c’est savoureux ; mais ne vous obligez pas écrire, je comprendrai très bien cela. Mais si vous écrivez, vous vous élèverez par l’esprit et là, quel pied c’est talentueux !   

Une petite chanson ?

(Inspiration sur du ZAZIE)

Etat dame

 

Quand le souffle du vent,

Au matin pourrait être violent,

Et pourtant….

Ce besoin essentiel et vivant,

De me vivre en me levant…

 

Et tout de suite,

Pensées sans doute pas fortuites,

De croiser ton regard,

Ton corps dans ma suite…

 

Que dire si ce n’est frémir…

Loin de moi la sensation de blêmir,

Fier de rougir…

 

Sur un plateau,

Te porter mon Etat Dame,

Sans crainte de m’afficher

Sans arme….

 

Et derrière ce petit déjeuner,

Qu’au lit j’aime,

A te porter,

Se cache sans nul doute mes pensées fantasmées….

 

 

Emmanuel LEYMARIE

 

 

Une petite chanson ?

L’Espoir est une arme

L’arme d’espérer la sincérité

L’espoir d’entrevoir 

L’HUMAIN

LA LOI

Et les BIENS FONDÉS

L’Espoir d’avoir le choix

Le choix des chemins à emprunter

L’Espoir de croire

Que la vérité est sur le point 

D’EXISTER !

DÉCLATER ...

Parfois, les vérités ne sont pas faciles à intégrer...

Et il faut savoir vivre avec leur poids...

Mais l’Espoir d’entrevoir

L’authenticité des maux.

L’espoir d’être CRUE

L’Espoir d’être ENTENDUE

L’Espoir d’être RECONNUE ...

Cet Espoir-là est plus fort que TOUT !

La parole d’une enfant est pure

Et seul le MENSONGE 

Peut salir et Pervertir cela.

Alors j’ai ESPOIR ! 

 

J’ai FOI !

Un jour, TOUS se saura

Et la vérité sera LOI !

En attendant cela,

L’Espoir me fait tenir

Me fait dépasser les doutes

Et les peurs.

Je m’accroche à l’Espoir

Et la sécurité intérieure me recouvre.

Avoir l’Espoir permet de voir demain

Et de laisser derrière soi

Les chemins passés, empruntés.

L’Espoir EN LA VÉRITÉ

C’est toute ma réalité !

 

Gwenaëlle Robert

Une petite chanson ?

 

DE LA PEINTURE!!!

 

 

 

A la bombe,

sur les murs,

l'émotion picturale primaire.

 

 

Du bout des doigts,

sur le papier,

La course des empreintes reste imprimée.

 

 

Du frôlement

de mon pinceau,

petits chemins et détails apparaissent.

 

 

A l'éponge

ou aux rouleaux,

qu'elle soit brute ou saturée d'eau, une trace est là.

 

 

Aplats épais,

matière à presque sculpter,

comme j'aime te voir et te toucher!

 

 

Aquarelle translucide,

sous ton voile si léger,

c'est toi que j'aimerais apprivoiser...

 

 

Mon raisonnement mis de côté,

avec ou sans les maux,

sans mot écrit ni mot parlé, j'invite le hasard à jouer.

 

 

 

                                Évelyne Salomon.

Aquarelle peinte par Evelyne Salomon

Aquarelle peinte par Evelyne Salomon

Chapeau de paille pour les épouvantails

Chapeau mou pour les durs de la feuille

Chapeau claque pour l’Auguste

Haut de forme pour les équilibristes

Chapeau cloche pour les églises

Bonnet d’âne pour la jument verte

Tricorne pour les rhinocéros

Bonnet de laine pour les moutons

Colback pour les corneilles

Bonnet de bain pour les poissons

Calotte pour les glaçons

Blanc bonnet pour les innocents

Bonnet blanc pour les sommets

Passe-montagne pour les alpinistes

Coiffe pour les ébouriffés

Couronne pour les édentés

Chapeau de lampe pour les illuminés

Fichu pour les malades

Feutre pour les fous

Toque pour les toqués

Chapeau de soleil pour les prisonniers

Chapeau de cow-boy pour les chevriers

Chrémeau pour les pâtissiers

Cornette pour les frites

Coiffure pour les indiens

Galurin pour les galopins

Bibi pour les Fricotins

Turban pour les cadeaux

Borsalino pour les mafiosos

Chapeau chinois pour les arapèdes

Casquette de marin pour les chagrins

Burqa pour les obscurantistes

Kipa pour les Pakistanais

Pakol pour les soixante-huitards

Huit reflets pour les fêtards

Couvre-chef pour les présidents directeur généreux

Chaperon pour les jeunes filles

Béguin pour les amoureux

Chapka pour les frileux

Casque pour les colons

Bonnet de nuit pour les endormis

Bob pour les tours de France

Bonnette pour les cyclistes

Panama pour les voyageurs

Fedora pour les Belphégor

Capeline pour les mousquetaires

Mitre pour les moustiques

Cagoule pour les fascistes

Bakoua pour les fatalistes

Charlotte pour les maraîchères

Bavolet pour les bébés

Fez pour les Byzantins

Serre-tête pour les philosophes

Béret pour les reubeus   

Canotier pour les excursions

J’en ai bavé des ronds de chapeau, alors…

Chapeau bas c’est la fin du spectacle

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Ateliers d'écriture adultes, #Consignes d'écriture

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Publié le 21 Avril 2020

Chroniques de l’oiseau à ressort

Haruki Murakami est un auteur japonais que j’aime beaucoup lire. On y découvre un monde étrange. Des mondes parallèles. Une civilisation, une culture et une mentalité surprenante. J’ai un ami japonais, artiste, Nobuaki Takekawa (dans ce blog : Biennale d'art contemporain) à qui j’ai posé cette question : « Tous les Japonais sont-ils comme Haruki Murakami ? ». Il  m’a répondu «  Non, pas du tout ! ». Comme quoi…

 

Atelier d’écriture

Voici ce que j’attends de vous : avec les titres, tout ou partie de titres, inventez une histoire qui sera très certainement très mystérieuse, fantastique, bizarre, voire bizarroïde mais qui sera peut-être tout aussi bien très réaliste, autobiographique, collant à l’actualité ou à l’histoire ou à l’Histoire avec un grand H !  

Faites comme d’habitude, pour tous les ateliers que vous commencez maintenant à apprivoiser, vous interprétez, vous adaptez, vous suivez ou ne suivez pas mes consignes. Un seul principe : écrire ! Amusez-vous bien !

 

 

Auteur : Haruki Murakami

Titre du livre : Chroniques de l’oiseau à ressort

 

Table des matières

Première Partie : La pie voleuse

 

Le mardi de l’oiseau à ressort ; six doigts et quatre seins

Pleine lune et éclipse solaire ; les chevaux meurent dans les granges

Le chapeau de Malta Kano ; tons sorbet ; Allen Ginsberg et les croisés

La tour haute et le puits profond

Intoxiqué aux pastilles au citron ; l’oiseau incapable de voler et le puits à sec

Le pressing du bonheur 

Réflexion sur la souffrance

Conduits souterrains et manque d’électricité ; les théories de May Kasahara sur les perruques

Magic Touch ; mort dans une baignoire ; le distributeur de souvenirs

Ce qui émergea de la boue tiède ; l’eau de toilette

 

Deuxième partie : L’oiseau prophète

 

L’histoire des singes de l’île banale

Perte de la grâce divine

Paysages de villes lointaines ; la demi-lune éternelle ; l’échelle en place

Transmission de patrimoine ; réflexion sur les méduses

La racine du désir ; à travers le mur de la chambre 208

Le puits et les étoiles ; comment l’échelle disparut

Douloureuse sensation de faim ; l’oiseau prophète

Ce que j’ai découvert en me rasant ; et à mon réveil

Le nom adéquat ; brûlée à l’huile de salade un matin d’été

Le plus simple ; la chose dans un étui à guitare

Les bonnes nouvelles sont annoncées à mi-voix

 

Troisième Partie : L’oiseleur

L’énigme de la demeure des pendus

L’hiver de l’oiseau à ressort

Réveil d’hibernation ; encore une carte de visite ; l’anonymat de l’argent

Péripéties dans la nuit

Les chaussures neuves ; retour à la maison

L’endroit que l’on peut trouver en réfléchissant bien

Cannelle et muscade

L’attaque du zoo ou un massacre maladroit

Cette pelle est-elle réelle ? Incident au cœur de la nuit

L’homme qui attendait ; l’oisiveté est la mère de tous les vices

L’étrange langage des signes de Cannelle ; offrande de musique

C’est peut-être ici que tout s’arrête

L’épuisement et le fardeau du monde ; la lampe magique

Le salon d’essayage ; le successeur

La fille des crapauds sans cervelle

Labyrinthe souterrain ; les deux portes de Cannelle

Les méduses du monde entier ; la métamorphose

Compter les moutons ; ce qu’il y a au centre du cercle

Alerte rouge ; une longue main tentaculaire

Celui qui nuit ; le fruit mûr

Des oreilles triangulaires ; les clochettes du traineau

On ne peut pas faire confiance dans une maison

Naissance d’une maison vide ; changement de monture

La batte disparaît ; le retour de la pie voleuse

Faire travailler l’imagination d’autrui

Un endroit dangereux ; les téléspectateurs ; l’homme vide

La lueur d’une luciole ; rompre le sortilège

Le monde des réveils qui sonnent le matin

Rien qu’un couteau réel ; la fameuse prophétie

La famille canard ; l’ombre des larmes

Au revoir

 

Vous en saurez plus sur cet auteur et sur ce livre en allant sur mon site préféré 

 

https://www.babelio.com/livres/Murakami-Chroniques-de-loiseau-a-ressort/4408

 

Pour en savoir encore plus sur le livre, un blog que je viens de découvrir : http://lechatsurmonepaule.over-blog.fr/2015/03/haruki-murakami-chroniques-de-l-oiseau-a-ressorts.html

 

 

Les bonnes nouvelles sont annoncées à mi-voix par un distributeur de souvenirs

 

Lundi, c’est jour de la naissance de la pleine lune et d’une éclipse solaire. La demi-lune n’est plus éternelle, elle est tombée dans un puits profond et à sec, tout comme les étoiles. Au réveil elle n’éclaire plus les paysages de villes lointaines. Elle fait travailler l’imagination des téléspectateurs contre l’épuisement et le fardeau du monde pour rompre le sortilège de la fameuse prophétie.

Mardi, c’est le jour de l’oiseleur et de son oiseau à ressort. C’est une pie voleuse, un oiseau incapable de voler mais un oiseau prophète. Quand c’est l’hiver l’oiseau à ressort mange des lucioles à la lueur d’un cercle vide, quand c’est l’été des fruits mûrs assaisonnés de cannelle et de muscade. Il appartient au monde des réveils qui sonnent le matin dans une maison vide. 

Mercredi, c’est le jour de l’histoire des singes dans un île assez peu banale car c’est là que les méduses du monde entier se donnent rendez-vous. Les singes aussi ont reçu la grâce divine, ils ont six doigts au bout d’une longue main tentaculaire et quatre seins. Ils jouent avec la lampe magique, cette chose qu’ils rangent ensuite dans un étui à guitare à l’ombre des larmes.

Jeudi, c’est le jour où les chevaux meurent dans les granges, intoxiqué aux pastilles au citron et brûlés à l’huile de salade. C’est donc aussi un jour de réflexion sur la souffrance et la racine du désir pour tous les hommes qui attendent la transmission de patrimoine et l’anonymat de l’argent. J’ai changé de nom et de monture et je suis partie sur un traineau en laissant une simple carte de visite.

Vendredi, c’est le jour de la fille des crapauds sans cervelle. Elle s’appelle Malta Kano et porte une perruque, un chapeau aux tons sorbet et des chaussures neuves. Les crapauds vivent dans des labyrinthes souterrains et elle, dans une tour haute où deux portes ferment le salon d’essayage. Les crapauds lui rendent visite grâce à l’échelle en place mais un jour, Dieu sait comment, l’échelle disparut. Les théories de May Kasahara expliquent qu’à travers le mur de la chambre 208, la demeure des pendus, l’endroit que l’on peut trouver en réfléchissant bien, se métamorphose l’étrange langage des signes, une véritable énigme.

Samedi, c’est le jour où je dois compter les moutons qui émergent de la boue tiède. Je dois les emmener se laver au pressing du bonheur mais par manque d’électricité je les lave à l’eau de toilette dans une baignoire adéquat. Ce que j’ai découvert en les rasant c’est qu’ils ont des oreilles triangulaires et une clochette au centre, offrande de musique. Est-elle réelle ou plus encore ?

Et dimanche, c’est le jour d’été où la famille canard, ALERTE ROUGE, a involontairement été responsable de l’attaque du zoo à coup de pelle, un massacre maladroit dans un endroit dangereux. Cet incident, ces péripéties au cœur de la nuit ont fait se réveiller d’hibernation Allen Ginsberg et les croisés, successeurs de l’homme à la batte et au couteau.

Au revoir, retour à la maison et à la douloureuse sensation de faim, là où tout s’arrête sur l’oisiveté, mère de tous les vices et sur la Magic Touch, Celle qui nuit ou qui luit. Rien qu’un réel.

Martine Silberstein

L’Oiseau de Feu

(15 termes utilisés repris sur les 3 parties du livre)

 

 

Fini le temps,

Où je suis l’homme vide,

Caché dans le labyrinthe souterrain

A l’ombre des larmes,

Des sanglots de mon destin…

Et à mon réveil,

Mon âme en phœnix,

Dans une obsessionnelle idée fixe

Cherche à tuer l’oiseau incapable de voler et le puits sec

Ne se tarit plus de la sécheresse de moi-même…

L’éclairage de la lampe magique

Révèle en moi la racine du désir…

Rompre le sortilège

N’est plus l’histoire d’un quelconque manège…

L’hiver de l’oiseau à ressort

Se transforme en printemps prêt à éclore…

La métamorphose en magic touch

Fait de moi le successeur…

Et sans contrainte,

Le pressing du bonheur

Fait de l’oiseleur…

Le Phoenix…

La demi-lune éternelle,

Aux éclats merveilleux,

Révèle en moi

L’Oiseau de Feu…

 

Emmanuel LEYMARIE

Chroniques de l’oiseau à ressort

La jeune fille avait l’habitude.

Elle savait qu’IL était là, à guetter ses mouvements. 

 

LUI, il sentait le cœur de la gamine battre fort !

Le sang circulant plus rapidement, bouillant !

Son rythme cardiaque s’accélérait.

Lui se délectait de cette peur.

 

Elle priait pour qu’IL se lasse d’elle. Des mois qu’IL la pourchassait sans relâche.

Elle priait pour qu’IL trouve une nouvelle « proie ». Mais cela faisait si longtemps qu’elle livrait bataille contre LUI…

Elle n’ignorait pas son acharnement et son ambition pour l’avoir, ELLE !

 

Le monde avait été décimé et elle avait lutté pour survivre. Bien qu’elle ignorât le sort de ceux qui furent capturés, elle refusait de se rendre.

Elle en avait fait des choses pour ça…

Elle en avait vu des gens qu’elle aimait, mourir pour les fuir …

 

Cachée dans l’obscurité, comme un flash cauchemardesque elle revit la scène.

Cette scène qui la hantait, constamment, mais qui l’obligeait à se battre, jour après jour, pour LUI réchapper, encore et toujours.

 

Courant dans la nuit noire, entourées d’arbres et de ronces, sa petite sœur et elle tentaient de LUI fausser compagnie.

Les petites jambes de sa partenaire ne lui permettaient pas de suivre la cadence. Dans un dernier effort, la grande lui pris la main en l’obligeant à la suivre. Il leurs fallait trouver au plus vite un abri.

Dans ces souvenirs, à quelques kilomètres, dans cette forêt autrefois très fréquentée, se trouvait les vestiges d’une ancienne civilisation. Il leur fallait atteindre cette grotte. Rapidement. Au plus vite.

Les branches leurs fouettaient le visage. Les pieds nus, cornés, déchiquetés par les pierres et les ronces ne les portaient presque plus. Chaque pas était devenu un supplice. Mais la vraie torture fut d’entrevoir leurs choix : continuer de courir et de souffrir pour s’abriter et LUI échapper. Ou capituler, arrêter de courir et se laisser emporter par cette créature.

 

L’ainée savait qu’IL n’était pas seul. Elle savait qu’ILS étaient plusieurs. Qu’ILS étaient responsables de la mort des siens.

A leur arrivée, certains humains se sont dit qu’ILS étaient là pour aider.

D’autres ont immédiatement lancé l’assaut !

Mais personne ne parvint à LES chasser.

Personne ne parvint à établir un contact et à comprendre le but de cette « invasion » ?

Et tous ignoraient ce qu’il advenait de ceux qui étaient « enlevés » ?

 

La grotte n’était plus qu’à quelques pas. Mais la petite, épuisée, lâcha la main de son aînée.

Elle s’arrêta. Regarda sa grande sœur, si courageuse et se dit qu’elle, elle méritait de survivre.

Elle prit conscience que ce qui la ralentissait, c’était elle. Et elle fit son choix.

Elle était très jeune, certes. Peut-être tout juste 8 ou 9 ans. Pourtant, de vivre ainsi depuis des mois lui avait fait prendre de la maturité. Il était trop loin le temps des jeux en famille, de l’école, des copines et des chamailleries futiles, entre sœurs. Elle avait toujours admiré sa grande sœur et elle ne s’était jamais sentie à la hauteur. Ce soir-là, lorsque sa main lâcha, la vérité lui parut si clairement !

Alors avant de faire volteface pour courir dans le sens opposé et de se laisser attraper par LUI, elle remercie sa grande sœur de l’amour qu’elle lui avait porté. De la protection qu’elle lui avait prodiguée et elle lui fit promettre qu’elle, elle survivrait.

Sous le choc, la grande sœur ne put émettre aucun son. Elle hocha la tête pour acquiescer mais son corps ne lui répondait plus. Elle qui voulait rattraper sa petite sœur, elle qui souhaitait lui hurler à quel point il lui serait difficile d’avoir la force de Le fuir, seule, ne parvint ni à bouger ni à parler. Paralysée par la perte de sa sœur, seules les larmes furent témoins du drame qui venait de se produire.

Très vite, pourtant, comme une décharge électrique tout le long de sa colonne vertébrale. L’instinct de survie, sûrement. Ses jambes prirent le contrôle de la situation et son corps en entier reprit mouvement.

Sans qu’elle ne se souvienne comment, elle se réveilla dans la grotte. Combien de temps avait-elle dormi ? LUI avait-elle réellement échappé, une fois encore ?

Un bruit vint rompre ses réflexions. Bruit qui prouvait qu’elle vivait encore. Cela faisait des jours qu’elle n’était parvenue à trouver de quoi manger et son estomac le lui faisait remarquer.

Dans son sac à dos, quelques vestiges de sa vie passée. Photos de ses parents et de sa petite sœur, téléphone portable, un chewing-gum à la fraise, un cahier et des crayons de couleurs, une lampe de poche, des allumettes, sa gourde et son « doudou ». En contemplant ces objets, elle se demanda si, dans la grotte où elle avait trouvé refuge et qui renfermait les traces d’une ancienne civilisation, son propre voyage ne devait-il pas prendre fin ici ?

Après tout, le doudou trouverait sûrement sa place parmi les autres reliques…

 

Comme pour dire Adieu à cette vie et ses souvenirs elle s’empara de son chewing-gum goût fraise. La saveur de celui-ci lui rappela tellement de choses ! Le sucre lui redonna de l’énergie.

Son cerveau fusait. Elle ne voulait plus LUI échapper. Elle ne pouvait plus Le fuir. Elle se remémora alors les paroles de son père : « La vraie force, ma chérie, c’est le lâcher prise. La résilience permet d’Affronter et d’Assumer. Aller au bout de ses convictions et être en adéquation avec ce que ton cœur et ta tête te dictent. Voilà ce qui compte réellement ».

 

Elle comprit que désormais, seule elle pouvait décider et choisir le chemin à emprunter.

Elle su quoi faire. Arrêter de fuir et affronter !

 

Après tout, que savait-elle réellement de LUI ? Elle ignorait tout de cette chose. Elle ignorait même à quoi IL ressemblait. Elle s’était toujours défendue de LE regarder. Sa simple présence déclenchait en elle une telle peur, déjà, qu’elle s’était jurée de ne jamais LE regarder. Les seules choses dont elle était certaine était qu’IL était très grand, qu’IL se déplaçait avec ce qui ressemblait à des jambes mais avec une rapidité non humaine. Et qu’IL avait la capacité de la localiser. Elle se demanda même s’IL n’avait pas la possibilité d’entendre ses pensées ?

 

Faire face ! Se dresser face et contre lui ! Elle faisait partie de la race humaine. Elle ignorait s’il en restait d’autres. Mais si elle devait représenter LA dernière, elle LUI montrerait qu’il n’est pas aisé de faire plier un humain. Elle allait LUI tenir tête et IL se souviendrait longtemps de cette poursuite et de SA finalité. Quel qu’en soit son sort, à ELLE.

 

Forte de cette décision, elle se redressa. Debout sur ces pieds, elle prit conscience de la chance qu’elle avait de ressentir la douleur. C’était le signe qu’elle vivait ! Que son corps appartenait toujours à cette vie. Et pour la toute première fois de sa vie, elle comprit, aussi, l’importance de la vie. Et de l’ignorance, finalement, de l’HOMME.

Dans sa tête défila toutes les horreurs crées par l’HOMME… Les Guerres… La Famine… L’Inégalité des PEUPLES…

La déforestation… Les animaux tués pour le loisir ou pour se nourrir…

Les larmes revirent lorsque dans sa tête, les images de l’Amazonie pillée par l’HOMME, toujours, s’imposèrent en elle.

Elle se souvient de tous ces puissants du monde, de tous ces dirigeants pour qui rien ne comptaient plus que l’argent, le rendement !

Et si, cette fois, c’était l’HOMME qui était chassé ? Et si, finalement, l’HOMME entrait dans une chaîne alimentaire, à son tour ? Si NOUS n’étions plus le prédateur au-dessus de toutes les espèces ? Est-ce que l’univers, ou DIEU, ne se vengeait-il pas, à son tour ?

En définitif, il y avait peut-être une justice divine…

 

Cela faisait des mois qu’elle courrait pour réchapper à CETTE CHOSE et forte de son choix de l’affronter et d’assumer, elle décida de savourer, sans peur, la vie. Elle sortit de la grotte. Il faisait chaud. D’après les arbres et les fleurs, elle devina que la saison était le printemps. Cette pensée la fit sourire. Elle qui dans le passé attendait cette saison avec impatience ! Elle qui adorait observer la nature reprendre vie !

Elle se dit que mourir par une telle saison était poétique !

Elle s’allongea dans l’herbe. Les arbres laissèrent passer les rayons du soleil. Que cette chaleur sur sa peau était agréable ! Elle fut surprise par les bruits l’entourant. Les animaux semblaient avoir survécus, eux ! Plus encore ! Il lui semblait qu’ils étaient bien plus nombreux ! Sa vue étant gênée par le soleil, elle détourna son regard plus loin. Elle se mit à observer les arbres. Ils paraissaient plus grands que dans ses souvenirs ! Ils semblaient même être plus forts et plus vigoureux ! Elle aperçue rapidement les vies s’y trouvant ! Beaucoup d’oiseaux, d’écureuils ! Les fleurs l’entourant semblaient sentir encore plus fort et leurs parfums délicieux étaient enivrants !  Des papillons très colorés et magnifiques aspiraient le nectar de celles-ci.

Un bruit survient derrière elle. Elle ne sursauta pas. Elle était prête, de toute façon. Mais la vie n’avait pas fini de la « gâter ». A quelques mètres d’elle, une famille de daims ! Elle fit face et l’un d’entre eux, majestueux avec ces bois sur la tête n’avait pas l’air effrayé. Comme s’il avait repris sa place. Comme s’il savait que désormais, l’HUMAIN ne pouvait plus lui faire de mal.

La jeune fille pleura, derechef. Mais d’émotion. Elle était émue de voir un tel spectacle.

Émue d’abord puis triste. Elle ne put s’empêcher de penser qu’EUX, les HOMMES, avaient tout gâché. Et elle finit par conclure qu’ils avaient bien mérité leur sort, en définitive.

 

Apaisée par ce lâché prise et par la décision qu’elle avait prise d’arrêter de fuir, elle resta allongée, là, à attendre. A L’attendre, LUI. De toute façon, elle savait qu’IL était déjà là, à l’observer. Elle ferma les yeux et savoura ces moments de vie volés et appréciés à sa juste valeur. Elle sentait le vent sur son visage. La chaleur du soleil était un délice et le chewing-gum goût fraise dans la bouche, succulent. Alors elle se dit que pour ses derniers instants, elle était chanceuse.

Si les HOMMES s’étaient contentés du nécessaire…

Si la conscience collective avait pu fonctionner…

La question ne se posait plus…

 

Elle sentit un courant d’air, au-dessus d’elle. Les rayons du soleil ne réchauffaient plus son visage. La peur revint. Elle le savait. IL était là. Elle se décida à ouvrir les yeux. Elle était effrayée mais elle L’affronterait, se l’était-elle juré !

Elle vit, d’abord, les jambes, musclées et imposantes. Puis un torse magnifiquement dessiné !

Elle se dit qu’il n’était pas si effrayant en réalité. Puis, un courant d’air, de nouveau. Et elle comprit !

Deux immenses ailes dans le dos de cette créature !

Continuant dans son courage, elle regarda quelle « tête » pouvait bien avoir cette créature ? Son regard se plongea dans le regard de la créature.

« IL est divin », se dit-elle. Sa beauté n’avait pas de mots ! Elle ignorait ce qu’IL était. Elle ignorait même ces intentions. Mais elle ne put se retenir de l’admirer. Est-ce un ange ? Un monstre ? Un démon déchu venu se venger ? Ou un DIEU ?

 

Toujours plongée dans son regard bleu anthracite, la peur laissa place à la fascination !

Soudain, dans sa tête, elle entendit une voix. Sa voix à LUI ! Et ce qu’il LUI dit ne l’effraya pas.

« Cette poursuite n’a que trop duré ! Aucun humain ne m’a résisté autant de temps ! Désormais, tu ne peux plus fuir ».

Elle s’entendit lui répondre : « Je ne compte plus fuir ! ».

Elle avait été audacieuse. Comment allait-IL le prendre ?

Un rire franc et presque amical fut la réponse. IL se dressa face à elle et IL lui tendit la main afin qu’elle se relève. Le contact physique fut attractif ! Électrique ! Elle ne parvint pas à comprendre d’où venait cette attraction soudaine après des mois de peur. Elle pensa à ses parents et à sa sœur et elle se reprit. Il ne fallait pas tomber dans le piège.

Mais quel piège ?

Pour parvenir à le regarder dans les yeux, elle dut lever la tête. Elle réalisa qu’il mesurait plus de deux mètres ! Telle une statue Grecque, sa musculature et son ossature étaient parfaite ! Ses cheveux fins d’un châtain clair lui donnaient un air « angélique ».

Mais elle LE détestait, aussi et surtout !

Le monde était ce qu’il était à cause de LUI ! D’EUX !

Mais que sont-ILS et que veulent-ILS ?

De nouveau, IL rit. IL lui prit la main et elle sentit son corps décoller. IL l’emmenait avec LUI ! Pour aller où ? Pourquoi faire ? La peur de nouveau s’empara d’elle. Dans sa tête, elle entendit : « Regarde, jeune humaine ! REGARDE ! Le monde que tu as connu a été détruit par l’HOMME. Nous ? Nous sommes venus rétablir l’équilibre ! REGARDE jeune humaine ! Ouvre les yeux ! Ne vois-tu pas la nature reprendre ses droits ? Ne sens-tu pas que l’air que tu respires est pur ? N’entends-tu pas le silence de l’HOMME et le bruit de la vie naturel ? Voilà ce que nous sommes ! L’équilibre ! Tu as su nous interpeller. Tu as été l’une des seules à résister si fortement, à t’accrocher ainsi à la vie et à la terre. Nous avons entendu tes pleurs. Nous avons entendu tes regrets ».

NOUS ? Combien sont-ILS ? Sont-ILS tous comme LUI ? La jeune fille avait la tête qui tournait. L’air, les informations lui parvenant, tous cela se bousculaient dans sa tête.

 

Elle prit la parole et LUI cria : « Qu’attends-tu de moi ? Tue-moi qu’on en finisse ! »

IL rit fort. Elle pourrait presque L’entendre pleurer de rire. Comme si la situation était drôle !

Elle commençait à perdre patience alors elle LUI ordonna de la reposer.

Ce qu’IL fit !

IL lui dit : « La vie est faite de choix. Nous ne sommes pas sur Terre pour faire disparaître ton espèce mais pour donner une chance à ceux qui le méritent vraiment ! Ceux qui ont pris conscience que l’harmonie et l’équilibre sont nécessaires pour respecter cette Terre. Alors tu as le choix ! Tu peux rester sur cette Terre et y vivre en la respectant. Ou nous t’obligerons à comprendre les choses de force. Tous les Hommes ignorants et irrespectueux ont été emmenés dans un endroit que seuls NOUS connaissons et auquel NOUS pouvons accéder.

Il y a eu des « pertes » oui. Certains HUMAINS ont péri de nous avoir affronté. D’autres sont morts par accidents et »

Elle lui coupa sèchement la parole et lui demanda : « Et pour les enfants, alors ? Eux, innocents aussi, sont morts ? »

« Non » gronda la voix dans sa tête. « Les enfants et personnes en difficultés ont été emmenés dans un endroit en sécurité. Nous allons apprendre aux enfants à cultiver sans abîmer. Nous allons leurs apprendre à se nourrir sans tuer. Nous sommes là pour donner une seconde chance à l’Homme et pour cela, il faut l’éduquer. Mais toi tu as le choix ! Tu peux rester ici et vivre heureuse et libre ».

« Seule ? » lui hurla-t-elle, les yeux embrumés par les larmes ?

« Non. Regarde derrière toi ».

Elle se retourna et vit sa petite sœur ! Elle avait grandi, un peu. Elle avait les joues bien roses, les cheveux propres et elle semblait même heureuse !

Elles coururent l’une vers l’autre se jetant dans les bras. La petite sœur dit à la grande qu’elles ne risquaient rien. Qu’ILS ÉTAIENT JUSTES !

Elle fit un tour sur elle-même, LE regarda et LUI dit :

« Merci ! Je promets d’être respectueuse. De prendre soin de ma Terre et de ma sœur. Mais j’aurai une dernière question… »

LUI s’en doutait. IL lisait en elle. IL acquiesça en signe d’approbation.

« Vous reverrai-je ? Reviendrez-vous me voir ? Enfin, nous voir ? » 

IL lui sourit.

IL le savait.

L’HUMAIN aime avant tout !

Dans un baiser irréel, il lui susurra : « Je reste là ! Non loin de toi ! »

Et il reprit son envol, laissant les deux filles, ensemble et heureuses !

Gwenaëlle Robert

Chroniques de l’oiseau à ressort

La pie voleuse galope si vite sous la lueur de la pleine lune et les chevaux volent, leurs doigts non ferrés au vent.

L’oiseau qui ne vole pas s’éclipse au fond du puits profond pour réfléchir à la souffrance et la normalité.

Il en remonte avec un filet pour capturer la pie qui ose galoper comme un cheval et des fers pour les chevaux.

La construction d’un ULM lui permet de décoller et de poursuivre par la voie des airs, les ongulés ailés aux pieds libres et la pie zélée.

 

Survol de l’île autonome remarquée, chevaux libres échappés, filet troué, pied de nez, poil au nez !

L’oiseau qui ne vole pas, juché sur sa machine, se pose en prophète.

Les singes fiers de leurs racines, refusent la transmission de la soi-disant bonne nouvelle.

Le plus simple pour eux étant de ne pas se raser du tout ou d’éviter de le faire à l’huile de méduse et avec l’eau des toilettes.

 

Le peuple îlien se métamorphose, l’animal humain, les crapauds, les singes, les moutons et les téléspectateurs sortent en plein cœur de la nuit pour renvoyer au salon d’essayage cet oiseau prophète qui n’en fait qu'à sa tête.

Il a voulu ferrer les chevaux volants, capturer la pie qui galope plus qu’elle ne vole et projette de couper en pointe les oreilles et la queue des jeunes chiens.

Le peuple n’a jamais voulu être son troupeau, réveillé, il accroche ses clochettes au- dessus du puit sec, elles y pendent encore comme des fruits mûrs.

 

Evelyne Salomon.

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Ateliers d'écriture adultes, #Consignes d'écriture

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Publié le 16 Avril 2020

Les personnes ayant des difficultés à se mouvoir, adaptent bien évidemment les consignes de l’atelier selon leur possibilité !

 

Commencer par un court temps de relaxation, de méditation, assis sur une chaise ou couché sur un tapis.

Sentir l'empreinte que fait notre corps sur le sol, ou si l’on est assis sur une chaise, le poids du corps dans sa relative verticalité. En expirant, il se fait plus lourd, l'empreinte, plus profonde. Détailler, en les sentant lourds à tour de rôle les parties de son corps : des pieds aux jambes, du bassin au buste, des épaules aux doigts. Se relever

 

 

Premier texte : Ecrire ce que l'on vient de vivre, laisser les mots, les expressions venir à soi.

Deuxième consigne : Ecrire en se déplaçant avec une feuille et un crayon (posée sur un support rigide) Vous circulez dans toute votre maison, jardin (ou dans une seule pièce) et chaque fois que vous êtes face à un mur, un objet, un détail une couleur, vous écrivez le mot qui vous a « arrêté » (exemple : poignée, livre, orange, photo…) puis vous repartez. Vous écrivez ainsi une dizaine de mots. [Vous pouvez aussi faire se déplacer une personne de votre entourage – conjoint.e ou enfant- qui vous dictera des mots, cela peut être drôle de le ou la faire participer !]

Deuxième texte : Ecrire une amorce de texte (donc texte très court) en vous servant des mots que vous avez écrit après le court temps de relaxation et ceux écrits en vous déplaçant.

Ecrire des mots, des expressions à propos des photos de lieux-dits. 

Troisième texte et dernier : Pour finir, écrire un texte en vous retravaillant votre amorce de texte et en y intégrant les mots/expressions que vous avez écrits à propos des photos de lieux-dits.

 

Après, comme d’habitude, pour tous ces ateliers, vous interprétez, vous adaptez, vous suivez ou ne suivez pas mes consignes. Un seul principe : écrire ! Amusez-vous bien !

Voyage immobile

Voyage immobile

 

  1. Penser- réfléchir- angoissée

 

Pendant le temps de relaxation, j’étais angoissée, je ne faisais que réfléchir. Je ne pensais pas à autre chose que ce qui me travaille.

 

  1. Mur-cadre-vert-vache-porte-table-étagère-caisse-bleue-

 

Tous ces murs m’arrêtent et en même temps il y a toutes ces portes… Les tables, les étagères, les cadres me fige et me font des bleus alors qu’il y a un cadre vert accroché sur le mur.

 

  1. Inventer mon histoire- Le Paradis- Le travail- La revanche- La griotte- Place des randonneurs-Le nouveau monde

 

Inventer mon histoire, m’emmènerai dans le paradis. Cependant, je suis angoissée et je ne fais que réfléchir car je n’invente pas, mon histoire est réelle.

Toutefois, j’aimerais manger de la griotte dans un cadre vert avec des vaches, ce qui pousserait tout ce qui me fige.

J’ai des portes qui se ferment, et d’autres qui s’ouvrent à moi.

Plus tard, dans le nouveau monde dont j’espère faire partie, tout sera à sa place et rien ne me gênera comme aujourd’hui : tables, caisses, étagères (même si je venais à m’y cogner, je n’aurais pas de bleus).

Tous les murs qui m’arrêtent et se dressent devant moi, ne seront plus qu’un lointain souvenir.

 

Je resterais une battante pour mes enfants et pour le travail.

Un jour, j’aurais ma place dans le rang d’honneur et se sera la revanche que je vais prendre sur le monde.

Lucie Maurice

Voyage immobile

VOYAGE IMMOBILE

 

 

J’invente une histoire,

L’histoire de ma vie

Avec pour but d’atteindre le paradis.

Epargné par le lourd travail

Et la fatigue de parcourir

Le versant de mon âme,

De mon esprit en passant

Par le chemin de queue d’âne,

Mais plutôt celui qui arpente

La contrée des roches qui dansent.

Alors en selle !

Pour à travers vos verts yeux

Sur lesquels j’ai flashé,

Me nourrir du pollen,

Qui me permet la trêve,

Pour atteindre le nouveau monde ambitieux…

Et y construire le château de mes rêves…

 

Emmanuel LEYMARIE

 

 

 

Exercice 1 :

 

 

L’Arbre

 

Mon être parcheminé

Oublie l’écorce de son passé.

Présence de cette réalité révélée,

Où ni le temps ni les exigences

Ont besoin de s’affirmer.

Omniscience de l’instant T…

Mes racines puisent leur substance

Dans cette absolue conscience

Et révèlent en moi

Cette essence

De mon être en entier.

Ni peurs, ni désirs, ni regrets,

Juste le substrat,

Dont se nourrit l’arbre

Que je suis…

Là…

 

 

 

Exercice 2 :

 

En partant, naviguant, et voguant

Dans mon appartement,

Mon intérieur…

L’intérieur de moi-même,

Ces écrans,

Ces statuettes remplies de bouddhistes sagesses,

Me ramènent

Dans une douce et suave réalité,

Apaisée par la relaxation réalisée.

Aimanté par chacune de mes fenêtres ouvertes,

Je me nourris

Du soleil, de l’air, du doux son des voix et des rires

Qui parviennent à

Mes yeux, mes narines, mes oreilles…

Réalité vraie d’un homme apaisé…

 

Mots utilisés par rapport aux photos :

Paradis, Verzieux (yeux verts), la fatigue, la trêve, le travail, le pollen, flasher, le nouveau monde, chemin de queue d’âne, le château, les roches qui dansent, la selle.

 

 

Voyage immobile

Souvent, je médite. J’ai ce besoin de me sentir connectée au monde, à la terre.

Souvent, lorsque je parviens à faire le vide, à ne plus penser, le silence m’atteint.

La paix aussi.

Néanmoins, après ce moment de centrage, d’ancrage, je ne peux m’empêcher de faire des liaisons…

S’il y a un commencement, il y a bien une fin. La mort fait peur. Elle fait pleurer.

Nos êtres aimés ne seront plus jamais…

Puis, après avoir fait le tour de la question, une nouvelle liaison se fait : La mort n’empêche jamais L’AMOUR.

De notre vivant, nous créons, tissons des liens remplis d’énergie et d’amour.

Alors pourquoi ce lien, qui est énergie, s’éteindrait aussi ?

Que l’on décide d’être incinéré, enterré ou que sais-je encore, le lien, lui, ne se détruit pas.

Il vit au travers de nos yeux, de nos souvenirs, de nos ressemblances, de la génétique, aussi !

L’histoire d’une vie, finalement, ne se résume pas seulement A MA PROPRE VIE !

Je suis reliée à celles que mes parents ont vécu.

Et eux-mêmes sont rattachés à celles de leurs propres parents et c’est un cycle sans fin, qui se perpétue de génération en génération.

D’année après année.

Siècle après siècle.

Bien évidemment, la vie ne se résume pas à un long fleuve tranquille.

Elle ne se fige pas en une photo et ne dévoile pas la vérité.

Les aléas de la vie forment, forgent.

De tomber sur les mauvaises personnes permet d’apprendre.

D’apprendre sur la méchanceté humaine pure, gratuite mais elle permet, aussi et surtout, d’avoir la force de puiser en soi.

De s’obliger à reconnaître nos limites.

De ne jamais oublier ce que l’on a traversé.

Cela fait prendre conscience de ce que nous voulons réellement et de ce que nous ne voulons plus, surtout !

Se casser !

Repartir !

Reconstruire !

Et en se retournant vers le passé, s’apercevoir que les épreuves apportent leurs leçons. S’apercevoir que ce que j’étais hier n’est plus. Qu’aujourd’hui je suis plus forte. Et que demain j’aurai parcouru du chemin !

Et ainsi, jusqu’à ma propre fin.

 

Gwenaëlle Robert

 

Premier texte : Ecrire ce que l'on vient de vivre, laisser les mots, les expressions venir à soi.

 

Moment de centrage. Besoin, parfois, de se retrouver avec soi. L’Ancrage est tellement important.

Le vide intérieur est difficile car la réflexion ne cesse jamais !

Pourtant, la paix de ce moment de lâché prise ressource, recentre, recadre.

Je songe à la sophrologie, que j’aurai pu exercer…

Je me sens connectée à la terre, aux énergies, aux arbres, que j’affectionne tout particulièrement.

 

Deuxième consigneLieu : Chambre

Secrétaire, urnes, photos, coupe de championnat, vinyles, livres, chocolats, lumières, bougies, Botijo de Yayo, lit.

 

Deuxième texte : 

La mort n’est pas une fin. Même si c’est pour finir dans une urne, l’ancrage terrestre c’est l’âme, l’esprit.

Le lâché prise total ne serait-il pas d’accepter que la mort soit intimement liée à la vie et que la paix s’installe une fois la réflexion finie ?

L’être humain est énergie et je suis convaincue que TOUS restent connecté, liés. De l’énergie de la terre, de chaque arbre et de chaque être, nous sommes reliés. Peut-être que cette énergie peut s’appeler AMOUR, qui sait ?!

Inventer une histoire, c’est écrire, chaque jour, l’histoire de sa vie.

Le paradis est un lieu, une entité, qui reflète l’amour le plus pur !

Vert yeux ? Bleus verts sont les miens, comme ceux de mon grand-père !

Et parfois, d’avoir les yeux simplement ouverts fatigue. Car la « vérité » est souvent moche à regarder et à supporter.

Et peut-être que, la vraie la trêve arrive lorsque nous mourrons.

Travailler sur soi et éteindre le feu des pensées vérités

C’est là, la vraie revanche sur la vie !

A force de miser sur le mauvais cheval, c’est le quotidien qui devient bourrin

Rêver, alors, de se casser

Et de découvrir ce nouveau monde que l’on désire.

 

Ou verts yeux ?

Ou verts yeux ?

Poème à double entrée : On peut lire ce texte en commençant d’abord par la colonne de gauche puis celle de droite, ou bien ligne après ligne

Sur le miroir

 

Une vieille histoire

tourne tourne sans fin

 

un vieux bourrin

trêve ni repos

 

sur la photo

mouche aux yeux verts

 

brûle en enfer

     
     

Au paradis

 

La bible se lit

orange, griotte

 

que je suis sotte

pomme ou rose rouge

 

avec une gouge

tournent en spirale

 

qui n’est pas sale

     
     

Sous mon chapeau

 

Ces cent crapauds

couleur souris

 

c’est drôle je ris

ou mon bonnet

 

s’abandonnaient

tête fatiguée

 

au bois flotté

     
     

Confinement

 

Toujours dedans

énerve les gens

 

comme les enfants

le bois réchauffe

 

c’est vrai oui sauf

la danse délasse

 

dans cet espace

 

 

Relaxation : la plante des pieds brûlent Les jambes grattent Avant-bras coupés mouche

 

Ce que je vois dans mon bureau : spirale, bois flotté, miroir, livres, roses rouges, souris, chapeau, torchon, sac, photo

 

Premier texte

Dans le miroir le bois flotté tourne tourne sans fin en spirale.

Brûlé le bois réchauffe.

Transformé le bois devient livre.

Sur la photo la rose rouge où s’est posée la mouche orne ce chapeau couleur gris souris. Je la chasse d’un coup de torchon.

 

Avec les photos

La bible est une histoire de paradis, de repos éternel.

Le bonnet sur la tête où ses yeux verts fatigués

Sans trêve ni repos, le travail fatigue, le bourrin, lui s’énerve

En revanche, le confinement

Seule la dans nous remet en selle

Au paradis orange, pomme ou griotte

 

 

 

 

 

 

 

 

La trêve

La trêve

Une histoire sans fin, un village d’un autre temps, l’Ancien monde.

Il faut marcher pour arriver à ce village, ici pas besoin de voiture, avec peu de chose, on peut faire beaucoup ! L’expression favorite des villageois, c’est « de la hâte, il ne reste que de la fatigue ».

Une sensation de flottement, de légèreté me transperce en traversant ce village à dos-d’âne, comme une plante au vent ou une bougie dont la flamme danse au rythme d’un courant d’air.

Je descends de mon âne, mes pieds bien ancrés au sol, je ferme les yeux.

Je sens les rayons du soleil me réchauffer, j’aimerais que cet instant dure à jamais, comme un tableau, une photo, une image immobile.

Emilie Charra

Voyage immobile

     💭

😔  Après la relaxation les mots qui me viennent sont : 

-Tondeuse à gazon, rigidité, préoccupations, douleurs et fatigue musculaire, cervicales et lombaires, démotivation, fatigue psychique, besoin de sommeil, kiné.

 

  Dans mon salon / cuisine, je note :        

 

- Canapé.            

- Eventail.

- Piment.

- Micro-onde.

- Pierre de sel.

- Miroir.

- Chapeau vietnamien.

- Réveil.

- Bâton de pluie.

- Table.

- Gingembre.


 

  Amorce de texte :

 

     Sur ma chaise, rigide, mes préoccupations et ma fatigue psychique ronronnent comme une tondeuse à gazon. L’éventail de mes douleurs physiques et musculaires se réveille. J’ai besoin de sommeil. Mes cervicales dures comme une pierre de sel, répondent à mes lombaires et posent sur la table le défis de la journée, tenir.

Voyage jusqu’au canapé en passant par le pot de gingembre confit, j’ai croisé les piments suspendus.

Vu d’ici, mon micro-onde en panne me nargue.

 

                                                         

 

    A partir des photos :

 

C’est l’histoire d’un paysan qui porte un bonnet enfoncé jusqu’aux yeux, ils sont verts et pleins de fatigue. Il travaille sans trêve, laboure grâce à son vieux bourrin sur qui il aimerait bien prendre une revanche car celui-ci aime trop s'arrêter pour manger des griottes et se faire flatter la croupe par les randonneurs aux yeux rougis par le pollen.

Les rênes à la main, il rêve d’un nouveau monde où il aurait construit son château, et partirai, en selle, au lieu de mener ce bourrin dans les champs et par les chemins d’ânes.                                           

                                                  

                                                          

                                      ☁☔☁⛅🌂                                                   

 

   Mon troisième texte :             

 

   Rigide, sur ma chaise, mes préoccupations et ma fatigue psychique ronronne en boucle comme le moteur d’une tondeuse à gazon.

La démotivation s’approche fourbement.

Je ressens tout l’éventail de mes douleurs physiques et musculaires presque sans trêve, elles me coupent de mes rêves et au réveil j’ai encore besoin de sommeil.

Mes cervicales dures comme de la pierre de sel répondent en miroir à mes lombaires, elles posent sur la table le défis de la journée. 

Tenir…

Une journée de plus où la pluie en grève, assèche le sol et irrite mes nerfs, encore de l’arrosage !

Ne pas jouer la bourrine au jardin car le pollen guette, et différer encore la construction de mes châteaux en Espagne.

Voyage...jusqu’au canapé. En passant par le pot de gingembre confit, je croise la guirlande de piments secs et fripés, confinés depuis un an.

Vu d’ici, mon micro-onde, chauffe- bouillotte en panne me narguent. Ce gros con a bien choisi le moment !

Partir, encore plus loin... je m’invente une histoire, ou sur les chemins, suivi de mon âne, le chapeau vietnamien sur la tête et un bâton de pluie à la main, je marche sous les nuages en leur criant d'arrêter de retenir leurs larmes.

 

Evelyne SALOMON.

 

Voyage immobile
Voyage immobile
Voyage immobile
Voyage immobile
Voyage immobile
Le pollen

Le pollen

Voyage immobile
Voyage immobile
Voyage immobile
Voyage immobile
Voyage immobile
Voyage immobile

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Ateliers d'écriture adultes, #Consignes d'écriture

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Publié le 11 Avril 2020

 
  1. Dans une première colonne noter les 10 premiers mots qui vous viennent quand on prononce les mots « Ustensiles de cuisine ».

Dans une seconde colonne écrire les 10 premiers mots qui vous viennent quand on prononce les mots « Ingrédients pour faire la cuisine ».

 

  1. Choisir 5 mots dans chaque colonne.

Pour chaque mot de la première colonne trouver plusieurs mots par association d’idées successives. (ex : cuillère à pot à chambre à coucher àdormir)  

Pour chaque mot de la seconde colonne trouver un ou plusieurs mots avec les lettres et les sons desquels vous allez jouer, riment ou dont vous mélangez les lettre comme au scrabble®  [ex : farine à fine. Farine  à far (fard et phare). Farine  à ri (riz). Farine à fin ou fain (faim). Farine à faire]

 

  1.  Lire les pièces jointes : 4 menus, un document informatif sur le goût, et des mots de vocabulaire. Vous pourrez les utiliser pour écrire.

 

4) Ecrire un texte où vous utiliserez, dans la mesure du possible tous les mots que vous avez trouvé (20 mots dans les 2 colonnes + les mots issus de votre recherche) et si vous voulez, des informations « picorées » dans les pièces jointes.

Votre texte pourra prendre la forme que vous souhaitez : un menu, un poème, un souvenir ou une histoire imaginaire.

 

A vos plumes et claviers d’ordinateur !

 

Dans les pages qui suivent, des infos et des idées pour écrire votre texte !

 

 

 

 

 

 

Goût

Allégorie du goût de Jan Brueghel l'Ancien, 1618.

Le goût, est le sens qui permet d'identifier les substances chimiques par l'intermédiaire de récepteurs situés sur la langue. Il joue un rôle important dans l'alimentation en permettant d'analyser la saveur des aliments.

L'odorat, qui permet de détecter les substances chimiques volatiles, est un sens proche de celui du goût. Il n'existe d'ailleurs pas de distinction entre goût et odorat en milieu aquatique, et le terme «goût» englobe ces deux sens dans le langage courant.

 

Fonctionnement]

Chez l'insecte

Les insectes peuvent reconnaître les goûts grâce aux récepteurs à l'intérieur des soies présentes sur leurs pattes et aussi grâce à leur bouche. Les soies renferment toutes quatre récepteurs, chacun étant particulièrement sensible à un certain type de substance (sucré, salé…). Les insectes possèdent aussi des soies olfactives (odorat), habituellement localisées sur leurs antennes, qui leur permettent de détecter les substances chimiques volatiles.

 

Chez l'humain]http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/8/8f/Cortexgout.png/260px-Cortexgout.png http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/8/8f/Cortexgout.png/260px-Cortexgout.png

Chez l'Homme, il en existe en moyenne 4 000 récepteur (du verbe recevoir) (entre 500 et 20 000), principalement localisés sur la face dorsale de la langue, le reste étant distribué sur le palais mou, le pharynx et même la partie supérieure de l'œsophage. Sur la langue, les bourgeons sont situés au niveau des papilles linguales. Chaque bourgeon compte 50 à 150 cellules sensorielles. La portion antérieure de la langue est relié par le nerf facial (face = visage) et véhicule surtout les informations en réponse à une stimulation sucrée. La portion postérieure de la langue est reliée par un nerf et l'épiglotte par un autre nerf, cette région a une tendance à transmettre le message amer.

En fait chaque type de récepteur gustatif peut être stimulé par une large gamme de substances chimiques mais est particulièrement sensible à une certaine catégorie : sucré, salé, acide, amer et le glutamate (umami des japonais).

Dans tous les cas, ces récepteurs acheminent les différentes saveurs vers le cerveau qui parvient à percevoir les saveurs complexes (mélanges de plusieurs saveurs)

Classification des saveurs primaires]

Au XIXe siècle, un médecin a défini quatre saveurs primaires ou fondamentales qui seraient liées à quatre types de récepteurs sensoriels et quatre localisations sur la langue. Aujourd'hui, on en définit cinq. Dernier identifié : l'umami (savoureux), en 1908, par le scientifique japonais Kikunae Ikeda.

Trouvés chez la Souris mais pas encore chez l’Homme :

Autres sens que les saveurs de récepteurs :

Carte de la langue : un mythe]

Les goûts ne sont pas perçus à des endroits précis de la langue

En outre, les réponses gustatives varient selon les individus. Ainsi, par exemple, la saveur amère n’est pas perçue par certaines personnes.

Il n'y a pas que la saveur, mais aussi la texture (morceaux, poudre, aliment durs ou mous) et la température des aliments.

Un nez « bouché » suite à un rhume diminue la faculté de goûter, car cela empêche la circulation de l'odeur dans le nez et donc l'identification des caractéristiques aromatiques.

  • piquant donne une: de sensation de chaleur.
  • fraîcheur par la menthe donne une impression de froid dans la bouche

Le vocabulaire français entretient une confusion en ce qui concerne le terme « goût » car, dans le langage courant, on dit par exemple « goût de fraise » ou « goût de fumée » pour désigner des arômes.

Culture du goût]

Le goût est très culturel, il est très dépendant des habitudes alimentaires : un enfant, par exemple, qui a été habitué à manger sucré, et à grignoter dès son plus jeune âge, aura énormément de mal à changer d'habitudes : tout ce qui est un peu amer par exemple il ne l'appréciera pas. D'autant que tout ceci commence dès la grossesse : le fœtus/enfant est habitué à recevoir des molécules liées

 

Digérer                                     Gourmandise                                       Salé

Avaler                                     Goût                                                   sucré

Boire                                       Dégoût                                                Amer

Manger                                    Faim                                          Acide

Mastiquer                                Satiété          

Déglutir

Mâcher

Grignoter                                                                                  Assiette

Dévorer                                                                                   Couteau

Rassasier                                 Succulent                            Fourchette

Jeûner                                     Délicieux                                      Cueillère

Déguster                                  Répugnant                                     Baguette

Picorer                                     Surprenant                                    Doigts

Manger                                                                                   Louche        

Souper                                                                            Marmite

Saucer                                                                            Casserole

Goûter                                                                                     Plat

Bâfrer                                                                           

 

Bouffer

Lécher

Déjeuner

Mélanger

Touiller

 

 

Fast-food                               Epice                                                    Soupe                                     

Bar                                                       Sel                                                         Potage

Cuisine                        Poivre                                                  Gâteau

Cantine                                  Ras el Hanout                                   Flan

Restaurant                            Curry                                                    Hors d’oeuvre

Salle à manger                      Persil                                       Desert

Maison                        Laurier                                                 Entrée

Jardin                                     Thym                                                    Entremet

Pique-nique                          Gingembre                                        Féculent

                                      Menthe                                              Manioc  maïs

                                      Moutarde                                          Banane plantain

                                                               Cumin                                                  Couscous    Riz

                                                               Estragon                                             Boughour   Pomme de terre

Pomme            Banane

Orange

Chayotte

Courgette

Aubergine

Tomate

Radis

Endive

Un bon repas

Ustensiles                                                                                        Ingrédients                                                      

Cuillère en bois                                                                               Farine

Louche                                                                                               Œufs

Ouvre-bouteille                                                                               lait

Saladier                                                                                              Beurre

Cocotte en fonte                                                                            Sel

Balance                                                                                              Huile

Fouet                                                                                                  Pommes

Ecumoire                                                                                           Noix

Tamis                                                                                                  Sucre

Verre mesureur                                                                              Levure

 

Associations d’idées en cascade

Ouvre-bouteille à vin à ivresse à joie àdanse

Balance à trahison à film d’espionnage à cinéma à plaisir

Fouet à battre à violence à coups àdouleur

Louche à bar à convivialité à discussion à amis

Tamis à or à rivière à nager à courant

 

Jouer avec les lettres et les sons

Farine : fine, phare, fard, faire, fin, faim, rein

Levure : coupure, lever, rue, vulve, errer, écriture

Noix : roi, honni, occis, non, nie, onyx

Œufs : fou, feu, teuf, souffle, suffit

Huile : héler, tuile, lu, lieu, hélice

 

Mots des documents

Saveur, chimie, substances, antenne, papilles, saveur, texture, succulent, dévorer, mastiquer, touiller, victoire, entente, enfant, mousse, pané,

 

 

Quand il est entré dans ce bar louche, James n’avait vu personne depuis plusieurs mois, enfermé qu’il était dans ce phare du bout du monde. La tempête avait sévi si longtemps qu’aucun bateau n’avait pu le ravitailler. Il n’avait plus rien ou presque à manger. Plus de farine, donc plus de pain, ni pomme, ni pomme de terre, aucun légume sec, ni, bien sûr de sucre. Seules quelques boîtes de conserve et du sel lui avaient permis de survivre. Quand, enfin, un bateau était venu le chercher, son collègue a pris la relève et des provisions pour plusieurs mois avaient été débarquées.    

Entretemps, le monde avait continué sans lui. Il pu mesurer la distance qu’il y avait entre lui et ces hommes qui écumaient toutes les mers du monde sur des bateaux de tous les tonnages, à voile, à vapeur ou à hélice. Lui dont la tâche au quotidien était de veiller sur eux, dont la lumière clignotant à intervalles réguliers guidait leurs frêles coques de noix sur l’immense océan. Tous ces hommes qui naviguaient en solitaire ou en équipe. Transportant des containers d’un bout à l’autre de la planète. Pêchant congres, bars et colins à la palangre. Traversant les océans à bord de voiliers multicoques, pour le fun. Tous au péril de leur vie. Ils se retrouvaient là, tous ces hommes, dans ce bar.   

James était entré dans ce rade et avait commandé un de ces vins du Chili violent et doux à la fois. Ses papilles étaient toutes étonnées de retrouver cette saveur, et lui, tel un enfant, appréciait comme un plaisir nouveau, ce fouet sur la langue.  Au troisième verre, une ivresse tendre et de nouveaux amis l’emmenèrent vers une table où sa faim depuis si longtemps inassouvie pu enfin se rassasier. Empanadas de raisins, de viande et d’œufs durs dégoulinantes de jus sur son menton, un plat de haricots, de pommes de terre et de poisson, toutes ces choses dont il avait rêvé, là-haut, juché dans le phare. Il était bien, là, aucune envie de se lever de sa chaise, la convivialité, les discussions étaient une joie sans nom. Un homme esquissa quelques pas de danse, puis un autre, ivre, puis ce furent les coups dans les reins, les cris de douleur. Les mots de trahison fusèrent. La police débarqua, toute sirène hurlante et ce fut la fin de l’entracte.

James quitta ses amis, erra quelques heures dans les rues avec cette étrange sensation d’avoir un corps au ventre plein alors qu’il avait connu la faim, un corps qui peut se déplacer vers un horizon lointain à l’inverse de ces escaliers du phare que l’on ne peut que monter ou descendre, un corps aux oreilles n’écoutant que le silence d’une ville, la nuit et non plus le mugissement affolant d’une mer déchaînée. Il suivit le cours de la rivière et rejoignit la maison qui l’attendait, là-bas, un peu plus loin.

Martine Silberstein

               

 

 

 

 

 

Un bon repas
Un bon repas

Ustensiles Cuisine

Ingrédients pour faire la cuisine

Fouet

Sucre

Spatule

Vanille

Économe

Citron

Pinceau

Caramel

Cloche alimentaire

Farine

Couvercle

Beurre

Plateau

Chocolat

Couteau

Levure

Râpe

Pâte

 

Moule : Four – Chaleur – Ardeur - Temps – Patience

Économe : Éplucher – Sonder - Déshabiller – Aimer – Sincérité - Affinité – Connectivité

Pinceau : Toile – Peinture – Histoire – Art

Plateau : Porter – Emporter – Soutenir – Chérir

Râpe : Décomposer – Souder – Reconstruire – Unir

 

Sucre : Roux – Douceur - Ardeur

Acidulé : Onduler – Composer – Alimenter – Pimenter - Cuisiner

Chocolat : Torah – Accorda – Tombola

Levure : Reliure – Gravure – Procure – Procédure - Soudure - Dorures

Vanille : Famille – Ligne Droite– Vivre – Libre

 

Filtre d’amour

 


Pour trouver l’amour, voici la recette.

Pour la réussir, il vous faudra un four, de la chaleur,

De l’ardeur et de la patience.

L’amour a besoin temps !

Car après avoir épluché le passé, il va sonder votre sincérité !

Tester votre affinité et vérifier votre connectivité !

Telle une toile, peindre au pinceau est un Art

Être le sujet de l’artiste, poser face à lui, déshabillée, nue !

C’est être désarmée et dévoilée

Tout comme l’amour, le vrai !

Être portée,

Être emportée,

Soutenir et chérir celui qui nous fait enfin sourire

C’est être sur le plateau de l’avenir

Reconstruire après avoir été décomposée

Souder pour avancer

Reconstruire pour s’unir !

Ajoutez à ce mélange parfait du sucre roux pour la douceur.

Puis complétez avec une touche d’acidulé

Afin de pimenter et d’alimenter


Vos sentiments.

Composez avec ardeur et cuisinez avec douceur.

Avec le fouet, mélangez et faites onduler vos pensées.

Dans la Torah, Amour se dit « Ahava ».

Et l’amour est un cadeau inestimable !

La vie nous accorda des choix

Et selon les chemins « choisis »

Vous serez guidés.

Tel un livre aux reliures divines,

L’amour a une procédure !

Les soudures sont telles des dorures sacrées

Qui procurent la certitude

Que c’est cette ligne droite là qu’il faut emprunter !

Libre de vivre heureux

Nous sommes chanceux

A nous deux nous sommes un ROC !

Et c’est à l’unisson que nous formons

Notre FAMILLE

Et que la recette est Stupéfiante

Et puissante.

 

A celui que je devais épouser le 25 Avril

A celui à qui je devais m’unir pour le meilleur et pour le pire

Le confinement nous a fait repousser la date de notre union

Mais notre amour est encore plus fort aujourd’hui !

Alors je sais qu’il sera encore plus puissant et grand, DEMAIN

 

Gwenaëlle Robert

 

 

 

 

 

Un bon repas

 

Rose = les ustensiles

Bleu = les ingrédients

Pour faire ma petite popote

 

Je cherche chaque jour à améliorer ma recette

Qui j’espère un jour ce sera parfaite

Pour cela tu auras besoin d’une marmite ou d’une cocotte

Je te délivre aujourd’hui ma recette une famille presque parfaite

Dans un cul de poule ou un saladier

Mélange à l’aide d’un fouet

Un soupçon du cœur d’un papa et d’une maman

Une cuillère géante d’amour

Un soupçon d’évasion chaque jour

Une pincée de culture et de savoir

Que tu incorporeras délicatement avec la marquise des ustensiles Maryse

Ajoute à l’aide d’une cuillère en bois les éclats de rire et la joie d’un enfant

Ajoute à ça encore une cuillère géante d’amour

Une louche de grimace de tire la langue et d’œil qui louche

Fais réchauffer ta marmite ou ta cocotte grâce à la chaleur de ton cœur

Pour qu’il soit plus présentable verse ta pâte à gâteau dans un moule

Et continue toute ta vie à veiller dessus

Ma recette est prête, ma famille est presque parfaite

Elle grandira toujours dans l’amour et la joie

Si tu continues à respecter cette recette

De nouveaux ingrédients tu ajouteras

Pour créer ta recette parfaite

Il y aura quelquefois des échecs

Ta recette ne réussira pas

Mais tu recommenceras, et tu trouveras

Celle qui te conviendra.         

                                                           

Manon Hubrecht

Un bon repas

-fourchette > taille >grandeur

-couteau > tranchant > couper

-verre > soie > tissu

-plat > tarte > désert

-casserole > vielle > trouée

-louche > outil > cuillère

 

-poivre > piquant > billes

-bœuf > viande > vache > BBQ

-salade > sale > pommade > herbe 

-piment > brûlant > piquant

-beurre > mou > pommade

 

Manger !

 

 

      La fourchette contribue à notre vie, cet outil est très utile pour pimenter nos vies,

 

et cela « met »  un peu de beurre dans les épinards, et que ce soit la taille du menu

 

ou de l’assiette, dé « foie », prendre un verre

 

avec des amis et faire un BBQ autour d'un plat piquant ! Dans une bonne casserole pas trouée si

 

possible à la louche ou à la petite cuillère (j’ai l’impression qu’il manque un morceau de texte : . :

 

vous y mettez quoi dans cette bonne casserole ?) Avant de passer à la salade avec un peu d'herbes

 

aromatiques qui passent bien avec de la viande de bœuf et puis couper des beaux morceaux  au

 

 couteau, bien poivré

 

cela donne un peu de piquant . Le fromage un peu mou s'est un peu comme de

 

la soie pour ton estomac .On prendra bien en dessert une tarte aux pommes.

Jean-Baptiste Perrin

Un bon repas

Chaud bouillant

 

Avec ces gros yeux de merlan frit, le cuistot, farouche, à l’air louche.

 

Il a de la fumée qui va finir par lui sortir des oreilles, et la fatigue sur son visage, accentue son teint de fromage passé d'âge.

 

Il perd patience car il est dans “le jus”, la cruche est pleine !

 

Soudain, il hurle en brandissant sa spatule :

 

“Oh purée !... la moutarde me monte au nez !

… Il me prend pour un jambon ou quoi !?

… Eh !... alors !

... il le veut comment son steak, du con !”

 

De rage, il balance la spatule, qui traverse la salle et va se ficher pile dans la trogne du serveur.

 

S’il avait voulu le visé, il n’aurai pas mieux fait.

 

Cette fois, ça y est.

Les carottes sont cuites, et ça tourne au vinaigre.

 

Le serveur, enspatulé, empoigne une bouteille et l’air mauvais se coule tel une anguille vers la cuisine.

 

“ Ah, là... tu vas déguster, mon cochon !

...je vais t’assaisonner, moi !”

 

Suite et fin qui tourne en eau de boudin.

 

L’addition est bien salée pour chacun.

 

De toute façon entre ces deux-là, c’était déjà chaud bouillant.

 

En conclusion, la cuisine est un métier cuisant pour les nerfs, dans lequel il faut se décarcasser pour des clients parfois gratinés, avec un patron qui te presse comme un citron pendant que le serveur te court sur le haricot et quand le service est fini avec l’impression d’avoir été passer à la moulinette, il faut déjà remettre le couvert !

 

    Evelyne Salomon.

Un bon repas

Cet

Univers

Innocent

Souffre

Invisiblement mais

Nous le dit

Encore

 

Ce nouvel

Ordre de la

Nature

Fera

Notre

Eternité

En écoutant bien

Lucie Maurice

Un bon repas

Un délicieux repas


C’était une journée ensoleillée pour aller au marché, Luis se
réveilla, prit son petit-déjeuner et s’habilla. L’homme alla en direction de
sa cuisine et ouvrit tous les placards, ainsi que son frigidaire. Le blond se
rendit compte qu’il lui manquait de nombreux ingrédients, de plus il n’y
avait presque plus de fromage. Le garçon prit un sac de provision, tandis
que son Corgi se frotta contre ses jambes, le jeune adulte se baissa et le
caresser :


- Oui, je sais mon grand, tu aimerais te promener, mais… Je vais
au marché et il y a beaucoup de monde. Tu seras mieux à la
maison.


Il le caressa en lui souriant, prit sa liste et quitta sa maison sous le
regard triste de son compagnon à quatre pattes. Luis se promit de le
sortir après le repas. Le garçon longea une rangée de pins, et pénétra
dans la boulangerie. L’homme lança un « Bonjour ! » en souriant, la
boulangère lui répondit tandis qu’elle continuait à servir les clients. Son
tour arriva :


- Bonjour, que voulez-vous ? Questionna-t-elle en lui souriant.


- Bonjour, j’aimerai du pain de campagne, s’il vous plaît ! Je le
trancherai moi-même, dit-il en souriant.


- Très bien !


- Hum… Ça ne vous ennuie pas que je vous paye maintenant et
que je viens le récupérer plus tard ? Comme je vais au marché,
enfin… Vous comprenez, demanda le jeune homme en
détournant le regard et en se triturant les doigts.


En le voyant dans cet état, la boulangère ne put s’empêcher de
rigoler gentiment. La demoiselle le connaissait très bien, mais en voyant
certaines de ses mimiques, elle avait beaucoup de mal à voir un jeune
adulte, ce qui lui donnait son charme. La jeune femme lui avoua
qu’il n’y avait aucun souci, elle lui redemanda son nom de famille pour le 
marquer sur le paquet et lui donna le prix. Luis la paya en souriant, la
remercia et quitta la boulangerie en la saluant.


Le garçon reprit son chemin en direction du marché, il commença à
apercevoir les quelques chapiteaux. Le blond pressa le pas, en arrivant
à l’entrée, le jeune adulte se mit sur le côté, prit sa liste de course et se
mit à la lire. Son regard se leva à la recherche du marchand de légumes.
Dès qu’il le vit, le jeune homme alla dans sa direction, lorsque tout d’un
coup un homme habillé comme un mage le percuta de plein fouet, ce qui
fit tombé Luis dos contre terre. L’individu le toisa, se pencha sur ce
dernier, alors qu’il lui tendait sa main :


- Tu crois vraiment que je vais t’aider à te relever ? Tu devrais
apprendre à regarder devant toi !


- Mais… C’est vous qui…


- Tout de suite des reproches ! Vous avez bien de la chance que
je sois sous mon beau jour, j’espère que nos chemins ne se
recroiseront plus jamais !


Luis baissa le regard, se releva et partit rapidement. Dès que le
jeune adulte était à bonne distance, il se retourna pour voir la personne
qui était en train de pavaner devant des filles. Le blond ne put
s’empêcher de pousser un soupir en pensant :


- « Pfffff ! Quel tombeur en plus ! »


Le garçon fit la queue chez le marchand de légumes, il devait
acheter de la salade. Son regard se promena sur le présentoir pour voir
s’il ne pourrait pas acheter autre chose, mais rien ne lui tenta. Quand
arriva son tour, le jeune adulte demanda de la roquette, paya, puis alla
chez le crémier pour acheter des œufs ainsi que du fromage.


Dès qu’il eut tous les ingrédients disponibles au marché, le blond
reprit le chemin de retour, retourna à la boulangerie pour récupérer son
pain sans oublier de remercier de nouveau la boulangère de l’avoir mis
de côté et retourna chez lui. À peine eu-t-il ouvert la porte qu’une 
tornade orange lui sauta dans les jambes, ce qui le fit tomber à la
renverse :


- Fripon ! Je t’ai déjà dit plusieurs fois de ne pas me sauter
dessus quand je rentre des courses. J’espère pour toi que les
œufs ne sont pas cassés !


Le chien baissa tristement ses oreilles ainsi que sa tête, son maître
se releva, lui grattouilla la caboche et ouvrit son sac. Par chance, tout
semblait intact. Luis alla dans sa cuisine, talonné par son animal qui mit
ses pattes contre les jambes du garçon en couinant. Le blond le regarda,
en voyant son regard attristé, l’homme se baissa pour être à sa hauteur
et lui dit en souriant :


- Promis ! On fera une petite promenade après le repas,
d’accord ?


Son compagnon à quatre pattes secoua joyeusement ses oreilles
et partit gambader dans la maison. De son côté, le garçon déposa tous
les ingrédients dont il avait besoin pour sa fameuse tarte pomme camembert, accompagné de quelques légumes qui lui restait au 
congélateur.

D’ailleurs, avec les blancs d’œufs, il pourrait également
faire quelques meringues qu’il pourrait partager avec ses amis. Le blond
retroussa ses manches, prit son tablier et commença la préparation du
repas. Il commença par couper ses légumes à l’aide de ses couverts
ainsi que de sa planche à découper en bambou. Luis avait également
allumé la radio, histoire d’avoir de la musique d’ambiance pendant sa
préparation, tandis que Fripon était revenu dans la cuisine, attiré par
l’odeur.


Il attrapa son verre doseur, sa crème fraîche et commença à
mesurer en faisant attention de ne pas trop en mettre. Il posa de côté et
se mit à beurrer le papier sulfurisé qu’il posa sur sa gazinière. Puis mit la
pâte brisée imbibée de jaune d’œuf dans le récipient qu’il piqua avec sa
fourchette, histoire de l’aérer. Une fois que se fut fait, il déposa
délicatement la crème fraîche en l’étalant comme il fallait, coupa le
camembert qu’il déposa dans le plat à tarte et pour finir, mis des 
morceaux de pommes et mit le tout au four. Il en profita pour mettre ses
légumes, fraîchement découpé dans sa casserole rempli d’eau qui
commençait à bouillir.


En attendant que ça cuise, il prit les blancs ainsi que son fouet
pour les faire monter. Avant de commencer cette étape, il sortit sa
balance pour pouvoir peser le sucre histoire de le rajouter au fur et à
mesure à la monter des œufs. Luis se rendit compte qu’il n’allait pas
assez vite avec son fouet et que cela le fatiguait, le garçon attrapa son
batteur et commença à faire monter ses œufs tout en rajoutant le sucre
au fur et à mesure.


Il sortit une de plaques, mis du papier sulfurisé et déposa des petits
tas de meringue sur ces derniers. Son regard se porta sur son four pour
voir si sa tarte serait bientôt prête, ce qui n’était pas encore le cas. Il en
profita pour faire la vinaigrette pour sa salade dans un saladier. Luis
commença à dresser la table dans la salle à manger sous le regard de
Fripon, puis retourna dans la cuisine, regarda de nouveau le four et en
profita pour mettre des fruits dans son mixeur, pour se faire un délicieux
jus de fruit mixé.


Dès que la tarte fut prête, il la sortit coupa une part pour lui et
laissa le reste à l’extérieur. Quand ça se refroidira, il en profitera pour
mettre le reste au congélateur, puis mis ses meringues dans son four.
Il alla dans la salle à manger et commença à profiter de son repas
en souriant.

Noëmie

Un bon repas

L’IMMEUBLE DE CUISINE

 

Madame casserole est la gardienne de cet immeuble, elle veille sur tous les locataires qui y résident.

Elle connaît chaque résident de chaque appartement, les membres qui composent le foyer également et inversement.

Chaque étage se compose de plusieurs appartements où vivent différentes familles comme partout ailleurs.

Commençons par le dernier étage, on retrouve la famille faitout, M. Faitout vit avec Mme Poêle, ils ont eu un enfant, un garçon qu’ils ont prénommé Saladier, c’est un garçon gentil, mais qui aime beaucoup jouer avec ses voisines qui habitent l’appartement en face de chez lui. M. et Mme Cuillère qui au contraire de la famille Faitout ont eu plusieurs enfants : Soupe, Café et Parisienne, que des filles, ce qui réjouit Saladier.

Dans le dernier appartement de cet étage vis Mme Passoire, seule et avec des trous de mémoire, comme elle aime le dire, son cerveau fui, elle en rigole ce n’est pas plus mal.

À l’étage d’en dessous, M. Four et Mme Cuisinière, qui sont inséparables, jamais l’un sans l’autre, ils sont fusionnel ce qui provoque quelques jalousies de certains voisins, mais ils ne sont pas mariés ça ne se fait pas dans leur famille, un four et une cuisinière ne sont pas censé vivre ensemble, c’est pour ça qu’ils sont solitaires mais les voisins insistent souvent pour qu’ils participent aux réunions des voisins surtout l’été, tout le monde se retrouve dehors, au soleil quand il fait chaud et que c’est les vacances pour tout le monde.

Leur voisin de palier M. Couteau est célibataire, mais partage son logement avec un colocataire M. Econome d’après M. Couteau il dit de lui que c’est un radin, pauvre, pourtant toujours d’après les dires de M. Couteau, il a de l’argent même que sa famille serait riche ! Le dernier logement de cet étage, c’est celui de Madame Huile qui est en plein divorce de M. Beurre, elle l’a surpris en train de fricoter avec un Légume ! Quelle honte pour elle, en plus c’est un joli légume une Carotte, taille parfaite avec un teint sublime été comme hiver !

Au rez-de-chaussée où on retrouve la gardienne, qui a le plus grand appartement et surtout une famille nombreuse, enfants, petits – enfants tout le monde se côtoie, il y a son ainé Fruit qui est marié avec Sucre, ils ont un projet, c’est pour cela d’ailleurs qu’ils sont encore chez Mme Casserole, construire une maison en forme de ruche, avec des pièces de partout toutes différentes, mais cela demande du temps. Son frère Fromage lui est encore loin de ce genre de projet, il est en couple avec Œuf qui a déjà un enfant Lait, sa maman Farine a laissé la garde à Œuf, elle a préféré prendre l’air, s’oxygéner, respirer, parcourir le monde et avec un enfant ce n’est pas possible.

Mme Casserole s’occupe de lui comme si c’était son petit-fils, comme elle s’occupe de tout le monde d’ailleurs, des voisins ou de sa famille, elle ne fait aucune différence, c’est souvent qu’elle cuisine avec amour pour tout le monde, cela la comble de bonheur.

C’est ça la vie, partagée ce que l’on aime faire, la cuisine en fait partie.

Emilie Charra

Un bon repas

Recette de désamour

 

Tourne en rond dans son insolite cuisine, un roi ivre, un roi fou,

Recroquevillé en son âme et corps, noués de trop nœuds qui le tordent !

Il lutte contre une faim ardente, aux piquantes aiguilles,

Qui lui tranche l’âme, de sa lame imbibée de poison !

 

C’est cet amer poids de l’amour non réciproque !  Cet aigre feu toxique, qui toque, et qui peine !

Une casserole obsédante et alléchante, un vil tueur qui nous liquéfie au fond des verres de vin !

 

Une très ancienne recette, dont seuls quelques sorciers abstraits ont le secret, se révèle être l’unique antidote ! Ainsi commence la quête !

Huit grimoires s’étalent, là de partout, venant d’on ne sait trop où, dans ce huit clos

Où s’amassent des tas d’ustensiles et ingrédients tantôt familiers, tantôt louches !

 

Volent pendant des heures des nuées de pages, aux concoctions aussi délicieuses qu’improbables,

Toutes reliées à des formules magiques aussi complexes les unes que les autres !

Enfin la mixture se révèle ! Mais quel goût, quelle arôme, quelle texture, quelle cure ?

Pour qu’une passion affamée daigne enfin se taire et qu’un homme neuf  puisse éclore ?

 

Le roi, qui lui-même détient quelques dons, commença à décortiquer, avec son chef magicien le plus fidèle, le procédé et la composition de ce plat particulier :

Un soir de nouvelle lune d’automne,  prenez un vieux chaudron en cuivre et enduisez son fond  de beurre et de poivre tout en visualisant l’être aimé ! Le pendre ensuite dans une cheminée au-dessus des braises déjà crépitantes !

Versez ensuite de l’eau de source et de l’huile de rose jusqu’à mi-hauteur pour les faire doucement bouillir !

Pendant ce temps, coupez  huit poires et potirons, chacun en huit morceaux, en veillant à ce qu’ils aient préalablement, été cueillis un jour pleine lune ! Badigeonnez-les  légèrement de terre !

Pressez huit citrons entiers qui auront reposés huit jours au soleil, sur un tronc d’arbre, après leur cueillette ! Découper leur écorce en fines lamelles et les jeter dans votre soupe en ébullition !

Incorporez à présent, vos fameux morceaux de poires et potirons !  Mélangez le tout énergiquement  avec une grande cuillère en bois de chêne, jusqu’à obtenir une substance fine, liquide et crémeuse en récitant huit fois le nom de l’être aimé !

Lancer avec fureur, huit pincées de sel, puis huit pincées de sucre ! Continuer avec aigreur sur huit gouttes de vinaigre de raisin !

Casser huit œufs entiers prélevés d’un même nid d’oiseau, coquilles comprises ! Parsemez ensuite votre préparation de graines de pin et de miettes de pain ! Battre le tout vigoureusement en récitant le plus sincèrement possible, huit fois, ces mots, en imaginant une bulle de fumée autour de vous : Que vienne le désamour en mon sein !  Que mon cœur scelle l’heure neuve!

Avec l’aide d’un sorcier expert, retirez votre cœur pour l’éplucher huit fois finement ! Ajoutez ces épluchures et des jets de poudres multicolores émaneront pendant une huitaine de minutes !

En recueillir le plus possible dans une fiole en cristal.  Replacez en vous ce qu’il reste du cœur, après l’avoir trempé huit fois de suite dans votre cuisson. Puis laisser celle-ci mijoter toute la nuit !

Versez votre philtre désormais bien  cuit, à la lueur de l’aube dans une théière en or ! Celui-ci devra être impérativement consommé,  lors du repas de midi, en dessert, au lendemain de ce rituel !

Buvez, en huit fois, tout son contenu dans une tasse d’argent qui aura passé la nuit sous les étoiles.  N’omettez surtout pas de saupoudrer votre boisson avec les poudres magiques qui ont été saisies dans votre fiole.

Vous sombrerez ensuite dans un sommeil profond jusqu’à la prochaine aube et là, de vos tristes cendres, vous serez renaissance ! 

Conservez les restes du chaudron, dans un petit pot en pierre, pendant votre nuit, sous votre lit et servez-le à la terre dès votre réveil.

A la lecture de ces termes, le roi cru en l’espérance d’un nouveau germe ! Celle qui lui avait fait du leurre, le lucre au ventre, allait bientôt être chassée de ses fleurs !

La hâte s’empara du roi triste, qui pour célébrer la proche remise en selle de son royaume, convia ses plus loyales, et leur promît un exquis repas avant la dégustation de ce remède salvateur.

 

Marine/LM

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