1ère version
Je roule. Pas vite. ça monte. Très fort.
J'ai quitté la plaine des Gaulnes et ses vide-greniers. Ce n'est maintenant plus qu'un souvenir.
J'ai laissé derrière moi la plaine des Gaulnes et ses malatavernes, ses vignes et leurs silences.
J'escalade maintenant, à coup de lacets la montagne de la Poype, couronnée de nuages. Des torrents d'eau froide cascadent, larmes inutiles.
Bientôt je serai au sommet, bientôt je rejoindrai ce refuge de la Chicotière.
Toits couverts d'herbe, feu de bois, fumée s'échappant de la cheminée.
Et la Chopinette, tendre boule de poils, lovée sur un coussin.
Nostalgie du bon gratin dauphinois de Marie Curie.
Des violons dans la voix, la brûlure de ses baisers quand elle s'abandonne, sa chasteté à toute épreuve et son amour sans contrepartie. Entre nous, c'est de la chimie, des molécules qui s'agitent, le plein, le vide, sans inutiles paroles. Ses peines et ses joies, ses vieilles terreurs, aujourd'hui disparues.
Méditation.
Je roule. Pas vite. ça monte. Très fort.
2ème version
Je roule. Pa vite. ça monte. Très fort.
J'ai quitté la plaine des Gaulnes, ses minables vide-greniers, ses malatavernes, ses vignes et leurs silences n'est plus qu'un souvenir.
J'escalade maintenant, à coup de lacets la montagne de la Poype, cette grosse dame couronnée de nuages. Tout n'est que minéral océan.
Bientôt le sommet, liberté des torrents glacés.
Bientôt le refuge de tes bras. Le profond de tes yeux.
Chalet au toit couvert d'herbe folle. Feu de bois, fumée.
La chatte aux yeux fermés.
Violons de ta voix, brûlure de tes baisers nos molécules s'agitent, le plein, le vide, Tes peines, tes joies, tes anciennes terreurs, Coucher du soleil. Cloches à la volée.
Je roule. Pas vite. ça monte. Très fort.
3ème version
Je roule.
Pas vite.
ça monte.
Très fort.
J'ai quitté la plaine des Gaulnes, ses minables vide-greniers, ses malatavernes, ivrognes et leurs silences glacés.
J'escalade maintenant, à coup de lacets la montagne de la Poype, grosse dame couronnée de nuages. Tout n'est que minéral océan.
Bientôt le sommet.
Bientôt le refuge de tes bras. Le profond de tes yeux.
Ton chalet
Toit de mousse et d'herbes folles. .
Ta chatte aux yeux fermés.
Violons de ta voix, brûlure de tes baisers nos molécules s'agitent
Le plein, le vide,
Tes peines
Tes joies
Tes anciennes terreurs,
Coucher du soleil.
Cloches à la volée.
Je roule.
Pas vite.
ça monte.
Très fort.