Publié le 13 Novembre 2018

Je m’appelle Fernandez Françoise. Je vivais avec ma mère avant que la maladie ne finisse par la tuer. Depuis ça, je suis devenue renfermée, je n’aime pas avoir de problèmes avec les gens et encore moins parler de ma mère.

Parler de ma mère  me rappelle toute mon enfance auprès d’elle, ces souvenirs qui reviennent et qui font croire qu’elle est toujours en vie. Pourtant ce n’est qu’une illusion et j’attendrais toujours longtemps pour que ce rêve devienne réel, ce qui est impossible. Seulement je ne garde que de bons souvenirs d’elle, de ces repas délicieux qu’elle nous cuisinait les jours de fêtes. Ces louanges qu’elle nous chantait et surtout, elle nous protégeait beaucoup. C’était vraiment une mère poule. Que du bonheur.

Je suis attentionné à toutes les personnes qui m’entourent. J’aime venir en aide, protéger les familles.

Je suis rigoureux avec les paresseux qui ne veulent rien faire et qui veulent tout avoir. J’ai été trahie et cela m’a mise trop en colère. Je n’aime pas la moto pour avoir perdu mon petit frère dans  cet accident. Je suis heureuse quand je prends mes vacances. Lorsque je suis seule, la solitude me pèse sans ma famille sœurs et frères je suis faible. La montagne me rend heureuse. Ce vent qui souffle le soir, cette belle vue me fait croire que la vie est belle et restera belle.

Une vie belle peut aussi être une vie courte. Ma voisine est comme moi. On se parle. On se capte pour être mieux. Je ne trouve pas la paix de mon petit frère pour oublier mes problèmes. J’écoute mes musiques préférées.

Rencontre du 2è type. Collages.

Je suis Amélie. C’était vendredi. Mon père était parti au boulot tard. J’étais dans le jardin en train de jouer avec le chien. Je lui envoyais la balle. En revenant il m’a faite tomber sur une pierre et ça m’a ouvert le genou. Maman hurlait à cause du sang qui coulait partout.

Elle m’a portée et emmenée aux urgences, et l’infirmier m’a fait cinq points de suture.  En fait, maman était plus paniquée que moi. Le chien était triste et pas très fier de ce qu’il avait fait.

Malgré cette mésaventure, nous sommes à quatre jours de Noël. Je ne pense plus qu’à une seule chose, ma lettre que j’ai écrite au père Noël et ma liste de cadeaux. A l’arrivée de ce jour, qui est pour moi le plus beau jour de ma vie après mon anniversaire. Je ne suis donc pas heureuse d’aller à l’école, ce matin devant ma tartine, pensive de ce jour qui arrive à grands pas.  

Je suis le père Noël et j’aime faire plaisir et rendre heureux un maximum de personnes. Voir les gens heureux me rend heureux. J’ai en mémoire le titre d’un film qui s’intitule « Le père Noël est une ordure ». Je ne sais pas pourquoi. Bien, nous sommes à l’approche de Noël, je dois donc commencer toute l’organisation des jouets à fabriquer et préparer les jolis paquets cadeaux que les enfants seront si heureux de retrouver cette année sous le sapin de Noël.

Mais comme tous les ans, malgré une organisation de pointe, mes chers lutins ne pensent qu’à plaisanter et faire des blagues entre eux. Ils prennent du retard dans leur travail.

Ils vont encore finir par me mettre en retard sur la livraison des cadeaux. Le père Noël : « Oh ! Là là ! Déjà six heures ! Je suis drôlement en retard. Dire qu’il faut que je passe chez Jacques, chercher le gruyère que je lui ai commandé… mais quelle idée, et je dois commander de livrer plein de personnes pour qu’elles soient heureuses dans leur vie, et aussi je leur fais un petit cadeau, une boite de chocolats.

Je suis en train de commencer à préparer le traineau, le faire briller et remplir le réservoir à magie. Je vois Pétrus le chef des lutins arriver avec les rennes. D’un coup j’entends rire les autres lutins et ça commence à m’énerver. Je suis stressé, les heures défilent et je ne vois rien avancer. Les animaux sont tous autour de moi pour me soutenir, ça me redonne le sourire. J’ai un traineau qui vole pour aller de pays en pays, et je mets les cadeaux dans la cheminée. Ho HO HO    ! Passez de joyeuses fêtes de Noël.

Je me suis préparé pour partir en vacances un matin du mois de juin, et puis j’ai pris mes valises pour aller prendre le train avec mon cousin le père Noël. Et là, on m’annonce qu’il y a une grève SNCF, qu’il n’y a plus de train pour le sud de la France, et moi qui aime sentir l’odeur de la mer, ça m’a mis en colère.

Je suis le distributeur de fromages du père Noël. J’ai une qualité, j’ai le visuel pour savoir quand mes fromages sont prêts et mon défaut c’est que je suis râleur. J’en ai vraiment assez de ce père Noël toujours en retard ! Pourtant, je m’en donne du mal, pour les faire…

Rencontre du 2è type. Collages.

Je suis Julien Mars. Je suis un jeune homme de 16 ans et je suis passionné par le skate. Je m’entraine tous les jours et j’aimerai devenir skateur pro, en faire mon métier et pouvoir en vivre. Je suis classé au niveau mondial et ne dois pas me blesser  car j’ai le plus gros tournoi de l’année qui se passe dans deux mois. Aujourd’hui, en m’entrainant, je suis tombé sur le genou, celui-ci  me fait mal mais je ne veux pas le montrer car j’ai peur d’être arrêté et ne pas pouvoir participer au tournoi si mes parents s’en rendent compte. Je profite, bien sûr, de l’absence de mon père à l’étranger et ma mère soit très peu présente à la maison aussi pour le cacher mais j’ai très mal au genou.

Ayant fait une pause pour la récupération de mon genou, j’avoue que l’odeur des roues qui chauffent commence à me manquer. Je reprends donc le skate avec une faible douleur. Avec mon excès de poids, ça n’aide pas, trop d’appui sur mon genou, ce qui entraine des déséquilibres. La douleur est tenable, je continue donc de m’entrainer jusqu’au moment où je me gamelle. Cheville fracturée, je suis obligé d’arrêter. Je le cache aussi à ma mère pendant 3 semaines jusqu’au jour où ma jambe est devenue violette. Pas le choix d’aller à l’hôpital pour remédier à cela. Je m’y suis pris trop tard, pas le choix que de couper ma jambe. Mon pire cauchemar se réalise. Je deviens donc unijambiste, et faire du skate en étant unijambiste, c’est pas OUF.

Je suis Jacques Richard, j’ai 42 ans. J’ai un fils qui fait du skate et une femme au foyer. Je suis gérant d’une entreprise, sérieux et responsable mais très colérique quand ça ne marche pas comme je veux.  Débordé par le travail.

Je pensais que le rôle d’un père était principalement de mettre sa famille à l’abri du besoin grâce à un parcours professionnel et un salaire plus que convenable même si, pour cela, je devais travailler à l’étranger et donc être loin de ma famille. J’essaye de rentrer au moins une fois par mois voir ma famille et je me rends compte que, plus le temps passe, et moins je vois mon fils grandir et avec ma femme nous perdons notre complicité. Récemment j’ai vu mon fils qui avait du mal à marcher. J’en ai parlé à ma femme qui m’a dit qu’elle n’était au courant  de rien et que, toute seule pour gérer la paperasse et la maison, c’était déjà énorme, qu’elle ne pouvait plus tout gérer toute seule. Je suis donc aller vérifier si mon fils avait bien du mal à marcher et il s’est avéré que celui-ci avait un problème de genou mais qu’il n’en avait pas parlé à sa mère. Mon fils a 16 ans, c’est un adolescent très autonome, j’en oubliais que c’était encore un enfant, je pense. Je décide de lui parler directement et il me fit comprendre que ça ne me regardait pas car je ne suis jamais là quand il en a besoin. A ce moment-là, j’ai pris une grosse claque et j’ai pris conscience que ma famille, femme ou enfant, règle toujours ses histoires seule, sans moi. Je me sens très mal et me sens tellement inutile face à elle qui me parait vivre en solitaire sans moi.

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Je suis Quentin Fernandez. Je suis berger. Avant j’étais un incroyable homme d’affaires. Mon intelligence rendait jaloux tout mon entourage. Je gagnais un max d’argent, j’étais parfait. Mais un jour quand j’avais une insomnie, comme à mon habitude, je décidais de faire un petit tour en scooter pour m’endormir. Mais au bord de la route j’ai vu la dame blanche et j’ai eu un accident.  A cause de cela mon intelligence me quitta. Depuis ce jour je suis devenu berger. J’élève des moutons ? Je suis bien. J’aime bien les animaux, plus particulièrement les moutons. J’aime bien les égorger pour les manger et en faire des pulls en laine.

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Je suis un mec détendu. Je manque de sécurité et j’aime le changement. Je suis un juste. J’ai fait un cauchemar. J’ai senti mon âme brûler. C’est un passage douloureux mais j’ai toujours l’espoir d’un changement. Donc je me remets en question et je pars de nouveau dans l’espoir d’une vie meilleure.

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Je m’appelle Mr Mars, homme de culture s’il en est. Je n’aime pas les autres d’une manière générale, ce qui me pose problème pour la vente de mes différents ouvrages. A ce sujet le rangement de ma boutique me met très en colère. En revanche, l’art contemporain m’apaise, notamment ses odeurs. De par mon caractère difficile, j’ai fait de la solitude mon cauchemar. Peut-être à cause de ma cicatrice au crâne.  

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Je suis enfermé dans cette église depuis quatre ans, simplement pour ne pas avoir voulu cautionner des soldats racistes. La méditation m’aide à mépriser les douleurs mais je regrette de ne pas pouvoir regarder les matchs de foot dans ma cellule. De fait, je compense avec mon sens de l’observation. A ma sortie je souhaite apaiser les autres, par exemple les victimes de guerre. Je ne ressens pas ce colère, sauf peut-être lorsque mon équipe de foot favorite perd !

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Je me déconnecte de la réalité, j’ai besoin de me détendre, donc je pratique le yoga, une acivité qui me rend calme et me permet de continuer le chemin de cette vie. J’ai toujours été colérique. Un jour j’ai même tapé une petite mamie qui m’était passé devant à la caisse du supermarché. Depuis ce jour j’ai pris conscience de ma colère. Mon pire cauchemar est qu’un jour je fasse du mal à ma famille, voilà pourquoi je fais du yoga.

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Je suis encore un bébé, je ne sais pas ce que me réserve ce monde. Tout me paraît vaste, immense. Tout ce que je peux voir de mes yeux me parait si grand, tel l’étendue d’un océan sans fin jusqu’à l’horizon. De mon âme innocente, à peine arrivé sur cette terre, je suis malade, sorti du ventre de ma mère, avec de grosses difficultés de santé. Notre pays est pauvre, il n’y a ni protection, ni contraception. Je ne sais donc pas si  je suis venu au monde d’une erreur entre deux adultes consentants, malheureusement. Moi, de mon âme innocente, venue sur cette terre je suis affecté par le sida. Malgré ça, je ne suis qu’un bébé et aujourd’hui, de mon âme insouciante et innocente, je profite des choses simples : le sein de ma mère, mon seul réel plaisir, ma seule satisfaction dans ce monde qui paraît être un long chemin qui sera malheureusement plein d’embûches. Je suis au début de mes rêves joyeux pleins de belles choses. Maman me tient dans ses bras, je la vois pleurer quelques fois mais je ne comprends pas pourquoi. Je vois maman quelques fois parler à des inconnus. Parfois ces personnes nous jettent des trucs et ça me fait rire. On dit que l’argent ne fait pas le bonheur, mais en avoir ne rend pas forcément malheureux. Voir ma maman heureuse me rend heureux.        

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C'était il n'y a

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Ateliers d'écriture adultes

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