Publié le 15 Novembre 2023

Chuint'ment des voitures

Ce matin il pleut à verse

Premier jour d'automne

 

Le cartable est prêt

Voici la rentrée des classes

L'enfant est joyeux

 

Tombe la feuille d'automne

Virevolte jaune, rouge et brune

Promesse de printemps

 

L'enfant dans le parc

Se baisse et prend un marron

Douceur dans ses mains

 

Quatre dans ce vestiaire

Bien au chaud écrire ensemble

Haïku d'automne

Pédaler à deux

Sous un chaud soleil d'été

Sur cette piste cyclable

Deux générations 

Dans le même appartement

Habiter ensemble

Le Rhône est très haut

Il a beaucoup plu ces jours

Les arbres sont sous l'eau

C'est bientôt Noël

Mince, faut ach'ter des cadeaux

Pour tous les enfants

Haïkus d'automne

Inventaire des choses qui ...

font rire

Une personne glisse et tombe

Un petit enfant court après les pigeons

mettent en colère

La guerre, toutes les guerres

Le retard du bus qui accentue mon propre retard

Tous ces êtres humains fuyant la guerre et la misère morts en Méditerranée

 

 

ne valent pas la peine de faire

La publicité sur tous les murs de nos villes, les magazines, à la télévision, dans les médias et avant une séance de cinéma

Le ménage, toujours à recommencer

sont effrayantes

Les guerres

Les piqûres

Les virus

Les pandémies

Les tsunamis

font naître un doux souvenir du passé

Le pantin en bois et en tissus que m'a ramené papa de son voyage en Yougoslavie

L'écharpe russe offerte par ma mamie

qui gagnent à être peintes

La forêt à l'automne

Une fresque égayant un mur gris

Une fleur

Un visage vieillissant

Un visage émerveillé

ne s'accordent pas

Un enfant calme qui joue aux kaplas, son frère passe en courant en faisant l'avion

La tempête et un joli pot de fleur au jardin

Une voiture garée sur une piste cyclable

qui semblent pures

Un enfant qui naît

Les neiges éternelles

Une source surgissant de la montagne

qui ne servent à rien mais qui rappellent le passé

Un très vieux vélo pendu au clou

 Un vilbrequin

Une charette

qui doivent être courtes

Une jupe

Une blague

Les tiges des fleurs pour entrer dans mon joli vase

 

 

 

Haïkus d'automne

Haïkus dont il manque la fin

 

Je suis comme l’oiseau

Sur la branche de cerisier

Qui s'envole au ciel

 

Vent, soleil, marée

Où est la pluie de Bretagne ?

Elle est en rochers

 

Après le marché

Les confettis des tilleuls

 

Le vent souffle fort

Dans le local à poubelle

Qui sent la souris

 

J’ai failli sortir

Finalement je dors encore

Chez mes grands-parents

 

 

 

 

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Textes personnels

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Publié le 15 Novembre 2023

Tissus et bois, tient dans la main. Jouet d'enfant. Le pantin

Terre cuite. Rose et bleu. Renflé à la base. Haut comme une assiette dressées. Le vase.

Matière naturelle. Rose. ovale. Creux à l'intérieur. Grand comme mon pouce. Le coquillage.

Soie et coton. Deux mètres carrés. Rouge et orange brillant. Le plaid.

Deux ronds, un triangle. Noir, en métal et caoutchouc, long comme un buffet et haut comme le dossier d'une chaise. Le vélo.

En choisir un et raconter son histoire. 

 

J'ai imaginé ce vase lorsque je participais à un atelier de poterie. Je ne l'ai pas fabriqué au tour, car je ne sais pas, mais au colombin, boudins de terre, bien lissés.  Puis je l'ai surmonté, sur un côté d'un ovale. Après cuisson, j'ai peint le vase en rose et, en noir, tracé la forme d'un visage dans cet, ovale et, à l'aplomb de ce visage, sur la partie opposé, deux petits seins.

_ Tiens, te voilà, dit le coquillage d'un rose semblable à celui du vase. J'aimerai me lover au creux de ta forme pleine.

- Pourquoi donc ?

- Ne vois-tu pas des similitudes entre nous ?

- Non, à part la couleur, je ne comprends pas ton allusion. Si tu dis "des", c'est qu'il y en a plus d'une.

- Oui, exactement.

- Eh bien non, je ne vois pas. 

- Je te mets sur la voie. "Nous avons toutes les deux deux des formes féminines"

- Ah, je sais : tu as des seins et moi, je suis fendue comme une mounine.  

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Textes personnels

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Publié le 14 Novembre 2023

Du jour au lendemain, en mars 2020, le confinement plonge des millions de personnes dans le télétravail. L’espace familial se transforme en bureau, les repères temporels se brouillent, la maîtrise des outils numériques devient quasi indispensable pour assurer ses activités. L’hôpital public, les institutions d’enseignement, les entreprises de service, les commerces, … sont sommés de s’adapter alors que la crise sanitaire, faute d’explications claires, sidère chacun par sa brutalité.

Au travers de plus de cinquante récits de travail recueillis par les membres de « La compagnie. Pourquoi se lever le matin ! » auprès d’un vaste échantillon, l’auteur analyse les innovations qui ont émergé, les nouvelles formes de relations socioprofessionnelles qui se sont nouées mais aussi les valeurs mobilisées pour redonner du sens au travail.

Au terme de cette étude, le lecteur est invité à découvrir non pas un avis sur l’avenir du travail à distance mais six futurs possibles. Ces scénarios sont conçus pour l’aider à identifier les voies et moyens d’une articulation optima entre ses temps et lieux de travail et ceux qu’ils souhaitent dédier à ses engagements personnels, familiaux et sociaux.

Ce livre s’adresse aux cadres responsables d’équipes, aux militants syndicaux mais aussi à toute personne amenée à « travailler à distance ».

L’auteur : François Granier, Sociologue, chercheur associé au Laboratoire Interdisciplinaire pour la Sociologie Économique (CNAM/CNRS) et membre de « La Compagnie/ Pourquoi se lever le matin ! » Il est l'auteur de « Du clavier au cloud – Quels avenirs pour les secrétaires et assistants » Éditions « Raison et passions » (2018).

A commander :

https://pourquoiseleverlematin.org/2023/09/18

        Dans les deux cas, l'envoi est offert par l'association.

______

Sommaire :

 

Introduction

I - Les normes : socles de toute organisation ?

1 - Les faits qui ont ébranlé les normes en place

2 - Comment les acteurs ont-ils réagi ?

3 - Les effets sur le travail

II - Les interactions : moteurs des organisations ?

1 – Quels canaux pour interagir dans le travail à distance ?

2 – Qui privilégie-t-on dans le travail à distance ?

3 - Que produisent les interactions dans le travail à distance ?

III - La culture : ciment des organisations ?

1 - La culture d'entreprise : une notion à expliciter

2 - De l'érosion de la culture au travail à la quête d'une culture de travail ?

3 - Les indicateurs d'une culture de travail : des rites aux mythes

 

Des scénarios alternatifs

1 – Autour des règles, normes, procédures

2 – Autour des interactions

3 – Autour des cultures d'organisation

 

Annexes :

I – Prénoms et emplois des cinquante-cinq narrateurs,

II – Glossaire

III – Les membres de « La Compagnie. Pourquoi se lever le matin ! »

IV - Présentation sommaire de l'analyse culturelle

V – Bibliographie

VI – Notes de fin, références

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Rédigé par Martine Silberstein

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Publié le 3 Novembre 2023

Texte libre ?

Oui, et c'est la première fois que, à la demande des participant.e.s je ne donnais pas de consigne ...

MAIS, certains, en panne, ont eu besoin d'un coup de pouce.

Donc, voici la phrase : "Autant en emporte le vent", inspiré de la tempête qui a soufflé cette semaine, sur la Bretagne en particulier.  

Textes libres

Mohamed, le 2 novembre 2023

 

Première version 1

Un nouveau monde

Il était une fois, à Paris, pendant la soirée, je suis entré à la maison en finissant le boulot. C’était une mauvaise journée pour moi parce que je suis vraiment fatigué et marre de travailler à l’usine de cartons. J’ai envie d’un long sommeil et ne me réveiller jamais, mes yeux se ferment, j’ai plus la force de mon corps et je m’allonge dans mon lit bien douillet.

Pendant mon sommeil, je lève les yeux et vois un paysage inconnu, des animaux difficiles de décrire leur apparence, ça ressemble un peu à de la médiévale.

Je rencontre une personne inconnue, je lui pose une question : « Où suis-je ? ».

« Bonjour monsieur, nous sommes à Vostale’ » me dit la personne inconnue.

Moi je réponds « La Vost… quoi ? »

Je ne connais pas cet endroit, j’ai paniqué en m’enfuyant. Il y avait beaucoup de personnes qui me regardaient de travers avec leur vieux vêtements. On cognait ma tête, je me suis fait prendre par un grand chevalier en armurer en métal noir. Le chevalier me regarde en rouge et là, il sort une grande épée. Je me suis vite enfui en criant « à l’aide ! » ; quand soudain un personnage masqué me prend la main pour échapper au chevalier noir.

On est arrivé dans une taverne secrète, je me suis demandé comment je peux rentrer chez moi ? Il m’a dit que c’est impossible de rentrer à cause d’une malédiction coincée dans un long sommeil. Il va m’aider à trouver le moyen de rentrer chez moi mais cette aventure va prendre du temps.

(à suivre …)

 

Version 2, texte réécrit

Un nouveau monde

Un soir, à Paris, je suis entré à la maison après mon boulot. C’était une mauvaise journée pour moi parce que j‘étais vraiment fatigué et que j’en avais marre de travailler à l’usine de cartons. J’avais envie de dormir très longtemps et ne jamais me réveiller. Mes yeux se ferment, mon corps n’a plus de force et je m’allonge dans mon lit bien douillet.

Pendant mon sommeil, je lève les yeux et vois un paysage inconnu, des animaux difficiles à décrire leur apparence, ils ressemblent un peu à des animaux imaginaires de période médiévale.

Je rencontre une personne inconnue, je lui pose une question : « Où suis-je ? ».

« Bonjour monsieur, nous sommes à ‘Vostale’ » me dit la personne inconnue.

Je réponds « La Vost… quoi ? »

Je ne connais pas cet endroit, je panique et m’enfuie. Il y avait beaucoup de personnes qui me regardaient de travers, elles étaient vêtues de vieux vêtements. Ils se sont mis à me taper, à cogner sur ma tête. Un grand chevalier en armurer en métal noir m’a capturé. Le chevalier me regarde, rouge de colère puis sort une grande épée de son fourreau. Je me suis vite enfui en criant « à l’aide ! » ; quand soudain un personnage masqué me prend la main pour échapper au chevalier noir.

Nous sommes arrivés dans une taverne secrète. Je demande au personnage masqué comment je peux rentrer chez moi. Il me dit qu’il est impossible de rentrer à cause d’une malédiction coincée dans un long sommeil. Il veut bien m’aider à trouver le moyen de rentrer chez moi mais cette aventure va prendre du temps.

(à suivre …)

 

Version 3 avec des dialogues

Un nouveau monde

Un soir, à Paris, je suis entré à la maison après mon boulot.

Je dis à mon chat (ou à ma copine, ma mère, mon père, enfin qui vous voulez) :

« J’ai passé une mauvaise journée, je suis vraiment fatigué et puis, je peux te le dire, à toi, j’en ai marre de travailler dans cette usine de cartons ! Bon, allez, j’ai envie de dormir très longtemps et ne jamais me réveiller. Alors … pas de bruit ! Regarde, mes yeux se ferment tout seuls, mon corps n’a plus de force »

Je vais m’allonger dans son lit bien douillet.

Pendant son sommeil, je lève les yeux et vois un paysage inconnu, des animaux difficiles à décrire, ils ressemblent un peu à des animaux imaginaires de la période médiévale.

Je rencontre une personne inconnue et lui demande :

« Où suis-je ? ».

« Bonjour monsieur, nous sommes à Vostale’ » lui dit la personne inconnue.

Je réponds « La Vost… quoi ? »

Je ne connais pas cet endroit, panique et m’enfuie. Beaucoup de personnes vêtues de vieux vêtements me regardent de travers.

« C’est qui, ce gars ? Vous avez vu comment il est habillé ? Allez, venez, tous, on va lui fracasser le crâne ! ».

Un grand chevalier en armurer en métal noir me capture. Il me regarde, rouge de colère.

« Ah ! Toi, je vais te tuer, tu n‘as rien à faire ici ! » dit-il en sortant une grande épée de son fourreau.

Je me suis vite enfui en criant « à l’aide ! ». Quand soudain un personnage masqué prend ma main.

« Viens avec moi, je vais t’aider à échapper au chevalier noir ! »

Arrivés dans une taverne secrète :

« Bon, dites-moi, monsieur au visage masqué, comment puis-je rentrer chez moi ? »

« Mon brave, il vous est impossible de rentrer à cause d’une malédiction coincée dans un long sommeil. Je veux bien vous aider à trouver le moyen de rentrer chez vous mais cette aventure va prendre du temps ! ».

(à suivre …)

 

Textes libres

Mon histoire se déroule cent ans en arrière, du temps où les femmes utilisaient un éventail, et, vous le verrez, ce n'est pas un détail; et les hommes, toujours élégants portaient chapeau melon et gants. 

Une histoire, comme toujours, une histoire d'amour qui dure des jours et des jours.

Elle se déroule à Guérande, pays de sel, de soleil, d'eau et de vent.

Là, vit Pierre, un homme solitaire qui aime puissamment la mer. Chaque jour il arpente la grève à la recherche de trésors oubliés sur l'estran. 

Mais voilà qu'un matin, après une nuit de tempête, il découvre un éventail. Et, à deux pas de là une femme, couchée sur la grève, presque nue, ses cheveux longs, mouillés, entremêlés d'algues, agonisante.

Il s'agenouille à ses côtés sur le sable humide, dégage sa chevelure et aperçoit son visage souillé. Avec son mouchoir, tendrement, il l'essuie.

Elle ouvre les yeux. Des yeux gris, des yeux bleus, des yeux verts. Des yeux de toutes les couleurs que prend l'océan aux différentes heures du jour.

(à suivre) 

Textes libres

Ah, une tente en vente !

Cela me tente.

Je vais aller me faire une ventrée de ce vent à Nantes

mais, avant, il faut que je me vête

car, sans me me vanter,

l'avent est le meilleur moment 

pour partir explorer les avens en van 

et se détendre.

Nul besoin d'éventail, ni de ventouse

seulement un bon ciré pour se protéger

du mauvais temps venant de l'océan.

Et autant en emporte le vent !

 

Textes libres

Mon étrange amie est intelligente. Elle a écrit un texte épais, un exutoire pour elle, mais il est tellement problématique que jamais la rédaction du canard n'en voudra.

Ce n'est vraiment pas le moment d'écrire ce genre de papier. La période est trop sensible. 

Elle me dit que je la censure.

Textes libres

J'écris des souvenirs du passé qui me reviennent en tête, alors que je sais que je n'aime pas le passé mais des fois je me rappelle du passé, qu'il soit positif ou négatif et après, ça dépend, je me souviens de choses dont je veux me souvenir et des fois des choses dont je ne veux pas me souvenir, je me souviens, mais je n'arrive pas.

Je me souviens de l'été 2022 quand j'étais  partie au Maroc avec ma famille et c'était bien parce que qu'au Maroc on avait participé à deux mariages et quand on participe à un mariage, je trouve que c'est beau parce qu'on danse et c'est amusant et on s'habille très très élégamment et c'est beau quand je vois des filles qui sont habillées comme ça parce que je ne vois jamais de mariages ici en Europe comme les mariages du Maroc et c'est pour ça que j'ai beaucoup d'émotions positives que je sais pas décrire et j'espère que chaque fois que nous allons au Maroc je trouverai des mariages de la famille, comme ça je peux m'habiller en tkchita et me maquiller et être belle en mettant aussi du henné sur mes mains.

Yasmine

Textes libres

Ecrire pour écrire ça peut être intéressant. C'est parti !

C'est l'histoire de Îve, ben c'est mon surnom. C'est une femme élégante qui semble éternelle, qui peut être différente et propre à chacun.

Elle nous accompagne tout au long de notre existence.

QUOI ? QUI ? QUAND ? COMMENT ? OU ? ça non plus, pas d'importance.

Démunie, elle n'a aucun sens. 

Un jour, tout va bien, et l'autre sans dessus dessous.

Elle est naissance, renaissance, pleur, joie, tourbillon, labeur, nature, choix, décision, action.

Elle se manifeste comme l'eau de pluie dont la goutte arrose les plantes de la terre et redeviendra nuage dans le ciel.

Comme toute chose a un commencement, un temps et une date d'expiration méconnue de tous. Elle est création, exploitation, démolition et rebelote. C'est un cycle propre, vous l'avez compris, il s'agit de la VIE !

Iman

Textes libres

La femme parfaite pour moi c'est 

Une femme forte

Une femme naturelle

Une femme sûre d'elle

 

Une femme indépendante

Bref, la femme parfaite existe et la femme qui m'aimera pour ce que je suis. J'aimerai faire ma vie avec elle, j'aimerai avoir deux ou trois enfants, travailler, avoir une vie stable.

(Bref, la femme parfaite n'existe pas en réalité).

 

 ******

Dans mon enfance mon père travaillait durement. Tous les matins il se levait à 6 heures du lundi au vendredi. Pour aller au travail, il faisait de la route, il partait à 6h30 pour être au travail à 7h. Il a travaillé toute sa vie en tant que peintre en bâtiment. 

J'ai peu de bons souvenirs avec lui, mais le peu de souvenirs que j'ai avec mon père, je les garde en mémoire même si ma mémoire commence à partir.

Je ne pourrai pas oublier ce qu'il me disait. Il me disait: "Profite bien de la vie, vit chaque jour comme le dernier".

Merci papa.

 

Kujtim

 

Scultpure réalisée par Eleni Pattakou

Scultpure réalisée par Eleni Pattakou

Autant en emporte le vent

Les vagues déferlent le long de la rivière

accompagnées des dauphins et des requins  

La tempête fait rage dans l'ouest,

criant au fin fond de la ville, 

les habitants fuient, terrifiés,

emportés dans l'ouragan.

Mais par chance,

quelques heures plus tard

la tempête et l'ouragan furent calmés.

Ce n'était qu'un mauvais rêve.

Non signé

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Ateliers d'écriture adultes

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