livres publies

Publié le 20 Juin 2014

CHAPITRE I

Berthe Forestier vivait au rez-de-chaussée d’un vieil immeuble de banlieue. Elle avait de la chance : son appartement, pas très grand, donnait, à l’arrière sur un jardin, et à l’avant sur une courette. De sa fenêtre elle voyait la rue, à travers les grilles qui fermaient la cour.

Elle aimait bien s’installer, sur une chaise, dans la cuisine, et ainsi guetter les allées et venues, les visages connus et inconnus. Certains, qui passaient dans la rue lui faisaient un petit signe de la main. D’autres, pressés, mal embouchés ou qui ne la connaissaient pas (ils étaient rares, elle habitait là depuis si longtemps !) ne faisaient pas attention à cette petite vieille à demi cachée par les rideaux. (extrait)

Première de couverture

Première de couverture

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Livres publiés

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Publié le 17 Juin 2014

Vagabondages

VAGABONDAGE

"Bonjour, je m'appelle Victor et je suis, comme l'on dit maintenant, SDF, autrement dit, Sans Domicile Fixe. Moi, je préfère vagabond ou ce joli mot d'autrefois, chemineau. Mais attention ! Je n'ai pas toujours été dans cette situation. C'est, comme qui dirait un concours de circonstance. De plusieurs circonstances.

Seulement, voilà, aujourd'hui, c'est ma vie. Pas drôle tous les jours, mais c'est ainsi. Seulement, si je prends la plume aujourd'hui, ce n'est pas pour vous parler de moi. Non. Enfin, pas seulement. Je me déplace beaucoup, j'ai rencontré beaucoup de gens dans ma vie et je voudrais vous les présenter, comme ça, par petites touches, avec mes mots à moi. C'est vrai, j'ai toujours aimé écrire,

Lettre d’amour ou d’alphabet,

Lettre de cachet ou cachet d’aspirine,

Peintre en lettres et calligraphie,

«Les belles lettres» et «avoir des lettres»,

Les pleins et les déliés,

Oh ! Un pâté !

Et cet homme,

Analphabète, illettré

Est-il homme ?

Est-il bête ?

Ne sait-il pas conter, raconter,

Dessiner, chanter ?

Il a tant de qualités !

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Rédigé par Martine Silberstein

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Publié le 13 Juin 2014

Ferme les yeux

Fermes les yeux et imagine

Ce que pourrait être la vie

Si tout allait bien,

Si aucun grain de sable

N’enrayait l’engrenage ;

L’engrenage féroce de la vie

De la vie qui va

De la vie qui bat

Fermes les yeux et rêve

A tout ce que tu pourrais faire

Si personne ne t’en empêchait

Si aucun obstacle ne te gênait

Pour avancer dans la vie

La vie qui pourrait être tellement belle

Belle comme le temps qui passe

Belle comme le temps qui jamais ne lasse

Fermes les yeux et fonce

Sur tous ceux qui t’empêchent

Si bien d’avancer

Si fort de ruer dans les brancards

Et puis merde !

Je fonce !

Je rue !

J’avance !

J’avance dans la vie

La vie qui va, la vie qui bat !

Leporello Corps et âme

Leporello Corps et âme

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Rédigé par Martine Silberstein

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Publié le 28 Mai 2014

Avant propos

Pourquoi ai-je voulu écrire ce livre ?

Mon fils fréquentait la même crèche puis la même école maternelle que Maëly. Je rencontrais donc très souvent Laurence et sa fille. Puis, est venue la maladie. J’avais remarqué que Maëly avait de plus en plus de difficultés à marcher. Je ressentais beaucoup d’émotion face à cette maman et à cette petite fille. Je ne savais rien d’elles, seulement que cet enfant souffrait d’une maladie. La maman non plus, à ce moment là, ne savait pas de quelle maladie était atteinte Maëly. Je lui ai proposé de me contacter si elle en avait besoin. Mais besoin de quoi ?

J’étais si touchée que, dès cet instant, j’ai dit à Laurence que j’avais envie d’écrire, écrire sur Maëly. Je lui ai offert le premier livre que j’avais publié, pour qu’elle sache quelle était ma façon d’écrire, mon style. Je lui ai donné mon numéro de téléphone, elle a bien voulu me donner le sien. Je l’ai appelé, peut-être deux fois. Pour réitérer ma demande ? Pour lui demander des nouvelles de sa fille ? J’ai très vite senti que je la dérangeais. Non, elle ne voulait rien ; oui, la maladie évoluait ; non, elle ne savait toujours pas ce dont souffrait Maëly.

J’ai donc arrêté de la contacter. Je les croisais parfois au supermarché ou à l’école, nous nous disions bonjour, je n’osais pas trop lui poser de question.

Trois ans plus tard, je me promenais avec mon fils au bord du Rhône. Maëly était en famille, couchée sur une couverture. Nous étions en fin de journée, l’été, il faisait très chaud dans les appartements. Ils étaient venus pique-niquer et chercher un peu de fraîcheur sous les arbres.

Laurence m’a regardée droit dans le yeux et je me souviendrais toujours de cette phrase prononcée d’une voix ferme et déterminée : « Maintenant je suis prête ».

Je suis donc venue de nombreuses fois chez elle, l’écouter parler de leur vie, de l’évolution de la maladie. Mais quand je dis « chez elle », le papa n’était jamais bien loin. Discret et attentif, il parle peu mais ce qu’il dit est sensible, important.

Ce que j’ai cependant voulu mettre en avant dans ce livre, c’est la joie de vivre de cette famille. Ils ne pleurent pas sur leur sort ! Ils ne sont pas repliés sur eux-mêmes. Quand je leur rendais visite, il n’est pas rare que des amis, des voisins entrent, parfois même dans sonner et viennent dire bonjour, se faire prêter un outil. Maëly participe à cette vie. Elle est rarement dans sa chambre ! Et quand elle est dans son lit, c’est sa petite sœur Mélyssa qui y grimpe pour regarder la télé avec elle. Ils mènent une vie la plus « normale » possible : ils partent en vacances, sortent. Maëly, comme beaucoup de petites filles de son âge passe le mercredi après-midi chez sa grand-mère. De plus, beaucoup de gens dans le quartier et même dans la ville connaissent Maëly, et la maladie dont elle souffre. Ses parents en parlent aisément.

J’ai aussi voulu témoigner de la vie évidemment difficile d’une famille dont un enfant est atteint d’une maladie génétique, dite « orpheline ». Maëly est atteinte de leucodystrophie (syndrome CACH). La science avance, et l’association ELA finance des équipes de chercheurs afin, qu’un jour, cette maladie puisse être guérie. J’espère que, modestement, ce livre permettra de la faire connaître, d’une part, et d’autre part que sa vente contribuera à l’achat du matériel (fauteuil roulant, siège de bain, siège auto etc…).

Je regrette simplement que nos impôts financent davantage l’Armée que la Recherche…

Une famille heureuse malgré les soucis!

Une famille heureuse malgré les soucis!

Première de couverture
Première de couverture

Première de couverture

En famille à Grigny

En famille à Grigny

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Rédigé par Martine Silberstein

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Publié le 28 Mai 2014

Ce livre est né au cours d'une conversation avec un sportif handicapé. Il souhaitait que j'écrive sa biographie. Le sport lui a redonné goût à la vie. En effet, il m'a dit : "Si je n'avais pas eu le sport, je me flinguais!".

L'idée a cheminé et finalement est né cet ouvrage réunissant des sportifs handicapés physiques, sensoriels et psychique d'horizons divers pratiquant des disciplines variées, des femmes et des hommes, adultes de tous âges, des jeunes et des enfants, des athlètes aguerris, compétiteurs de haut vol autant que de modestes sportifs.

Je connais bien le monde du handicap par ma vie personnelle et professionnelle. J’étais en effet assistante sociale, référente handicap au Conseil Général du Rhône. Par ailleurs, j’ai siégé plusieurs années au FIPHFP (Fond d'Insertion pour les Personnes Handicapées dans les Fonctions Publiques). Je suis en outre écrivain et j'ai publié plusieurs livres dont l'un en 2010, Ma princesse, traite du handicap (Editions l'Harmattan).

Enfin, avec l’Association Sportive Handivienne, un club en Isère je pratique le tandem avec une personne aveugle et la plongée sous-marine avec des personnes handicapées. Je fais aussi des sorties de ski de fond avec cette association. Accompagner ces personnes m’apporte un véritable plaisir, celui du partage.

Exceptionnels, ces sportifs le sont et à plus d'un titre. Je voudrais communiquer auprès de tous les lecteurs, sportifs ou non, valides et handicapés, jeunes et moins jeunes, l’enthousiasme de Zoé, Camille, Rachel, Stéphanie et tous les autres dont j’ai recueilli le témoignage au gré de mes rencontres à travers la région Rhône-Alpes. Il est passionnant d’entendre tant d’individualités transmettre leur bonheur d’être au monde et de pratiquer, ensemble, une activité sportive. Bien sûr faire du sport, en général, est facteur d’insertion, (il permet de sortir de son isolement) et d’équilibre physique, psychique et social. C’est encore plus vrai pour des personnes handicapées !

Grâce à ce livre, je voudrais entraîner d’autres personnes porteuses de handicap, mais aussi mobiliser des valides bénévoles car, sans nous certaines personnes ne peuvent faire de sport ; convaincre des familles qui pensent que leur parent (leur enfant, leur conjoint, leur frère ou sœur) est trop handicapé pour faire une activité physique ; des médecins aussi, parfois timorés et qui se disent que leur patient ne pourra jamais (re)faire de sport ; des élus de collectivités territoriales ; enfin, de ma modeste place, je voudrais persuader les médias de nous éclairer davantage au sujet des compétitions handisports et sport adapté. Si au moins cet ouvrage avait un rôle, ce serait alors de faire découvrir le « sport handi ».

Couverture du livre

Couverture du livre

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Rédigé par Martine Silberstein

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