Publié le 28 Février 2015
Trouver un ami est si compliqué ! Face de Bouc ? Non, merci, je ne me sens pas concernée par l’amitié virtuelle. Ah ! Ce serait si facile s’il suffisait d’appuyer sur un bouton !
Alors je me suis inscrite dans une équipe de football féminin. Et là, ce n’est pas une mais onze amies que j’ai trouvées, sans compter l’entraîneur. Après le match nous sommes allés nous promener dans les rues de la ville. Là, une mémé en robe bleue nous a barré la route, agressive ! Elle trouve que l’on donne trop de liberté aux jeunes. Elle pense que s’ils travaillaient, ils feraient moins de bêtises.
Moi, je n’aime pas travailler. Je préfère voyager. Aller à la rencontre des gens.
Je me souviens encore comme si c’était hier, de cet indien calme, tranquille, assis au bord de la cascade. Il était en train de malaxer du curare.
Travailler me rend folle, me fait perdre la tête.
J’ai aussi rencontré le Che. Oh ! Pas le vrai… mais un homme qui lui ressemblait. Je ne me souviens plus si c’était à Cuba ou en Argentine. Un beau barbu, moustache conquérante. Je l’aurais bien mis dans mon lit, celui-là. Mais il préférait les hommes. Dommage ! Il me faisait planer avec ses histoires de brigand, de vol à main armée, mais je crois qu’il mentait. Il avait beaucoup d’imagination ! Il m’a même raconté qu’il avait été guitariste dans un célèbre groupe de rock. Fallait-il le croire ?
Je l’ai laissé à son délire et je suis repartie ailleurs, en bateau à voile, cette fois et je suis arrivée en Thaïlande. Ouh ! Lala, quel embouteillage ! Des bateaux à droite, à gauche, partout, quoi. Par contre, ce qui était pratique, c’est que, pour une fois, je n’ai pas eu besoin de mettre pied à terre pour faire mes courses. Tout était à portée de main.
Puis j’ai revendu mon bateau et je suis revenue au calme, chez moi. Mon jardin, un havre de paix, m’a changé de tout ce tohu-bohu et de ces voyages si beaux mais si fatigants.
Et, alors que je ne m’y attendais plus, c’est là que j’ai trouvé l’amour. Un veuf qui habitait à un pâté de maison de chez moi. Pendant mon périple, sa femme, déjà très malade, avait rendu son dernier souffle. Très affecté par ce décès mais cependant plein de vitalité, cet homme avait le goût de reprendre pied dans la vie et l’amour aussi.