- Dans une première colonne noter les 10 premiers mots qui vous viennent quand on prononce les mots « Ustensiles de cuisine ».
Dans une seconde colonne écrire les 10 premiers mots qui vous viennent quand on prononce les mots « Ingrédients pour faire la cuisine ».
- Choisir 5 mots dans chaque colonne.
Pour chaque mot de la première colonne trouver plusieurs mots par association d’idées successives. (ex : cuillère à pot à chambre à coucher àdormir)
Pour chaque mot de la seconde colonne trouver un ou plusieurs mots avec les lettres et les sons desquels vous allez jouer, riment ou dont vous mélangez les lettre comme au scrabble® [ex : farine à fine. Farine à far (fard et phare). Farine à ri (riz). Farine à fin ou fain (faim). Farine à faire]
- Lire les pièces jointes : 4 menus, un document informatif sur le goût, et des mots de vocabulaire. Vous pourrez les utiliser pour écrire.
4) Ecrire un texte où vous utiliserez, dans la mesure du possible tous les mots que vous avez trouvé (20 mots dans les 2 colonnes + les mots issus de votre recherche) et si vous voulez, des informations « picorées » dans les pièces jointes.
Votre texte pourra prendre la forme que vous souhaitez : un menu, un poème, un souvenir ou une histoire imaginaire.
A vos plumes et claviers d’ordinateur !
Dans les pages qui suivent, des infos et des idées pour écrire votre texte !
Goût
Allégorie du goût de Jan Brueghel l'Ancien, 1618.
Le goût, est le sens qui permet d'identifier les substances chimiques par l'intermédiaire de récepteurs situés sur la langue. Il joue un rôle important dans l'alimentation en permettant d'analyser la saveur des aliments.
L'odorat, qui permet de détecter les substances chimiques volatiles, est un sens proche de celui du goût. Il n'existe d'ailleurs pas de distinction entre goût et odorat en milieu aquatique, et le terme «goût» englobe ces deux sens dans le langage courant.
Fonctionnement]
Les insectes peuvent reconnaître les goûts grâce aux récepteurs à l'intérieur des soies présentes sur leurs pattes et aussi grâce à leur bouche. Les soies renferment toutes quatre récepteurs, chacun étant particulièrement sensible à un certain type de substance (sucré, salé…). Les insectes possèdent aussi des soies olfactives (odorat), habituellement localisées sur leurs antennes, qui leur permettent de détecter les substances chimiques volatiles.
Chez l'humain]
Chez l'Homme, il en existe en moyenne 4 000 récepteur (du verbe recevoir) (entre 500 et 20 000), principalement localisés sur la face dorsale de la langue, le reste étant distribué sur le palais mou, le pharynx et même la partie supérieure de l'œsophage. Sur la langue, les bourgeons sont situés au niveau des papilles linguales. Chaque bourgeon compte 50 à 150 cellules sensorielles. La portion antérieure de la langue est relié par le nerf facial (face = visage) et véhicule surtout les informations en réponse à une stimulation sucrée. La portion postérieure de la langue est reliée par un nerf et l'épiglotte par un autre nerf, cette région a une tendance à transmettre le message amer.
En fait chaque type de récepteur gustatif peut être stimulé par une large gamme de substances chimiques mais est particulièrement sensible à une certaine catégorie : sucré, salé, acide, amer et le glutamate (umami des japonais).
Dans tous les cas, ces récepteurs acheminent les différentes saveurs vers le cerveau qui parvient à percevoir les saveurs complexes (mélanges de plusieurs saveurs)
Classification des saveurs primaires]
Au XIXe siècle, un médecin a défini quatre saveurs primaires ou fondamentales qui seraient liées à quatre types de récepteurs sensoriels et quatre localisations sur la langue. Aujourd'hui, on en définit cinq. Dernier identifié : l'umami (savoureux), en 1908, par le scientifique japonais Kikunae Ikeda.
Trouvés chez la Souris mais pas encore chez l’Homme :
Autres sens que les saveurs de récepteurs :
Carte de la langue : un mythe]
Les goûts ne sont pas perçus à des endroits précis de la langue
En outre, les réponses gustatives varient selon les individus. Ainsi, par exemple, la saveur amère n’est pas perçue par certaines personnes.
Il n'y a pas que la saveur, mais aussi la texture (morceaux, poudre, aliment durs ou mous) et la température des aliments.
Un nez « bouché » suite à un rhume diminue la faculté de goûter, car cela empêche la circulation de l'odeur dans le nez et donc l'identification des caractéristiques aromatiques.
- piquant donne une: de sensation de chaleur.
- fraîcheur par la menthe donne une impression de froid dans la bouche
Le vocabulaire français entretient une confusion en ce qui concerne le terme « goût » car, dans le langage courant, on dit par exemple « goût de fraise » ou « goût de fumée » pour désigner des arômes.
Culture du goût]
Le goût est très culturel, il est très dépendant des habitudes alimentaires : un enfant, par exemple, qui a été habitué à manger sucré, et à grignoter dès son plus jeune âge, aura énormément de mal à changer d'habitudes : tout ce qui est un peu amer par exemple il ne l'appréciera pas. D'autant que tout ceci commence dès la grossesse : le fœtus/enfant est habitué à recevoir des molécules liées
Digérer Gourmandise Salé
Avaler Goût sucré
Boire Dégoût Amer
Manger Faim Acide
Mastiquer Satiété
Déglutir
Mâcher
Grignoter Assiette
Dévorer Couteau
Rassasier Succulent Fourchette
Jeûner Délicieux Cueillère
Déguster Répugnant Baguette
Picorer Surprenant Doigts
Manger Louche
Souper Marmite
Saucer Casserole
Goûter Plat
Bâfrer
Bouffer
Lécher
Déjeuner
Mélanger
Touiller
Fast-food Epice Soupe
Bar Sel Potage
Cuisine Poivre Gâteau
Cantine Ras el Hanout Flan
Restaurant Curry Hors d’oeuvre
Salle à manger Persil Desert
Maison Laurier Entrée
Jardin Thym Entremet
Pique-nique Gingembre Féculent
Menthe Manioc maïs
Moutarde Banane plantain
Cumin Couscous Riz
Estragon Boughour Pomme de terre
Pomme Banane
Orange
Chayotte
Courgette
Aubergine
Tomate
Radis
Endive
Ustensiles Ingrédients
Cuillère en bois Farine
Louche Œufs
Ouvre-bouteille lait
Saladier Beurre
Cocotte en fonte Sel
Balance Huile
Fouet Pommes
Ecumoire Noix
Tamis Sucre
Verre mesureur Levure
Associations d’idées en cascade
Ouvre-bouteille à vin à ivresse à joie àdanse
Balance à trahison à film d’espionnage à cinéma à plaisir
Fouet à battre à violence à coups àdouleur
Louche à bar à convivialité à discussion à amis
Tamis à or à rivière à nager à courant
Jouer avec les lettres et les sons
Farine : fine, phare, fard, faire, fin, faim, rein
Levure : coupure, lever, rue, vulve, errer, écriture
Noix : roi, honni, occis, non, nie, onyx
Œufs : fou, feu, teuf, souffle, suffit
Huile : héler, tuile, lu, lieu, hélice
Mots des documents
Saveur, chimie, substances, antenne, papilles, saveur, texture, succulent, dévorer, mastiquer, touiller, victoire, entente, enfant, mousse, pané,
Quand il est entré dans ce bar louche, James n’avait vu personne depuis plusieurs mois, enfermé qu’il était dans ce phare du bout du monde. La tempête avait sévi si longtemps qu’aucun bateau n’avait pu le ravitailler. Il n’avait plus rien ou presque à manger. Plus de farine, donc plus de pain, ni pomme, ni pomme de terre, aucun légume sec, ni, bien sûr de sucre. Seules quelques boîtes de conserve et du sel lui avaient permis de survivre. Quand, enfin, un bateau était venu le chercher, son collègue a pris la relève et des provisions pour plusieurs mois avaient été débarquées.
Entretemps, le monde avait continué sans lui. Il pu mesurer la distance qu’il y avait entre lui et ces hommes qui écumaient toutes les mers du monde sur des bateaux de tous les tonnages, à voile, à vapeur ou à hélice. Lui dont la tâche au quotidien était de veiller sur eux, dont la lumière clignotant à intervalles réguliers guidait leurs frêles coques de noix sur l’immense océan. Tous ces hommes qui naviguaient en solitaire ou en équipe. Transportant des containers d’un bout à l’autre de la planète. Pêchant congres, bars et colins à la palangre. Traversant les océans à bord de voiliers multicoques, pour le fun. Tous au péril de leur vie. Ils se retrouvaient là, tous ces hommes, dans ce bar.
James était entré dans ce rade et avait commandé un de ces vins du Chili violent et doux à la fois. Ses papilles étaient toutes étonnées de retrouver cette saveur, et lui, tel un enfant, appréciait comme un plaisir nouveau, ce fouet sur la langue. Au troisième verre, une ivresse tendre et de nouveaux amis l’emmenèrent vers une table où sa faim depuis si longtemps inassouvie pu enfin se rassasier. Empanadas de raisins, de viande et d’œufs durs dégoulinantes de jus sur son menton, un plat de haricots, de pommes de terre et de poisson, toutes ces choses dont il avait rêvé, là-haut, juché dans le phare. Il était bien, là, aucune envie de se lever de sa chaise, la convivialité, les discussions étaient une joie sans nom. Un homme esquissa quelques pas de danse, puis un autre, ivre, puis ce furent les coups dans les reins, les cris de douleur. Les mots de trahison fusèrent. La police débarqua, toute sirène hurlante et ce fut la fin de l’entracte.
James quitta ses amis, erra quelques heures dans les rues avec cette étrange sensation d’avoir un corps au ventre plein alors qu’il avait connu la faim, un corps qui peut se déplacer vers un horizon lointain à l’inverse de ces escaliers du phare que l’on ne peut que monter ou descendre, un corps aux oreilles n’écoutant que le silence d’une ville, la nuit et non plus le mugissement affolant d’une mer déchaînée. Il suivit le cours de la rivière et rejoignit la maison qui l’attendait, là-bas, un peu plus loin.
Martine Silberstein
Ustensiles Cuisine
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Ingrédients pour faire la cuisine
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Fouet
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Sucre
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Spatule
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Vanille
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Économe
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Citron
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Pinceau
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Caramel
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Cloche alimentaire
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Farine
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Couvercle
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Beurre
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Plateau
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Chocolat
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Couteau
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Levure
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Râpe
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Pâte
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Moule : Four – Chaleur – Ardeur - Temps – Patience
Économe : Éplucher – Sonder - Déshabiller – Aimer – Sincérité - Affinité – Connectivité
Pinceau : Toile – Peinture – Histoire – Art
Plateau : Porter – Emporter – Soutenir – Chérir
Râpe : Décomposer – Souder – Reconstruire – Unir
Sucre : Roux – Douceur - Ardeur
Acidulé : Onduler – Composer – Alimenter – Pimenter - Cuisiner
Chocolat : Torah – Accorda – Tombola
Levure : Reliure – Gravure – Procure – Procédure - Soudure - Dorures
Vanille : Famille – Ligne Droite– Vivre – Libre
Filtre d’amour
Pour trouver l’amour, voici la recette.
Pour la réussir, il vous faudra un four, de la chaleur,
De l’ardeur et de la patience.
L’amour a besoin temps !
Car après avoir épluché le passé, il va sonder votre sincérité !
Tester votre affinité et vérifier votre connectivité !
Telle une toile, peindre au pinceau est un Art
Être le sujet de l’artiste, poser face à lui, déshabillée, nue !
C’est être désarmée et dévoilée
Tout comme l’amour, le vrai !
Être portée,
Être emportée,
Soutenir et chérir celui qui nous fait enfin sourire
C’est être sur le plateau de l’avenir
Reconstruire après avoir été décomposée
Souder pour avancer
Reconstruire pour s’unir !
Ajoutez à ce mélange parfait du sucre roux pour la douceur.
Puis complétez avec une touche d’acidulé
Afin de pimenter et d’alimenter
Vos sentiments.
Composez avec ardeur et cuisinez avec douceur.
Avec le fouet, mélangez et faites onduler vos pensées.
Dans la Torah, Amour se dit « Ahava ».
Et l’amour est un cadeau inestimable !
La vie nous accorda des choix
Et selon les chemins « choisis »
Vous serez guidés.
Tel un livre aux reliures divines,
L’amour a une procédure !
Les soudures sont telles des dorures sacrées
Qui procurent la certitude
Que c’est cette ligne droite là qu’il faut emprunter !
Libre de vivre heureux
Nous sommes chanceux
A nous deux nous sommes un ROC !
Et c’est à l’unisson que nous formons
Notre FAMILLE
Et que la recette est Stupéfiante
Et puissante.
A celui que je devais épouser le 25 Avril
A celui à qui je devais m’unir pour le meilleur et pour le pire
Le confinement nous a fait repousser la date de notre union
Mais notre amour est encore plus fort aujourd’hui !
Alors je sais qu’il sera encore plus puissant et grand, DEMAIN
Gwenaëlle Robert
Rose = les ustensiles
Bleu = les ingrédients
Pour faire ma petite popote
Je cherche chaque jour à améliorer ma recette
Qui j’espère un jour ce sera parfaite
Pour cela tu auras besoin d’une marmite ou d’une cocotte
Je te délivre aujourd’hui ma recette une famille presque parfaite
Dans un cul de poule ou un saladier
Mélange à l’aide d’un fouet
Un soupçon du cœur d’un papa et d’une maman
Une cuillère géante d’amour
Un soupçon d’évasion chaque jour
Une pincée de culture et de savoir
Que tu incorporeras délicatement avec la marquise des ustensiles Maryse
Ajoute à l’aide d’une cuillère en bois les éclats de rire et la joie d’un enfant
Ajoute à ça encore une cuillère géante d’amour
Une louche de grimace de tire la langue et d’œil qui louche
Fais réchauffer ta marmite ou ta cocotte grâce à la chaleur de ton cœur
Pour qu’il soit plus présentable verse ta pâte à gâteau dans un moule
Et continue toute ta vie à veiller dessus
Ma recette est prête, ma famille est presque parfaite
Elle grandira toujours dans l’amour et la joie
Si tu continues à respecter cette recette
De nouveaux ingrédients tu ajouteras
Pour créer ta recette parfaite
Il y aura quelquefois des échecs
Ta recette ne réussira pas
Mais tu recommenceras, et tu trouveras
Celle qui te conviendra.
Manon Hubrecht
-fourchette > taille >grandeur
-couteau > tranchant > couper
-verre > soie > tissu
-plat > tarte > désert
-casserole > vielle > trouée
-louche > outil > cuillère
-poivre > piquant > billes
-bœuf > viande > vache > BBQ
-salade > sale > pommade > herbe
-piment > brûlant > piquant
-beurre > mou > pommade
Manger !
La fourchette contribue à notre vie, cet outil est très utile pour pimenter nos vies,
et cela « met » un peu de beurre dans les épinards, et que ce soit la taille du menu
ou de l’assiette, dé « foie », prendre un verre
avec des amis et faire un BBQ autour d'un plat piquant ! Dans une bonne casserole pas trouée si
possible à la louche ou à la petite cuillère (j’ai l’impression qu’il manque un morceau de texte : . :
vous y mettez quoi dans cette bonne casserole ?) Avant de passer à la salade avec un peu d'herbes
aromatiques qui passent bien avec de la viande de bœuf et puis couper des beaux morceaux au
couteau, bien poivré
cela donne un peu de piquant . Le fromage un peu mou s'est un peu comme de
la soie pour ton estomac .On prendra bien en dessert une tarte aux pommes.
Jean-Baptiste Perrin
Chaud bouillant
Avec ces gros yeux de merlan frit, le cuistot, farouche, à l’air louche.
Il a de la fumée qui va finir par lui sortir des oreilles, et la fatigue sur son visage, accentue son teint de fromage passé d'âge.
Il perd patience car il est dans “le jus”, la cruche est pleine !
Soudain, il hurle en brandissant sa spatule :
“Oh purée !... la moutarde me monte au nez !
… Il me prend pour un jambon ou quoi !?
… Eh !... alors !
... il le veut comment son steak, du con !”
De rage, il balance la spatule, qui traverse la salle et va se ficher pile dans la trogne du serveur.
S’il avait voulu le visé, il n’aurai pas mieux fait.
Cette fois, ça y est.
Les carottes sont cuites, et ça tourne au vinaigre.
Le serveur, enspatulé, empoigne une bouteille et l’air mauvais se coule tel une anguille vers la cuisine.
“ Ah, là... tu vas déguster, mon cochon !
...je vais t’assaisonner, moi !”
Suite et fin qui tourne en eau de boudin.
L’addition est bien salée pour chacun.
De toute façon entre ces deux-là, c’était déjà chaud bouillant.
En conclusion, la cuisine est un métier cuisant pour les nerfs, dans lequel il faut se décarcasser pour des clients parfois gratinés, avec un patron qui te presse comme un citron pendant que le serveur te court sur le haricot et quand le service est fini avec l’impression d’avoir été passer à la moulinette, il faut déjà remettre le couvert !
Evelyne Salomon.
Cet
Univers
Innocent
Souffre
Invisiblement mais
Nous le dit
Encore
Ce nouvel
Ordre de la
Nature
Fera
Notre
Eternité
En écoutant bien
Lucie Maurice
Un délicieux repas
C’était une journée ensoleillée pour aller au marché, Luis se
réveilla, prit son petit-déjeuner et s’habilla. L’homme alla en direction de
sa cuisine et ouvrit tous les placards, ainsi que son frigidaire. Le blond se
rendit compte qu’il lui manquait de nombreux ingrédients, de plus il n’y
avait presque plus de fromage. Le garçon prit un sac de provision, tandis
que son Corgi se frotta contre ses jambes, le jeune adulte se baissa et le
caresser :
- Oui, je sais mon grand, tu aimerais te promener, mais… Je vais
au marché et il y a beaucoup de monde. Tu seras mieux à la
maison.
Il le caressa en lui souriant, prit sa liste et quitta sa maison sous le
regard triste de son compagnon à quatre pattes. Luis se promit de le
sortir après le repas. Le garçon longea une rangée de pins, et pénétra
dans la boulangerie. L’homme lança un « Bonjour ! » en souriant, la
boulangère lui répondit tandis qu’elle continuait à servir les clients. Son
tour arriva :
- Bonjour, que voulez-vous ? Questionna-t-elle en lui souriant.
- Bonjour, j’aimerai du pain de campagne, s’il vous plaît ! Je le
trancherai moi-même, dit-il en souriant.
- Très bien !
- Hum… Ça ne vous ennuie pas que je vous paye maintenant et
que je viens le récupérer plus tard ? Comme je vais au marché,
enfin… Vous comprenez, demanda le jeune homme en
détournant le regard et en se triturant les doigts.
En le voyant dans cet état, la boulangère ne put s’empêcher de
rigoler gentiment. La demoiselle le connaissait très bien, mais en voyant
certaines de ses mimiques, elle avait beaucoup de mal à voir un jeune
adulte, ce qui lui donnait son charme. La jeune femme lui avoua
qu’il n’y avait aucun souci, elle lui redemanda son nom de famille pour le
marquer sur le paquet et lui donna le prix. Luis la paya en souriant, la
remercia et quitta la boulangerie en la saluant.
Le garçon reprit son chemin en direction du marché, il commença à
apercevoir les quelques chapiteaux. Le blond pressa le pas, en arrivant
à l’entrée, le jeune adulte se mit sur le côté, prit sa liste de course et se
mit à la lire. Son regard se leva à la recherche du marchand de légumes.
Dès qu’il le vit, le jeune homme alla dans sa direction, lorsque tout d’un
coup un homme habillé comme un mage le percuta de plein fouet, ce qui
fit tombé Luis dos contre terre. L’individu le toisa, se pencha sur ce
dernier, alors qu’il lui tendait sa main :
- Tu crois vraiment que je vais t’aider à te relever ? Tu devrais
apprendre à regarder devant toi !
- Mais… C’est vous qui…
- Tout de suite des reproches ! Vous avez bien de la chance que
je sois sous mon beau jour, j’espère que nos chemins ne se
recroiseront plus jamais !
Luis baissa le regard, se releva et partit rapidement. Dès que le
jeune adulte était à bonne distance, il se retourna pour voir la personne
qui était en train de pavaner devant des filles. Le blond ne put
s’empêcher de pousser un soupir en pensant :
- « Pfffff ! Quel tombeur en plus ! »
Le garçon fit la queue chez le marchand de légumes, il devait
acheter de la salade. Son regard se promena sur le présentoir pour voir
s’il ne pourrait pas acheter autre chose, mais rien ne lui tenta. Quand
arriva son tour, le jeune adulte demanda de la roquette, paya, puis alla
chez le crémier pour acheter des œufs ainsi que du fromage.
Dès qu’il eut tous les ingrédients disponibles au marché, le blond
reprit le chemin de retour, retourna à la boulangerie pour récupérer son
pain sans oublier de remercier de nouveau la boulangère de l’avoir mis
de côté et retourna chez lui. À peine eu-t-il ouvert la porte qu’une
tornade orange lui sauta dans les jambes, ce qui le fit tomber à la
renverse :
- Fripon ! Je t’ai déjà dit plusieurs fois de ne pas me sauter
dessus quand je rentre des courses. J’espère pour toi que les
œufs ne sont pas cassés !
Le chien baissa tristement ses oreilles ainsi que sa tête, son maître
se releva, lui grattouilla la caboche et ouvrit son sac. Par chance, tout
semblait intact. Luis alla dans sa cuisine, talonné par son animal qui mit
ses pattes contre les jambes du garçon en couinant. Le blond le regarda,
en voyant son regard attristé, l’homme se baissa pour être à sa hauteur
et lui dit en souriant :
- Promis ! On fera une petite promenade après le repas,
d’accord ?
Son compagnon à quatre pattes secoua joyeusement ses oreilles
et partit gambader dans la maison. De son côté, le garçon déposa tous
les ingrédients dont il avait besoin pour sa fameuse tarte pomme camembert, accompagné de quelques légumes qui lui restait au
congélateur.
D’ailleurs, avec les blancs d’œufs, il pourrait également
faire quelques meringues qu’il pourrait partager avec ses amis. Le blond
retroussa ses manches, prit son tablier et commença la préparation du
repas. Il commença par couper ses légumes à l’aide de ses couverts
ainsi que de sa planche à découper en bambou. Luis avait également
allumé la radio, histoire d’avoir de la musique d’ambiance pendant sa
préparation, tandis que Fripon était revenu dans la cuisine, attiré par
l’odeur.
Il attrapa son verre doseur, sa crème fraîche et commença à
mesurer en faisant attention de ne pas trop en mettre. Il posa de côté et
se mit à beurrer le papier sulfurisé qu’il posa sur sa gazinière. Puis mit la
pâte brisée imbibée de jaune d’œuf dans le récipient qu’il piqua avec sa
fourchette, histoire de l’aérer. Une fois que se fut fait, il déposa
délicatement la crème fraîche en l’étalant comme il fallait, coupa le
camembert qu’il déposa dans le plat à tarte et pour finir, mis des
morceaux de pommes et mit le tout au four. Il en profita pour mettre ses
légumes, fraîchement découpé dans sa casserole rempli d’eau qui
commençait à bouillir.
En attendant que ça cuise, il prit les blancs ainsi que son fouet
pour les faire monter. Avant de commencer cette étape, il sortit sa
balance pour pouvoir peser le sucre histoire de le rajouter au fur et à
mesure à la monter des œufs. Luis se rendit compte qu’il n’allait pas
assez vite avec son fouet et que cela le fatiguait, le garçon attrapa son
batteur et commença à faire monter ses œufs tout en rajoutant le sucre
au fur et à mesure.
Il sortit une de plaques, mis du papier sulfurisé et déposa des petits
tas de meringue sur ces derniers. Son regard se porta sur son four pour
voir si sa tarte serait bientôt prête, ce qui n’était pas encore le cas. Il en
profita pour faire la vinaigrette pour sa salade dans un saladier. Luis
commença à dresser la table dans la salle à manger sous le regard de
Fripon, puis retourna dans la cuisine, regarda de nouveau le four et en
profita pour mettre des fruits dans son mixeur, pour se faire un délicieux
jus de fruit mixé.
Dès que la tarte fut prête, il la sortit coupa une part pour lui et
laissa le reste à l’extérieur. Quand ça se refroidira, il en profitera pour
mettre le reste au congélateur, puis mis ses meringues dans son four.
Il alla dans la salle à manger et commença à profiter de son repas
en souriant.
Noëmie
L’IMMEUBLE DE CUISINE
Madame casserole est la gardienne de cet immeuble, elle veille sur tous les locataires qui y résident.
Elle connaît chaque résident de chaque appartement, les membres qui composent le foyer également et inversement.
Chaque étage se compose de plusieurs appartements où vivent différentes familles comme partout ailleurs.
Commençons par le dernier étage, on retrouve la famille faitout, M. Faitout vit avec Mme Poêle, ils ont eu un enfant, un garçon qu’ils ont prénommé Saladier, c’est un garçon gentil, mais qui aime beaucoup jouer avec ses voisines qui habitent l’appartement en face de chez lui. M. et Mme Cuillère qui au contraire de la famille Faitout ont eu plusieurs enfants : Soupe, Café et Parisienne, que des filles, ce qui réjouit Saladier.
Dans le dernier appartement de cet étage vis Mme Passoire, seule et avec des trous de mémoire, comme elle aime le dire, son cerveau fui, elle en rigole ce n’est pas plus mal.
À l’étage d’en dessous, M. Four et Mme Cuisinière, qui sont inséparables, jamais l’un sans l’autre, ils sont fusionnel ce qui provoque quelques jalousies de certains voisins, mais ils ne sont pas mariés ça ne se fait pas dans leur famille, un four et une cuisinière ne sont pas censé vivre ensemble, c’est pour ça qu’ils sont solitaires mais les voisins insistent souvent pour qu’ils participent aux réunions des voisins surtout l’été, tout le monde se retrouve dehors, au soleil quand il fait chaud et que c’est les vacances pour tout le monde.
Leur voisin de palier M. Couteau est célibataire, mais partage son logement avec un colocataire M. Econome d’après M. Couteau il dit de lui que c’est un radin, pauvre, pourtant toujours d’après les dires de M. Couteau, il a de l’argent même que sa famille serait riche ! Le dernier logement de cet étage, c’est celui de Madame Huile qui est en plein divorce de M. Beurre, elle l’a surpris en train de fricoter avec un Légume ! Quelle honte pour elle, en plus c’est un joli légume une Carotte, taille parfaite avec un teint sublime été comme hiver !
Au rez-de-chaussée où on retrouve la gardienne, qui a le plus grand appartement et surtout une famille nombreuse, enfants, petits – enfants tout le monde se côtoie, il y a son ainé Fruit qui est marié avec Sucre, ils ont un projet, c’est pour cela d’ailleurs qu’ils sont encore chez Mme Casserole, construire une maison en forme de ruche, avec des pièces de partout toutes différentes, mais cela demande du temps. Son frère Fromage lui est encore loin de ce genre de projet, il est en couple avec Œuf qui a déjà un enfant Lait, sa maman Farine a laissé la garde à Œuf, elle a préféré prendre l’air, s’oxygéner, respirer, parcourir le monde et avec un enfant ce n’est pas possible.
Mme Casserole s’occupe de lui comme si c’était son petit-fils, comme elle s’occupe de tout le monde d’ailleurs, des voisins ou de sa famille, elle ne fait aucune différence, c’est souvent qu’elle cuisine avec amour pour tout le monde, cela la comble de bonheur.
C’est ça la vie, partagée ce que l’on aime faire, la cuisine en fait partie.
Emilie Charra
Recette de désamour
Tourne en rond dans son insolite cuisine, un roi ivre, un roi fou,
Recroquevillé en son âme et corps, noués de trop nœuds qui le tordent !
Il lutte contre une faim ardente, aux piquantes aiguilles,
Qui lui tranche l’âme, de sa lame imbibée de poison !
C’est cet amer poids de l’amour non réciproque ! Cet aigre feu toxique, qui toque, et qui peine !
Une casserole obsédante et alléchante, un vil tueur qui nous liquéfie au fond des verres de vin !
Une très ancienne recette, dont seuls quelques sorciers abstraits ont le secret, se révèle être l’unique antidote ! Ainsi commence la quête !
Huit grimoires s’étalent, là de partout, venant d’on ne sait trop où, dans ce huit clos
Où s’amassent des tas d’ustensiles et ingrédients tantôt familiers, tantôt louches !
Volent pendant des heures des nuées de pages, aux concoctions aussi délicieuses qu’improbables,
Toutes reliées à des formules magiques aussi complexes les unes que les autres !
Enfin la mixture se révèle ! Mais quel goût, quelle arôme, quelle texture, quelle cure ?
Pour qu’une passion affamée daigne enfin se taire et qu’un homme neuf puisse éclore ?
Le roi, qui lui-même détient quelques dons, commença à décortiquer, avec son chef magicien le plus fidèle, le procédé et la composition de ce plat particulier :
Un soir de nouvelle lune d’automne, prenez un vieux chaudron en cuivre et enduisez son fond de beurre et de poivre tout en visualisant l’être aimé ! Le pendre ensuite dans une cheminée au-dessus des braises déjà crépitantes !
Versez ensuite de l’eau de source et de l’huile de rose jusqu’à mi-hauteur pour les faire doucement bouillir !
Pendant ce temps, coupez huit poires et potirons, chacun en huit morceaux, en veillant à ce qu’ils aient préalablement, été cueillis un jour pleine lune ! Badigeonnez-les légèrement de terre !
Pressez huit citrons entiers qui auront reposés huit jours au soleil, sur un tronc d’arbre, après leur cueillette ! Découper leur écorce en fines lamelles et les jeter dans votre soupe en ébullition !
Incorporez à présent, vos fameux morceaux de poires et potirons ! Mélangez le tout énergiquement avec une grande cuillère en bois de chêne, jusqu’à obtenir une substance fine, liquide et crémeuse en récitant huit fois le nom de l’être aimé !
Lancer avec fureur, huit pincées de sel, puis huit pincées de sucre ! Continuer avec aigreur sur huit gouttes de vinaigre de raisin !
Casser huit œufs entiers prélevés d’un même nid d’oiseau, coquilles comprises ! Parsemez ensuite votre préparation de graines de pin et de miettes de pain ! Battre le tout vigoureusement en récitant le plus sincèrement possible, huit fois, ces mots, en imaginant une bulle de fumée autour de vous : Que vienne le désamour en mon sein ! Que mon cœur scelle l’heure neuve!
Avec l’aide d’un sorcier expert, retirez votre cœur pour l’éplucher huit fois finement ! Ajoutez ces épluchures et des jets de poudres multicolores émaneront pendant une huitaine de minutes !
En recueillir le plus possible dans une fiole en cristal. Replacez en vous ce qu’il reste du cœur, après l’avoir trempé huit fois de suite dans votre cuisson. Puis laisser celle-ci mijoter toute la nuit !
Versez votre philtre désormais bien cuit, à la lueur de l’aube dans une théière en or ! Celui-ci devra être impérativement consommé, lors du repas de midi, en dessert, au lendemain de ce rituel !
Buvez, en huit fois, tout son contenu dans une tasse d’argent qui aura passé la nuit sous les étoiles. N’omettez surtout pas de saupoudrer votre boisson avec les poudres magiques qui ont été saisies dans votre fiole.
Vous sombrerez ensuite dans un sommeil profond jusqu’à la prochaine aube et là, de vos tristes cendres, vous serez renaissance !
Conservez les restes du chaudron, dans un petit pot en pierre, pendant votre nuit, sous votre lit et servez-le à la terre dès votre réveil.
A la lecture de ces termes, le roi cru en l’espérance d’un nouveau germe ! Celle qui lui avait fait du leurre, le lucre au ventre, allait bientôt être chassée de ses fleurs !
La hâte s’empara du roi triste, qui pour célébrer la proche remise en selle de son royaume, convia ses plus loyales, et leur promît un exquis repas avant la dégustation de ce remède salvateur.
Marine/LM