Publié le 9 Juin 2017

Texte écrit en atelier par Jacqueline

Il était une fois dans un pays lointain, un petit village inconnu ai bord de la mer.

Dans ce village vivaient des hommes, des femmes et des enfants. On avait l'impression d'être dans un monde à part, oublié de la civilisation moderne. Il vivaient de rites, leurs corps étaient striés de peinture, les enfants étaient nus. Il n'y avait aucun médicament, ils se soignaient avec des plantes. Lorsque l'un d'eux était malade, se trouvant à l'agonie, ils ne stressaient pas, ils ne pleuraient pas. Ils ne se faisaient aucun souci, l'ennui ils ne connaissaient pas, la laideur non plus. Tout était prétexte à l'amusement, à l'apprentissage. C'était un peuple uni sans tristesse, au bord de la mer claire.

Une pensée me vint: je pourrais montrer qu'avec de simple bouts de tissu on pouvait habiller les enfants, leur montrer comment nous vivions... Mais pourquoi ? Pour leur donner notre stress, nos soucis qui nous pèsent. Pas la peine. Je regarde des petites filles avec leurs tresses qui jouent tranquillement et je me suis dit qu'il fallait que je sois sensée, et que je devais les laisser dans leur bonheur,  sans tracas, sans souci. La pensée qui me vint c'était que je je voulais vivre avec eux tout le reste de ma vie, comme si j'étais dans un gros pot de miel où tout glisse sans laideur, sans jugement où rien ne nous pèse. Mais la réalité me rattrapa et je redevins, moi, une femme sensée et réaliste, pleine de tracas.

Peuple heureux

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Ateliers d'écriture adultes

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Publié le 8 Juin 2017

Heureuse comme un poisson dans l’eau, la daurade emmêlée épie le soleil.

Elle fit une bulle.

Une fois dans sa bulle, elle oubliait qu'elle était écartelée entre amers désirs et crainte, mesure désirée.

A cette période difficile de l'adolescence, s'enfermer dorer dans une bulle est un rituel de passage pour chaque daurade. Enserrée, comme une seconde gestation, isolée dans le noir, dans un filet silencieux, au milieu de la mer, sa deuxième mère, et seule, loin des liaisons dangereuses, la daurade ne craignait ni la poêle à frire, ni le radeau de la méduse, ni la ligne du désir, cartel des poissonniers, pas plus que les vipères, les cygnes, le bitume, et encore moins les poussins. Les pies pouvaient, elles aussi, barboter ou aller se rhabiller de noir et de blanc.

Cette jolie daurade n'avait pour unique horizon que les parois de cette bulle qui, telle les murailles d'un château, lui interdisait de voir au loin et cet enfermement l'agaçait.

Pendant ce temps, ses écailles croissaient, commençaient à briller, se faisaient lisses et douce au-delà de la démesure, son œil doré et polisson poissonnait.

Puis, un beau jour, un tunnel s'ouvrit, la bulle éclata, comme aspirée, et elle s'en alla, nageant dans l'immense océan, libre et seule, seule et libre, sans contrainte.

Comme un poisson dans l'eau

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Textes personnels

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Publié le 8 Juin 2017

Texte écrit en atelier par Bruno

Enfermé derrière les barreaux d'une prison, je sentais la solitude et l'isolement m'envahir. J'avais la certitude ou du moins l'incertitude de me trouver enfermé dans la soute d'un avion.

J'avais beau regarder au-dessus de moi, je ne parvenais pas à distinguer la couleur du ciel. Etait-il bleu ou gris ? Etait-il recouvert de nuages ? Quelques minutes plus tard j'entendis le, gardien enfermant le judas et je m'endormi en regrettant de ne pas avoir pris de poison pour m'évader à jamais de cette prison. 

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Ateliers d'écriture adultes

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Publié le 7 Juin 2017

J'ai écrit sur un tableau blanc que le lampadaire n'avait plus d'ampoule et que que le chat avait mangé des nouilles à la maison. Ensuite, il s'est retrouvé sur l'ordinateur, il est allé sur snapchat avec son clavier et sa souris, il a rencontré une tortue qui est tombée malade en mangeant de la salade avec des orties. Puis elle allumé la télé qui l'a aidé à s'endormir.

Le chat a téléphoné à la tortue après avoir mangé la souris de l'ordinateur. Le fil, comme un spaghetti, il l'a coupé avec ses dents. Lui aussi était malade, il n'a pas digéré cette souris.

Alors il est sorti voir son amie la tortue. Ensemble ils sont monté sur la Tour Eiffel, plus haute que la tour de Pise, plus droite aussi. Ils ont retrouvé des potes qui chantaient au karaoké bar. Une petite prière à la cathédrale et hop ! Les voilà qui rient comme des fous.

Ils rentrent à vélo en longeant le tramway et surprennent les voyageurs qui les croient ivres. Fatigués, ils se séparent et rentrent chacun chez soi, se coucher.    

Le chat et la tortue

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Ateliers d'écriture adultes

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Publié le 6 Juin 2017

Lettre à mon prof de mathématiques

Monsieur,

A vous qui m'avez, sinon fait aimer les maths, du moins fait découvrir la face cachée de cette matière devant laquelle, toute mon enfance, mon adolescence et encore maintenant, à l'âge adulte, je tremble encore.

Toute ma vie, ce seul mot de MA-THE-MA-TI-QUES m'a terrorisé.

Mais vous, jeune professeur de mathématique, nouvellement nommé dans le collège de Gennevilliers, m'avez révélé la grandeur et la beauté de cette science.

Ancien instituteur en école primaire, ou bien éducateur, je me souviens que vous nous avez raconté avoir aidé à la rééducation d'enfants fâchés avec leur corps, fâchés avec l'écriture. Dyslexiques, dirait-on maintenant. Armés de très grands pinceaux, ils écrivaient ces maudites lettres sur un mur couvert de feuilles, levant haut les bras pour poser un point sur le i, s'accroupissant pour finir la barre du P. 

Chaque samedi matin, ce n'était plus l'heure tant redoutée des maths mais l'heure attendue de la découverte.

Projection d'une diapositive. Au mur, l'Acropole d'Athènes. Le samedi suivant, un tableau, peut-être de Léonard de Vinci.  Une semaine plus tard, une musique, peut-être de Béla Bartok.

La taille de chacun des piliers de l'Acropole est différente. L'illusion d'optique, grâce au nombre d'or les fait apparaître tous semblables.

L'image atteint la perfection, le peintre a utilisé le nombre d'or.

Retour en arrière, en avant, accéléré. Cette musique a un rythme a nul autre pareil. C'est encore et toujours le nombre d'or !

Ecoutez, regardez !

Et de nous raconter, telle une histoire merveilleuse celle de l'utilisation des mathématiques. 

Mais la révolte gronde. Les parents d'élèves (dont faisait partie mon père) ayant ouïe dire qu'en cours de mathématiques, on y faisait autre chose que des mathématiques... se plaignirent au principal du collège.

Mais vous avez vaillamment continué et j'ai enfin, un peu, aimé les maths.

Merci à vous, cher professeur, jamais je ne vous oublierai !

Une élève reconnaissante.

PS: Ah ! J'oubliais ! Lorsque nous étions trop agités pendant les (vrais) cours de maths, partant du principe que la musique adouci les mœurs, vous nous en passiez un petit morceau. Ça  marchait... quelquefois ! 

 

La lettre que je n'ai jamais écrite

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Textes personnels

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Publié le 5 Juin 2017

Salu !

Ouaich, j'prend mon bic mai c bien pace ke chui obligé. C la meuf, la, ki veu kon face ce truc de ouf !

non mai pour ki k'esse s'prend, ouaich, ta vu sa, un peu ?

toi té un vieu chnoque, chui sur ke técri encor avec la plum. Mais bon, puiskon es obligé, j'voulai t'dire ke ta oublié ton tire-ju sous la baskette c dégueu. j'lai laissé ou il été. T'croi pas qu'j'allai me salir les paluch pour ce bou de morv ?! Tu coné pas les qlinex ? C bien pour t'fair plaisir ke j't'le di et pace ke l'aut avec son uniform sa va le gonfler grav.

Bon, alé, j'me casse. Bye, mec !

Signé: Roger.  

Argot

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Textes personnels

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Publié le 4 Juin 2017

Un monde idéal pour moi ce serait que tout le monde puisse vivre sans problème d'existence avec la matérialité idéale d'une vie aisée tout le monde s'apprécierait et s'aiderait pour que le quotidien soit au mieux, pas de haine, mais que de l'amour et de la compréhension pour tout le monde, une vie paisible et agréable.

Ecrit en atelier par Lino

Si j'étais président

Si j'étais présidente de la République je mettrais Mickey comme 1er ministre, Minnie à l'écologie, Picsou à la finance, Daisy à la santé. Il n'y aurait pas de différence entre les gens qu'ils soient riche pauvres, jeunes vieux, il n'y n'y aurait que de l'entraide, pas de racisme, pas de jalousie, pas de méchanceté quel qu'elle soit.

En tant que Présidente sur mon île il n'y aurait que joie de vivre, plaisir, chacun ferait ce qu'il aime lecture, jeux... Je proscrirais quand même tout ce qui est télé, jeux vidéo...

Ce serait une île où le dialogue entre chacun serait le plus important.

Ecrit en atelier par Marie

Si j'étais président

Dans cette île chacun sait ce qu'il a à faire.

Chaque mois le président change. Il reste habiter dans sa maison et son rôle serait de veiller au bien-être de chacun, d'aller réparer par exemple l'éolienne si elle est en panne, faisant appel à ses voisins. C'est l'entraide entre les habitants.

Le Président aurait un autre travail. Le soir il réunirait les habitants sous l'arbre à palabres. Les débats arriveraient à résoudre les difficultés. En cas de conflit il présiderait un petit tribunal en tant que juge de paix. Le fait qu'il n'y ait pas de propriété ni d'argent éviterait bien des conflits.

L'égalité entre tous aussi. Hommes et femmes partageraient le travail.

Le métissage serait si fort que le racisme aurait disparu. Tout nouvel arrivant serait le bienvenu.

Martine

Si j'étais président

Si j'étais présidente je voudrai que tout le monde puisse travailler. Le président changerait tous les mois.

Ecrit en atelier par Mama

 

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Ateliers d'écriture adultes

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Publié le 3 Juin 2017

Youpiii! La semaine est finie, c'est le week-end ! 

Chacun jette ses skis, ses bâtons et ses chaussures dans le coffre de la voiture, et c'est parti.

Une heure trente de route plus tard, nous arrivons sous un magnifique soleil.

Forfait pour la saison en poche, sac avec le pique nique dans le dos, nous démarrons.

Pierre, que je fréquente depuis déjà quelques mois, bel homme, un peu fantasque, il a déjà un de ces carafons... mais c'est ainsi que je l'aime. Sedka, ma petite sœur, toujours à faire la folle. Et puis Fatima, ma meilleure amie et son grand-frère, Michel. Une jolie bande à nous cinq.

Un téléphérique, des œufs , nous emmènent à mi-chemin. Puis un télésiège et, enfin, un looong tire-fesse. Pas de fantaisie de ma sœur, cette fois, elle est arrivée jusqu'en haut ! 

Cependant, ma sœur et celui qui deviendrait mon mari ne peuvent s'empêcher de blaguer,, de raconter des histoires drôles. Et lorsque nous avons sommes arrivés en haut j'ai senti qu'un coup tordu se fomentait. Un de plus ! Ces deux-là, il ne faut pas les laisser seuls ensemble !

Magnifique, la piste damée. Noire ! 

Mais ne voilà-t-y pas que Pierre et Sedka se lancent à nouveau des clins d'œil appuyés. Drôles de zozos ! Des mises en garde sur les panneaux, des filets balisent cette piste. Ils n'en n'ont cure ! Ni une ni deux, ils se dirigent droit vers les barrières, les enjambent, et hop ! Les voilà dans la poudreuse. Mes deux amis et moi-même crions NON ! C'est dangereux ! N'y allez pas !

Excellent skieurs mais totalement incontrôlables, bravant tous les interdits, ils n'écoutent rien et je les vois dévalant la pente, envoyant de copieux jets de neige fraîche derrière eux. Très vite, ils disparaissent derrière l'écume blanche.

Nous, tranquilles mais rapides (nous somme des skieurs de haut niveau) et prudents nous descendons. Arrivés en bas nous allons les attendre au bas des pistes. Nous attendons, attendons, attendons... Mais ils n'arrivent pas. Inquiets,  nous allons signaler leur incartade auprès des autorités. Temps de guerre, l'armée et la police veillent.

Puis nous nous installons à la terrasse d'un bar. Midi. Nous sortons notre sandwich du sac. Une bière, deux bières. Toujours rien. Une heure, deux heures... Là, ce n'est plus drôle du tout. Coincés au milieu de nulle part, avec un mètre cinquante de neige fraîche, incapables d'avancer, ils ont déchaussé. Mais allez avancer un pied devant l'autre quand il faut lever les genoux devant la poitrine! Et les skis, les bâtons sur l'épaule, et d'énormes grolles aux pieds...

Deux jours, ils sont restés couchés eux jours ! Épuisés, lessivés, rincés par cet effort titanesque !

Allez leur parler de ski, maintenant. Un clin d’œil, les skis, les bâtons et les chaussures dans le coffre de la voiture, ils sont prêts à repartir ! 

 

ça, c'est tout ma sœur !

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Rédigé par Martine Silberstein

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Publié le 2 Juin 2017

Quand je le vois mon coeur bat la chamade

Je l'ai connu alors que j'étais à la rue.

Il m'a hébergé et m'a offert le gîte et le couvert

Ensemble nous avons bu

Puis il m'a préparé à manger.

J'ai sorti les assiettes du placard

Les pâtes nous avons mangé.

J'ai fait tombé son avatar.

Rangé sur un cintre, bien repassé, il est maintenant tout froissé.

Je l'ai ramassé.

Puis, avant d'aller dormir

Nous avons admiré les étoiles 

Et la faune norcturne

Un nuage est passé

Nous sommes rentrés.

Il a ouvert un clic clac dans son bureau.

Lui, sage et vieux est monté dans sa chambre.

Comme je suis fureuteuse et blogueuse

j'ai ouvert son ordinateur

J'ai découvert qu'autrefois il était roi

Il a perdu son trône. 

Pour qu'il ne soit plus triste

Je lui ai envoyé quatre joyeuses émoticônes

mais pas de canular

car maintenant Amar est ma star.

Je refuse qu'il soit la risée de tous ces connards

et qu'il soit télésnobé

par tous ces êtres à deux pattes.

Amar le pirate est un avatar

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Rédigé par Martine Silberstein

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Publié le 1 Juin 2017

Après avoir nagé dans la mer, je suis un peu plus calme. Je me sèche. Les pieds, le ventre, un peu mou, un peu moi.

Puis je me remets à écrire, mobilisant mon imagination, riche, un texte en rime, une poésie. J'aime l'humour décalé, recalé, sans calorie ni calcaire. Je fais des nattes à ma minette mais cela ne la fait pas rire et ses mirettes sont ternes. Quand c'est finit, elle part en courant, se tire, son rat dans les bras et moi... je reste coi.

Et

Suivant le papillon d'argent, nous allons ensemble à la plage. Le soleil nous mord la peau mais n'entame pas notre amitié ni notre humour. Nous nous baignons dans le fleuve Amour pour nous rafraîchir. 

J'aime l'humour décalé, recalé, sans calorie ni calcaire. 

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Textes personnels

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