journaux de voyages

Publié le 30 Janvier 2015

Les masques sur la bouche et le nez que portent les gens servent à la fois pour l’allergie et aussi pour le rhume. Ils sont généralement blancs mais certaines personnes les font elles-mêmes, alors ils sont en tissus et en couleur ! Certains portent aussi des gants blancs.

Parc, Tokyo

Parc, Tokyo

Imprimerie en 3D
Imprimerie en 3D

Imprimerie en 3D

Les plats présentés sont factices et bien imités

Les plats présentés sont factices et bien imités

Un rideau

Un rideau

avant de passer

avant de passer

la porte,

la porte,

en balayant

en balayant

la tête,

la tête,

chasse

chasse

les mauvais esprits

les mauvais esprits

Marrons chauds !

Marrons chauds !

Vêtements suspendus

Vêtements suspendus

Les Japonais étendent leur linge, non sur du fil mais sur des barres. Ils y accrochent aussi beaucoup de cintres.

Les Japonais étendent leur linge, non sur du fil mais sur des barres. Ils y accrochent aussi beaucoup de cintres.

C’est fou ce que les japonais dorment ! Partout !... Et même ils y ronflent, bouche grande ouverte ! Dans les musées où leurs rêves sont peuplés des œuvres d’art que leurs yeux, fermés, ne voient plus ; à l’aquarium, dans le métro (assis dans les rames ou par terre, chaussures par terre à côté du dormeur), dans les parcs, couchés dans l’herbe ou sur un banc. Calmes, fatigués d’avoir marché…

Sieste

Sieste

La porte arrière du taxi s’ouvre du côté du trottoir, actionnée de l’intérieur par le chauffeur sans qu’il ait besoin de descendre ! Intéressant, surtout les jours de pluie. Casquette et parfois même gants blancs, les chauffeurs sont élégants. Les têtières sont couvertes d’une dentelle immaculée.

Dentelle blanche

Dentelle blanche

Les Japonais sont aux petits soins pour les aveugles : les dalles et les chemins podotactiles sont innombrables sur les trottoirs et les escaliers. Pas pratique quand on tire une valise à roulette derrière soi. (Tu nous embêtes, Christian !) Les feux sont sonores et le son est différent selon l’emplacement sur le carrefour. Des chants d’oiseaux, des sifflements.

Dans un musée, toucher les différentes textures

Dans un musée, toucher les différentes textures

Les parapluies sont très utilisés au Japon, surtout de grands parapluies transparents, vraiment pas chers ! Alors à l’entrée des musées, des hôtels et des restaurants, il a sa place. Soit une simple barre où l’accrocher, une boîte où le ranger, une encoche où l’encastrer, et encore des consignes à parapluie où un crochet, une fois enclenché, permet de récupérer la clé. On vous donne parfois aussi un étui en plastique où le glisser. Il ne mouille ainsi pas le sol et vous pouvez le garder près de vous ! Il a également sa place sur le vélo, tout comme le parasol qui est aussi à la mode. Une pince sur le guidon permet de rouler avec le parapluie ouvert. Ou bien le long de la roue arrière un système permet de le transporter fermé.

Nikko

Nikko

Entassés

Entassés

Absents

Absents

Les éviers des cuisines sont étonnants. La circonférence du trou d’évacuation est très grande. Le trou est obstrué par des ailettes de caoutchouc au travers desquels passe l’eau et les déchets. Dans le trou, une très grosse passoire, finement grillagée. On y fait la vaisselle, on y épluche les légumes et tous les déchets vont dans cette passoire. Il n’y a plus, ensuite, qu’à tout jeter à la poubelle ou au compost !

Cuisine de Kasukabe

Cuisine de Kasukabe

Dans les trains, les dossiers des sièges pivotent. C’est pratique, soit pour s’installer à quatre, soit pour être dans le sens de la marche. Il y a même un fumoir ! Comme autrefois en France, une charmante employée passe dans le couloir avec un chariot rempli de bonnes choses à manger et à boire. Contrôleur et employée saluent les passagers en s’inclinant, en arrivant et en repartant.

Shinkansen
Shinkansen

Shinkansen

Super ou anti héros ?

Super ou anti héros ?

Orthodontiste japonais

Orthodontiste japonais

Sur les feux destinés aux piétons une colonne constituée de petites barres diminue en fonction du temps qu’il reste pour traverser.

Large avenue

Large avenue

Dans la rue, les stations de métro ou de train, des chants d’oiseaux, des jingles ressemblant à des mélodies de boîte à musique ou de dessin animés envahissent l’espace sonore. Pour apaiser les tensions ?

Chants d'oiseaux

Chants d'oiseaux

La langue japonaise utilise quatre écritures : l’hiragana, le katakana, le kanji et le romaji. Le kanji s’écrit avec des idéogrammes. L‘hiragana est une écriture syllabique.

Les hiraganas (caractères lisses) sont une des trois écritures du japonais avec les katakanas et les kanjis. Ils ont été formés par abréviation cursive de kanjis ayant la même prononciation. Ils permettent de transcrire la langue japonaise sans ambiguïté, au contraire des kanjis. En effet, chaque hiragana représente une syllabe qui peut être une voyelle seule (comme あ a) ou une consonne suivie d'une voyelle (comme かka), ou encore le n syllabique ん, dont la prononciation varie en fonction de la syllabe qui le suit.

Les hiraganas sont utilisés pour noter la prononciation des mots dont on ne connaît pas le kanji, ainsi que pour les mots grammaticaux. C'est donc la base de la langue japonaise.

Le katakana est aussi une écriture syllabique permettant de transcrire les mots empruntés aux langues étrangères autres que le chinois.

Les katakanas (片仮名?, lit. « kanas fragmentaires ») sont un des deux syllabaires utilisés en japonais. Comme les hiraganas – l'autre syllabaire – les katakanas sont des signes correspondant à des syllabes (ka, ki, ku, ke, ko, etc.). Ils sont utilisés dans le système d'écriture japonais pour transcrire les mots étrangers, les noms propres étrangers, les noms scientifiques des plantes et animaux, et les onomatopées japonaises. Ils peuvent également servir à mettre en valeur dans un texte des mots qui s'écrivent normalement en kanjis ou en hiraganas.

Et le romaji est l’alphabet latin.

Le terme rōmaji (ローマ字?, ou plus anciennement 羅馬字) désigne les caractères de l'alphabet romain utilisés dans le cadre de l'écriture japonaise. Ils se surajoutent aux trois systèmes graphiques initiaux du japonais : les kanjis, les hiraganas et les katakanas.

Les kanjis (漢字, kanji1?) sont des caractères () généralement empruntés au système d'écriture de l'ethnie chinoise Han (). Ces caractères sont les éléments d'un des trois ensembles de caractères de l'écriture japonaise, avec les hiraganas et les katakanas, ces deux derniers étant regroupés sous le terme de kanas.

Il ne faut donc pas s’étonner que les enfants japonais ne sachent pas écrire avant l’âge de dix ans !

Quatre écritures

Quatre écritures

Revenus en France, nous n’aurons plus le plaisir de glisser nos jambes sous un kotatsu, quel dommage !

Revenus en France, nous n’aurons plus le plaisir de glisser nos jambes sous un kotatsu, quel dommage !

Les filles ont des jupes très courtes et des chaussettes qui remontent bien au-dessus du genou. Dans la rue des filles déguisées en poupées attirent le chaland vers les boutiques pour lesquelles elles sont payées. Dans la rue, des femmes marchent habillées de costumes traditionnels. Kimonos, gros nœud dans le dos, tong portées avec des chaussettes où le pouce est séparé des autres doigts de pieds. Ce ne sont pas des geishas, contrairement à ce que je croyais.

Habit de fille

Habit de fille

Se déguiser à l'île de miyajima

Se déguiser à l'île de miyajima

Vie de chien

Vie de chien

Il porte un collier clignotant rose, bien visible, de nuit

Il porte un collier clignotant rose, bien visible, de nuit

Ou un manteau vert. Non, je ne suis pas ridicule...

Ou un manteau vert. Non, je ne suis pas ridicule...

Attention au chiens
Attention au chiens

Attention au chiens

Boutique pour chiens avec des vêtements de toutes couleurs pour leurs amis à quatre pattes.

Boutique pour chiens avec des vêtements de toutes couleurs pour leurs amis à quatre pattes.

En tee shirt

En tee shirt

Promenade pour chien fatigué

Promenade pour chien fatigué

Barrières de chantier dans le port d'Hiroshima. A Nikko, ce sont des singes qui remplacent les canards.

Barrières de chantier dans le port d'Hiroshima. A Nikko, ce sont des singes qui remplacent les canards.

Les publicitaires ne manquent pas d‘idées ! Distribution dans la rue de petits paquets de mouchoirs enveloppés dans un prospectus ! Mais aussi poignées de tramway ! Et dans les rames de métro, en lieu et place de nos affiches, de petits écrans de télévision : l’un pour des spots de pub, la météo, l’autre pour des informations comme le nom de la station où l’on arrive, notre position sur la ligne, le temps prévisionnel pour arriver à la station suivante. Les textes sont en katakana, hiragana ou romanji. Une voix annonce la prochaine station en

Poignée de tramway
Poignée de tramway

Poignée de tramway

Chaussures spéciales
Chaussures spéciales

Chaussures spéciales

Quitter ses chaussures pour enfiler des pantoufles pour visiter un musée: quel confort !

Quitter ses chaussures pour enfiler des pantoufles pour visiter un musée: quel confort !

Au guichet de la gare du train de banlieue, une personne est là pour aider les clients. Et sur le quai, une personne installe une planche pour qu’une personne handicapée puisse monter. Il y a toujours beaucoup de personnel partout, au Japon ! Pas plus de 3,2% de chômage… Dans le métro, à chaque entrée un ou deux employés dans un bureau sont là pour renseigner les personnes égarées. Ils aident les touristes à utiliser les distributeurs de tickets. Sur le quai aussi, du personnel. Les chantiers emploient une personne qui, avec son bâton rouge clignotant et son baudrier fluorescent, est chargée de faire la circulation des véhicules entrants et sortants, tout comme pour les parkings, et les introduit dans le flot de la circulation. Même les personnes âgées travaillent. Les retraites ne sont sans doute pas très élevées.

Une croix verte. He non ! Ce n’est pas une pharmacie… mais l’annonce d’un chantier !
Une croix verte. He non ! Ce n’est pas une pharmacie… mais l’annonce d’un chantier !

Une croix verte. He non ! Ce n’est pas une pharmacie… mais l’annonce d’un chantier !

Transports en commun

Transports en commun

Voiture. Comme les Anglais, les Japonais circulent à gauche.

Voiture. Comme les Anglais, les Japonais circulent à gauche.

Les fils électriques ne sont pas enterrés sans doute à cause des tremblements de terre. Il en résulte un méli-mélo de fils suspendus dans les airs qui donne un air de pays sous-développé aux rues japonaises.

Réseau électrique
Réseau électrique

Réseau électrique

Revue japonaise

Revue japonaise

On peut demander de l'aide en cas de chute d'objet sur la voie...

On peut demander de l'aide en cas de chute d'objet sur la voie...

Les fenêtres, tout comme les portes sont coulissantes. Un loquet permet de les fermer.

Les fenêtres, tout comme les portes sont coulissantes. Un loquet permet de les fermer.

Naoshima
Naoshima
Naoshima
Naoshima
Naoshima
Naoshima
Naoshima

Naoshima

Aladin

Aladin

Robot prêt à rendre service

Robot prêt à rendre service

Personnages de Super Mario Bros

Personnages de Super Mario Bros

Sans danger

Sans danger

Qui habite ici ? C'est si étroit...

Qui habite ici ? C'est si étroit...

Pour les vélos c’est plus simple mais tout aussi malin. Les vélos sont garés sur deux hauteurs. Une rangée de rails en pente permet de garer des vélos. Puis le rail remonte à environ 1m50 et il y a de la place dessous pour une autre rangée de vélos. Est-ce un système mécanique ou électrique ? En ce qui concerne les vélos, beaucoup d’inventivité aussi. Des housses à la hauteur du guidon pour protéger les mains, des housses qui permettent de protéger le contenu du panier (dessus et dessous), des housses pour protéger le bébé tant sur le vélo que dans les bras de sa maman (ou de son papa). Ils ont même des housses, comme une charlotte, pour protéger de la pluie, la casquette des gardiens, des policiers. Le passage des vitesses sur le vélo fonctionnent à l’envers par rapport aux nôtres, comme la circulation automobile. L’hôtel de Kyoto loue des vélos bon marché. Ce n’est pas que les vélos n’ont pas d’antivol, contrairement à ce que je croyais. C’est qu’ils sont dotés d’un système qui ressemble à une mâchoire sur la roue arrière. Elle est débloquée en enlevant la clé de la serrure. Un enfant à l’avant, un enfant à l’arrière est chose assez courante. J’en ai même vus avec un bébé dans le porte bébé ventral et un autre dans le siège. Les Japonais (e) sont costauds ! A part les cyclistes sportifs, j’ai rarement vu des adultes porter un casque ! Les petits eux, en portent quelquefois, bien que ce soit recommandé par des affiches.

Suspendus

Suspendus

Transport en commun

Transport en commun

Des housses à la hauteur du guidon pour protéger les mains,

Des housses à la hauteur du guidon pour protéger les mains,

Les immeubles sont séparés par un interstice d’environ cinquante centimètres. Sans doute à cause des tremblements de terre.

Dans la rue

Dans la rue

Peu de place dans les restos pour poser son sac, son écharpe ou son chapeau ? Pas de problème ! Un panier est posé sous votre siège où vous déposez tout ce qui vous encombre ! Comme en France, il y a quelques années, il est autorisé de fumer dans une partie du resto. Par contre, j’ai vu une pancarte où il était interdit de fumer en plein air, dans la rue !

Ramen soupe au restaurant de Naoshima

Ramen soupe au restaurant de Naoshima

Question : pourquoi, devant les maisons, au pied des poteaux y-a-t-il des bouteilles remplies d’eau ? Eteindre le feu ou arroser les plantes ?

JAPON: TRUCS, ASTUCES et choses surprenantes

Beaucoup de personnes âgées dans les rues ! Certaines sont si vieilles qu’elles sont pliées en deux. Elles sont souvent très petites. Elles se promènent parfois avec un déambulateur très pratique. C’est une sorte de poussette dans laquelle elles peuvent ranger leur sac, leurs courses. Une fois le couvercle de cette poussette rabattue, c’est un siège !

Attentive à son petit-fils

Attentive à son petit-fils

Aux orties, l’image que tous les Japonais se ressemblent ! Grands comme Nobuaki, ou petits comme Yui ou les grands-mères. Petit ou grand nez. Yeux très bridés ou à peine. Cheveux raides ou frisés. Une seule constante, les cheveux noirs. Et encore, la vieillesse ou l’art capillaire les teint de blanc, de rouge ou de blond. Tout aussi fausse l’image du Japonais réservé, secret, peu disposé à exprimer ses sentiments. Entrez dans un resto, un bar et ce n’est que rires, communication et bavardages. Une seule chose : ils ont des difficultés à dire NON. Par politesse, pour ne pas vexer…

JAPON: TRUCS, ASTUCES et choses surprenantes

Le moindre petit espace peut accueillir la nature. Ce peut être sous forme de jardin, de quelques pots de fleurs devant une fenêtre, une porte, sur le trottoir, ou dans un escalier. Ville ou campagne, jardin d’agrément ou jardin potagers, grands jardins ou petits jardins. Les jardins lilliputiens pullulent.

JAPON: TRUCS, ASTUCES et choses surprenantes

Le manque de place oblige les Japonais à être astucieux et à inventer l’ascenseur à voitures. Elles sont garées automatiquement. A espérer que le mécanisme ne tombe pas en panne.

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Journaux de voyages

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Publié le 24 Janvier 2015

Pâtisserie « La flamme bleue : Flamme bleue besoin essentiel en faisant jouer une harmonie de goût pour le dessert ». Ou là là ! Quel charabia ! Antoine est écroulé de rire ! Nous entrons leur dire que ça n’a aucun sens. L’ordre des mots dans la phrase est étrange. « C’est poétique ? Nous demande-t-il. Je lui promets de lui envoyer une proposition de correction. Peut-être : « La flamme bleue a un besoin essentiel de faire jouer l’harmonie du goût pour le dessert » ?

Je vais lui écrire...

Je vais lui écrire...

île de Miyajima

île de Miyajima

île de Naoshima
île de Naoshima

île de Naoshima

Enseignes
Enseignes

Enseignes

Pourquoi pas !?

Pourquoi pas !?

Etudie encore un peu...
Etudie encore un peu...

Etudie encore un peu...

Dans la rue, une fille porte un tee-shirt. Dessus, est écrit « Languedoc Roussillon ».

Aisha, île de Naoshima

Aisha, île de Naoshima

Une autre : « Compris » ou « Je mignon », « Je suis allé », « Charcuterie de Toulouse », « N°9 France », « Chienne de vie » avec la photo d’un berger allemand.

Y a bon déjeuner !

Y a bon déjeuner !

Un tramway nommé "Ange violet".

Un tramway nommé "Ange violet".

Rouillé
Rouillé
Rouillé
Rouillé

Rouillé

Nous n'en avons ni bu ni mangé !
Nous n'en avons ni bu ni mangé !
Nous n'en avons ni bu ni mangé !
Nous n'en avons ni bu ni mangé !
Nous n'en avons ni bu ni mangé !
Nous n'en avons ni bu ni mangé !
Nous n'en avons ni bu ni mangé !

Nous n'en avons ni bu ni mangé !

Vraiment noire...

Vraiment noire...

Sans doute...

Sans doute...

Bar « LA MADRAGUE », un autre, « Demitasse » (demi tasse), Gris-gris, Café à la papa,  Saint- Tropez.
Bar « LA MADRAGUE », un autre, « Demitasse » (demi tasse), Gris-gris, Café à la papa,  Saint- Tropez.
Bar « LA MADRAGUE », un autre, « Demitasse » (demi tasse), Gris-gris, Café à la papa,  Saint- Tropez.
Bar « LA MADRAGUE », un autre, « Demitasse » (demi tasse), Gris-gris, Café à la papa,  Saint- Tropez.
Bar « LA MADRAGUE », un autre, « Demitasse » (demi tasse), Gris-gris, Café à la papa,  Saint- Tropez.

Bar « LA MADRAGUE », un autre, « Demitasse » (demi tasse), Gris-gris, Café à la papa, Saint- Tropez.

Ah ! L'amour !

Ah ! L'amour !

Ici, pas d'erreur !

Ici, pas d'erreur !

Jusque dans les toilettes

Jusque dans les toilettes

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Journaux de voyages

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Publié le 10 Janvier 2015

Pour entrer dans les toilettes, il faut changer de chaussons.
Pour entrer dans les toilettes, il faut changer de chaussons.

Pour entrer dans les toilettes, il faut changer de chaussons.

Outre les w.-c. « À l’occidentale » ou « western » (ceux dont la lunette est chaude et où les gadgets sont nombreux), il existe les w.-c. « À la Japonaise ». Ils ressemblent à nos toilettes que l’on dit « à la Turque ».

Outre les w.-c. « À l’occidentale » ou « western » (ceux dont la lunette est chaude et où les gadgets sont nombreux), il existe les w.-c. « À la Japonaise ». Ils ressemblent à nos toilettes que l’on dit « à la Turque ».

« Histoires de TOTO », suite. Quand on tire la chasse d’eau, cela actionne un robinet qui coule dans un petit lavabo situé juste au-dessus du réservoir des toilettes. L’eau s’écoule immédiatement dans le réservoir et l’on fait d’une pierre, deux coups : se laver les mains et remplir le réservoir des w.-c. ! Malin, non ?! Il suffit d’avoir un savon et une serviette à portée de main. Ils ont le sens de l’économie et de l’hygiène. Mais, bien souvent, dans les lieux publics ni savon ni serviette.

Les japonais savent vivre ! Lunette de WC chauffée, un jet par-dessous pour se laver et le WC se transforme en bidet ! Une touche « Note de musique » pour masquer les bruits de nos intestins. En réalité, un bruit de chasse d’eau.
Les japonais savent vivre ! Lunette de WC chauffée, un jet par-dessous pour se laver et le WC se transforme en bidet ! Une touche « Note de musique » pour masquer les bruits de nos intestins. En réalité, un bruit de chasse d’eau.

Les japonais savent vivre ! Lunette de WC chauffée, un jet par-dessous pour se laver et le WC se transforme en bidet ! Une touche « Note de musique » pour masquer les bruits de nos intestins. En réalité, un bruit de chasse d’eau.

Un siège pour asseoir un bébé est fixé dans un angle, sorte de chaise haute, permettant à la maman (y va-t-il l’équivalent dans les toilettes des hommes ?) de surveiller son enfant pendant qu’elle vaque à ses « occupations ».
Un siège pour asseoir un bébé est fixé dans un angle, sorte de chaise haute, permettant à la maman (y va-t-il l’équivalent dans les toilettes des hommes ?) de surveiller son enfant pendant qu’elle vaque à ses « occupations ».

Un siège pour asseoir un bébé est fixé dans un angle, sorte de chaise haute, permettant à la maman (y va-t-il l’équivalent dans les toilettes des hommes ?) de surveiller son enfant pendant qu’elle vaque à ses « occupations ».

Vendredi 17 octobre

Les japonais savent vivre ! Lunette de WC chauffée, un jet par-dessous pour se laver et le WC se transforme en bidet ! Une touche « Note de musique » pour masquer les bruits de nos intestins. En réalité, un bruit de chasse d’eau.

Samedi 18 octobre

« Histoires de TOTO », suite. Quand on tire la chasse d’eau, cela actionne un robinet qui coule dans un petit lavabo situé juste au-dessus du réservoir des toilettes. L’eau s’écoule immédiatement dans le réservoir et l’on fait d’une pierre, deux coups : se laver les mains et remplir le réservoir des w.-c. ! Malin, non ?! Il suffit d’avoir un savon et une serviette à portée de main. Ils ont le sens de l’économie et de l’hygiène. Mais, bien souvent, dans les lieux publics ni savon ni serviette.

Pour entrer dans les toilettes, il faut changer de chaussons.

Outre les w.-c. « À l’occidentale » ou « western » (ceux dont la lunette est chaude et où les gadgets sont nombreux), il existe les w.-c. « À la Japonaise ». Ils ressemblent à nos toilettes que l’on dit « à la Turque ».

Les salles de bain japonaises sont différentes des nôtres. On n’entre dans le bain qu’après avoir pris sa douche et s’être correctement rincé. La douche se prend assis sur un petit tabouret ou debout, à côté de la baignoire, à même le sol de la salle de bain. Cette organisation me fait penser au hammam car les robinets sont à moins d’un mètre du sol, et, outre le tabouret bas, il y a toujours une bassine. Au début cela surprend, puis on s’habitue. Plusieurs personnes successives ou simultanées (selon la taille du bassin) peuvent se baigner, nus, les hommes séparés des femmes. L’eau est toujours bouillante, à la limite du supportable. Le robinet d’eau froide, à côté, est le bienvenu.

Dimanche 19 octobre

Dans l’hôtel de Tokyo l’entrée des toilettes et de la salle de bain étaient si basse qu’il fallait se courber en deux pour y entrer ! Humilité de l’homme devant ses besoins naturels ?

Lundi 20 janvier

Les Japonais ont tous un carré de tissus éponge grand comme un mouchoir. Ils s’en servent pour s’essuyer les mains après se les être lavées en sortant des toilettes. J’en ai aussi vu qui le portait sur la tête un jour de pluie !

Jeudi 23 octobre 2014

Dans le même genre que le W.C qui, quand on tire la chasse l’eau coule dans un lavabo, dans la salle de bain de l’hôtel de Kyoto, le robinet permet tout à la fois d’alimenter la douche et le robinet selon le sens dans lequel on le tourne.

Vendredi 24 octobre 2014

Les robinets fonctionnent à l’envers par rapport aux nôtres. Comme la circulation automobile. Comme le passage des vitesses sur le vélo.

25 octobre 2014

Shinkansen : Nul besoin d’appuyer sur le bouton de la chasse d’eau ! Il suffit d’approcher sa main et une cellule photoélectrique la met en marche. Hygiénique ! Le même système pour lever ou rabattre la lunette de toilettes. Il suffisait d’y penser. Ce système existe depuis longtemps en France pour actionner le robinet pour se laver les mains.

26 octobre 2014

Une petite télé dans les toilettes d’un resto de Hiroshima avec de la pub ! La plupart du temps le papier toilette est fin comme du papier à cigarette.

1er décembre

Comme je regretterais, quand je serais revenue en France, au petit matin, la lunette chauffée des toilettes !

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Rédigé par Martine Silberstein

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Publié le 22 Décembre 2014

Jolies japonaises

En kimonos ou pas...

Nikko

Nikko

Yunishigawa

Yunishigawa

Affiche

Affiche

Gare de Kyoto

Gare de Kyoto

Naoshima

Naoshima

Yukino, à Naoshima

Yukino, à Naoshima

île de Miyajima

île de Miyajima

Hiroshima

Hiroshima

Masque à Kyoto

Masque à Kyoto

Masque à Kyoto

Masque à Kyoto

Kyoto

Kyoto

Jolies japonaises
Vendeuse

Vendeuse

Jolies japonaises
Affiche

Affiche

Jolies japonaises
Tokyo

Tokyo

Yui

Yui

Yui

Yui

Yui à Nikko

Yui à Nikko

Nikko

Nikko

Nikko

Nikko

Tokyo

Tokyo

Tokyo

Tokyo

Tokyo

Tokyo

Tokyo

Tokyo

Tokyo

Tokyo

Tokyo

Tokyo

Tokyo

Tokyo

Tokyo

Tokyo

Calligraphie

Calligraphie

Musée du manga, Kyoto

Musée du manga, Kyoto

Hiroshima

Hiroshima

Hiroshima
Hiroshima
Hiroshima

Hiroshima

Île de Miyajima
Île de Miyajima

Île de Miyajima

Île de Miyajima

Île de Miyajima

Île de Naoshima
Île de Naoshima
Île de Naoshima

Île de Naoshima

Gare de Tokyo

Gare de Tokyo

Gare du Loop Line

Gare du Loop Line

Tokyo
Tokyo
Tokyo

Tokyo

Jolies japonaises
Tokyo

Tokyo

Kurama

Kurama

Crèche à Kyoto

Crèche à Kyoto

Île de Miyajima

Île de Miyajima

Île de Miyajima

Île de Miyajima

Île de Miyajima

Île de Miyajima

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Rédigé par Martine Silberstein

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Publié le 21 Décembre 2014

Prises de notes dans mon carnet

Prises de notes dans mon carnet

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

Jeudi 16 octobre

C’est parti pour le Japon ! Réveil à 5h du matin. Nous avons une correspondance à Francfort. Puis, après un total de dix heures de voyage, nous voici à l’aéroport de Naruta, à Tokyo. Dans l’avion j’ai dormi en deux temps d’abord une heure puis trois heures.

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

Vendredi 17 octobre

Nobuaki n’est pas arrivé. En attendant, l’équipe de télévision de l’aéroport, nous interpelle. Un caméraman, un gars qui tient le micro et qui sait parler anglais et le journaliste. Ils rencontrent les voyageurs occidentaux et les interrogent. Nobuaki est un peu en retard. Quand il arrive, le journaliste l’interview à son tour. Nobuaki est plus grand que dans mon souvenir ! Ce dernier explique qu’il est artiste. Yui nous attend dans la voiture, mal garée. Elle est plus petite que lui, mignonne, belle coupe de cheveux, jolies boucles d’oreilles réalisées par le même artisan Singapourien, ami de Nobuaki que celui qui a fabriqué les foulards pour Zoé et moi.

Yui

Yui

La vedette !

La vedette !

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

Nous partons à Nikko. Paysage de rizières. Nous longeons la Tone, une rivière, puis nous la traversons. Une piste cyclable la longe. Promeneurs à pied, cyclistes et cyclotouristes y déambulent de concert.

Nous empruntons ensuite une voie rapide. Rapide, si l’on veut, car la vitesse y est limitée à 70 kilomètres/heure. Seulement 70 km/h mais payante et à une seule voie ! Nous apercevons un Bouddha de plus de trente mètres de haut à un kilomètre de là.

Arrêt repas sur l’aire d’autoroute, il est près de midi. Nous choisissons un bento chacun, notre premier bento ! L’employée du self-service nous le fait chauffer et nous allons le manger sur une petite table, à côté. Les trois nôtres, bof ! Ceux de Nobuaki et Yui ont l’air meilleur. Les jus de fruits ne contiennent que 20 ou 30% de fruits et sentent le « bonbon chimique » comme disaient les filles quand nous achetions du soda Corse. Nous prenons aussi de l’eau et Roland achète de la glace pour lui, Yui de petits gâteaux en forme de champignons dont le chapeau est enrobé de chocolat noir. Antoine bataille avec ses baguettes mais, fier, refuse la cuillère que Nobuaki est allé lui chercher.

Le paysage se fait colline, puis montagne. Les arbres sont maintenant des conifères. Depuis le début de notre voyage je vois de nombreuses fleurs jaunes sur les bas-côtés.

Conifère

Conifère

Bouddha géant

Bouddha géant

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

A plusieurs reprises j'aperçois de très hauts filets autour de terrains de golf. Ils sont de forme ovale, plus hauts au fond.

La sortie Fukushima est indiquée ! C’est à 180km. A nouveau les collines, une plaine. Beaucoup de kakis dans les arbres, c’est la saison ! Sur la route, une pancarte : « Attention aux singes ! ». J’en vois qui marchent à quatre pattes en suivant la route. A nouveau les montagnes, puis une pancarte : « Attention aux biches ! ». Les maisons ont des portes coulissantes. Elles sont carrées et larges à la base, surmontées d’un étage plus étroit. Dans la voiture, je somnole. Il est six heures du matin en France ! De grands arbres (séquoias) et des bambous habillent le paysage.

Nous arrivons à Nikko. Les nombreux distributeurs de boisson tachent les rues de leurs couleurs vives. Tiens, un autocar amphibie sur un parking !

Nous traversons la ville pour rejoindre, à quelques kilomètres de là Yunishigawa le ryokan (auberge) que Nobuaki a réservé. C’est un ryokan avec un onsen (source d’eau thermale). L’eau est bouillante et sent le soufre. Notre bain est à l’intérieur du ryokan.

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014
Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

Dans le ryokan d’en face, par contre, le bain est en plein air. Il n’est protégé que par une palissade. Le nôtre est petit, on ne peut y rentrer qu’à une ou deux personnes, il y en a un pour les femmes et un autre pour les hommes. Yui préfère y aller après moi. Antoine, en sortant dit qu’il a l’impression d’être un « canard laqué », tellement l’eau est chaude.

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

Après le bain nous avons revêtu nos yucatas (kimonos, littéralement "vêtement de bain") et une veste à enfiler par-dessus.

Derrière la vitre Nobuaki et Yui

Derrière la vitre Nobuaki et Yui

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

Nous sommes ensuite allés nous promener dans le village ainsi vêtus. Nous avons traversé un pont, rouge. De l’autre côté il y a une rue et ses boutiques.

Poulpe séché en apéro

Poulpe séché en apéro

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014
Métreur

Métreur

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

Le dessous de notre table est chauffé. Elle sert de radiateur. Une couverture, fixée sous le plateau, recouvre nos jambes quand nous nous asseyons devant la table. La pièce où elle se trouve est entourées sur deux côtés par des fenêtres doublées, sur l’extérieur, par des moustiquaires, de l’autre par une cloison faite de papier de riz cloisonnée. Nous y buvons du thé et grignotons les choses que nous sommes allés acheter, comme de la seiche sèche.

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Nous passons dans la pièce d’en face. Nous sommes assis sur des coussins devant de petites tables basses. Nous mangeons, des tempuras de légumes, du poisson cru, du riz, de la soupe avec des œufs brouillés, une salade de chou chinois. Des feuilles rondes, vertes, très poivrées ! Nous mangeons des tiges cuites à l’eau, des champignons. Le poisson grillé est couvert de gros sel. Sa queue, Nobuaki nous montre qu’on peut la manger émiettée dans le thé. Du tofu feuilleté. Du poisson reconstitué, de forme triangulaire. Un mélange de légumes cuits. Du tofu nature. Une poire crue, pelée. En guise de vin, du saké. Quand les tables ont été débarrassées, enlevées, cette pièce devient la chambre de Nobuaki et Yui.

Plaisir des yeux

Plaisir des yeux

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Nous faisons les lits. D’abord un matelas plat, ensuite une couette très plate, sorte de deuxième matelas, recouverte d’un drap puis une couverture polaire épaisse et chaude, toute douce et enfin un duvet très chaud et très lourd aussi. Il est habillé d’un drap qui ressemble à une culotte ! Que l’oreiller est lourd et dur ! Je le glisse dans une housse. J’ai l’impression qu’il est rempli de graines.

Les couettes sont habillées

Les couettes sont habillées

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

Ce soir, nous allons être bercés par le chant de la rivière.

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Samedi 18 octobre

Levée à 5h45. J’avais froid, je suis allée dans la salle de bain me tremper les jambes dans le onsen. Puis je suis retournée me chercher une serviette et j’ai pris ensuite un vrai bain bien chaud dans le bassin pour me réchauffer. Ici, en montagne, il fait plus froid qu’à Tokyo. Et l’hiver il neige.

Petit déjeuner à 8h30. Haricots de soja fermentés. Quand on les saisi avec les baguettes, de longs filaments blancs se forment, comme de la morve, ou comme un aliment qui serait resté trop longtemps dans le frigo. On y ajoute de la moutarde, et du soja. Pour les manger, il faut poser ce mélange sur le riz, chaud, puis, par-dessus une feuille d’algue verte, sèche, qui enveloppe le tout. Pas facile, avec les baguettes ! Goût très bizarre ! Nobuaki et Yui adorent ! Nous beaucoup moins ! Soupe aux cubes de tofu et aux algues, salade, omelette sucrée, saumon grillé, froid. Nobuaki pourra se reconvertir dans la chanson ! Il entonne un couplet.

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Nous quittons le ryokan pour aller à Nikko. Avant de pénétrer dans le temple, il faut se laver les mains à l’aide de la louche posée à côté du bassin, boire de l’eau et puis jeter une pièce de monnaie dans le réceptacle prévu à cet effet. Ensuite l’on frappe dans ses mains trois fois puis, les mains jointes, l’on s’incline, manière de prière.

Petits papiers : Des messages sont accrochés à l'arbre.

Petits papiers : Des messages sont accrochés à l'arbre.

Tigre, non de papier mais de bois peint

Tigre, non de papier mais de bois peint

Entendre, parler, voir

Entendre, parler, voir

La discrétion, qualité des Japonais ?

La discrétion, qualité des Japonais ?

Monstre terrifiant.

Monstre terrifiant.

Tonneaux de saké

Tonneaux de saké.

Tonneaux de saké.

La mariée

La mariée

La coiffure, savante construction.

La coiffure, savante construction.

Le marié et son pompon sur le ventre

Le marié et son pompon sur le ventre

Nous ne sommes pas invités !

Nous ne sommes pas invités !

Nous reprenons la voiture pour nous rendre à Nantaï Saï, voir une montagne où l’on peut observer des cascades, qui s’appelle Kegonnotaki. 100 mètres de descente en ascenseur et quelques marches plus bas, nous sommes au pied de la grande cascade. Elle dégringole dans un halo d’écume et pulvérise l’eau glacée sur les falaises, des orgues de basalte. De l’autre côté de la plateforme, une autre cascade, plus petite. Un peu plus loin, cette eau, rejointe par un torrent tombe à nouveau en cascade. Trois cascades pour le prix d’une !

Rafraîchissant

Rafraîchissant

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Comme il est bientôt midi, nous mangeons un en-cas avant de repartir pour Kasukabe : soupe aux navets, aux pâtes et aux champignons et beignets de pommes de terre farcis aux herbes et au poisson. Nous avons trois heures de route à faire.

Avant de partir

Avant de partir

Brasero

Brasero

Grillades de seiches

Grillades de seiches

Pour sortir du village, un péage de 30 centimes, puis c’est l’autoroute. La voiture me berce, et je m’endors. Avant d’arriver chez eux, crise d’asthme ! Cela faisait des années que cela ne m’était pas arrivé…

Nobuaki avait envoyé des cadeaux pour la naissance de Zoé, ma petite fille. Pour Antoine, la clé de sa maison. Un oiseau bleu, en céramique y était fixé. Voyons maintenant si elle ouvre la porte. La clé tourne dans la serrure, eh oui ! C’était donc vrai… La porte s’ouvre sur un jardin.

Sésame va t-elle s'ouvrir ?

Sésame va t-elle s'ouvrir ?

Ouiiii!!!

Ouiiii!!!

Sésame s'est ouverte !

Sésame s'est ouverte !

Jardin de Nobuaki et de Yui
Jardin de Nobuaki et de Yui

Jardin de Nobuaki et de Yui

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

Nous visitons le rez-de-chaussée où se trouvent de très nombreuses pièces. Salle à manger à l’occidentale, toute petite cuisine, atelier de Nobuaki, notre chambre, toilettes, salle de bain à la japonaise et d’autres pièces plus ou moins occupées. A l’étage, l’atelier de Yui et leur chambre. Yui se dit féministe. « Moi aussi ! » dit Nobuaki qui, comme Yui est de surcroît antiraciste. Leurs œuvres reflètent leurs convictions. Nous ne visitons pas les autres pièces. Parfois les parents de Yui ou de Nobuaki occupent l’étage. Cette maison est un vrai labyrinthe ! Couloirs, pièces fermées. C’est une maison ancienne qui a ensuite été agrandie. Le père de Nobuaki y avait son magasin, au rez-de-chaussée. C’est maintenant son atelier d’artiste. Il est plein de machines: Machine à bois, four pour les céramiques de Yui.

D’abord la douche, puis un bain. Ici ce n’est pas de l’eau thermale, mais l'eau du bain est utilisée par tous, comme au ryokan.

Dans l'atelier de Nobuaki
Dans l'atelier de Nobuaki
Dans l'atelier de Nobuaki
Dans l'atelier de Nobuaki
Dans l'atelier de Nobuaki

Dans l'atelier de Nobuaki

Autel

Autel

Autel

Autel

Les kokeshi ont été créées il y a 150 ans, par les kiji-shi (en japonais : artisans du bois) dans le nord de Honshū (la plus grande île du Japon), dans la région de Tōhoku. Leur origine remonte à la fin de l'ère Edo , leur fabrication est artisanale. Les kokeshi sont peintes et décorées de fleurs, puis recouvertes de laque. Elles sont à l'origine fabriquées en bois (cerisier, poirier, cornus ou érable). Afin de pouvoir créer une poupée kokeshi, le bois doit être séché pendant 1 an à 5 ans, pour qu'il soit apte à la sculpture.

Au Japon, au début de leur création, ces poupées représentant des petites filles étaient des jouets pour les enfants des paysans ou des souvenirs pour les touristes. Ces poupées japonaises traditionnelles étaient constituées d’une tête et d’un corps cylindrique, symbolisant le vœu et le désir d’avoir un enfant en bonne santé. On compte plus d'une centaine de types de poupées kokeshi.

Cependant, les kokeshi n'ont pas toujours été des jouets pour enfants :

« Il y a bien longtemps, lorsque les gens de son village vivaient encore dans une très grande misère, il pouvait arriver que les femmes tuent leurs propres enfants, juste après la naissance, pour ne pas les condamner à mourir de faim. Pour chaque enfant ainsi tué, on fabriquait une kokeshi, ce qui veut dire "faire disparaître l'enfant", afin que les gens n'oublient jamais que c'est grâce au sacrifice de ces enfants qu'ils avaient survécu".

Ces jolies poupées japonaises en bois sont offertes, dans la tradition japonaise, pour déclarer son amitié ou son amour à la personne qui la reçoit.

Des kokeshis, collection de Nobuaki.

Des kokeshis, collection de Nobuaki.

Les boules sont réalisées par la mère de Yui
Les boules sont réalisées par la mère de Yui

Les boules sont réalisées par la mère de Yui

Bouquet réalisé par la mère de Yui

Bouquet réalisé par la mère de Yui

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

Nous buvons du thé et du café en mangeant des friandises de différentes couleurs piquées sur des bâtonnets. Quand on mord dedans, sensation de mordre dans un nuage, puis la sensation change, c’est comme du caoutchouc mou. Nous mangeons aussi des petites frites sucrées.

Nobuaki m’installe une petite machine qui masse les pieds. L’intérieur se gonfle, se dégonfle, et sous les pieds, des rouleaux tournent.

Deux chats. L’un est craintif, l’autre, complètement fou ! Il coure partout, se cache dans le sac à dos de Nobuaki. Antoine met le sac sur ses épaules et emmène le chat à travers la maison. Après, ils ne sont plus copains…

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014
Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

Nous faisons la cuisine, Yui et moi. Epluchés, les rutabagas ; émincée, la salade ; coupés, les radis et la carotte ; cuits les haricots de soja dans leur cosse. Yui fait la sauce de salade et y ajoute des graines de sésame grillées. Nobuaki a ramené du porc pané, des raviolis à la vapeur qui ont ensuite été grillés ou frits, un « camembert » japonais.

Nous nous installons. Les futons, oreillers, couvertures, duvets sont sortis des placards. Les oreillers sont moins durs qu’au ryokan. Nous avons sommeil.

Cuisine
Cuisine

Cuisine

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Une heure du matin. Aucun bruit, tout le monde dort. Une énorme crise d’asthme m’étouffe ! Pollution ? Poils de Toradjiro et Noriko, les deux chats ? Je me lève. Au fond du couloir, la lumière brille. Nobuaki travaille dans son atelier. J’essaie de lui faire comprendre par des gestes, en disant le mot asthme, asthma nous utilisons le traducteur de l’ordi et il comprend que j’ai besoin d’un médicament. Il y a une pharmacie ouverte 24h sur 24 pas très loin. Je l’attends en regardant les œuvres en cours, les dessins aux murs. Il n’a pas mis longtemps. Je mélange le contenu du sachet dans un verre d’eau. Beurk ! Il est vraiment gentil ! Je retourne me coucher.

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Dimanche 19 octobre

Réveillée à 5 heures du mat, je me lève pour aller aux toilettes. Le médicament a fait effet. Antoine se lève et part faire des photos dans le quartier. Effet des médocs ? Je me suis réveillée tard. Antoine a photographié le lever du soleil dans le jardin et le cimetière voisin.

Le petit déjeuner est prêt. Toast, omelette, salade et thé. Je n’ai plus d’asthme. Douche, puis bain. Nous rangeons tous nos effets, replions futons et couettes dans les placards et c’est le départ pour Tokyo ! D’abord en voiture puis en train. Nous achetons une tori paï tan (pass).

Nous posons nos bagages à l’hôtel, notre chambre n’est pas prête. C’est moderne, pour payer, l’employée de l’hôtel introduit une clé USB dans son ordinateur, puis le paiement se fait en glissant notre carte bleue dans la clé USB et en signant, directement sur l’écran. Nous partons dans un magasin de mangas.

Gare de Kasukabe

Gare de Kasukabe

Reflets

Reflets

Magasin de mangas

Magasin de mangas

Etagères remplies de Mangas

Etagères remplies de Mangas

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

Nous revenons à l’hôtel pour monter nos bagages. Un simple, minuscule et léger crochet ferme notre chambre. Il est fixé au panneau de bois, couvert de papier de riz. Pas de code ni de carte magnétique. Un petit cadenas. La sécurité n’est pas une préoccupation dans ce pays !

Nobuaki et Yui ne viennent pas avec nous car ils ont un rendez-vous pour une future expo à New-York, la gloire ! Nous allons manger une ramen soupe au restaurant.

Ce médicament pour l’asthme m’ensuque complètement. J’en deviens irritable et ai la bouche sèche. L’asthme est passé. Demain je fais l’essai de ne pas en reprendre.

Vu dans la rue : un ascenseur dont l’utilisation est payants … Surprenant !

Nous visitons le musée National. Là, aucun contrôle contrairement aux U.S.A. J’ai pourtant un couteau et une bouteille d’eau dans mon sac.

Coloré

Coloré

Macabre

Macabre

Samouraï

Samouraï

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Après le musée, à la nuit tombée nous allons dans le parc en face. Antoine emprunte un skate pendant que Roland cherche à comprendre pourquoi nous n’avons pas réussi à obtenir un Grütt Pass (réduction pour 78 musées et parcs, plus le métro). Une petite fille tombe dans l’eau du bassin ! Plus de peur que de mal, elle est à peine mouillée ! Puis jeu des jets d’eau qui soudain montent, descendent sans jeu de lumière ni musique, contrairement à ce que j’avais pu admirer sur l’Alexanderplatz, à Berlin, en 1976.

Partie de base-ball. C’est un sport très développé au Japon. Nous sortons du parc en suivant une allée bordée de lanternes peintes de petites scènes.

Paysage lumineux

Paysage lumineux

Lanterne... japonaise

Lanterne... japonaise

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

Au débouché de l’obscurité du parc, ambiance newyorkaise. Circulation, néons. Ne manque même pas la sirène de la police ! Seuls les taxis jaunes n’y sont pas. Si, si, j’en vois. Tokyo by night et il est à peine 18h30 !

New York, ou Tokyo

New York, ou Tokyo

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

Nous allons dans un quartier populeux, très vivant la nuit. Nous trouvons une gargote. Le plateau de la table, sur la terrasse, est posé sur des caisses de bière ficelées entre elles. A côté, trois joyeux drilles d’environ trente ans nous font goûter de leurs plats. Ils sont occupés à mélanger bière, whiskys et un autre liquide !

Un trio vraiment sympa !

Un trio vraiment sympa !

Notre chambre

Notre chambre

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

Nous rentrons à l’hôtel et sur le chemin nous nous arrêtons dans une supérette pour acheter des yaourts du thé et des brioches pour le petit déjeuner.

Après avoir fait un peu de lessive j’étends le linge dehors sur des cintres en les accrochant sur les barres métalliques de la plateforme soutenant les moteurs de la clim. Je m’endors vite car j’ai mal dormi la nuit dernière à cause de la crise d’asthme.

Pour nous qui sommes habitués à pousser les portes et les fenêtres pour les ouvrir, ces portes et fenêtre coulissantes sont déconcertantes ! Cette nuit Roland ne trouvait pas la bonne porte, entre les portes de placard, celles qui séparent de la chambre d’Antoine et celle qui donne sur l’escalier ! Parfois l’on croit fermer une cloison en coulissant un panneau mais cela dégage une ouverture de l’autre côté et pour finir, la pièce n’est toujours pas fermée !

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

Lundi 20 octobre

Nous laissons les lits tels quels, sans les ranger dans les placards. L’oreiller est plus souple, ici.

Tout est prévu pour que nous puissions petit-déjeuner voire faire un vrai repas : plaque de gaz, réfrigérateur, micro-onde, vaisselle, évier.

C’est le matin, ce parc est très beau. Oiseaux, fleurs, enfants de la crèche.

Parc de Kitanomaru
Parc de Kitanomaru

Parc de Kitanomaru

Dans le parcde Kitanomaru

Dans le parcde Kitanomaru

Salvia Leucatha

Salvia Leucatha

Bergeronnette lugubre

Bergeronnette lugubre

Moineaux

Moineaux

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014
Apprenti coiffeur ou futur assassin ?
Apprenti coiffeur ou futur assassin ?

Apprenti coiffeur ou futur assassin ?

A la recherche de jolis cailloux, et de petits fruits

A la recherche de jolis cailloux, et de petits fruits

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

Un vrai petit paradis. Après nous être promenés dans le parc, à midi nous avons mangé au pied d’un grand immeuble dans une sorte de galerie marchande. C’est un self-service où tout est à portée des yeux. Le choix est facile mais réserve des surprises. Ce que j’avais pris pour un dessert, trois boulettes luisantes saupoudrées de graines de sésame se révèle être de la viande !

Métro direction Chibuya-Ginza. Dans la rame, sur les écrans vidéo, des pubs. En parallèle, le nom des stations défilent en anglais, en kanji et en hiragana. Sur le quai, un robinet permet de boire. Par contre, aucune poubelle à l’horizon ! Pour autant, pas un papier ne traine au sol.

Nous reprenons ensuite le métro pour éviter de faire deux fois l’aller-retour dans le parc. Une migraine où tous les tambours de la terre résonnent dans ma tête m’oblige à faire une micro-sieste dans l’herbe. Et je ne suis pas seule à m’allonger ! Je n’arrive pas à dormir mais la douleur est moins intense.

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Gardien du parc

Gardien du parc

Le parc est entouré de douves

Le parc est entouré de douves

L'ancien et le moderne se chevauchent

L'ancien et le moderne se chevauchent

Entrée de la demeure de l'empereur

Entrée de la demeure de l'empereur

Les dalles du trottoir longeant les douves sont décorées

Les dalles du trottoir longeant les douves sont décorées

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

Cet après-midi c’est un peu la galère ! Nous voulons entrer au musée d’art contemporain. Mais c’est le vernissage d’une rétrospective de Hishida Shumso. L’entrée nous est interdite. Pas moyen de comprendre comment fait le gardien posté à l’entrée pour distinguer les invités ! Tous n’ont pas de carton d’invitation… A la tête du client ? Nous n’avons pas les yeux bridés. C’est un physionomiste et il les reconnaît ? Trop fort ! Ils ne montrent pas patte blanche. Un signe de tête, c’est le sésame ! Et nous avons marché si longtemps pour visiter ce musée ! Dépités, fatigués, nous nous asseyons à quelques mètres de l’entrée sur un muret. Moi, les yeux fermés, les coudes sur les genoux, la tête dans les mains. Tout ce brouhaha ! Toute cette circulation ! S’approche alors une très vieille dame, toute petite. Elle est accompagnée d’un homme en uniforme avec, au cou, un ruban au bout duquel pend un badge : STAFF. Je ne comprends pas les mots, seulement les gestes, leur attitude. Elle nous demande combien nous sommes à vouloir visiter l’expo. Elle nous fait signe de la suivre et d’être discrets en mettant l’index sur sa bouche. Ses mimiques sont très expressives ! Ce n’est plus le vieux grimaçant qui garde l’entrée mais un autre, plus jeune. Le gars du staff met amicalement sa main sur l’épaule d’Antoine et nous entrons dans le bâtiment.

Entrée du musée

Entrée du musée

Petit temple, dans la rue

Petit temple, dans la rue

Dans les douves

Dans les douves

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Nous avons ensuite rendez-vous avec Nobuaki et Yui au bout du parc Ueno, au bout de l’allée aux lanternes pour aller manger ensemble. Dans le resto, les sushis et de petites brochettes de viande défilent devant nos yeux, sur un tapis roulant. Un robinet d’eau bouillante permet de se faire, à volonté, du macha thé avec de la poudre. Les cuisiniers qui sont au centre de cette ronde de sushis les préparent devant nous et remplacent les espaces manquants sur le tapis. Sur la table des soucoupes remplies de sauce soja et de gingembre. Pour payer, c’est simple. Le caissier compte le nombre d’assiettes de sushi que vous avez consommé.

Yui et Nobuaki nous emmènent ensuite dans un bar près de la gare. Yui n’a pas mangé beaucoup de sushis. Je comprends maintenant pourquoi ! Dans ce bar, on y mange tout en buvant du saké chaud, comme dans le film que j’ai vu, « Le voyage à Tokyo ».

Un bar à saké dans une impasse sous les rails du train
Un bar à saké dans une impasse sous les rails du train

Un bar à saké dans une impasse sous les rails du train

Jeux d'argents:le pachinko, est un appareil qu’on peut décrire comme un croisement entre un flipper et une machine à sous. Les jeux d'argents étant interdits au Japon, les gains (billes) sont échangés contre des lots qui sont eux-mêmes ensuite échangés contre de l'argent dans les boutiques avoisinantes et souvent tenues par la mafia japonaise.

Jeux d'argents:le pachinko, est un appareil qu’on peut décrire comme un croisement entre un flipper et une machine à sous. Les jeux d'argents étant interdits au Japon, les gains (billes) sont échangés contre des lots qui sont eux-mêmes ensuite échangés contre de l'argent dans les boutiques avoisinantes et souvent tenues par la mafia japonaise.

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

Nous rentrons en taxi. Roland, trop fatigué, rentre se coucher. Antoine et moi allons nous promener.

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J’ai besoin d’une aspirine et nous n’avons rien pour le petit déjeuner de demain. Nous sommes abordés par un moine. Il nous offre une médaille. C’est une astuce ! Car il nous présente ensuite un registre où nous devons signer dans une colonne. La colonne d’à côté indique le montant du don que nous souhaitons faire. Ah ! C’était donc ça ! Un employé d’un magasin nous indique où trouver une pharmacie. J’ai trouvé le mot « aspirine » sur le guide de conversation, il se dit presque comme en français. Je trouve le bâtiment qu’il nous a indiqué mais pas la pharmacie. A l’étage, des services médicaux. Nous montons : clinique dentaire. Et là, une charmante jeune femme prend son téléphone, appelle la pharmacie, puis nous accompagne en personne jusqu’au magasin. Effectivement, nous sommes passés devant sans le voir. Elle écrit la posologie en anglais car tout est en japonais. Je demande un verre pour prendre un comprimé immédiatement. C’est la marque UPSA ! A côté, un supermarché où nous achetons le nécessaire pour le lendemain matin.

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Mardi 21 octobre 2014

Il pleut… Nous allons nous promener dans le quartier Yanaki. Dans les cimetières, de grandes plaquettes sont couvertes d’écritures. Ce sont des prières. Des seaux, des louches, permettent de laver les tombes.

Dans un cimetière

Dans un cimetière

Jardin de ville

Jardin de ville

Le parapluie... de Tokyo !

Le parapluie... de Tokyo !

Fleur géante sèche
Fleur géante sèche

Fleur géante sèche

Jardin de rue

Jardin de rue

Sur la vitre d'une maison

Sur la vitre d'une maison

Guetteur sur le toit du musée
Guetteur sur le toit du musée

Guetteur sur le toit du musée

Fabrication des pâtes
Fabrication des pâtes
Fabrication des pâtes

Fabrication des pâtes

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

Le temple de Sensoyé est tout en béton car il a été détruit pendant la guerre. Les marchands du temple sont pléthore et tiennent des stands de bricoles diverses et variées, alimentation, vêtements, souvenirs. Nous y achetons des baguettes métalliques pour Hamza et Pauline.

Temple de Sensoye, ses marchands et son parc
Temple de Sensoye, ses marchands et son parc
Temple de Sensoye, ses marchands et son parc
Temple de Sensoye, ses marchands et son parc

Temple de Sensoye, ses marchands et son parc

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014
Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014
Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014
Hauts perchés
Hauts perchés

Hauts perchés

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

Les enfants des crèches, au Japon, ont de la chance ! Hier nous avons vu un petit groupe se promener dans le parc et aujourd’hui en voilà d’autres qui visitent la caserne des pompiers.

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

Notre repas, aujourd’hui, se compose de sashimis, de petites brochettes de viande et de riz. Un thé vert pour moi.

A l’office de tourisme nous sommes accueillis par une personne qui est très heureuse de parler français avec nous !

Nous montons à l'étage où nous surplombons toute la ville. En face, sur l’autre rive, à côté du siège des bières Asaki, posée sur un cône noir à l’envers, une œuvre de Philip Stark : une merde géante, couleur or ! J’essaie de dessiner ce paysage.

Siège des bières Asaki

Siège des bières Asaki

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

Nous visitons ensuite le musée Edo. Très vivant, il comporte de nombreuses maquettes, certaines animée (kabucki ou l’art de l’escamotage : apparition/disparition des acteurs de la scène), des plans, la reconstitution grandeur nature d’un pont. Tout un chacun peut faire des « expérience » comme porter deux lourds seau en bois au bout d’un long bâton, monter sur un grand bi ou un pousse-pousse, entrer à l’intérieur d’une maison traditionnelle ou encore porter un fanion au bout d’un immense poteau. Bornes tactiles pour les personnes aveugles.

Théâtre Kabuki

Théâtre Kabuki

Capitulation du Japon signée, entre autres par le Maréchal Leclerc

Capitulation du Japon signée, entre autres par le Maréchal Leclerc

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Sur la fin de journée nous allons faire un tour dans un bateau aux formes futuristes. En attendant qu’il arrive un gars joue de la musique pour gagner trois sous. Mais qu’est-ce qu’il joue faux ! Sur une mélodie déversée par un poste de radio il joue de tout : flûte de pan, flûte droite en roseau, ukulélé, Donnez-lui des pièces pour qu’il arrête de jouer !

Enervé !

Enervé !

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

La balade en bateau se révèle vite décevante. De l’extérieur, il est beau. Au plafond et tout autour, des baies vitrées. Mais en réalité on n’y voit pas grand-chose car le plancher est fait de plaques de verre qui changent de couleur. On se croirait dans une boîte de nuit. Elles passent du blanc au jaune, vert pâle, rose, bleu, jaune pour revenir au blanc. Si l’intérieur du bateau avait été sombre, nous aurions pu apercevoir le paysage qui défilait à l’extérieur. Mais là, il faut coller son visage contre la vitre, et encore, l’on ne distingue pas grand-chose ! Les gamins, en revanches, sont ravis de ce déluge de couleurs. Cela les excite et ils courent partout, ils crient et ça résonne car les clients sont peu nombreux ! Quand nous nous approchons de l’embouchure du fleuve, le bateau tangue. Roland qui aime les ponts est servi !

Pont sur le fleuve Sumida

Pont sur le fleuve Sumida

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Retour avec un métro aérien très rapide. Mais juste avant, la faim se faisant sentir, halte dans un supermarché. Bananes, gâteaux et boissons au « bonbon chimique » pour reprendre l’expression des filles au sujet d’un soda Corse. Le train, sans conducteur est archibondé ! Un monsieur nous renseigne sur la direction à prendre. Au terminus il nous prend sous son aile et va jusqu’à nous emmener à l’entrée de la bouche de métro pour que nous puissions prendre notre correspondance.

Nous mangeons dans un très bon resto dans le quartier à côté de l’hôtel. Les propriétaires sont originaires de l’île d’Okaïdo. Aloe vera en tranche vert translucide mi-croquant, mi-gélatineux. Les algues, des umibudo, ressemblent à des grappes de raisin, vert, sauf que les grains sont gros comme des têtes d’épingle. Tempura : beignets d’oignons et d’encornets mais aussi encornets cuits, en tranches, et présenté sur une assiette entourés de salade, le tout décoré d’une fleur, non comestible. Au musée où sont exposés d’anciens récipients, ou sur la table, la bouteille pour servir le saké n’a pas évolué ! A la télé passe un reportage sur des cérémonies se déroulant à Okinawa. Au-delà du goût, ce qui intéresse les Japonais c’est la consistance des aliments comme par exemple, ces minuscules graines d’algue qui claquent sous la langue, le caoutchouc du poulpe, le gélatineux de l’aloe.

Nous rentrons à l’hôtel, non sans auparavant, c’est rituel, nous arrêter dans une supérette. Nous voyons, sur le trottoir, un monsieur à l’air ébahi. A ses pieds, un petit tas de billets. Je lui lance : « On partage ?! » et, bien sûr, il est parti en ramassant cette petite fortune.

Algues umibudo

Algues umibudo

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Mercredi 22 octobre 2014

Départ prévu à 9h, horaire, respecté ! Il pleut tellement que Roland sort chercher un taxi sur la grande avenue, parallèle à la petite rue où se trouve notre hôtel. Nous descendons tous les bagages. Arrivés à la gare il nous faut échanger le document que nous avons reçu par la poste contre un titre de transport chacun, un pass, nous permettant de voyager sans limite de kilomètres à bord du Shinkansen. Dessus, notre numéro de passeport.

Le Shinkansen, TGV japonais a le nez profilé, mais il est différent du TGV français. Il est mieux foutu que le français ! Il y a beaucoup de places entre chaque siège, de quoi ranger son sac. Il y a aussi de la place entre le fond du wagon et le dernier siège. De plus, contrairement à nos TVG la fréquence de passage de ce train est très élevée ! Un toutes les 10 minutes. Munis d’une réservation, gratuite, nous montons dans le wagon. Une voix annonce en anglais « Bienvenu dans le train super express ». Beaucoup d’occidentaux. Dommage pour le paysage, il pleut ! Je peux tout de même observer qu’il y a peu de campagne entre chaque ville et village. Ils sont très nombreux ! J’aime les maisons dont les toits ont des tuiles bleues, reflets aile de corbeau. Le contrôleur, quand il arrive, se penche en avant pour saluer les voyageurs. Puis il lance : « Contrôle des billets ! ».

Ce voyage revient plus cher qu’un voyage organisé. De plus, il nous faut nous trimballer tous nos bagages alors que, souvent, dans les voyages organisés le personnel s’en charge. Mais c’est le prix de notre liberté ! Comment aurions nous fait pour voir nos amis ?!

Tuiles bleues

Tuiles bleues

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

Nous arrivons à Kyoto. Le taxi nous dépose devant l’« hôtel », plutôt une auberge de la jeunesse. Autant, dans l’hôtel de Tokyo, tout était rangé pas un meuble ne dépassait, autant ici, c’est un joyeux foutoir ! On y rentre en chaussure (sauf dans la chambre), il y a des trucs qui traînent partout : dans la pièce d’accueil, sur les tables, dans le couloir d’accès à l’ascenseur, le vélo du gosse, dans la petite cuisine, et même dans l’ascenseur. Seuls les parapluies sont à leur place.

C’est un couple mixte, avec des enfants, qui tiennent cette auberge. Elle Japonaise, lui occidental (anglais ? américain ?). Les enfants sont blonds aux yeux bridés.

Une seule pièce, un placard et penderie. Un lit superposé. Dessous, les futons et tout le reste pour faire le lit. Nous avons notre propre salle de bain/WC.

Roland a acheté une boussole, avant de se rendre compte qu’il a cette application dans son téléphone !

Devant le gîte

Devant le gîte

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

Une pub pour la fête du feu à l’hôtel nous entraîne à Kurama. Nous ne sommes pas seuls à y aller ! Le train qui nous emmène dans la montagne, est bondé… Des Japonais en famille mais aussi beaucoup d’occidentaux. Il fait nuit noire.

Arrivés au village, la principale et unique rue est jalonnée de petits braseros ou de grands brasiers qui crépitent, constitués par de longues branches dressées vers le ciel. L’atmosphère est rougeoyante et sent bon le sapin qui brûle. Ce sont les plus âgés qui entretiennent les braséros, semble-t-il. Les étincelles éclaboussent l’obscurité. Est-ce pour fêter la fin de l’été ? L’entrée dans l’automne ? Ils portent tous hommes, femmes et enfants une branche de bois vert.

Kurama hi-Matsuri
Kurama hi-Matsuri

Kurama hi-Matsuri

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

Les héros de ce matsuri (fête) du hi (feu) )ancestral, tous des hommes, sont bien repérables. Leurs sandales en fibre tressée maintiennent le pied avec une fine cordelette. Leur vêtement est réduit au strict minimum : fesses à l’air, une bande de tissus dans la raie, un peu comme les sumos et, devant, une jupette faite de franges en ficelle. Ventre et dos nus, seuls leurs bras sont couverts de manches de différentes couleurs et, ils portent, par-dessus, un petit morceau de tissus. Sur la tête, un foulard de couleur blanc à pois noirs. Ces hommes portent, à plusieurs, une torche faite d’un épais fagot de bois d’environ 2 mètre et de 80 kilos, les tac matou (à vérifier !).

Ils n'ont pas froid !
Ils n'ont pas froid !
Ils n'ont pas froid !
Ils n'ont pas froid !

Ils n'ont pas froid !

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

Ils crient « A sahire, a sahiro ! ». Une sorte de « Ho ! Hisse ! » ? Nous voyons, et c’est touchant, de tout petits enfants de deux à six ans portant, eux aussi, des torches miniatures, elles, par contre. Ils sont encouragés par leur famille mais aussi par les touristes qui scandent « A sahire, a sahiro ! » en frappant dans leurs mains.

Nul ne semble troublé par le passage fréquent du train.

Pas bien grands !
Pas bien grands !

Pas bien grands !

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

Tous les habitants sont habillés en kimono. Certains ont des kimonos que l’on remarque plus particulièrement. Celui de cet homme est blanc ; d’autres sont en gris et leurs épaulettes sont faites de plis de tissus. Un vieil homme porte un drôle de « chapeau », une sorte de boîte en forme de bateau fait d’une matière noire et brillant (de la laque ?) qui tient par une ficelle nouée autour de la tête. Les organisateurs, en costumes traditionnels (ou non) sont ceints d’une écharpe où sont inscrits des mots.

Tambour

Tambour

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

Tout à coup, ça s’agite, ça bouge. Tous ceux qui portent une torche et qui, jusqu’à présent, faisaient des aller-retours dans la rue en criant « À sahire, a sahiro ! » forment un cortège. Ils quittent le temple Kurama-Dera. En tête, le vieil homme au kimono blanc. Il tient une perche au bout de laquelle se trouve un masque rouge, au long nez. Derrière, un tambour, très gros, à roulettes. Le tambour est vigoureusement battu par un vieux. A son côté, une jeune fille fait tinter une cloche. Puis suivent les hommes portant un kimono gris. Et enfin, les porteurs de torches. Certains se contentent de crier, d’autres appuient leurs cris avec force mouvements de jambes et mimiques du visage. Puis la foule suit. 1000, 2000 personnes ?

Masque rouge, tambour et viel homme au petit chapeau
Masque rouge, tambour et viel homme au petit chapeau
Masque rouge, tambour et viel homme au petit chapeau

Masque rouge, tambour et viel homme au petit chapeau

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

Tous arrivent à une place où se trouve le sanctuaire Yuki où brûlent d’immenses brasiers constitués de troncs de pins verticaux, les kagaribi. Un portique (tori) marque l’entrée. Les porteurs de torches forment une allée. Le tambour bat, sourd, lancinant. Et les hommes de lancer leur incantation « A sahire, a sahiro ! ». Le feu, le tambour, le cri des hommes. Cérémonie ancestrale. Nos cœurs battent à l’unisson. Cérémonie tribale. L’émotion est puissante.

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

Le sanctuaire date de la période Azuchi-Momoya (1573-1598). Le cèdre qui se trouve sur la place a 800 ans. L’histoire de ce matsuri du hi viendrait d’un tremblement de terre en 940 et des guerres de clan. L’empereur transfère alors le sanctuaire de la divinité Yuki Myojin, la protectrice de la cour impériale au nord. Le nord est considéré comme la porte des démons. Les feux allumés ouvraient la route à la divinité et au cortège impérial.

Etendard

Etendard

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

Pour avoir une vue d’ensemble, je monte sur des rochers. Mais je m’aperçois que je suis sois sur un lieu de culte, soit dans un cimetière. Profanation ! Je descends précipitamment, ne vois rien, je tombe je la tête la première, le menton en avant ! Je me suis fait mal à la main et au menton. Dans ma chute j’ai entendu un bruit. Je cherche avec une dame qui a une lampe. Bof, tant pis pour la bouteille d’eau.

Le cortège reprend. Il avance pas à pas. Il s’arrête. Il reprend. Il piétine. Nous avançons de très peu de mètres à chaque fois. Finalement, nous rebroussons chemin pour rejoindre la gare précédente. Il n’y a plus personne. C’est agréable de cheminer sur cette route dans la forêt, en suivant la rivière. La gare. Nous laissons passer quatre trains, tous bondés ! Dans le cinquième, impossible de s’assoir, mais au moins, nous avons de la place pour respirer ! Un petit, dans les bras de sa mère : « okikoki ! ».

Mince, je n’ai pas perdu que ma bouteille d’eau mais aussi mon stylo. Heureusement qu’à Tokyo Antoine a trouvé un crayon « kawaï », rose, avec des fraises et des cerises dessinées.

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

Jeudi 23 octobre 2014

Un vendeur de saké passe dans la rue et attire les habitants avec un klaxon manuel très bruyant.

Nous louons des vélos pour aller visiter le parc impérial puis le sanctuaire Kamomioya. Nous débouchons ensuite sur la piste cyclable qui longe la rivière Kamigawa. Un passage à gué formé de grosses tortues de pierres et de dalles permet, d’aller sur l’île au milieu de la rivière. Le pont, aussi. De gros rapaces planent au-dessus de l’eau puis plongent. Kyoto est une ville tranquille, plate, entourée de montagnes.

A vélo dans le parc, puis sur la piste cyclable. Un batteur, au bord de la rivière.
A vélo dans le parc, puis sur la piste cyclable. Un batteur, au bord de la rivière.
A vélo dans le parc, puis sur la piste cyclable. Un batteur, au bord de la rivière.
A vélo dans le parc, puis sur la piste cyclable. Un batteur, au bord de la rivière.

A vélo dans le parc, puis sur la piste cyclable. Un batteur, au bord de la rivière.

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

Nous visitons le temple Hitachi où des écolières décorent des plaquettes de bois à leur image. Ce temple est situé dans une île très calme alors qu’au dehors, la circulation routière se fait entendre. J’ai l’impression d’être hors du temps, hors de la ville. Un petit ruisseau, un pont qui le traverse, une fontaine pour se purifier avant d’entrer, quelle tranquillité ! Quelle sérénité ! Un homme, kimono blanc est à vélo. Un autre balaie le sol.

Dans et à côté du temple
Dans et à côté du temple
Dans et à côté du temple
Dans et à côté du temple

Dans et à côté du temple

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

Nous nous arrêtons dans une petite cafétéria pour y manger une soupe au lard et aux feuilles. Du riz, du poulet très épicé, du porc aux haricots, des nems, des raviolis à la vapeur. Je veux du thé. Elle m’apporte un grand verre rempli de glaçon. Ah non ! Je veux atatakaï ocha !

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

Nous repartons visiter d’autres temples et en particulier un dont le jardin zen est un vrai bonheur ! Exposition d’estampes. Il faut, bien sûr, quitter ses chaussures. Antoine suit la leçon d’un maître avec un groupe d’enfants. Assis en lotus, les mains posées l’une contre l’autre, dans une position bien particulière : les pouces dans la paume. Nous devons enfiler des chaussons rouges pour aller dans l’autre partie du temple. Au plafond, d’immenses dragons, un autel gigantesque.

Au bord de la rivière, les peintres; Une sculpture.
Au bord de la rivière, les peintres; Une sculpture.
Au bord de la rivière, les peintres; Une sculpture.

Au bord de la rivière, les peintres; Une sculpture.

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

Nous pédalons pour aller un peu plus loin mais là, ce n’est plus plat du tout ! Des femmes, des geishas, le visage peint de blanc, jusque sur la nuque. Le maquillage a des contours vraiment particuliers ! Nous discutons avec un tireur de pousse-pousse parlant plutôt bien le français ! Et pour cause, il a étudié notre langue à Lyon 3. Il dit bien gagner sa vie. Mais, pas de pourboire, ici, au Japon, cela ne se fait pas ! Il nous explique que les touristes Chinois sont nombreux au Japon.

Heu-reux ! Drôles de chaussures !
Heu-reux ! Drôles de chaussures !

Heu-reux ! Drôles de chaussures !

Remarquez le maquillage ...

Remarquez le maquillage ...

Fontaine. fenêtre ronde sur bananier en fleurs. Dragon au plafond. Plantes aquatiques. Drôle de petite  boule jaune. Jardin zen et ses petits graviers ratissés au cordeau.
Fontaine. fenêtre ronde sur bananier en fleurs. Dragon au plafond. Plantes aquatiques. Drôle de petite  boule jaune. Jardin zen et ses petits graviers ratissés au cordeau.
Fontaine. fenêtre ronde sur bananier en fleurs. Dragon au plafond. Plantes aquatiques. Drôle de petite  boule jaune. Jardin zen et ses petits graviers ratissés au cordeau.
Fontaine. fenêtre ronde sur bananier en fleurs. Dragon au plafond. Plantes aquatiques. Drôle de petite  boule jaune. Jardin zen et ses petits graviers ratissés au cordeau.
Fontaine. fenêtre ronde sur bananier en fleurs. Dragon au plafond. Plantes aquatiques. Drôle de petite  boule jaune. Jardin zen et ses petits graviers ratissés au cordeau.
Fontaine. fenêtre ronde sur bananier en fleurs. Dragon au plafond. Plantes aquatiques. Drôle de petite  boule jaune. Jardin zen et ses petits graviers ratissés au cordeau.
Fontaine. fenêtre ronde sur bananier en fleurs. Dragon au plafond. Plantes aquatiques. Drôle de petite  boule jaune. Jardin zen et ses petits graviers ratissés au cordeau.

Fontaine. fenêtre ronde sur bananier en fleurs. Dragon au plafond. Plantes aquatiques. Drôle de petite boule jaune. Jardin zen et ses petits graviers ratissés au cordeau.

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

Ce soir, c’est moi qui fais la cuisine ! Roland et moi sommes allés au 7 Eleven voisin et avons acheté deux bentos, au maquereau, makis, porc, omelette, haricots sucrés et aussi des œufs et des légumes dans un sachet rempli d’eau. Une salade avec des feuilles, des navets et des carottes râpés. J’ai battu les œufs et ajouté les légumes égouttés et voilà une omelette sans beurre ni huile ! Dans un verre, à la cuisine, du basilic. C’est parfait pour notre salade ! Et pour finir, des yaourts à la fraise.

Enseigne de restaurant à Kyoto

Enseigne de restaurant à Kyoto

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

Vendredi 24 octobre 2014

Kyoto, dernier jour. Ce matin, nous avons passé du temps à fermer la valise ! Il va falloir en acheter une autre…

Nous visitons à nouveau des temples. Dans l’un d’entre eux, Ryoanji un monde ! Mais la feuille d’érable qui tremble dans le vent est indifférente à l’agitation qui l’entoure. Zénitude.

Dans le temple Nijo un guide expliquait, en français, à des Japonaises( ?) ce qu’elles avaient devant les yeux : des oiseaux, des grues aux yeux rouge, au cou blanc et aux pattes oranges sur des portes en cèdre. Des coqs, des paons (animal qui vient de l’Inde associé à l’opulence), des aigles, des canards, des oies. Le cèdre est un bois imputrescible, il ne se déforme pas et il se trouve facilement dans le pays. C’est dans ce temple que le parquet couine. Un bruit de petit oiseau. C’était un système d’alarme.

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

Nous entrons ensuite après avoir passé un embouteillage ( !) dans un grand parc. De très beaux arbres, un étang. Au bord de l’étang, Kintaku, la pagode dorée. Et de petites îles parsemées de rochers. Harmonie.

Il s'agit de savoir viser !

Il s'agit de savoir viser !

Vol d’une cigogne. Joie, bonheur de l’amateur, la photo est réussie !

Vol d’une cigogne. Joie, bonheur de l’amateur, la photo est réussie !

Dans une crèche

Dans une crèche

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

C’est dans ces deux temples que nous achetons le cadeau d’anniversaire pour Zoé et trois boîtes de friandise à la farine de riz pour notre famille et Nobuaki.

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

Nous allons manger au resto Fireramen. Jeux de mot entre Fire (feu, en anglais et ramen, soupe de pâtes en japonais). Festival d’étincelles !

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

Antoine et moi allons au musée du Manga pendant que Roland se rend dans un magasin d’informatique. La caissière parle français. Dans ce musée, au premier, une expo de manga de grande dimension : Des filles et des bateaux. Ce qui surprend le plus, ici, c’est que, partout, assis sur des chaises, des bancs, couchés sur la moquette, dedans ou dehors sur la pelouse artificielle, des personnes de tous âges, lisent des mangas. Plus qu’un musée, une bibliothèque ! Tous les livres sont libres d’accès. A gauche, la partie ancienne du musée, des boiseries. Un appareil mécanique, qui s’actionne avec une manivelle, raconte l’histoire des mangas qui débute avec les kamishibaï. Entre deux étages, une grande sculpture de phénix. Celui d’Ozamu Tezuka.

Lecteur de  manga, moulage des mains de dessinateurs de manga, silhouette du directeur et phénix d'Ozaku Tezuka
Lecteur de  manga, moulage des mains de dessinateurs de manga, silhouette du directeur et phénix d'Ozaku Tezuka
Lecteur de  manga, moulage des mains de dessinateurs de manga, silhouette du directeur et phénix d'Ozaku Tezuka
Lecteur de  manga, moulage des mains de dessinateurs de manga, silhouette du directeur et phénix d'Ozaku Tezuka
Lecteur de  manga, moulage des mains de dessinateurs de manga, silhouette du directeur et phénix d'Ozaku Tezuka

Lecteur de manga, moulage des mains de dessinateurs de manga, silhouette du directeur et phénix d'Ozaku Tezuka

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

Et nous voilà à la gare ! En avance, nous allons dans un bar, le « Mozart ». La musique diffusée ? De ce même compositeur ! Notre train est en avance. Nous montons dans le Shinkansen. Nos places réservées sont… occupées ! Ce n’est pas le bon train. Par chance, il va aussi à Ozaka comme celui que nous devions prendre !

Arrivés à Ozaka, nous changeons de train. Les trois wagons de têtes sont destinés aux voyageurs qui n’ont pas réservé. Un tracé au sol devant tous les wagons, réservés ou non permet de se ranger dans l’ordre d’arrivée. Ici, au Japon, pas de bousculade ! Dans cette gare, aucun « grand pied » !

Et nous arrivons à Hiroshima. Le taxi n’a pas de GPS et ne sais pas où est la rue du ryokan. C’est par talkie-walkie qu’une personne le guide.

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

Chizuru ryokan. Notre chambre, au est très grande. Ici aussi, elle est couverte de tatamis. Antoine veut les mêmes dans sa chambre. Les tatamis ont tous une taille standard. De ce fait, c’est la dimension des pièces qui s’adapte à celui des tatamis. D’ailleurs, au Japon, l’on ne compte pas une maison ou un appartement en nombre de mètres carrés mais en nombre de tatamis !

Notre chambre

Notre chambre

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

Nous allons dans un restaurant, une « gargote », selon Roland. Nous y découvrons une spécialité d’Hiroshima, les okonomiyaki. Ce sont des sortes de crêpes préparées sur une grande plaque de tôle par couches successives. D’abord la pâte à crêpe. Puis du chou coupé fin. Du soja, de la pâte à crêpe. Par-dessus encore un peu de pâtes japonaises (grosses) et chinoises (fines). De la viande ou des fruits de mer, de la pâte à crêpe. Des nouilles, de la pâte à crêpe. Voire même œuf, crevette ou lard. Puis le cuistot retourne le tout avec des spatules. Puis aplati le tout avec un outil en métal rond, plat, muni d’un manche. A la radio, « Parole, parole », chanté en Japonais. Par Dalida ? En attendant que les okonomiyaki arrivent, Antoine farfouille dans les mangas à disposition des clients. En partant, le patron le lui a offert !

De la confection à la dégustation
De la confection à la dégustation

De la confection à la dégustation

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

Après le repas, envie de sucreries. Au Japon, depuis notre arrivée, je n’ai pas vu de dessert au menu des restos que nous avons fréquenté. Nous achetons du chocolat, des friandises au chocolat et noisettes, d’autres au chocolat et noix, ainsi que des gâteaux secs pour demain matin. Il est 22h30, demain nous pouvons dormir un peu.

Samedi 25 octobre 2014

Dans le ryokan, d’autres Français. Sont bêtes, ces Français ! Z’ont pas compris le concept du bain partagé… Quand j’arrive la baignoire est vide… Et ce n’est pas une toute petite baignoire ! Ni écolo, ni économe.

Antoine et moi avons lavé du linge à la main. Notre hôtesse se propose de le faire sécher.

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

Une cigogne s’est envolée du mausolée de la paix ! Un homme m’a offert une grue de papier, bleue, symbole de paix… L’origine de ce symbole est toute une histoire. Une petite fille, victime de la bombe a développé, quelques années plus tard, une leucémie. Gravement atteinte elle a fait un vœu. Celui de fabriquer 1000 grues en origami et de guérir. Malheureusement, l’histoire est triste et la petite fille est morte avant d’avoir fini de fabriquer ses origamis ; Alors une chaîne s’est formée et des centaines d’enfants ont continué pour réaliser le vœu ! Aujourd’hui encore l’on fabrique de petites grues, devenues symbole de paix.

Grue, vole !

Grue, vole !

Traces

Traces

Guirlandes de grues colorées
Guirlandes de grues colorées
Guirlandes de grues colorées
Guirlandes de grues colorées

Guirlandes de grues colorées

Sur la rivière

Sur la rivière

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

A midi nous pique-niquons avec des bentos face à un bâtiment qui a entièrement résisté à la bombe. Comme dans tous les supermarchés des fours micro-ondes situés derrière les caisses permettent de les réchauffer. Concert de guitare en face, de l’autre côté de la rivière. Sur le quai en face, mais à droite, un autre concert se prépare. Un piano arrive, transporté à dos d’hommes.

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

Le mémorial de la paix est en sous-sol. Une pièce ronde au centre de laquelle, une fontaine symbolise le largage de la bombe. Tout autour, sur le mur circulaire, le paysage, gravé, du paysage après l’impact et, dessous, autant de dalles que de corps retrouvés. Presque tous ont une identité. 80 n’en n’ont pas.

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

Dehors une flamme éternelle brûle dans le jardin, au milieu d’une fontaine. L’eau et le feu.

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

Une cloche en forme de grue, dans le mémorial pour la paix dédié aux enfants. Glas lugubre.

Encore un origami de grue, en métal, celui-là !
Encore un origami de grue, en métal, celui-là !
Encore un origami de grue, en métal, celui-là !

Encore un origami de grue, en métal, celui-là !

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

Dans le parc, une musique joyeuse et sautillante résonne. Roland fait une petite sieste sur un banc, à la japonaise.

Porte-ombrelle ou porte-parapluie, c’est au choix ! Les cyclistes pédalent joyeusement abrité du soleil.

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

Musée de la paix. Le prix de l’entrée est ridiculement bas, de quoi permettre l’accès à tous. 50 centimes, gratuit pour les enfants et les jeunes. Tout fut soufflé par la bombe avant d’être brûlé par la chaleur qu’elle dégageait : 4 000°C ! On a retrouvé l’ombre d’un homme, sur les marches d’un escalier. L’ombre d’objets aussi. Ceux qui ne moururent pas sur le coup, carbonisés, perdirent leur peau, ils pelèrent, eurent des boutons rouges et, brûlés de l’intérieur vomissaient du sang. Ceux qui ne moururent pas en quelques jours, furent victimes, plus tard, de leucémie, de cancers. Ceux qui survécurent, leurs gamètes génétiquement modifiées, engendrèrent des « monstres » : mort-nés ou enfants aux membres déformés, avec un seul œil et autres handicaps mentaux et physiques. Le pire c’est que les Américains ne dévoilèrent que dans les années 60 la nature exacte de la bombe ! Et donc, avant, pas moyen de comprendre tous les symptômes développés par les patients !

Des vies détruites. Le lendemain, une pluie noire s'abattait sur la ville
Des vies détruites. Le lendemain, une pluie noire s'abattait sur la ville
Des vies détruites. Le lendemain, une pluie noire s'abattait sur la ville

Des vies détruites. Le lendemain, une pluie noire s'abattait sur la ville

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

Comme à la Martinique (volcan), ici aussi des objets fondus, déformés, soit par le souffle, soit par la fournaise. Une montre aux aiguilles indique l’heure exacte de l‘impact.

Envie de pleurer, de hurler ! PUTAIN ! LA PAIX, C’EST POUR QUAND !!!??? Et pas que les armes nucléaires et chimiques, toutes les armes ! Les armes dites « conventionnelles » aussi !!! Les Japonais n’étaient pas des tendres, non plus… et la guerre, ils l’ont faite aux Chinois, ils ont occupé ce pays. Et ils ont fait la guerre à d’autres peuples, encore.

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

Roger, appelé au téléphone, se souvient qu’à l’époque de la bombe atomique, les habitants de Champdieu étaient montés sur le pic de la Madone pour voir s’ils apercevaient le nuage de la bombe atomique !

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

Hiroshima c’est aussi un quartier où se côtoient de nombreux magasins de luxe : Chanel, Cartier, Dior, Zara … Nous cherchons une valise. Vraiment trop cher ! Puis nous allons dans un supermarché car Roland veut trouver du matériel pour un appareil photo. C’est là que je les ai perdus ! En les cherchant avec une employée (j’ai réussi à dire « j’ai perdu mon fils » en japonais en m’aidant du petit livre) j’ai vu... des valises ! Nous avons pu y ranger tous les cadeaux et aussi « mes trésors de guerre » : tous les papiers, dépliants, tickets d’entrées des musées, de métro…

Le soir nous mangeons dans une petite cafétéria. Nous choisissons notre plat dans une vitrine. Déception… l’employée fait chauffer notre plat dans un four à micro-onde ! Je prends du porc grillé au sésame, du chou, des lentilles germées et de la soupe miso. Roland choisi du poisson cru et du poisson grillé ; Antoine de la viande hachée sous forme de boulettes plates, les mêmes légumes que moi. Et bien sûr, comme il n’y a pas de pain, c’est du riz ! Thé chaud ou bière !

Nous allons à la tombée du jour dans le port d’Hiroshima. Les couleurs sont magnifiques ! Nous entrons dans un salon de thé manger de bons petits gâteaux !

Port d'Hiroshima
Port d'Hiroshima
Port d'Hiroshima

Port d'Hiroshima

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

Dimanche 26 octobre 2014

Tramway, train, et enfin le bateau pour Miyajima ! Arrivés sur l’île, un monde ! Autant que sur la côte d’Azur. Pour preuve : ce bar « Saint-Tropez » qu’Antoine a pris en photo. Ici, on y mange des huîtres sous toutes ses formes, enfin, seulement des huîtres cuites : directement sur le grill ou en beignet. Du maïs grillé aussi.

Huitres en aquarium

Huitres en aquarium

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

Antoine fait le singe et grimpe dans les arbres. Les daims errent en liberté. Ils peuvent parfois être agressif, comme quand on leur refuse ce qu’ils croient leur être du. L’un d’entre eux m’a donné un bon coup de tête car il exigeait que je lui refile mon épi de maïs. Non mais ! Nous visitons un temple situé en hauteur. Redescendus au niveau de la mer je me déchausse et marche dans l’eau, vraiment pas froide ! Petite sieste dans l’herbe : pas de daim en vue…Dans cette partie de l’île, la foule a déserté. Au bout, un petit bistrot où nous buvons, c’est rare, un café ! Il est accompagné d’une petite pâtisserie. Antoine préfère une glace au macha o cha (thé vert en poudre).

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014
Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

Ici, dans l’île, se trouve un bel aquarium. Après la visite de tous les aquariums, nous nous rendons au traditionnel spectacle des otaries. Les loutres de mer apprécient le nettoyage de leur cage par les soigneurs. L’une d’entre elle se promène même dans les bras d’une jeune femme. Nous nous apprêtons à partir mais il pleut à torrent ! Nous assistons à un autre spectacle, encore plus impressionnant tant la masse de ces animaux est gigantesque : les lions de mer.

La limule, un être vivant fascinant

La limule, un être vivant fascinant

Lion de mer

Lion de mer

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

La pluie s’est calmée. C’est maintenant marée basse. Les touristes déambulent sous le tori, évitant les flaques d’eau. Je me suis à nouveau déchaussée. Les algues sont douces sous mes pieds. Tiens, quelqu’un a perdu une pièce de monnaie ! Je la ramasse. Puis ce sont des dizaines, des centaines de pièces qui jonchent le sol.

Une pièce posée sur les coquillages

Une pièce posée sur les coquillages

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

Je rejette ma pièce. Et je trouve… un outil en bois et en métal. Le même racloir que le pêcheur utilisait tout à l’heure pour débarrasser son bateau de tous les coquillages et les algues qui s’y agglomèrent. Des lettres y sont gravées. Puis je trouve une perle en bois. Antoine, lui, c’est une bague en argent, de la marque Gucci ! En ce qui concerne ces trois objets, je pense qu’ils ont réellement été perdus et non offert comme don aux divinités. Ces pièces de 1 à 10 centimes maximums, nous les retrouveront coincées dans des anfractuosités du tori, dans les interstices laissés par les coquillages qui s’y sont fixés.

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

Le soir, il pleut encore. Le resto nous donne de grands étuis en plastique où nous glissons nos pébrocs afin qu’ils ne gouttent pas partout. Des cintres sont accrochés au-dessus de notre tête. A côté de nous, une mère et sa fille. La fille, du même âge qu’Antoine. La discussion s’engage entre nous car ce que boit la mère m’intrigue. Un verre (d’eau ?) avec un fruit au fond. Elle me propose de goûter. A même son verre ?! Je commande la même chose. Bof ! Bof ! Bof ! Je n’arrive pas à tout boire. Cela ressemble à de l’eau salée et alcoolisé avec, au fond, un fruit. La mère me dit d’écraser le fruit. C’est pire ! Je fais la grimace. On le croirait en décomposition. Une prune confite dans le sel, en fait. J’avais lu dans l’un des romans emprunté à la bibliothèque municipale que les prunes au sel sont une gourmandise pour les Japonais. Pas pour moi ! La fille, Hana Nakano a, en réalité 17 ans, et non 13 ou 14 ! Elles toutes deux aussi étonnées par l’âge d’Antoine que nous par son âge à elle. Il fait plus vieux, nous disent-elles. Nous échangeons nos adresses Facebook. Les jeunes échangent entre eux à propos des systèmes scolaires des deux pays. La mère se prénomme Ikue. La fille cherche un travail dans un studio. Pour mieux nous comprendre, nous utilisons l’application « traduction » de son téléphone portable. L’école est obligatoire jusqu’à 15 ans. Au dehors, l’orage gronde, le tonnerre roule et la pluie crépite ! Nous nous séparons. Difficile pour elles de prononcer le R d’au revoir ! Alors…à bientôt !

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Lundi 27 octobre

Nous prenons le taxi puis le Shinkansen puis deux autres trains. Je ne reviendrais pas de sitôt au Japon, si je reviens. Alors, même si j’ai envoie de dormir, d’écrire ou de lire, je préfère regarder le paysage, m’étourdir d’arbre, de lumières, de villes et d’eau !

Nous montons dans le bateau. La traversée est brève. Nous apercevons un pont, très long, dans la brume. Nous sommes arrivés à l’île de Naoshima. Enfin, nous prenons un car pour très court trajet.

Pêcheur

Pêcheur

Le gîte d’Honmura est vraiment très sympa ! C’est une jeune femme, Yukino qui nous accueille, jolie, on dirait une poupée. Elle est en train de coudre une tunique pour se déguiser en Yayoi Kusama, une artiste, celle qui a réalisé la citrouille posée dans le port ; Yukino habite dans la maison d’en face, dans la cour avec deux autres jeunes femmes qui sont salariées par le propriétaire du gîte. Elles travaillent, en plus, dans un bar-restaurant le soir. Yukino vient trois jours à Lyon en novembre puis elle ira ensuite à Montpellier. Je lui propose que l’on se revoie, si elle veut. Elle a étudié le français un an à l’université et s’applique à parler notre langue. Deux dictionnaires lui sont souvent nécessaires. Nous procédons aux formalités administratives, posons nos sacs et valises dans la chambre puis nous partons à la recherche d’un resto. Ici, pas de clé ! La maison est toujours ouverte.

Notre gîte et sa charmante hôtesse
Notre gîte et sa charmante hôtesse

Notre gîte et sa charmante hôtesse

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

Il est plus de 13h30 et taberu s’impose ! Plus d’une heure d’attente dans le premier resto, le second, Minshuku Ishii Shouten est très sympa. Tout simple, menu unique de ramen soupe, une vieille femme nous accueille avec le sourire. Le plafond est parsemé de fils électriques, en couleurs, apparents. Toujours à cause des tremblements de terre ? Pouvoir accorder les lignes immédiatement. Dans ma soupe des copeaux de je-ne-sais-quoi s’agitent à la surface, comme s’ils étaient vivants ! Sans doute à cause de l’humidité et de la chaleur. Ils ont un goût de poisson. La soupe est copieuse, je n’arrive pas à tout finir ! Antoine qui, en plus, a pris du riz, racle le fond de mon bol ! Il vaut mieux l’avoir en photo qu’à table…

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

Cette île de Naoshima est, à l’origine, une île industrieuse qui abrite une mine et des usines. Mais un enfant du pays a décidé pour elle d’un avenir plus original. Il en a fait une île d’artiste, de musées, de création et de sculptures en plein air ! Bien que l’île ne soit en réalité pas envahie par des hordes de touristes, leur venue constitue malgré tout un revenu supplémentaire pour ses habitants : petits restaurants, gîtes. Un hôtel de luxe a aussi été construit, peuplé d’œuvres d’art dans les espaces communs et les chambres. Il est accolé au musée Beness House, directement accessible par un ascenseur !

Sur le port et sur le muret d'une maison
Sur le port et sur le muret d'une maison

Sur le port et sur le muret d'une maison

Musée Beness House

Musée Beness House

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Dans ce musée, des drapeaux de nombreux pays faits d’un matériau (certainement) comestible sont parcourus de galeries creusées par des fourmis. Les fourmis n’y sont plus, bien sûr. Une compression de cafetières, par César. Une étagère couverte de bâches de différentes couleurs enroulées autour de morceaux de bois, de petites tasses, théières, assiettes de Jannis Kounellis. Et puis aussi deux bateaux, l’un jaune, l’autre noir, objets réels, modèles réduits, palpables sont disposés devant un tableau représentant deux bateaux, l’un jaune, l’autre noir. Et quand l’on sort sur la terrasse, au loin, sur une plage, l’on aperçoit ces deux mêmes bateaux, l’un jaune, l’autre noir en taille réelle. Et encore des œuvres de Giacometti, Andy Warhol (des fleurs).

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Nous avons longtemps cherché Antoine dans le musée, puis à l’extérieur, dans l’obscurité, suivant un chemin menant à des œuvres installés au bord de la mer. Je descends presque jusqu’à l’embarcadère réservé aux clients de l’hôtel. J’appelle, rien ni personne ne répond. Roland restait devant le musée, espérant qu’il arrive… En vain. Nous laissons partir la navette. Est-il parti à pied au gîte ? Mais non ! Le voilà qui arrive au bout de trente minutes avec un groupe de touristes, très étonné de notre énervement. Le musée est grand, des coins, des recoins, des escaliers qui montent, descendent. Il a suivi une visite guidée fait à des anglais par une guide française. Sacré Antoine ! C’est à pied que nous rejoignons l’arrêt du bus. En l’attendant nous discutons avec un Parisien. Il est au Japon depuis déjà assez longtemps, ne sait pas pour encore combien de temps. Il ne paie jamais son hébergement, profitant du couch surfing. Le bus nous dépose au ryokan. Il fait nuit noir mais il n’est pas très tard.

Le gîte comporte trois chambres, comme de petits dortoirs avec des lits superposés. La nôtre a deux lits. Pas de futon, cette fois. Mais toujours des tatamis. La lampe de chevet est réglable en intensité, orientable et pas plus grande qu’un téléphone portable. Encore le côté pratique des Japonais !

Ici habite aussi un chat, Utane, qui aime à dormir sur la banquette dans le couloir, au soleil ou dans le pédalo-canard, au jardin.

La cabane d'Utane
La cabane d'Utane
La cabane d'Utane
La cabane d'Utane

La cabane d'Utane

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Nous allons au restaurant où travaillent Yukino et Rhio. Ambiance jazzy. On doit enlever ses chaussures et on y mange en chausson, comme à la maison. Des livres d’art sont à la disposition des clients, comme au gîte, d’ailleurs. Nous sommes dans une île d’artistes, que diable ! Je choisis du fogu, un poisson qui, mal préparé est un poison violent. J’aime prendre des risques… mesurés. C’est le plat du jour. Les personnes habilitées à le cuisiner reçoivent une formation très longue pour apprendre à le préparer. Le repas est bon mais frugal : petit bol de riz, fogu.

Mardi 28 octobre 2014

Cinq poubelles dans cette grande cuisine ! Comme en Allemagne. Tout est beaucoup trop bas pour moi. Evier, table de cuisson... A notre disposition thé, café, sel, poivres et épices ; assiettes, verres et couverts…

Yukino nous a donné une tranche de pomme-kaki. Ce fruit, ici, est ferme, son goût est subtil, à peine sucré. Hier nous avons oublié d’acheter de quoi faire le petit déjeuner. J’envoie Antoine à la boulangerie. Il revient bredouille. Finalement, j’y vais avec lui et en pyjama !

Nous nous rendons ensuite dans un musée… en face du gîte ! C’est un grand parallépipède noir où il fait, à l’intérieur, complètement noir. Plus qu’un « musée » à proprement parler, c’est un « concept » crée par Minamidera. Nous marchons à tâtons en suivant le mur jusqu’à trouver le banc où nous assoir. Face à nous, rien. Le noir. Puis, peu à peu, est-ce nos yeux qui s’habituent ou est que le dispositif se met en route, nous distinguons un mur laiteux, une sorte d’écran d’un blanc diffus. Le guide nous invite à nous en approcher. Aussi loin que nos mains peuvent aller, il n’y a rien ! Le vide. En bas, au pied du mur, une rampe de petites lampes. J’avoue que c’est étrange. Nous repartons, comme nous sommes venus, à tâtons dans le couloir pour retrouver la pleine lumière du jour.

Parc face à l'entrée du gîte.

Parc face à l'entrée du gîte.

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

Dans la même rue, un peu plus loin, une maison, abrite le musée Ando. Une structure en béton dans une maison en bois plusieurs fois centenaires. Très surprenant ! Et puis aussi des maquettes et des photos d’autres réalisations de cet architecte. J’aime beaucoup son église.

Nous poursuivons notre périple, guidé par un dépliant du quartier. Une maison, là encore traditionnelle abrite un plan d’eau où flottent des chiffres colorés qui clignotent plus ou moins vite, une œuvre de Kadoya. Sur une fenêtre, à même le verre, par un procédé que j’ignore, des chiffres changent à intervalles régulier.

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

Le musée Ishibashi, ou comment peindre de l’eau qui coule. Sa lumière, sa transparence, son mouvement, sa fluidité.

Go’o Shrine, mon préféré. C’est un temple, à l’image des temples tout ce qu’il y a de traditionnel, en pleine nature. Mais ses marches sont de verre épais à travers lesquelles l’on distingue ce qui existe de l’autre côté. Cet escalier se prolonge sous terre. Et un étroit couloir permet d’accéder à une sorte de grotte d’où l’on peut voir cet escalier rejoindre la surface. Bien sûr, le jour passe à travers ce puits de lumière. C’est magique.

Go'o Shrines
Go'o Shrines
Go'o Shrines
Go'o Shrines
Go'o Shrines
Go'o Shrines

Go'o Shrines

Aisha, ou la maison du chaos. Il nous faut marcher pied nu à l’intérieur, sensation du bois gorgé de soleil. Au sol, sous une plaque de verre des photos, des coupons divers. La statue de la liberté y est enfermée. De l’extérieur aussi, nous pouvons l’apercevoir. Jeu de miroir grâce aux rétroviseurs fixés sur les murs, dehors. Le ciel bleu est revenu !

La liberté... enfermée
La liberté... enfermée
La liberté... enfermée

La liberté... enfermée

Aisha
Aisha
Aisha
Aisha

Aisha

Nous faisons des courses. Des champignons frais, des œufs, et voilà une omelette et le plaisir de « faire soi-même à manger » au lieu de toujours aller au resto ! Nous mangeons aussi des pâtes translucides (farine de riz ?), un peu gélatineuse, des kakis et des yaourts.

Mais avant de repartir je repère que, dans la maison d’en face, un petit local attenant sert de laverie. Lave-linge, sèche-linge et, dans le jardin, un étendage. Je demande à Rhio, l’autre hôtesse, une anglaise, de faire fonctionner le lave-linge. Elle demande s’il faut l’essorer. Quand je récupère les vêtements… des chiffons ! Trop chaud, sans doute. Que faire ? Un fer à repasser ? Non, il n’y en a pas. Aïe ! Je les étends du mieux que je peux dehors sur l’étendage, espérant qu’ils se détendent. Roland préfère mouiller son linge puis le mettre à sécher.

La sieste de Roland a été très longue. Il est déjà 15h30. Le soleil se couche à 17h30. Le bus est déjà parti. Nous prenons le suivant pour nous rendre dans une autre partie de l’île voir d’autres musées. Nous nous arrêtons au port pour pouvoir rejoindre le musée à pied en suivant la mer. Jolie promenade. Nous marchons 35 minutes. A la fin la route monte pas mal. A l’arrière Roland marche lentement, s’arrête souvent. Il prend des photos. A l’avant Antoine coure comme un lapin. Et moi, entre les deux, je ne marche pas trop vite pour attendre un peu Roland.

Notre petit déjeuner

Notre petit déjeuner

Mais oui ! Ce sont des œuvres d'art !
Mais oui ! Ce sont des œuvres d'art !
Mais oui ! Ce sont des œuvres d'art !
Mais oui ! Ce sont des œuvres d'art !

Mais oui ! Ce sont des œuvres d'art !

Bord de mer
Bord de mer

Bord de mer

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

Recette pour rater la visite d’un musée

Ne pas regarder l’horaire de fermeture

Faire une longue sieste.

Prendre le bus et finir le chemin à pied.

Marcher le plus lentement possible en

Faisant le plus de photos que l’on peut !

Le musée où se trouvent des œuvres de Monet est sur le point de fermer. Seule consolation : le long de la route, un étang avec des nénuphars et un petit pont de bois. A la manière de…

Les nénuphars devant le musée que nous aurions (presque) pu voir, à 30 minutes près...
Les nénuphars devant le musée que nous aurions (presque) pu voir, à 30 minutes près...

Les nénuphars devant le musée que nous aurions (presque) pu voir, à 30 minutes près...

Finalement, nous pouvons voir le musée Lee Ufan. C’est le même architecte que celui dont nous avons visité le musée, à Honmura, dans la rue où se trouve le gîte. J’aime l’architecture d’Ando, sobre, dépouillée, aux murs de béton doux et lisses, comme polis par le temps. C’est un musée situé en sous-sol. Le plafond en béton et en verre opaque. J’apprécie aussi les œuvres d’Ufan qui se trouvent à l’extérieur mais pas du tout celles qui sont dedans à l’exception de celle qui « vit ». C’est une pierre posée au sol et dans l’ombre de laquelle sont projetées des images qui viennent d’un trou situé juste au-dessus, dans le plafond. Le type même d’architecture exactement adaptée aux œuvres auxquels il est destiné. A l’extérieur une pierre sur laquelle est posée une barre e métal. Un mât, dressé devant le musée. Un panneau en béton noir, encadré par deux rochers.

Lee Ufan
Lee Ufan
Lee Ufan
Lee Ufan
Lee Ufan

Lee Ufan

Puis nous avons (encore !) marché pour rejoindre des œuvres au bord de la mer.

Pierres, cailloux, rochers dressés, entourent le jacuzzi de l’hôtel de luxe. Ils sont percés d’anfractuosités naturelles au travers desquelles nous photographions le coucher de soleil. Antoine, tel une chèvre, se hisse au sommet.

Anfractuosités
Anfractuosités
Anfractuosités

Anfractuosités

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014
Plus loin, une structure métallique percée de petits et grands trous ronds fait face à la mer.
Plus loin, une structure métallique percée de petits et grands trous ronds fait face à la mer.

Plus loin, une structure métallique percée de petits et grands trous ronds fait face à la mer.

A nouveau les bateaux noir et jaunes que nous avions vus d’en haut, quand nous étions dans le musée Beness House.

A nouveau les bateaux noir et jaunes que nous avions vus d’en haut, quand nous étions dans le musée Beness House.

Derrière la vitre

Derrière la vitre

Un bol se reflète dans l’eau d’un puits.
Un bol se reflète dans l’eau d’un puits.

Un bol se reflète dans l’eau d’un puits.

Le long de la plage, Nickie de Saint-Phalle et ses sculptures colorées
Le long de la plage, Nickie de Saint-Phalle et ses sculptures colorées
Le long de la plage, Nickie de Saint-Phalle et ses sculptures colorées
Le long de la plage, Nickie de Saint-Phalle et ses sculptures colorées
Le long de la plage, Nickie de Saint-Phalle et ses sculptures colorées
Le long de la plage, Nickie de Saint-Phalle et ses sculptures colorées

Le long de la plage, Nickie de Saint-Phalle et ses sculptures colorées

Et enfin une citrouille, œuvre de Yayoi Kusama. Plutôt un poivron. Et là, qui voyons-nous ? Yukino et l’autre hôtesse japonaise. Elles sont déguisées en Yayoi Kusama et sont en train de se prendre mutuellement en photo !! Les couleurs de leurs tuniques sont inversées. Elles portent une perruque rouge comme leur égérie. Elles nous ramènent au gîte en voiture.

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014
Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014
Yayoi Kusama
Yayoi Kusama
Yayoi Kusama
Yayoi Kusama

Yayoi Kusama

Yukino m’a trouvé un fer et une table à repasser. Une véritable antiquité, tout comme le fauteuil dit « de massage » ! En fait, il vibre. Pénible assez rapidement.

Le nom de famille de Yukino est Miyasaki. Joueuse, elle arrive à me faire croire que le GRAND Miyasaki est son grand-père ! En fait, non. Déception ! Elle porte juste le même nom que lui.

Yukino met la dernière main à son curry. Elle me dit, en français, participer à une compétition de curry ! Un concours, en fait. Elle est drôle. Quand elle s’enthousiasme et qu’elle est contente, elle bat dans ses mains, comme une petite fille !! Elle rit en mettant sa main devant sa bouche. J’ai lu dans un guide que cette habitude remonte très loin, du temps, où les femmes mariées se noircissaient les dents. Elle fait décongeler du riz et me le fait réchauffer. Puis elle m’offre une assiette de ce curry que je partage avec Antoine et Roland. Il est très bon, très épicé aussi. Gingembre, poivre, carotte, oignons mais aussi, bien sûr, du porc. Ce concours se déroule, dans une soirée privée, costumée, qui a lieu dans le resto où elle travaille.

Comme ce resto est fermé, nous en cherchons un autre. Le premier sur notre route, sera le bon. Le décor est sympa, décoré de peintures originales, de la musique sympa : reggae, en anglais et en espagnol aussi. Sur le zinc, un aquarium avec deux drôles de bêtes aquatiques. Mi- poisson, mi- salamandre. Antoine a la réponse. Ce sont des axolotls, upalupa, en japonais. Ils ont des pattes, des branchies qui sortent de leur tête.

Axolotl ou Upalupa

Axolotl ou Upalupa

Sur la carte, un nom : takoyaki. C’est ce que nous commandons.

Le temps que les plats arrivent, nous nous amusons avec des jeux à disposition des clients. Antoine joue aux fléchettes. Pendant ce temps, Roland et moi jouons à un autre jeu, un pirate en plastique que l’on enfonce dans un tonneau criblée de fentes et de petites épées. On les enfonce les unes après les autres, jusqu’au moment où… le pirate jaillit, mu par un ressort ! Très drôle ! Je sursaute à chaque fois même si je m’y attends. Les filles avaient ce jeu, petites. C’est amusant de le retrouver ici, si loin de chez nous. Puis tous les trois nous entamons une partie de dominos.

Le serveur nous apporte une sorte de crêpière avec des petits creux, comme dans les plats à escargots. Et puis dans des bols, des crevettes, du poulpe, du gingembre, du riz, du riz soufflé et puis aussi des copeaux, le même genre que ce que nous avons mangé dans le resto où nous avons mangé la ramen soupe. Je bois un verre de saké, pas très fort, mais finalement, quand même, alcoolisé. Nous mangeons, en plus, du canard fumé et du poulpe au wasabi, cette moutarde verte.

Mercredi 29 octobre

Ce matin nous nous levons tôt pour pouvoir monter dans le premier bateau qui part, tout près d’ici sans avoir besoin de prendre un bus. Au dernier moment je demande la clé de la valise à Roland car Yukino m’offre un éventail (publicitaire !). Elle me serre très fort dans ses bras et me donne son adresse courriel. Puis nous partons à pied. En route, je vois la sangle de la valise à roulettes qui dépasse et traîne par terre. Pris de panique, tout à coup, Roland lance : « Elle est où, la clé ? ». Je lui réponds que je la lui ai donnée. Il cherche dans ses poches, vide littéralement son sac, rien. Elle est pourtant accrochée à une grande ficelle rouge et bleue, elle devrait se voir ! On envoie Antoine courir au gîte, il revient bredouille. Alors Roland, à son tour, y retourne. Ne le voyant pas revenir, j’y vais aussi. Il s’énerve, tempête, dit que c’est de ma faute. Pendant ce temps l’heure tourne. Il vide une deuxième fois son sac. On ne peut pas partir sans les clés. Il me demande de chercher dans mes poches. « Mais puisque je te les ai données ! ». Malgré tout, je regarde. Elles n’y sont pas, bien sûr. Pour finir…elles étaient… autour de son cou, sous son tee-shirt !

Dans les eaux japonaises

Dans les eaux japonaises

Nous regardons en direction du port. Le bateau est encore là. J’envoie, une fois de plus Antoine qui courre prévenir que nous arrivons. De mon côté, je marche le plus vite que je peux. Roland, lui aussi. J’arrive, le pilote me hurle dessus. Roland est quand même assez loin. Je lui montre Roland du doigt et lui fait signe qu’il n’a qu’à partir ! Antoine court en direction de son père et attrape sa valise pour le libérer un peu. Le bonhomme s’agite, toque de son doigt, sa montrer. Antoine revient avec la valise. Il exige que nous montions dans le bateau, il fait signe qu’il part. Je lui dis au revoir avec la main pour lui faire comprendre qu’il peut partir sans nous. Il remonte la passerelle dans le bateau. Puis il voit Roland, pas trop loin, maintenant. Tant pis, nous prendrons le suivant. Je peux comprendre, il y a des écoliers, des gens qui vont au travail… Finalement Roland arrive et il redescend la passerelle. Nous montons dans le bateau. Roland me dit que le suivant partait trente minutes plus tard. Arrivé à Uno, certains enfourchent un vélo garé sur le port.

Port d'Uno et gare d'Uno
Port d'Uno et gare d'Uno
Port d'Uno et gare d'Uno
Port d'Uno et gare d'Uno

Port d'Uno et gare d'Uno

Après le bateau, un train de banlieue jusqu’à Okayama, puis le Shinkansen jusqu’à Kyoto et enfin un train de banlieue jusqu’à Nara.

Vent de panique à bord ! Antoine a perdu son passeport ! Roland voulait le prendre en photo, au cas où… Antoine le perde !!

En arrivant à l’hôtel de Nara nous défaisons tous nos bagages. RIEN. Son passeport est normalement rangé dans la même poche que son appareil photo alors que son petit sac comporte deux poches ! Alors à force de grimper dans les arbres, sur les rochers, de sauter partout, au bout d’un moment ça devait arriver.

Jardin de l'hôtel de Nara

Jardin de l'hôtel de Nara

Nous prenons alors la direction du commissariat, tout près, pour faire une déclaration. Nous ne pouvons rien visiter. Il faudra aller à Kyoto, au consulat. Roland enrage car le gîte de demain soir, Koyasan est super cher et il faut y arriver avant cinq heures du soir. C’est chaud ! Un peu de piment dans le voyage. A New-York Antoine s’était retrouvé à l’hôpital… Pas problème sans solution. Dans le premier bureau la police enregistre notre déposition. Puis elle transmise par fax dans un deuxième bureau. Ce sont eux qui appellent un taxi. Roland refuse de manger les bentos que je suis allée acheter car il est énervé de ne pas arriver à joindre le consulat. Nobuaki aussi est injoignable. Les employés du commissariat aiment leur petit confort : ils ont une couverture sur les genoux.

Pour rassurer les enfants ?

Pour rassurer les enfants ?

Après ces formalités nous allons tout de même visiter un temple, le Todai-Ji. Le plus grand temple en bois du Japon. Un homme le dessine. Le bouddha est tellement grand qu’il est inutile d’essayer de la photographier : il ne rentre pas dans l’objectif ! Il faut totalement renverser la tête pour voir son visage calme et serein, souriant. Les yeux fermés. Main droite ouvert tournée vers nous, main gauche ouverte, posée à plat sur sa cuisse. Je ne fais qu’un vœu face à lui : que Roland retrouve sa sérénité. Des hordes d’écoliers déferlent et c’est une cacophonie d’explications didactiques des guides et des professeurs, des cris, des rires et des paroles d’enfants et d’ados.

Temple Todai-ji
Temple Todai-ji
Temple Todai-ji

Temple Todai-ji

Est-ce un jeu ou ce passage a t-il un sens spirituel ?
Est-ce un jeu ou ce passage a t-il un sens spirituel ?

Est-ce un jeu ou ce passage a t-il un sens spirituel ?

Nous ressortons. Un daim, salue les visiteurs de la tête et émet un cri qui ressemble au grincement d’une porte. Nous prenons ensuite un bus pour aller à la gare car le policier nous a dit qu’il y avait un photomaton.

Il est à peine 18h et nous avons déjà faim. Dans ce resto nous mangeons des okonomi-yaki, des crêpes qu’une employée réalise sur une plaque en tôle puis dépose avec une pelle métallique sur la plaque en tôle qui recouvre notre table. Elle nous montre comment la badigeonner d’une sauce épaisse à l’aide d’un pinceau puis la saupoudrer de copeaux de poisson et enfin ajoute de la mayonnaise. Nous la mangeons en la coupant à l’aide de spatules.

J'ai éprouvé la dureté de la tête de cette bête, moi aussi !
J'ai éprouvé la dureté de la tête de cette bête, moi aussi !

J'ai éprouvé la dureté de la tête de cette bête, moi aussi !

Jeudi 30 octobre 2014

Et c’est parti pour Kyoto. Nous y croisons une équipe handisport. Des personnes aveugles, sourdes et en fauteuil. Nous patientons dans la bibliothèque du consulat. Antoine est aux anges ! Astérix, Valentine. Ce n’est pas le consul qui nous reçoit, c’est Charles-Henry Boisseau. Il a fait… une faute d’orthographe sur le laissez-passer. Il a écrit « C’est aperçu de la perte de son passeport » au lieu de« S’est aperçu… ». C’est pas la peine d’être allé si longtemps à l’école !

Ici, au consulat, il y a des ateliers d’écriture animé par un écrivain français dont je n’ai pas retenu le nom et des cours de yoga en français.

A Kyoto, pas trop de brume, cette fois. Nous montons dans la tour de télévision.

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014
Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

C’est un record en nombre de modes de transports (10 !) et de kilomètres aujourd’hui car nous avons pris un taxi de l’hôtel de Nara à la gare puis le Shinkansen pour aller, ce matin, à Kyoto. De la gare de Kyoto au consulat, un taxi, et encore un autre taxi pour nous rendre à la tour de télévision. Et de Kyoto nous prenons le Shinkansen jusqu’à Osaka. Puis un autre Shinkansen jusqu’à Imamiya, encore un train (railway) jusqu’à Hashimoto. Une employée nous a ensuite demandé de descendre de ce train car notre billet ne correspondait pas. Nous avons donc été obligé de prendre à nouveau un train jusqu’à Gokurabashi puis le funiculaire et enfin le bus. Ouf ! Je me demande combien de kilomètres nous avons fait depuis ce matin !...

Ce funiculaire est vertigineux ! Il est lui-même vertical et grimpe une pente abrupte ! Nous prenons ensuite un bus grinçant et brinquebalant. La route, étroite, serpente dans une forêt montagneuse. Oh ! Des marcassins ! Le ciel est bleu et il fait froid.

Gare de Kyoto
Gare de Kyoto

Gare de Kyoto

Funiculaire
Funiculaire

Funiculaire

Nous arrivons au temple de Shukubo, à Koyasan. Nous sommes accueillis dans un bureau encombré de paperasses. Le moine est à genoux derrière une table basse. Puis un jeune moine nous fait visiter la salle de bain, la salle à manger (petit déjeuner demain à 8 heures), le lieu de méditation (demain à 6 heures) et nous accompagne jusqu’à notre chambre. Il nous a précédés tout le long de notre parcours en portant un petit plateau avec des tasses, une théière et trois sachets en papier. Et nos bagages ? Nous nous levons pour aller les chercher. Non, inutile ! Il nous sert le thé et les gâteaux tout en nous donnant des explications en anglais sur le fonctionnement du monastère. Il est à peine 16h45. Le repas est servi à 18 heures. La prière, commence à six heures du matin. J’ai 1h15 pour aller me promener. En fait, je ne vais pas bien loin. En revenant, je passe à la salle de bain et une Autrichienne me dit que c’est SUPER ! Je passe me mettre en yucata, je prends une serviette et un morceau de tissus qui sert de gant. Au fond du couloir, à droite, des lavabos, des miroirs et un sèche-cheveux. Puis une porte coulissante, c’est le vestiaire. Des paniers et des chaises. Une deuxième porte coulissante et c’est la salle de bain proprement dite. Un petit bassin rempli d’une eau bouillante. Le long du mur, des douches et des robinets un peu comme au hammam. Un bon bain, qu’est-ce que je suis bien ! Mais je n’ai pas l’heure. Alors je sors de l’eau.

Salle de bain

Salle de bain

Le jeune est venu nous chercher. C’est l’heure du souper. Nous sommes installés tous les trois dans une grande pièce bien décorée. Assis sur des coussins, le repas est servi sur deux tablettes très basses. A genou, pas formidable, c’est une position difficile à tenir le temps d’un repas. Les repas sont végétariens, sans ail ni oignon. Les aliments qui sont dans les assiettes ont, pour certains d’entre eux une consistance pour le moins inhabituelle pour nos palais. Je n’ai pu finir trois d’entre eux. Une sorte d’éponge. Un végétal ressemblant à un chiffon mouillé entourant de minuscules bâtons de carottes et de haricots verts. Un cube rose bonbon de la consistance de chewing-gum avec, à l’intérieur, des haricots rouges. Mais il y avait aussi de la soupe, du riz, des fruits (kiwi et kaki), des légumes et des carottes râpés avec des pignons, des tempuras, des patates douces. Végétarien, vous dis-je ! La bouteille de bière a une contenance de 600 ml ! Roland n’a pu tout boire. J’en ai bu aussi et Antoine y a goûté.

Vendredi 31 octobre 2014

La cloche retentit. Une première fois. Un instant plus tard, une deuxième puis une troisième fois. Antoine ni Roland ne bougent. Je me lève, tout ensommeillée, elle sonne sans discontinuer.

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014
Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014

J’entre dans la salle de méditation. Trois personnes sont déjà assisses sur les chaises alignées le long du mur. Un barbu, une femme aux cheveux blancs et plus loin, un homme dont je ne distingue pas les traits dans la semi-obscurité. Le lieu n’est éclairé que par des bougies et des lampes très ternes. Je prends place. En face de nous, une personne qui a encore ses cheveux, une novice, donc, certainement. Elle brûle des plaquettes en bois où des personnes ont écrit un vœu. A droite, des moines au crâne rasé sont à genoux, eux aussi. L’un nous tourne le dos, les autres sont de profil. Ils chantent parfois en chœur mais pas tous toujours en même temps ni même toujours la même chose. Ils lisent dans un livre. Ce n’est pas du japonais mais du sanskrit. Leurs voix, à la longue, semblent un instrument à cordes (vocales !). Tout à coup les flammes montent très haut, elles crépitent. La femme moine bâille. De temps en temps elle fait tape trois fois de suite sur une cloche. Est-ce en rapport avec ce qu’elle fait ou ce qu’elle entend, de l’autre côté de la paroi ? Ce sont comme deux cérémonies parallèles. Les voix changent de rythme, de ton. Un homme habillé en ouvrier qui est arrivé alors que la cérémonie avait déjà commencé chante.

Couloir du temple

Couloir du temple

La cérémonie est terminée. Le prêtre qui nous tournait le dos vient nous chercher. Un jeune moine nous emmène vers un autel. Il nous verse un peu de thé dans une coupelle et nous invite, non à le boire mais à le déposer dans une soucoupe devant une statue. Un peu plus loin je dois prendre un peu de cendre et la mettre dans un récipient. Nous retournons nous assoir. Les autres prêtres s’en vont.

Salle de bain du temple

Salle de bain du temple

Le maître de la cérémonie n’a pas les yeux bridés. Il nous demande de la suivre dans une autre pièce où se trouvent, là aussi, un autel et plusieurs bouquets de fleurs, des chrysanthèmes et une photo de chien. Seul un européen et un asiatique viennent avec lui. J’apprendrais que ce moine est allemand. Il parle anglais. Je capte quelques mots. Un autre invité est lui, Espagnol et vit depuis sa naissance en Suisse. Il parle parfaitement et sans accent le français. Il traduit au fur et à mesure. Il parle cinq langues. Le français (il habite Montreux où se déroule le festival du jazz), allemand, anglais, espagnol et une autre langue. Le « maître » nous sert le thé qu’a apporté un jeune moine. Sur le plateau, des chocolats, des meringues et des biscuits. Il nous donne beaucoup d’explications. Le Japonais s’en va, il a autre chose à faire.

Jardin du temple
Jardin du temple

Jardin du temple

Il nous explique que Kukaï est venu de Chine il y a 1200 ans, l’anniversaire de sa venue est l’année prochaine et des banderoles pavoisent le village. Il affirme que Kukaï, qui a sa tombe au fond du vieux cimetière, n’est pas mort et que l’on sent encore sa présence. Le vrai nom du Maître est Kobodaï Kobo Daishi, il est né en 774 et mort en 835. Il fondé une secte qu’il a appelé Shingon. En 804 il quitte la Chine pour se rendre au Japon. Il reçoit l’enseignement de Keika en 805. Il était ingénieur. Il a commencé à écrire un livre, « Comment écrire de la poésie » mais il est mort avant de l’achever. La langue dans laquelle ils chantaient n’est plus utilisée, comme pour nous, le latin. C’est du vieux chinois. Il nous dit que le bouddhisme permet de supporter les souffrances d’ici-bas. C’est une religion de la conscience, une religion que l’on étudie mais que l’on vit aussi dans son corps. Il nous parle aussi de karma mais je n’ai pas retenu ses propos. Puis le jeune moine apporte ensuite un café si léger que, à la couleur, l’on croirait voir du thé. Puis il revient à nouveau nous annoncer que le petit déjeuner est servi. Le Maître l’envoie sèchement bouler ! Puis il conclut rapidement et emballe ensuite les chocolats et le gâteau dans un papier blanc car nous étions si attentifs que nous ne les avons pas mangés. Le chocolat vient des USA et il est consacré pas le Maître. Il est écrit, sur le papier, le mot kiss trois fois.

Jardin du temple

Jardin du temple

C’est drôle ! Le jeune moine qui nous a accueilli hier en costume traditionnel fait aujourd’hui le ménage d’une chambre habillé comme tous les jeunes de son âge, casque de musique sur les oreilles. Y écoute-t-il des chants religieux ou du rock ?

Nous allons nous promener dans Koyasan. Les arbres, des cèdres noirs, sont immenses et majestueux, impressionnants. D’une base commune, à la circonférence gigantesque, trois troncs s’élancent vers le ciel. Ici, les couleurs automnales sont un enchantement. Nous prenons un bus pour remonter la rue qui le longe. Ce cimetière a une aura bien particulière, et sous le ciel d’octobre et ses arbres mordorés, ses arbres aux troncs noirs, c’est magique. Certaines tombes sont vieilles, couvertes de mousse, abimées, rongées par le temps. D’autres sont très modernes, propres, comme neuves. D’autres encore sont belles, très vieilles, intrigantes. Certaines divinités sont affublées d’un bavoir, d’un vêtement, voire d’un bonnet tricoté par mémé… !! Elles ressemblent à des bébés. Les entreprises offrent une tombe à certains de leurs salariés, ou à tous, nous l’ignorons. Ainsi, Jtek (qui existe à Irigny) et d’autres encore. Dans la statuaire bouddhiste, la position des mains a son importance. Je regrette mon ignorance.

Surprenantes, ces tombes dédiées aux salariés par les entreprises !
Surprenantes, ces tombes dédiées aux salariés par les entreprises !
Surprenantes, ces tombes dédiées aux salariés par les entreprises !
Surprenantes, ces tombes dédiées aux salariés par les entreprises !
Surprenantes, ces tombes dédiées aux salariés par les entreprises !
Surprenantes, ces tombes dédiées aux salariés par les entreprises !
Surprenantes, ces tombes dédiées aux salariés par les entreprises !

Surprenantes, ces tombes dédiées aux salariés par les entreprises !

Dans le cimetière
Dans le cimetière
Dans le cimetière
Dans le cimetière
Dans le cimetière
Dans le cimetière
Dans le cimetière
Dans le cimetière
Dans le cimetière
Dans le cimetière
Dans le cimetière
Dans le cimetière

Dans le cimetière

Le dessert et un macha thé.
Le dessert et un macha thé.

Le dessert et un macha thé.

L’après-midi nous allons voir Daïmon, la porte. Un pèlerin prend la pose. Sur sa tête, un drôle de chapeau noir qui ressemble à une boîte.
L’après-midi nous allons voir Daïmon, la porte. Un pèlerin prend la pose. Sur sa tête, un drôle de chapeau noir qui ressemble à une boîte.
L’après-midi nous allons voir Daïmon, la porte. Un pèlerin prend la pose. Sur sa tête, un drôle de chapeau noir qui ressemble à une boîte.

L’après-midi nous allons voir Daïmon, la porte. Un pèlerin prend la pose. Sur sa tête, un drôle de chapeau noir qui ressemble à une boîte.

Nous nous rendons ensuite à Kompondaïto, le temple de couleur orange. Dans ce temple, des panneaux coulissants très modernes et d’autres, tout à fait traditionnels. Nous participons à une distribution de thé, accompagné d’un biscuit. Pendant que nous buvons, assis dans une grande salle couverte de tatamis, une bonzesse nous récite une prière, à moins que ce ne soient des commentaires sur ce temple. Derrière, de belles tentures rouges, vertes et argentées. Je saisi au vol les mots « Yoga », "Kukaï ". Elle parle très vite !

Nous avons encore du temps devant nous. Nous visitons un musée où se trouvent exposé des documents et des statues du 8è siècle, 12è siècle.

Nous arrêtons au retour dans une boutique pour acheter à manger pour le petit déjeuner que nous mangerons dans le train demain à 5h45.

Temple à Koyasan

Temple à Koyasan

Ginko et ses fruits
Ginko et ses fruits

Ginko et ses fruits

Ce soir, dans la soupe, nous avons eu droit à des « bonbons » : des boulettes colorées, fluo. Dans cette soupe il y avait aussi des blops une pâte que j’appelle ainsi car elle a consistance du chewing-gum. La soupe et les « bonbons » avaient le goût de sésame. Au menu, aussi, des légumes au goût (doux) de moutarde. Du riz. Des morceaux de poire très blancs (du même type que celle que l’on trouvait en Chine) et du kiwi. Des gâteaux moins spongieux qu’hier. Un gâteau de soja avec de la purée de haricot rouge présenté sur une feuille de bananier. Une minuscule salade de champignons et de carottes râpées : miam ! Des champignons saupoudrés de graines toutes rondes. Des tranches de navet avec de fines tranches, je ne sais quoi, mais quelque chose de bon.

Après le repas du soir je vais prendre un bon bain et sans limite de temps, cette fois ! Mais demain il va falloir se lever tôt pour arriver à Tokyo et aller voir le musée Ghibli (Miyasaki) !

Journal de voyage au Japon du 16 octobre au 3 novembre 2014
Musée Miyasaki

Musée Miyasaki

Le père de Yui travaille dans un studio de vidéos. Est-ce pour cette raison qu’elle a pu nous avoir si facilement des places pour le musée Miyasaki ? Ou parce qu’ils habitent la ville même où il est implanté ? Les deux, peut-être… Car nous, nous n’avons pas pu en obtenir!

Musée Miyasaki

Musée Miyasaki

Samedi 1er novembre 2014

Levés à 5h10, nous attrapons le bus de 5h58. Réveillée à 1h30, j’ai eu des difficultés pour me rendormir. Réveillée à nouveau à 4h, je me suis levée, lavée les dents car je croyais qu’il était 5h !

La brume s’accroche à la montagne. Il pleut ce matin. Dans l’autre sens la pente qu’emprunte le funiculaire semble encore plus vertigineuse ! Nous montons dans un deuxième train. Avec celui-là nous passons de 867m d’altitude à 92 m en 20,6 kilomètres. Le premier tronçon passe de 867m à 535m en 0,8km. La pente est donc respectable, même si elle est moins forte.

Nous prenons ensuite plusieurs autres trains avant le Shinkansen, dont un qui fait une boucle, le Loop-line.

Train de banlieue

Train de banlieue

Ici, au Japon je n’ai jamais vu de mendiant mais des personnes qui semblaient SDF, si. Des hommes très pauvres, sales et mal habillés. Mais ils ne faisaient pas la manche.

Très rares sont les Japonais portant la moustache.

Nous déposons nos bagages dans l’hôtel le plus européen depuis que nous sommes partis. Il est situé sur la Yamamote Line, à la hauteur du métro Mejiro. Nous avons de « vrais » lits, un sauna dans la salle de bain, des échantillons de tout un tas de choses (café, thé, savons…). Un vrai luxe après l’austérité du temple…

Nous rejoignons Yui et Nobuaki dans une station de train de banlieue (après encore un métro et un train). Ouf ! Vivent les transports en commun ! Et nous arrivons ensemble au musée Ghibli. Le père de Yui, Takashi, nous y attend avec les billets. Il n’habite pas loin. Il connait les employés. Roland découvre l’univers de Miyasaki. Il ne connaissait pas du tout ! Il a acheté deux livres sur le musée, l’un de photos, l’autre d’aquarelles de Miyasaki.

Miyasaki
Miyasaki

Miyasaki

Puis nous sommes ensuite invités à déjeuner chez les parents de Yui non sans nous être auparavant arrêtés dans un supermarché pour acheter du bon vin français et dans une pâtisserie des gâteaux japonais. Une amie de Yui, Sonoko Hisatska, nous rejoint ensuite, elle parle français. La maman de Yui se prénomme Itsuko. C’est une artiste et elle nous offre beaucoup de cadeaux ! Un tableau qu’elle a peint, deux morceaux de tissus, tout en longueur et un autre, carré, comme un tableau, un ensemble de cartes postales, des reproductions de ses dessins qui ont été exposés dans une galerie. Enfin, d’autres cartes postales, encore. Nous mangeons des sushi, des sashimis, de la soupe, de la salade. Itsuko apporte un délicieux gratin de champignons et de soja (tofu). Nous avons aussi mangé des fruits de ginko, et encore d’autres bonnes choses. Les parents de Yui sont très sympas ! Le père a un bon sens de l’humour. Il est directeur d’un studio de vidéo qui réalise des films pour la promotion interne des entreprises. Il nous montre un film qu’il a fait sur la fête de l’eau et un autre où des personnes font de l’équilibre sur une poutre flottant sur l’eau. Nous buvons du saké fabriqué par un grand-oncle de Nobuaki. Nous regardons un film réalisé par le studio Folimage, une entreprise française, de la Drôme : Une vie de chat, en français, sous-titré en japonais, comme ça, tout le monde comprend ! Takashi adore le pays basque, sa cuisine, sa culture. Je donne ma carte de visite à Sonoko. Elle promet de m’écrire sur Facebook.

Les parents de Yui, l'un des chats, Nobuaki et Yui
Les parents de Yui, l'un des chats, Nobuaki et Yui
Les parents de Yui, l'un des chats, Nobuaki et Yui

Les parents de Yui, l'un des chats, Nobuaki et Yui

Dimanche 2 novembre 2014

Plus que demain… Pas de sauna ni de bain, ce matin. Dommage, la baignoire est grande, accueillante !

Dans la rue, des écoliers en uniforme. Vont-ils à l’école ? Nos valises sont dans une consigne.

Nous nous rendons au marché aux poissons, le tsujiki market. Pour remonter du sous-sol où se trouve le métro, nous prenons un ascenseur. Dedans, une très vieille grand-mère, toute petite et ridée comme le sont les grands-mères ici. Mais qu’est-ce qu’elle sent mauvais ! Elle a vraiment un problème d’hygiène ! Et l’espace est restreint, fermé, elle est tout près de nous. Arrivés en haut, nous la suivons dans le couloir qui mène vers la sortie, elle et son odeur. Dans la rue, l’odeur est toujours là ! Oups ! Elle n’y est pour rien. C’est celle des effluves de poisson… et du marché de gros ! Nous n’en voyons pas grand-chose car, pour bien faire, il aurait fallut venir à 5 heures du matin. Par contre, une place, au milieu, comporte de nombreuses tables et des bancs, comme pour une fête. Elle est bordée de stands où l’on peut acheter d’innombrables plats à base de poissons et de crustacés. Dans les rues adjacentes des boutiques et des restos où l’on peut aussi acheter à manger.

Marché aux poissons
Marché aux poissons

Marché aux poissons

Je suis en hypoglycémie, je n’en peux plus ! Un restaurateur nous dit de nous assoir, puis d’aller faire la queue un peu plus loin. Il nous chasse.

Je m’assois par terre, au bord d’un trottoir, devant un resto. Qu’Antoine et Roland cherchent, moi, je ne bouge plus ! Ils reviennent avec des parallépipèdes d’omelettes, des tamagoyakis, piqués sur des bâtons, chacune avec différents ingrédients : crevette, champignon, certaines sont un peu sucrées. C’est froid, c’est bon, ça fait du bien de manger ! Une fois fini, nous repartons nous promener dans les allées. Là, on fait cuire des coquilles Saint-Jacques dans leur coquille, une giclée (de quoi ?) et c’est prêt ! Mmh ! C’est très bon.

Coquilles Saint Jacques et poulpes
Coquilles Saint Jacques et poulpes

Coquilles Saint Jacques et poulpes

Drôle de crustacé !

Drôle de crustacé !

Balances... balancées!

Balances... balancées!

Coquillages et crustacés prêts à être dégustés
Coquillages et crustacés prêts à être dégustés
Coquillages et crustacés prêts à être dégustés

Coquillages et crustacés prêts à être dégustés

Nous entrons dans une boutique qui ne vend que de la vaisselle et des ustensiles de cuisine. L’art culinaire Japonais. Une vraie caverne d’Ali Baba ! Passoires et chinois de toutes tailles, de toutes formes, de la toute petite pour le thé, à la géante pour les pâtes d’une grande famille ou d’un restaurant. Casseroles, poêles, plats de dimensions et de matières diverses et variées, baguettes, théières… emporte-pièce, couteaux, pinceaux, pour enduire les plaques de tôle pour faire les crêpes, Tiens ! Une théière ! Juste ce que voulait Elsa ! Nous en prenons deux, elles sont en fonte et pèsent lourd !

Nous prenons un métro aérien qui s’éloigne de Tokyo. Nous étions passés dessous en bateau le week-end dernier, de nuit, et n’avions pas pu voir grand-chose. Au terminus, une surprise nous attend ! Un défilé en musique, avec des costumes folkloriques rayonnants de couleurs. De tous petits enfants, des adultes, des jeunes, une très vieille grand-mère, les groupes sont mixtes. Des castagnettes rythment leurs pas. Des porteurs de bannières, géantes (plusieurs mètres carrés), les accompagnent. Ils les tiennent à deux mains, elles semblent très lourdes. Ils se succèdent, défilent, et s’arrêtent au bout d’une esplanade où se trouve un jury. Mouvement d’ensemble, coordonné, musique traditionnelle mâtinée de rythmes modernes. C’est le Takasasaki Live Festival.

Au loin, le Mont Fuji est dans la brume. Nous ne le verrons jamais.

Métro aérien

Métro aérien

Takasasaki Live Festival
Takasasaki Live Festival
Takasasaki Live Festival

Takasasaki Live Festival

Nous prenons un ascenseur pour monter dans la tour de télévision. De là-haut, nous apercevons un skate park installé sur un toit. Nobuaki en avait parlé à Antoine. Sur un autre toit, un terrain de foot où s’agitent de drôles de joueurs, dont le haut du corps est englobé, dans des boules transparentes gonflées, ce qui, d’abord, leur donne un aspect très futuriste et puis surtout entrave beaucoup leurs mouvements. Chaque rencontre avec un adversaire ou un partenaire donne lieu à un spectacle drolatique, où ils manquent de tomber, déséquilibré par la collision.

Dans cette tour, à part le paysage qui nous entoure, nous pouvons voir le studio d’une émission de télévision pour les enfants. Par ailleurs, il y a une activité qui consiste à fabriquer un tampon en plusieurs étapes : à chaque étage une petite imprimante permet d’en imprimer une partie. Je me prends au jeu. Mais nous n’avons pas le temps d’aller partout, alors le dessin ne sera jamais complet, il me manque ceux du 23è et du 5è étage.

Studio de télévision
Studio de télévision

Studio de télévision

Nous nous rendons ensuite dans le quartier de Shibuya. Sur l’esplanade devant le métro, une foule impressionnante … de jeunes, pour une fois ! Oui, Antoine a raison, au cours du voyage nous avons beaucoup vus de personnes âgées. Mais, en journée, en semaine, les actifs, les jeunes, les enfants sont au travail, à l’école, à l’université ! Y’en a qui tient une pancarte ! « Câlin libre ». Antoine fait un câlin au porteur de pancarte.

Quelle déception, pour moi ! Ce quartier ne grouille pas, comme le guide l’indique, de jeunes déguisés en personnages de Manga ! Nous descendons dans les sous-sols d’un magasin de mangas, le Mandaraka. Les escaliers sont inondés de lumières clignotantes, les murs sont noirs, autocollants et affiches sont collés de place en place.

Chibuya
Chibuya

Chibuya

Ici, dans ce quartier, la mode pour les filles c’est : des crocs, des bonnets, la minijupe, des chaussettes qui montent au-dessus du genou par-dessus les collants. Ou bien des chemises de grand-père un peu longue et dessous, rien. Rien qu’un collant opaque par-dessus un minishort.

Changement de programme ! Nous ne rejoignons pas Yui et Nobuaki à Tokyo et nous n’irons pas voir un Matsuri (festival), mais nous allons directement chez eux.

En attendant l’heure du yurikamome, notre train, nous nous arrêtons dans un bar boire un café et manger une pâtisserie. Un Mont-Blanc pour Antoine et moi, au marron, très bon. L’heure importe peu, au Japon, il se trouve toujours un endroit où manger aussi bien salé que sucré. Au supermarché des bentos, des gâteaux ou des sandwichs ; Au café, dans un resto, des plats à consommer sur place ou à emporter froid, ou chaud qu’ils font réchauffer au micro-onde, cuisiné sur place ou non…

Quand les Japonais écrivent en français

Quand les Japonais écrivent en français

C‘est Yui qui vient nous chercher au train car Nobuaki est avec des amis. Il a prévu de rentrer vers une heure du matin. Avant d’arriver à la maison, nous nous arrêtons dans un supermarché pour acheter les ingrédients pour le repas du soir. Les sushis sont à -50% car il est tard, c’est comme ça, ici ! La France pourrait s’inspirer de certaines de ces pratiques. Des sashimis, des desserts, des yaourts, des toasts pour demain matin. C’est rodé, maintenant ! Des kakis-pommes et des figues.

Yui nous quitte tout de suite après le repas. Elle a sûrement à faire mais je suis très déçue. C’est notre dernier soir au Japon. J’aurais aimé discuté encore avec elle. Et Nobuaki qui n’est pas là. Dommage.

Jardin à Kasukabe

Jardin à Kasukabe

Lundi 3 Novembre 2014

C’est Nobuaki que nous voyons en premier ce matin. Aujourd’hui, bien que ce soit férié, Yui travaille. Elle est dans une entreprise d’importation de vêtements de seconde main.

Nobuaki nous emmène en voiture jusqu’à la gare. Il vient avec nous à l’aéroport. Après plusieurs correspondances, nous sommes à Hatana ( ?). Ce n’est pas le même aéroport que celui dans lequel nous sommes arrivés au Japon. Lorsqu’il faut enregistrer les bagages, ça se complique ! Antoine n’a qu’un laissez-passer. L’employée nous fait attendre, va chercher son chef. Elle photocopie le document et enregistre son bagage. L’attente a été si longue que nous n’avons même pas le temps de manger !

Nous nous séparons de Nobuaki avec un abrazo-embrassade sans baiser d’adieu, cela ne se fait pas ici.

C’est parti ! Nous sommes dans l’avion.

J’ai beaucoup aimé le Japon au-delà des clichés et de tout ce que l’on lit dans les guides. Aucune rigidité d’esprit ne m’a heurtée, seulement étonnée. Nous avions lu qu’au Japon, il était impoli de se moucher : en public, je suppose ! Mais pas d’essuyer la goutte que l’on a sous le nez… Nous avons été témoins d’une chose impensable en France : à deux reprises, des personnes chargées de l’accueil reniflaient très bruyamment, toutes les deux minutes. Agaçant et exaspérant au possible.

Tokyo-Munich : RAS. J’ai pas mal dormi, vu quatre films.

L’avion Munich-Lyon a trente minutes de retard. Il ne fait pas froid, ici, en Bavière : 20°C. Nous avons oublié deux livres à Tokyo : Simone de Beauvoir et le livre d’Hamza ! Heureusement que ce sont des livres de poche ni rares ni chers ! Nous les rachèterons.

A l'horizon, le Japon

A l'horizon, le Japon

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Journaux de voyages

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Publié le 15 Octobre 2014

Voyage à Cuba

Dimanche 21 août 2005

Départ pour Santiago de Cuba. Après un voyage Lyon-Paris en TGV, le taxi nous emmène à l'aéroport. Le vol prévu pour 16h40 est retardé : l'avion s'envolera à 19h30. 3 h de retard !

Le lendemain mes parents arrivent. Sur ma suggestion, mon père a invité Elsa qui n'est pas partie en vacances. Elle avait l'espoir de travailler mais s'y est prise trop tard. Elsa et Antoine iront une semaine à Annecy, puis retour à la maison pour la rentrée scolaire. Pauline est en vacances avec Laura et ses parents. Vendredi soir, Antoine, a un violent mal de tête, 40°C de fièvre. Merde ! Partirons nous à Cuba ? Nous appelons le docteur le samedi matin : ce n'est pas grave, un petit virus passait par là. De l'aéroport, je téléphone à mon père. Antoine a passé une mauvaise nuit, demandé de l'eau, qu'il a ensuite vomi. Il a l'estomac presque vide. Quand il est malade, il ne bouge pas, ne mange que très très peu. J'ai aussi téléphoné à Pauline. Elle va très bien. Mais le temps n’est pas au beau fixe : nuages, crachin…

Ici, à Paris, nuageux. A l'aéroport, nous sommes coincés au 2ème étage, interdiction de descendre : un bagage a été trouvé au 1er étage, pas son propriétaire… La police l'a fait explosé…quel bruit ! Sourd et violent. Il nous a tous surprit.

Une deuxième alerte à la bombe a suivi la première. Nous étions en train de faire la queue pour entrer dans la zone de départ. Un sac abandonné. La police a refoulé les passagers massés dans le couloir. Roland, une fois l'alerte passée (le propriétaire avait-il été retrouvé ?), excédé par cette attente debout, dans cette chaleur étouffante a fait le tour, brandit sa carte "station debout pénible", et nous sommes passés parmi les premiers.

Voyage à Cuba

Lundi 22 août

6h30 ici, 12h30 là-bas.

Dans l'avion, j'ai fini "La nuit des temps", de Barjavel, commencé et fini "Raphaël, derniers jours" de Grégory Macdonald. Tous les deux, des "aventures" humaines, prêtés par Elsa. Le premier : découverte, sous la calotte glaciaire d'une civilisation vieille de

900 000 ans, plus évoluée que la nôtre et, en parallèle une histoire d'amour entre un homme d'aujourd'hui et une femme de ce temps passé. Parabole de la bêtise humaine : guerre, rejet des pauvres (les "sans clé"), de l'avidité du pouvoir, du savoir pour soi seul. L'autre livre : l'abjection humaine (tournage d’un film "gore") et le sacrifice volontaire de la vie d'un père pour la survie de sa famille vivant dans les bas-fonds d'un quart monde le plus terrifiant. Cet homme aime sa femme d'un amour très beau, très pur.

Enfin arrivés à Cuba ! Il fait nuit. La chaleur humide me surprend toujours autant ! Après le passage de la douane : mignon, un petit crabe rose déambule dans l'aéroport.

Plus de quatre heures de retard.

Voyage à Cuba

Nous avons attendu longtemps les retardataires. Deux hommes, ensemble, repérés déjà à Paris, (des homo, peut-être), dont l'un d'entre eux, particulièrement râleur, accent parisien, bien prononcé, interpelle l'accompagnatrice pour dire sa colère d'une attente si longue, ici, à Santiago, alors que l'avion a déjà tant de retard. Ce retard supplémentaire s’explique : une femme arrive, malgré son attente, elle n'a pas pu récupérer ses bagages.

J'ai remarqué un homme, aux drôles de lunettes, dont les verres sont jaunes, accompagné d'un jeune garçon, dans les quinze ans, son fils, sans doute.

Après que les derniers retardataires soient arrivés nous montons dans un minibus. Il dépose les voyageurs dans différents hôtels. Il nous emmène jusqu'au nôtre. Il s'agit d'un l'hôtel de la chaîne Melìa. Nous sommes les derniers.

Voyage à Cuba

Cette nuit, nous avons dormi 6 ou 7 heures. C'est la faim qui m'a réveillée. Excellent petit déjeuner sucré/salé ; chaud/froid ; fruits, œufs au plat, au son du piano.

Le lendemain, nous nous occupons d'aller louer la voiture, une Toyota Yaris devant un hôtel, de l'autre côté de la rue. Nous retournons à notre hôtel et prenons maillots de bains et affaires de plongée. Nous ne trouverons en fait jamais aucun club de plongée ouvert : toute la côte de ce côté-ci du pays a été dévastée par le dernier ouragan. Nous ne nous baignerons d'ailleurs pas non plus, roulant beaucoup, découvrant la vie et le paysage cubain.

Voyage à Cuba

La conduite n'est pas facile : tous les moyens de transport sont bons. Beaucoup de véhicules autre que des voitures circulent en tout sens : charrettes à bras, vélos seuls ou tractant une remorque, guagua* (autocar plus ou moins bricolé), piétons, chariot en bois faits « maison » avec ou sans pneu tiré grâce à une corde, chevaux ou même bœufs. De plus, les feux tricolores, sont de l’autre côté du carrefour, souvent en hauteur, parfois loin si c’est un grand carrefour. Roland mettra un moment avant de comprendre.

Voyage à Cuba

Sur les murs, des publicités peintes : je n'y vois que des hommes blancs. Surprenant. Ici, à Santiago la population noire est majoritaire.

*[chaque mot en italique est un mot cubain ou un slogan révolutionnaire rencontré au bord de la route]

Voyage à Cuba
Voyage à Cuba

De grands oiseaux (des aigles ?), aux ailes immenses, planent, majestueux, dans le ciel. Plus tard, nous en apercevrons posés au sol. Qu'ils sont laids ! Ils sont petits et ressemblent à des dindons au cou rouge et plissé. Les cubains les appellent des aures (urubus). Ce sont des charognards. On les aperçoit autant en ville qu'en pleine nature.

Voyage à Cuba

D'autres oiseaux, des garzas (hérons), plus petits, blancs, au dos rose-orangé, des échassiers, sont posés un peu partout, dans la campagne.

Nous allons nous promener en voiture. Nous cherchons à nous rendre sur les lieux où, nous avions réservé, dans un premier temps et où, normalement, nous aurions dû être hébergés si le cyclone ne nous avait pas précédé : l'hôtel Bucanero. Nous demandons notre chemin à un monsieur accompagné d'une jolie petite fille**. Nous les retrouvons un peu plus loin. Ils faisaient du stop. Ils montent dans notre voiture. J'ai apporté plein de bonbons. J’en donne deux à l’enfant. Elle en prend un, l'approche de son nez pour le sentir, en souriant.

Ils seront les premiers d'une très longue liste de passagers et qui, pour 1 ou 2 kilomètres (voire même moins), ou un peu plus nous accompagneront dans notre traversée de l’île. Grâce à eux, nous avons appris beaucoup de choses sur la vie à Cuba. Le record sera de 160 km avec la même dame.

** [Chaque fois que des personnes seront ainsi soulignées, cela signifiera qu’il s’agit d’auto-stoppeurs]

Voyage à Cuba

Bucanero est complètement détruit par le cyclone de juin. Le jardin du bord de mer est ravagé, envahi de branches et de divers matériaux. Un zunzun vert (oiseau mouche), très joli, volette au dessus d'un buisson. Il est beau como una mariposa (papillon). J’ai aussi vu de petits papillons couleur citron.

Voyage à Cuba

Un peu plus loin, nous allons voir un aquarium. Sur un panneau, la publicité d’un spectacle de dauphins et de loup de mer.

Voyage à Cuba

Il est à moitié dévasté, lui aussi, par le cyclone. Il est désert. Je n’aperçois aucun touriste, aucun garde. J'entre. Deux hommes en uniforme me font signe. On peut visiter. Nous paierons à la sortie. Un gardien nous accompagne et commente, pour nous seuls les aquariums. Il nous conduit ensuite vers les bassins où sont les dauphins. J'invente un jeu avec une vieille maman dauphin. Je lui jette de l'eau dans la bouche. L'autre, jaloux, la pousse. Je les arrose à tour de rôle. Eux aussi me jettent un peu d'eau avec leur rostre. Finalement, leur peau n'est pas douce, comme je me l'étais imaginée ! Elle est dure sur la tête, un peu plus souple sur le ventre.

Voyage à Cuba

Il est à moitié dévasté, lui aussi, par le cyclone. Il est désert. Je n’aperçois aucun touriste, aucun garde. J'entre. Deux hommes en uniforme me font signe. On peut visiter. Nous paierons à la sortie. Un gardien nous accompagne et commente, pour nous seuls les aquariums. Il nous conduit ensuite vers les bassins où sont les dauphins. J'invente un jeu avec une vieille maman dauphin. Je lui jette de l'eau dans la bouche. L'autre, jaloux, la pousse. Je les arrose à tour de rôle. Eux aussi me jettent un peu d'eau avec leur rostre. Finalement, leur peau n'est pas douce, comme je me l'étais imaginée ! Elle est dure sur la tête, un peu plus souple sur le ventre.

Voyage à Cuba
Voyage à Cuba

Nous poursuivons notre route. Nous avons faim et soif : des galettes, petits biscuits secs (entre gâteau et pain) nous rassasient. Deux canettes. Cet endroit semble être au bout du monde. Là encore, nous sommes les seuls touristes. Notre repas est très économique ! On se rattrapera ce soir. Ce serait bien d'aller faire quelques courses dans un magasin (eau, gâteaux…).

Sur la route du retour, un phénomène bizarre attire notre attention : des geysers surgissent des rochers en bord de mer. Nous nous arrêtons pour aller voir de plus près. En fait, ces trous ont été faits ou en tout cas été agrandis par l’homme : ce sont des tuyaux par lesquels l'eau venant d'une sorte de grotte s'engouffre. Elle se trouve en contrebas et a la forme arrondie des marmites de géant que l'on peut voir dans les torrents, en France. Les vagues précipitent l'eau de mer à l'intérieur, qui ne peut que sortir par ces trous, précédées par l'air coincé entre l'eau et la paroi supérieure de la grotte : cela produit alors un appel d'air. L’air chargé d'eau sort alors sous forme de geyser.

Voyage à Cuba
Voyage à Cuba

Nous prenons deux pêcheurs en stop : ils ont un sac rempli de makeï (bernard l'ermite). Ils s'en servent d'appât. Il s'agit d'un oncle et de son neveu. Ils pêcheront demain pour eux et leur famille. L'un d'entre eux est apiculteur. Ce n'est pas très rentable, comme métier (il le vend 1 peso le pot) ! Pour nous remercier, il propose de nous offrir un pot de miel. Nous rions : j'imagine le pot, coulant dans la valise, sur nos vêtements ! Nous le remercions mais déclinons son offre.

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Plus loin, une mère et son fils. Ils partent voir une amie à Santiago : l'enfant a besoin d'une bonne coupe de cheveux avant l'école qui reprend dans moins de 15 jours ! Je lui donne un bonbon et un stylo, "pour l'école".

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Nous nous somme fait arrêter par la police pour excès de vitesse. Ont-ils des radars ? Nous venions de doubler une autre voiture. Je ne sais pas ce que Roland leur a raconté, mais nous n'avons pas eu de multa (amende) à payer.

Voyage à Cuba

23 août 6h30

Hier, de retour à l'hôtel, nous sommes passés au bureau de tourisme. L’employée nous a confirmé qu'aucun centre de plongée n'était ouvert dans cette région. Nous sommes ensuite allés à la piscine. Au bar, nous avons mangé des sandwiches. Le thé qui m'a été servi avait un goût infâme, dû à l'eau qui semblait salée ! En fait, c'est à cause d'un problème technique de détartrage de la machine. Petit dodo au bord de la piscine après une (courte) baignade. Nous sommes très fatigués, tous les deux. Grand dodo au lit. Nous pensions aller en ville après, pour visiter et trouver un magasin pour nos petites emplettes mais nous ne sommes finalement pas ressortis.

Voyage à Cuba

Ce matin, réveillés tôt nous déjeunons tôt pour ensuite aller nous promener en ville. Mais c'est le déluge ! La saison des pluies… c'est maintenant. Difficile de trouver le centre-ville, puis, ensuite, une place de parking. Pour cause de pluie (?), tout est fermé : la cathédrale et le « museo de Arte colonial » (musée d’art colonial) appelé aussi le « Museo de ambiante Històrico Cubano » (musée d’ambiance historique cubaine) installé dans la plus ancienne maison de Cuba (16ème siècle).

Voyage à Cuba

Une jeune femme nous aborde, elle parle le français mieux que les autres. En fait, elle est déjà venue en France. Elle fréquentait l'alliance française. Après, elle nous a demandé si nous avons du savon à lui donner, ou si nous avons besoin d'un paladar (table d’hôte) pour y manger ou d'una casa particular (chambre d’hôte) pour dormir ce soir.

Nous quittons le centre ville, trempés comme des soupes, avec l'impression d'avoir reçu une dizaine de seaux d'eau successifs sur la tête, non sans, auparavant, nous être arrêtés dans un magasin et fait provision de deux paquets de gâteaux que nous mangerons tout au long de nos pérégrinations à Cuba.

Nous allons voir le Castillo del Morro (château du Maure) au sud de la ville. Un fort espagnol du 17è siècle construit sur le même plan que le château du même nom, à La Havane, par le même architecte italien. Détruit par des pirates peu de temps après la construction, reconstruit début du 18ème siècle. Il semble avoir été édifié hier, tant il est bien conservé ! Canons, pont-levis : un vrai, quoi, comme dans les films ! Il a aussi servi de prison et défendait la rade.

Voyage à Cuba
Voyage à Cuba

J'y ai été "rackettée" par les dames qui surveillent ce château : « Vous avez du savon ? ». « Ben non, pas sur moi ! Juste quelques bonbons que je destine aux enfants ». Et chacune, de me dire : « Ah ! Mais j'ai deux, trois enfants, voire plus. Et moi ? J'en ai pas, je peux aussi en avoir ? » En voilà 10 de distribués.

La pluie s'est calmée.

Voyage à Cuba

Nous reprenons la route, nos vêtements ont un peu séchés. En ville, beaucoup de slogans révolutionnaires ou appelant à être vigilants sur des problèmes de santé

Le sida est l'affaire de tous.

Rêve ou liberté accompagne la photo d'un homme enchaîné à une cigarette.

La pollution est phénoménale, visible, palpable ! Les camions, très vieux, crachent noir !

A la campagne, c'est comme en Corse, des animaux errent en liberté : chèvres, vaches, et même des chevaux ou des cochons, ainsi que volatiles : poulets, dindons.

Voyage à Cuba

Tous les villages sont bien desservis par des lignes régulières d'autobus. Les arrêts sont bien faits : un mur, perpendiculaire à la route, percé d'une fenêtre, avec des bancs de part et d'autre, surmonté d'un toit couvrant les deux côtés. Ainsi, les gens ont de l'ombre à toute heure.

Las ideas, nuestra arma (les idées, notre arme).

Des champs de canne à sucre.

Voyage à Cuba

Nous quittons l’hôtel, avec nos bagages, pour rejoindre notre prochaine étape, Bayamo. Et, plutôt que de prendre l'autoroute, chemin plus court, nous décidons de faire du tourisme et de longer la mer; en espérant pouvoir prendre une route de montagne sur notre droite, dans quelques kilomètres.

Un auto-stoppeur très croyant va voir son abuela (grand-mère) malade. « Que Dieu soit avec vous ! » nous dit-il.

Il nous explique la différence entre cyclòn (cyclone), où le vent souffle à 150 km/h et huracàn (ouragan) où il souffle à plus de 250 km/h.

La mer et la rivière sont passées par dessus la route, et ont emporté tout l'asphalte. Il ne reste plus que la terre et les cailloux. Des ornières et de grands trous creusent la route.

Non à la guerre et au terrorisme.

Viva Fidel !

Voyage à Cuba

Une femme. Un homme qui paraît assez vieux (en fait il n'a que 55 ans) nous offre deux petits citrons verts et deux anònes del ojo (annone), fruits qui ressemblent à une pomme de pain. Ils sont durs car ils ne sont pas mûrs. Quand ils seront mûrs, nous dit ce paysan, ils seront mous.

Il s'appelle Canela, a fait deux guerres, a des marques de balle sur la poitrine, ne voit que d'un œil et marche avec une canne. Il a une belle chemise, brodée, très sale, qui lui a été offerte par sa sœur qui habite à La Habana. La femme descend en premier, lui, après.

Un jeune, étudiant en commerce, puis une femme avec une petite fille avec une jolie robe en dentelle rose montent à leur tour. Nous prenons en photo cette petite fille avec sa maman. Je lui offre un stylo, un bonbon. Elle me donne son adresse : Virgèn Torre Delgado. La Madalena Ocujal de Turquino. Guama. Santiago de Cuba.

Voyage à Cuba

Nous passons, pas très rassurés, sur un pont très endommagé par le cyclone : il est plié par le milieu, et sur la deuxième partie, il manque la voie de gauche ! Si nous avions eu une voiture avec un châssis plus haut, nous serions passés à gué… La route est ainsi pendant 214 km : la voie est parfois effondrée du côté de la mer. Des roches ou des rochers venant de la falaise sont tombés sur la route. Des ornières (va y ven) traversent la route. Par endroit, nous avons à peine la place pour passer. Nous tentons la route de montagne. Mais elle est tellement ravinée qu’elle est totalement inaccessible. Je ne sais même pas si un 4X4 pourrait passer ! Nous en profitons, car nous sommes seuls, pour faire un arrêt pipi. Nous reprenons la route. A partir de Marea de Portillo, la route devient un peu montagneuse, puis, après Media Luna, la route est ensuite droite, plate, sans trou ou presque.

Voyage à Cuba

Une jeune fille monte dans notre voiture, elle se rend à Media Luna. Une autre monte aussi, un peu plus loin. Elle est jeune, très très jolie, à peine 20 ans. Elle est accompagnée d'une petite fille, Diana, 5 ans. Votre sœur ? Non, ma fille.

Elles vont toutes les trois au même village. Nous leur demandons si elles y connaissent un médecin. Nous avons des médicaments à lui remettre. Il s'appelle Roberto Naranjo Alarco. Son adresse: Dos Marea. Media Luna. Granma. Tel : 593165.

Voyage à Cuba

Il exerce pour 1000 personnes, 3 villages. Il est aussi échographiste dans un hôpital. Les jeunes étudiants en médecine font leur service militaire civil pendant deux ans dans la campagne. Ils auraient dû essayer ça en France, puisqu'ils ne trouvent pas de médecin qui veuille exercer en pleine cambrousse ! Peut-être que certains s’y seraient plût et y seraient restés!?

Entre Media Luna et Campechuela, des champs de canne à sucre à perte de vue. Les villes et villages que nous traversons sont très propres, très fleuris même parfois. Les chiens, souvent errants, sont rarement grands. Certaines guaguas (transport en commun) sont des camions aménagés (des containers percés de fenêtres avec des bancs à l'intérieur). Seul problème : leur hauteur. De grands escabeaux sont donc posés aux arrêts de car.

En cada victoria crece la revoluciòn (à chaque victoire la révolution grandit).

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24 août

Hier, Roland a fait le détour par Manzanillo pour s'arrêter devant l'hôtel où nous nous sommes vraiment connus en 1980. Moustache, le copain, nous avait laissé sa chambre… Pour ce troisième séjour à Cuba, Roland avait voulu le réserver, mais cela n’a pas été possible car il est fermé.

L'hôtel Royalton (chaîne Islazul) de Bayamo a été difficile à trouver car il est situé sur une place inaccessible en voiture. Les routes qui y mènent sont toutes des impasses. Le restaurant de l’hôtel est fermé après 22h30. Nous allons manger dans un paladar. Le repas est simple : steak, légume froids (avocat) et chauds (riz, haricots rouge, pomme de terre). Ils n'ont pas de rhum, ni d'eau en bouteille. Nous buvons du coca.

Voyage à Cuba

L'hôtel est plus que simple, la chambre est minuscule, aucune place autour des lits. L'aération de la salle de bain donne sur l'escalier. Conséquence : nous entendons, comme si nous y étions, les allées et venues des touristes, même lorsque la porte de la salle de bain est fermée. L'eau de la douche est froide. Le matin, ni café ni thé pour le petit déjeuner. Une carte, et pas grand-chose dedans. Les jus de fruits qui y sont écrits ne sont pas en stock. Cette ville est assez peu touristique.

Ce matin, nous avons vu des jardins potagers. Chaque rang, très long, 50 cm de large. Ils sont encadrés par une butée de terre, soutenue par des rangées de pierres plates. Les rangs sont très nombreux. Une protection contre les pluies tropicales. La terre, en remblai, est ainsi moins ravinée.

Voyage à Cuba
Voyage à Cuba

Les calèches tirées par les chevaux sont innombrables et ne transportent que de très rares touristes. Elles sont surtout destinées aux locaux. Ils circulent aussi sur des vélos ou des motos tractant eux aussi des remorques pour passagers ou des plates-formes pour transporter des marchandises.

Je vais à la poste acheter des timbres pour envoyer des cartes ainsi que pour compléter ma collection et celle de papa. J'en voulais beaucoup. Beaucoup trop cher !

De très jolies petites jumelles aux yeux d'un très beau vert.

J'ai donné les 20 cahiers et les 50 stylos que j'avais achetés à deux institutrices que nous avons transportées. L'une est la directrice de l'école de Las Tunas. Elle s'appelle Lùcia, Lucie, comme l'une des deux meilleures amies.

Voyage à Cuba

Les enfants, en primaire et maternelle sont environ 20 par classe (de 5 à 11 ans). Ils ont 1 semaine de vacances toutes les 10 semaines et deux mois en juillet et août. L'école est obligatoire jusqu'à 17 ans.

Dans le même village, nous avons emmené une dame jusqu'à Vado de Yeso. Les institutrices descendent, une jeune fille monte. Elle est musicienne comme les membres de sa famille depuis 100 ans. Elle s'appelle Mariela Rodriguez Miranda. Carreteras Tunas. Bayamo 17 km. San Joaquìm. Majibacoa. Las Tunas. Je lui offre un échantillon de parfum. A las Tunas, deux hommes montent : un vieux et un jeune, bègue. A ce dernier j'ai donné à choisir : un sac à dos ou une banane pleine de poches, il a préféré la banane. Nous l'avons laissé au carrefour, et nous avons pris la direction Santa Lucìa. Lui partait vers Manati.

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Journaux de voyages

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Publié le 27 Mai 2014

Voyage en Thaïlande du 26 octobre au 6 novembre 2012

Vendredi 26 octobre

Grigny. Insomnie. Il est 4h30 du matin. Je ne me rendors qu’une heure trente plus tard… Le réveil est difficile et tardif. Il est 8h30 quand je me réveille à nouveau, toute triste car Antoine est déjà parti au collège... je ne le reverrai que dans douze jours et je ne lui ai pas dit au revoir ce matin…

Finalement, je vais lui dire à la loge de son collège. Mes parents sont arrivés hier soir pour s’occuper d’Antoine. C’est mon père et Pauline qui me conduisent à la gare de Givors. Je leur dit au revoir et vais prendre mon billet. Puis passe sous les voies pour rejoindre le quai et prendre mon train de 13h48. Annonce sur le panneau lumineux : le prochain train part à… 16h48 ! Retour à la gare. Autre panneau lumineux. Il annonce que le prochain train pour 13h48 est un … autocar ! Va pour le car, par l’autoroute c’est finalement assez rapide. Je suis presque à l’heure.

Roland arrive à la gare de Part-Dieu, il a fini son travail. Nous montons dans le TGV à destination de Paris. Puis le RER et enfin l’aéroport Roissy Charles de Gaulle. L’avion décollera à 22h30. Nous sommes bien en avance. Le temps pour Roland de retrouver ses collègues de travail venus de toutes la France (Bordeaux, Lille, Metz, Paris, Lyon…) et pour moi de retrouver certains visages connus lors de voyages précédents (Brésil, Inde, Afrique du sud). Au sol, près de notre lieu de rendez-vous un projecteur envoie une image d’aquarium au sol pour le plus grand bonheur des petits qui essaient d’attraper les poissons multicolores.

Ma valise

Ma valise

Voyage en Thaïlande du 26 octobre au 6 novembre 2012

Dans l’avion, et pour la première fois de ma vie je vois la piste d’envol sur le petit écran qui me fait face. Deux caméras sont en effet fixées sur l’avion, permettant la vision en direct du paysage qui se déroule sous et face à l’avion. Un peu bizarre quand même. Je lis. Je dors. Nous mangeons. Au choix, menu poulet, saumon ou lasagne végétarienne. Crumble de fruits rouges nappé de crème. Pas mauvais ! Je regarde un film historique thaïlandais sous-titré en anglais. Il retrace le combat des Thaï contre l’envahisseur. Je dors. Je visionne un dessin animé : le Lorax qu’Antoine n’avait pas eu envie d’aller voir. Une fable écologiste. Petit déjeuner : au choix, soit pizza chaude et collée au fond de la boîte ou sandwich à l’œuf. Bof ! Je me contente d’un thé.

Voyage en Thaïlande du 26 octobre au 6 novembre 2012

Arrivée à Muscate, pays d’Oman, émirat arabe à 7h45. Avec mes euros j’achète un petit paquet de gâteaux et nous allons boire thé ou café. Pour moi ce sera un thé vert dans une très grande tasse. Je ne peux pas dire que j’ai bien ni beaucoup dormi dans l’avion. Ensuite, promenade dans l’aéroport. Véronique nous fait remarquer, d’un air amusé, le détournement d’une grande aire de jeux composée de modules en mousse et destinée au défoulement d’enfants contraints à une longue immobilité dans un voyage aérien interminable en immense dortoir où tous les adultes dorment dans des positions toutes plus variées les unes que les autres se conformant à la géométrie des tapis et coussins ! Qui, les jambes presque à la verticale, ou lové autour d’un plot arrondi, ou encore étalé de tout son long… c’est drôle à voir, effectivement. Je poursuis mon exploration de l’aéroport et croise Brigitte, collègue de Roland, expert-comptable à Lyon et que, me dit-elle, Roland a formé.

Voyage en Thaïlande du 26 octobre au 6 novembre 2012

Elle m’entraîne du côté de la mosquée réservée aux femmes. Une petite pièce couverte de tapis. Au fond, des étagères sur lesquelles sont posés des Corans et des lutrins en bois. Sur le mur d’en face un tapis a été apposé, il représente la Kaaba vers lequel les musulmans s’orientent pour faire leur prière. Marrante et nature, cette Brigitte ! Elle me fait aussi remarquer la salle des ablutions. Nous entrons. Personne. Une rangée de cubes en pierre le long d’une rigole surmontée de robinets alignés le long du mur. De l’autre côté, une rangée de lavabos surmontés de miroirs. Après cette première partie de voyage, rien de tel qu’un bain de pieds pour se délasser. C’est bien agréable ! Nous poursuivons par une toilette de chat : le visage, le cou et les avant-bras. Me prends l’envie d’aller aux toilettes. A la turque ? Les autres toilettes sont prises. Comme dans tous les pays arabes, un tuyau pour se laver le derrière. Parfait ! Cette fois la toilette est parachevée ! Fatiguée, je m’allonge sur une banquette métallique et m’assoupi sur ce banc, pas très confortable. Mince ! Il est quelle heure ? A quelle heure décolle l’avion ? Personne du groupe aux alentours. Direction le bureau d’information. Je lui montre mon coupon d’embarquement. Elle me répond en anglais puis, à ma demande y note le numéro de la porte où me diriger. J’arrive avant Roland, les autres sont là. L’avion décolle à 10h30.

Voyage en Thaïlande du 26 octobre au 6 novembre 2012

Une fois arrivés dans l’avion je prends place sur mon siège. Permutation avec Valérie afin que son mari soit à côté d’elle. Puis débarquent les Dalton… euh, les rois du pétrole. Ils sont au moins quatre, sinon plus. Et ils s’imposent en faisant faire des permutations à tous ceux qui sont sur une rangée, obligeant plus ou moins à dégager trois filles du groupe. On s’en fiche un peu mais c’est leur mâle façon de faire. Chacune trouve un siège… pas moi ! Je leur dis en français qu’ils sont les Dalton, ça en fait marrer certains. Mais bon, ces quatre hommes en longue djellaba blanche et toque de même couleur sont de grossiers personnages sous d’affables apparences. Finalement j’atterris au premier rang, bien installée mes grandes jambes et moi à côté d’une famille de Suisses-Allemands de Berne dont je ne comprends pas un traître mot de leur idiome. Le bébé dort déjà dans les bras de son père. Son frère finira par le rejoindre au pays des songes ainsi que leur grande sœur, suivie des parents ! J’ai dormi (bien !) dans ce deuxième avion. Et si tous ces hommes en djellaba plus quelques autres étaient des terroristes ? Et qu’ils se soient imposés à nous pour rester ensemble et communiquer sur leurs noirs desseins ? Ils vont et viennent dans l’avion, jusqu’en première classe sans qu’aucune remarque ne leur soit faite, alors que je me fais réprimander quand, pour aller au plus près je me rends aux toilettes de la classe affaire. Je fais semblant de ne pas comprendre et y vais tout de même. Leurs chiottes n’ont rien de plus que les autres, à part la crème pour les mains et du parfum de meilleures qualité. A la descente de l’avion, une personne du groupe me révèle LA véritable raison de leur regroupement : ils se sont complètement saoulés la gueule à coup de bières et de pinard ! L’avion est discret, en dehors d’une surveillance des hommes de la Loi de l’Islam !!

Voyage en Thaïlande du 26 octobre au 6 novembre 2012

Samedi 27 octobre

A notre descente d’avion à Bangkok vers 19h15 d’affriolantes Thaïlandaises entourent notre cou d’un collier de fleurs d’orchidées, cependant qu’un photographe immortalise cet instant. Nous faisons connaissance de Kong, celui qui sera notre guide tout au long de ce voyage. Il parle très correctement notre langue, émaillant ses propos de tics de langage qui, à la longue seront risibles mais un peu pénibles aussi ! « Voyons », « Voyez », « N’est-ce pas », « Ça veut dire que voilà »… C’est un homme qui, il le dit lui-même est stressé et nous annonce d’emblée la couleur : le réveil sonnera à… 5h45 demain matin !

Nous nous rendons au restaurant situé au bord de la rivière Chao Phraya (prononcer Praya). Puis rejoignons The Royal River Hôtel lui aussi sis sur les rives de Chao Phraya.

Voyage en Thaïlande du 26 octobre au 6 novembre 2012

Dimanche 28 octobre

Roland s’est réveillé en sursaut à une heure du matin, persuadé d’avoir entendu toquer à la porte. Nous nous rendormons jusqu’à ce que le téléphone sonne à 5h45. Petit déjeuner très varié. Nous partons visiter le temple du Bouddha couché. Je trouve son visage sympathique, serein, calme et détendu. Avec ses deux grandes oreilles bien ouvertes, il est à notre écoute. Mais ce que nous entendons, dès l’entrée m’intrigue. Ce son ressemble à une musique métallique, un tintement. Il est très grand, tout en longueur (quarante-cinq mètres, tout de même, ce n’est pas rien !), recouvert d’or et ses pieds, eux, sont entièrement incrusté de nacre formant de délicats dessins. Et le bruit, me direz-vous ?! Et bien c’est le résultat de ce qui ressemble à une forme de prière. Comme les catholiques qui égrènent le chapelet ou les musulmans qui font passer entre leurs doigts un petit collier de perles correspondant chacun à une prière, les bouddhistes sèment une toute petite pièce de monnaie dans chacune des jarres en métal alignées le long d’un mur. Ils les achètent à une vielle femme qui leur remet dans une coupelle dont elle a dûment pesé le contenu.

Voyage en Thaïlande du 26 octobre au 6 novembre 2012

Dehors une petite statuette de bouddha est couverte de fragments de feuilles d’or qui volètent au vent. Dans ce temple, c’est le resto du cœur des chats abandonnés. Je ne sais pourquoi mais beaucoup n’ont pas de queue ou bien la queue coupée. Cela leur donne une allure un peu bizarre.

Voyage en Thaïlande du 26 octobre au 6 novembre 2012

Dans un des temples que nous visitons aujourd’hui a lieu la fête de la prolongation de la vie. Tous les protagonistes sont vêtus de blanc. Le temple lui-même est orné d’un réseau de ficelles blanches, qui se croisent et s’entrecroisent autour des chaises où viendront d’asseoir les fidèles. Ils s’entoureront la tête et les bras avec. Cela me fait penser à le religion juive où les pratiquants s’entourent les bras et la tête de lanières de cuir où sont fixées des petites boîtes contenant des bandes de parchemin sur lesquels sont inscrits les versets de la bible et que l’on appelle des phylactères. Cette fête de la prolongation de la vie et toutes les fêtes en général se calquent sur la lune.

Voyage en Thaïlande du 26 octobre au 6 novembre 2012

Sous une galerie est peinte une fresque représentant le Ramakien, la version thaïlandaise du Ramayana, la geste indienne. L’armée du roi Rama est composée de singe dont le chef se nomme Anoumane. Le démon, lui, a dix visages et deux bras. Il kidnappe la femme du roi, Sita. La Terre est le monde des Désirs.

Voyage en Thaïlande du 26 octobre au 6 novembre 2012

Nous partons ensuite faire une balade en bateau sur les canaux et visitons le marché flottant de Bangkok. Notre embarcation, elle, se déplace à la rame, contrairement à d’autres dont le moteur fume et pétarade ! Ils sont très gros et très vieux pour la plupart d’entre eux, ancien moteur de 4L, et sont prolongés d’une tige au bout de laquelle se trouve une hélice. Cela ressemble un peu au mixeur plongeant de mes parents ! Nous avons vu, outre, les boutiques flottantes destinées aux touristes et vendant vêtements, gadgets et autres chapeaux des barques fast-food où se préparent de délicieux repas. Les boutiques sont elles aussi sur les quais, accessibles uniquement par voie d’eau.

Voyage en Thaïlande du 26 octobre au 6 novembre 2012

Nous avons pu observer à plusieurs reprises d’énormes mais paisibles et farouches varans qui paressent au bord de l’eau. Ils savent nager et se nourrissent de poissons ou d’animaux morts (chats, chiens), de fameux éboueurs ! Un joli et minuscule colibri ou martin-pêcheur voletait au dessus de l’eau. Nous croisons des enfants dont les mains s’agitent à notre passage. Sur le côté, plus calme, des liserons d’eau envahissent le rivage. Manguier, bananiers poussent non loin de là.

Voyage en Thaïlande du 26 octobre au 6 novembre 2012

Nous sommes dimanche et c’est encore les vacances. Les enfants se baignent, l’eau est marron. Les maisons sur pilotis affleurent l’eau et le passage d’une maison à une autre se fait par de petits pontons souvent légèrement immergés. Il faut quitter ses chaussures… Beaucoup d’habitations ont été détruites par la récente inondation. Certaines ont résisté mais sont toutes de guingois. Les habitants rangent leurs vêtements sur des cintres parfois suspendus juste au dessus de l’eau. Il doit faire très humide dans les maisons et là, rangés ainsi, ils sont à l’air libre. De bois et de tôle, ou riches maisons de teck, un bois souvent importé, tradition et modernité, elles sont presque toutes équipées de parabole, voire de lave-linge, nous dit Kong.

Voyage en Thaïlande du 26 octobre au 6 novembre 2012

Nous rejoignons la rivière Chao Phraya. Un train de quatre péniches sans moteur est halé par un remorqueur. Des plantes, des hommes, une tente sur l’une d’entre elles. Nous donnons du pain à de voraces carpes, énormes !

En ville les panneaux publicitaires sont très étonnants : les enfants ont les yeux bleus et leurs parents, blonds comme les blés. Le discours de Kong est émaillé d’expression incongrues : « franchement que ; et bien que voilà donc». Nous déambulons dans le marché aux fleurs. Le guide nous a prévenus : « Ne respirez pas leur odeur ! » Pourquoi ? « Parce qu’elles sont destinées aux offrandes au dieu Bouddha et leur parfum lui est réservé, et à lui seul. »

Le 5 décembre est fêté l’anniversaire du roi. Toutes les personnes nées ce jour là reçoivent elles aussi un cadeau de la famille royale !

Voyage en Thaïlande du 26 octobre au 6 novembre 2012

Lundi 29 octobre

Nous attendons le car. Etonnant mais attendu : un bonze, tondu, pied nu et ceint de jaune safran, un bol métallique grand comme un saladier demande l’aumône. Un homme y dépose des sachets de nourriture puis se prosterne à ses pieds.

Voyage en Thaïlande du 26 octobre au 6 novembre 2012

Nos bagages sont sur le trottoir en attendant d’être rangés dans la soute du car. Un oiseau est posé sur un fil électrique, juste au dessus et plof ! Une tache blanche macule une valise. Lip, l’aide du chauffeur s’empresse de la nettoyer.

Visite d’une fabrique de sucre de coco. Il n’a pas du tout le goût du fruit. Ce sont des singes dressés qui vont les cueillir. Là, nous avons rencontré des Russes venant de la ville où l’on fabrique les Kalachnikovs. Un homme fait une démonstration avec un serpent : il le pose sur les épaules des touristes qui se font prendre en photo, et lui donnent de l’argent.

Kong nous fait goûter une pâtisserie locale, une sorte de crêpe à base de farine de riz, de meringue et de noix de coco râpée (mais sans le goût de coco). C’est une crêpe sèche en forme de nave. Brigitte et Kong nous font aussi goûter du ramboutan et du mangoustan.

Nous arrivons au pont de la rivière Kwaï. Il permet à la voie ferrée de traverser la rivière. La voie a été construite de 1942 à 1945 par des soldats américains, hollandais, philippins, birmans et anglais, prisonniers. Très nombreux sont ceux qui sont morts au cours de cette construction. Le pont a été détruit pendant la guerre. Puis après le film portant ce nom, il a été reconstruit, non pas à l’identique, comme autrefois mais comme… celui du film ! Nous le traversons à pied, il n’y a quasiment pas de trains qui empruntent cette voie ferrée. De l’autre côté, un jardin où, dans une volière se trouve un drôle d’oiseau. Et sur une table un durian, ce fruit énorme qui est si délicieux, au goût subtil et extraordinaire mais à l’arôme absolument horrible car il pue… la merde !

Voyage en Thaïlande du 26 octobre au 6 novembre 2012

Parfois le paysage ressemble à celui de Cuba. Nous approchons des montagnes et ce sont des champs de cannes à sucre.

Nous montons dans un petit bateau à moteur. Une course d’aviron de 20 à 30 rameurs passe à côté de nous. Elle est organisée pour fêter la fin de la saison des pluies. Arrivés à quai nous allons manger dans un resto flottant au pied du pont de la rivière Kwaï. A l’entrée de la salle, des limules. Ce qui se mange est dans la carapace : des petites boules jaunes. Beaucoup plus de sortes de fruits différents par rapport à d’habitude sont présentés sur le buffet. Il y en a deux sortes qui ressemblent à des litchis de part leur consistance blanche et translucide. Les restes de notre repas sont donnés à des poisons, voraces !

Roland avait emporté du travail… ( !) il l’a fini à une heure du matin ! Il a essayé de l’envoyer par courriel mais n’y est pas parvenu car le clavier de l’ordi est en thaï !

Je ressens une sensation bizarre à l’angle gauche de mon sourcil gauche, un peu comme quand la paupière saute. Mais là, rien ne se voit.

Voyage en Thaïlande du 26 octobre au 6 novembre 2012

Nous partons ensuite en car pour rejoindre à nouveau la voie de chemin de fer et nous promener sur les rails, les rails semblent suspendus dans le vide. Nous arrivons à une grotte dans laquelle se trouve un bouddha doré dont la coiffe touche le plafond. La cavité n’est pas du tout aménagée car, à part l’entrée qui est vaste et haute de plafond, le fond est escarpé et étroit, tout juste éclairé par une ampoule. C’est là que se sont abrités les soldats japonais pour se protéger des bombes américaines. Nous reprenons le car pour rejoindre la gare. Ce train n’est pas que touristique, il est aussi emprunté par les écoliers en uniforme bleu marine et blanc, garçons et filles. Les filles en socquettes.

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Mardi 30 octobre

Le soir, il fait nuit quand nous atteignons l’hôtel au bord de la rivière Kwaï. Le matin je prends en photo deux martins pêcheurs bleu métallique, des fleurs de toutes sortes. Notre hôtel est composé de bungalows en bois éparpillés dans un immense parc aux arbres et à la pelouse très bien entretenus. La douche est rustique et j’aime beaucoup. Elle nous change des hôtels de luxe des centres ville. Le bac est en pierre, rectangulaire. Sinon, tout est en bois. Hier soir Roland a réussi a envoyé son travail par courriel mais il a fini tard. Comme il faisait nuit il s’est un peu perdu pour revenir du restaurant jusqu’au bungalow …En principe il y a des transports en commun, sorte de minibus en plein air qui se promènent dans tout le parc et qui emmènent les touristes égarés à leur chambre ou au restaurant, mais là, il était trop tard ! Dans ce parc, un golf. Un étang, aussi. Un pont et une tyrolienne le traverse.

Voyage en Thaïlande du 26 octobre au 6 novembre 2012

Nous quittons la région de Kanchanaburi et partons en direction d’Ayutthaya et de la ville de Copburi. Paysage de plaine fluviale et de rizières.

Deux monuments d’Ayutthaya datent du XVe siècle. Le troisième est plus récent et ressemble à ceux de Bangkok. C’est dans celui-là que j’ai vu une femme avec une longue boîte contenant des baguettes. A genoux elle secouait doucement sa boîte. Quand une baguette en sortait elle la regardait et lisait ce qui était écrit dessus et la remettait dans la boîte. Sur les baguettes sont écrit des prédictions en fonction du signe zodiacal de la personne.

L’an dernier une inondation a envahit les rues d’Ayutthaya.

Nous achetons une sauterelle en fine paille tressée et une paire de lunettes en forme de vélo, pour Christian.

Kong nous distribue des chips de crevette et une sorte de barbe à papa en forme de vermicelles ou plutôt de cheveux d’épouvantail ou de ficelle. Cette confiserie se mange roulée au milieu d’une crêpe colorée en vert avec du randou panadou, une plante. Tout cela est bien nourrissant : nous ne mangeons que dans une heure.

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Puis nous nous arrêtons au bord du lac Phrayao et dégustons une spécialité locale : une salade de minuscules crevettes vivantes mélangées à du jus de citron, de la citronnelle, de la menthe et du piment, le tout bien secoué. Autant dire qu’à l’arrivée elles ne gigotent plus vraiment, les pauvres crevettes ! Il va sans dire qu’elles sont pêchées dans des nasses aux mailles extrêmement fines. Il existe de toutes petites bananes dont la traduction en français et « Rhabillez-vous jeune homme » et d’autres, plus grandes, « Aïe ! Maman » soit disant aphrodisiaques. Kong nous dit que les graines de la fleur de lotus sont bonnes et ont un peu le goût de noisette. Le roi a son propre drapeau, jaune tandis que celui de la reine est bleu.

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La ville de Copburi est envahie de singes, très à l’aise. Sur une place, une fontaine où ils

plongent, s’éclaboussent, jouent, et s’attrapent à grands cris. Ce peuplement a une origine mythique. Une armée de singes aurait défendue le roi. De nos jours, ils montent sur les voitures et se font déposer un peu plus loin, grimpent dans les immeubles (les fenêtres sont grillagées) et sur les poteaux télégraphiques. Ils vivent des offrandes faites aux Dieux et de ce que leur donne la municipalité. Un couple de commerçants que nous sommes allés visiter leur permet même d’entrer dans leur boutique de pièce détachées. La municipalité a essayé de stériliser les singes pour qu’au moins ils ne se reproduisent plus et pour les attraper ils ont mis du somnifère dans leur boisson préférée. Mais en voyant leurs congénères endormis après en avoir bu, tous les autres se sont méfiés, et rien n’a pu être fait… Pourquoi pas les piqûres hypodermiques ?

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C’est dans la ville de Copburi qu’a eu lieu le premier contact entre le Royaume de Siam et la France.

Nous mangeons en plein air sur une terrasse sur pilotis surplombant un étang. Des jarres sous lesquelles brûle une flamme sont posées sur une barque en bois, jolie présentation pour notre buffet. Après le repas nous repartons et en passant je vois un bébé thaïlandais torse nu, en couche, posé sur une table. Un homme, un occidental, chemisette et pantalon, lui fait des gouzigouzis sur le ventre. A côté, un dalmatien. En face, une rizière. Ramassé un épi ( ?) de riz.

Parmi les personnes du groupe certains sont venus avec leurs (grands) enfants, comme Brigitte, la collègue de Roland. Une autre est venue avec ses filles et la copine des filles.

En fin de journée nous arrivons à Phitsanulok. Il y a longtemps un grand incendie a détruit toute la ville sauf… une statue de Bouddha !

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Tout le groupe sans exception a bénéficié de massage. Je crois que pour Kong c’est la première fois ! En arrivant tout le monde se déchausse et reçoit une paire de savates en plastique. Les masseuses nous prennent par la main comme si nous étions des enfants. Main ferme et douce à la fois ; amicale et protectrice. Envie d’aller aux toilettes. Nin, « ma » masseuse a compris et cela l’a fait rire. Elle m’y mène en me prenant par la taille en répétant pipi, pipi ! Certains se retrouvent en couple dans la même pièce, comme nous, d’autres sont en groupe, dans des sortes de dortoirs où s’alignent des matelas. La masseuse de Roland se prénomme Mê. Elle louche affreusement mais est très attentive à ne pas le brusquer et à l’installer correctement puisqu’il ne peut pas plier sa jambe. La mienne, de masseuse est très énergique, j’ai même mal à un moment donné et le lui fait comprendre. Les adducteurs, le nerf sciatique sont malmenés. La position est inconfortable. Elle saisit sans ménagement aucun la chair des cuisses entre le pouce et l’index. Sur le dos, puis à plat ventre. Massage du dos. Puis à nouveau des jambes. Tête, cou, épaule et encore les jambes. Tous les segments du corps y passent. Même les pieds. Elle sait deux ou trois mots de français, pas plus mais « Aïe ! » assorti de la mimique qui va avec, elle comprend ! De l’huile et encore de l’huile, deux sortes d’huile, elle n’arrête pas d’en rajouter ! Ça tombe bien, j’ai la peau très sèche. Je ferme les yeux pendant qu’elle s’active sur mes articulations et jette un œil de temps en temps sur Roland qui a beaucoup de difficultés à se laisser aller à la détente et au lâcher-prise ! La clim est trop froide mais elle ne peut la régler, elle me couvre d’un drap. Elles, ont chaud. La clim est bruyante, nous n’entendons qu’à peine la musique relaxante (chants d’oiseaux et piano). Mê va plus vite ou bien c’est parce qu’elle ne peut pas masser Roland aussi complètement que Nin le fait avec moi. Une fois le massage terminé nous nous retrouvons tous en bas pour boire un thé et déguster un gâteau, une mini banane et un longane, un fruit à l’écorce lisse et à la pulpe semblable à celle du litchi (blanche et translucide). Nous retrouvons nos chaussures respectives. Puis sortons. Les masseuses sont dehors, riant, parlant toutes ensemble sur le trottoir. Je les regarde remuer les épaules, les bras. Leur travail dure une heure et est très intense, fatigant ! Je sors masser Nin… surprise, elle rit encore plus, visage très rond.

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Après les massages nous retirons de l’argent liquide puis allons au marché de nuit faire des achats (cadeaux). Foulard pour ma mère, un sac pour chaque fille, cartes postales (visages d’enfants) et pour finir un tee-shirt de boxe Thaï pour Antoine. Temple de Phitsanulok : les chants entonnés, sentiment de sérénité.

Sur le chemin entre le marché et l’hôtel Kong nous offre du rhum local accompagné de chips de bananes au paprika. Vu un homme, un lépreux vendant des billets de loterie.

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Nous arrivons à l’hôtel à 21 heures. Repas en musique. C’est une chanteuse, aidé d’un ordi (paroles) accompagnée par un musicien (synthé). A la fin du repas tout le monde veut chanter, surtout Michel et Brigitte (maman de Valentin et Mattéo, collègue de travail de Roland) qui se déchaînent au karaoké. Les autres dansent et chantent. Nous ne nous arrêtons que quand le musicien et la chanteuse veulent partir, à plus de minuit. Tous les matins c’est lever à 6h30 du matin !

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Mercredi 31 octobre

Il pleut. Avant le repas, hier soir, nous sommes allés à la piscine (précédé d’une douche à la chambre : quelle chaleur !). Puis, après le repas, avec Eric et Cathy ainsi que Brigitte et Valentin nous avons chanté car Eric a apporté sa guitare. Nous nous sommes installés sur des canapés à l’étage où se trouve le salon de massage, loin des chambres, situées plus haut dans les étages. Eric et sa compagne, Cathy ont fait partie d’un groupe, « Les Grenouilles givrées ! »

Aujourd’hui nous allons à Sukhôtai où se trouvent un bouddha et un temple très anciens. En fin de journée nous partons au nord direction Chiang Rai. Chiang signifie ville. Kong nous raconte la découverte du Mékong par un scientifique français, Henri Moureau parti à la recherche d’insectes et qui découvrit sa source en 1665. Il est mort du paludisme. Sa tombe a été découverte en 1992 au Laos. Il a ouvert l’Indochine à la France. Il est connu (en Thaïlande) pour son journal de voyage (aucune trace dans mon Petit Larousse !). Blablabla, Kong nous raconte des histoires au sujet de la Chine, de Taïwan, on s’y perd ! Blablabla, les Anglais, l’opium, l’année 1993. Puis aussi : les minorités anciennement nomades cultivaient du riz, le récoltaient, puis une fois le champ asséché semaient des grains de choux, de maïs et d’opium. Ensuite par incision elles recueillaient la sève du pavot qui était achetée par les chinois (de 1947 à 1959). Transformée en opium par cuisson avec de la graisse de cochon ( ?) elle était consommée dans les fumeries. En boulette il était chauffé dans un bol puis fumé dans une pipe. Les fumeurs restaient couchés car cette substance provoque des délires. Ils buvaient aussi beaucoup de thé. Ce commerce était non seulement autorisé mais aussi taxé par l’Etat. Il a été interdit en 1959 car sa consommation provoquait des comportements délictueux, voire même des assassinats. Il existe un livre : Les peuples du triangle d’or. Blablabla, 1960, la guerre du Vietnam. Une base US s’installe à Pattaya, en Thaïlande, haut lieu de consommation d’héroïne (elle aussi issu du pavot) et de la prostitution également. Mais en Thaïlande l’on continue à cultiver le pavot pour produire de la morphine (15 000 tonnes de pavot par an). Blablabla, Kong continue à nous parler de drogues : la marijuana ne pousse pas ici, ce qui n’empêche pas qu’il y a des consommateurs, consommation d’amphétamine, de strychnine aussi et même de cigarettes en alu faites d’un mélange d’amphétamine et d’héroïne. Ici est produite de l’ecstasy. La mafia règne… En Thaïlande la peine de mort n’a pas été abolie. Dans le film « Trois hommes et un couffin » la drogue cachée dans le couffin vient de … Thaïlande ! Il en sait bien beaucoup, le Kong, d’où les plaisanteries-questions de la part du groupe…

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​Le sens de Sukhothai : Sukho = bonheur et thaï = aube. Nous allons voir « Le bouddha marchant » et un autre, « Le bouddha parlant ». J’ai ramassé des graines de teck, une coquille d’huître et la coquille d’un très gros escargot. Dans l’herbe poussent plein d’une sorte de trèfle, tous à quatre feuilles !

Là où se trouve « Le bouddha couché » est l’université du massage. Il y a 108 points sur le corps. La Terre est la chair (la cendre…la rizière…la terre). L’eau est le liquide, salive, urine…. Le vent est le rot et le pet. Le feu, la fièvre. Les quatre doivent s’équilibrer.

Nous mangeons dans un restaurant en plein air, à peine abrité d’un toit en bois. Des charrettes, des balancelles, des fleurs… la campagne, quoi ! Drôle, de prénom ! Sur le badge d’une serveuse est écrit « Trainee ». En France, on se fait charrier pour moins que ça dans la cour de récré ! Rectification : « trainee », en anglais signifie « stagiaire » ! Oups… désolée, je ne connais pas la langue de Shakespeare ! Une (petite) araignée dans les WC a révolutionné quelques personnes du groupe. Ici, l’eau est rare et les restrictions sont de rigueur ! La chasse d’eau ne se remplit pas trop…les mains, après un savonnage se rincent dans une bassine.

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Alternance au cours de la journée de pluies fines, avec des pluies très forte et d’éclaircies ensoleillées selon les paysages traversés. Forêts et routes forestières, routes bitumées et pâturages alternent. Pause technique à la station service, puis direction Phrayao baigné par un immense lac de 39 kilomètres carrés. Kong nous raconte l’histoire du prince Itata, le futur roi. Selon la prédiction des moines à l’âge d’une semaine il perd sa mère, la reine. Il est élevé par sa tante, elle-même mariée et qui a déjà un enfant. Un jour il rencontre une personne malade, le lendemain un vieillard puis le troisième jour un mort. C’est le cycle de la vie. Il devient religieux pour échapper à ce cycle, il abandonne tout et devient ermite.

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Nous partons visiter un village traditionnel où est cultivé le thé. Mais pourquoi quitter le car pour monter en 4X4 alors que nous empruntons une route, certes un peu sinueuse mais parfaitement goudronnée. Folklore ? Repos du chauffeur et de son aide ? Le thé de Ceylan a été découvert par les anglais. Il est chauffé dans un récipient puis séché au soleil puis au four ( ?). Nous y achetons une pipe à opium dont le brûloir, tout petit est en forme de tête de chat en porcelaine blanche, dessin bleu et le tuyau, en métal. Et aussi un bracelet brodé ainsi qu’un collier bleu. Dans ce village certaines personnes du groupe distribuent aux enfants, dans une école, peignes, savons, et autres échantillons de shampoing que Kong nous avait demandé de conserver. Moi, finalement, cela me gêne de le faire ainsi, comme on distribuerait des cacahouètes à des singes. Je me dirige vers le bureau du directeur et remets mes cadeaux à un adulte. Il saura quoi en faire. Les distribuera t-il aux enfants, à d’autres adultes ou gardera t-il tout pour lui ? Dans ce village cohabitent maisons en brique et maisons traditionnelles de bois et de paille pour le toit. A côté d’un homme qui travaille le bois je ramasse un copeau qui sent bon : du santal ?

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​Retour au car. Kong nous distribue des bananes séchées, sucrées au miel ainsi que des galettes de riz d’abord cuit au jus de pastèque, séché, frit dans l’huile puis sucré : une spécialité de Lampam. Un pur délice ! Autre gourmandise : des sortes de bonbon de caramel au lait de coco et à la farine se présentant dans des feuilles de bananier. Et encore une autre spécialité, de Chiang Maï, cette fois, petits gâteaux de noix de cajou et meringue. Ce jour là ou un autre jour ce sera de la nougatine au lait de coco, graines de sésame et cacahouètes.

Tiens ! Une mosquée ! Preuve que tous ne sont pas bouddhistes.

Chiang Sae se trouve au bord du Mékong. Nous faisons une longue balade dans un grand bateau sur le fleuve Mékong. Un énorme insecte à carapace marron (blatte ?) loge dans l’un des gilets de sauvetage, pour la plus grande frayeur de ces dames. C’est la seule fois où Kong nous laisse nos tickets, les autres fois les organisateurs ne doivent pas pouvoir lui donner de facture, alors, pour justifier de ses dépenses, il les garde ! En face, sur l’autre rive se trouve le Laos. Nous nous y rendons. Un marché étale ses marchandises pour touristes. Contrefaçon Hermès et autres marques… et petits enfants miséreux, en loque, aux regards implorants font la manche, leur petite sœur enveloppée dans une bande de tissus portée sur les reins. Deux grands garçons font une course de billes endiablée à travers les tréteaux des commerçants. J’ai acheté deux lots de timbres (vrais ?) du Laos et de la Thaïlande pour mon père et Roland a acheté des piastres (des vraies ?). L’occasion pour lui de raconter à Hervé et à sa femme une histoire de trafic de piastres auquel aurait été mêlé Mitterrand. Finalement, nous avons fait cette « croisière » payante et non comprise dans le prix du voyage pour pas grand-chose. En revanche, ceux restés à terre ont dégusté différentes sortes de thé, savouré une fleur de cette plante et mâché une feuille délicieuse. Nous retrouvons le car un peu plus loin.

Voyage en Thaïlande du 26 octobre au 6 novembre 2012

​Plantations d’ananas, d’hévéa (dont on tire le caoutchouc) et de manioc. Les ananas sont originaires d’Amérique du sud. Ils sont arrivés en même temps que l’hévéa. En ce qui concerne l’ananas, on coupe les feuilles, puis le fruit et on le replante ainsi jusqu’à trois fois. Traversée d’un village, arrêt. Ateliers de tissage en plein air. Achat d’un foulard bleu, pour maman. Dans ce village montagnard un habitant nous parle en français. Il a appris notre langue à l’école des missionnaires. Dans un jardin, un bébé se baigne dans une bassine, attendrissant ! Puis nous montons sur une pirogue à moteur sur le Maecok. Mae voudrait dire maman. Et beaucoup de rivière porte le nom de maequelque chose, car l’eau est la mère de toute chose. Là, la balade est nettement plus intéressante et agréable, comprise, elle, dans le voyage. Un très vieux bateau amarré sert de support pour une pompe amenant l’eau d’irrigation. Beaucoup d’acacias aux fleurs roses, comme des plumets. Le triangle d’or : Birmanie, Laos et Thaïlande. Triangle aussi car il est composé de trois rivières Mae Sae, Rouak et Mékong. C’est là qu’avait (a ?) lieu le trafic d’opium. Cette drogue découverte, selon Kong, par les Egyptiens est extraite du pavot.

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​Nous retournons vers Chiang Maï. La ville de Chiang Maï, suite au mariage arrangé du prince de cette ville avec la princesse de Bangkok a été annexée et leurs habitants ont été contraints de parler la langue de Bangkok ; les livres écrits en dialecte de Chiang Maï ont été brûlés !

Apéro whisky et rhum accompagné de noix de cajou grillées, puis, petites pâtes de fruit à la banane, chacune emballée dans un sachet plastique puis dans une feuille sèche de bananier. Elles sont accolées deux par deux et forment une boule au milieu de laquelle passe une boucle en fil : une idée de cadeau, pour Noël, à accrocher dans le sapin ?! L’aide du chauffeur et bagagiste, prénommé Lip passe toujours avec un sac en plastique pour ramasser les déchets, le car est nickel chrome ! Sans compter les pauses où, avec seau et éponge il astique l’extérieur…Je ne sais pas comment s’appelle le chauffeur.

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Avant d’arriver à l’hôtel nous nous sommes arrêtés sur un site touristique où se déroulent des dégustations d’ananas avec explication et démonstration de la préparation de ce fruit (enlever la peau et les yeux). Là, dans le même bâtiment un aquarium bas est installé au pied d’une banquette : les petits poissons sont chargés de nettoyer les peaux mortes des pieds des personnes qui veulent bien se prêter à ce jeu… J’y ai mis la main, à défaut du pied : c’est rigolo, ça chatouille !

Jeudi 1er novembre

Visite aux éléphants. Ils pèsent chacun environ quatre tonnes et mangent 250 kilos par jour. Un éléphant coûte le prix d’une Toyota : 6 à 700 000 baths. Leur gestation dure deux ans. Leur naissance est déclarée dans un registre. Parfois il arrive que l’éléphant soit blanc, ce qui est très rare : il est offert au roi. Le bébé, à la naissance, pèse 100 kilos et est couvert de poils. Il tète avec sa bouche. On reconnaît le mâle à une boule située sur la tête. Elle suinte quand il est en rut. Les éléphants dorment couchés. Ils ont été utilisés pendant la guerre par la cité d’Ayutthaya contre l’occupation birmane. Ils transportaient aussi les troncs de teck. Ce sont les anglais qui ont commencé à les exploiter. Les éléphanteaux sont séparés de leur mère à l’âge de trois ans et commencent à être dressé. Cette séparation est faite avec l’aide d’un chaman, ça aide ! Ils commencent à travailler à l’âge de 11 ans jusqu’à 25 ans. Ils ne travaillent que le matin. L’après midi, ils se débrouillent seuls pour manger dans la nature. Ensuite, de 26 à 46 ans ils continuent à travailler mais de manière moins pénible. Ils prennent ensuite leur retraite : ils sont relâchés dans la nature. Si le cornac meurt avant l’éléphant, il appartient à ses héritiers.

Voyage en Thaïlande du 26 octobre au 6 novembre 2012

Nous montons sur le dos d’un éléphant à partir d’une plateforme. Malade ? Vieux ? Handicapé ? Têtu ? Le notre n’avance pas et nous nous faisons peu à peu doubler par tous les autres, y compris ceux d’un autre groupe ! Un peu peur dans le sentier qui mène à la rivière, très pentu alors qu’à côté, un autre chemin est plus accessible… Je me crispe sur les barres, car sinon nous glissons, Roland et moi. Dans la rivière notre cornac lui donne des coups avec ses pieds sur les oreilles. Nous cheminons très lentement… Alors, après la rivière, notre cornac descend et l’encourage à avancer en tapant le sol, les branchages à ses côtés. Plusieurs plateformes se succèdent le long du parcours où nous « devons » payer quelques baths en échange de quoi notre éléphant reçoit à manger : des tronçons de canne à sucre ou des bananes. Il ne se précipite pas pour autant ! Nous avons pris un raccourci et nous rattrapons ainsi notre groupe.

Voyage en Thaïlande du 26 octobre au 6 novembre 2012

Spectacle des éléphants : les petits font les « clowns », grimpant sur les barres, couinant comme un jouet en s’agenouillant brusquement, tandis que les grands tirent des troncs attachés à des chaînes ; ils coordonnent leurs efforts et à deux, poussent avec leur trompe les troncs sur des barres. Puis c’est le clou : les éléphants dessinent. J’avais vu une vidéo et je n’y croyais qu’à moitié. Mais c’est vrai ! Par contre, étrangement, le cornac est dissimulé derrière l’éléphant tout le temps où il peint. Que s’y passe t-il : lui donne t-il des ordres, exerce t-il des petites poussées sur sa patte ? Toujours est-il que la trompe qui tient le pinceau est sûre, le trait ferme et sans hésitation. La couleur est choisie par le maître.

Des hommes jettent le caca d’éléphant à coup de pelletées dans la remorque d’un camion. Constitué exclusivement de végétaux, il est recueilli puis lavé, pressé comme dans nos moulins pour en faire du papier ! Rien ne se perd ! Tout est bon dans l’cochon et tout se récupère dans l’éléphant. Avec sa peau des sacs sont confectionnés. Leurs dessins sont vendus (cher !).

J’ai enfin trouvé Kong pour lui demander d’interroger le cornac au sujet de notre monture. Il rechigne (Kong) en me disant que les cornacs font des circuits et qu’il a déjà du partir. Mais il est tellement lent qu’il est encore là ! Explication : notre éléphant est vieux.

http: // http: //www.dailymotion.com/video/x4wbv9_elephant-peintre-Bravo-L-artiste_animals

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Suite du circuit. Nous passons à côté d’une plantation d’œillets… d’Inde. Puis de rizières. Il existe 300 sortes de riz. Il est consommé depuis 3000 ans par les êtres humains. Les hommes préhistoriques le connaissaient. On le sème trois fois par an. Il s’écoule entre 3 à 5 mois entre la plantation et la récolte. La terre est labourée par des buffle, et aujourd’hui souvent par des tracteurs. Pour les grandes surfaces, déjà germé, il est semé à la volée dans la boue. Ou bien semé, on le laisse ensuite germer dans les rizières de plus petite surface. La terre est moins boueuse que dans l’autre système. Il est ensuite repiqué. Il existe des machines à repiquer. Quand le travail est fait à la main, les paysans le font deux à trois brins à la fois et à reculons.

Les minorités sèment en bouquet et seulement à la saison des pluies. Le paysan fait un trou dans la terre et y met deux ou trois grains. Quand il germe c’est l’occasion d’une cérémonie. Le riz est « enceinte » comme une femme. Quand il est doré on enlève alors l’eau de la rizière. Le riz est battu, puis engrangé dans un grenier. Il est décortiqué à la main, au pied ou à la machine puis vanné au vent.

Nous nous arrêtons dans une serre où sont cultivées des orchidées, toutes plus colorées les unes que les autres, aux formes, taille et port différents. Impossible de toutes les photographier tant elles sont nombreuses. Nous en achetons. Elles se vendent dans des bouteilles en verre dont le fond est rempli de gélatine et les racines plongent dans ce gel. Un mode d’emploi est donné avec ainsi qu’un engrais. Casser la bouteille dans un seau d’eau en arrivant et mettre les orchidées dans un récipient adapté rempli de fibres de coco ou de charbon de bois afin d’absorber l’humidité.

Voyage en Thaïlande du 26 octobre au 6 novembre 2012

Puis nous passons au fond de cette grande bâtisse où se déroule une démonstration de spécialités de la cuisine thaï : la soupe à la citronnelle. Les ingrédients sont variés : citronnelle, bien sûr, coriandre fraîche, calenga (calenka ?), feuilles de bergamote ou feuilles de citronnelle, tomates cerises, oignons, champignons (pleurotes). Le tout coupé dans un grand bol. Verser dans de l’eau bouillante. A la fin ajouter des gambas crues (ou bien de la viande en fines lanières) et au dernier moment le niocman. Nouilles sautées façon thaï : tous les restes de la maison, des œufs, des oignons crus, du tofu de soja, navets, cacahouètes pilées, sauce tamari (jus tamarin et lait de coco), de l’eau, des restes de pâtes et à la fin, divers légumes crus coupés fin.

Voyage en Thaïlande du 26 octobre au 6 novembre 2012

Nous repartons en car pour des visites qui n’ont rien de touristiques mais davantage du commerce ! Il faut bien que le guide gagne de la gratte, sinon, son métier n’est pas intéressant, financièrement parlant ! Pendant que le groupe entre dans une joaillerie, je fais la sieste dans le car. Puis un atelier où l’on travaille la laque. C’est la résine noire d’un arbre, le laquier. Huit couches sont appliquées ! Elles sèchent en une semaine. Parfois y est incrustée de la feuille d’or ou des débris de coquilles d’œuf. Puis encore dans un magasin de soieries. Pour « faire bien » présentation et explications sont données avant l’entrée dans la boutique proprement dite (caution touristico-culturelle à nos achats). Les cocons sont ébouillantés pour en dérouler le fil. Une vieille femme tisse sur un métier traditionnel juchée sur une estrade. Dans le magasin l’obséquiosité dégoulinante d’une vendeuse me poursuivant de ses propositions de chemisier, écharpe et autre robe dès que mon regard ou ma main se porte sur un portant m’agace au plus haut point ! Moi, ce que j’aime c’est toucher, caresser, palper, frôler ces étoffes soyeuses et sensuelles. Leurs nuances colorées, leurs reflets mordorés. « Vous voulez essayer ? C’est bien, vous savez ? ». Je joue à cache-cache avec elle. Je passe vite de rayon en rayon jusqu’à ne plus la voir. Finalement je m’adresserais à une autre vendeuse afin qu’elle me coupe un morceau de soie blanche dont Marinette, ma belle-mère me fera un beau chemisier car rien ne me convient ici, aucune forme non plus. Même dans les catalogues mis à disposition des clients.

Possibilité est donnée à ceux/celles qui le souhaitent de se faire faire un vêtement sur-mesure. Deux hommes du groupe ont donc décidé de se faire tailler un costard.

Voyage en Thaïlande du 26 octobre au 6 novembre 2012

Ce soir, c’est le grand jeu ! Kong jubile, moi, bof ! Ceux qui ont payé le supplément (après tout, pourquoi ne pas essayer ?!) montent dans un tuktuk, sorte de mobylette à trois roues avec banquette à l’arrière. Nous sommes au ras du sol, et nous nous en rendrons vite compte ! Et le clou de l’animation c’est que notre groupe est escorté par deux vrais ( ??) flics de la police municipale, avec gyrophare bleu qui font des allers retours, fiers comme Artaban juchés sur leur moto. Un peu pitoyable… Au ras du sol, et donc de la circulation et donc aussi, par conséquent, au ras des pots d’échappement. Ils ne sont pas aux normes européennes ! Ça crache noir… Et ces flics d’opérette, soit ils sont vraiment de la police municipale (nationale ?) et alors… que fait la police !!! Car nous les payons (grassement) et eux utilisent leurs uniformes, et surtout leur matériel ! Reversent-ils une partie de leurs recettes à la mairie ? Gardent-ils tout pour eux ? Bref ! De la blague tout ça…

Voyage en Thaïlande du 26 octobre au 6 novembre 2012
Voyage en Thaïlande du 26 octobre au 6 novembre 2012

Nous visitons ensuite le temple d’où provient « Le bouddha d’émeraude », en fait de jade couleur émeraude. A l’origine il était couvert de stuc. Le temple un jour s’est écroulé, un bonze a trouvé une statue dans les gravats. Un morceau de stuc manquait à la hauteur du nez, le bonze a vu qu’il était vert et l’a apporté à son maître. Le bouddha a alors été dégagé du stuc qui l’entourait. Juste à côté de ce temple se trouve un laquier, arbre immense !

Voyage en Thaïlande du 26 octobre au 6 novembre 2012

Nous allons ensuite au marché. J’y achète des galettes de riz, des bananes séchées mais moelleuses et des bonbons de banane entourés de feuilles, comme ceux que Kong nous a fait goûté. Puis nous arrivons au restaurant pour touristes où a lieu un spectacle de danses traditionnelles. Et pendant que nous déambulions et baguenaudions dans le marché l’un d’entre nous s’est fait « attrapé » par la couturière qui lui a fait essayé des morceaux de la veste en cours de confection. La ville n’est pas immense, un groupe de touristes est repérable ; est-elle habituée aux circuits empruntés dans les dédales des étals ? Le portable de Kong n’est sans doute pas étranger à ses étranges pratiques commerciales !

Voyage en Thaïlande du 26 octobre au 6 novembre 2012

Vendredi 2 novembre

Il a fallut se déchausser pour entrer dans le resto d’ hier soir. Et pour aller aux toilettes des chaussons étaient disposés à l’entrée, tout doux comme de vrais chaussons. Après avoir bu un thaï maï servi dans un ananas pas spécialement petit (…°) ! Nous étions bien gais [Je dénonce : Eric et Cathy, Jean-Paul et sa femme, Valérie, Gérald, Roland et moi… !]. Puis certains d’entre nous l’ont découpé car il restait encore pas mal de pulpe. Gérald était à côté de moi, et nous riions tellement, il était tellement gai (ivre ?) qu’à un moment il m’a longuement serré dans ses bras en me frottant le dos à de nombreuses reprises. Nous sommes pris en en photo par les employés. Hervé en achète une : le cadre est entouré d’une moumoute… très kitch, rose et bleue ! Nous n’avons pas tellement regardé les danseurs et les danseuses. Ce sont des danses de la région de Chian Maï, ville dont est originaire Kong ;

Voyage en Thaïlande du 26 octobre au 6 novembre 2012

Ce matin nous sommes monté en car au dessus de la ville pour visiter un dernier temple. Des cyclos ahanaient pour grimper la côte. C’est la première fois que j’en vois autant à la fois et surtout qui en font pour leur plaisir, habillés en cyclos. Puis certains d’entre nous ont pris le funiculaire. De la même manière qu’il faut se déchausser dans chaque temple, dans le resto d’hier, eh bien là aussi, dans les toilettes du temple obligation était faite de se déchausser, en échange de quoi une paire de claquettes était mise à notre disposition. Le sol, en cours de lavage est inondé. Lors de la visite d’un autre temple la consigne, à l’entrée des toilettes était de mettre des sandalettes mais j’avais gardé mes chaussures.

Voyage en Thaïlande du 26 octobre au 6 novembre 2012

Dans le temple sur la colline dominant Chiang Maï Monica et Cali (diminutif de Carloggera, sicilienne, comme Charles, le beau-frère dont le vrai prénom est Carloggero) ont acheté un lotus et des tiges pour faire une offrande aux dieux. Ici il y a sept bouddhas, un pour chaque jour de la semaine, plus deux pour les années bissextiles. Celui qui a la main devant lui, à plat, au bout de son bras étendu demande d’arrêter les disputes. Celui qui est couché a atteint le nirvâna. Celui qui a les deux bras croisés sur la poitrine est celui qui a atteint la sagesse. Etc… Nous descendons à pied les 300 marches. Puis nous partons visiter une fabrique d’objets en cuir et une autre d’objets en bronze. Dans le car on nous passe le DVD tourné pendant la visite aux éléphants et aux orchidées. A la descente du car le vendeur, bien sûr, nous en propose l’achat.

Voyage en Thaïlande du 26 octobre au 6 novembre 2012

Dans le car et afin de nous faire gagner du temps à l’aéroport, pour l’enregistrement, Kong propose de nous emprunter nos passeports… qu’il nous rendra demain matin à l’aéroport. « C’est mon ami Momo et sa femme qui s’en occuperont, ils ont bien l’habitude ! ». L’angoisse de Brigitte crevait les yeux. Alors que, tout le monde, serein, confiait son document officiel, elle a dit « Non, on verra demain matin » et a tenu bon. Ses yeux étaient écarquillés et ses arguments ont convaincus deux autres personnes : « Je ne sais pas si, cette nuit, mon passeport et celui de mes fils ne vont pas être dupliqués pour ensuite être réutilisés à des fins malhonnêtes, forcément malhonnêtes ! ». Bon ! Par ailleurs Kong propose aussi de confier le linge de ceux qui le souhaitent, dans des sacs nominatifs, à une personne qu’il connaît très bien (« mon ami Momo ») et qui se chargera de le ramener, tout propre avant le départ le lendemain. Une pratique bien rôdée d’après lui. Un sac en plastique est remis à chacun d’entre nous. Une autre façon de gagner un peu d’argent.

Voyage en Thaïlande du 26 octobre au 6 novembre 2012

Dans l’aéroport nous mangeons les plateaux repas qu’une personne nous a donné à notre descente du car. Belle coordination ! Quatre sièges sont réservés aux moines et aux prêtres. Nous étions assis dessus, ils étaient inoccupés, et pour cause ! Un employé de l’aéroport nous fait gentiment dégager : un moine arrive, bonnet de lutin, robe pourpre ceinturée de safran, écharpe dorée et… téléphone portable à la main (on n’échappe pas à la civilisation !) C’est seul, le premier et prioritaire sur tous qu’il monte dans l’avion. Les moines ne paient pas les tuktuk. Et l’avion ?

Voyage en Thaïlande du 26 octobre au 6 novembre 2012

Puis nous allons prendre l’avion. Je suis assise à côté de deux Thaïs, très silencieux, même pas un « bonjour ! ». L’un dort, l’autre lit son journal. Ça fait du bien de ne plus entendre la voix de Kong pendant un trajet. Reposant ! Les discours qu’il tient sont intéressants mais sa voix est soporifique ou bien c’est nous qui sommes fatigués. Et jamais je ne retiendrais la foule d’informations qu’il délivre, les dates, les relations entre la Thaïlande et les pays qui l’environnent, l’histoire de Bouddha, ses incarnations successives… A-t-il vraiment vécu ? (Et Jésus ?). Quand est-il vraiment né ? Mort ? Combien de fois s’est-il réincarné ?

Voyage en Thaïlande du 26 octobre au 6 novembre 2012

C’est à noter : hier notre avion avait de l’avance par rapport à l’horaire annoncé quand il a atterri à Phuket ! Notre minibus a ainsi évité les embouteillages. Cette bande côtière dont les habitations et les bâtiments avaient été balayés par le tsunami a entièrement été reconstruite ! Il n’y paraît plus ! Notre hôtel est au tout au bout d’une bande de terre si étroite que notre véhicule doit passer sous un hôtel pour poursuivre sa route ! Le passage est très bas de plafond et j’ai bien cru que notre chauffeur se fourvoyait puisque nous nous rendons dans un village de bungalow (promis par la brochure) mais il connaît la route. Puis elle se poursuit, très étroite, ne laissant la place qu’à un véhicule à la fois ! Ce qui n’est pas le cas du chauffeur d’un autre minibus. C’est le chauffeur d’un troisième minibus qui l’a finalement guidé, lui téléphonant, s’arrêtant pour l’attendre, puis redémarrait. Et Monika trouva là l’occasion de montrer son fort caractère, exigeant du chauffeur qu’il fournisse des explications à ses multiples arrêts et départs, ses errements, … jusqu’à ce qu’il lui passe, énervé, son boss au téléphone ! Ce n’est pas lui, qui est perdu, c’est l’autre chauffeur ! Les chauffeurs des deux véhicules arrivés après nous ont du s’y reprendre à deux fois pour repartir, à vide, tellement le pourcentage de la pente est élevé !

Voyage en Thaïlande du 26 octobre au 6 novembre 2012

Pendant le trajet Valérie nous a expliqué, à Isabelle et à moi en quoi consiste son travail de psychomotricienne. Très vivant et intéressant !

Notre chambre est très belle ! Située dans une maison en bois, sur pilotis, l’intérieur est tout en bois ! Les portes sont elles aussi en bois. Le plafond est couvert des dalles de paille tressée. La salle de bain n’est pas très grande mais bien agréable tout de même ! A nos pieds, la piscine, un peu plus loin, en bas, la mer. On a vu pire, comme situation ! J’y cours, à la mer. Oh ! Une étoile de mer bleue ! La mer est chaude, le sable, ouille ! brûlant. Et la plage, petite. Rinçage à la douche et piscine ! Puis nous avons rendez-vous, Roland et moi avec David, le propriétaire d’un club de plongée. C’est Eric, le copain handi de Saint-Etienne qui vient plonger avec nous à l’étranger lors des voyages organisés par Vienne Plongée qui nous l’a indiqué. Pointure, taille, niveau, assurance, signature de documents. Nous avons rendez-vous demain matin.

Voyage en Thaïlande du 26 octobre au 6 novembre 2012

Nous allons prendre l’apéro sur la terrasse de Michel et Mathéo. Leur maison ressemble à un cube de béton, très vaste, haut de plafond, modern et très design. Michel ne peut s’empêcher de faire le pitre. Il fait un striptease avec son nouveau costard, tout content de nous expliquer comment la jolie couturière lui a couru après dans le marché pour le lui faire essayer. Il fait partie d’une association, la ligue de l’improvisation et est donc très à l’aise sur scène ! Il y a des éclairs, c’est beau ! Nous dominons la mer et les brusques illuminations nous révèlent le paysage.

Nous allons ensuite dans le bungalow salle à manger, lui aussi sur pilotis. Le repas est plutôt simple par rapport à tous les restaurants où nous avons déjà mangé. Puis dodo.

Voyage en Thaïlande du 26 octobre au 6 novembre 2012

Samedi 3 novembre

Cette nuit, orage. Petit déjeuner à la salle à manger après une grasse matinée… jusqu’à 7 heures au lieu des 6h30 habituels… ! Même s’il est prévu que nous déjeunions dans le bateau. Camille, la jeune femme qui vient avec nous se fait attendre ! Elle arrive. Nous partons chercher d’autres plongeurs dans d’autres hôtels avec le taxi. Trois anglais (irlandais ? Ecossais ?) et deux japonais puis nous arrivons dans la baie (le port) de Chalong. Mais comme le bateau est au bout d’une longue jetée… on y va en minibus, sorte de camion 4x4 ouvert de tout côté.

Voyage en Thaïlande du 26 octobre au 6 novembre 2012

J’espère pouvoir voir requins, murènes, hippocampes ! Notre chef de palanquée s’appelle Yann. Il est français. Il équipe ma bouteille et va me chercher des plombs supplémentaires en plus des cinq kilos que j’avais déjà prévu afin de m’aider à faire mon palier.

Voyage en Thaïlande du 26 octobre au 6 novembre 2012

Dans ce gros bateau plusieurs clubs sont réunis. Une grande salle avec des tables et des bancs. Plusieurs nationalités, les chefs de palanquée sont souvent du même pays d’origine que les plongeurs qu’ils accompagnent. Une famille avec des enfants plongeurs d’environ huit ans, pas plus. Les gosses ont l’air complètement crevé ! Traits tirés, yeux cernés, rouges.

Voyage en Thaïlande du 26 octobre au 6 novembre 2012

Nous naviguons sur la mer d’Andaman. Première plongée. Mise à l’eau. Tout va bien, l’eau est bonne. Mais tout à coup, un truc énorme, un plongeur ? Une bouteille ? Un rocher ? tombe sur ma bouteille. Impression que ma poitrine a aussi reçu un énorme choc. Je fais signe à mon chef de palanquée en me tapant la tête avec mon poing fermé pour lui signifier que j’ai reçu un choc. Il ne semble pas comprendre. Il croit peut-être que c’est à la tête que j’ai été touchée. Roland et Yann s’affairent derrière moi, autour de mon bloc, mon détendeur, c’est là qu’il y a un problème. Nous remontons. Eux ont entendu une explosion et ont vu de l’air fuser au niveau du tuyau reliant ma bouteille et mon manomètre.

Voyage en Thaïlande du 26 octobre au 6 novembre 2012

Je remonte sur le bateau avec Yann. Une personne déséquipe ma bouteille et en rééquipe une autre. Nous sautons à l’eau. Roland et Camille y étaient restés. Et nous redescendons. Mon oreille gauche « passe » mal, puis ça va. Puis à nouveau plus du tout. Une douleur entre l’oreille et la gorge ; des sensations bizarres de gratouillement mêlées de brûlure, ainsi que des bruits semblables à des gargouillements entre l’oreille et la gorge, toujours. Je me pince le nez, manœuvre de Valsalva (se pincer le nez et faire semblant de se moucher), ça « passe » un peu. Je me mouche, bon, on continue. Je ne dis rien. Mais la douleur est là, vraiment là et je le dis à Roland en agitant la main à plat devant lui de droite à gauche, signe, en plongée qui signifie que ça ne va pas e en lui montrant mon oreille. Je remonte, ça semble « passer » un peu. L’eau est à 29°C, il y a plein de gorgones et aussi des coraux comme des branches blanches, sans embranchement, très longs. On continue mais ça ne « passe » pas même si je ne redescends pas. Nous nageons tous deux au dessus de Camille et de Yann. Vraiment mal, envie et besoin de remonter. Yann fait signe à Camille de remonter. Nous remontons tous à la surface. La plongée est finie. Puis, au sec, sur le bateau, sensation d’oreille bouchée ; d’entendre à travers de la ouate, sons très atténués. J’essaie la manœuvre de Valsalva. Aïe ! Quand je rote un peu, aïe ! Je me rince l’oreille gauche à l’eau douce (il y a des douches dans les WC du bateau), aïe aïe aïe ! Bon, il y a un problème, c’est sûr ! Tout le monde est remonté, le bateau avance. Tout le long de la croisière, thé, café, gâteaux sont à disposition.

Voyage en Thaïlande du 26 octobre au 6 novembre 2012

C’est l’heure de manger. Riz nature, légumes, pommes de terre très épicées, viande en sauce. Eau plate, pétillante, thé et café à volonté. Pendant ce temps le bateau poursuit sa navigation. La corne sonne, il est temps de s’équiper. Les moustiques ne sont pas très virulents, ici !

Voyage en Thaïlande du 26 octobre au 6 novembre 2012

Deuxième plongée, je ne suis pas les autres, évidement, après cet accident ! Mais Yann me confie à un monsieur ( ?) quand je lui dis que je veux faire du PMT (Palme/ Masque / Tuba). Mais finalement il s’occupe d’un groupe de femmes russes, accrochées toutes ensembles à une bouée, telles les branches d’une étoile de mer géante ; toutes équipées de masque.

Voyage en Thaïlande du 26 octobre au 6 novembre 2012

Nous somme à l’île de Koh Phi Phi Lee, à Palong Wall. Nous ne sommes pas loin de l’île où a été tourné le film La plage. Je mets la tête sous l’eau et vois des requins pointe noire. AÏE ! L’eau qui rentre dans mon oreille gauche me donne la sensation d’une lame pénétrant l’oreille jusqu’au cerveau. Mais… les requins à pointe noire frôlant le fond sableux ! C’est la première fois de ma vie que je vois ainsi plusieurs requins, pas si loin de moi, finalement, qui flotte à la surface. Je vois aussi un poisson crocodile et un needle (poisson aiguille). M. !!! Je remets la tête sous l’eau, c’est trop tentant, cette vision magique ! AÏE ! La douleur est à la limite du soutenable, et M. !!!Je dois m’y résoudre, c’est fini pour moi, j’essaie de nager jusqu’à une plage et un passage au pied de la falaise et qui débouche de l’autre côté, sur l’île vu quand nous sommes passés devant en bateau. Sous cette voûte rocheuse, une corde pend, comme pour un jeu. Vision d’enfance, d’île au trésor, de Robinson Crusöe… mais c’est plus loin que ce que je crois. Je nage en direction du bateau, l’appelant avec le signe conventionnel (les bras en l’air, se rejoignant parles mains et formant un rond). Il vient me chercher, trop lentement à mon goût ! Les exercices en piscine, avec Vienne Plongée, aujourd’hui me sont profitables : palmer lentement pour pouvoir rester en surface…

Voyage en Thaïlande du 26 octobre au 6 novembre 2012

Tout le monde est à bord. Mes équipiers me demandent comment je vais… je leur raconte. Je suis bonne pour aller chez le médecin dès notre débarquement ! Et que c’est t-il passé, vraiment avec mon équipement ? Qui est responsable ? Yann ? D’où vient le tuyau ? Qui le fournit ? Le bateau ?

Voyage en Thaïlande du 26 octobre au 6 novembre 2012

Camille a vue une tortue mais pas les requins, moi si, c’est toujours une consolation… Il pleut. Yann nous parle de sa vie, de sa maison. Dans sa chambre il y a une grande baie vitrée équipée de rideaux tout à fait opaques. Et hier soir, malgré l’opacité des rideaux il a vu une luminosité très vive et immédiatement après a entendu le tonnerre. Le modem de l’ordinateur sur lequel il travaillait a… grillé ! Il a vécu en Chine, où il a connu sa femme, une chinoise et où il eu deux enfants. Il exportait vers l’Europe des tableaux d’artistes avec qui il est en contact direct (il fait faire les tableaux puis rémunère lui-même les peintres). Il habite à Phuket mais poursuit ce travail en plus de celui de propriétaire de club de plongée. Il vit en Thaïlande depuis un an et demi. Ses enfants (6 et 8 ans) parlent chinois et anglais, pas encore français… Ils sont scolarisés dans une école internationale.

Voyage en Thaïlande du 26 octobre au 6 novembre 2012

La sensation bizarre que je ressens depuis le début du séjour, à l’angle de mon sourcil gauche n’a pas cessé depuis mon accident de plongée. Y aurait-il un lien de cause à effet ? Quel lien entre ce tuyau qui a explosé et ma douleur à l’oreille ? Si j’avais eu mal tout de suite après… mais non, même pas ! Yann dit que c’est le stress qui a suivi qui fait que j’ai contracté très fort mes muscles à cet endroit et ce qui fait que je n’ai pas pu faire « passer » mes oreilles…et qui a eu pour conséquence une moins bonne circulation de l’air entre ma gorge et mon oreille ??? Volonté de minimiser sa responsabilité dans mon accident de plongée ? Tout est imaginable, tout est envisageable. N’empêche que maintenant mon oreille est dans le « brouillard » le plus complet. Je dois aller voir un médecin à ma descente du bateau, j’en suis maintenant convaincue ! Il me donne l’adresse et le nom de son médecin de famille, celui qui soigne ses enfants, un bon médecin ! J’espère que ce n’est rien et que l’ibuprofène (anti-inflammatoire et antidouleur) suffira, comme il le pense ! Le tympan est-il touché ? Il peut se réparer, cicatriser.

Voyage en Thaïlande du 26 octobre au 6 novembre 2012

J’ai demandé à voir ce tuyau à plusieurs reprises mais Yann est resté très évasif, « C’est là, au milieu… ». J’aimerais aussi savoir si c’est le matériel de son club ou celui du bateau ! Comment, au milieu de ce fatras reconnaissent-ils leurs « petits » ?

Il pleut pas mal quand nous débarquons. Yann a appelé un taxi en lui donnant l’adresse de son toubib, le docteur Thi Thi. Il s’est aussi assuré que Camille avait bien intégré le taxi qui la ramène à l’hôtel. Le cabinet du docteur Thi Thi, fermé ! Le taxi nous emmène dans une autre clinique : fermée aussi ! Nous réalisons que nous sommes dimanche ! Et c’est à l’hôpital que nous arrivons finalement. Kong nous avait bien dit que le système de santé est si performant en Thaïlande que l’on vient de l’étranger pour se faire soigner… Norme iso 9000 je ne sais quoi. Il n’a pas menti : personnel nombreux, télés dans la salle d’attente très bien agencée, propre, délai d’attente très court, délivrance de médoc immédiat et en plus ils appellent un taxi que l’on règle à l’hôpital! A la télé passe un dessin animé avec des petits bonzes et leurs petits bols d’offrande. Dans l’hôpital, distributeur de boissons et de nourritures et même des boutiques ! L’une d’elle est encore ouverte. En attendant le taxi nous achetons à manger. J’ai vu une dame dans la salle d’attente boire une soupe instantanée fumante. Il y en a sur les étagères, j’en prends une et y verse de l’eau bouillante car il y a même une bouilloire à disposition ! Pas mauvais ! Il ne manque même pas l’autel pour prier dans la salle d’attente ! Il se justifie pleinement… Que d’espoirs lui ont été confiés, que de désespoirs a-t-on du lui reprocher !

Voyage en Thaïlande du 26 octobre au 6 novembre 2012

Arrivés à l’hôtel les autres sont encore à table. Et ça hurle, et ça chante ! Chacun son tour sa chanson régionale. Avec Brigitte nous entonnons la chanson des canuts.

Comme Camille ne leur a rien dit… personne n’est au courant de mon accident. C’est moi qui le leur dis.

Le cri du gecko ressemble au bruit d’un bisou, un bruit très aigu ! Dans une maison, c’est un porte-bonheur mais, gare ! S’il tombe devant toi avant de quitter ta maison c’est un mauvais présage.

Voyage en Thaïlande du 26 octobre au 6 novembre 2012

Dimanche 4 novembe

Rêve de cette nuit : poursuite d’un innocent par un tueur armé d’un pistolet. Il lui tire dessus une première fois en touchant le front, puis, comme il n’est pas mort et s’enfuit, il le traque et l’abat d’une balle en pleine poitrine, devant nous, dont un petit enfant (quatre ou cinq ans). Bizarre, en me réveillant douleur à l’oreille (tête) et à la poitrine (choc du tuyau qui a explosé, ressenti comme une explosion dans la poitrine). J’ai mal, une douleur aigüe selon la position de la tête.

Voyage en Thaïlande du 26 octobre au 6 novembre 2012

Ce matin et aujourd’hui toute la journée : plage ! Sans mettre la tête sous l’eau, bien sûr… barbotage dans la mer et papotage sur la plage et au resto où nous avons très bien mangé pour pas très cher. Puis à nouveau papotage sur la plage puis massage du corps et du visage.

Voyage en Thaïlande du 26 octobre au 6 novembre 2012

Entre autres papotages, Dominique m’a expliqué son travail de photographe. Il travaille régulièrement pour les éditions Fleurus qui éditent des livres de créativité manuelle. Les étapes sont photographiées (déguisement, maquillage). Les enfants ne sont pas payés mais reçoivent des livres en cadeau, ce sont souvent les enfants des salariés ou des amis des salariés, voire du photographe. Sinon, c’est compliqué (et cher !) de les déclarer à la DDASS. Il réalise aussi des reportages pour les entreprises, pour la com. interne ou le marketing.

Sur la plage un vendeur ambulant de lanternes chinoises : une bougie allumée lui permet de s’envoler haut dans le ciel. Selon leur forme et leur couleur, elles sont souvent prises pour des OVNI !

Voyage en Thaïlande du 26 octobre au 6 novembre 2012

Je suis allée à la plage en groupe, avec la navette de l’hôtel et je suis revenue seule, à pied et pied nu ! Des mecs européens (certains, assez vieux) sur leur scooter avec, derrière eux, la petite thaïlandaise qu’ils se « payent ».

Ce soir les grenouilles et les grillons ( ?) font retentir leurs chants dissonants et assourdissants ! La même grenouille que celle qui a fait fuir Camille quand elle l’a vue posée sur le papier toilette des WC en face de la réception ?

Voyage en Thaïlande du 26 octobre au 6 novembre 2012

Lundi 5 novembre

Hier soir nous avons fait une virée à Palong. Rues et quartiers chauds, très chauds même ! Où sont les préceptes bouddhistes ?

Putes à tous les étages, putes se trémoussant le popotin peu habillées face à une barre verticale aux rythmes langoureux ou trépidants d’une musique moderne devant un public (et pas seulement) masculin émoustillé par cette vision. Quel âge ont-elles ? Toutes majeures ? Hum…

Drag Queens se faisant photographier, mains au sein par de jeunes touristes européennes.

Pauvres petits lémuriens aux yeux immenses ouverts sur ce pauvre monde (ils ne doivent pas vivre longtemps, tripotés par toutes ces mains !) ou énormes iguanes juchés sur l’épaule de son propriétaire. Il faut payer pour se faire photographier avec ces animaux, sans doute unique moyen de subsistance de leur maître.

Voyage en Thaïlande du 26 octobre au 6 novembre 2012

Nous cherchons le pub irlandais dans lequel nous avons rendez-vous, organisé par Camille. Nous entrons dans le premier, ce n’est pas le bon. Dommage : les chanteuses thaïlandaises chantent vraiment bien ! Le nom du pub est écrit sur un papier. Je découvre que Camille a (que nous avons) rendez-vous avec David, le propriétaire du club de plongée, aux beaux yeux bleus. Deux enfants, une femme. Nous le retrouvons dans l’autre pub. Un chanteur à guitare et violon anime la soirée. Il nous dit que dans l’autre pub ce ne sont pas des Thaïlandaises qui chantent mais des Philippines. Nous sortons et laissons Camille avec David.

Voyage en Thaïlande du 26 octobre au 6 novembre 2012

Bordels, bars à putes. Les garçons de notre petit groupe égarés au milieu de la foule se voient abordés par une nuée de vendeurs de toutes sortes : partie de ping-pong et autres joyeusetés ! Ping pong ? Deux femmes s’envoient une balle et la « crache » par le vagin ! Nous observons aussi de l’autre côté de la rue piétonne un bien vieux monsieur à un bar, assis sur une chaise, attablé avec une jeune (bien jeune thaïlandaise) sur les genoux, puis une autre vient papillonner autour de lui, lui vider les bourses au sens propre (sale) et figuré.. Révoltant, dégueulasse !

Dans la rue déambulent des jeunes femmes russes grandes et blondes et, au cas où nous aurions la comprenette difficile elles portent une pancarte autour du cou : « Russian girl » ou quelque chose d’approchant.

Voyage en Thaïlande du 26 octobre au 6 novembre 2012

Valérie, dans un bar, s’est vue aguichée par des femmes thaïs et deux hommes européens. « Ils font ça à combien ? » Nous demande t-elle, outrée ! En comparaison, le bar irlandais fait figure de havre, même si deux ou trois putes thaïs y rient à gorge déployée, histoire de se faire remarquer, dans la fureur du son qui oblige tous les clients à hausser la voix pour se faire entendre.

Voyage en Thaïlande du 26 octobre au 6 novembre 2012

Mes oreilles ? Roland veut m’acheter un médicament à base d’huile pour les cicatriser et entre dans une pharmacie du quartier, ouverte au milieu de cette foule, même tard la nuit. Ils ne connaissent pas. Par contre Viagra®, testostérone fleurissent sur les étals.

Même Burger King® s’y met : des filles dansent lascivement devant le fast food pour attirer le chaland…

Voyage en Thaïlande du 26 octobre au 6 novembre 2012

Sur le chemin du retour (sans Camille) nous voyons un homme dans un ravin, inanimé, victime d’accident avec son scooter, complètement ivre mort. Un couple d’étrangers (des russes) nous dit qu’ils ne savent pas quoi faire ne parlant ni anglais ni thaï ! Ils attendaient qu’un véhicule passe. Nous aussi, dans un pays étranger comme ici, qu’aurions nous fait ? Ils voulaient le sortir du fossé. Surtout ne pas manipuler une personne inanimée après un tel accident ! Notre chauffeur appelle une ambulance. Michel dégage le scooter du milieu de la route et le met dans le fossé, à côté de l’homme. Le couple reste auprès de lui. L’homme, au moment de notre départ bouge un peu, veut se relever, s’assoit puis retombe, la tête sur la terre.

Voyage en Thaïlande du 26 octobre au 6 novembre 2012

Lundi 6 novembre

Camille nous explique qu’elle est passée environ une heure après et que les secours venaient à peine d’arriver sans lampe torche, avec pour seul éclairage la lumière des phares du tuktuk !

Après les femmes de mauvaise vie d’hier soir, dans l’avion, ici, des êtres (femmes arabes) entièrement voilés dont on ne voit qu’à peine les yeux, avec des enfants. Notre première escale avant Paris est Oman.

Certains ont encore les pieds en vacances : ils ont gardé leurs tongs !

Voyage en Thaïlande du 26 octobre au 6 novembre 2012

Animaux:

Oiseaux, varan, carpes voraces, limule,

Enorme carpe vorace

Enorme carpe vorace

Echassier

Echassier

Limule

Limule

Singe des villes

Singe des villes

Petit oiseau

Petit oiseau

Chien des temples

Chien des temples

Mignonnes limaces rose

Mignonnes limaces rose

Escargot géant

Escargot géant

bête à cornes

bête à cornes

Vers de bambou, comestibles

Vers de bambou, comestibles

carpes d'agrément

carpes d'agrément

Cochon noir

Cochon noir

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Journaux de voyages

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Publié le 27 Mai 2014

Notre jardin
Notre jardin

Samedi 8 mars

Nous sommes levés depuis ce matin, 5 heures. Il est 23h30 (heure française. 15h30 heure martiniquaise) et nous sommes dans un gîte tout ce qu’il y a de simple. A cinq minutes de la mer, près du village de Sainte-Luce, au sud-est de la Martinique.

Nos voisines
Nos voisines

Voiture. TGV. Taxi. Avion. Voiture de location.

Bêlement de chèvres et de moutons, meuglement d’une vache, gloussement des poules, aboiement d’un chien, cris et pleurs d’un enfant. Cocorico du coq. Pas de doute, nous sommes à la campagne Sur la route, en bas du jardin circulent des voitures ; plus loin, une route, plus passagère. Les moustiques. Des chauves-souris. La nuit tombe vite, ici. Vers six heures du soir. Des bruits nocturnes, maintenant que bêtes et enfant se sont tus. Les voisins viennent d’arriver, la télévision est allumée sur un match de foot. Des insectes ou des grenouilles grésillent dans le bois et la rivière environnants. Un insecte ou une grenouille, plus près, se fait entendre, bruit de crécelle. Je suis assise sur la terrasse, jambes en l’air pour améliorer la circulation, les pieds gonflés par dix heures d’avion.

Une guirlande clignote sous l’abri-terrasse.

Journal de voyage à la Martinique du 8 au 15 mars 2014

Nous avons été accueillis par un père et sa fille, la mère est arrivée ensuite. Le gîte est sommaire et fonctionnel. Une terrasse agrémentée d’une table ronde de bar, en marbre, et ses deux chaises de jardin en plastique ainsi que d’un étendage « fait- maison » en bois et cordes. Dedans, un coin cuisine dans le renfoncement, à gauche en entrant dans une grande pièce cuisine/salle à manger/salon. Une télévision est fixée en hauteur, sur une tablette. Une table, quatre chaises. Une table basse et deux fauteuils bas de jardin en plastique, une étagère faite maison où est disposée de la documentation sur l’île. Un lit une place, le long du mur. Nous y posons nos sacs et nos valises. Face à l’entrée, la salle de bain, lavabo et douche, une table. Juste avant, à droite, les WC. En face, la chambre. Un lit et sa moustiquaire, une armoire, une étagère faite maison, et de l’autre côté une table de nuit et sa lampe de chevet. Derrière la porte, une table à repasser. Point de clim mais des fenêtres et une porte ajourée par des volets mobiles laissant passer l’air. Juste un ventilateur, si l’on veut. Pas de gaz de ville. Mais quand même l’eau courante et l’électricité !

Calebasses
Calebasses

La déco : une énorme coquille de lambi sur la table basse de la salle, un bouquet sec, fait de palme et de plantes juste au dessus, un tableau et, sur le plan de travail de la cuisinière, deux magnifiques fleurs-pays. Dans la salle de bain, deux coquillages.

A côté de moi, dans l’avion, une Martiniquaise du Lamentin qui ne se lamentait pas de son sort. Agent d’accueil dans un hôpital elle revenait d’un séjour de formation d’une semaine, en métropole car elle veut devenir coach. Elle nous recommande la plage du Diamant.

Journal de voyage à la Martinique du 8 au 15 mars 2014

Nos hôtes mettent le premier petit déjeuner à notre disposition: biscottes, café, thé, sucre, une bouteille d’eau fraîche et beurre nous attendent dans le réfrigérateur. Dans une corbeille, du sel et du sucre, une petite boîte d’allumette. Dans un placard, liquide vaisselle et nettoyant. Minimum vital, cela me va bien. Le couple qui nous a accueillis à l’aéroport pour nous louer une voiture – une clio, simple, aussi- était sympa.

Dans l’avion nous avons bu un excellent jus de goyave et un autre de cerise-pays (acérola). Nous avons ris un repas et un en-cas. Pas mauvais.

Râpe à manioc
Râpe à manioc

Ce soir, resto. Demain nous réserverons les plongées et feront les courses. Roland pense pouvoir revoir un ancien copain de la cité d’Anthony qui habite en Martinique, à Fort-de-France.

Dans la montée du soir, les éclats de voix passionnés des joueurs de dominos, accompagnés des claquements des rectangles noirs et blancs sur la table.

Bougainvilliers
Bougainvilliers

Dimanche 9 mars

Dans le jardin, un bougainvillier, une roue pour râper le manioc, un calebassier. Les fruits de ce dernier sont toxiques et secs, ils servent à faire des percussions. Averse à cinq heures ce matin. Le jour commençait déjà à poindre le bout de son nez ! Il repleut à nouveau à 8h30. Nous n'avons pas trop été embêtés par les moustiques. Ou bien, ici, peut-être sont-ils silencieux ? La moustiquaire nous a tout simplement bien protégés.

Calebassier
Calebassier

Hier soir, en allant au resto, embouteillage à la sortie du jardin ! Une réunion politique en vue des élections municipales. Un candidat, propriétaire d’une entreprise située dans notre rue organisait un meeting dans la cour. Les voitures étaient garées sur les bas-côtés de la route, ne laissant que peu de place pour se croiser. A notre retour, plus de cent véhicules stationnaient dans la rue, sans compter celles garées dans les champs alentour.

"Tag" à Anse-Figuier
"Tag" à Anse-Figuier

Chez Momo, le resto qui domine la mer aux Anses d’Arlet, nous prenons un ti-punch (alcool et jus de fruit), un assortiment de hors-d’œuvre : acras, crudités (choux rouge, carotte, salade et concombre), crabe farci et boudin. Puis du vivaneau (poisson) grillé. Il a la même couleur que le rouget grondin. Il est carnassier, cela se voit à ses petites dents fines et acérées. Il est présenté recouvert de persil et de tomates citronnées et épicées ; il est accompagné d’une purée de patates douces et de riz. La salade de fruits conclut le repas : banane, ananas, billes de pastèques sur un fond de sirop d’orgeat se mariant très bien avec la salade.

Tourterelle
Tourterelle

Bien dormi sous la moustiquaire. Quatre balais la maintiennent écartée autour du lit. Me suis levée quatre fois cette nuit ! Réveil à 8 heures (13h en France), donc, finalement, bien dormi. Lire Raphaël Confiant me met dans le bain de la Martinique avec son Allée des soupirs. Bain de langue, bain d’odeurs et bain de mœurs. Découverte de cette île. Un roman qui parle des années 60 et de régions lointaines : l’Algérie et papa-de-Gaulle, la France. Un oiseau chante, voix grave, sur cinq notes. C’est une tourterelle ocre, aux reflets dorés et roses intenses. Elle a des taches sur le dos, plus sombres

Pourquoi ces trous ? (Dans les ruines de Saint-Pierre)
Pourquoi ces trous ? (Dans les ruines de Saint-Pierre)

Courses au supermarché puis réservation au club de plongée de Sainte-Luce. Nous avons acheté local : sucre, eau, jus de fruits, confiture, chocolat. Mais impossible de trouver le papier WC par moins de six rouleaux ! Une dame et sa fille sont confrontées à la même question. Proposition de partager. Mais finalement, non. Nous repartons avec nos six rouleaux chacune !

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Nous allons nous restaurer dans un petit snack (La marée). Roland prend une Lorraine, une bière locale brassée au Lamentin, près de Fort-de-France. Lorraine est aussi le nom d'un village en Guadeloupe. Lambis assaisonnés et grillés, tomates, chou blanc et riz. En dessert, sorbet de papaye pour moi et crème brûlée pour Roland. Café. Sieste dans la voiture.

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Puis, plongée. Rien à porter, à part la stab (sur le dos), l’ordi (autour du poignet), le masque (autour du cou) et les palmes. Nous allons jusqu’au ponton en shorty. La bouteille et les plombs (deux kilos m’ont suffit car je suis en shorty) sont sur le bateau. Notre binôme devait normalement suivre une palanquée mais l’un d’entre eux, est bronchiteux, ils sont remontés. Nous avons plongé à la Pointe Borgnaise. Serpentine (annelée de beige et d’ivoire), poissons trompettes, crevettes, crabes, éponges tonneaux, une murène dans un trou et une autre qui nageait et bien d’autres choses encore. Poissons perroquets, rascasses. Une espèce de poisson s’approchait très près de moi (un peu violet sur le corps et jaune autour de la bouche). Je lui tends la main, il m’a mordillée le dessus de la main ! Très surprise, je l’ai vite retirée !

Colibris à Balata
Colibris à Balata

Hier, 8 mars, c’était la journée de la Femme mais c’est aujourd’hui que se déroule une course exclusivement organisée pour elles. L’ambiance est sportive et festive !

Nous rentrons au gîte nous reposer un peu. Un colibri butine les fleurs de bougainvillier (ou bougainvillée). C’est une plante qui a été importée du Brésil par monsieur Bougainville au XVIIIe siècle.

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Je pars me balader à la tombée de la nuit. Vent frais. Au retour, près de la rivière qui coule au fond de cette vallée de Montravail, des lumières volètent. Elles s’éteignent, se rallument un peu plus loin. Chez nous les lucioles sont des vers, ici, ce sont des papillons. Je croise un cycliste courageux qui grimpe la montée pourtant bien pentue, sans lumière.

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Lundi 10 Mars

Ce matin je me suis réveillée à 7h30. C’est un vrai petit déjeuner : toasts grillés, thé, confiture de mangue, jus de prunes de Cythère. Il pleut pas mal. Nous partons ensuite pour la plongée.

Nous retrouvons Marie, de Décines, sans mari ni enfant aujourd’hui. Elle est géologue dans les carrières Beylat. Ils sont plongeurs tous les deux mais à tour de rôle, pour s’occuper des enfants. Hier ils étaient tous les quatre sur le bateau. Ses enfants et son mari avaient fait du PMT (Palmes-masque-tuba). Brillantes, lisse, belles. Un garçon de 8 ans fait son baptême, sa sœur, 13 ans passe son N1. Les vacances des enfants sont ici adaptées aux fêtes locales : carême, carnaval… Un instituteur plonge avec nous.

Sainte-Luce
Sainte-Luce

Nous plongeons à La Caye des boucaniers. Une caye est un récif corallien (cayo, en cubain). Beaucoup d’éponges multicolores : roses, oranges, violines. Des poissons-anges de différentes sortes. Le temps s’est levé et les fonds sont ensoleillés. Encore une serpentelle. Un crabe qui ressemble à un faucheux ces araignées aux grandes pattes très fines, un crabe flèche. Les gros calots abandonnés au fond de la mer par un enfant oublieux sont des algues.

A midi, resto « Câlin créole », à côté du club. Le soir, le patron chante. Poisson froid cuit par le citron et crudités. Colombo de poulet et légumes. Glace. Le digestif, du rhum au schrub, est offert. Le schrub vient d'Alsace. C'est une liqueur d'écorces d'orange macérée dans du rhum.

Sainte-Luce
Sainte-Luce

Alors que nous mangions, un homme s’est garé avec son pick-up de l’autre côté de la rue et a, par deux fois, déchargé des casiers sur la plage. Ils sont faits mains, en bois et en grillage. Les frégates superbes, oiseaux aux ailes immenses et à la queue en forme de ciseaux, survolent la mer. Leurs plumes ne sont pas imperméables. Ils sont condamnés à chaparder, en vol, du poisson aux autres espèces ou aux pêcheurs. L’un d’entre eux nettoie son poisson sur la plage, attirant cinq ou six de ces oiseaux magnifiques.

Ecomusée d'Anse-Figuier
Ecomusée d'Anse-Figuier

C’est le pays de la canne à sucre. Pour le sucre… et le rhum. C’est la zafra (récolte, en cubain) en ce moment. Les camions grillagés en transportent de grandes quantités. 65% du rhum produit ici est consommé sur place. Avec la banane, c’est la ressource essentielle de l’économie agricole.

Sieste à l’ombre du gîte, dans l’herbe. Les nuages ont entièrement disparu. Place au ciel bleu ! Le vent, bien agréable, est rafraîchissant.

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Roland essaie à plusieurs reprises de téléphoner à son ancien copain de cité-U qui habite à Fort-de-France, mais n’arrive pas à le joindre. Personne, pas même un répondeur. Nous allons chez lui, au risque de tomber sur un os.

Les pubs sont aux couleurs des habitants de la Martinique. « Fier de mes eaurigines », une affiche pour l’eau de source de l’île sur laquelle pose un homme, noir. Sur d’autres posent des personnes de couleur, noires ou métis.

Nous arrivons chez Maurice Juston. Nous avons mis assez longtemps pour trouver sa maison. Mon instinct et mon sens de l’orientation me faisaient dire à Roland de tourner à gauche mais à plusieurs reprises il s’est évertué à aller à droite sauf quand il se rendait compte qu’il se trompait (nous faisons demi-tour devant le foyer de l’enfance du Conseil Général) ou que des personnes à qui il demandait son chemin lui confirmaient que j’étais dans le vrai… Les rues du morne sont vraiment très raides ! Le nom de la rue principale n’est pas affichée, seules le sont les rues, ruelles et impasses perpendiculaires. Auparavant Roland a essayé de trouver l’entreprise de Maurice dans une ZAC, en vain. Normal, elle a changé de nom !

Balisier
Balisier

Maurice est chez lui et nous accueille, en caleçon. Moi je m’en fiche, c’est comme un maillot de bain. Mais au bout d’un moment il part se changer et revient avec short et tee-shirt. « Je vis en vieux garçon ». Il vit seul. Mais au cours de la conversation j’apprends qu’il a été marié et a des enfants. Il a été responsable de la cantine d’Arcueil et dit connaître mon père. De retour en Métropole je téléphonerais à mes parents. Il nous fait visiter son jardin. Bois d’inde, citronnelle, anthurium, yucca. Avocatier sans avocat, manguier sans mangue : ce n’est pas la saison. Mais alors, d’où viennent les fruits que nous mangeons ? Héliconia (balisier), oiseau de paradis. Il nous explique que les lumières voltigeantes que j’ai vues hier sont ici appelées bêtes-à-feu. Et les insectes qui produisent un bruit de crécelle sont des cabri-bois.

Fleur de bananier
Fleur de bananier

Mardi 11 mars

Il m’a semblé entendre la pluie tomber cette nuit mais ce matin le ciel est bien bleu avec quelques petits nuages blancs qui se promènent doucement. Après avoir pris mon petit déjeuner, je me suis recouchée pour lire et écrire. Il fait frais, dans la chambre. Roland travaille dehors, sur son ordi.

Jardin de Balata
Jardin de Balata

Anse Figuier. Nous partons visiter l’écomusée installé dans une ancienne distillerie. Au rez-de-chaussée des vitrines sur les premiers habitants de l’île. C’étaient des groupes de cueilleurs, chasseur, pêcheurs, des nomades venus d’Amérique centrale et du sud. Ils se métissent entre eux. Puis plus tard, un autre groupe, les Arawaks arrivent du delta de l’Orénoque Ils se fixent en Martinique et cultivent la terre. Ils apportent leur connaissance en céramique. Un deuxième métissage se produit avec les premiers habitants. Puis de nouveaux agriculteurs, des guerriers anthropophages, les Caraïbes arrivent à leur tour. Ils conquièrent la Martinique. Tuant les hommes, asservissant les femmes, c’est une troisième vague de métissage, sous la contrainte, cette fois. Quand les Européens arrivent, ils les combattent.

L’ancienne machine de la distillerie se trouve au rez-de-chaussée. Et dans d’autres vitrines c’est la période de l’esclavagisme, la culture du coton, de la canne, du café, de la banane, du cacao qui se donnent à voir. Au début on cultivait le tabac mais sa production n’a pas duré. A l’étage, l’histoire de l’auteur du livre Rue-cases-nègres, Joseph Zobel. Cet homme est né ici, en terre martiniquaise puis est parti vivre en métropole, à Uzeste. Il est romancier (romans, poésie) mais aussi maître Ikebana (art floral japonais). Il avait aussi appris la peinture japonaise. Un touche-à-tout.

Jardin de Balata
Jardin de Balata

Les élections municipales battent leur plein ! Des militants arpentent les rues des villes et des villages, tee-shirt aux couleurs et aux slogans de leur candidat, haut-parleurs sur les voitures, à pied, aussi, distribuant des tracts à tous les passants, même aux touristes que nous sommes. Leur local est repeint à neuf, toutes fenêtres et portes ouvertes. Les meetings se font sur les places et l’on entend les discours de loin.

Ecole de Saint-Anne
Ecole de Saint-Anne

Après le musée nous sommes retournés à Sainte-Luce attendre Maurice à la Baraque O’bama. Acras. Maurice les trouve fades. Il demande du piment. La moitié d’un petit, vert, lui est apporté dans une coupelle. Il suffit de tamponner ses acras une ou deux fois sur le piment pour qu’aussitôt il soit bien épicé. Surprenant ! Il pense que c’est là que l’on mange les meilleurs lambis. Meilleurs qu’à Sainte-Anne où il a un chantier. Mais ici, contrairement au snack d’hier, les lambis sont secs et l’assaisonnement moins bon. Ils sont accompagnés de légumes-pays (patate douce et igname). Dessert : mousse passion. Comme pour la mangue et les avocats, je me demande d’où viennent ces lambis puisqu’ils bénéficient de sévères mesures de protection. Sont-ils frais ou congelés ? D’élevage ou pêchés dans les parages… ou dans des pays lointains ? Si vous commandez un CRS ne vous attendez pas à voir débarquer des hommes casqués et munis d'un bouclier. Non, le CRS est beaucoup plus pacifique puisqu'il s'agit d'un citron rhum sucre !

Il nous emmène ensuite dans son 4 X 4 sur un chantier où il a dépensé beaucoup d’argent et pour lequel il n’a jamais été payé ! Il en garde une forte amertume. Il a faillit (ou il a ?) déposé le bilan de son entreprise à cause de ce client.

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Puis nous allons sur le chantier de Sainte-Anne où il construit une école primaire. Là, un homme prend des photos. Sur un chantier interdit au public. Il l’interpelle et l’autre, très à l’aise, lui dit que le site n’est pas délimité ni fermé et que n’importe qui peut y entrer, même les enfants, et que c’est dangereux. Maurice se présente alors comme constructeur mais l’homme ne se dévoile pas immédiatement. Il finit par dire qu’il est le candidat d’opposition. Il oppose de vigoureuses critiques à la construction de l’école à cet endroit, une ancienne mangrove asséchée. « Pas écolo », d’après lui, « d’avoir ainsi asséché cet espace naturel et dire que le maire actuel se revendique écolo ! ». Toujours d’après lui, « les maringouins (espèce de moustique) vont attaquer les enfants dès quinze heures ! ». Maurice relance la conversation et propose au candidat de lui poser toutes les questions qu’il veut au sujet de ce chantier ! Et l’autre d’interpeller notre ami : « Et pourquoi croyez-vous que l’école du village a été construite sur les hauteurs il y a 95 ans ? Ils n’étaient pas bêtes, nos ancêtres ! Là-haut, il y a du vent et donc pas de maringouins! ». Maringouins ? Et le club Med d’à côté ? Ben, ils ont la clim… oui, mais la piscine ?! Argument, contre-arguments. Ils ont discuté très longtemps. Le candidat démontrant qu’il devrait y avoir la clim dans cet établissement et que les fenêtres à volets mobiles s’ils laissent passer l’air, laisseront aussi passer tous les insectes piqueurs ! Le gars dit s’y connaître en construction, ce serait son métier. Finalement, il s’en va. Maurice lui lance : « Et si vous voulez reconstruire l’école sur les hauteurs, je suis intéressé ! ». Maurice s’empresse de téléphoner au maire, son commanditaire pour l’informer de la discussion. Il espère être payé, cette fois, même si le maire actuel n’est pas réélu !

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Notre ami peut maintenant nous faire visiter le chantier et nous expliquer ses points forts : climatisation naturelle : l’air peut circuler entre le toit et le plafond, les cloisons sont des sandwichs, isolants, comme dans les camions frigorifiques ; le terrain où est située l’école est en pente, laissant passer l’eau en cas de forte pluie et l’air entre les classes ; les bâtiments sont en acier galvanisé propre à résister à l’eau, aux tremblements de terre et aux cyclones. C’est une école provisoire mais, souvent, le provisoire peut durer… plus de dix ans. Cantine, salle d’ordinateurs, secrétariat, cour de récré en plein air, préau.

Anse des Salines, Saint-Anne
Anse des Salines, Saint-Anne

Nous reprenons la voiture et Maurice nous fait passer par la ville de Sainte-Anne. En passant devant son atelier il fait un coucou à son amie Marie-Gé, une artiste-peintre. Puis il nous emmène à la grande anse des Salines qu’il dit être la plage plus longue (trois kilomètres de sable blond) et la plus belle de Martinique. Le guide du Routard confirme. Elle tire son nom d’anciens marais salants (du XVIIe au XXe siècle) aujourd’hui abandonnés et remis en eau par le maire. Avec l’aide de l’ONF il a aménagé les abords de la plage pour empêcher le stationnement sauvage et l’accès en voiture sur la plage. Si, si, certains ne se gênaient pas ! Des cheminements en caillebotis ont été créés. Nous descendons, l’eau est bonne.

Fleurs de bananier, jardin de Balata
Fleurs de bananier, jardin de Balata

Retour à Sainte-Luce. Nous continuons de discuter autour d’un verre. Maurice ne peut souper avec nous. Nous avons commandé une pizza. Nous attendons qu’elle soit prête. Nous avons aussi fait quelques courses au petit supermarché du village. Nous irons la manger au gîte. Souvenirs d’Anthony. PCF. Aimé Césaire. Vie et évolution de la vie en Martinique. Le crack qui, ici fait des ravages, a touché l’un de ses amis. Nous nous quittons.

Notre repas est simple : jus de fruits, pizza et banane.

Île du Diamant
Île du Diamant

Mercredi 12 mars

Ce matin nous allons plonger au Diamant. Ma voisine d’avion me recommandait d’aller voir la plage de ce village.

Sur les routes, il n’est pas rare de voir un homme marcher, une machette à la main. Impensable en France !

Les cyclistes sont fous ici ! Et ils sont nombreux à partager cette folie ! Les mornes ont des pentes avec des pourcentages énormes… le soleil est cuisant… Il y a même des courses ! Roland connaît une personne qui a gagné le tour de la Martinique. Et il n’est pas originaire de l’île ! Encore plus fou !

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Champ d’ananas. 80% sert à faire de la conserve et du jus.

Ce n’est pas un écureuil que j’ai vu à deux reprises traverser la route. Je m’en doutais car la deuxième fois l’animal mangeait une charogne écrasée par une voiture, au risque, à son tour de se faire écraser ! Et pourtant ça y ressemble. C’est une mangouste. Même taille, même couleur. Dans mes souvenirs d’enfant (j’avais lu un texte de Rudyard Kipling sur une mangouste qui mangeait un serpent), une mangouste était beaucoup plus grosse que celles que j’ai vues. Les mangoustes ont été importées d’Inde pour lutter contre les rats. Mais elles se sont attaquées aux serpents, aux oiseaux nichant à terre et aux œufs de tortues marines. Les rats, eux, sont des grimpeurs et ont continué à proliférer et à ravager les champs…

Difficile de trouver où se trouve le club de plongée car il est installé au pied d’un hôtel pour l’instant abandonné. La route d’accès est donc barrée. Il faut passer par des chemins détournés.

Des trois, c’est la plus belle plongée depuis le début de notre séjour ! Le rocher du diamant bénéficie d’un arrêté de protection du biotope. A l’abri du vent et des vagues derrière cette île, nous avons attaché notre bateau. Trois personnes de la même famille font un baptême : le père, la fille, le gendre. Ils voyagent à huit de la même famille dans un minibus, ils sont de Nantes. Et ont une expression bien à eux : « Y’a pas creux » ?? « Ben, y’a pas profond ! ». En fait, si. La profondeur du site est à dix mètres sous le bateau. Sous l’eau, nous sommes passés par une anfractuosité très large à l’aller et, me semble t-il, une autre au retour. Le chef de palanquée est le responsable du club. Il ne veut pas que nous soyons autonomes, peut-être à cause des courants et des différents passages existants sous l’île. Et c’est bien car il nous montre plein de choses ! La marionnette à tête jaune, un petit poisson dont seule la tête dépasse et qui, sitôt que l’on s’approche de lui s’enfonce dans son trou de sable. Des crevettes aux pinces violettes fluo. Des langoustes. Des chevaliers ponctués qui ont deux nageoires comme des voiles, qui flottent. Des crabes flèches. Des vers de feu qui ressemble à des chenilles. Ils sont souvent dans des éponges en forme de tonneau. Beaucoup de vie, des algues que je n’avais encore jamais vues : oranges à points noirs, toutes petites. Une serpentelle aussi orange et marron. Comme il n’y a plus d’électricité, les propriétaires du club remplissent les blocs chez eux. Et plus d’eau courante non plus et donc c’est avec deux bouteilles d’eau chacun, chauffées sur un réservoir noir, que l’on se rince. Tant de personnes vivent sur terre avec tellement moins d’eau par jour et par personne (pour se laver, cuisiner ET faire tant d’autres choses encore !), que je ne trouve vraiment pas ça gênant !

Mancenilliers
Mancenilliers

Le rocher du diamant est comme une vigie gardant la baie. En 1804 les Anglais l’ont transformé en forteresse. Equipé de canons, il était même doté d’une chapelle.

Nous nous arrêtons au marché couvert du Diamant pour acheter de quoi manger. Des caïmitias (caïmites), des fruits qui peuvent être de la taille d’une petite pomme, violet ou vert-jaune mais il en existe de plus gros, comme les gros avocats d’ici. J’ai récupéré les graines dans l’espoir de les faire germer, de retour à Grigny. Un gros avocat. De petites bananes. Et une goyave. Je vais aussi à la boulangerie acheter une baguette et aussi un zachari, une pâtisserie aux légumes. Zachari que je retrouverais dans L’allée des Soupirs, de Confiant. Nous pique-niquons sur la plage assis sur la branche basse d’un arbre. Des enfants sont juchés et discutent sur un autre arbre aux branches basses. Comme en France, ils n’ont pas école le mercredi. Leurs manmans travaillent peut-être au marché. Pluie soudaine, mais pas de mancenillier en vue, heureusement ! Cet arbre est entièrement toxique même si son nom vient de manzana (pomme en espagnol). Ses fruits, son écorce, sa sève. Et s’il pleut, surtout si une branche est cassée, il ne faut pas s’y abriter : l’eau qui tombe de ses feuilles brûle même à travers les vêtements. Pour les reconnaître, ils sont « décorés » d’un anneau de peinture rouge. Pourquoi ne les coupe t-on pas ?

Ruines de Saint-Pierre
Ruines de Saint-Pierre

Nous reprenons la route. Comme demain nous allons plonger tôt à Saint-Pierre et que c’est un peu loin, nous partons la veille pour dormir à l’hôtel et être frais dispo le lendemain. Dans cette perspective, nous avons, avant de partir plonger à Diamant, préparé nos affaires dans la voiture. Nous n’auront ainsi pas besoin de revenir sur nos pas au gîte de Sainte-Luce.

Fort-de-France
Fort-de-France

Nous passons par Fort-de-France où nous faisons une petite halte. Visiblement, un bateau de croisière a jeté l’ancre dans le port, débarquant des hordes de touristes américains et, plus particulièrement un très grand groupe d’hommes repérés par Roland comme étant exclusivement homosexuels. Quelle meilleure façon de faire des rencontres que de participer à une croisière entre-soi ?

Dans un square je m’assois, épuisée par ma plongée de ce matin. Mes jambes pèsent au moins dix kilos chacune ! Nous repartons en voiture. J’essaie de me reposer, de faire une micro sieste, mais je n’y arrive pas.

Prison (ruine de Saint-Pierre)
Prison (ruine de Saint-Pierre)

Nous arrivons à Saint-Pierre. C’est une petite ville côtière située au pied du volcan, la montagne Pelée. Le vendredi 8 mai 1902 elle a entièrement été détruite par des nuées ardentes (fumées toxiques), un phénomène qui a soufflé toutes les maisons. 30 000 victimes. Fumée, touchés, coulés ! Je cite le Géoguide : « le 2 mai le volcan s’embrase… l’air devient brûlant et la cendre tombe tellement dru qu’on l’entend s’empiler sur le sol … l’air devient si irrespirable… que les fers-de-lance, serpents mortels s’enfuient vers la ville où ils tuent une cinquantaine de personnes… le 5 mai des oiseaux tombent du ciel, raides morts, puis une première émission phréatique expulse un gros nuage noir, émission violente de vapeur d’eau et de gaz, mélangée à de grandes quantités de matériaux solides –cendre, roches, ponces et pour finir, un torrent de boue dévale la pente à 160 kilomètre/heure et déclenche une série de raz-de-marée. Le 8 mai, le bouchon qui fermait le volcan a sauté. Le magma peut maintenant s’échapper librement et une première nuée ardente sort du volcan, puis le magma explose sous la pression des gaz et pulvérise la moitié de la ville, puis une deuxième vague de nuées (aérosol de particules microscopiques dans un gaz sous pression) dévale la montagne à 200 km/h et 150°C, les tonneaux de rhum s’embrasent et la température monte à 900°C. Seuls rescapés, deux hommes, l’un prisonnier derrière les murs épais de son cachot qui avait la chance de tourner le dos au morne orienté en direction de la mer et un homme caché sous son lit, un cordonnier». Le prisonnier (quand même brûlé au troisième degré) a finalement retrouvé la liberté et a été exhibé dans le monde entier par le cirque Barnum. Pourtant des signes avant coureurs auraient du faire s’enfuir tous les habitants. Ils sont restés à cause de l’organisation d’élections prévues à ce moment-là dit une légende. Quand je vous dis qu’ils sont motivés, plus que nous, par ce genre d’évènements… En fait peut-être parce qu’ils avaient confiance en la solidité de leur ville… qui a toujours résisté aux ouragans, tremblements de terre, et autre incendies. Pas de connaissance en vulcanologie à l’époque. Enfin, ils sont habitués et fatalistes aux risque naturels, comme tous les Martiniquais. Et au dernier moment, quand bien même auraient-ils voulu partir, la route était mauvaise et peu de bateau auraient pu les sauver. Leur ville était assez isolée.

Pêcheurs à Prêcheur
Pêcheurs à Prêcheur

Nous visitons le musée qui raconte l’histoire de la ville et du volcan qui l’a détruite. Nous allons aussi visiter les ruines de l’ancien théâtre et jeter un coup d’œil sur le cachot qui a permis au prisonnier de rester vivant. Nous buvons un coup dans un bistrot et partons en direction de Prêcheur. C’est la tombée de la nuit. Là, se déroule le long des rochers, une partie de pêche bien spécifique à la Martinique. Sur terre, deux équipes d’hommes et de femme. Dans l’eau, trois bateaux et trois nageurs. Un grand filet muni de longues cordes à ses deux extrémités. Tous avancent, bien coordonnés. Deux bateaux envoient chacun une corde aux deux équipes qui sont en hauteur, sur les rochers. Et là, tous tirent sur la corde, toujours bien coordonnés. Puis après la corde vient le filet. Il restera ainsi, accroché par ses deux extrémités, toute la nuit, et sera relevé demain matin très tôt. La pêche sera partagée en trois. Une partie pour les pêcheurs, une pour les tireurs et les nageurs, la troisième pour les propriétaires des bateaux. Il fait maintenant nuit. La nuit tombe très vite, ici en Martinique. Nous partons au restaurant.

Ponton de Saint-Pierre
Ponton de Saint-Pierre

Ici aussi, comme à Saint-pierre, les meetings politiques sont annoncés à grand renfort de voitures munies de haut-parleurs. Et, chance, il se déroule sur la place toute proche de la salle de restaurant ! Nous en entendons quelques échos. Après manger nous y allons faire un tour. Quelle véhémence cet orateur !

Saint-Pierre
Saint-Pierre

Notre hôtel à Saint-Pierre date de 1641 : l’hôtel de l’Anse. Bâti sur une ancienne chapelle presque entièrement détruite en 1902, il est très simple. Notre chambre est tout en haut.

Jeudi 13 mars

Nous ne nous sommes pas levés assez tôt. Nous n’avons donc pas vu ralé senn-lan (tirer le filet) !

Belle plongée sur deux épaves avec un pilote/chef de palanquée alcoolique et fumeur « invertébré » ! Le Dahlia et le Diamant. Le club se trouve tout près de l’hôtel. Et le bateau mouille sur la plage. Personne ne nous dit d’enfiler les palmes ! Et nager sans palme avec le masque autour du cou et stab et bouteille sur le dos : pas très pratique ! Surtout pour Roland… Le bateau suit la côte sur quelques centaines de mètres en direction de Saint-Pierre. Car les épaves sont bien sûr près de la côte. Notre guide est un très bon conteur, nous rapportant par le menu l’histoire des deux épaves. L’un est le bateau du gouverneur qui a coulé en 1902 et l’autre un démineur qui a survécu pendant toute la deuxième guerre mondiale. Il a ensuite été revendu et a coulé car son capitaine a fait un peu trop chauffer le moteur. Sa coque était en bois. Ainsi, elle ne déclenchait pas les mines électromagnétiques. Dis, c’est quand qu’on plonge ? Rascasses, crabes flèche, oursin diadème.

Monument aux morts de Fonds-Saint-Denis
Monument aux morts de Fonds-Saint-Denis

La plongée finie, nous quittons Saint-Pierre et partons visiter l’arrière pays. Plantations de bananiers. Une déviation nous fait prendre une route aux pentes vertigineuses ! 25 %. Mais ce peut être beaucoup plus ! Dans le village de Fonds-Saint-Denis, le soldat du monument aux morts est bien particulier : son uniforme est peint en bleu, aux couleurs des soldats de 14-18, il porte des bandes molletières. Il est lui-même peint en noir et ses yeux blancs ressortent exagérément. En face, un petit resto, Kay Tijo dont la terrasse surplombe un paysage montagnard typique. Nous sommes les seuls touristes. La pluie alterne avec le soleil. Ils fabriquent eux-mêmes le jus de prunes de Cythère, un délice ! L’arbre est en face de nous. Ce jus est bien meilleur que celui que nous avons acheté en pack. Il a le goût de l’herbe que l’on mâchonne lors des promenades estivales. Puis soupe de touloulou (crabe) aux légumes et crevette (entière). Je trouve les pinces du crabe. Je décortique et je mange le contenu. La soupe est relevée, mais pas trop. Roland mange du féroce d’avocat, un mélange de manioc, avocat et morue. Puis un cabri aux légumes-pays m’est servi. Banane, gratin de cristophine et patate douce. La sauce est sombre, du vin, peut-être. Des clous de girofle, c’est sûr. Roland, lui, mange du chatrou (poulpe) aux légumes-pays. Salade de fruits et café. Le sucre est présenté dans une petite bouteille, sans chichi. Il est brun, excellent. C’est le meilleur resto depuis le début de notre séjour. Je le dis au jeune serveur. Entre temps d’autres convives sont arrivés. Ils mangent tous côté rue. Aucun blanc.

Cascade du Gendarme
Cascade du Gendarme

Ce village de Fonds-Saint-Denis est réputé le plus propre et le plus fleuri de Martinique. Il est vrai que les bas-côtés sont colorés. Il est sur la ligne de crête qui relie les vallées de la rivière Carbet et celle de la rivière Mahaut.

Nous montons ensuite à l’observatoire volcanologique du morne des cadets d’où la vue est panoramique. Nous ne pouvons entrer, ce n’est pas l’heure. Mais le long des escaliers (certaines marches sont à changer : dangereuses !) sont implantés des panneaux explicatifs sur les différents types de volcan et le travail qui se fait dans cet observatoire (instruments de mesure : sismographe).

Nous nous arrêtons à la cascade du Gendarme. Roland se baigne. Fraîche mais pas froide. Nous achetons une bouteille d’essence de vanille à une pacotilleuse.

Porcelaine
Porcelaine

Nous prenons ensuite le chemin du retour. Nous nous arrêtons au jardin de Balata. Il a été crée par un homme (non, il ne s’appelle pas Balata mais Jean-Philippe Thoze!) encore vivant. Il est âgé d’environ 70 ans. Voyageur infatigable, il est allé dans le monde entier, récoltant graines et pousses. Paysagiste, il a aménagé cet espace dans le jardin de son enfance. Fougères arborescentes. Ficus étrangleur poussant autour d’un palmier dont, contrairement à son nom, il ne gêne pas la croissance. Le palmier est une herbe, pas un arbre. Des bambous de trente mètres du Sri Lanka poussent de dix mètres en quinze jours si les conditions lui sont favorables ! Nous empruntons un pont de singe, surplombant la canopée. Intéressant ! En Martinique les fleurs sont vraiment très colorées, vives, mais n’ont pas d’odeur. La rose de porcelaine porte bien son nom. Certains de ss pétales semblent vernissés. Les broméliacées (dont fait partie l’ananas) poussent sur n’importe quel support comme des fils électriques. Elles ne développent de racines que si elles poussent sur la terre. Leurs feuilles forment un creux où stagne l’eau qui leur permet de croître. Une interview du créateur du jardin passe en boucle, dans sa maison natale. Des trombes d’eau dégringolent au moment où je visionne le film. Roland rentre, trempé.

Crosse de fougère

Crosse de fougère

Broméliacées

Broméliacées

Cimetière de Saint-Anne
Cimetière de Saint-Anne

Nous passons chez Maurice. Il n’est pas là. Nous entrons au gîte.

Ici, comme en Corse, des cimetières aux tombes immaculées longent les routes.

Journal de voyage à la Martinique du 8 au 15 mars 2014

Vendredi 14 mars

J’ai mal dormi, cette nuit. Aussi, ce n’est qu’à 8h30 que je me réveille. Des trombes d’eau dégringolent du ciel. Roland travaillait quand je me suis réveillée. Trop tard pour aller plonger ce matin et la météo... Et dire que c’est la saison sèche ! Nous partons vers 10h30 en direction de la plage munis d’un pique-nique et de nos affaires pour la plongée prévue à 14h. Jambon, gouda au cumin, pain et banane. Simple et nourrissant. PMT, je nage en direction des rochers. Sous l’eau, pas grand-chose à voir. Peu de vie, de couleurs, peu de visibilité aussi. J’ai du mal à revenir à cause du courant. Mal au cœur. Envie de vomir. J’arrive à la plage, pas bien, crevée, nauséeuse. Roland me dit que c’est à cause de la houle. Seule la position couchée me va bien… Je profite qu’il retourne à la voiture pour lui demander de me ramener un bonbon à la menthe. Ça va mieux. L’ombre parsemée de l’arbre sous lequel nous nous sommes installés ne nous protège que très peu. Le soleil m’a cuite ! Coup de soleil, jambes et bras.

Journal de voyage à la Martinique du 8 au 15 mars 2014

Sur la plage, cours d’EPS pour l’école primaire voisine. Ici, point de gym, de volley ou de gym ! Plusieurs enfants font du canoë. D’autres nagent dans la piscine délimitée par des flotteurs plats fixés entre eux et ancrés dans le sable. Il y a même deux bassins, l’un, plus proche de la plage, où l’on a pied (petit bain) et l’autre, plus grand et plus profond -plus creux comme diraient les Nantais- (grand bain). Il est possible de se déplacer sur ces flotteurs. Il y a même des échelles et des plots numérotés.

Journal de voyage à la Martinique du 8 au 15 mars 2014

Un chemin côtier passe le long de la plage. Il va jusqu’à Sainte-Luce mais je ne sais pas d’où il vient précisément. Toilettes publiques, bistrots et snacks de plage. Tout ce qu’il faut ! Après la course à pied de dimanche où, seules des femmes couraient, aujourd’hui c’est une course cycliste. Pas vu de femmes.

Nous rejoignons le club de plongée. Beaucoup de baptêmes encore aujourd’hui ! Comme nous avons le temps, nous faisons deux plongées successives. 55 minutes puis 22 minutes, soit un total de 77 minutes. Je suis sobre et nous plongeons peu profond, il reste encore pas mal d’air dans ma bouteille ! Roland est allé droit devant, une fois immergé au lieu de suivre mes indications, à savoir aller un peu sur la droite. Résultat, nous errons un bon moment sur un site peu intéressant, gris, et sans (presque) de vie. Seul un tout petit diodon et un autre poisson, très étonnant et très beau : un grondin volant (ou poisson poule). Il est gris. Découvert, il ouvre des ailes rouge vif. Il me fait un peu penser à ces criquets (ou sauterelles ?) qui, quand ils s’envolent déploient de surprenantes ailes de couleur rouge vif. Nous arrivons enfin au bon endroit, un tombant plein de vie. En déplaçant un coquillage (vide !), je fais peur à un poisson-pierre que je n’avais pas vu. Totalement immobile et invisible dans son environnement. Qui, des deux, est le plus surpris ?! Les trous fourmillent de langoustes E-nor-mes ! Et tout ça à cinq minutes en bateau de la plage de Sainte-Luce. Si les pêcheurs savaient… Nous voyons aussi des poissons papillons, un cardinal, des poissons trompette, perroquets, une serpentelle et aussi un poisson minuscule dont on ne voit que la tête, grosse comme une tête d’épingle, aux gros yeux qui sort d’un trou de corail. Et aussi des barracudas. Je remarque aussi une toute petite algue verte comme un brocoli qui ressemble à un arbre tel que les dessinent les enfants, ou que l’on voit dans les B.D : une petite boule bien ronde au bout d’une tige pas très épaisse.

Grondin volant

Volcan au-dessus de Saint-Pierre
Volcan au-dessus de Saint-Pierre

Nous passons au gîte pour nous laver et nous changer. Nous avons rendez-vous avec Maurice à Fort-de-France pour notre dernier soir en Martinique. Rendez-vous sur un parking de supermarché.

Le Babaorum, le resto est sympa. Le cadre et ce qu’on y mange. L’ambiance aussi. Clientèle hétéroclite. Blancs, noirs. A chaque table les groupes sont mixtes. Mais ici, chaque appel reçu ou donné de son portable a un coût : une bouteille de champagne ! Histoire d’être tranquille et de rapporter un peu de sou au patron. Un original selon Maurice, qui le connaît ! Très bavard et très marrant, il aime discuter avec ses clients.

Eglise de Saint-Anne
Eglise de Saint-Anne

Pétoncles pour Maurice et moi. Friture de balaou (grands poissons très minces) pour Roland. Coquille Saint-Jacques avec du giraumon (courge) et du chou pour moi. Roland et Maurice ont plaisir à parler, ils ne se sont pas vus depuis si longtemps ! Nous retrouverons nous à la fête de l’Huma en septembre prochain ?

Saint-Anne
Saint-Anne

La politique, les femmes, le système familial martiniquais. Les femmes sont des potomitan. C'est à dire, qu'elles sont le pilier de la famille. L’homme a une femme-mariée et une (ou plusieurs) femme(s)-dehors. Il va de l’une à l’autre la semaine, le week-end. Il a des enfants de ces femmes. Deux familles à faire vivre. Ses parents, un couple d’enseignants vivaient ainsi. Son propre père, instituteur, ne venait que le week-end. Un fonctionnement hérité de l’esclavagisme. Il nous parle aussi de l’après esclavagisme, quand, les hommes devenus libres, la main d’œuvre était insuffisante. Ils ont fait venir des Indiens mais le travail aux champs c’était pas leur truc. Et des Congolais sont ensuite venus travailler en Martinique, libres. C’est ainsi qu’à Diamant, où il habitait, ils ont occupé le morne-Afrique-là. Ils portent de vrais noms africains, pas comme les Africains que l’on importait de force, comme des marchandises, et qui portait le nom de son propriétaire.

Il évoque la volonté des Martiniquais, à force d’alliances familiales, d’éclaircir la peau de leur descendance en ayant des enfants avec un conjoint plus clair que soi. Résultat de l’histoire de trois siècles d’esclavagisme où les propriétaires avaient un discours anti-nègre. Les noirs n’étaient que des animaux, voire des choses. Avoir la peau sombre, les cheveux crépus et les lèvres épaisses c’était être ces choses, et donc négatif. Mais à une époque, des volontaires sont venus de métropole. Au lieu de faire leur service militaire, ils venaient dans les administrations, les associations pendant un an. Eux, ils les trouvaient jolies ces jeunes Martiniquaises noires. Ils leur ont payé le coiffeur, leur ont acheté de beau vêtements, les emmenaient au cinéma, bref ! Ils les ont mises en valeur aux yeux des jeunes Martiniquais qui ont alors découvert que les filles noires étaient très mignonnes. Revalorisant par la même les peaux noires ! Nous avons parlé de Frantz Fanon (Peaux noires, masques blancs), de Raphaël Confiant…

Arbre au tronc épineux, Saint-Pierre
Arbre au tronc épineux, Saint-Pierre

Maurice nous a aussi dit qu’ici, les blancs présents depuis tant de générations n’ont pas envie d’aller en France. Ils ne seraient que des blancs au milieu d’une population majoritairement blanche ! Là-bas, ils ne seraient rien. Ce sont plutôt les personnes de couleur noire qui, au chômage, partent tenter leur chance en France.

Et chose folle pour lui, les Martiniquais se sentent plus Européens que Latino-Américains ! Alors qu’ils ont tant en commun avec les îles et le continent si proches… Mais l’euro n’est-il pas utilisé comme partout en Europe ? Et les subventions européennes ne viennent-elles pas aider la Martinique, comme la ville de Sainte-Luce, par exemple qui a rénové sa place sur le thème des gravures sur les rochers que l’on peut trouver juste au-dessus, dans la forêt de Montravail grâce à une subvention provenant de l’Europe !

Drapeau de la Martinique indépendante
Drapeau de la Martinique indépendante

Samedi 15 mars

Dernier jour. Réveillée à 7h. Nous avons fait un premier rangement et un premier ménage puis nous sommes partis à Sainte-Anne, le village que nous a fait découvrir Maurice, où nous sommes passés trop vite. Je ne retrouve pas la boutique de la créatrice devant laquelle nous étions passés.

Je porte robe ample et longue, chemisier avec de grandes manches. Je ne tiens pas à finir rôtie.

Anoli
Anoli

Direction la plage des Salines En route nous achetons deux cuisses de poulet cuit au grill (l grill, fermé, le poulet continue de cuire comme dans un four, économisant le charbon de bois), un gros avocat et quelques bananes. Nous pique-niquons sur la plage, immense et très peu peuplée. Sieste sous les palmiers, à l’ombre, la vraie. Hier m’a suffit.

Nous repassons au gîte. Se doucher. Finir de ranger, faire le ménage. Les valises sont dans la voiture. Nous rendons les clés au propriétaire. Il « hérite » de six rouleaux de PQ, de fromage de chèvre bien mûr, de confiture de mangue et de pain. Un zanoli nous dit au-revoir. Nous emportons les fleurs qui ont embelli notre cuisine.

Statues des esclaves, face à l'île du Diamant
Statues des esclaves, face à l'île du Diamant

Avant de rejoindre l’aéroport du Lamentin (village à côté de Fort-de-France) pour prendre notre avion nous longeons toute la côte jusqu’au Lamentin ou presque.

Nous arrêtons à l'Anse Cafard pour nous recueillir devant le mémorial aux esclaves. Quinze statues toute orientée vers le golfe de Guinée d'où venait le bateau négrier qui a fait naufrage là (en 1830), entre l'anse et le rocher du Diamant. Des panneaux retracent l'histoire de ce naufrage, d'autres donnent des informations sur le rocher. Par exemple qu'il s'agit d'un rocher volcanique. Mais aussi que des caméras filment en permanence les chauves souris et oiseaux mais aussi, sous l'eau, les poissons.

Pêche à Prêcheur
Pêche à Prêcheur

Je perds patience. Deux heures que l’on roule. J’en ai maaaarrre ! Je veux que l’on s’arrête. Le paysage est beau mais mes jambes ont besoin de bouger ! Des fourmis. Dire que l’on va rester assis presque neuf heures dans l’avion !

Maurice nous en avait parlé mais ça fait bizarre d’entendre ça à la radio. Les cérémonies funéraires de la journée sont annoncées ; longue litanie du nom, prénom et profession du défunt ou de la défunte ainsi que le nom et prénom de son conjoint, père, mère, heure et lieu du cortège. Un peu comme ce que l’on voit écrit dans le journal.

Fonds-Saint-Denis
Fonds-Saint-Denis

Puis nous traversons l’île. Entre mer Caraïbe et océan Atlantique, des champs de bananiers. Les régimes de bananes sont empaquetés dans des sachets bleus. Seule une variété industrielle de bananes est cultivée pour l’exportation, la Cavendish. Mais il en existe d’autres variétés, bien meilleures, consommées sur place. Mais nous arrivons à Saint-François. Des hommes sont juchés sur un pick-up. Bien installés autour d’une table, ils sont assis sur les côtés du véhicule, le quatrième sur un tabouret et jouent aux dominos à la tombée du soir devant la baie parsemée d’îlots. Y’a pire comme endroit…

Journal de voyage à la Martinique du 8 au 15 mars 2014

Une femme vend des glaces faites maison dans des gobelets en plastique. Goyave, litchi, coco et même manioc, passion. Notre dernière lampée de Martinique.

L’allée des soupirs m’a accompagné tout au long de mon séjour en Martinique. Grâce à lui j'ai un peu mieux compris cette île. Sa langue est faite de français, de mots en créoles (pacotilleuse, manman) compréhensibles par tout un chacun et de phrases en créole traduite en français. Son écriture, nous permet de voyager dans son univers avec facilité.

Journal de voyage à la Martinique du 8 au 15 mars 2014

Nous montons dans l’avion, le voyage se finit.

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Journaux de voyages

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