Publié le 23 Juillet 2016
Je suis vieux, j'ai 75 ans, je mesure 1 m 75, j'ai les cheveux blancs et je vis en 1795 tranquille sur mon île avec ma famille.
Cette belle histoire a pourtant commencé très mal, par un terrible incendie. Il y a 40 ans, le bar où je travaillais prit soudainement feu en pleine nuit et, comme par hasard, je me suis retrouvé à cet endroit au même moment. Comme j'avais trop bu, très malade, je suis rentré chez moi en laissant les secours faire leur travail.
Malheureusement c'est un vol très important qui en était à l'origine et on m'avait vu la veille. Donc, forcément, la police tenait le coupable idéal. Je décidais de fuir, même innocent, c'était trop risqué. Le coffre a été complètement pillé, le voleur était riche. Je pris donc toutes mes économies, trois louis d'or et montais à la première heure sur le voilier international, direction les tropiques.
Une heure après m'être installé, une chose incroyable se passa. Je venais d'identifier un visage familier. Il s'appelait Dupont, il avait 70 ans et je l'ai vu le soir du crime, je dis crime car le patron et sa femme sont morts asphyxiés dans l'incendie. Donc, je le vois et tout de suite je fais le lien avec le vol et je décide de le suivre pour en avoir le cœur net. Après cinq heures, toujours rien et puis tout à coup la preuve surgit là, sous mes yeux, tranquilles. Il prend une pièce en or dans un grand sac en cuir pour payer une boisson à un vendeur ambulant. Je décidais de le voir seul pour lui expliquer les conséquences de son horrible crime et bien sûr lui réclamer une part. Hélas ça ne se passa pas comme prévu. Il s'est énervé et en voulant frapper il perdit l'équilibre, tomba à l'eau et mourut instantanément. Heureusement j'avais attrapé de justesse le butin. J'étais riche grâce à cette incroyable concours de circonstance et après tout, cette vieille crapule avait bénéficié d'une mort sans souffrance.
La malédiction s'arrêtait et la chance me souriait à nouveau.
Amor