Inaya ferma sa partition en ce paisible dimanche. Elle se préparait pour son premier rendez-vous avec l’avocat. C’était chaud, l’enquête la menait à mettre dans le réseau de ce premier interview les libertés fondamentales. « Bonjour ! Vous qui êtes un expert de l’état d’urgence, pouvez-vous me dire comment vous allez mobiliser l’humanité ? ». « En premier lieu, je vais faire intervenir les experts pour ne pas travailler au hasard. ». Ses paroles étaient rassurantes. La République devait protéger tous les citoyens. « La fonction du Président n’est pas facile. Mettre en place un état d’exception est politique et social ».
Discussion entendue à l’ombre d’un noisetier : « Tu vois, cette femme élégante qui passe, cette femme plein de mystère et de silence… c’est la femme de ma vie ! ». Mon voisin de banc ne s’éternisa pas à côté de moi. Et en partant me lança, impératif : « Ressourcez-vous, monsieur !». J’adore cette femme qui dans son manteau blanc, au milieu de ce groupe d’amis contrainte de respirer cette pollution, offre ses baisers ; transforme cette mer de pétrole en une huile presque parfaite. Nous discutons à l’ombre d’un arbre. Cette femme avait un style enchanté et une beauté à couper le souffle. Je rêve encore de ses yeux noisette qui me mettent dans tous mes états.
Au cinéma, nos silhouettes enchantées présentent des chevaliers réorganisés de la culture zootropiste. Dans la salle, il y avait un grand silence. Les bandes-annonce s’éternisaient et le son était trop fort. Le film s’intitule « Les mystères du bonheur », c’est un style romantique avec un langage magnifique. L’élégance de la silhouette des femmes dans ce film sonnait comme une arme fatale nous transportant vers un bonheur sans anomalie. L’arme de séduction, un baiser parfait vers la fin du film, bien orchestré reste fidèle au romantisme exploité par ce genre de film. La pollution nous coupe le souffle et dans un élan de survie le film nous donne envie de respirer à nouveau vers un bonheur que l’on espère tous les jours.
Le chat blanc et la poule sont deux excellents amis. Un jour, ils décidèrent d’aller dans le placard à huile pour manger du chocolat. Papy les a surpris, le chat n’avait plus les moustaches propres. Il manquait un petit goût de noisette. La présence du papy enchanta notre discussion. Contraint au silence, le chat sauta sur le chocolat, le mangea et mourut.
La pollution par le pétrole, sur les territoires des groupes armés, engendre des guerres avec les états. Seul, un chevalier blanc juché sur un lion rugissant couleur chocolat pourrait les arrêter. On verrait alors apparaître la silhouette d’une femme d’une beauté à couper le souffle, cachée sous cette armure. Elle irait à la rencontre de ces groupes armés, calme et, telle une vedette de cinéma, leur imposerait la paix. Chacun, alors, une poule et un chat sous le bras irait cultiver son jardin.
J’adore le lion rugissant. Je rêve de bonheur et de fidélité. Le style du baiser c’est sa beauté. Ressourcez-vous dans l’ombre de l’hypocrite qui nous fait rêver. Quel beau salaud. Ce n’était malheureusement qu’un rêve… Je vis à mon réveil, non un lion mais mon petit chat, tout propre, et sa présence sur mon territoire s’éternisait. J’adore mon chat et ses mystères.
Textes collectifs écrits en découpant des mots dans les journaux, en suivant la consigne de Tristan Tzara (voir lien ci après)