Textes libres

Publié le 14 Mars 2024

 

Jusqu'où iras-tu par amour ? 

Demande Oscar 

Jusqu'au sud, à vélo, jusqu'en Espagne même, retrouver celui que j'aime. 

Mon beau don Quijoté adoré

qui chaque jour combat les dragons,

mon bel amant si charmant,

si gentil et si joli;

guitariste à ses heures, un artiste,

cavalier hors pair, ma lumière

Qui pourtant chaque jour, mon amour,

à l'usine d'acier va travailler

Martine

 

Textes libres

 

On me le disait souvent « Regarde les gens ». Mais je ne savais qu'observer l'ombre de mes pieds. Mais un jour, dans le métro, une dame aux larmes abondantes, s’appuyait contre moi. 

« Ma fille ne m'aime plus » disait-elle. Le souffle de ses paroles sentait l'ivresse et ses pleurs amers noyaient mes pauvres souliers.

 « Maman, ne dis pas n'importe quoi ».

Cette voix plus claire et rassurante ôta les mains de cette pauvre mère et mon regard se posa sur leurs doigts entremêlés.

Des bouts de peau arrachés, laissant place à des traces rouges et des ongles en vagues irrégulières et courtes. Cette peau grise de vieille mère était fripée et triste. Comment pouvait-elle serrer son opposé, peau blanche et brillante de crème, des ongles longs et charmants qui semblaient se révéler en un arc-en-ciel de couleur.

Je ne le savais pas encore mais j'avais appris à regarder les gens. Les jolies filles confiantes avaient des mains coquettes, les travailleurs avaient la rudesse et la poussière, les stressés quant à eux leurs mains semblaient disparaître et souffrir, les amoureux ont les mains liées ou ornées d'une fiançaille. Je n'ai pas besoin de relever plus la tête. 

Vous n'avez qu'à observer les mains d'autrui, elle ne mentent jamais.

Camilla

 

Textes libres

 

Un jour, des jeunes et moi sommes allés au ski avec notre éducatrice du foyer. En arrivant là-bas la vendeuse nous raconte qu'elle a dû oublier notre réservation, qu'il ne reste plus de ski. Du coup avec notre éduc on essayait de trouver d'autres solutions en essayant de prendre contact avec leur partenaire. Nous avons été déçus, quelqu'un a essayé de fabriquer des skis avec des branches d'arbres et cela ne fonctionnait pas. Un moment plus tard notre éducatrice vient nous dire qu'il n'y a plus de ski et que nous devons retourner au foyer. En marchant vers notre voiture la vendeuse crie avec sa voix haute :  “Il y a une famille qui vient de terminer ses vacances !”. A la fin on a pu profiter de ce jour !!

Destiny

 

Textes libres

Lundi 11 mars pour nous les musulmans commence le ramadan. Cette année le ramadan est simple parce qu'on mange à 18h44. Il augmente chaque jour de quelques minutes et c'est bien parce que je passe toute la journée à l'ADAPT et je ne sens ni faim ni soif parce que le temps est court et il fait froid, et donc ça va on ne le sent pas. Le ramadan passe tellement vite qu'aujourd'hui on est déjà au 4e jour et on mange tôt. A la fin, je pense le 30 mars, il y aura le changement d'heure et donc on commencera à manger à 19h ou 20h et c'est bien parce que quand je rentre à la maison je me sens fatiguée parce que je récupère les heures de prière que je n'ai pas pu faire. Mais dès que j'ai fini je n'ai même pas envie d'aider maman parce que je suis fatiguée et je n'ai même pas d'énergie parce que je suis toujours fatiguée et j'ai envie seulement de dormir peut-être parce que je ne dors pas beaucoup parce qu'on se réveille avant, presque à 5h pour manger, et j'arrive à m'endormir. Mais après je me réveille à 7h pour me préparer et j'attends le taxi et après on va chercher quelqu'un d'autre et on arrive après à l'ADAPT et je fais les activités à l’EAM.

Yasmine

Textes libres

 

Un éternel recommencement

 

 De mauvaise personne à quelqu'un de bien quel a été le déclic ? Que s'est-il passé ?

 Quand on veut réellement quelque chose, on peut l'obtenir, alors bats-toi, et crois en toi et ne doute pas, j'y suis arrivé alors pourquoi pas toi ? Pourquoi pas nous ? 

J'ai toujours voulu être ce que je suis devenu, c'est-à-dire être quelqu'un de bien qui fait le bien autour de lui et ne cesse jamais de s'améliorer  et d'évoluer tout en faisant profiter les autres de mon expérience pour aider les autres à s'améliorer.

 

 Un recommencement avec cette peur de retourner dans ces travers. j'ai constamment cette boule au ventre mais quand on veut on peut et je vais y arriver. C'est finalement moi la meilleure version de moi-même. je reviens de loin et j'en suis fier 

Quentin G.

 

Textes libres

 

Hier, à Marseille, en attendant mon train, je me suis attablée à la terrasse d'un café-PMU-bureau de tabac et j'ai commandé un thé. Il ne servait que des thé à la menthe, à la vraie menthe !

 

 En face, une boulangerie orientale. je demande au patron de me garder mon gros sac, le temps que j'aille m'acheter un gâteau. Mais il me dit qu'il en a dans son armoire réfrigérée. Je choisis un gâteau à la semoule et au miel.  J'ai oublié de lui demander de m'apporter un grand verre d'eau.

 

Ma commande arrive. A l'ombre parce qu'il fait chaud je bois ce thé et je mange ce gâteau, très sucré tous les deux. Je regarde les passants … passer. J'écoute les conversations.

 

 Un homme arrive, bien connu semble-t-il des consommateurs attablés et du patron. il raconte ses frasques amoureuses. Voilà (avé l’assent de Marseille bien sûr!): 

 

«J'étais avec mon copain et nous avons rencontré deux japonaises. On a discuté tous les quatre et on est allé au cinéma. Celle à côté de qui j'étais assis est venu dans mes bras et c'était vraiment bie,n elle était vraiment très câline. Après on s'est séparé.

 

 Elles sont reparties ?

 

 Ah non, chacun est parti avec une japonaise. Celle de mon copain n'est restée que le soir mais la mienne est restée une semaine ! Tous les soirs elle me faisait des massages, vous savez comme savent faire les Japonais.

 

 C'est vrai ce que l'on raconte ? Elles sont aussi fermées en haut (il montre ses yeux fermés en amande) qu'en bas (il montre son sexe) ?

 

 N'importe quoi, c'est pas vrai du tout, elle était faite comme toutes les femmes qu'est-ce que tu racontes ?

 

Textes libres

 

La musique poussiéreuse apparaît

 au-delà des murs immenses

Elle danse et jamais ne s'arrête

 elle lance ses trilles, joyeuses

 la poussière, alors s'envole

 comme mille étoiles

 lueur projetée, parois obscures

 soudain illuminées

 qui soudain retombent,  lourd rideau

 de notes et de particules

 silence et obscurité


 

Textes libres

 

Le poisson écoute le vrombissement que font les rideaux de la maisonnette agités par le vent.

 de joie il saute dans les cerceaux. Les loupiots qui préfèrent le silence s'échappent par les escaliers.

 ce bruit n'est pas leur univers.

 Ils sortent de leur maisonnette pour aller chercher le trésor au pied de l'arc-en-ciel.

 mais, plus ils s'approchent de ses lumières, plus l'arc-en-ciel recule …  puis disparaît.

 

Rédigé par Martine Silberstein

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