Publié le 3 Mai 2016

Les Dominicaines, gens de couleur, nagent vers le Siam, suivies des mouettes. Les Caraïbes et la chaleur grasse au soleil, prennent des couleurs pastels. Atteintes de folie, elles iront aux sources de l'oasis où les géranium en fleurs redonneront de la gaieté. L'église de la Bonnette apaisera le coup de surin et de rames donnés sous le capot plein de suie.

Patrick

Eglise de Saint-Jean de Toulas (Rhône) en reconnaissance à l'abbé Pierre Coignet (1903-1932), leur curé

Eglise de Saint-Jean de Toulas (Rhône) en reconnaissance à l'abbé Pierre Coignet (1903-1932), leur curé

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Ateliers d'écriture adultes

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Publié le 2 Mai 2016

Jacques, qui habite à la rue neuve, met sa jaquette pour se rendre à Vaulx-en-Velin avec gaityé et bonne humeur.

Achille

Avec gaité et bonne humeur

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Ateliers d'écriture adultes

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Publié le 2 Mai 2016

En se promenant de jour comme de nuit dans Halle !

Sous l'autoroute

Sous l'autoroute

Bar Le croissant

Bar Le croissant

Ecole

Ecole

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Photos de Tags

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Publié le 1 Mai 2016

Paris, le 3 mars 1915

Mon petit coq, mon amour à moi,

Oui, la vie est dure au front, je le sens à ta lettre ! Le bon temps est passé, fini le luxe, le calme et la volupté ! On ne peut pas toujours manger que du foie gras et des écrevisses, que veux-tu ! Mais je te taquine, je ne suis pas gentille avec toi, mon pauvre ami… Mais au moins, toi, tu manges! J'ai de mes amies qui reçoivent des lettres de leur mari qui leur réclame à corps et à cris de gros colis !

Et tu as froid et tu n'as pas assez de couvertures… et tu te plains de ne pas avoir de cintre mais à quoi bon… puisque tu as besoin de tes vêtements pour te réchauffer la nuit en les posant sur ton lit… Ici aussi si tu savais, il fait froid à choper des engelures ! Le charbon manque et au marché noir, il est si cher. Quant au bois, c'est du pareil ai même. La voisine a même cassé deux ou trois chaises qu'elle a mises dans son poêle. Tu penses, avec son bébé qui n'a pas un an ! D'ailleurs, entre nous, ce petit, et son mari au front, je me demande de qui il peut être. Mais je suis mauvaise langue.

Je vois que tu tiens toujours autant à ta dignité d'homme, je te reconnais bien là, mon amour. Et quand bien même tu pourrais laver ton linge dans le lavabo et trouver de la place où le faire sécher, il fait si froid qu'il gèlerait illico !

Et ta santé qui va périclitant. C'est là qu'est le plus grave ! Tu as froid, tu ne manges pas à ta faim, ton sang circule mal et voilà maintenant que ta surdité s'aggrave. Avoir froid la nuit t'empêche de dormir. Mais que n'en profites-tu pas pour prier, justement; ressaisis toi mon bon ami. C'est dans la prière que tu trouveras le goût à la vie ! Ou si définitivement renoncé à la quête du spirituel, pense au moins à moi, te petite femme, toute mignonne et dégourdie, pense à ta tourterelle, imagine-moi, ton pigeonneau, trottant devant toi en allant au bois cueillir de jolies fraises, belles comme des cœurs.

Allez, je n'ai plus de papier, la place va me manquer pour continuer. Je t'embrasse bien tendrement, Annie.

Lettre imaginée en réponse d'une correspondance entre Louis Pergaud et Delphine, son épouse.

Paris, le 3 mars 1915

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Textes personnels

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