Après avoir lu L’île des oubliés de Victoria Hislop, Le christ recrucifié et Zorba le Grec de Nikos Kazantaki, S’agapo de Renzo Biason et quelques guides touristiques, je suis prête pour la Crète.
Vendredi 21 avril
Nous prenons l’avion le vendredi très tôt ce matin, direction Frankfurt. Puis reprenons un autre avion jusqu’à Heraklion où nous arrivons dans l’après-midi. Le ciel est gris et nuageux. Dans cette île le vent souffle si fort que les arbres, sur les montagnes surplombant la route, poussent à angle droit.
La neige couvre le sommet de la montagne la plus haute.
Des moutons et des chèvres se promènent sur la route et les pentes alentour. Bizarre, les moutons ont les poils longs, ils ne sont pas frisés, à peine ondulés. Certains semblent teints au henné, d’autres portent une grosse tache bleue sur le dos, façon de démêler le tien du mien.
Nous faisons halte en haut d’une côte où un bar domine une gorge, Imbro. Un vent ! Un froid ! Ils font un très bon jus avec des oranges de Crète pressées, et nous en boirons très très souvent. Je suis un peu malade. Ils vendent aussi des plantes sèches, dont le thé grec (malotira ou crapaudine) faisant merveille pour tous les problèmes respiratoires et autres vertus (urinaire) ainsi qu’un miel de thym. Bons touristes, nous achetons tout cela ! Je goûte le miel et, miracle, ma voix rauque, que je ne reconnaissais pas, redevient presque normale.
L’hôtel Vritomartis n’est naturiste qu’aux abords de la piscine et un peu plus bas, sur l’unique plage officiellement naturiste de Crète. De l’hôtel l’on voit le sommet enneigé. Ça refroidit ! Au large, la Libye et une île plus proche, Gavdos, à plus d’une heure de bateau.
Sofia nous accueille, sourire commercial, visage juvénile, souligné par un appareil dentaire métallique doublé de petits élastiques aux commissures des lèvres. Nous déclinons son offre de jus d’orange car le précédent était excellent et abondant.
L’hôtel a deux animateurs : Philip, qui parle français et Angélica. Tous les deux parlent anglais, bien sûr.
La chambre a une jolie terrasse. Les rangements sont un peu justes. Je laisse mes vêtements dans mon sac. Je suis un peu déçue de n’être pas logée dans un bungalow. Mais bon !
Le repas est un buffet. Soupe, tous les soirs. Plats froids et chauds, desserts. Le tout à volonté. Seule la boisson est payante. Le serveur, la cinquantaine est très beau mec, sourire avenant, yeux magnifiques. Tout le personnel porte son nom sur une broche. Lui s’appelle Yiannis. Il a un sourire à se damner !
Ce soir je dors mal, je tousse, et … au moment où, enfin, j’allais m’endormir, Roland me réveille !
Samedi 22 avril
La pluie tombe, discontinue, avec violence. Le vent agite les palmes des arbres autour de la piscine. Que faire ? Nous allons d’abord voir le club de plongée au port de Sfakia (ou Hora Sfakion : en grec, les mots se déclinent, comme en allemand). Sous la pluie, toujours, donc pas de photo. Dommage, une jolie petite chapelle toute blanche domine le port.
Chic ! Une des personnes du club parle espagnol. Pas de plongée avant mercredi. Ils ont très peu de clients, encore, la météo ne s’y prête pas, non plus.
Puis nous allons à la Canée, Chania, Hania (le h, comme en arabe, se prononce en se grattant le palais) et même Xania, sont les noms d’une même ville. Des pompiers nous doublent. Une voiture, un peu plus loin, gît dans le fossé, les quatre (j’allais dire fers en l’air) roues en l’air sur le côté droit. Une voiture de police et deux autres de pompiers sont déjà à l’œuvre. Dans l’autre sens, un peu plus loin, arrive un autre camion de pompiers. Pour le même accident ? C’est le seul que nous verrons pendant tout notre séjour.
Les routes sont en général défoncées, nids de poule, bosses. A deux voies la plupart du temps, elles ont, à intervalle régulier des bandes d’arrêt d’urgence. Les voitures, plus lentes que les autres, roulent sur ces bas-côtés, permettant aux plus rapides de la doubler, mordant ainsi la double ligne blanche du milieu de la route ! Il arrive donc que quatre voitures roulent de front sur une route à deux voies. Mais les Grecs respectent bien les limitations de vitesse, et roulent en rase campagne à 70 km/h s’il le faut.
Etonnant. Tout au long de la route je vois de petites maisons, grandes comme des boîtes à lettres et même un magasin qui en expose en plein air. Ce sont de petites chapelles miniatures montées sur un pied. Sont-elles là pour commémorer un accident de la route ?
Dans certains villages, les troncs des arbres sont blancs, peints au lait de chaux, une protection contre le soleil et les parasites.
Les vignes poursuivent leur ascension jusqu’au toit des maisons de Vrysses, célèbre pour ses yaourts au miel.
C’est la belle saison ! Genêts, acacias sont en fleurs, tout comme des sortes fenouils ou cigüe (grosses boules jaunes) de plus d’un mètre de haut, mais j’ai cassé une tige, ils ne sentent pas l’anis !
Nous arrivons à La Canée. Sur le port, une mosquée bien particulière, surmontée d’une coupole ou plutôt d’une sphère soutenue par des arcs-boutants en brique rouge.
Le port, la mer, pas très calme et le ciel, plutôt gris. Le parapluie est de rigueur.
Il pleut beaucoup, j’ai froid. Nous entrons dans une boutique et j’achète un sweat à capuche et à touristes avec des images de Crète sur le ventre. Mais j’ai chaud et c’est l’essentiel ! A midi, sous le soleil … d’un radiateur nous mangeons au restaurant. Puis nous allons visiter la vieille ville et son musée archéologique.
Cactus géant, dans la cour
En repassant devant la boutique où j’ai acheté mon sweat à capuche Roland se fait faire un teeshirt écrit en anglais : « Je n’ai pas besoin de Google, ma femme sait tout ! ». Moi, finalement, je m’en fais faire faire un aussi : «Je n’ai pas besoin de Google, mon mari sait tout ! ».
Des boutiques proposent de tremper ses pieds dans des aquariums remplis de poissons chargés de débarrasser les doigts de pieds de leurs peaux mortes. Leur mucus cicatriserait les petits bobos et autres infections. Pauvres poissons !
Les murs blancs d'une église, dans une cour intérieure. Icône à l'entrée d'un restaurant
Nous entrons dans une église byzantine aux magnifiques icônes. Je « prie » pour que s’arrête ce rhume de merde !
J’achète, écris et envoie une carte postale pour chacun des grands-parents où séjourne Antoine (et Aure). Ils ont la gentillesse de l’accueillir pendant les vacances. Et une autre pour mes parents.
En revenant, sur la route de montagne, les phares antibrouillard sont de rigueur. Est-ce de la grêle ou de la neige, en tout cas, il ne fait que 4°C !
Mais sur l’autre versant, le ciel est bleu, la pluie s’est arrêtée. Et pour couronner le tout, un arc ou plutôt, des arcs-en-ciel !
Les églises byzantines sont nombreuses, leurs tuiles, régulières, sont rouges, les murs parfois blancs, mais pas toujours. Les fenêtres sont parfois soulignées de bleu.
Comme nous ne sommes que deux français, Philip fait une réunion d’info, rien que pour nous. Le nom de l’hôtel, Vritomartis est le nom d’une déesse Minonenne vénérée et adorée en Crète. Maria est présente. C’est une masseuse. Elle parle assez bien français. Bien entendu, je tousse. Elle m’a proposé d’aller la voir après la réunion et elle m’a mis de l’huile à base d’eucalyptus. Un trait vertical en partant de la gorge jusqu’à l’estomac, puis un autre, horizontal au-dessus de la poitrine : une croix. Puis un trait en partant de l’omoplate droit jusque dessous le sein gauche et un autre en partant de l’omoplate gauche jusque dessous le sein droit : une autre croix. Encore à la hauteur du foie et de l’autre côté, en miroir. Puis ensuite dans le dos, omoplates et reins. Elle me suggère de faire un sauna le lendemain, le rhume n’y paraîtra plus ! Avec elle, le courant est tout de suite passé ! Nous discutons d’un thème que j’aime bien aborder, les langues, les patois, les mots.
Je passe une nuit sans tousser ! Mais j’ai de l’asthme au réveil.
Dimanche 23 avril
Je suis prête à 8h30, persuadée que c’est aujourd’hui qu’a lieu la randonnée à pied dans les gorges d’Imbros. Mais non, c’est demain ! Comme je suis d’attaque, je pars à pied de l’hôtel sur le chemin, non des chèvres, mais des moutons que l’on entend de notre chambre, bêlant bêtement, à qui mieux mieux.
Teeshirt et sweat léger, pantalon long, foulard rouge écarlate et fleuri de Russie, chapeau, sac à dos avec l’appareil photo et le carnet. Je descends dans un vallon, encadré de gros rochers, empierré de cailloux qui roulent sous les pieds. Il me semble voir un petit panneau rouge, au ras du sol. Je m’approche et là, je vois, un arum géant, et dont la fleur de 15 cm de haut est d’une couleur de vieux velours violet aubergine, un dracunculus vulgaris, surmontée d’une longue lance de 30 cm de long, comme une épée ou un sexe géant sortant d’une vulve non moins grande. Le bulbe mesure, lui, 15 cm de haut. La tige sans la fleur ni le bulbe mesure 30 cm de haut. Les feuilles, plus discrètes, sont à l’arrière. A sa base, le calice est couvert de fourmis. Carnivores ou pollinisatrices ? Belle plante, en tout cas ! Au total, 60 cm de haut en comptant la tige verte, finement zébrée de noir, le bulbe et la fleur. Si on ajoute la lance qui dépasse de la fleur, le total fait bien dans les 75 cm de haut.
Elle doit être rarissime cette fleur, elle est unique, aucune autre fleur comme celle-là dans les parages.
Et beaucoup d'autres fleurs !
Et des plantes sans fleur comme du thym, et d'autres encore comme de la pimprenelle épineuse
Je fais un peu d’escalade pour descendre dans une gorge qui tombe dans la mer.
Une chèvre est tombée de la falaise et plus loin, une autre
Je remonte, vois un tuyau. Tiens, je vais le suivre, il mène peut-être à une source. Déception ! Il alimente une baignoire en eau douce pour le troupeau. Mais je suis heureuse de voir une de ces petites maisons, comme celles que l’on voit le long de la route. Chapelle miniature, elle domine la mer. Alors, ici aussi elle commémore un accident, comme celles que l'on voit sur la route ?
Sur le chemin du retour, en voulant aller voir une petite grotte, J'ai vu plusieurs fleurs comme la première que j’ai observée. J’en reverrai, ailleurs, même et y compris sur le bas-côté de la route. Pas si rares, finalement !
Je vois d'abord des feuilles, puis les fleurs!
Le jardinier de l'hôtel a bien travaillé !
Quand je suis revenue Roland lisait, nu, à la piscine. Rouge comme une tomate !
Les moineaux pépient et s’en donnent à cœur joie dans un palmier étêté où ils ont fait leur nid.
J’ai discuté avec Maria, la masseuse. Cette nuit je n'ai pas toussé, ni quand je marchais. Nous jouons aux fléchettes avec le serveur du bar. Je ne joue pas trop mal. J’ai continué à discuter avec elle.
Elle m’explique le 1er mai en Grèce : les femmes confectionnent des couronnes de fleurs. D’abord les petites, puis les grandes. Les hommes les font ensuite bénir à l’église. 1er mai, renouveau du printemps ; les femmes, symbole de vie, tout comme le printemps ; la couronne, ronde, comme le cycle de la vie et trouée, comme les femmes. Les femmes à la maison, les hommes en sortent pour la font bénir. J’explique tout ceci, tel que je le pense, à Maria.
J’ai bien senti, hier soir, qu’elle avait envie de continuer de discuter avec moi plutôt qu’avec ses collègues et amis mais comme elle est sortie fumer, je suis partie me coucher.
A midi le repas se passe au bar près de la piscine, non inclus dans le prix de l’hôtel. Comme Roland était monté se coucher dans la chambre, et que j’avais faim, je l’ai prévenu puis je suis descendue manger. Roland m’a rejointe. Un couple fumait juste à côté. J’ai encore beaucoup toussé ! La fumée de cigarette ? Puis Roland est retourné se coucher.
J’ai rejoint Roland mais au lieu de faire la sieste dans la chambre, je me suis allongée sur le transat, à l’ombre. Un bruit m’intrigue, c’est celui d’une bille qu’un ouvrier agite. Il passe les aérations de la clim à la bombe de peinture blanche. J’ai encore beaucoup toussé, sans doute l’odeur de cette peinture.
Tous les touristes sont des retraités, que des vieux ! Des Anglais, des Allemands, des Hollandais. Ah non, la moyenne d’âge redescend, il y a un couple avec un bébé, dans les 6 mois et deux gamines qui, habillées, ressemblent à des petits gars ! Leur père est un géant, style Obélix et leur mère, un joli morceau de femme…
En fin d’après-midi nous sommes allés au sauna. Je préfère le hammam ! Il n’y a pas de douche juste à côté, il faut aller à celle de la piscine, donc sortir ! Brr… comment font ceux qui plongent dans l’eau glacée d’un lac ou se roulent dans la neige ??!!
Lundi 24 avril
Rdv 8h30 pour aller randonner dans les gorges d’Imbros. C’est le bon jour !
Un bus vient nous chercher. Nous sommes 9. Angelica, l’animatrice, et une jeune femme qui travaille à l’accueil, Spyridula, deux couples de Hollandais (ou de Belges parlant flamand), un couple d’Allemands, et moi.
La balade n’est pas très difficile. Les gorges sont très profondes et très fraîches, heureusement qu’Angélica nous a prévenus, nous avons (presque) tous pull, pantalon long et chapeau, foulard de Russie pour moi, sans oublier une bouteille d’eau !
Hier, en marchant dans la garrigue je me suis un peu tordue la cheville. Et là, j’ai un peu mal, selon la façon dont je pose le pied.
Tant de fleurs, de couleurs, de forme… de parfum. De la sauge, je ne me souviens pas qu’en France elles fassent de telles grosses boules jaunes. C’est de la sauge de Jérusalem. Je croyais que ces boules jaunes c’était les fleurs elles-mêmes mais un peu plus bas, dans les gorges, j’ai vu des fleurs écloses dans chaque boule, elles étaient ouvertes, comme des langues jaunes. Beaucoup de sauge, comme des arbustes, je cueille des feuilles à chaque fois que j’en croise. Je comprends mieux les tisanes que l’on boit à longueur des romans de Katzantaki.
Sous une arche formée par un rocher, un arum rouge et une sauge de Jérusalem.
Je suis sûre que ces gorges ont connu un impétueux torrent, aujourd’hui devenu eau souterraine. Les parois, verticales, en témoignent ; creusées, travaillées par l’eau charriant des galets.
Dans les anfractuosités des falaises poussent des arbres horizontaux. Où trouvent-ils de quoi se nourrir ? Des corbeaux croassent.
Je discute… en allemand avec Angélica et un couple d’Allemands. En effet, elle est né en Allemagne et y a vécu jusqu’à ses neuf ans, ses parents sont Grecs. En venant ici, en Crète, elle était à côté d’une autre femme, dans l’avion. Elles discutent. Et découvrent qu’elles partent toutes les deux travailler en Crète. Où ? Au centre naturiste Vritomartis, toutes les deux ! Et où habite sa voisine ? A Salonique ! Et ainsi, en parlant, elles se rendent compte qu’elles habitent à deux rues l’une de l’autre ! Angélica adore vivre nue et faisait un travail ennuyeux au possible, dans un centre de reproduction (de photocopies) ! Elle n’a jamais été animatrice, me semble-t-il.
A un endroit, la gorge est si étroite que, les bras écartés, nos mains touchent les deux côtés.
Une sorte de cabane, en souvenir d’un homme (un berger ?) qui vivait là. Elle est ouverte à tous les vents, est-ce possible ? Il y a même un puits.
Les gorges s’élargissent, le soleil entre maintenant à flot, il fait presque chaud. Je quitte le foulard et je remonte mes manches.
Tout en bas des gorges, des chèvres perchées çà et là sur les rochers. Mais pas de kri-kri, les chèvres sauvages de Crète me dit Spyridula, la jeune femme de l’accueil, Crétoise, elle.
Nous arrivons vers la civilisation : dalle en béton, dallage de pierres formant une chaussée. Un kafè et sa vieille propriétaire toute de noir vêtue propose des oranges, du jus frais d’oranges pressées, c’est l’habitude, ici. Je mange la mienne, moins froide que ce matin quand je l’ai prise dans la corbeille du petit déjeuner.
L’animatrice part en avant avec son téléphone et appelle le minibus pour qu’il vienne nous chercher. Puis nous la rejoignons. Il tarde à arriver. La jeune femme de l’accueil et Angelica passent des coups de fils. Il n’arrive toujours pas ! Nous avons compris : il nous a fait faux bond ! Un taxi arrive suivit de la voiture du directeur, un barbu comme la majorité des hommes en Crète. Il n’y a pas assez de place. Je téléphone à Roland, puis finalement, un ouvrier maigre et souriant, vêtu d’une salopette bleue, dont la voiture est surmontée d’une échelle et qui contient un siège bébé arrive. Je monte dedans. L’hôtel est tout près. Sur la route nous passons devant l’entrée de Vritomartis. Eh ! Oh ! Il doit être distrait, il n’a pas fait attention… Ah mais si, en fait ! Il ne savait pas dans quel hôtel m’emmener car le propriétaire a un autre hôtel, plus près du village. Je crois comprendre qu’il est électricien. Je ne parle ni grec ni anglais, alors nous ne parlons pas.
Arrivée à Vritomartis j'explique l'erreur de mon chauffeur au propriétaire de l’hôtel. Il rit !
Je monte au-dessus du port, voir la chapelle, blanche, et des fleurs encore et toujours
L’après-midi, avec Roland, nous prenons la route qui continue après Sfakia. Tout en lacets, elle monte au-dessus de la mer. Nous arrivons, en tournant sur notre gauche, à une route qui se fini en chemin caillouteux, certes carrossable, mais abrupt ! Nous renonçons et faisons demi-tour. Comme sur la route que nous avions précédemment quittée, au loin, nous avions vu un pont enjambant une gorge, nous y allons. Et ça vaut le coup ! Anopoli est un très beau village. Un résistant, Daskalogiannis en était originaire mais les Turcs l’ont capturé en 1770 et écorché vif, détruisant sont village. Il a été déclaré héros national, sa statue trône dans le village. Il y a des ruines mais aussi des maisons
et surtout une chapelle et son cimetière.
Un chat blanc et beige me suit, je le prends dans les bras… Mon sweat est couvert de poils ! Je revois un arum géant rouge, mais un peu plus petit que les jours précédents. En revenant, le soir, la serveuse me donne un gant en latex que je frotte sur le sweat afin d’enlever tous ces poils, avec plus ou moins de succès.
Une gorge longe le village des deux côtés. A la buvette nous buvons à nouveau un jus d’oranges pressées. Nous achetons trois pots de miel, non sans l’avoir goûter au préalable.
Roland va sur le pont de fer et fait des photos de la gorge. Abrupt impressionnant !
Beaucoup de ruches en Crète ! Ici dans une voiture.
Encore une "mini" chapelle de "poche" !
Paysage et plantes, fleurs avant de redescendre vers la mer
Mardi 25 avril
La toux était très forte, cette nuit ! Asthme, c’est sûr, bronchite, je ne sais pas. Impossible de dormir. Assise, la respiration est plus facile. Je tourne, je vire, je me lève, je vais faire pipi ; dans les toilettes j’en profite pour tousser tout mon saoul ; je prends de la ventoline®, je me recouche, assise, je tousse toujours. Je n’en peux plus. J’avale ma salive pour calmer l’irritation de ma gorge, mais cela retarde l’arrivée de la quinte de toux, sans l’arrêter. Excédée de cette toux sèche et irritante, je me lève, j’enfile un pantalon, un pull et, pied nu, un livre à la main, je sors de ma chambre, décidée à «explorer » l’hôtel. Je suis le couloir qui passe devant notre chambre, monte trois marches, tourne à gauche. Tiens, une chambre ouverte ! Le matelas, par terre, le sommier, nu. Me vient l’idée de venir y dormir si la toux ne cesse pas. Je reviens sur mes pas, monte : l’escalier est entièrement barré par une armée de balais, seaux, et divers produits ménagers. Je redescends, tout en bas, cette fois. Un étage, deux étages. Etrange sensation d’errer, ainsi, la nuit, tel un fantôme, dans les sous-sols d’un hôtel, partie inconnue du public. A l’étage (quelle heure est-il ?) deux hommes parlent. De grands rideaux masquent de grands espaces. Amoncellement de fauteuils, chaises, coussins, tables, frites en mousse pour la piscine. Etranges, aussi, ces néons éclairant les pièces d’une lumière violente. Derrière un autre rideau, billard, vélo d’appartement, rameur et autres instruments de torture pour sportifs en chambre. Des portes, derrière lesquelles il fait nuit. Des portes. Un ventilateur tourne faisant s’agiter, fantomatiques, des bandes de papier. Elles étaient collées sur les murs afin de délimiter les surfaces à peindre dans un sanitaire tout beau tout neuf sans lavabo, ni w.c. encore. Je continue dans ce petit couloir… et juste après, je suis dehors ! Je reviens sur mes pas. J’ai l’impression que les hommes que j’entendais en haut, tout à l’heure, vers l’accueil, arrivent vers moi. Je m’échappe vers les escaliers. Je ne tousse plus depuis un petit moment. Je retourne vers la chambre. Me recouche. Tousse encore. Roland n’y comprend rien ! « J’arrive pas à dormir ! ». J’ai froid, j’ai sommeil, je tousse. Je me lève. Enfile le peignoir XXL de l’hôtel. Je tente de faire le calme en moi, apaiser ma respiration. La gorge irritée, je tousse encore. Bonbon au miel, à l’eucalyptus et au menthol à la fois calmant grâce au miel mais aussi, du fait des huiles essentielles très irritant. Je tousse. Me dépêche de le faire fondre. Je sens que je m’endors. La toux me réveille, encore et encore. Me rendormir. Il fait encore nuit. C’est quand le jour ? Je me lève, les étoiles brillent. Demain, non, tout à l’heure, il fera soleil, le ciel sera bleu, sans nuage. Me recoucher. Où est la lampe frontale ? Je pourrai lire ! Tiens, il fait jour ! C’est une nouvelle quinte de toux qui me réveille. Je m’habille, et me lève. L’idée a germée, elle en a eu tout le temps. A la réception je vais demander ce qu’est cette maison blanche avec une croix rouge tout près d’ici: un hôpital ? Une clinique ? Vétérinaire ? Un médecin, quelle spécialité ?
Je descends. La jeune femme de l’accueil me dit qu’il est 6h30. Elle regarde sur Google. C’est une clinique, elle ouvre à 9h. Cela ne m’empêchera pas de prendre rendez-vous avec le médecin de Grigny au retour.
Assise sur la banquette de l’entrée, j’écris en attendant l’ouverture de la salle du restaurant. Je tousse un peu moins.
La salle s’ouvre. Une seule cliente. Elle a loué un vélo, pas électrique, je pense, et elle monte ces routes de montagne. Aujourd’hui elle est décidée à aller à Anopolis. C’est fou comme c’est pentu ! Elle le sait, mais veut y aller quand même. Demain je lui demanderai si elle y est arrivée. Hollandaise, nous parlons allemand. Elle a besoin de se défouler car elle fait un travail où la tension est extrême : elle est chef de trois chœurs et aussi violoncelliste. Baraquée, la nana ! Le 22 avril elle a joué avec 250 musiciens, dont son fils de 18 ans, au piano.
Je remonte me coucher. Roland venait de prendre sa douche. Je lui ai demandé de m’écrire les symptômes sur une feuille afin que j’explique au docteur de la clinique. Mais après être revenu du petit déjeuner, il m’y a emmené. Je me soigne avec des plantes, un peu d’homéopathie. Le docteur m’a examiné, l’infirmière a pris ma tension, le taux d’oxygène dans le sang. Il m’a juste donné une ordonnance avec des antibiotiques à ne prendre que dans deux jours, si les symptômes persistent. Je lui ai demandé un truc pour la gorge irritée. L’hôpital est gratuit, pas la pharmacie. Puis Roland m’a ramenée à l’hôtel... où j’ai dormi jusqu’à 13h30. Roland, lui est directement parti à la plongée après avoir un peu travaillé. Je suis trop malade, ce n’est pas raisonnable. Et puis l’eau froide, ce n’est pas mon truc ! Roland me dit qu’il a fait deux plongées. Pas trop de poissons. C’est surtout le relief sous-marin qui est intéressant.
Je commande des sortes de beignets d’épinards. Je vais ensuite voir les travaux, dans la pièce où il y a le sauna. Je reviens, une dame est assise à la table que j’avais choisie. Elle me propose de rester là, son mari préfère manger à l’ombre. Elle est Anglaise. Nous arrivons un peu à nous comprendre. Elle boit juste un café avec un gâteau. Je veux le même avec un café turc, euh… grec ! La serveuse m’offre le gâteau et le raki avec du miel dedans, pour ma toux. Je n’ai payé que le café et les beignets. La serveuse est adorable. L’Anglaise et son mari voyagent en Crète en changeant régulièrement d’hôtel.
Avec Maria nous avons parlé poterie. Elle est seule, a un fils de 18 ans. Elle est ici pour 6 mois. Elle l’a « confié » à sa mère. Elle espère qu’il pourra venir cet été en vacances.
L’après-midi Roland fait la sieste.
Mercredi 26 avril
L’après-midi, nous partons nous promener en voiture visiter Phaïstos
Le parking de l'hôtel sous les jasmins en fleurs, un pur délice ! Une abeille a de petites pelotes de pollen jaune sur les pattes arrière
A l’allée, nous remarquons une petite chapelle. Elle a trouvé abri sous une falaise, au-dessus de la route. Elles sont nombreuses, pas toujours blanches. Leurs tuiles sont rondes, leurs fenêtres parfois soulignées de bleu.
Une autre sorte d'icône !
Et toujours des fleurs...
Sur le chemin qui mène aux ruines de Phaïstos, encore des plantes.
Pierres gravées. La symbolique de ces signes n'est pas encore élucidée.
Amphores dans les magasins
Les archéologues ne connaissent pas la raison de ces "citernes". Pour les offrandes ? A Phaïstos il y en a quatre.
Puis, ensuite nous allons voir Gortys (ou Gortyne).
Ah ! L’odeur sucrée des fleurs d’oranger et leur parfum envoûtant de miel… Le jasmin et l’oranger mêlent leurs fragrances entêtantes dans le soleil d’avril.
Olivier, rosier, et orangers en fleurs, "griffes de sorcière", mimosas et papyrus
Déception, à Gortys, peu de choses à voir. Un théâtre et un texte de loi. Pourtant, un peu plus loin, nous voyons d’autres ruines.
C'est l'un des premiers textes de loi : le code de Gortyne a été gravé vers la fin du VIIe ou Ve A.V J.C. 12 colonnes de 52 lignes écrit en dialecte Dorien selon le système du boustrophédon (à la façon du paysan labourant son champ) et se lit alternativement de gauche à droite puis de droite à gauche. Les lettres sont donc "à 'envers" une ligne sur deux.
Les escargots apprécient l'ombre de cette belle tête !
Avant de reprendre la voiture, à pied, nous prenons un chemin. Nous suivons une rivière. Impossible d’arriver ! Par contre jusqu'aux ruines. Un très joli iris bleu, tout petit, attire mon attention.
et encore d'autres plantes (de la sauge) ... ou morceaux de plante
Les éoliennes, vous en pensez quoi ?
Au retour nous nous arrêtons à Psili,
Aujourd’hui nous mangeons une glace une brioche un café frappé (dont maman m’avait parlé) et un gâteau au chocolat, un jus d’oranges pressées. Tels ont été les ingrédients de nos pique-nique successifs d’aujourd’hui !
Le dernier nous le prenons au-dessus de la place où 28 lions crachent de l’eau.
Puis nous nous promenons dans le village.
Nous reprenons la route, une route dont la pente a un pourcentage très élevé ! Et tout en haut, au bord du précipice, face à la mer, une "chapelle" pas plus grande qu'une boîte à lettres
Puis nous reprenons la route.
Le long de la route nous voyons des serres où poussent des tomates et plus loin des œillets poussant en pleine terre dans des cadres afin que leurs tiges ne se brisent pas.
Champs d’asphodèles, un théâtre de Lyon porte ce nom. C’est une fleur que Roland connait. Et qu'il prend en photo.
Les oliviers, les acacias sont en fleurs.
Jeudi 27 avril
Départ à 8 heures avec Angelica, l’animatrice et Sofia (22 ans), la jeune femme qui nous a accueillis le premier jour. Très nature, spontanée dans la vraie vie et si guindée et sourire figé sur le visage, professionnelle jusqu’à l’exagération quand de nouveaux vacanciers se pointent à l’accueil. Une voiture particulière nous emmène au port. Puis nous montons dans un bateau-taxi qui nous pose à Loutro, tout petit port au bord de l’eau. Nous en faisons vite le tour. Ce village n’a aucune route et aucun accès à aucune route non plus. Ce n’est, le long du quai et le long des escaliers, qu’une succession de bars, cafés, hôtels et gîtes. Un ferry, plusieurs fois par jour, dépose ses passagers, y compris des voitures, qui se garent sur le quai afin de décharger les marchandises. Elles repartent, comme elles sont venues, par le ferry, à vide.
Nous démarrons sur le sentier longeant la mer. Roland marche, photographie, s’arrête. Moi, je ramasse du thym tout le long. Angelica et Sofia parlent, parlent, parlent ! Après 2 heures nous arrivons à la plage où des sources d’eau douce affleurent sur la plage, sous les galets, mais aussi sous la mer.
Un ponton en bois et béton offre l’ombre de ses canisses et ses boissons chaudes ou fraîches. Je reprends un café frappé, puis un jus d’oranges pressées. Finalement, l’amertume de cette mousse ne me plaît pas tant que cela… Sofia mange une omelette au lard, tomate et poivron… mais laisse les légumes ! « Mange tes légumes ! » Comme si c’était ma fille ou mon fils et, comme elle ou lui, en grec, elle me répond « Oh ! C’est bon ! ». Nous rions. Je lis un peu puis le bateau-taxi arrive. Il est presque 13 heures.
Sieste sur le balcon mais à l’ombre de la « tente » que j’ai faite avec la couverture posée sur la table, les chaises.
Ensuite nous sommes allés à la plage en voiture, même si elle est proche, car je dois remonter 1h30 plus tard pour un massage. J’ai marché en chaussures de plage sur les galets, graviers rochers, … où j’ai glissé et perdu l’équilibre ! Tout le corps y est passé, j’étais dans l’eau, moins froide (ou plus chaude) que ce que je pensais ! 17°C ? La plage abritée est abritée, l'eau est peut-être un peu plus chaude. Je me suis remise debout, et puis, mouillée pour mouillée, j’ai fait quelques brasses, cinq minutes ! Ensuite, j’ai vu des creux dans les rochers dont l’un juste à ma taille rempli d’une eau chauffée par le soleil, presque aussi agréable que l’eau d’un bain. Thalassa chauffée par hélios.
Le massage, aïe ! Aussi rude que le massage thaï. C’est un mélange, me dit Maria entre massage russe et grec… Mollets, dos, sont mis à rude épreuve. C’est comme si elle attrapait un ligament du mollet et l’écrasait en le suivant sur toute sa longueur…
Soirée disco ! Pour la première fois j’ai mis la robe que j’avais emmenée, mais avec une veste… J’ai un peu dansé le rock, Maria voulait me guider. J’avoue que j’aime mieux danser seule ! Puis j’ai mimé la danse du sirtaki, alors le DJ, qui jusque-là semblait distrait, nous a mis une musique grecque. Entre Angélica et Maria, j’ai appris les pas. Lents au début, pas trop dur, puis de plus en plus rapides !
Après, Maria me remet de l’huile à l’eucalyptus.
Vendredi 28 avril
« Despedida » du personnel de l’hôtel. Spyroulaguia et Maria me serrent dans leurs bras. Font-elles ainsi avec chaque client… ? Elles sont très chaleureuses, sans doute les atomes crochus sont plus forts avec certains qu’avec d’autres. L’hôtel nous offre une petite bouteille d’huile d’olive de Crète.
C’est sur la musique de « Germêne, Germêne » de Renaud (Germaine) que nous prenons la route d’Héraklion.
Le long du parapet, à l’ombre, les chèvres sont couchées à la queue leu leu !
Nous dormons ce soir là-bas car demain, très tôt, nous prenons l’avion (lever 5 heures !). Le GPS ne marche pas, nous voulons d’abord aller à l’hôtel. Roland a réservé tout près de l’aéroport. Et nous nous retrouvons… à l’aéroport ! Ah Ces hommes qui ne veulent pas demander aux piétons ! Comme nous sommes arrêtés pour essayer de trouver sur le plan ou le GPS, je descends, et demande, et le gars explique à Roland. Nous sommes tout près. Nous tournons encore en rond, je re-demande. Et comme Roland a lu sur le Guide du Routard qu’en Grèce on vous envoie balader dans l’autre sens, il ne croit pas trop ce qu’on lui dit… mais il y va quand même. Et c’est là !
Nous posons nos bagages et partons nous balader en voiture faire un petit tour au centre-ville, où, nous allons manger (des escargots pour Roland)
Les clochers sont souvent extérieurs des églises ou des chapelles
Mais la nature est encore présente
Nous nous engageons dans une rue commerçante pour trouver un restaurant
puis jusqu’à Knossos. Les ruines ont été réaménagées et certains bâtiment ou morceaux de bâtiments sont reconstitués. On comprend mieux, mais ce ne sont plus de VRAIES ruines. Moins de charme !
Puis nous filons au musée archéologique abritant les œuvres trouvées sur les différentes fouilles de l’île. Intéressant ! Je suis toujours stupéfaite de la modernité de la géométrie, du dessin de certains bijoux ou poterie. Nous n’inventons pas tout, nous réinventons, reproduisons ce qu’ont fait nos ancêtres, impressionnant !
Pots, vases, contenants divers et variés et même des sortes de paniers
Ce qui reste d'un homme sautant par-dessus le dos d'un taureau
Figures humaines, animales ou mythologiques.
Maison pour qui, pourquoi ?
Urne contenant des ossements et couronne autour d'un crâne humain
La Crète, le Minotaure, Icare...
Nous allons ensuite faire comme tous les habitants de la ville, el paseo sur la jetée. Puis resto de poissons sur le front de mer.
Site archéologique au bord de la mer et maison ancienne
Un pêcheur prend des risques en descendant le long de ce mur.
Un autre range ses filets
Bâche de toit originale pour ce bateau !
Au loin les anciens arsenaux vénitiens du XVIe siècle.
La ville, mais la nature toujours présente !
Je prends des petits rougets, juste passés au gros sel et à l’huile d'olive et grillés, Roland des seiches à l’encre et au vin, comme un civet. Le patron nous montre les poissons du coin, pêchés au harpon (ils ont un trou vers les ouïes) ou à l’hameçon ou qui viennent d’ailleurs. Très frais, très bon. Puis nous allons à l’hôtel dormir.
Samedi 29 avril
Levés comme prévu à 5h. Tout est déjà rangé dans les sacs et valise. Direction l’aéroport. Roland me pose avec (armes et) bagages devant le bâtiment et part rendre la voiture, jetant au passage la clé dans la boîte à lettres prévue à cet effet. Nous passons la douane. Quand tout à coup j’entends crier Roland. « L’appareil photo ! Où as-tu mis l’appareil photo ?!?!! ». Je lui montre le mien. Il me rejoint, très énervé. Il cherche SON appareil photo ! Toujours dans une sacoche, il pèse au moins 2kg ! On ne peut pas ne pas le voir… Mais il n’est pas parmi les bagages ! Il réalise tout à coup qu’il l’a oublié dans le coffre ! Il faisait encore sombre, il ne l’a pas vu. Il explique et demande l’autorisation de ressortir. Il revient, les mains vides ! Le personnel qui loue les voitures, absent, arrive plus tard. Il essaie, d’envoyer un mail à la société, en vain. Pour finir c’est l’hôtel qui va s’en occuper ! Pour Roland le plus embêtant ce n’est ni le prix d’origine de l’appareil, ni l’appareil lui-même mais toutes les photos qu’il contient.
De retour à la maison je m’aperçois que moi, ce que j’ai oublié c’est le MAGNIFIQUE sweat acheté à La Canée que j’ai perdu ! Oh ! Tant pis. Je ne l’avais pas à l’allée, il ne va pas me manquer…
Kalimera : bonjour. Kalispera : bonjour (après-midi). Kalinicta : bonne nuit. Ephraïssos : merci. Cesto : eau. Kryo : froid. Nero : eau. Parakalo : svp. Yassas : salut, au-revoir. Helio : soleil. Thalassa (prononcer çalaça avec la langue entre les dents, comme en espagnol). Talemè meta avrio : à demain matin. Tovradi : à ce soir.Dans tous les lieux publics, notre chambre aussi, il est interdit de jeter le papier dans les w.c. Question : même quand il est souillé d’excréments ? Ils doivent avoir de graves problèmes de canalisation !