journal de voyage a velo

Publié le 2 Septembre 2023

Après un endormissement difficile et long, une bonne douche chaude, un appel téléphonique à sa maman et un podcast de méditation Zoé réussit à trouver le sommeil.

Les vélos sont révisés, les sacoches pleines.

Dimanche 20 août

Je pensais qu’elle dormirait tard, mais ce matin, 7 heures, bon pied bon œil, elle se réveille. C’est mieux de partir tôt, avec cette foutue canicule. 8 heures, nous sommes parties.

Petite pause avant d’arriver sur la place de Vernaison.

8 heures trente, deuxième petit-déjeuner avec mamé, toute contente de voir son arrière-petite-fille.

Troisième randonnée à vélo pour Zoé du 20 au 23 août 2023

8 heures trente, deuxième petit-déjeuner avec mamé, toute contente de voir son arrière-petite-fille.

Troisième randonnée à vélo pour Zoé du 20 au 23 août 2023

Nous roulons tranquillement. Nous faisons une petite halte à la hauteur du bassin de joutes de Pierre-Bénite, dans un square pour enfant. Nous remplissons les bidons et gourdes d’eau fraîche.

Quelle tentation, je propose à Zoé de faire une première petite trempette dans les bassins le long du Rhône avant d’aller prendre le train (le fond du bassin est joli, me fait remarquer Zoé, alors je le prends en photo).

Troisième randonnée à vélo pour Zoé du 20 au 23 août 2023
Troisième randonnée à vélo pour Zoé du 20 au 23 août 2023
Troisième randonnée à vélo pour Zoé du 20 au 23 août 2023

Nous aussi, nous allons bientôt prendre notre envol pour de nouveaux paysages.

Troisième randonnée à vélo pour Zoé du 20 au 23 août 2023

Qui peut traduire ce qui est écrit là, autour de cette fleur géante apposée à l’entrée de la gare de Lyon Part-Dieu ? Le train pour Paris-Bercy de 11 heures 18 qui s’arrête à Tournus est déjà arrivé ! Nous prenons l’ascenseur pour vite monter sur le quai. Malheureusement, les wagons sont bondés. De voyageurs, de valises, de poussettes et surtout de vélos. Une chef de quai me dit de renoncer. Déception… Nous redescendons par le même moyen et je vais me renseigner pour savoir dans combien de temps arrive le suivant. Deux d’attente. Notre billet justement correspond à celui de 11 heures 55. Il n’y a plus qu’à prendre notre mal en patience.

Le commentaire de cette oeuvre se trouve au bas de cet immense panneau, en sortant de la gare sur la droite. Une oeuvre qui a un certain rapport avec l'industrie de la soie de Lyon qui a tissé des liens avec le moyen-orient et notamment Beyrouth. Cette expérience de la soie ne fut pas que bienheureuse, elle a contribué à appauvrir l'industrie naissante au Liban.

Beyrouth Lyon

Beyrouth Lyon

Heureusement que des voyageurs, comme nous en attente d’une correspondance effleurent les touches du piano là pour ça, justement. Quelle bonne idée ! Un monsieur, observé, admiré (?) par une dame, qui, à son tour se met au clavier. Mais celui que j’ai préféré, après une petite jeune fille qui fait partie d’un groupe d’ados, c’est son moniteur, un peu rasta qui, non content de bien jouer, chante un blues, la voix rauque et le son gras, magnifique !

Le pique-nique aide aussi à passer le temps. Mais Zoé n’aime pas trop ma salade, elle préfère le pain sec et les petits-beurre. Assise par terre, elle s’assoit ensuite sur le tabouret du photomaton. Je me régale de salade de tomates et de concombre, de pain et de fromage.

Pour se distraire encore, le temps passe lentement, et en attendant le train, Zoé joue au réparateur de photomaton, comme dans le film d’Amélie Poulain. Elle se prend en photos, et je photographie ensuite ses fait grimaces ! On s’occupe comme on peut !

Troisième randonnée à vélo pour Zoé du 20 au 23 août 2023
Troisième randonnée à vélo pour Zoé du 20 au 23 août 2023
Troisième randonnée à vélo pour Zoé du 20 au 23 août 2023
Troisième randonnée à vélo pour Zoé du 20 au 23 août 2023

Une boîte de tic-tac pour elle, un café avec mes petits-beurre pour moi. Vite, dès que le panneau lumineux annonce le numéro du quai pour le train en direction de Paris-Bercy apparait, nous nous précipitons sur le quai. Grand bien nous en a pris, nous sommes les premières dans le wagon ! Nous les changeons de place car un couple de vélotouristes qui descend après nous met ses vélos contre la paroi du train. Nous enlevons nos sacoches. Nous lisons toutes les deux.

À Tournus un jeune nous aide à descendre du train. Sur le quai, un élégant (très vieux) papy, canne à la main, a l’air perdu. Personne ne l’attend … Un jeune couple de randonneurs à pied, spontanément, le prend en charge. Je les entends parler : autocar, taxi, plan de Tournus. Ça fait chaud au cœur !

Sur le quai aussi, un couple et trois enfant un peu grands, cinq vélo, une remorque s. Ni ascenseur, ni pente douce. Zoé, malgré mes conseils, tient à descendre l’escalier en tenant son vélo. Elle se fait embarquer, le vélo va beaucoup plus vite que ce qu’elle voudrait ! Heureusement un palier l’arrête au milieu. J’ai eu peur ! Je me propose de l’aider mais le papa attrape son vélo, le descend jusqu’en bas et le remonte un peu plus loin, au bout du couloir jusqu’en haut de l’escalier. Moi, j’enlève mes sacoches pour mieux arriver à descendre. C’est la maman, (presque) toute seule qui porte mon vélo dans la descente puis dans la montée. Je ne veux pas rester en reste et saisit le cadre pour la soulager quand même un peu. Elle est jeune, costaude ! Le monsieur lance « Tu as de la chance de faire du vélo avec ta mamie ! ».

Je commence à regarder mon portable pour trouver la direction à prendre. Le couple me fait remarquer la pancarte, juste en face, de l’autre côté du rond-point : « Camping. Piscine ». Parfait !

Notre gîte pour la nuit mais quelle chaleur dans ce tonneau ! Infernal. La fenêtre du fond est ouverte, je pousse les rideaux pour laisser passer davantage d’air. Douche, petite lessive, rangement de nos affaires à l’intérieur. Nous nous mettons en maillot de bain. Je ferme la porte à clef … avec la fenêtre ouverte de l’autre côté. Illusion de sécurité.

Un couple, deux enfants, environ 6 et 3 ans arrive en même temps que nous.

Troisième randonnée à vélo pour Zoé du 20 au 23 août 2023
Troisième randonnée à vélo pour Zoé du 20 au 23 août 2023

Et puis direction la piscine. Un peu de fraicheur ! Une glace mangée à la terrasse. Je suis stupéfaite de voir qu’ici le bar ne désemplit pas et toute l’après-midi je verrais tout un tas de personnes, grandes ou petites avec qui, un coca, qui un sandwich, une glace à la main. Le commerce marche fort !

Troisième randonnée à vélo pour Zoé du 20 au 23 août 2023

Ce soir, on fait simple : on mange au restaurant ! Des moustiques ? Non, il n’y en n’a pas, madame, me dit la gérante. Mon œil ! On est bouffées… Nous avons enfilé nos pantalons et les chaussettes par-dessus nous protège au moins les pieds et les jambes ! Croque-monsieur pour Zoé. Ce qu’elle ne finit pas est emballé dans de l’alu. Salade Périgord pour moi, très bonne et très complète. Je n’ai plus faim. Zoé demande une glace, je n’ai pas assez faim pour la finir, elle termine à la poubelle.

Zoé s’est fait des copines à la piscine, elles sont aussi au camping ! Nous convenons avec les parents de rouler ensemble demain matin. Je veux absolument les emmener voir l’abbaye de Tournus. Elle ouvre à 8 heures. Rendez-vous 7h30 demain matin, la journée promet d’être chaude ! Ils vont, comme nous, jusqu’à Charnay-lès-Mâcon, rendre leurs vélos. Ses amies et leurs parents partent au resto à l’extérieur du camping.

Zoé fait le tour du camping à pied, c’est vite fait ! Elle se lave les dents, puis se couche et lit, quel courage, jusqu’à 22 heures ! Pas besoin de berceuse, elle s’endort immédiatement.

Nous dormons la fenêtre grande ouverte et la porte entrouverte. J’installe la cale sous la planche qui fait office de table de nuit à la hauteur du lit. Zoé dort, je l‘enjambe et vais chercher le ventilateur qui s’agite un peu trop loin de nous et le pose tout près d’elle, enfin de l’air. Pas très frais mais c’est mieux que rien !

Le feu d’artifice qui tonne et gronde juste au-dessus de nos tête ne parvient pas à la réveiller. Impressionnant.

Nous avons fait 29 kilomètres (sans compter la descente de la gare au camping !).

 

Lundi 21 août

La famille est arrivée hier soir avec des vélos de location, bien adaptés pour la taille de chacun mais aucun équipement ! Seul le papa a des sacoches. Le sac à dos de la maman est attaché sur le porte-bagages. Ils n’ont rien pour dormir ou pour faire à manger.

Nous partons bien à l’heure. Dans Tournus, nous allons d’abord à la boulangerie car la famille n’a pas pris son petit déjeuner. Il n’est pas encore 8 heures, l’abbaye est encore fermée. Nous allons au café en face, celui où nous sommes allées avec Aude est encore fermé.

Les parents sont sympas, nous bavardons, les enfants, deux filles et un garçon, plus jeune, restent entre eux. Amélie est médecin généraliste, Rémy, son mari kiné. Léopold, cinq ans, Alix et Pénélope. Ils habitent Marseille (personne n’a l’accent dans cette famille) et ont une maison dans les Cévennes. Je lui trouve un air à Sophie, notre ancienne médecin traitant. Ils ont vécu un an et demi dans un petit atoll du Pacifique (12 kilomètres sur cinq kilomètres).

Troisième randonnée à vélo pour Zoé du 20 au 23 août 2023
Troisième randonnée à vélo pour Zoé du 20 au 23 août 2023
Troisième randonnée à vélo pour Zoé du 20 au 23 août 2023
Troisième randonnée à vélo pour Zoé du 20 au 23 août 2023
Troisième randonnée à vélo pour Zoé du 20 au 23 août 2023
Troisième randonnée à vélo pour Zoé du 20 au 23 août 2023
Troisième randonnée à vélo pour Zoé du 20 au 23 août 2023
Troisième randonnée à vélo pour Zoé du 20 au 23 août 2023
Troisième randonnée à vélo pour Zoé du 20 au 23 août 2023
Troisième randonnée à vélo pour Zoé du 20 au 23 août 2023
Troisième randonnée à vélo pour Zoé du 20 au 23 août 2023
Troisième randonnée à vélo pour Zoé du 20 au 23 août 2023
Troisième randonnée à vélo pour Zoé du 20 au 23 août 2023
Troisième randonnée à vélo pour Zoé du 20 au 23 août 2023
Troisième randonnée à vélo pour Zoé du 20 au 23 août 2023
Troisième randonnée à vélo pour Zoé du 20 au 23 août 2023
Troisième randonnée à vélo pour Zoé du 20 au 23 août 2023

Les trois filles s’entendent bien, elles roulent vite, s’arrêtent, discutent. La maman et moi nous leur disons de s’espacer un peu les unes des autres, elles sont trop près. Le papa pousse une peu Léopold, et Amélie et moi discutons des conditions de vie dans cet atoll. Une fille s’arrête, Zoé ne la voit pas, et c’est la chute ! Zoé est tombée, son genou est un peu fendu, le sang coule la paume de la main est rouge. Je sors ma trousse de toilette car j’ai des pansements, un disque démaquillant, en coton, ce n’est pas idéal, mais avec de l’eau, Zoé essuie le sang qui coule. Elle ne veut personne ne la touche, ni Amélie, ni moi. Amélie confirme, ce n’est pas grave, un bobo. Mais qui fait fait mal. Le disque ne suffit pas, Amélie a du sopalin. Un pansement sur le genou. Elle a davantage mal à la main.

Mais le rythme est rompu, Zoé a trop mal, elle ne veut plus rouler, nous les laissons partir. C’est le désespoir, elle veut rentrer. Il faut faire du stop, qu’on vienne la chercher, téléphoner à papy (pas maman, elle est occupée). Il faudrait que Papy vienne la chercher maintenant t la ramène mardi soir à Cluny « pour aller voir le spectacle équestre à Cluny. Et puis non, tant pis, tu te feras rembourser ! ». Repartir en voiture, en train, qu’importe. Elle est très en colère car il n’y a qu’elle qui propose des solutions pour repartir, moi je ne propose que le bateau-stop (nous sommes sur une piste cyclable interdite aux voitures…), « c’est pas drôle, ta solution, mamie !! » Alors je ne propose plus rien, je temporise, et me dis que ce n’est qu’un bobo pas grave et qu’elle va repartir. En revanche, ce qui l’inquiète davantage c’est la température, il fait de plus en plus chaud… Et la chaleur, plus le manque de sommeil (elle s’est endormie tard deux soirs de suite…).

Alors on repart, faisant une pause tous les quarts d’heure, ça n’avance pas vite. On s’arrête même assez longtemps, assez pour qu’elle finisse son livre de Naruto… Presque plus d’eau. C’est bien joli, ces piste cyclable, mais sans fontaine … J’en fais la remarque à des gars chargés de l’entretien de la voie, en camion. C’est presque midi, ils rentrent à l’atelier. L’un d’entre eux a une grande gourde, pleine, il nous la vide dans nos bidons. Super sympa, merci !

Quand il fait trop chaud, qu’elle en a assez de rouler, rien ne vaut un bon bain ! Bof pour le bobo, je crains l’infection, on désinfectera après ! En attendant, rinçage à l’eau.

Troisième randonnée à vélo pour Zoé du 20 au 23 août 2023

Plus on s’arrête, plus il fait chaud. Nous nous arrêtons sur un banc, elle finit son croque-monsieur. Et moi, le concombre que j’ai emmené de la maison. Il résiste bien, entier, avec sa peau. Pain, confiture. J’oublie de manger le fromage.

On est enfin à Mâcon ! Des organisatrices de festivités, finies hier, nous oriente vers une fontaine à eau très froide ! Encore une pause. L’eau, malheureusement, ne reste pas froide très longtemps.

Nous n’allons pas si loin, mais ça me fait rêver !

Troisième randonnée à vélo pour Zoé du 20 au 23 août 2023

Un peu de fraîcheur, toute relative, avant de repartir.

Troisième randonnée à vélo pour Zoé du 20 au 23 août 2023
Troisième randonnée à vélo pour Zoé du 20 au 23 août 2023

Charnay-lès-Mâcon est très bien indiqué, allez, plus que 4,5 kilomètres à faire ! MAIS après avoir quitté Mâcon … ça monte ! Elle n’en peut plus, ne boit pas assez, en plus elle est dos nu, je lui propose de remettre son teeshirt. Elle a un peu mal au genou, et maintenant aux épaules et aux jambes, trop chaud aussi, bien sûr. Nous poussons nos vélos. Elle est à bout, fatigue, chaleur, elle crie, en colère. Alors parfois, je la laisse à l’ombre, pousse mon vélo. Le pose un peu plus loin, puis reviens la chercher, pousse son vélo. C’est vrai qu’il est lourd ! À un moment même, sur du presque plat, je pousse les deux en même temps. Quelle galère !

Plus loin, je la laisse un moment, pente très légère, je pédale jusqu’à voir, pas très loin, une voiture d’employés municipaux qui débroussaillent. Sur leur camion est écrit … Charnay ! Nous sommes sur la bonne piste cyclable. Je reviens à pied chercher Zoé et lui annonce la bonne nouvelle. Le sourire revient d’autant plus qu’il y a une grande descente. Merveilleux, les enfants ! Tout est oublié, tout va très bien !

Nous arrivons trop tôt chez Elisabeth, notre hôte, elle nous téléphone, elle n’arrivera pas avant 18 heures. Je laisse Zoé un petit moment seule, le temps d’aller repérer, à pied, un bar, un endroit calme et frais. Effectivement, un peu plus loin, il y a une salle d’escalade, et l’on peut s’y installer, boire un coup. Il fait frais, les ventilateurs tournent. Je vais chercher Zoé. Elle a faim, paquet de chips et thé froid pour toutes les deux. Repos dans les canapés. Puis elle a encore faim. Je retourne à pied et reviens à vélo avec du pain. Je lui paie (pour 10€ !) la possibilité de s’amuser dans la salle d’escalade des petits et des grands, de faire des jeux… le temps passe lentement … mais tranquillement et au frais. Inconvénient : les ventilos et la musique en font un lieu extrêmement bruyant ! Après un deuxième paquet de chips, trois tour de salle, un jeu, un livre, un pipi, Elisabeth m’appelle. Le temps m’a paru un peu long.

Pourquoi tant de haine ?!

Troisième randonnée à vélo pour Zoé du 20 au 23 août 2023

Nous sommes très bien accueillies, le sourire aux lèvres par notre hôte et sa petite-fille, quatre ans, qui embarque immédiatement Zoé dans ses jeux. Sa maman, si j’ai bien compris, vis seule, comme celle de Zoé, proche de la nature, et d’une manière très sobre.

Elisabeth est une baroudeuse en puissance à vélo, elle voudrait tout laisser et partir au bout du monde… mais elle se retient par peur des loups, des renards, des… un seul bivouac pour le moment, elle a entendu des bruits… 60 ans, veuve alors que ses enfant n’étaient pas tout à fait fini d’élever. Menue, vive, bronzée.

Nous partageons son repas : restes de pizza, gaspacho du jardin fait par le réseau cocagne, salade de tomates-courgettes. Et elle avait fait un crumble à la rhubarbe. Plein de moustiques partout, sur son balcon mais même dans la salle d’escalade !...

J’ai lavé le linge dans la baignoire, étendu dans le jardin, puis le garage où dorment nos vélos. Pas de moustique dans le studio qu’elle met à notre disposition.  

43,49 km

Mardi 22 août

Levée tôt, je pars acheter du pain et deux pains au chocolat pour les petite. Je reviens, Zoé est réveillée. Je me fais un thé et déjeune.

Rangement, aurevoir à Elisabeth, et c’est parti ! Zoé a un bon sens de l’observation et nous remet sur le droit chemin.

Pourquoi cet avion sur le rond-point ?

Troisième randonnée à vélo pour Zoé du 20 au 23 août 2023

L’ancienne gare de Charnay, nous demandons notre chemin à une dame qui promène son chien. « C’est tout droit ! ». Facile, la route, frais le fond de l’air au début … puis ça monte, ça fait chaud, ça recommence à peiner …

Troisième randonnée à vélo pour Zoé du 20 au 23 août 2023

Pause boulangerie, après 6 kilomètres, achat d’un sandwich, café pour moi, boisson sucrée à l’orange pour elle. Pain au chocolat. Deuxième petit déjeuner avec des Allemands de Fribourg, partis de là-bas. Ils vont à l’Arbresle, près de Lyon, chez des amis.

Encore une pause après 3 kilomètres. Puis de plus en plus souvent. Il fait de plus en plus chaud. C’est vallonné. Il faut pousser le vélo.

Arrêt, stop, définitif. Elle ne veut absolument plus du tout bouger, c’est radical, brut, définitif, elle restera là jusqu’à ce qu’on vienne la chercher. Terminé, il n’y a rien à ajouter.

Idée : taxi, comme lors de notre retour, Aure, Antoine et mi, pour passer le col du Mont Cenis. Tournus : il n’est pas équipé pour transporter deux vélos. Il me donne le numéro de celui de Mâcon. Il n’est pas libre : il va à Megève. Bon.

Et Nolan nous a sauvé la mise ! La famille arrive. Une petite en remorque, papa, maman et le grand frère, sept ans. Ils étaient au même camping de Tournus que nous (ils se souviennent de nous, moi, moins) mais : très grosse chaleur dans leur tonneau, moustiques, Nolan qui vomit, ils sont allés en hôtel climatisé sans pouvoir se faire rembourser. Alors les deux enfants s’entraident, roulent, pédalent, poussent à un bon rythme.

Avant le tunnel tant attendu, Berzé-le-Châtel.

Troisième randonnée à vélo pour Zoé du 20 au 23 août 2023

Entrée et sortie du tunnel du bois clair.

Troisième randonnée à vélo pour Zoé du 20 au 23 août 2023
Troisième randonnée à vélo pour Zoé du 20 au 23 août 2023
Troisième randonnée à vélo pour Zoé du 20 au 23 août 2023
Troisième randonnée à vélo pour Zoé du 20 au 23 août 2023
Troisième randonnée à vélo pour Zoé du 20 au 23 août 2023
Troisième randonnée à vélo pour Zoé du 20 au 23 août 2023
Troisième randonnée à vélo pour Zoé du 20 au 23 août 2023

En haut d’une côte, la cata, la chaîne de Zoé se coince dans le dérailleur. La roue est bloquée. Main dans le cambouis, j’essaie, en vain. J’arrête, deux cyclos. Michel, un Allemand. Il sort ses outils, démonte tout à l’arrière, remonte tout. Mais il y a toujours un problème. Il recommence, règle finement les trois vis, ça roule ! Viel Danke Michel !

Troisième randonnée à vélo pour Zoé du 20 au 23 août 2023

Encore un arrêt. Oh, des cars… et si nous revenions en car ? Plutôt que revenir à vélo jusqu’à la gare de Mâcon, ce que je n’imagine même pas … à part le tunnel, rien ne l’intéresse et la téléportation n’existe pas encore … Je téléphone à la compagnie, non, pas eux, mais les lignes régulières jusqu’à Mâcon ont des porte-vélos ! Yes !

Le but ultime est atteint, récompense suprême ! non sans mal

Troisième randonnée à vélo pour Zoé du 20 au 23 août 2023
Troisième randonnée à vélo pour Zoé du 20 au 23 août 2023
Troisième randonnée à vélo pour Zoé du 20 au 23 août 2023

Pique-nique à l’ombre, sous un grand cèdre, devant le centre de séjour municipal, sur une table, des bancs en présence de Manu, 47 ans, sdf. Il a longtemps vécu en camion, voyagé en famille dans le monde. Séparation, et tout s’écroule. Très sympa, il aime parler, cultivé, littérature, des connaissances sur beaucoup de choses. Belle rencontre. Il nous dit que si l’on arrive à vélo, nos casques, la piscine est gratuite pour nous à Cluny ! Et que l’arrêt du car pour Mâcon se trouve juste derrière notre hébergement de la nuit. Merveilleux. Coup d’œil sur les horaires, 9h43, parfait !

Boîte à livres : Marivaux, L’île aux esclaves et Anouilh, Antigone. Deux petits livres.

La récompense, bain de fraicheur. Pour moi aussi ! Mais tous les tickets gratuits ont été écoulés en juillet. Le tarif senior est plus avantageux qu’étudiante ! Une petite glace chacune.

Troisième randonnée à vélo pour Zoé du 20 au 23 août 2023
Troisième randonnée à vélo pour Zoé du 20 au 23 août 2023

Retour de la piscine, installation dans le gîte.

Je laisse Zoé un moment seule, mais pas tout à fait, la télé et ses dessins animés lui tiennent compagnie, pour aller faire des courses. Seule, un peu libre, moi aussi.

Coucher de soleil sur Cluny, mais il fait encore bien chaud.

Troisième randonnée à vélo pour Zoé du 20 au 23 août 2023

Nous allons (enfin !) voir ce spectacle équestre, but ultime de notre (court) périple. Un spectacle au début assez violent (un homme en noir, collerette blanche, sorte de clown malheureux, il crie, hurle, demande s’il est mort !? Un enfant crie et pleure très fort, « ça s’est peur ! ». Par moment un peu ambigu, double jeu, double sens, amour à trois (?). Beaucoup de très belle trouvailles. Mono roue, chevaux en liberté, voltige, humour. Les chevaux, un chien gardien de troupeaux, des masques, un monsieur Loyal qui joue de la musique, chante, des comédiens, acrobates ...

Mais sur le chemin, à pied, du retour vers la chambre, à pied, c’est le craquage pour Zoé. J’ai osé prononcer le nom de la jument qu’elle chérissait, Roxane, morte il y a très peu, et c’est une colère terrible qui l’envahit. Elle part devant, marche vite … mais se retourne de temps à autre, quand même pour voir si je la suis. Et dans la chambre, moi aussi je craque. Du style après tout ce que j’ai fait pour toi, vélo, piscine, resto, spectacle. Je crie, m’énerve. Nous nous endormons extrêmement fâchées l’une et l’autre. Nous finissons toutefois par nous endormir.

27,40 km

Troisième randonnée à vélo pour Zoé du 20 au 23 août 2023
Troisième randonnée à vélo pour Zoé du 20 au 23 août 2023

Mais sur le chemin, à pied, du retour vers la chambre, à pied, c’est le craquage pour Zoé. J’ai osé prononcer le nom de la jument qu’elle chérissait, Roxane, morte il y a très peu, et c’est une colère terrible qui l’envahit. Elle part devant, marche vite … mais se retourne de temps à autre, quand même pour voir si je la suis. Et dans la chambre, moi aussi je craque. Du style après tout ce que j’ai fait pour toi, vélo, piscine, resto, spectacle. Je crie, m’énerve. Nous nous endormons extrêmement fâchées l’une et l’autre. Nous finissons toutefois par nous endormir.

27,40 km

 

 

Mercredi 23 août

Bon petit-déjeuner au centre de séjour. Croissant, céréales. Elle n’a pas payé, elle mange plus que moi. Nous nous sommes réveillées tôt. Encore quelques dessins animés, puis nous partons une heure avant l’heure de passage du car pour être les premiers vélos et ne pas avoir à le laisser passer. Je laisse mon portable à Zoé qui regarde des vidéos de cheval. Elle a son content d’écran aujourd’hui qui compense l’absence pendant tout notre voyage.

Quel est ce déguisement ? C’est un étudiant des Arts (et Métiers) de Cluny. Ils décorent eux-mêmes cette longue, non pas cape, mais blouse. Je demande à Loulou (son nom est écrit dessus ainsi qu’un numéro), futur ingénieur. Explications : après la deuxième guerre mondiale, les étudiants, pacifistes, ont décidé de ne plus porter d’uniforme, comme autrefois, symbole guerrier.

Troisième randonnée à vélo pour Zoé du 20 au 23 août 2023

Nous accrochons les vélos, le conducteur et moi.

Arrivés à la gare de Mâcon. Deux gars de la SNCF dont ce n’est absolument pas la mission portent nos vélos dans les escaliers. Nous avons de la place de la train, ça roule ! Très peu d’attente

Part-Dieu, très peu d’attente pour le train qui va à Givors.

5 kilomètres de la gare de Givors à Grigny. Ça monte ! Nous laissons son vélo derrière les poubelles de la maison de retraite. Je reviens le chercher en voiture, comme ça il est tout installé. Douche, chargement de ses bagages. Elsa arrive à Saint-Marcellin, Vercors. Je suis fatiguée et heureuse de rentrer seule. Je passe voir Aude, ma copine, à Vienne, un bons sas de décompression.

Total 104,89 kilomètres

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Journal de voyage à vélo

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Publié le 29 Août 2023

La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)
La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)

L’église, son toit, comme une coque de bateau renversée. Refaite à neuf depuis l’incendie qui l’a ravagée en 1994 après le baptême de leur fils. Tout a été pris en charge, seuls 100€ ont dû être déboursés par la commune me dit Nathalie qui était élue à cette époque. Le banc de pierre où posent les mariés. « J’emprunte » une carte postale dans l’église. Elle représente une statue de la vierge, en noir et blanc, très vieux papier, pas très costaud. Je l’écris pour maman. Arrivera-t-elle à bon port ?

La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)
La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)
La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)
La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)
La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)
La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)
La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)

Lui est prof dans le technique, elle, secrétaire de collège, elle veut se reconvertir. La maison est calme, très calme sauf, me dit Alain, quand on sépare les veaux des mères, c’est terrible ces meuglements !

Et puis depuis le début j’ai des aphtes dans la bouche . Pour les aphtes, une solution, des bains d’eau salée. En plus, chez Alain et Nathalie, ce n’est pas n’importe quelle eau ! c’est la source cristalline, directement au robinet…

Nombre de kilomètres : 32,27 km mais de Nantes à Couëron, le compteur n’a rien enregistré. Et à l’arrivée non plus…

Vendredi 4 août

C’est demain ! Les vaches ont retrouvé la terre ferme. Et le bateau de pêche est redescendu.

La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)

Je devais passer par le centre de Lavau-sur-Loire pour trouver Donges. Je n’y pensais plus, mais la boîte aux lettres aperçue la veille au centre du village m’a permis de retrouver mon chemin puisque je voulais poster la carte pour maman.

À la sortie, ce bateau bleu que le propriétaire aurait aimé transformer en gîte. Raté !

La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)

Juste avant Donges, j’interpelle le propriétaire d’une drôle de maison peinte toute en couleur, comme un puzzle et, à Donges, dans le village, après, les bâtiments communaux sont à l’identique. Qui a copié sur qui ?

La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)

Zen.

La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)

Donges, ses ports, sa Z.I.

La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)

Sa verveine de Buenos Aires (ou lilas des marais, selon Pierre)

La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)

et ses rosiers rugueux.

La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)

Je me trompe et monte sur un pont qui enjambe les voies. Demi-tour !  Juste après la gare je m‘arrête et m’achète un pain au chocolat au beurre salé (!) et vais boire un café au bar à côté.

C’est l’enfer ! Certains lieux-dits s’appellent Noë. Explication de Pierre : cela signifie : « marais, zone humide ».

La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)

Et voilà Montoir-de-Bretagne que des récits de travail recueillis par Pierre pour notre ouvrage « Travail et territoire » évoquent. Petite photo de l’hôtel de ville en guise de clin d’œil à mon hôte à venir. « Coucou ! J’arrive bientôt ! ».

La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)

Trignac. Encore 6 km pour Saint Nazaire

La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)

Une passerelle au-dessus de l’autoroute plutôt pentue dans les deux sens ! Et voilà au fond Saint-Nazaire ! Je reconnais les lieux, le chantier de l’Atlantique et ses immenses portiques pour les avoir lus dans les récits et aussi grâce à notre visite guidée des chantiers avec Aurélie, guide conférencière.

La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)

Je pique-nique à la gare de La Croix-de-Méan, assise sur un banc.

Tag « Le ski à la mer ». Rafraîchissant !

La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)

Le chantier naval, de plus près et l’un de ses immenses portiques,

La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)

les tags dépeignent le travail des ouvriers,

La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)
La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)
La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)

les grues du chantier,

La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)

un paquebot en construction,

La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)

C'est un moteur diesel fabriqué par MAN à Saint-Nazaire. Il est destiné à équiper des centrales électriques ou des sous-marins, etc.

La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)

Cargill, est très écolo si l’on en croit ce tag !

La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)
La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)

Ça y est ! j’y suis ! j’ai rejoint l’océan Atlantique ! Je discute avec un père et son fils de neuf ans. Le père est lourdement chargé. Sur son porte bagage, un sac de plongée, dans lequel est rangé tout ce qu’il faut pour faire du Palme-Masque-Tuba (PMT ou, en anglais, du snorkeling). Et voici la baie de Saint Nazaire et le « Sammy », sa statue érigée en 1926 pour commémorer le débarquement des Américains en 1917. Détruit en 1941 par l’occupant allemand, il a été reconstruit à l’identique en 1989 grâce à une souscription franco-allemande. En 1917 les Américains ont construit l’aéroport de Montoire et le dépôt de pétrole de Donges qui deviendra plus tard une raffinerie.

La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)

La baie de Saint-Nazaire à marée basse,

La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)

ses pêcheries au carrelet.

La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)
La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)

Une envie pressante, soulagée près du phare abandonné.

La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)

Attention, écureuils en vue. La maison des écureuils et de tous les animaux des environs.

La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)
La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)
La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)

Pour arriver à Guérande je suis les panneaux. Le sentier côtier passe au milieu des bois, en direction de Pornichet, le long de l’océan, ça grimpe ! Tag à votre santé ! Tchin Tchin ! Les mêmes personnages que ceux qui faisaient du ski !

La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)

Je retrouve le père et son fils. Ils étaient partis très vite, mais ils se sont perdus ! ils me doublent à nouveau sur une route toute droite, pas très intéressante.

Le Pornichet. Je demande mon chemin à des policiers à vélo. La Baule, Villa souveraine décorée de sirènes en mosaïque, vendue à la découpe.

La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)

Compétition de beach volley à La Baule. Beaucoup de voitures garées, qui déboitent, qui roulent. Des vélos qui ne font pas attention.

Le front de mer est dangereux, je prends une rue parallèle, plus calme. 

Mobile : nageur perpétuel.

La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)

Je quitte la côte pour me diriger vers l’allée où m’attend un Consul.

Je me trompe dans la zone commerciale. « Allô Pierre ? À droite je vois une voie rapide et, juste au-dessus une passerelle. Comment la rejoindre ? » Demi-tour ! Il est à la gare pour aller chercher Inès, 17 ans, sa petite fille. Je trouve la piste cyclable mais je vais trop loin. Je fais à nouveau demi-tour ! Puis je me trompe à nouveau. Et voici enfin le lotissement de Kerquessaud. D’en bas, je vois le papa et son fils. Ils ont pris, eux, la bonne piste cyclable pour aller jusqu’à Pornic.

Il est revenu avant moi, la porte et les bras s’ouvrent … le bonheur. Allô ? Je suis arrivée !

La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)
La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)

Une bonne douche. Dans le lave-linge, mes vêtements tournent. Je vais les étendre au grenier, la pluie menace à nouveau.

Pierre répare ma lampe de vélo. Après avoir tâtonné et cherché des solutions un peu plus complexes, il la répare grâce à un clou qui transperce le support de part en part. Tout simplement ingénieux ce Pierre !

5 août

Les vacances continuent … Nous nous rendons, Inès, Pierre et moi dans une petite galerie qui accueille une expo temporaire installée dans l‘ancien cinéma de La Baule. Inès vient d’avoir son bac « Art appliqué », elle est acceptée dans l’école d’architecture de Belleville, à Paris, l’une des meilleures.

La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)

Je les invite ensuite tous les deux dans une crêperie. Difficile d’en trouver une sans réserver. Finalement, après vingt minutes de queue, nous nous installons. Galette aux sardines et crêpe au caramel et au beurre salé. Cidre. Un bon moment ensemble, tous les trois.

 

6 août

J’ai le cœur à marée basse à la pointe de Pen-Château. Récolte de bigorneaux. Inès ne les aime pas, on les mangera tous les deux à l’apéro.

La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)

Pierre emmène sa petite-fille chez des amis.

 

7 août

Balade en solitaire à vélo …, Pierre est parti chercher Élisa, la petite sœur d’Inès.

Je passe à Careil. Careil et son château, son moulin. Saillé, son moulin contemporain et son ancienne chapelle transformé en maison des paludiers.

J’aime la géométrie des marais salant. Ses hérons bicolores : les cendrés et les blancs.

La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)
La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)
La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)
La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)
La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)
La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)
La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)
La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)

Alignement des œillets dans le dernier bassin, précisions des ladures, même taille, toutes les unes derrière les autres.

La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)

Pattes rouges et long bec noir, c’est une échasse. Reflets dans les vasières, la vase craquelée, comme un puzzle. Un peu de sel sur les ladures.

La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)

Batz-sur-Mer et son musée. Je fais un petit tour en ville, que de monde, que de voitures !! Je m’arrête boire un café, puis, à la poissonnerie j’achète 100 grammes de crevettes pour agrémenter mon pique-nique. Dans l’église, est-ce un concert ? Une messe ? J’entends, le son d’une cornemuse me semble-t-il.

La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)

Tour de la presqu’île de Le-Croisic. Salade de thon, radis, tomates, crevettes, je finis par des prunes, assise sur une plage, face à l’océan, entre sable et rochers. Pique-nique, puis sieste au parc de Penn-Avel sur un banc. Dans ce parc se trouve un moulin et surtout un centre de, recherche sur l’énergie marine. Pendant que je lisais sur un banc, un petit oiseau, si léger ! s’est posé sur mon livre puis sur ma main, sensation douce et surprise de l’oiseau.

La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)

Coucou ! Les revoilà ! Sur un bunker, cette fois.

La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)

Drôle de gouttière à Le Croisic.

La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)

Craquèlements …

La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)
La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)
La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)
La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)
La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)

Brouette

La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)

Je reviens par le sentier que j’aurai dû emprunter pour arriver chez Pierre le premier jour.

Nombre de kilomètres : 39,82 km

 

 

8 août

C’est le dernier jour, déjà. Demain c’est le départ. Je croyais qu’il restait encore deux jours. Déception… Je suis infiniment triste de partir.

Balade à vélo tous les trois, Pierre, Élisa et moi sur les chemins à bicyclette ! Lui, électrique, mais, promis, il ne s’en n’est presque pas servi !

Tour en barque à Bréca avec la jolie Élisa. Rame, rameurs, ramez ! Pique-nique sur une île. Tentative de sieste.

Au retour, photo de ce puits.

La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)
La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)

Au retour, photo de ce four à pain.

La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)

Nous faisons une partie de scrabble, Élisa tente de placer quelques mots de son invention, elle est drôle !

Nombre de kilomètres (vélo + barque car j’avais oublié d’arrêter le compteur !) : 23,54 km

 

9 août

La belle gare de Tours

La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)

J’ai retrouvé mes billets dans la pochette où je rangeais mon livre que je n’ai pas ouvert pendant tout le voyage.

Pierre m’emmène à la gare de La-Baule Escoublac. À la gare suivante, une « prout-prout-ma-chère » me demande de retirer mes sacoches et d’accrocher mon vélo, et d’un geste élégant elle accroche le sien. Retirer les sacoches ? Vous n’y pensez guère ! J’ai quatre trains à prendre madame …

Retour en train mouvementé. Arrivée à Tours. Le temps de manger le pique-nique que je me suis préparé, je rejoins mon troisième train. Là, une chef de quai me demande si j’ai réservé une place pour mon vélo. « Non ». J’ai beau lui expliquer que j’ai pris mon billet longtemps à l’avance en gare (de Montbrison), que j’ai insisté plus d’une fois auprès du guichetier qui m’a répété que « Non, on ne réserve pas son billet sur les TER », elle ne comprend rien. Sitôt qu’elle a le dos tourné, je rentre mon vélo. Arrive un monsieur, vélo léger, il n’a pas réservé non plus. Elle veut que je prenne le train suivant, trois heures plus tard. Pas question, je ne veux pas arriver à Lyon à 21 heures. Le monsieur va moins loin, il pourrait prendre celui de 14 heures, il refuse aussi de descendre. Elle va chercher le conducteur du train, qui confirme ses propos. C’est trop dangereux de laisser les vélos entre deux portes. Puis un troisième peut-être plus gradé encore surgit. (C’est pourtant comme ça tous les matins entre Firminy et Lyon quand il n’y a plus de place dans l’espace vélo de ce train de banlieue, de toute façon pas adapté pour avaler la masse des vélos de tous les travailleurs. Et c’était comme ça aussi à l’aller de Lyon à Tour ! Je changeais simplement mon vélo de côté suivant que le quai était à droite ou à gauche). Un monsieur très bien mis passe et râle parce qu’il se rend à un enterrement. Finalement, on avance : l’autre cyclo accepte de laisser son vélo en gare à condition que le train l’attende… Car de toute façon il prend le train pour aller chercher sa voiture puis revenir à Tours. Quant à moi, elle concède le fait que je reste parce que je vais loin. Je réalise plus tard, alors que nous sommes partis que, si ça se trouve, il ne restait même plus de place dans le train de 15 heures pour mon vélo ! Deux pauvres anglophones et leurs vélos chargés restent à quai. Je vois aussi un vélo repartir du fond du quai. La chef de train me trouve finalement une place à côté de deux autres vélos aussi chargés que le mien. Je vais m’assoir sur le strapontin le plus proche et me fait incendiée par les voyageurs car, à cause de moi, le train a quinze minutes de retard. À cause de moi ? Plutôt à cause de la chef de quai ! Une jeune femme prend ma défense : « Mais ce n’est qu’un vélo ! ». J’ai regardé sur mon téléphone, effectivement, c’est 1€ pour réserver sa place. À l’aller Lyon-Tours j’étais dans un TER Rhône-Alpes et au retour, dans un train aléhop ! pays de la Loire. Ceci explique cela.

Le retard s’est aggravé car il y avait une personne suicidaire sur la voie vers Digoin.

Total km 323,67 km

 

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Journal de voyage à vélo

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Publié le 27 Août 2023

Arrivées la veille, le jeudi, soir, Pierrot le père de Aude nous accueille. Nous installons les sacoches sur le tandem. Ce soir nous mangeons des restes, excellents, de salade de lentilles.

 

Vendredi 11 août 2023

Le tandem est prêt pour le départ ! Mon idée, réalisée par Roland est excellente : un morceau de palme découpée et glissée dans la sacoche et elle ne frotte plus la roue arrière.

En tandem jusqu’à Arc-et-Senans
En tandem jusqu’à Arc-et-Senans

Première étape : nous roulons de Saint-Prim jusqu’à la Confluence ; Aude trouve que c’est génial de rouler en ville, à Lyon !

En tandem jusqu’à Arc-et-Senans

Nous avons une heure d’avance sur l’horaire prévu. Le temps de s’acheter des sandwichs jambon-emmenthal.

« Oh le joli tandem interdit dans le train ! ». Nous montons dans un train corail … 4 marches étroites et un couloir pas très large mais il est bien rangé dans un un « espace fourgon B6ux », « un des derniers train remorqué, c’était cela même l’étymologie du mot train. Une capacité d’adaptation perdue pour des raisons économiques ». Merci les contributeurs du groupe Facebook Vélo et train !

Grâce à l’idée d’Aude, le tandem ne bouge pas, fixé à la fenêtre par une sangle qu'elle a emporté.

En tandem jusqu’à Arc-et-Senans

« Oh le joli tandem interdit dans le train ! ». Nous montons dans un train corail … 4 marches étroites et un couloir pas très large mais il est bien rangé dans un un « espace fourgon B6ux », « un des derniers train remorqué, c’était cela même l’étymologie du mot train. Une capacité d’adaptation perdue pour des raisons économiques ». Merci les contributeurs du groupe Facebook Vélo et train !

Grâce à l’idée d’Aude, le tandem ne bouge pas, fixé à la fenêtre par une sangle qu'elle a emporté.

En tandem jusqu’à Arc-et-Senans
En tandem jusqu’à Arc-et-Senans
En tandem jusqu’à Arc-et-Senans

Le train a une heure de retard à cause de la panne d’un passage à niveau. Il part à 13h09 au lieu de 12h18.

Nous voici finalement à Mâcon où la Saône nous attend.

En tandem jusqu’à Arc-et-Senans

Petite trempette dans la rivière : c’est qu’il fait drôlement chaud !

En tandem jusqu’à Arc-et-Senans
En tandem jusqu’à Arc-et-Senans
En tandem jusqu’à Arc-et-Senans

Nous cherchons un café, nous quittons donc la piste cyclable au bord de la Saône et remontons sur la route, en vain. En redescendant de l’autre côté, ce bâtiment, au mur du fond arrondi. Je le trouve remarquable.

En tandem jusqu’à Arc-et-Senans

Nous sommes arrivées à Tournus. Petite sieste. 

En tandem jusqu’à Arc-et-Senans

Oh, quel surprise, ils ont pensé à toi : « Joyeux anniversaire, Aude ! » Ils ont apposé cette plaque qui commémore ta naissance. 1814 Bataille entre Napoléon et les Autrichiens qui avaient envahi Mâcon.

En tandem jusqu’à Arc-et-Senans

Nous dormons dans la tente d’ami. Des poules, et un joli chaton nous accueillent, accompagnés d’Étienne, cohabitant de cet espace. Visite du jardin, de la maison en rénovation, cuisine-salle-de-bain-salle à manger dans une autre maison. Toilettes sèches avec papier toilette. Et mur de paille auto portés pour la troisième maison où dorment notre hôte et sa compagne, créatrice de bijoux faits de chute de monture de lunettes en bois (Jura).

Après la douche dans une (vraie) salle de bain, discussion sur nos projets, nos façons de vivre, de travailler . Au menu ce soir, un reste de dahl, salade avec les tomates du jardin.

Saint-Prim à Part-Dieu, 55 kilomètre. 91,55 kilomètres au total.

 

Samedi 12 août

Ce matin nous faisons connaissance avec Hélène, la compagne d’Etienne. C’est elle qui a fait, de ses propres mains, ce magnifique vélo en bois ! Incroyable. Les liaisons pour maintenir les différentes parties du cadre sont en résine mêlée de bois. Beau travail !

 

En tandem jusqu’à Arc-et-Senans

Sur les conseils d’Etienne nous partons visiter Tournus, une belle ville et, en particulier l’abbaye Saint- Philibert. Nous fixons notre tandem uniquement avec une sangle, sans antivol.

 

Nous fixons notre tandem uniquement avec une sangle, sans antivol.

En tandem jusqu’à Arc-et-Senans
En tandem jusqu’à Arc-et-Senans

Dans le cloître sont installés des sculptures, comme cette création artistique contemporaine, en pierre, J’y vois un bateau, et des migrants entourés de flots menaçants.

En tandem jusqu’à Arc-et-Senans
En tandem jusqu’à Arc-et-Senans

Et puis aussi des moines, des pénitents, visages masqués d’un voile, d’une capuche.

En tandem jusqu’à Arc-et-Senans

J’aime toujours autant les puits. Mais aussi les lavoirs, les fontaines. Un jour j'ai imaginé que c'était parce que je suis du signe du verseau, qui sait ?

En tandem jusqu’à Arc-et-Senans

Beaucoup plus ancienne, la sculpture de femme-colonne, à l’intérieur.

En tandem jusqu’à Arc-et-Senans

Ces visages grimaçants, ces têtes de mort étaient sans doute fixées, posés, mais où ? Sur des chapiteaux ? 

En tandem jusqu’à Arc-et-Senans

Cette abbaye dont la visite nous a été recommandée par Etienne est monumentale, la hauteur sous plafond, vertigineuse ! Je suis impressionnée par ces escaliers, ces échelles, qui mènent jusque sous la charpente.

En tandem jusqu’à Arc-et-Senans
En tandem jusqu’à Arc-et-Senans
En tandem jusqu’à Arc-et-Senans

En contrebas, l’église, majestueuse, elle aussi.

En tandem jusqu’à Arc-et-Senans
En tandem jusqu’à Arc-et-Senans

Les murs, les plafonds sont peints, il en reste des traces.

En tandem jusqu’à Arc-et-Senans

L’orgue en bois, majestueux. Il y en a un autre, situé dans une autre partie de l’église, en bas. Une musique d’orgue (enregistrée) résonne entre les hauts murs.

En tandem jusqu’à Arc-et-Senans
En tandem jusqu’à Arc-et-Senans

Vue de l’extérieur le bâtiment ne donne pas la même impression.

Nous passons à l’office de tourisme pour y trouver une carte de la région, en vain.

Nous prenons un café et des croissants sur une terrasse, entre l’abbaye et l’office de tourisme.

Puis nous retournons à l’office de tourisme où nous trouvons une carte de la région et achetons des cartes postales pour maman et les copains du club handisport de Vienne, Isère (Gildas et Christian).

En tandem jusqu’à Arc-et-Senans
En tandem jusqu’à Arc-et-Senans

Face à l’office de tourisme, le réfectoire des moines où est installée une expo à l’installation de laquelle contribuent Etienne et sa compagne. Un voyage vers un peuple imaginaire, une artiste a créé les costumes de ces Femmes-Nuages.

En tandem jusqu’à Arc-et-Senans

Nous faisons une tentative pour nous rendre au marché, mais la partie alimentaire se trouve tout au fond ! Finalement, ce sera sandwich jambon-emmenthal, le préféré d’Aude. À l’entrée du marché je remarque cette maison à colombages. Une première avant beaucoup d’autres.

En tandem jusqu’à Arc-et-Senans

La Saône est vraiment large, nous la découvrons tout particulièrement ici et là !

En tandem jusqu’à Arc-et-Senans
En tandem jusqu’à Arc-et-Senans
En tandem jusqu’à Arc-et-Senans

Nous pique-niquons, non pas sur un un banc mais sur une pierre posée toute de guingois sur des moellons, face à une vieille maison (et deux poubelles).

Je n’ai jamais très faim quand je pédale, ce qui n’est pas le cas d’Aude qui finit toujours son sandwich, elle ! De l’autre côté se trouve une route et un restaurant où nous remplissons nos bidons.

En tandem jusqu’à Arc-et-Senans

Qu'est-ce que c'est que cette plante ? Il y en a de pleins champs ! Du soja !

En tandem jusqu’à Arc-et-Senans
En tandem jusqu’à Arc-et-Senans
En tandem jusqu’à Arc-et-Senans
En tandem jusqu’à Arc-et-Senans

Nous rencontrerons des hérons cendrés à plusieurs reprises.

Ici aussi, Juif ! Mais j’ignore si cela signifie que des Juifs ont habité ici. Non, si j'en crois le site.

En tandem jusqu’à Arc-et-Senans

Nous buvons un café à côté d’une antique pompe qui a fini de vivre. Et, en face, sur le rond-point, première pancarte avec la direction Torpes !

En tandem jusqu’à Arc-et-Senans
En tandem jusqu’à Arc-et-Senans

Que ces maisons sont belles !

En tandem jusqu’à Arc-et-Senans
En tandem jusqu’à Arc-et-Senans
En tandem jusqu’à Arc-et-Senans

Minous en vue !

En tandem jusqu’à Arc-et-Senans

« Oh ! Une église ! » me dit Aude. Hein !? Une église ? Non, trois mangeoires en quinconce, aux toits de tôle ondulée en arc de cercle fixées par-dessus, dont l’un, le premier, brille au soleil et tout prend une allure, un volume, une forme incroyable aux yeux d’Aude, malvoyante. Merveilleux ! Ce que nous avons ri ! Après, je la charriais. Je voyais une grange abandonnée : « Oh ! Une cathédrale ! ». Un cabanon : « Regarde, une chapelle ». Etc … Elle ne sait pas toujours interpréter les formes qu’elle voit. Selon la luminosité, l’orientation du soleil, l’obscurité. Parfois elle distingue parfaitement bien, parfois elle ne voit rien du tout, elle ne comprend pas toujours elle-même à quoi s’attendre ni ce qui fait qu’elle perçoit certaines choses ou pas.

Nous avons donc pris la direction de Torpes puis j’ai mis mon GPS avec l’adresse exacte de notre prochaine hôtesse qui n’est autre qu’une amie d’Antoine et Elsa qui adhère aussi au réseau warmshower. Le GPS me dit de faire demi-tour. Comme je n’aime pas rouler deux fois au même endroit, je biaise un peu et prend, à une patte d’oie, non pas la route d’où nous venons mais une autre à droite, quasi parallèle. Mais Geneviève Petite Sœur, notre GPS n’est pas contente et me répète plusieurs fois de faire demi-tour ! Pas question, qui c’est qu’est le chef ici ?! Ah, mais ! Après avoir pas mal cherché le terrain d’Océane, nous l’avons trouvé en demandant à une dame en train de prépare l’anniversaire de son fils.

Nous sommes arrivées chez Océane dont j’ai beaucoup parlé à Aude.

En tandem jusqu’à Arc-et-Senans

Antoine a réalisé un documentaire sur son mode de vie, plus que simple, frustre et même radical. L’eau courante arrive, via un tuyau, mais elle voudrait s’en passer en ne récupérant que de l’eau de pluie et en la filtrant. Elle voudrait aussi se déconnecter du réseau d’électricité. La douche se fait en plein air, les pieds sur un caillebotis en plastique, à l’eau froide du jet ou avec une bassine et un petit récipient, ou bien chaude si l’on veut la faire chauffer dans un four solaire (même sans soleil, elle est tiède). Les WC sont sous un abri, on s’assoit sur un vrai siège de toilette et on y met de la paille en guise de sciure et du journal en guise de papier toilette. Comme elle est partie depuis longtemps (et revenue depuis peu !), tout le terrain est envahi d’orties ; aïe ! Elle porte un pantalon et des chaussures fermées, elle ne les craint donc pas.

Et que mange-t-on ? Des lentilles ! Elle fait cuire ses repas dans une casserole posée sur une très grande boîte de conserve percée en bas d’une boîte plus petite dans laquelle elle introduit peu à peu du petit bois. Et que mange-t-on ? ... des lentilles, pour changer !

Sur le terrain, depuis hier déjà, se trouve une jeune Belge. Elle a un gros problème à l’œil et est restée une nuit de plus pour bien se soigner. Elle dort dans une tiny house. Et nous, nous dormirons dans le mobil-home très vieux provisoirement déserté par son co-habitant. La chambre ferme avec une porte étroite mais Aude, un peu claustro, en pleine nuit, part se coucher sur un matelas qu’elle pose entre les deux chambres puis, comme elle a froid, en pleine nuit elle se rhabille et se recouche à côté de moi.

L’œil de la jeune Belge va mieux, elle repart, et nous aussi peu de temps après elle.

47,27 km

 

Dimanche 13 août

Est-ce qu’ici, les gens sont plus tristes qu’ailleurs ?

En tandem jusqu’à Arc-et-Senans

Fleurs géantes ! Leur corolle est plus grande que notre tête. Quel engrais leur verse-t-on, quelles sorte de fleurs est-ce ?

Une fleur parmi les fleurs !

En tandem jusqu’à Arc-et-Senans
En tandem jusqu’à Arc-et-Senans

Enfin, voici la première pancarte avec la direction Arc-et-Senans !

En tandem jusqu’à Arc-et-Senans

Du fer et du ruban = des grappes, du raisin

En tandem jusqu’à Arc-et-Senans
En tandem jusqu’à Arc-et-Senans
En tandem jusqu’à Arc-et-Senans

Un lavoir, comme j’aime ! Mais où ? Je ne sais plus !

En tandem jusqu’à Arc-et-Senans
En tandem jusqu’à Arc-et-Senans
En tandem jusqu’à Arc-et-Senans

Un automobiliste nous voit arrêtées sur le bord de la route. Il nous dit que nous faisons fausse route : nous avons fait presque 10 kilomètres de trop. Demi-tour !

Nous nous arrêtons boire un café à Ounans, avant Arc-et-Senans dans un établissement tenu par une serveuse chanteuse et un serveur batteur ! Ils organisent des concerts dans leur bar.

Nous voilà arrivées à Arc-et-Senans !

En tandem jusqu’à Arc-et-Senans

Cela fait des kilomètres que je roule avec ces poignées et je ne prends conscience que maintenant que je n’ai plus les mêmes qu’Aude ! Je comprends mieux pourquoi je n’ai plus de fourmillement ni les poignets qui s’engourdissent. Merci Gildas !

Juste avant la salinerie royale, un bar et un « bricoleur » artiste.

En tandem jusqu’à Arc-et-Senans

Juste avant la salinerie royale, un bar et un « bricoleur » artiste.

En tandem jusqu’à Arc-et-Senans
En tandem jusqu’à Arc-et-Senans

Nous y voilà !

En tandem jusqu’à Arc-et-Senans

J’inaugure pour la première fois ma carte d’étudiante et pour trois euros de plus nous nous payons la visite guidée. Elle est très bien, cette jeune femme (étudiante et future guide professionnelle), elle tente autant que faire se peut d’adapter la visite au handicap visuel d’Aude.

Les colonnes lisses étaient, si je me souviens bien, le privilège des rois, c’est pour cette raison que les colonnes de la salinerie sont cerclées d’anneaux carrés.

Arc-et-Senans a servi de camp où l’on a enfermé des tziganes pendant la deuxième guerre. Aucun n’a été déporté. 

En tandem jusqu’à Arc-et-Senans
En tandem jusqu’à Arc-et-Senans
En tandem jusqu’à Arc-et-Senans

Sculpture figurant une stalactites d’eau salée figée. Des marais de Guérande aux mines de sel d'Arc-et-Senans …

En tandem jusqu’à Arc-et-Senans

Après la visite guidée, nous visitons l’expo Folon. Je raconte à Aude les dessins, peintures ou objets chaque fois que c’est possible, parfois elle voit un peu et comprend ce que je veux dire. Souvent elle comprend mes explications.

Quelques dessins que j'ai plus particulièrement remarqué ou aimé ...

Folon, humaniste, pacifiste, humoriste ... tout simplement Humain !

Je me souviens à la télé de son dessin animé et de la musique qui l’accompagnait signifiant la fin des programme …

En tandem jusqu’à Arc-et-Senans
En tandem jusqu’à Arc-et-Senans
En tandem jusqu’à Arc-et-Senans
En tandem jusqu’à Arc-et-Senans
En tandem jusqu’à Arc-et-Senans
En tandem jusqu’à Arc-et-Senans
En tandem jusqu’à Arc-et-Senans
En tandem jusqu’à Arc-et-Senans

Dedans et dehors, dans la cour, ses sculptures.

En tandem jusqu’à Arc-et-Senans
En tandem jusqu’à Arc-et-Senans
En tandem jusqu’à Arc-et-Senans
En tandem jusqu’à Arc-et-Senans
En tandem jusqu’à Arc-et-Senans

Puis nous allons au bar boire un coup. Très cosy, ce bar, fauteuil club, canapé. Nous envoyons un message à nos hôtes pour dire que nous arrivons. Le serveur connait la famille où nous allons. 

Arrivées à Liesle, nous demandons à un monsieur. Oui, il sait où habite maintenant la famille et où ils habitaient avant aussi, d’ailleurs !

Ils habitent trois ou quatre maisons avant le château d’eau. Nous passons par la rue Gaffiot : un lien avec l’auteur du fameux livre de latin ?

Nous y sommes, personne ! Un jeune garçon court après son chien qui s’est échappé.

Dans la cours, une oie. Je n’entre pas, les oies sont souvent agressives. Je vois aussi des chiots avec leur maman, un mouton (en fait il y en a deux mais je n’en vois qu’un, et surtout, une oie qui nous empêche d’entrer. J’appelle plusieurs fois au téléphone, pas de réponse. Au fond du jardin j’entends des voix, ils y sont peut-être ? J’y vais et dans le jardin suivant, je vois des personnes attablées en train de boire l’apéro ! Je demande si Louise est là. Elle se lève d’un bond : « C’est moi ! Je vous avais oubliées » et s’excuse. Elle m’accompagne jusque chez eux avec Nino, son grand garçon, cinq ans.

Notre tandem sera à l’abri cette nuit, à côté de la cage où une lampe à infrarouges réchauffe des poussins de poule et de paon. Au fond, l’étable des moutons.

Il ne reste qu’une oie, elle est jeune. Sa sœur a été attaquée par le chien d’amis venus leur rendre visite, les chiots ont participer à la curée. Celle qui reste n’est pas du tout agressive, elle est gentille avec les enfants, ils ont peur qu’elle ne subisse l’attaque des chiots qui ont goûté au sang de sa sœur.

Je monte sur un tabouret pour filmer et photographier les chiots, plutôt collants !

Nous sommes devant la maison de nos hôtes, mais il n'y a personne ! Un jeune garçon court après son chien qui s’est échappé.

Dans la cours, une oie. Je n’entre pas, les oies sont souvent agressives. Je vois aussi des chiots avec leur maman, un mouton (en fait il y en a deux mais je n’en vois qu’un). J’appelle Louise plusieurs fois au téléphone, en vain. Au fond du jardin j’entends des voix, ils y sont peut-être ? J’y vais et c'est dans le jardin suivant que je vois des personnes attablées en train de boire l’apéro ! Je demande si Louise est là. Elle se lève d’un bond : « C’est moi ! Je vous avais oubliées », elle s’excuse. Elle m’accompagne jusque chez eux avec Nino, son grand garçon, cinq ans.

Notre tandem sera à l’abri cette nuit, à côté de la cage où une lampe à infrarouges réchauffe des poussins de poule et de paon. Au fond, l’étable des moutons.

Il ne reste qu’une oie, elle est jeune. Sa sœur a été attaquée par le chien d’amis venus leur rendre visite, les chiots ont participer à la curée. Celle qui reste n’est pas du tout agressive, elle est gentille avec les enfants, et le couple a peur qu’elle ne subisse l’attaque des chiots qui ont goûté au sang de sa sœur.

Je monte sur un tabouret pour filmer et photographier les chiots, plutôt collants !

En tandem jusqu’à Arc-et-Senans
En tandem jusqu’à Arc-et-Senans

Elle nous fait visiter la maison, en totale rénovation.

Elle nous donne deux serviettes de toilette.

Et nous propose de manger diverses (bonnes) choses. Des tomates du jardin (mais Nino en enlève trois, ce sont les siennes, Aude pense que c’est lui qui les a faites pousser ! ), de la feta, une tarte aux courgettes (tiens, pas de lentilles ce soir !) et une tarte aux mirabelles.

Elle nous montre aussi notre lit. Je prendrai une couette et une couverture posées sur un canapé à côté.

Tout va bien, elle retourne à l’apéro avec son fils.

Nous nous couchons mais le vent d’orage souffle si fort que la fenêtre du rez-de-chaussée s’ouvre brutalement, rien ne la retient ni loquet, ni système de verrouillage. Je me lève, la repousse. Peu de temps après, pareil ! Je pousse un fauteuil, très lourd, pour la bloquer. Nous nous rendormons. Tout à coup, BADABOUM !!! le tonnerre, explose tout près de la maison. Je me réveille en criant, ce qui réveille Aude.

La famille n’est pas encore rentrée. Plus tard, aïe ! aïe ! De terribles crampe me réveillent. J’essaie de les faire passer en bougeant mes pieds, en vain ! AÏE ! AÏE ! le médicament est à portée de main mais pas d’eau. Je dois me lever. Mes pieds sont recroquevillés, les muscles de mes jambes tétanisés. J’ai des difficultés à marcher, je pousse des cris et malheureusement je réveille encore une fois Aude.

70,84 kilomètres

Lundi 14 août 2023

Le réveil sonne à 7 heures, Louise est réveillée mais les enfants 3 et 5 ans, couchés très tard, dorment encore, ainsi que mari aussi.

Ce matin il n’y a pas de pain alors Louise fait des crêpes ! plutôt sympa comme petit déjeuner …

Elle est illustratrice et dessine en direct lors de réunion, colloques, elle préfère en français, surtout quand c’est technique, sinon, elle dessine aussi quand la conférence se déroule en anglais. Elle illustre, schématise les idées… et voyage, pour se faire dans toute la France. Son compagnon est graphiste, il fait une brève apparition et retourne se coucher.

Pas de pluie, ce matin, mais le spectacle son et lumière d’Arc-et-Senans a certainement été annulé hier soir !

Retour à Arc-et-Senans, les tours de ce château de Roche aux dômes avec une base carrée ont une similitude avec celles de la salinerie.

En tandem jusqu’à Arc-et-Senans
En tandem jusqu’à Arc-et-Senans

En avance à la gare, demi-tour, nous allons au même bar qu’hier boire un café.

Émotion ! Cette ligne (Ligne des hirondelles) passe par Dôle, Arc-et-Senans, Andelot-en-Montagne, Champagnole, Saint-Laurent-en-Grandvaux, Morez et Saint Claude ! Morez, où ont été arrêtés mon arrière-grand-oncle, sa femme et sa belle-mère. Champagnole où elles ont été enfermées.

Mais notre train n’emprunte pas ce parcours....

En tandem jusqu’à Arc-et-Senans

Devant quel quai va s’arrêter notre train ?

Cette fois, pas de contrôleur et aucune remarque des voyageurs, notre tandem est tranquille et nous aussi.

En tandem jusqu’à Arc-et-Senans
En tandem jusqu’à Arc-et-Senans

Une famille de quatre cyclos, ils sont allés jusqu’à Freiburg, en Allemagne, en passant par Mulhouse et je ne sais plus où encore, beaucoup à vélo, un peu en train. Ils habitent le 9ème arrondissement de Lyon.

Une colonie de vacances d’enfant d’agents EDF et GRDF envahit joyeusement le wagon ! Leurs valises bloquent une porte, les voyageurs passent par la suivante.

Nous décidons, après Part-Dieu, de rentrer à vélo jusqu’à Saint-Prim. Il fait chaud, le vent souffle face à nous. Nous nous arrêtons boire à la deuxième guinguette au bord du Rhône mais le service n’est pas très efficace. Enfin ! ça va mieux après quand même … Petit panaché pour moi.

Sous prétexte que j’organise nos vacances, Aude, c’est gênant, veut toujours tout payer : boisons, sandwich, entrée de musée… il faut que je bagarre pour ne pas la laisser faire. Amitiés, confidence, complicité, nous nous entendons vraiment bien et elle ne ronfle pas si fort que ça !

Saint-Prim, une bonne douche, une boisson fraîche et nous reprenons la route après avoir rangé le tandem jusqu’à la prochaine fois.

50,27 kilomètres

 

Total 259,93 kilomètres en quatre jours et pas une chute ni une crevaison !

En tandem jusqu’à Arc-et-Senans

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Journal de voyage à vélo

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Publié le 26 Août 2021

Après Grigny-Grigny, Thurins-Turin, voilà Valence-Valencia.

Le vendredi 23 juillet, tout est prêt depuis hier soir, le vélo chargé, je pars de la maison. Le train, à Vienne, est à 7h39, j’arrive à 7h25 à la gare. 10h, je suis à Valence.

De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021
De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021
De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021

Un petit café, et c’est parti !

De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021
De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021
Antoine est en stage à Crest. Une pensée pour lui.

Antoine est en stage à Crest. Une pensée pour lui.

De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021
De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021
De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021
De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021
De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021
De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021
De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021
De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021
De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021
De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021
De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021
De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021
De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021
De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021
De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021
De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021
Une dame peint le jardin et ses fleurs

Une dame peint le jardin et ses fleurs

Je roule un petit moment avec deux Suissesses qui roulent en VAE. Elles font, disent-elles, leurs « bourgeoises », dormant dans des RbnB, des hôtels.

De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021

12h, je suis à la Voulte.

De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021

Au marché j’achète pour 1€ quatre abricots et un bébé poivron, pour 60 centimes un fromage sec. Premier pique-nique. Une famille passe en monoroue électrique, sac au dos, tente … Ils font la Via Rhôna. Je les reverrai bien plus loin dans mon parcours.

Je fais fausse route à Le Pouzin

Je fais fausse route à Le Pouzin

De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021
De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021
De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021
De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021
De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021
Baix
Baix

Baix

De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021
De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021
De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021
De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021

Plus loin, plantation de kiwis. Plus loin route droite en plein soleil. Il fait chaud et ces lignes droites, vent de face sont pénibles.

Des jeunes filles de l’office de tourisme d’Ardèche sont installées au bord de la piste, vers Roquemaure. Je prends la carte de la ViaRhôna. Dans ce village, je trouve trois papys qui discutent devant un pont « himalayen », c’est-à-dire suspendu. Je passe, il y a du ballant !

 

Roquemaure
Roquemaure
Roquemaure
Roquemaure

Roquemaure

De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021
De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021
De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021
De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021
De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021
De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021

À 24 km de Montélimar (lieu-dit « Les Grèzes, les travailleurs », je cherche un logement. Il est 18h presque, je n’ai rien trouvé. Une flèche, sur la viaRhôna indique « Base de loisirs ». Camping ? Non, juste une base au bord d’un lac avec foodtruck, scène avec enceintes et jeux gonflables dans l’eau, mais « Baignade interdite » ! Une jeune femme travaillant au centre équestre « Ville de Montélimar » (municipal ?), accepte que je m’installe avec ma tente. Les responsables sont absents, mais il arrive que des campeurs s’installent à vélo. C’est au bord du même lac, le terrain est immense. Un premier chemin en fait le tour, au plus près de l’eau, étroit, couvert d’herbes et, au-dessus, un large chemin où circulent les poneys menés à la longe par les parents promenant les enfants. Je descends m’installer au plus près de l’eau. Mais c’est trop raide pour retenir le vélo dans la pente. Je le lâche, dans sa chute, l’assiette en plastique se casse, pas grave, j’ai une boîte métallique qui fera très bien l’affaire. Je me mets en maillot et fait quelques brasses, puis je lave mes vêtements dans l’eau du lac. J’ai faim, soupe, graines, une figue et ça ira.

Je me suis vite endormie, mais, réveillée vers minuit et demi j’ai eu du mal à me rendormir. Et si quelqu’un venait ? Par exemple ce monsieur, tout à l’heure qui promenait son chien sur le sentier où ma tente se trouve. Elle lui barrait le chemin, il a dû monter au-dessus. Stress. Beaucoup de grenouilles, chants aigus, ou comme un roucoulement, plus grave. Il s’arrête, repart, elles se répondent. J’entends, un peu plus loin, la musique du concert.        

81 km pour ce premier jour 

Un chat, tapi dans un champ, guette deux grands héron. Vaine espérance !

Un chat, tapi dans un champ, guette deux grands héron. Vaine espérance !

Samedi 24 juillet

Réveillée à 5h30, le jour commence à poindre. Pendant que l’eau du thé chauffe, je plie ma tente, comme je le ferai chaque jour, rituel immuable. La confiture de rhubarbe faite par Roland, du pain. Délicieux !

Je trouve un chemin en pente douce pour remonter sur le sentier principal. Au bar du centre équestre, je trouve une prise et un évier. Pendant que recharge mon téléphone et ma batterie d’appareil photo, je fais cuire des graines. Je recroise le monsieur au chien d’hier, nous échangeons un sourire.

Je passe à côté du campement d’un jeune couple. Ils ont planté la tente au bord de la VR, à côté des bancs.

Distance : pas de risque de contracter la COVID !

Distance : pas de risque de contracter la COVID !

Je m’arrête pour visiter Viviers. Le potier connaît Marie-Hélène Chaumuzeau, la potière de Grigny. Le monde est petit. Je bois un café et mange un croissant sur la terrasse de la boulangerie. Je passe à l’office de tourisme. L’employé me prévient que la VR est noyée, un peu plus loin, sous un mètre d’eau, il m’indique par où passer. Je discute un long moment, tout en pédalant, avec un papy sur son VAE arrivé de Chine en pièce détachées ; il peut aussi servir de mobylette. C’est lui qui l’a entièrement monté. Bien qu’instituteur spécialisé, il touche à la mécanique, car c’était le métier de son père. Hésitation, faut-il aller un peu plus loin ? Il part en reconnaissance. Puis arrive Hugues, un jeune du coin. Il me propose de le suivre, il est du coin, il connaît bien les chemins pour éviter de passer par la route nationale. Ce sont de petites routes qui montent (pas mal !) et qui descendent. Puis il bifurque pour aller dans son village, Monta, et m’indique la bonne direction. Finalement, il y a un peu de grande route.   

La VR reprend à Bourg-Saint-Andéol. J’y discute avec un passionné du problème de la bonne posture à vélo. Il m’assure que pour moi, tout va bien. Ils sont tout un groupe. Lui a déjà fait du cyclotourisme.

À midi, les tournesols n’ont pas la corolle dirigée vers le haut, vers le soleil, mais … vers là-bas ! Et je m’aperçois même qu’elles ne sont pas toujours dirigées vers le soleil aux autres heures du jour. Il y a aussi des vignobles.

Bouchon monstre sur l’autoroute à la hauteur de Mornas. J’entends les sirènes de pompiers, de police ou d’ambulance. (Mornas-Mornasse-Mort-né-Mort-vivant)   

De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021
De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021
De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021
De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021
De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021
De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021
De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021
De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021
De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021
Vue de Viviers
Vue de Viviers

Vue de Viviers

Je discute un long moment, tout en pédalant, avec un papy sur son VAE arrivé de Chine en pièce détachées ; il peut aussi servir de mobylette. C’est lui qui l’a entièrement monté. Bien qu’instituteur spécialisé, il touche à la mécanique, car c’était le métier de son père. Hésitation, faut-il aller un peu plus loin ? Il part en reconnaissance. Puis arrive Hugues, un jeune du coin. Il me propose de le suivre, il est du coin, il connaît bien les chemins pour éviter de passer par la route nationale. Ce sont de petites routes qui montent (pas mal !) et qui descendent. Puis il bifurque pour aller dans son village, Monta, et m’indique la bonne direction. Finalement, il y a un peu de grande route.   

La VR reprend à Bourg-Saint-Andéol. J’y discute avec un passionné du problème de la bonne posture à vélo. Il m’assure que pour moi, tout va bien. Ils sont tout un groupe. Lui a déjà fait du cyclotourisme.

À midi, les tournesols n’ont pas la corolle dirigée vers le haut, vers le soleil, mais … vers là-bas ! Et je m’aperçois même qu’elles ne sont pas toujours dirigées vers le soleil aux autres heures du jour. Il y a aussi des vignobles.

Bouchon monstre sur l’autoroute à la hauteur de Mornas. J’entends les sirènes de pompiers, de police ou d’ambulance. (Mornas-Mornasse-Mort-né-Mort-vivant)   

Ne dirait-on pas des squelettes de dinosaures ? !
Ne dirait-on pas des squelettes de dinosaures ? !

Ne dirait-on pas des squelettes de dinosaures ? !

De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021

Je piquenique dans un verger de poiriers. Là, poussent aussi tournesols et lavande. 

Tiens, une orthographe différente du Beauvezer que je connais, dans les Alpes !

Tiens, une orthographe différente du Beauvezer que je connais, dans les Alpes !

De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021

Je demande à un homme où m’approvisionner en eau. Il me dirige vers sa maison, c’est sa femme qui remplit ma bouteille. A Mondragon, y a-t-il une princesse à sauver du dragon ? « C’est pas moi la princesse ! » me dit cette belle femme, yeux bleus, de 70 ans environ. Elle me donne une bouteille qui sort du frigo. Le château, là-haut, est habité. Dans ce village, une maison est si penchée vers la rue, que l’on a l’impression qu’elle va tomber. La façade est plutôt sale, vieille, mais l’encadrement de la porte (belle porte, avec des ferrures) a été décapée et apparaît une sculpture

Mondragon, drôle de nom !
Mondragon, drôle de nom !
Mondragon, drôle de nom !
Mondragon, drôle de nom !
Mondragon, drôle de nom !

Mondragon, drôle de nom !

J'ai pensé à la gare des Brotteaux, à Lyon

J'ai pensé à la gare des Brotteaux, à Lyon

Après Mornas je vois un énorme lézard vert pomme, c’est le deuxième ! Combien de décibels émet une cigale ? et des centaines ? Et le TGV qui passe, tout près ? Une intersection. Les deux chemins arrivent au même endroit mais passent par deux lieux différents. Je choisis celui qui passe par la base de loisirs. Un lac. À nouveau, « Baignade interdite, par arrêté municipal ». Comme à Condrieu, du ski nautique tracté par des rails, mécaniquement. « Sortie d’eau », je suppose si une personne tombe dans l’eau, elle peut sortir à cet endroit. Mais on ne peut pas y entrer. Où est la logique ? Laissez-moi rire ! Je me trempe dans l’eau. Depuis que j’ai pris ce chemin, j’ai le vent dans le dos. Merveilleux.

Puis je perds la VR.

De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021

Une intersection. Les deux chemins arrivent au même endroit mais passent par deux lieux différents. Je choisis celui qui passe par la base de loisirs. Un lac. À nouveau, « Baignade interdite, par arrêté municipal ». Comme à Condrieu, du ski nautique tracté par des rails, mécaniquement. « Sortie d’eau », je suppose si une personne tombe dans l’eau, elle peut sortir à cet endroit. Mais on ne peut pas y entrer. Où est la logique ? Laissez-moi rire ! Je me trempe dans l’eau. Depuis que j’ai pris ce chemin, j’ai le vent dans le dos. Merveilleux.

De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021

Un lac. À nouveau, « Baignade interdite, par arrêté municipal ». Comme à Condrieu, du ski nautique tracté par des rails, mécaniquement. « Sortie d’eau », je suppose si une personne tombe dans l’eau, elle peut sortir à cet endroit. Mais on ne peut pas y entrer. Où est la logique ? Laissez-moi rire ! Je me trempe dans l’eau. Depuis que j’ai pris ce chemin, j’ai le vent dans le dos. Merveilleux.

Puis je perds la VR.

De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021
De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021
De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021

Je m’arrête sur un banc, dans un village, pour trouver un lieu où dormir. Warmshower, camping, ou sur FB « Héberge un cyclo » ou « Je voyage avec ma tente ». Un jeune homme très spécial s’assoit à côté de moi. Il me tient un discours fou : il veut que je dorme chez lui, sur son grand matelas, sort brosse à dent et savon de son sac pour me démontrer qu’il est propre, me parle drogue et alcool, quand je lui dis que je pourrais être sa grand-mère, il me dit qu’il « baise sa grand-mère », me dit que le camping Manon, un peu plus loin, est devenu une vraie poubelle, et quand je me lève, laissant une trace humide sur le banc … il la lèche ! Quel rire sardonique il a ce garçon… Ouf !

Je vais m’installer à la terrasse d’un bar pour chercher tranquillement. Je demande au GPS de me trouver le camping Manon.   

Le GPS me fait passer à travers un champ, dans un chemin, puis je retrouve une route, puis la VR. Dans ce camping, très bien, il y a une piscine et beaucoup de cyclocampeurs. L’un d’entre eux se fait interviewer par un journaliste local. Je fais quelques brasses dans la piscine puis vais chercher une soupe au pistou, extrêmement copieuse, goûteuse et odorante ! Royale, même : légumes (haricots verts et blancs, courgettes, tomates, pâtes, fromage ++ et le fameux pistou – ail, tomate et basilic +++) et lardons et viande à profusion. Si copieuse que je ne mange que ça, et qu’il en reste. Je verse ce que j’ai en trop dans mon bidon de vélo. Il en gardera le goût et l’odeur une semaine durant !   

Je discute bien avec un jeune de l’âge d’Antoine qui est parti d’Orléans et qui rejoin ses parents, en vacances à Monaco !  

Une femme, portant guêtre, bustier, collant et chaussures à talons très hauts, tout en rouge, même ses cheveux, très sexy. Elle chante ? Elle danse pour le spectacle ce soir ? Non, c’est une vacancière, toujours habillée ainsi.

81,07 km. 5h59. 13,5 moyenne. 42,6 max. 2746 calories. 164 km au total.

Dimanche 25

Vendredi soir, c’était les grenouilles, ce soir ce sont les cigales qui me bercent. Et à nouveau la musique du bal. Endormie à 20h30, je me réveille à minuit et demi. Quelques gouttes de pluie. Réveil à 5H. Je mets mon téléphone et la batterie de mon appareil photo en charge. Je me recouche et me rendors jusqu’à 6H.

Je discute avec un couple parti de … Givors ! Lui, est un fils Fezzani, de Grigny ! J’ai bien connu sa grand-mère et sa tante handicapée.

Je pars. Au moment de faire la photo, je m’aperçois que j’ai oublié la batterie au camping !  Je laisse trois messages sur le répondeur, en vain … Finalement, Manon me rappelle, elle n’a rien trouvé. Mais elle était dans la petite poche de la sacoche avant.

Sur le marché de Sorgue, je bois un café à la même table qu’un vieux monsieur, arabe. A côté une femme tient une table de gâteaux arabes. Parfait pour boire avec le café. J’achète du pain, une tomate et du fromage.

 

De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021
De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021
De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021
De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021

Je me plante complètement en repartant. Ras-le-bol ! j’ai faim. Un centre d’activités sportives diverses et variées, son portail est ouvert, au fond je vois des arbres. Il est écrit Club privé. Un groupe de personnes stationnent à l’entrée. Elles m’autorisent à entrer. Au fond, pas d’arbre, ils sont dans la propriété voisine. Mais de petites maisons, très modestes, avec de tous petits jardins, plutôt petites terrasses. Valérie m’ouvre son portail. Installez-vous ! Sous l’ombre bienveillante d’un arbre, sur une chaise, je mange. Valérie Lemaire. 4, impasse des peupliers. 26300 Alixan. Elle aime la poésie. Je lui promets de lui envoyer mon recueil. Elle s’occupe de sa sœur, convalescente après un AVC. Ni elle ni sa sœur n’habitent normalement ici. Elles sont hébergées par une autre sœur, absente.

A Barbantane, une fontaine. J’arrête le GPS, j’ai retrouvé mon chemin. La route est étroite, je roule à gauche car l’ombre des arbres est à gauche et il fait chaud !

Je m’arrête à Aramon, un village entouré d’une digue, à cause des crues du Rhône. Il y a aussi des arènes. J’y achète et envoie une carte postale pour maman (que j’appelle chaque soir).     

De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021
De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021
De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021

J’ai décidé d’appeler mon GPS et sa petite voix féminine Geneviève Petite Sœur. Parfois, quand elle me dit « Faire demi-tour » et que je n’ai pas envie, je lui lui parle, je lui dis d’aller se promener et de revenir me voir un peu plus tard !

Arènes d'Aramon

Arènes d'Aramon

Je m’arrête à Monfrin. Je suis attirée par un portail original, puis juste après par des objets en métal, sorte d’atelier en plein air. Au moment où je les prends en photo, sort une femme à vélo. Je m’excuse, lui demande si ça pose un problème. Aucun ! Très sympa, je lui demande si, par hasard, elle n’aurait pas une vieille chemise à elle, légère, pour remplacer ma veste de vélo, très chaude. Elle en a bien une mais doit partir. Je lui demande s’il y a un camping dans le coin. Elle me met sur la voie. Super, ce camping (« Belle rive ») au bord du Gardon !

Demain je veux aller à Saint-Gilles, même si mon cousin n’y est pas, pour voir où il vit. 

Le gérant me prête une chaise. Il y a trois jeunes Suissesses à vélo. Drôle, car le gérant leur attribue un emplacement car il n’a pas compris qu’elles voyagent sans tente ! Et il les laisse là. Pour se faire pardonner, il leur offre un coup à boire. Et leur attribue un bungalow.

Je me baigne dans le Gardon, mais sur la rive il n’y a que de la boue, pas de pierre ni de sable, dommage.

Cette nuit, ce sont les sonnailles, non des moutons mais des vaches, sur l’autre rive qui bercent mon sommeil. Mais aussi cigale et chien.

84,57 km. 5h45. 14,6 moyenne. 39 max. 2856 calories. 248 total.

De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021
De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021
De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021

Demain je veux aller à Saint-Gilles, même si mon cousin n’y est pas, pour voir où il vit. 

Le gérant me prête une chaise. Il y a trois jeunes Suissesses à vélo. Drôle, car le gérant leur attribue un emplacement car il n’a pas compris qu’elles voyagent sans tente ! Et il les laisse là. Pour se faire pardonner, il leur offre un coup à boire. Et leur attribue un bungalow.

Je me baigne dans le Gardon, mais sur la rive il n’y a que de la boue, pas de pierre ni de sable, dommage.

Cette nuit, ce sont les sonnailles, non des moutons mais des vaches, sur l’autre rive qui bercent mon sommeil. Mais aussi cigale et chien.

84,57 km. 5h45. 14,6 moyenne. 39 max. 2856 calories. 248 total.

 

Lundi 26 juillet

Je photographie une tour, à 5,2 kilomètres de Beaucaire.

De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021
De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021

Un couple de cyclos, Claude et Hélène, me doublent, nous discutons, ils vont à une fête appelée abrivade, c’est la fête de la Sainte-Madeleine, dans un lieu-dit appelé « Fer à cheval », il y a un restaurant. Là se rassemblent tous les habitants de Beaucaire, pas de touriste, aucun fléchage ni indication. Seulement des initiés. Des chars tirés par de vigoureux chevaux de trait transportent les musiciens de fanfares. Claude aujourd’hui ne jouent pas mais normalement il joue du clairon et apprend la trompette. C’est un lâcher de quatre jeunes taureaux qui vont être emmenés par des personnes à cheval, tout de blanc vêtu, sauf le foulard rouge autour du cou. Le camion s’ouvre et cela va si vite que je n’ai pas le temps de voir sortir les taureaux. Il faut dire qu’ils sont entourés de personnes montées sur des chevaux. Ils portent de grands bâtons au bout desquels il y a un trident.   

Prendre cet itinéraire m’a éloigné de la VR.

De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021
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Pause repas à Fourques, dans un bar. Ici, un mur des Justes.

Pause repas à Fourques, dans un bar. Ici, un mur des Justes.

Que choisir ? La RN lisse, droite, en plein soleil où circulent PL, camionnettes attelées de caravanes (de gitans) et donc, rapide

Que choisir ? La RN lisse, droite, en plein soleil où circulent PL, camionnettes attelées de caravanes (de gitans) et donc, rapide

OU des chemins parfois ombragés, tranquilles, en pleine nature, serpentant à travers champs mais caillouteux ? Entre les deux, mon cœur balance ! Mais quand Geneviève me trouve des routes lisses, ombragées et dans la nature, mon cœur est à son comble !
OU des chemins parfois ombragés, tranquilles, en pleine nature, serpentant à travers champs mais caillouteux ? Entre les deux, mon cœur balance ! Mais quand Geneviève me trouve des routes lisses, ombragées et dans la nature, mon cœur est à son comble !

OU des chemins parfois ombragés, tranquilles, en pleine nature, serpentant à travers champs mais caillouteux ? Entre les deux, mon cœur balance ! Mais quand Geneviève me trouve des routes lisses, ombragées et dans la nature, mon cœur est à son comble !

De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021
Je suis allée à Saint-Gilles, voir la maison de mon cousin même s’il est absent. Je ne la trouve vraiment pas jolie ! La grille est rouillée, la peinture des volets, écaillées. Il a été agent immobilier, vu le quartier et d’autres maison, très chouettes, je m’attendais à une belle villa ! Ils ont sans doute mis la priorité sur le camping-car… je crois me souvenir qu’il va déménager.

Je suis allée à Saint-Gilles, voir la maison de mon cousin même s’il est absent. Je ne la trouve vraiment pas jolie ! La grille est rouillée, la peinture des volets, écaillées. Il a été agent immobilier, vu le quartier et d’autres maison, très chouettes, je m’attendais à une belle villa ! Ils ont sans doute mis la priorité sur le camping-car… je crois me souvenir qu’il va déménager.

Je cherche ma route, un Tchèque (SDF ?) n’en sait pas plus que moi. Un habitant rempli mon bidon.

Je cherche ma route, un Tchèque (SDF ?) n’en sait pas plus que moi. Un habitant rempli mon bidon.

Geneviève Petite Sœur me propose de quitter la grande route pour prendre un chemin à gauche qui semble ne mener nulle part. Je vois une jeune fille à vélo qui arrive sur un chemin qui bifurque à gauche. Je l’appelle, elle passe, indifférente. Je crie, j’essaie de la rattraper avec mon vélo. Elle se retourne enfin et s’excuse avec un drôle de petit accent, même si son français est parfait. Elle roule avec ses écouteurs dans les oreilles, elle ne m’avait pas entendue.
Geneviève Petite Sœur me propose de quitter la grande route pour prendre un chemin à gauche qui semble ne mener nulle part. Je vois une jeune fille à vélo qui arrive sur un chemin qui bifurque à gauche. Je l’appelle, elle passe, indifférente. Je crie, j’essaie de la rattraper avec mon vélo. Elle se retourne enfin et s’excuse avec un drôle de petit accent, même si son français est parfait. Elle roule avec ses écouteurs dans les oreilles, elle ne m’avait pas entendue.

Geneviève Petite Sœur me propose de quitter la grande route pour prendre un chemin à gauche qui semble ne mener nulle part. Je vois une jeune fille à vélo qui arrive sur un chemin qui bifurque à gauche. Je l’appelle, elle passe, indifférente. Je crie, j’essaie de la rattraper avec mon vélo. Elle se retourne enfin et s’excuse avec un drôle de petit accent, même si son français est parfait. Elle roule avec ses écouteurs dans les oreilles, elle ne m’avait pas entendue.

Elle s’appelle Lilou, vit avec sa mère en Angleterre, et là, est en vacances chez son père.  Lilou a une petite sœur, elle va souvent à Aigues-Mortes à vélo faire les magasins car elle adore la mode et voudrait en faire son métier. « mon meilleur ami » ! Je lui demande où mène ce ce chemin, elle me propose de me guider. Je commence à fatiguer, j’aimerai trouver où dormir, ici, j’ai déjà 70 kilomètres dans les jambes. Je lui demande même si son père pourrait m’héberger mais elle semble ne pas entendre. Nous traversons un village, je n’ose pas lui dire que j’aimerai demander s’il y a un camping, mais je n’ose pas,

Elle s’appelle Lilou, vit avec sa mère en Angleterre, et là, est en vacances chez son père. Lilou a une petite sœur, elle va souvent à Aigues-Mortes à vélo faire les magasins car elle adore la mode et voudrait en faire son métier. « mon meilleur ami » ! Je lui demande où mène ce ce chemin, elle me propose de me guider. Je commence à fatiguer, j’aimerai trouver où dormir, ici, j’ai déjà 70 kilomètres dans les jambes. Je lui demande même si son père pourrait m’héberger mais elle semble ne pas entendre. Nous traversons un village, je n’ose pas lui dire que j’aimerai demander s’il y a un camping, mais je n’ose pas,

elle est tellement pleine de bonne volonté de me ramener au bord du canal…  Voilà le canal, vent de face, c’est dur.

elle est tellement pleine de bonne volonté de me ramener au bord du canal… Voilà le canal, vent de face, c’est dur.

Heureusement le paysage est agréable, des chevaux blancs, des oiseaux dans les marais de droite.  Je les entends mais je ne les vois pas, la végétation est dense.
Heureusement le paysage est agréable, des chevaux blancs, des oiseaux dans les marais de droite.  Je les entends mais je ne les vois pas, la végétation est dense.

Heureusement le paysage est agréable, des chevaux blancs, des oiseaux dans les marais de droite. Je les entends mais je ne les vois pas, la végétation est dense.

Vers Aigues-Mortes, impossible de ne rien trouver : gîte chez l’habitant, hôtel, camping, tout est COMPLET ! C’est à ce moment que je fais la connaissance de Camille, encore une Suissesse ! (3ème fois que je rencontre des personnes de ce pays !). Elle a 27 ans, et le même problème que moi, elle ne trouve rien.

Vers Aigues-Mortes, impossible de ne rien trouver : gîte chez l’habitant, hôtel, camping, tout est COMPLET ! C’est à ce moment que je fais la connaissance de Camille, encore une Suissesse ! (3ème fois que je rencontre des personnes de ce pays !). Elle a 27 ans, et le même problème que moi, elle ne trouve rien.

De Valence à Valencia à vélo du 23 juillet au 8 août 2021
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Oeuvre de Jean Denant, La traversée

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Journal de voyage à vélo

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Publié le 10 Juillet 2021

Arrivée le 3 avec Elsa, Zoé a apporté son vélo et sa sacoche, son duvet, son maillot de bain, quelques vêtements, ses affaires de toilette, des livres et des jeux de carte. Elle a aussi apporté une remorque à tracter derrière mon vélo ainsi que sa bonne humeur !

Samedi 3 juillet 2021

Après deux essais infructueux pour installer son vélo sur le porte-vélo derrière ma voiture (le vélo est trop petit et je ne peux pas le fixer), puis dans mon coffre (le vélo est trop grand et il ne rentre pas), finalement, c’est Roland qui nous emmènera demain.  Et donc nous ne prenons pas la remorque. Roland a resserré le guidon, il s’est occupé du frein avant et a remonté la selle.

Toutes les sacoches sont prêtes, remplies, pour l’une de vêtements et de mon duvet, pour l’autre, du camping-gaz, de deux bouteilles de gaz car l’une est presque vide, gamelle, couverts, assiettes et choses à manger. À l’avant dans les deux autres sacoches rentrent les tasses, et tout ce qui doit être à portée immédiate de la main (argent, téléphone, papier WC, graines à grignoter, cartes …). Le temps sera plutôt maussade, alors les impers, nous les mettrons sur notre dos ! Nous ne porterons que des sandales par contre, plus simple car elles sèchent vite dès que la pluie s’arrête, contrairement aux baskets.

Nous faisons petite balade à vélo à la Poneyterie pour s’entraîner et aller voir les chevaux qu’elle aime. C’est promis, pour cette grande première, c’est elle qui décide des arrêts et de la durée de notre rando.

Toutes les sacoches sont chargées dans la voiture sauf la mienne, le téléphone charge ni celle de Zoé pour penser à se laver les dents demain.

Dimanche 4 juillet 2021

C’est parti, il est 8h30 !

Arrivés à à Saint-Jean-de-Muzols après Tournon, sur le parking de la gare du petit train à vapeur, des cataractes dégringolent du ciel ! Zoé et Roland s’abritent sous l’auvent formé par la porte ouverte du coffre et moi, je m’escrime à fixer les cinq sacoches et la tente sur les vélos. Je suis trempée comme une soupe !

Roland nous quitte. Nous entrons dans le hall d’accueil avec nos vélos mais il nous faut en ressortir pour passer par un portillon, sur la droite, à l’extérieur. Et il pleut toujours autant ! Zoé aussi, maintenant est mouillée. Nous nous abritons sous l’auvent de la gare et je finis de fixer la tente car je n’avais pas bien réussi, à cause de la pluie qui brouillait ma vue. Nous nous dirigeons à l’avant du train car c’est dans le compartiment de tête que sont stockés les vélos. L’employé me demande de démonter toutes les sacoches ! Ah, misère ! Ça m’a demandé un tel effort, que j’enrage. En effet, tous les vélos sont fixés à des crochets. Je demande à ce que nos vélos soient couchés au sol pour m’éviter ce nouveau travail, rien à faire. Je me résigne. Et nous rejoignons notre compartiment.

Il pleut des cordes !

Il pleut des cordes !

Trois familles avec un bébé de 9 mois, une autre avec un enfant de 18 mois et d’autres un peu plus grands : 1 semaine de couches qui iront en diminuant … Ils vont dormir dans un camping à l’arrivée, puis feront la Dolce Via.

Le Doudou fabriqué par Zoé, la veille, est du voyage

Le Doudou fabriqué par Zoé, la veille, est du voyage

Zoé raconte : « à côté du petit train à vapeur il y avait des montagnes, un château en ruines, le Doux (la rivière), des ponts, des tunnels ».

1h45, le trajet est un peu long ! Mais le temps s’est éclairci pendant le parcours

1h45, le trajet est un peu long ! Mais le temps s’est éclairci pendant le parcours

Nous passons sur le « Pont des soupirs » ainsi appelé car enfin le chauffeur peut souffler, ça descend, plus besoin de mettre du charbon dans le moteur.

Petite halte de 15 minutes à la gare de Boucieu-le-Roi. Des personnes montent, d’autres descendent.

Remplissage de la cuve
Remplissage de la cuve

Remplissage de la cuve

Vélo rail (photos Zoé)
Vélo rail (photos Zoé)

Vélo rail (photos Zoé)

Nous arrivons à midi à Lamastre. Déchargement impressionnant de tous les vélos, remorques et grosses valises (un car entier a pris le train). Nous récupérons nos biens puis nous mangeons du riz avec des œufs durs, du pain arabe (galette), du maquereau au vin blanc pour ce qui concerne Zoé et moi je mange une tomate.

Roland me conseille de chercher dès maintenant un hébergement, et me dit qu’à Grigny il y a une énorme averse.

Puis j’ai envie d’un café, nous prenons alors la direction du village qui est aussi celle du départ de la piste cyclable. Zoé mange une glace au chocolat et moi, je déguste mon café. Et c’est parti ! Pas facile à trouver, le point de départ. Une dame, c’est le cas de la dire, nous met sur la voie.

Nous continuons à longer le Doux. Zoé, par inattention, chute de son vélo dans un petit fossé… plein d’orties ! Mais elle connait le remède. Elle mâche des feuilles de plantain et frotte ses boutons avec. Elle m’enseigne tout ce qu’elle sait sur la nature et nous échangeons : digitale contre achillée mille feuilles (« Akilé, mamie, pas achillé ! »), origan contre menthe sauvage, feuille de chêne contre feuille d’érable plane. Très intéressant !

Paysage magnifique sous le ciel nuageux

Paysage magnifique sous le ciel nuageux

L’ancienne voie ferrée aménagée en piste cyclable monte sur 10 km à 1 ou 2%. Nous faisons des arrêts fréquents, les pauses sont courtes (Zoé compte parfois jusqu’à 4), parfois plus longues. Elle déguste la galette que nous n’avons pas finie.

Première randonnée à vélo de Zoé du 4 au 6 juillet 2021 sur la Dolce Via, en Ardèche

13 tunnels, ponts et viaducs ! Les lumières sont inutiles sous les tunnels car ils sont soit très courts et l’on en voit le bout, soit ils ont de la lumière (Un seul).

La piste est de temps en temps une route partagée mais les voitures sont rarissimes et Zoé très prudente. Mais voilà qu’il se remet à pleuvoir comme vache qui pisse ! Nous nous abritons de la pluie dans une petite maison faite tout exprès, avec un banc. Des dames du coin qui marchent sac au dos attendent aussi la fin de l’averse. Zoé est persuadée que sa veste à fleurs est en coton imperméable. Elle n’a pas mis de k-way et est très mouillée.

Première randonnée à vélo de Zoé du 4 au 6 juillet 2021 sur la Dolce Via, en Ardèche

Zoé me fait découvrir la carotte sauvage. Elle en plante deux tiges dans sa sacoche et me dit que ce sont des antennes. Celle de Radio Carotte ! Et c’est parti pour une demi-heure de délire ! Elle veut que je l’appelle Lou, du prénom d’une copine, son vélo devient un cheval qu’elle appelle Émilie Rose. Allô, ici radio carotte, oui, allô, ici Radio Titine, je ne vous entends pas bien (quand elle est un peu plus loin) … Mon cheval-vélo, lui, s’appelle Tintin.

Elle pose parfois son vélo sans mettre correctement la béquille et le vélo-Émilie Rose tombe ! Elle le reprend et un drôle de bruit se fait entendre … Ce sont les patins du frein avant qui frottent contre la jante. Un monsieur américain très bricoleur l’a réparé. Sa femme est belge, ils habitent avec leurs deux enfants en Belgique.

Arrivées vers Saint-Prix, à mi-chemin nous rencontrons un couple de papy et mamie avec leurs trois petits-fils. Cette nuit, ils ont dormi dans des cabanes dans les arbres. Ils avancent tous à vélo et le papy, entre chaque étape retourne chercher la voiture pour la poser à l’étape suivante.

Puis ça redescend tout le long jusqu’au camping du Cheylard, 10 km plus loin. C’est le bonheur ! Elle adore ! Le ciel est gris mais il fait bon. Zoé m’aide à installer la tente, on plante les piquets avec un gros galet, puis va se baigner à la rivière. Des bouées balisent l’espace de baignade surveillé par un maître-nageur.

Première randonnée à vélo de Zoé du 4 au 6 juillet 2021 sur la Dolce Via, en Ardèche
Première randonnée à vélo de Zoé du 4 au 6 juillet 2021 sur la Dolce Via, en Ardèche
De la tente, nous voyons le château du Cheylard.

De la tente, nous voyons le château du Cheylard.

Je pars prendre ma douche. J’ai fini d’installer le campement

Pour ce soir nous commandons une pizza au jambon (« sans olive, s’il vous plaît » car Zoé ne les aime pas), deux pains au chocolat pour demain matin et un pain complet.

Nous lavons le linge « à l’ancienne » comme dit Zoé en le frottant avec un savon sur un rocher au milieu de l’eau, peu profonde. Le rinçage est bien plus facile que dans un évier. Roulé et essoré dans une serviette qui n’est pas « poilue » (dixit Zoé, traduction : serviette éponge), le linge sèche sur les barrière en bois.

Puis c’est l’heure du repas. Nous descendons ce dont nous avons besoin pour manger sur la table de pique-nique située à côté du terrain de pétanque, au bord de la rivière. Pizza, sachet soupe de pomme de terre/poireau en sachet pour Zoé, et panais pour moi et tomate pour nous deux. Pomme. On se lave les dents. Zoé s’est trouvée une copine, Line et ne veut pas se coucher. Line est venu avec ses deux tatas et sa mamie, en bungalow.

 

Zoé s’est trouvée une copine, Line et ne veut pas se coucher. Line est venu avec ses deux tatas et sa mamie, en bungalow.
Zoé s’est trouvée une copine, Line et ne veut pas se coucher. Line est venu avec ses deux tatas et sa mamie, en bungalow.

Zoé s’est trouvée une copine, Line et ne veut pas se coucher. Line est venu avec ses deux tatas et sa mamie, en bungalow.

Il est 22 heures, rideau ! Dodo.

Nous avons fait 20 kilomètres dans la journée depuis Lamastre jusqu’au Cheylard.

Lundi 5 juillet 2021

Zoé s’est réveillée à 7h45, parfait ! On prend notre petit déjeuner sur la terrasse au soleil du café du camping. L’employée accepte de faire chauffer de l’eau dans sa bouilloire et je plonge le sachet de thé que j’ai apporté. Je mange une banane et Zoé presque deux pains au chocolat. Lavage de dents, rangement des affaires et elle part jouer avec une nouvelle copine, Yasmine.

Elle a tout bu !

Elle a tout bu !

Pendant que je range les affaires, le portable charge dans le bungalow voisin, le monsieur est sympa.

Yasmine randonne aussi à vélo, avec son papa, leur moment à eux, sans le frère. Pendant que nos filles jouent, je discute un grand moment avec lui. Il est traité de « hippie » dans son village, dans la Drôme. Cheveux longs en chignon et pieds nus … il en faut peu. Il tracte une remorque et a trouvé un système pour aider sa fille dans les montées : une chambre à air qu’il accroche entre les deux. Je bois un café avant de partir. Zoé mange le petit biscuit qui va avec.

La fille doit partir avec son papa, pratique, nous aussi !  Sinon, Zoé aurait eu du mal à décoller… Nous retraversons la rivière sur le barrage et reprenons la même route qu’hier pour commencer. Nous rejoignons le village où une épicerie nous ouvre les bras : thon, tomate, pomme, jambon, comté. C’est Zoé qui a choisi. La piste direction La Voulte descend tout le long ! Merveilleux.

Première randonnée à vélo de Zoé du 4 au 6 juillet 2021 sur la Dolce Via, en Ardèche
Première randonnée à vélo de Zoé du 4 au 6 juillet 2021 sur la Dolce Via, en Ardèche
Sous un appentis, un énorme nid de frelons asiatiques attire notre attention.
Sous un appentis, un énorme nid de frelons asiatiques attire notre attention.

Sous un appentis, un énorme nid de frelons asiatiques attire notre attention.

Marcel habite l‘ancienne gare de Pailhès

Marcel habite l‘ancienne gare de Pailhès

Il nous explique la différence et les caractéristiques des frelons asiatiques et des frelons européens. C’est son fils qui a coupé un arbre mort sur lequel était fixé ce nid. Il y avait une colonie de plus de 10 000 insectes ! Contrairement aux frelons européens qui ne sortent que par un seul trou du nid, les frelons asiatiques sortent de partout ! Quand la reine s’en va, ils abandonnent tous le nid.

 

Et c’est reparti, merci Marcel !

Et c’est reparti, merci Marcel !

Beaucoup de barrage, avec des toboggans pour canoë et un autre pour permettre aux truites de remonter le courant

Beaucoup de barrage, avec des toboggans pour canoë et un autre pour permettre aux truites de remonter le courant

Je lui raconte les histoires de tous les animaux que j’ai eu de mon enfance à ma vie adulte : les hamsters, Sidonie ma tortue, nos cochons d’inde, nos chiens, notre chat …  Ça passe le temps et Zoé aime beaucoup.

Un peu de crème solaire.

Un peu de crème solaire.

Zoé a mis un short à la place du leggin.

Zoé a mis un short à la place du leggin.

Elle finit la galette. Nous voyons des papillons blancs, d’autres marrons ou bleu ciel.

Nous arrêtons à midi. Zoé ne mange qu’une tranche de jambon et ne finit pas sa pomme.

Première randonnée à vélo de Zoé du 4 au 6 juillet 2021 sur la Dolce Via, en Ardèche

Il est 13h, nous avons fait 16 km depuis que nous sommes parties vers 10h du camping du Cheylard. 13h30, petit creux, Zoé mange du riz.

Un canal d’irrigation pour les jardins. Construit, comme celui le long du Doux par les prisonniers ?

Un canal d’irrigation pour les jardins. Construit, comme celui le long du Doux par les prisonniers ?

Encore un barrage

Encore un barrage

Joli pont aux hautes arches

Joli pont aux hautes arches

Départ d’un canal. L’eau du barrage alimente le canal

Départ d’un canal. L’eau du barrage alimente le canal

Boîte aux lettre rouillée, branlante, mais délicatement décorée

Boîte aux lettre rouillée, branlante, mais délicatement décorée

Un chemin de terre menant à un champ « entrée interdite ». Les interdits sont faits pour être bravés. Nous ne sommes que deux cyclotes, pas bien lourdes, nous n’abimerons rien, promis. Nous cachons les vélos dans un virage, et traversons le champ, direction la rivière ! Chemin de grosses pierres qui descend, puis de sable. Nous effrayons un gros échassier. Zoé imite très bien le cri de la buse, du chien, du chat et du cheval. Elle se baigne et nage même si l’eau est fraîche. Un poisson noir aux yeux bleus entourés de vert et à la bouche blanche nage près d’elle. Un papillon noir rayé de blanc virevolte au-dessus de l’eau. Zoé remarque « une colonie de libellules » posées sur une plante qui pousse dans l’eau.

Première randonnée à vélo de Zoé du 4 au 6 juillet 2021 sur la Dolce Via, en Ardèche
Ancienne usine de moulinage abandonnée

Ancienne usine de moulinage abandonnée

Elle a trouvé des bonbons sur le banc … et les a mangé !
Elle a trouvé des bonbons sur le banc … et les a mangé !
Elle a trouvé des bonbons sur le banc … et les a mangé !

Elle a trouvé des bonbons sur le banc … et les a mangé !

J’ai pensé à toi, Antoine !
J’ai pensé à toi, Antoine !

J’ai pensé à toi, Antoine !

Ancienne usine de moulinage (travail de la soie) réhabilitée et vue d’un artiste
Ancienne usine de moulinage (travail de la soie) réhabilitée et vue d’un artiste
Ancienne usine de moulinage (travail de la soie) réhabilitée et vue d’un artiste
Ancienne usine de moulinage (travail de la soie) réhabilitée et vue d’un artiste

Ancienne usine de moulinage (travail de la soie) réhabilitée et vue d’un artiste

15h33 nous avons fait 28 kilomètres. Trois de plus et nous voilà arrivées au camping**** d’Ollières-sur-Eyrieux. Le luske ! 46€ contre 17,60€ dans le précédent. « Mais vous pouvez bien faire plaisir à votre petite-fille …».

Il est 16h et il fait une chaleur d’enfer. Il y a beaucoup de monde, le camping est très bruyant, je crains pour ce soir ! À 17h19 la tente est installée à l’ombre (encore avec un gros caillou, pas trouvé de marteau), la douche prise et le le linge lavé. La douche est tip-top mais pour le prix il n’y a même pas de papier WC !  Zoé bout d’impatience de se jeter dans l’eau du centre aquatique et ses piscines.

Le toboggan descend trop vite et ça fait un peu peur
Le toboggan descend trop vite et ça fait un peu peur

Le toboggan descend trop vite et ça fait un peu peur

Increvable, cette gamine, après 31 kilomètres à vélo elle court, elle nage sans fatigue. Elle raconte : « à la piscine, j’ai plongé au fond pour récupérer des trucs colorés ». Un monsieur jetait des anneaux et des bâtons aux couleurs vives et des enfants allaient les chercher. L’un d’entre eux a sauté sur un autre, ouille, le pied ! Pendant de temps j’écris et je regrette de ne pas avoir apporté de livre. C’est qu’elle est très autonome, cette fillette ! Une femme m’appelle trois fois. Elle tient absolument à m’embaucher comme enseignante vacataire à l’IUT Lyon 2 pour des ateliers d’écriture. Ça occupe. La piscine ferme à 19h et je suis encore au téléphone avec cette personne, Zoé n’est pas contente car je ne suis pas attentive et je ne m’occupe pas d’elle.

Nos voisins de tente sont très gentils. Un couple de plus de 80 ans qui viennent de Thionville. Ils sont en caravane. Le monsieur est un peu sourd. Dans le jacuzzi Zoé a expliqué comment nager à la dame. Elle nous dit que le camping est calme. Je doute. Des enfants annoncent un tournoi de foot à minuit. Des appels au micro rappellent le loto de ce soir… Au bout de l’allée un groupe de jeunes de Grenoble, quelques Beurs, quelques Blacks, des monos, un barnum pour le matériel, la cuisine, les jeunes dormant dans de petites tentes. Un chien aboie. Bof !

Repas au bord de la rivière sur une table de pique-nique.

Repas au bord de la rivière sur une table de pique-nique et le paysage environnant
Repas au bord de la rivière sur une table de pique-nique et le paysage environnant
Repas au bord de la rivière sur une table de pique-nique et le paysage environnant
Repas au bord de la rivière sur une table de pique-nique et le paysage environnant

Repas au bord de la rivière sur une table de pique-nique et le paysage environnant

Nous trouvons une paire de chaussettes toutes neuve de la taille de Zoé. Soupe, semoule de maïs aromatisée à l’huile essentielle de citron, précuite. Zoé est adorable, j’avais oublié les tasses et autre chose, elle retourne en haut (et ça monte !) les chercher. Vaisselle à la rivière. La voisine nous donne des œufs de Pâques au chocolat, très bons ! Lavage de dents.

Je lis L’étalon noir et Zoé s’endort vite malgré la chaleur et moi, toute la soirée j’entends au haut-parleur, les chiffres du loto qui s’égrènent au loin. Quand je crois que c’est fini, au bout d’un moment (la pause) ça reprend. Je fini par m’endormir mais me réveille vers minuit. Ce sont les voisins dans le bungalow qualifié « de luxe » par la personne de l’accueil quand nous sommes arrivées et dans un quartier calme qui parlent à haute voix, ils m’ont réveillée. Je vais les voir, et gentiment je leur demande de baisser d’un ton.

 

Mardi 6 juillet

Zoé est réveillée à 6h30. « J’ai faim ! ». On se lève, elle boit sa petite brique de lait de soja au chocolat et éclate en sanglot. Elle a mal au ventre et à la tête et veut sa maman puis son papa. Les bonbons qu’elle a trouvé hier sur le banc ? Tout le monde dort, je lui demande de … pleurer moins fort, la pauvre ! Je lui donne un stick de doliprane à boire. Ça passe un peu mais elle a encore mal. Elle veut téléphoner à sa maman et rentrer aujourd’hui chez son papa. Message à maman (moi : « Tu sais, elle profite que tu n’es pas là pour dormir un peu ! »), appel à papa qui ne répond pas. Elsa appelle en visio. Lui demande les choses qui vont bien, le positif, lui fait raconter sa balade à vélo avec sa mamie. Pendant ce temps, je range la tente, je vais aux toilettes, je croise Zoé qui monte pour montrer la piscine à sa maman puis qui me dit qu’elle descend lui montrer la rivière.

J’ai fini de tout ranger, tout est installé sur les vélos. Je cherche Zoé pour lui dire que l’on va aller tout en haut car j’aimerai boire un café avant de partir. Je descends à la rivière, appelle, pas de Zoé. Un monsieur arrive. Son allure, sa façon de regarder, je ne sais quoi ne m’inspire pas confiance. Il n’est pas souriant. Cependant « Je cherche ma petite-fille, vous n’avez pas vue une enfant de sept ans ? ». Il ne l’a pas vue, me demande son prénom et l’appelle, il a une voix grave, qui porte, pas de Zoé ! Il n’a pas de téléphone sur lui, je ne peux pas appeler Zoé. Nous montons ensemble, il me montre son bungalow et me propose de venir téléphoner chez lui si je ne la trouve pas. Je suis un peu affolée. Je demande aux jeunes, pas bien réveillés, à des voisins, personne ne l’a vue. Puis nos voisins de Thionville me disent qu’ils l’ont vue passer. Ouf ! elle est à l’emplacement, à côté des vélos.

Zoé raconte : « Je ne trouvais plus ma mamie. J’étais sur les marches de l’escalier pour aller aux WC. Après j’ai redescendu les marches de l’escalier. Je suis retournée au campement. J’étais encore au téléphone avec maman, je lui ai dit j’ai perdu ma mamie. J’ai dit : « Mamie, où t’es ? » ».

Nous disons au revoir aux papy- mamie de Thionville. Nous montons avec les vélos.

Nous nous arrêtons au bar. Maintenant Zoé a faim. Elle mange trois tartines de miel pendant que je bois mon café et que mon téléphone se recharge. Je tâte les pneus. Celui de Zoé, à l’arrière manque de gonflage. Un employé est en train d’installer un support pour les gamelles des chiens sur le mur. Il me dit qu’à l’atelier ils ont tout ce qu’il faut. Il m’y emmène et gonfle les deux pneus. Lavage de dent et c’est parti sur la Dolce Via. Ça descend toujours. Super ! Zoé a encore un peu mal à la tête et je décide d’aller vers la Via Rhôna où Roland pourra nous récupérer. Zoé est d’accord de rouler encore un peu.

Première randonnée à vélo de Zoé du 4 au 6 juillet 2021 sur la Dolce Via, en Ardèche
Punaise verte

Punaise verte

Le parcours, en relief

Le parcours, en relief

Nous retrouvons le couple de retraités et leurs trois petits-fils. Ils ont dormi dans un bungalow, dans le même camping que nous. Ils m’ont vu au téléphone à la piscine, ainsi que Zoé. Nous nous arrêtons aussi pour voir les piles d’un pont ancien.

Première randonnée à vélo de Zoé du 4 au 6 juillet 2021 sur la Dolce Via, en Ardèche
Première randonnée à vélo de Zoé du 4 au 6 juillet 2021 sur la Dolce Via, en Ardèche
Première randonnée à vélo de Zoé du 4 au 6 juillet 2021 sur la Dolce Via, en Ardèche
À Saint-Laurent-du-Pape, un personnage un peu inquiétant en grillage de cage à poules rempli de mousse
À Saint-Laurent-du-Pape, un personnage un peu inquiétant en grillage de cage à poules rempli de mousse

À Saint-Laurent-du-Pape, un personnage un peu inquiétant en grillage de cage à poules rempli de mousse

Zoé me dit qu’elle a faim. Nous installons pour manger sur les tables de pique-nique. Nous les retrouvons à nouveau. L’aîné des garçons est mal en point. Couché dans l’herbe, une veste sous la tête, il a mal au ventre ! La piscine ? Il a aussi beaucoup nagé. Zoé pinaille, ne mange rien. J’ai commencé à manger. Je m’arrête et nous reprenons la route.

C’est l’anniversaire d’Antoine ! Je lui envoie un message.

La route de liaison pour la Via Rhôna n’est pas facile à trouver ! Après un panneau pour les cyclos « Montélimar » ou » Valence », nous prenons un chemin très caillouteux, qui descend, qui dérape et nous nous retrouvons devant une piste cyclable qui longe une rivière. À droite ou à gauche (je penche pour cette option) ?

(Photo de Zoé) Pleins de petits escargots sur ces herbes

(Photo de Zoé) Pleins de petits escargots sur ces herbes

Deux gars arrivent à vélo escorté d’une nuée de moustiques très agressifs ! ils disent que nous somme arrivées sur la Via Rhôna et qu’il faut aller à gauche. Nous arrivons dans une petite ville et tombons sur un panneau : « « Charmes-sur-Rhône ». Je connais ! Il faut prendre cette direction. Les gars croient être le long du Rhône sur la Via Rhôna… Ils se plantent complètement avec leurs vélos de location équipés de sacoches… Bon, l’essentiel c’est que nous sommes sur la bonne voie.

Je téléphone à Roland, je laisse des messages, plus de huit fois, en vain ! Manu ne peut pas venir nous chercher, ni Elsa. Que fait Roland ?

La route de liaison, cela me revient, entre la Dolce Via et la Via Rhôna est pourrie, si ce n’est pas une nationale, c’est tout comme. Parfois une bande cyclable, ou, mieux, une large bande de terre, de sable ou d’herbe à droite mais parfois rien du tout. Et beaucoup de circulation. C’est un peu effrayant et le bruit est vraiment pénible. Zoé en a ras-le-bol ! Toujours pas de nouvelles de Roland. Elle bloque, ne veut plus avancer. Nous sommes le long d’un buisson, dans un retrait assez étroit de la route, c’est crade, plein de déchets. Elle a besoin de se reposer. Ne veut plus repartir. Elle veut que son papy vienne la chercher ici. Une petite barre de céréales bien sucrée ? Oui ! Et c’est reparti !

Nous voilà arrivées au camping de Charmes-sur-Rhône. Le même où il y a plusieurs années, lors de notre deuxième rando à vélo nous avions pique-niqué avec Antoine. Enfin Roland me rappelle ! Il arrive dans un peu plus d’une heure. Je reprends mon repas où je l’avais laissé en buvant un diabolo menthe pendant que Zoé mange une glace à l’italienne à la fraise. Puis je prends un café. Le bar ferme. Nous sortons. Je décharge toutes les sacoches. Puis nous nous installons sous les canisses, dans un canapé et je reprends l’histoire de L’étalon noir. Un jeune creuse une tranchée pour faire passer un fil électrique pour les haut-parleurs pour les animations d’été au son d’une musique vraiment très belle, Scylla, un rappeur belge. Une découverte.

Roland arrive. Il me dit qu’à Grigny il pleut à verse !

Effectivement, sur l’autoroute c’est le déluge. En arrivant, il nous dépose. Après un chocolat chaud réconfortant, j’emmène Zoé à Vernaison où je suis accueillie par Barbara. 

 

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Journal de voyage à vélo

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Publié le 28 Août 2020

Ce texte est la suite de mon voyage car, bizarement, cette fois, même si mon texte est aussi long que d'habitude, impossible de le traiter en un seul article ! 

Je traverse la Saône par l’île Barbe
Je traverse la Saône par l’île Barbe
Je traverse la Saône par l’île Barbe

Je traverse la Saône par l’île Barbe

Suite du voyage du papillon
Suite du voyage du papillon
Suite du voyage du papillon
t retrouve un peu de nature à travers ce rond-point et ses moutons.

t retrouve un peu de nature à travers ce rond-point et ses moutons.

Plus loin, il est plutôt question de porc. Et plus loin de nombreux « poulets » entourent un sinistre qui a entièrement fait cramer plusieurs voitures, imploser ou fondre les vitrines des magasins longeant l’incendie. Arrivée vers Irigny, il pleut, et j’arrive à nouveau trempée à la maison ! Fin de la balade.
Plus loin, il est plutôt question de porc. Et plus loin de nombreux « poulets » entourent un sinistre qui a entièrement fait cramer plusieurs voitures, imploser ou fondre les vitrines des magasins longeant l’incendie. Arrivée vers Irigny, il pleut, et j’arrive à nouveau trempée à la maison ! Fin de la balade.

Plus loin, il est plutôt question de porc. Et plus loin de nombreux « poulets » entourent un sinistre qui a entièrement fait cramer plusieurs voitures, imploser ou fondre les vitrines des magasins longeant l’incendie. Arrivée vers Irigny, il pleut, et j’arrive à nouveau trempée à la maison ! Fin de la balade.

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Journal de voyage à vélo

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Publié le 17 Juillet 2020

Vendredi 10 juillet 2020

Départ 6h50. Premier arrêt à la poste pour retirer de l’argent. Puis je m’aperçois que j’ai oublié de remplir mes bidons ! C’est l’épicier qui s’en charge.

Je me suis inspirée, cette année particulière de crise du coronavirus par l’obligation que le gouvernement avait mise en place qui préconisait de ne pas dépasser un cercle de 100km autour de chez soi. Je vais donc d’abord suivre le fleuve Rhône, puis à l’embouchure, de suivre l’Ain, de faire un arc de cercle au nord de Bourg-en-Bresse, traverser la Saône pour aller jusqu’à Cluny, puis monter à Paray-le-Monial où je m’étais arrêtée l’an dernier. J’avais en effet dû interrompre mon voyage à vélo et rentrer en train car le samedi je participais à un salon du livre, ma deuxième idée était donc d’aller à Paray finir le voyage interrompu un an avant, même si, ce faisant, je dépassais de 5 kilomètres la loi gouvernementale, qui, au moment de mon départ avait finalement été annulée.

Après Grigny, Irigny, puis La Mulatière, j’arrive à Lyon, je traverse le Rhône par le pont Raymond Barre et je me retrouve sur la Via Rhôna. Sur les quais je croise un « couple » singulier. De loin je pensais qu’il s’agissait d’un papa et de son fils trisomique. Deux silhouettes, un grand maigre, un petit gros. Ils se tiennent par la main. Laurel et Hardy. Fringués comme fringus. Ils se soutiennent mutuellement, hébétés, titubant. Beaux et pathétiques à la fois.

A la sortie de Lyon, cachés dans des replis, derrière des buissons, sous des ponts, la misère des camps de migrants, Roms et autres rejetés au ban de la société. Quelques bâches, une voiture défoncée.

 

A Rilleux-la-Pape, quelques beaux tags.
A Rilleux-la-Pape, quelques beaux tags.
A Rilleux-la-Pape, quelques beaux tags.
A Rilleux-la-Pape, quelques beaux tags.

A Rilleux-la-Pape, quelques beaux tags.

Arrivée au canal de Méribel-Jonage, je passe sur un pont et je roule la piste située sur une butte de terre. Je n’y suis pas passée les autres fois quand j’ai roulé sur cette ViaRhôna. Je découvre un déversoir et fais la connaissance d’Enzo. Un Sicilien parti depuis trois ans sur les routes d’Europe, il a abandonné sa maison, trop coûteuse.

Déversoir

Déversoir

A 11 heures il veut s’arrêter pour cuisiner des cuisses de poulet au riz. J’ai vu le moment où, non seulement il voudrait partager son repas de midi avec moi mais qu’en plus, il m’aurait suivi jusqu’à Meximieux où m’attendaient mes hôtes. Son prochain but c’est d’aller à Dijon. Il a déjà fait l’Espagne et bien d’autres pays. Je prétexte qu’il est trop tôt et que j’ai trouvé la route de l’Ain, ce qui est vrai, le panneau est là. Je tourne à gauche, lui à droite. On a roulé un très grand moment ensemble, très agréable !  Il pédale en chaussures de plage et roule moins vite que moi, plus chargé, plus âgé aussi, n’hésitant pas à poser le pied par terre et pousser son vélo. Ça m’arrange bien, d’être seule maintenant. Je me sens libre de rouler à mon allure. Tout au long du chemin je picore des graines que j’ai mises dans une poche de la sacoche avant (amandes, raisin sec, petites figues, dattes, pignons).

Comme le vol d'un papillon

A Dagneux je visite le cimetière allemand.

 

Comme le vol d'un papillon
Comme le vol d'un papillon
Comme le vol d'un papillon
Comme le vol d'un papillon
Comme le vol d'un papillon

Tentative de retranscription de ce panneau …

Sont les grands prédicateurs ... …

Prix Nobel de la paix... …

Service pour l'entretien des sépultures… Sur mandat du gouvernement… Ce cimetière militaire pour les soldats…Seconde Guerre mondiale … à la fin des années 50/début des années 60...

Afin de conserver et entretenir le site le Volksbund a besoin de dons et de subventions. Des jeunes de toute l'Europe contribuent à l'entretien du site dans des camps de jeunesse internationaux et créent ainsi des liens d'entente mutuelle. 

Les Alliés ont débarqué sur la Côte de Provence dans le sud de la France en août 44 et on peut rapidement se frayer un passage vers le nord.    Ils ont contraint les forces faibles de la 19e Armée à se retirer en partie dans les Alpes d’ouest, en partie dans la région.

Volksbund Deutche Krieg

Je suis ensuite une petite route favorable à la pratique du vélo et qui permet d’entrer à Balan par l’ancienne route.

Comme le vol d'un papillon

Je mange à l’ombre sur la place un reste de lentille et de farce de tomates, des tomates cerise de notre jardin et de l’aubergine, puis je fais quelques courses à la petite épicerie. Elle fait aussi bar, j’en profite pour boire un café sur la terrasse. La lavande embaume.

Comme le vol d'un papillon

Un homme à qui je demande quelle est la route la plus agréable me conseille de passer par Chânes, plutôt que d’aller à Saint-Maurice-de-Grourdans, en longeant le camp militaire de La Valbonne, c’est une route droite, monotone et en plein cagnard ! Juste avant la gare de la Valbonne, ce tag et juste après je vois de jeunes trouffions qui s'en vont prendre le train. l'un d'entre eux a un collier fait de dents et de perles. Je l'interroge sur la route à prendre et sa parure. "Je suis des îles". Quelles îles ?Tahiti !  Pas mal de Tahitiens, s'engagent dans l'armée, faute de travail dans les îles. 

Comme le vol d'un papillon

Le camp existe depuis 1872 et est paratagé entre les commune de Balan, Saint- Maurice-de-Gourdans, Béligneux, Pérouges et Saint-Jean-de-Niost pour un total d'environ 1600 hectares. 

Certaines parties du camp semblent très sauvages, touffues, pleines de de buissons. Ailleurs ce sont des champs, visiblement cultivées par des paysans. Et à d'autres endroits il ressemble davantage à l'image que l'on peut se faire d'une telle installation. 

Le site est clasé en zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique, ce qui ne m'étonne pas.

 

Comme le vol d'un papillon
Comme le vol d'un papillon

Puis le village de Chânes, sa chapelle et son puits. Plus loin, un serpent, mort. Je fais demi-tour, je me suis égarée. Je retourne à Chânes et demande ma route à une dame en voiture. En fait, j’aurai quasiment fait tout le tour du camp militaire, en en traversant même une partie car il est sillonné de routes où il est passible de passer.

Comme le vol d'un papillon
Comme le vol d'un papillon
Comme le vol d'un papillon

Finalement, je reviens un peu sur mes roues et bifurque quand même sur Saint-Maurice-de-Gourdans. Je regarde ma carte. Belle voiture, beau mec, bien bronzé au stop. Comme il est cycliste, il m’indique la route la plus sympa à vélo pour traverser l’Ain à Port Galland.

Vers Saint-Jean-de-Niost, le long de la route, je vois pas mal de voitures garées. Je sais que l’Ain n’est pas loin, j’en conclu que des personnes ont dû aller s’y baigner. Dédales de chemins, plus ou moins larges, plus ou moins sableux ou caillouteux, pas toujours cyclables, alors je pousse mon vélo. Je fini par arriver à l’eau. Un homme nu, couché sur une serviette, puis un autre qui vient vers moi en marchant. Il s’enroule dans sa serviette, par pudeur. Un troisième au bord de l’eau. Je demande au premier : « C’est naturiste, ici ? Naturiste… ou naturiste euh … ? ». « Naturiste gay ». « Oh, c’est pas grave, je suis aussi naturiste ! Je viens juste me baigner un peu, je ne reste pas, je ne vous dérangerai pas longtemps ! ». C’est ce que je fais… toute habillée et en sandales de vélo, en plus ! Elle est fraîche ! Je repars comme je suis venue, tranquille. Il m’indique le chemin le plus direct.     

 

 

« Il a surgit de l’ombre de notre nuit ». Le 6 août 1944. Un De Havilland Mosquito PR XVI NS 504 squadron de reconnaissance de la RAF Benson Angleterre été abattu en ces lieux F/Lt John Stanley Jack TOWSEY pilote 29 ans F/O Richard John KINGHAM navigateur 35 ans  Tombés en mission pour notre liberté. Ils appartenaient au Royal Air Force Volonteer Reserve  Nous nous souvenons ».

« Il a surgit de l’ombre de notre nuit ». Le 6 août 1944. Un De Havilland Mosquito PR XVI NS 504 squadron de reconnaissance de la RAF Benson Angleterre été abattu en ces lieux F/Lt John Stanley Jack TOWSEY pilote 29 ans F/O Richard John KINGHAM navigateur 35 ans Tombés en mission pour notre liberté. Ils appartenaient au Royal Air Force Volonteer Reserve Nous nous souvenons ».

En passant dans le village de Blyes, je suis attirée par une belle bâtisse, un ancien prieuré.

 

Comme le vol d'un papillon
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« Histoire de lits ? Pour comprendre les mouvements de la rivière dans le temps et dans l’espace, notre histoire commence au moyen-âge.  Pas si tranquille que ça !  Le prieuré de Notre Dame des Anges (bâtiment situé derrière vous) existait déjà en 1136.  A cette époque la rivière coulait ici, à vos pieds.  Les Bénédictines avaient demandé que leur soit construit un monastère « sur le bord de la rivière d’Ain, en une situation assez agréable ».C’est ainsi que le village de Blyes est né.  500 ans plus tard le bâtiment menaçait ruines, et les religieuses se disaient indisposées par les garnisons militaires et… les mariniers ! Importunées, les religieuses demandèrent à partir. En 1636 elles obtinrent l’accord de déménager place Bellecour, à Lyon.  Descendons maintenant dans l’ancien lit du moy
« Histoire de lits ? Pour comprendre les mouvements de la rivière dans le temps et dans l’espace, notre histoire commence au moyen-âge.  Pas si tranquille que ça !  Le prieuré de Notre Dame des Anges (bâtiment situé derrière vous) existait déjà en 1136.  A cette époque la rivière coulait ici, à vos pieds.  Les Bénédictines avaient demandé que leur soit construit un monastère « sur le bord de la rivière d’Ain, en une situation assez agréable ».C’est ainsi que le village de Blyes est né.  500 ans plus tard le bâtiment menaçait ruines, et les religieuses se disaient indisposées par les garnisons militaires et… les mariniers ! Importunées, les religieuses demandèrent à partir. En 1636 elles obtinrent l’accord de déménager place Bellecour, à Lyon.  Descendons maintenant dans l’ancien lit du moy
« Histoire de lits ? Pour comprendre les mouvements de la rivière dans le temps et dans l’espace, notre histoire commence au moyen-âge.  Pas si tranquille que ça !  Le prieuré de Notre Dame des Anges (bâtiment situé derrière vous) existait déjà en 1136.  A cette époque la rivière coulait ici, à vos pieds.  Les Bénédictines avaient demandé que leur soit construit un monastère « sur le bord de la rivière d’Ain, en une situation assez agréable ».C’est ainsi que le village de Blyes est né.  500 ans plus tard le bâtiment menaçait ruines, et les religieuses se disaient indisposées par les garnisons militaires et… les mariniers ! Importunées, les religieuses demandèrent à partir. En 1636 elles obtinrent l’accord de déménager place Bellecour, à Lyon.  Descendons maintenant dans l’ancien lit du moy

« Histoire de lits ? Pour comprendre les mouvements de la rivière dans le temps et dans l’espace, notre histoire commence au moyen-âge. Pas si tranquille que ça ! Le prieuré de Notre Dame des Anges (bâtiment situé derrière vous) existait déjà en 1136. A cette époque la rivière coulait ici, à vos pieds. Les Bénédictines avaient demandé que leur soit construit un monastère « sur le bord de la rivière d’Ain, en une situation assez agréable ».C’est ainsi que le village de Blyes est né. 500 ans plus tard le bâtiment menaçait ruines, et les religieuses se disaient indisposées par les garnisons militaires et… les mariniers ! Importunées, les religieuses demandèrent à partir. En 1636 elles obtinrent l’accord de déménager place Bellecour, à Lyon. Descendons maintenant dans l’ancien lit du moy

Une jeune fille me conseille de tourner à gauche, pour longer vers l’Ain, en direction d’un restaurant. Sur un chemin je rencontre une femme, minijupe, talon haut, bien maquillée. Je lui demande où il est possible de se baigner. Une voix d’homme sort de sa bouche enduite de rouge à lèvres : « Je ne sais pas ». Je continue et vois cette fois un couple, la cinquantaine au bord d’un étang. Ils sont en train de plier bagage car le monsieur retourne au travail. Il est taxi, le matin il emmène des enfants handicapés dans leur établissement et le soir il les redépose chez eux. Ça ne l’occupe pas toute la journée, qu’il passe, tranquille, avec sa femme, depuis des années au bord de cet étang. Ils m’expliquent qu’ici les poissons ne sont vraiment pas sauvages, ils s’approchent effectivement tout près de moi. Je n’ai pas de maillot de bain, je me baigne tout habillée, puis je repars.

Comme le vol d'un papillon
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Sur le chemin je vois un parcours de pêche « No kill ». Le problème, c’est que j’ai quitté la petite route en suivant ce chemin, et je me retrouve sur une nationale où les camions, très nombreux, foncent comme des fous, faisant un boucan infernal, contrastant avec la nature bucolique et tranquille que je viens de quitter ! Je roule un peu, puis m’arrête, carte à la main. Un homme qui sort d’un chemin, en face, voit mon embarras, s’arrête et sort de son véhicule. Il me dit que je suis quand même un peu obligée de suivre cette route nationale mais, dès que j’ai traversé le pont je tourne à droite, ce sera plus calme même si la route est large.

J’arrive à Charnoz puis je traverse une Z.A.C. Je vois une dame, à pied, ici, au milieu de nulle part. Pas de maison d’habitation, la nature, des champs, des usines et des entreprises artisanales. Elle est à la recherche de Rentacar car elle veut louer une voiture. Mais d’où sort cette femme ? Comment est-elle arrivée là, ou qui l’a déposée ? Poursuivant ma route je ne verrai jamais cette entreprise de location de véhicule ! Préoccupée par cette apparition, et l’esprit d’escalier faisant son chemin je me suis demandé si elle n’était pas un petit peu « dérangée » car sinon, pourquoi ne les appelle-t-elle pas pour leur demander de venir, tout simplement la chercher !? Un vrai mystère.

Puis je trouve une piste cyclable pour entrer dans Meximieux. Je mets le GPS sur mon téléphone pour arriver chez Sophie Rotteleur. Ça monte sec pour aller chez elle ! Je pose pied à terre et pousse un peu le vélo. Puis je m’aperçois que j’ai fait une petite erreur. Demi-tour ! Ça ne monte pas tant que ça. Elle habite dans la partie ancienne de la ville. Un vieux puits trône à côté de son entrée. Elle m’a prévenue : elle et son compagnon sont en télétravail et ils partent ensuite avec leurs enfants en week-end dans les Vosges pour un anniversaire, me laissant la maison. La confiance règne, c’est ça avec les warmshower !... Leur fils arrive, il revient d’une ballade sur un roue électrique, son nouveau joujou, il a fait une petite chute ; je ne verrai pas leur fille, ils partent directement la chercher. L’orage tonne, son compagnon ouvre le canapé lit, ce soir je ne dormirai pas sous la toile de tente ! Ils sont pourtant débordés par le télétravail et leurs préparatifs ! Elle me donne les dernières consignes, par exemple où cacher la clé en partant.   

Ce soir je mange un demi-litre de soupe minestrone que je fais cuire (je finirai le reste demain au petit-déjeuner), le mélange précuit de céréales et de soja imitant la viande à merveille. En dessert je fais cuire le brugnon, pas mûr, dur comme du bois ! Le fruit a attaché à la casserole, je la nettoie, ainsi que la (petite) vaisselle qu’ils ont laissée : un plat à gâteau qu’ils avaient mis à tremper. 

Mes hôtes sont sans doute profs ou musiciens (guitare, piano, micro, accordéon), et amateurs de littérature (Fred Vargas, Rimbaud, OuLiPo, bouquins de philo et d’allemand). Un peu écolo aussi, à en croire les éponges tissées et le poêle à bois. Le jardin est grand, avec petit potager, poulailler, clapier, boutasse, cabane dans un arbre, balançoire, bac à sable. Ils ont aussi un chat. Tiens au fait, je n’ai pas vu où ils rangent leurs vélos !

Je me couche tôt, à 8h je suis au lit, je lis un peu une BD vraiment très bien et m’endors. 21h40, mon téléphone sonne et me réveille. « On a oublié de donner à boire aux poules ! Si vous pouviez, … ». « Oui, demain… ». Ils ne se sont pas rendu compte de l’heure ni qu’ils pouvaient me réveiller. « Et vous faites quoi, comme travail ? » Il crée des sites internet, elle travaille dans les relations internationales pour une école.

Comme le vol d'un papillon

Elle habite dans la partie ancienne de la ville. Un vieux puits trône à côté de son entrée. Elle m’a prévenue : elle et son compagnon sont en télétravail et ils partent ensuite avec leurs enfants en week-end dans les Vosges pour un anniversaire, me laissant la maison. La confiance règne, c’est ça avec les warmshower !... Leur fils arrive, il revient d’une ballade sur un roue électrique, son nouveau joujou, il a fait une petite chute ; je ne verrai pas leur fille, ils partent directement la chercher. L’orage tonne, son compagnon ouvre le canapé lit, ce soir je ne dormirai pas sous la toile de tente ! Ils sont pourtant débordés par le télétravail et leurs préparatifs ! Elle me donne les dernières consignes, par exemple où cacher la clé en partant.   

Ce soir je mange un demi-litre de soupe minestrone que je fais cuire (je finirai le reste demain au petit-déjeuner), le mélange précuit de céréales et de soja imitant la viande à merveille. En dessert je fais cuire le brugnon, pas mûr, dur comme du bois ! Le fruit a attaché à la casserole, je la nettoie, ainsi que la (petite) vaisselle qu’ils ont laissée : un plat à gâteau qu’ils avaient mis à tremper. 

Mes hôtes sont sans doute profs ou musiciens (guitare, piano, micro, accordéon), et amateurs de littérature (Fred Vargas, Rimbaud, OuLiPo, bouquins de philo et d’allemand). Un peu écolo aussi, à en croire les éponges tissées et le poêle à bois. Le jardin est grand, avec petit potager, poulailler, clapier, boutasse, cabane dans un arbre, balançoire, bac à sable. Ils ont aussi un chat. Tiens au fait, je n’ai pas vu où ils rangent leurs vélos !

Je me couche tôt, à 8h je suis au lit, je lis un peu une BD vraiment très bien et m’endors. 21h40, mon téléphone sonne et me réveille. « On a oublié de donner à boire aux poules ! Si vous pouviez, … ». « Oui, demain… ». Ils ne se sont pas rendu compte de l’heure ni qu’ils pouvaient me réveiller. « Et vous faites quoi, comme travail ? » Il crée des sites internet, elle travaille dans les relations internationales pour une école.

Comme le vol d'un papillon
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Samedi 11 juillet

Départ 7h38. En traversant le village de Gévrieux, je laisse Villars-les-Dombes à gauche (à 21 km) où habitent nos amis de la famille Canard et Ambérieux (à 8 km), prochain lieu de travail de Pauline.

 

Bublane,  petit manoir à quatre tours

Bublane,  petit manoir à quatre tours

A Priay je m’arrête chez un marchand d’articles de pêche et lui demande (gentiment !) s’il peut remplir mon bidon. « Je n’ai pas d’eau ». Et moi : « Vous n’allez pas aux toilettes ? ». « Vous êtes agressive ! Les W.C c’est chez moi, et là je suis sur mon ordinateur ! ». Si j’avais été une cliente, il se serait levé, m’aurait servi. Laisse tomber ! Je vais rempli mes bidons juste en face, au cimetière, les morts ne disent pas de vilains mots. Sur la place, un vélo géant. Le tour de France serait-il passé par là ?

Comme le vol d'un papillon

Et une drôle de maison, décorée de coquillages.

Comme le vol d'un papillon
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A Neuville-sur-Ain, des maisons, comme suspendues au-dessus du vide. Je veux longer la rive est pour aller à Challes puis aller Hautecourt-Romanèche, mais on m’envoie sur la rive ouest, sur un autre Challes, Challes-la-Montagne. Au début je longe l’autoroute, c’est pénible, ce bruit, en contrebas ! Puis ça commence à grimper… et c’est très beau, je marche un peu à côté du vélo. Je vois une fraise, puis un écureuil. Les écureuils mangent-ils des fraises ? Le nom de ce village n'est pas usurpé ! Je passe à Bôches, un village vigneron, mais pas à Lallement que j’avais pourtant repéré sur la carte. Arrivée à Challes-la-Montagne, je contourne la mairie, sous un auvent est remisée une antiquité : une pompe à incendie à bras, manuelle. Ça ferait le bonheur d’un brocanteur ! Je vais m’installer à l’ombre, derrière la mairie pour manger le reste de céréales achetées déjà cuites, sous vide, ½ tomate, de la soupe miso instantanée, du maquereau en boîte, du pain et de la confiture et je finis par un café. Je me permets une petite sieste. Puis Je laisse mes affaires et part faire la vaisselle un peu plus loin, au jeu de boules devant lequel je suis passée juste avant. J’avais repéré les toilettes, mais elles sont fermées. Maudit corona !

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Je veux longer la rive est pour aller à Challes puis aller Hautecourt-Romanèche, mais on m’envoie sur la rive ouest, sur un autre Challes, Challes-la-Montagne. Au début je longe l’autoroute, c’est pénible, ce bruit, en contrebas ! Puis ça commence à grimper… et c’est très beau, je marche un peu à côté du vélo. Je vois une fraise, puis un écureuil. Les écureuils mangent-ils des fraises ?

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Le nom de ce village n'est pas usurpé ! Je passe à Bôches, un village vigneron, mais pas à Lallement que j’avais pourtant repéré sur la carte. Arrivée à Challes-la-Montagne, je contourne la mairie, sous un auvent est remisée une antiquité : une pompe à incendie à bras, manuelle. Ça ferait le bonheur d’un brocanteur ! Je vais m’installer à l’ombre, derrière la mairie pour manger le reste de céréales achetées déjà cuites, sous vide, ½ tomate, de la soupe miso instantanée, du maquereau en boîte, du pain et de la confiture et je finis par un café. Je me permets une petite sieste. Puis Je laisse mes affaires et part faire la vaisselle un peu plus loin, au jeu de boules devant lequel je suis passée juste avant. J’avais repéré les toilettes, mais elles sont fermées. Maudit corona !

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Pauvre pompe à incendie à l'abandon, couverte de poussière ! Pompe... origine du mot... pompier !

Pauvre pompe à incendie à l'abandon, couverte de poussière ! Pompe... origine du mot... pompier !

Poulie, pour démultiplier la force humaine et monter le foin au grenier.

Poulie, pour démultiplier la force humaine et monter le foin au grenier.

Je reprends la route, qui descend vers les gorges de l’Ain vers Merpuis,  puis Serrière.

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Un pont, bel ouvrage d’art.

Un pont, bel ouvrage d’art.

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C’est très agréable ce petit vent, même s’il vient de face. Un papillon citron, un bourdon, le délicat bleuet, l’éclatant œillet de poète. Les sonnailles des vaches. Un pont, bel ouvrage d’art. Bienvenue dans le Haut Bugey !  

Comme le vol d'un papillon
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Le viaduc de Cizé-Bolozon, une voie en haut, une autre en bas, impressionnant.

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La pêche est interdite, réserve d’Etat.

Barrage EDF

Barrage EDF

Drôle de truc : « Citerne souple travaillant l’aspiration ».

A Bombois, un office de tourisme tenu par un drôle de bonhomme, Jean-Paul, un « autochtone », comme il le dit lui-même. Il a créé la maison de l’Ain tout seul, d’une manière totalement indépendante par rapport à la mairie. Il a de la documentation fournie par la région et d’autres sources et vit sans aucune subvention. Il a des photos, des tas de choses qu’il a acquises par lui-même, mais surtout il a un projet : créer un musée de l’automobile, des phéniciens (véridique ! Enfin, il part de l’invention de la roue) à aujourd’hui. Il est à la retraite, a toujours vécu avec sa mère. Elle tenait le resto dans le haut de la maison et lui, était propriétaire d’un garage. C’est dans ce garage qu’il veut installer toutes les photos et la documentation de toutes les voitures qu’il a en sa possession. Un rêve fou ! Il est intarissable et je dois insister pour lui dire que je pars, que je ne peux pas rester à l’écouter tout l’après-midi… Il me conseille de passer à Thoirette puis à Corveissiat et de passer par l’Abbaye de Selignac, très belle et de suivre la vallée du Suran (Saint-Julien, Chavanne-sur-Suran) parce que c’est beau.

Photo d’une petite cascade, un peu plus loin, rafraîchissante pour les yeux avant Granges. Puis fontaine lavoir dans le village.

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A Bonbois, un office de tourisme tenu par un drôle de bonhomme, Jean-Paul, un « autochtone », comme il le dit lui-même. Il a créé la maison de l’Ain tout seul, d’une manière totalement indépendante par rapport à la mairie. Il a de la documentation fournie par la région et d’autres sources et vit sans aucune subvention. Il a des photos, des tas de choses qu’il a acquises par lui-même, mais surtout il a un projet : créer un musée de l’automobile, des phéniciens (véridique ! Enfin, il part de l’invention de la roue) à aujourd’hui. Il est à la retraite, a toujours vécu avec sa mère. Elle tenait le resto dans le haut de la maison et lui, était propriétaire d’un garage. C’est dans ce garage qu’il veut installer toutes les photos et la documentation de toutes les voitures qu’il a en sa possession. Un rêve fou ! Il est intarissable et je dois insister pour lui dire que je pars, que je ne peux pas rester à l’écouter tout l’après-midi… Il me conseille de passer à Thoirette puis à Corveissiat et de passer par l’Abbaye de Selignac, très belle et de suivre la vallée du Suran (Saint-Julien, Chavanne-sur-Suran) parce que c’est beau.

Une fois passé le pont, on change de département, c’est Thoirette.

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Un petit restaurant pizzeria bar café nommé Le Pont, (ou, selon le reçu de la carte bancaire L’Ain contournable, ce qui est nettement plus spirituel) dominant l’Ain, me tend sa terrasse et ses tables. J’ai très envie de boire un verre de Cerdon, mais nous ne sommes plus dans l’Ain mais le Jura, et il faut que je paie la bouteille, 24€, alors finalement je bois un coca Jura, de la marque Rouget de l’Isle, un brasseur apparemment bien connu ici et comme c’est l’heure du gouter (il est 16h08), je mange un financier aux fruits rouges, excellent ! Pour seulement 9,50€ Des dames, au bar, dont une qui fait du vélo me déconseille de suivre la route que m’a recommandée le monsieur car il y a trop de voitures. Alors, après Corveissiat, je ne sais pas. Montagnat ? Ça monte beaucoup ? Je m’arrête au supermarché Carrefour de Thoirette faire quelques provisions.  

Comme le vol d'un papillon
Comme le vol d'un papillon

Heureusement qu’il y a de l’ombre dans la montée, ça en atténue la difficulté mais quand je longe les rochers sur lesquels se réverbère le soleil, il fait aussi chaud qu’en Corse !

Ce soir je dors à Corveissiat chef-lieu du département de l’Ain, à une altitude de 460 mètres.

Village sans âme mais où Chantal, (« Vous n’auriez pas un bout de jardin où planter ma tente ? ») une dame au grand cœur m’a ouvert la porte de son jardin et de sa buanderie, sans chichi. Elles sont très surprenantes, toutes les deux, sa mère et elle : assises, elles jouent aux dominos, même peignoir fuchsia sur le dos, si bien que j’ai cru qu’il y avait une piscine ! En fait il y a bien un bassin avec des plantes et peut-être aussi des poissons. Je ne peux que laisser mon vélo à côté du portail. Elles sont en plein travaux d’isolation extérieure de la maison et la cour et une partie du jardin sont envahis de matériaux. Elles sont deux petits chiens qui aboient dès qu’ils me voient. Et le seul son que j’ai entendu de la bouche de la vieille dame sont ses cris pour demander à son chien d’arrêter d’aboyer ! Toute seule Chantal, très costaud, déplace l’échafaudage alors même qu’il ne me dérangeait pas… me dit que je peux m’installer où je veux. Il y a des fils pour étendre le linge, une table et des fauteuils de jardin. Dans la buanderie, au sous-sol, un évier et des prises pour recharger les batteries de mon appareil photo et de mon téléphone. Elle fermera la buanderie dans la soirée. Je monte ma tente et Je trouve un caca de chien dans le jardin, pas très loin de ma tente… ! Toilette de chat, petite lessive. Le soleil et le vent, tout sera vite sec !  Je n’ose pas demander où sont les toilettes.

Chantal a un accent. D’ici ? Non, de Genève ! Elle en avait marre de cette ville. Elle est tranquille dans ce village et n’est pas si loin de Bourg-en-Bresse ou d’Oyonnax pour aller faire ses courses. C’est elle et son fils qui isolent la maison.    

Mon repas du soir : pâté en croûte du supermarché, excellent, céréales cuites. C’est elle, un peu plus tard qui me montre le chemin, en passant par le sous-sol pour monter chez elle et les toilettes. Peut-être est-elle rassurée sur ma personne. Et elle me dit qu’elle laissera la buanderie ouverte (finalement ! ...).   

Je me réveille à 21h30, je monte faire un petit pipi, et je retourne me coucher dans la tente. A deux heures du matin j’ai vraiment très froid. Je n’ai pas mis le foulard ni les chaussettes ni la veste, hier il faisait si chaud, je n’aurai pas cru que la nuit serait fraîche comme ça. Heureusement que la buanderie était ouverte ! j’ai fait peur au chat qui y dormait. Je me suis fait un matelas avec les coussins de fauteuils de jardin et j’ai fini la nuit au chaud.       

 

12 juillet Je me réveille à 6h30, j’essaie de faire le moins de bruit possible. En partant je re-lève le nom de mes hôtes sur la boîte aux lettres pour leur envoyer un livre en re-merciement de leur gentillesse. Souza Santos. Ah ! voilà pourquoi ils savent si bien isoler leur maison ; un cliché ? Voilà une pompe bien mise en valeur ! Aromas, une autre pompe à bras, bien mise en valeur, celle-là ! Panneau : « Ancien mandement du château de Montdidier. Le Bourg de la commune compte sept hameaux. Sa mairie, son groupe scolaire, sa médiathèque, sa salle des fêtes, son plateau sportif, son stade de foot, son terrain de tennis et son restaurant dynamisent la commune.
12 juillet Je me réveille à 6h30, j’essaie de faire le moins de bruit possible. En partant je re-lève le nom de mes hôtes sur la boîte aux lettres pour leur envoyer un livre en re-merciement de leur gentillesse. Souza Santos. Ah ! voilà pourquoi ils savent si bien isoler leur maison ; un cliché ? Voilà une pompe bien mise en valeur ! Aromas, une autre pompe à bras, bien mise en valeur, celle-là ! Panneau : « Ancien mandement du château de Montdidier. Le Bourg de la commune compte sept hameaux. Sa mairie, son groupe scolaire, sa médiathèque, sa salle des fêtes, son plateau sportif, son stade de foot, son terrain de tennis et son restaurant dynamisent la commune.

12 juillet Je me réveille à 6h30, j’essaie de faire le moins de bruit possible. En partant je re-lève le nom de mes hôtes sur la boîte aux lettres pour leur envoyer un livre en re-merciement de leur gentillesse. Souza Santos. Ah ! voilà pourquoi ils savent si bien isoler leur maison ; un cliché ? Voilà une pompe bien mise en valeur ! Aromas, une autre pompe à bras, bien mise en valeur, celle-là ! Panneau : « Ancien mandement du château de Montdidier. Le Bourg de la commune compte sept hameaux. Sa mairie, son groupe scolaire, sa médiathèque, sa salle des fêtes, son plateau sportif, son stade de foot, son terrain de tennis et son restaurant dynamisent la commune.

Un beau champ fauché de frais ! Un blaireau (ou un marcassin ?) mort, sur la route. Chardon et fil barbelé, mêmes épines.  Arnans par la route de la combe, ça grimpe plus que sévèrement !! Même pousser le vélo est difficile !  Avant la Révolution, Arnans était une communauté du bailliage, élection et subdélégation de Bourg. Elle appartenait au mandement et à la justice d'appel de Treffort. Le 4 juin 1964, la commune est absorbée par Corveissiat.

Un beau champ fauché de frais ! Un blaireau (ou un marcassin ?) mort, sur la route. Chardon et fil barbelé, mêmes épines. Arnans par la route de la combe, ça grimpe plus que sévèrement !! Même pousser le vélo est difficile ! Avant la Révolution, Arnans était une communauté du bailliage, élection et subdélégation de Bourg. Elle appartenait au mandement et à la justice d'appel de Treffort. Le 4 juin 1964, la commune est absorbée par Corveissiat.

Entre Arnans et Aromas je vois un lapin sur la route, aussi gros que ceux qui sont dans les cages, chez Roger. Il part en trottant tranquillement puis, plus haut je le revois sur un chemin parallèle à la route. Il court sur le sentier, ma route descend. On fait la course ? Je vais plus vite que toi ! J’ai gagné ! Il s’arrête, vexé… Un blaireau (ou un marcassin ?) mort, sur la route.  Chardon et fil barbelé, mêmes épines.

Entre Arnans et Aromas je vois un lapin sur la route, aussi gros que ceux qui sont dans les cages, chez Roger. Il part en trottant tranquillement puis, plus haut je le revois sur un chemin parallèle à la route. Il court sur le sentier, ma route descend. On fait la course ? Je vais plus vite que toi ! J’ai gagné ! Il s’arrête, vexé… Un blaireau (ou un marcassin ?) mort, sur la route. Chardon et fil barbelé, mêmes épines.

A Charnod une fontaine et un peu plus loin un chaton dort sur la route, au risque de se faire écraser. Une petite coquille d’œuf, toute blanche, comme ce chaton, fra-giles et vulnérables tous deux. Panneau : « Ancien mandement du château de Montgefond, une très jolie église restaurée mérite votre visite (sur demande). Faites le tour de tous Ses quartiers et découvrez les fontaines. Vous trouverez une belle demeure bourgeoise appelée « Le château » et au centre du village admirez la pe-tite tour d’un logis seigneurial du XVe siècle ». Marsonnas. Panneau : « Village plus connu pour « Notre maison », cet ancien cou-vent du Sacré-cœur, est devenu un important centre accueillant des personnes en situation de handicap, il possède également un EHPAD. Le village s’est agrandi d’un lotissement ».

A Charnod une fontaine et un peu plus loin un chaton dort sur la route, au risque de se faire écraser. Une petite coquille d’œuf, toute blanche, comme ce chaton, fra-giles et vulnérables tous deux. Panneau : « Ancien mandement du château de Montgefond, une très jolie église restaurée mérite votre visite (sur demande). Faites le tour de tous Ses quartiers et découvrez les fontaines. Vous trouverez une belle demeure bourgeoise appelée « Le château » et au centre du village admirez la pe-tite tour d’un logis seigneurial du XVe siècle ». Marsonnas. Panneau : « Village plus connu pour « Notre maison », cet ancien cou-vent du Sacré-cœur, est devenu un important centre accueillant des personnes en situation de handicap, il possède également un EHPAD. Le village s’est agrandi d’un lotissement ».

A Charnod une fontaine et un peu plus loin un chaton dort sur la route, au risque de se faire écraser. Une petite coquille d’œuf, toute blanche, comme ce chaton, fragiles et vulnérables tous deux. Panneau : « Ancien mandement du château de Montgefond, une très jolie église restaurée mérite votre visite (sur demande). Faites le tour de tous Ses quartiers et découvrez les fontaines. Vous trouverez une belle demeure bourgeoise appelée « Le château » et au centre du village admirez la petite tour d’un logis seigneurial du XVe siècle ».  Villeneuve-lès-Charnod. Panneau : commune rattachée à Aromas en 2017. Ses habitants y maintiennent les activités de leur foyer rural et les traditions du village avec une salle des fêtes accueillante et un abri pique-nique.
A Charnod une fontaine et un peu plus loin un chaton dort sur la route, au risque de se faire écraser. Une petite coquille d’œuf, toute blanche, comme ce chaton, fragiles et vulnérables tous deux. Panneau : « Ancien mandement du château de Montgefond, une très jolie église restaurée mérite votre visite (sur demande). Faites le tour de tous Ses quartiers et découvrez les fontaines. Vous trouverez une belle demeure bourgeoise appelée « Le château » et au centre du village admirez la petite tour d’un logis seigneurial du XVe siècle ».  Villeneuve-lès-Charnod. Panneau : commune rattachée à Aromas en 2017. Ses habitants y maintiennent les activités de leur foyer rural et les traditions du village avec une salle des fêtes accueillante et un abri pique-nique.
A Charnod une fontaine et un peu plus loin un chaton dort sur la route, au risque de se faire écraser. Une petite coquille d’œuf, toute blanche, comme ce chaton, fragiles et vulnérables tous deux. Panneau : « Ancien mandement du château de Montgefond, une très jolie église restaurée mérite votre visite (sur demande). Faites le tour de tous Ses quartiers et découvrez les fontaines. Vous trouverez une belle demeure bourgeoise appelée « Le château » et au centre du village admirez la petite tour d’un logis seigneurial du XVe siècle ».  Villeneuve-lès-Charnod. Panneau : commune rattachée à Aromas en 2017. Ses habitants y maintiennent les activités de leur foyer rural et les traditions du village avec une salle des fêtes accueillante et un abri pique-nique.
A Charnod une fontaine et un peu plus loin un chaton dort sur la route, au risque de se faire écraser. Une petite coquille d’œuf, toute blanche, comme ce chaton, fragiles et vulnérables tous deux. Panneau : « Ancien mandement du château de Montgefond, une très jolie église restaurée mérite votre visite (sur demande). Faites le tour de tous Ses quartiers et découvrez les fontaines. Vous trouverez une belle demeure bourgeoise appelée « Le château » et au centre du village admirez la petite tour d’un logis seigneurial du XVe siècle ».  Villeneuve-lès-Charnod. Panneau : commune rattachée à Aromas en 2017. Ses habitants y maintiennent les activités de leur foyer rural et les traditions du village avec une salle des fêtes accueillante et un abri pique-nique.
A Charnod une fontaine et un peu plus loin un chaton dort sur la route, au risque de se faire écraser. Une petite coquille d’œuf, toute blanche, comme ce chaton, fragiles et vulnérables tous deux. Panneau : « Ancien mandement du château de Montgefond, une très jolie église restaurée mérite votre visite (sur demande). Faites le tour de tous Ses quartiers et découvrez les fontaines. Vous trouverez une belle demeure bourgeoise appelée « Le château » et au centre du village admirez la petite tour d’un logis seigneurial du XVe siècle ».  Villeneuve-lès-Charnod. Panneau : commune rattachée à Aromas en 2017. Ses habitants y maintiennent les activités de leur foyer rural et les traditions du village avec une salle des fêtes accueillante et un abri pique-nique.
A Charnod une fontaine et un peu plus loin un chaton dort sur la route, au risque de se faire écraser. Une petite coquille d’œuf, toute blanche, comme ce chaton, fragiles et vulnérables tous deux. Panneau : « Ancien mandement du château de Montgefond, une très jolie église restaurée mérite votre visite (sur demande). Faites le tour de tous Ses quartiers et découvrez les fontaines. Vous trouverez une belle demeure bourgeoise appelée « Le château » et au centre du village admirez la petite tour d’un logis seigneurial du XVe siècle ».  Villeneuve-lès-Charnod. Panneau : commune rattachée à Aromas en 2017. Ses habitants y maintiennent les activités de leur foyer rural et les traditions du village avec une salle des fêtes accueillante et un abri pique-nique.
A Charnod une fontaine et un peu plus loin un chaton dort sur la route, au risque de se faire écraser. Une petite coquille d’œuf, toute blanche, comme ce chaton, fragiles et vulnérables tous deux. Panneau : « Ancien mandement du château de Montgefond, une très jolie église restaurée mérite votre visite (sur demande). Faites le tour de tous Ses quartiers et découvrez les fontaines. Vous trouverez une belle demeure bourgeoise appelée « Le château » et au centre du village admirez la petite tour d’un logis seigneurial du XVe siècle ».  Villeneuve-lès-Charnod. Panneau : commune rattachée à Aromas en 2017. Ses habitants y maintiennent les activités de leur foyer rural et les traditions du village avec une salle des fêtes accueillante et un abri pique-nique.

A Charnod une fontaine et un peu plus loin un chaton dort sur la route, au risque de se faire écraser. Une petite coquille d’œuf, toute blanche, comme ce chaton, fragiles et vulnérables tous deux. Panneau : « Ancien mandement du château de Montgefond, une très jolie église restaurée mérite votre visite (sur demande). Faites le tour de tous Ses quartiers et découvrez les fontaines. Vous trouverez une belle demeure bourgeoise appelée « Le château » et au centre du village admirez la petite tour d’un logis seigneurial du XVe siècle ». Villeneuve-lès-Charnod. Panneau : commune rattachée à Aromas en 2017. Ses habitants y maintiennent les activités de leur foyer rural et les traditions du village avec une salle des fêtes accueillante et un abri pique-nique.

Comme le vol d'un papillon
Comme le vol d'un papillon
Saint-Julien-sur-Suran et cette maison au joli petit toit rond, son église.
Saint-Julien-sur-Suran et cette maison au joli petit toit rond, son église.

Saint-Julien-sur-Suran et cette maison au joli petit toit rond, son église.

Panneau : « Le bourg domine la vallée. L'église possède les plus anciens vitraux de Franche-Comté ». Panneau : « Petite Montagne. Vallée du Suran. Le Suran parcours 72 km avant de se jeter dans l'Ain. A Varambon il dessine une vallée verdoyante parsemée de villages ».
Panneau : « Le bourg domine la vallée. L'église possède les plus anciens vitraux de Franche-Comté ». Panneau : « Petite Montagne. Vallée du Suran. Le Suran parcours 72 km avant de se jeter dans l'Ain. A Varambon il dessine une vallée verdoyante parsemée de villages ».
Panneau : « Le bourg domine la vallée. L'église possède les plus anciens vitraux de Franche-Comté ». Panneau : « Petite Montagne. Vallée du Suran. Le Suran parcours 72 km avant de se jeter dans l'Ain. A Varambon il dessine une vallée verdoyante parsemée de villages ».

Panneau : « Le bourg domine la vallée. L'église possède les plus anciens vitraux de Franche-Comté ». Panneau : « Petite Montagne. Vallée du Suran. Le Suran parcours 72 km avant de se jeter dans l'Ain. A Varambon il dessine une vallée verdoyante parsemée de villages ».

Au lieu-dit La rivière, à Saint-Julien-sur-Suran je m’arrête à10h16 à la coopérative fruitière acheter du comté. Je ne prends que le plus petit des morceaux, mais il quand même bien assez gros ! Et une carte postale pour ma maman. 6 € 36 le tout.

Au lieu-dit La rivière, à Saint-Julien-sur-Suran je m’arrête à10h16 à la coopérative fruitière acheter du comté. Je ne prends que le plus petit des morceaux, mais il quand même bien assez gros ! Et une carte postale pour ma maman. 6 € 36 le tout.

Comme le vol d'un papillon
Comme le vol d'un papillon
Une petite faim. Pique-nique dans un pré, sur la couverture de survie (merci Jac-queline, collègue conseillère en ESF qui me l’avait offerte, sachant que je bourlin-guais un peu sur les routes de France). Les herbes du champ fauché sont humides et piquent un peu. Le comté est excellent ! Le pré est situé à la fourche entre deux routes, les automobilistes et les motards sont nombreux à m’encourager du regard !  Une demi-tomate, le reste de céréales, des sardines, du pain ; le comté est excel-lent !
Une petite faim. Pique-nique dans un pré, sur la couverture de survie (merci Jac-queline, collègue conseillère en ESF qui me l’avait offerte, sachant que je bourlin-guais un peu sur les routes de France). Les herbes du champ fauché sont humides et piquent un peu. Le comté est excellent ! Le pré est situé à la fourche entre deux routes, les automobilistes et les motards sont nombreux à m’encourager du regard !  Une demi-tomate, le reste de céréales, des sardines, du pain ; le comté est excel-lent !

Une petite faim. Pique-nique dans un pré, sur la couverture de survie (merci Jac-queline, collègue conseillère en ESF qui me l’avait offerte, sachant que je bourlin-guais un peu sur les routes de France). Les herbes du champ fauché sont humides et piquent un peu. Le comté est excellent ! Le pré est situé à la fourche entre deux routes, les automobilistes et les motards sont nombreux à m’encourager du regard ! Une demi-tomate, le reste de céréales, des sardines, du pain ; le comté est excel-lent !

Comme le vol d'un papillon
Comme le vol d'un papillon
Andelot-Morval, juste après le château, cette curieuse fontaine

Andelot-Morval, juste après le château, cette curieuse fontaine

Thoissia ce joli petit jardinier en bois.

Thoissia ce joli petit jardinier en bois.

Comme le vol d'un papillon
Comme le vol d'un papillon
Saint-Amour un amour de jolie ville ! Très ancienne si j’en crois cette dalle incrustée dans le mur : « L’enfant jésus est fondateur de ce monastère commencé ce 22 sep-tembre 1679 ».  Je demande mon chemin à deux jeunes filles, une sur la place, où trône cette drôle de maison recouverte de bardeaux de bois (« Bienvenue à la station de Saint-Amour ». Humour, station de ski ?) puis, plus loin, à une autre car je ne suis pas sûre de ma route.
Saint-Amour un amour de jolie ville ! Très ancienne si j’en crois cette dalle incrustée dans le mur : « L’enfant jésus est fondateur de ce monastère commencé ce 22 sep-tembre 1679 ».  Je demande mon chemin à deux jeunes filles, une sur la place, où trône cette drôle de maison recouverte de bardeaux de bois (« Bienvenue à la station de Saint-Amour ». Humour, station de ski ?) puis, plus loin, à une autre car je ne suis pas sûre de ma route.
Saint-Amour un amour de jolie ville ! Très ancienne si j’en crois cette dalle incrustée dans le mur : « L’enfant jésus est fondateur de ce monastère commencé ce 22 sep-tembre 1679 ».  Je demande mon chemin à deux jeunes filles, une sur la place, où trône cette drôle de maison recouverte de bardeaux de bois (« Bienvenue à la station de Saint-Amour ». Humour, station de ski ?) puis, plus loin, à une autre car je ne suis pas sûre de ma route.

Saint-Amour un amour de jolie ville ! Très ancienne si j’en crois cette dalle incrustée dans le mur : « L’enfant jésus est fondateur de ce monastère commencé ce 22 sep-tembre 1679 ». Je demande mon chemin à deux jeunes filles, une sur la place, où trône cette drôle de maison recouverte de bardeaux de bois (« Bienvenue à la station de Saint-Amour ». Humour, station de ski ?) puis, plus loin, à une autre car je ne suis pas sûre de ma route.

Je m’arrête dans un bar-restaurant boire un café. Le patron ne collectionne que les maillots de champions de vélo et aussi de rugby. Très sympas les bonhommes qui sont là ! Il y en a qui dit d’un autre, plus vieux, avec qui il mange des moules (pas la spécialité du coin, mais bon !) : « On l’a sorti de sa maison de retraite ! » C’est vrai qu’il n’arrête pas de dire des bêtises. Il me dit que je suis jolie, à son goût, il me propose de boire du vin, un rhum. Comme d’habitude, je regarde ma carte et comme d’habitude une personne me demande où je veux aller… En l’occurrence, le copain de celui qui raconte des blagues. Il m’indique un raccourci : il s’agit de passer sous la voie ferrée. Quand je pars, le papy me dit « Au revoir, bisous ! », bref.

Je m’arrête dans un bar-restaurant boire un café. Le patron ne collectionne que les maillots de champions de vélo et aussi de rugby. Très sympas les bonhommes qui sont là ! Il y en a qui dit d’un autre, plus vieux, avec qui il mange des moules (pas la spécialité du coin, mais bon !) : « On l’a sorti de sa maison de retraite ! » C’est vrai qu’il n’arrête pas de dire des bêtises. Il me dit que je suis jolie, à son goût, il me propose de boire du vin, un rhum. Comme d’habitude, je regarde ma carte et comme d’habitude une personne me demande où je veux aller… En l’occurrence, le copain de celui qui raconte des blagues. Il m’indique un raccourci : il s’agit de passer sous la voie ferrée. Quand je pars, le papy me dit « Au revoir, bisous ! », bref.

Ok, j’y vais, mais je reviens très vite les voir, je n’ai pas trouvé. Il m’explique mieux, et là, je vous laisse regarder la photo : vertigineux ! Il y a bien une rigole pour faire rouler le vélo… Impossible. Je manque perdre l’équilibre, et même de lâcher le vélo. Mes genoux souffrent. Et à la remontée, c’est presque pire, le guidon me rentre dans la chair, je n’exagère pas. Ouf ! une fois de l’autre côté, ça va !

Ok, j’y vais, mais je reviens très vite les voir, je n’ai pas trouvé. Il m’explique mieux, et là, je vous laisse regarder la photo : vertigineux ! Il y a bien une rigole pour faire rouler le vélo… Impossible. Je manque perdre l’équilibre, et même de lâcher le vélo. Mes genoux souffrent. Et à la remontée, c’est presque pire, le guidon me rentre dans la chair, je n’exagère pas. Ouf ! une fois de l’autre côté, ça va !

Après Saint-Amour, un bouc sorti d’une ferme vagabonde un moment sur la route, puis, passant sous le barbelé, rejoint un champ. Etonnant ! A Beaupont Route de l’orphelinat

Après Saint-Amour, un bouc sorti d’une ferme vagabonde un moment sur la route, puis, passant sous le barbelé, rejoint un champ. Etonnant ! A Beaupont Route de l’orphelinat

Saint-Nizier-le-Bouchoux, Dans cette région, les maisons traditionnelles en briques, à colombage sont très belles. Statue du soldat.

Saint-Nizier-le-Bouchoux, Dans cette région, les maisons traditionnelles en briques, à colombage sont très belles. Statue du soldat.

Comme le vol d'un papillon
Dans cette région, les maisons traditionnelles en briques, à colombage sont très belles.  Statue d'un soldat.
Dans cette région, les maisons traditionnelles en briques, à colombage sont très belles.  Statue d'un soldat.
Dans cette région, les maisons traditionnelles en briques, à colombage sont très belles.  Statue d'un soldat.

Dans cette région, les maisons traditionnelles en briques, à colombage sont très belles. Statue d'un soldat.

Surprenant, ce calicot, ces ficelles et ces cartons de bières sur cette maison…

Surprenant, ce calicot, ces ficelles et ces cartons de bières sur cette maison…

Grande route toute droite à double sens et montagnes russes : ça monte fort, redescend aussi sec, en plein cagnard ! Quelle chaleur !

Grande route toute droite à double sens et montagnes russes : ça monte fort, redescend aussi sec, en plein cagnard ! Quelle chaleur !

Tiens, drôle de nom pour un si petit chien : Thyrex ! Ou j’ai mal entendu ?

Tiens, drôle de nom pour un si petit chien : Thyrex ! Ou j’ai mal entendu ?

Après Saint-Triviers-de-Courte, ses belles maisons, en particuliers sa mairie, la route continue, toujours aussi rectiligne. N’y a-t-il pas de petites routes plus bucoliques, zigzagant entre les champs ? Une maison porte le joli nom de Les Roupette. Charmant… Vite, ma carte ! Tiens, un panneau : cheminée sarrasine. Qu’est-ce donc que cela ? Est-ce loin de la grande route.

Après Saint-Triviers-de-Courte, ses belles maisons, en particuliers sa mairie, la route continue, toujours aussi rectiligne. N’y a-t-il pas de petites routes plus bucoliques, zigzagant entre les champs ? Une maison porte le joli nom de Les Roupette. Charmant… Vite, ma carte ! Tiens, un panneau : cheminée sarrasine. Qu’est-ce donc que cela ? Est-ce loin de la grande route.

Ah ! c’est bizarre, cette cheminée ! Je reviens sur la grande route et vois un mon-sieur dans son jardin. Je lui demande s’il sait quelque chose à propos de cette parti-cularité. Il m’explique que c’est une cheminée au centre de la pièce et que cela ser-vait à fumer de la viande mais il ignore l’origine du nom. J’en profite pour lui de-mander où va la petite route qui passe devant chez lui et qui tourne le dos à la dé-partementale. Elle fait un crochet par Vescours. Allez hop, c’est parti !
Ah ! c’est bizarre, cette cheminée ! Je reviens sur la grande route et vois un mon-sieur dans son jardin. Je lui demande s’il sait quelque chose à propos de cette parti-cularité. Il m’explique que c’est une cheminée au centre de la pièce et que cela ser-vait à fumer de la viande mais il ignore l’origine du nom. J’en profite pour lui de-mander où va la petite route qui passe devant chez lui et qui tourne le dos à la dé-partementale. Elle fait un crochet par Vescours. Allez hop, c’est parti !

Ah ! c’est bizarre, cette cheminée ! Je reviens sur la grande route et vois un mon-sieur dans son jardin. Je lui demande s’il sait quelque chose à propos de cette parti-cularité. Il m’explique que c’est une cheminée au centre de la pièce et que cela ser-vait à fumer de la viande mais il ignore l’origine du nom. J’en profite pour lui de-mander où va la petite route qui passe devant chez lui et qui tourne le dos à la dé-partementale. Elle fait un crochet par Vescours. Allez hop, c’est parti !

Il y a pas mal de vignes et de maisons abandonnées, dont une portant une chemi-née sarrasine. Plus loin la ferme de Montalibord, labellisée monument historique. Je n’y vais pas car il faut faire un détour. Puis je retrouve la route.

Il y a pas mal de vignes et de maisons abandonnées, dont une portant une chemi-née sarrasine. Plus loin la ferme de Montalibord, labellisée monument historique. Je n’y vais pas car il faut faire un détour. Puis je retrouve la route.

J’arrive à Chavannes-sur-Reyssouze, juste avant Pont-de-Vaux. « Venant de Gorrevod et de Saint-Bénigne, la Reyssouze entre dans le territoire communal par le sud-est mais reste sur la frontière que le village possède avec Gorrevod. Elle fait de même avec la commune de Reyssouze jusqu'à se jeter dans la Saône près du camping ».

J’arrive à Chavannes-sur-Reyssouze, juste avant Pont-de-Vaux. « Venant de Gorrevod et de Saint-Bénigne, la Reyssouze entre dans le territoire communal par le sud-est mais reste sur la frontière que le village possède avec Gorrevod. Elle fait de même avec la commune de Reyssouze jusqu'à se jeter dans la Saône près du camping ».

Je contacte un peu avant un warmshower puis je m’arrête au camping*** Les Ripettes, c’est mieux que Les Roupettes vu il y a de cela quelques heures ! La sangle de mon casque de vélo s’est cassée. Demain il faudra que j’aille en acheter un autre. A Pont-de-Vaux, plus loin, se trouve un magasin de bricolage, Les Briconautes et où, aussi surprenant que cela paraisse, ils en vendent.  En attendant demain, le camping est accueillant, y compris pour les oiseaux puisque c’est un refuge LPO. Je tombe sur le message du warmshower qui me dit être absent mais que je peux m’installer chez eux. Trop tard, à 17h02 j’ai déjà payé (15€60) le camping. Une caravane-bibliothèque avec des jeux de sociétés, et de jouets, peluches, poupées. Et à côté un espace rencontre avec des fauteuils.

Je contacte un peu avant un warmshower puis je m’arrête au camping*** Les Ripettes, c’est mieux que Les Roupettes vu il y a de cela quelques heures ! La sangle de mon casque de vélo s’est cassée. Demain il faudra que j’aille en acheter un autre. A Pont-de-Vaux, plus loin, se trouve un magasin de bricolage, Les Briconautes et où, aussi surprenant que cela paraisse, ils en vendent. En attendant demain, le camping est accueillant, y compris pour les oiseaux puisque c’est un refuge LPO. Je tombe sur le message du warmshower qui me dit être absent mais que je peux m’installer chez eux. Trop tard, à 17h02 j’ai déjà payé (15€60) le camping. Une caravane-bibliothèque avec des jeux de sociétés, et de jouets, peluches, poupées. Et à côté un espace rencontre avec des fauteuils.

Ma tente est installée (merci au Hollandais qui m’a prêté son marteau ! Beaucoup de Hollandais dans ce camping) le long d’un champ de tournesol, mon linge lavé, ma vaisselle faite, alors je me prends une petite bière, assez alcoolisée, je dois dire. Puis je vais manger sur la table de pique-nique (avec un toit, parfait !) le reste des céréales, de la soupe miso, le fromage. Je laisse tout mon attirail (camping gaz…) jusqu’au lendemain. Il fait vraiment très chaud à 20h dans la tente, mais au bout d’un moment, au chant des tourterelles je m’endors.

Ma tente est installée (merci au Hollandais qui m’a prêté son marteau ! Beaucoup de Hollandais dans ce camping) le long d’un champ de tournesol, mon linge lavé, ma vaisselle faite, alors je me prends une petite bière, assez alcoolisée, je dois dire. Puis je vais manger sur la table de pique-nique (avec un toit, parfait !) le reste des céréales, de la soupe miso, le fromage. Je laisse tout mon attirail (camping gaz…) jusqu’au lendemain. Il fait vraiment très chaud à 20h dans la tente, mais au bout d’un moment, au chant des tourterelles je m’endors.

13 juillet Hier soir j’ai posé une banane très mûre et une pêche sur le couvercle de la casse-role, elle-même posée sur le porte-bagage. Et ce matin tout avait disparu. Les fruits, je peux comprendre : un oiseau, un rongeur, un être humain… mais le couvercle !? En rangeant mes affaires dans la sacoche, j’ai découvert les fruits et le couvercle ! Ouf ! Mystère résolu ! Il est bien trop tôt pour aller au magasin acheter un casque, et pas question d’attendre son ouverture !

13 juillet Hier soir j’ai posé une banane très mûre et une pêche sur le couvercle de la casse-role, elle-même posée sur le porte-bagage. Et ce matin tout avait disparu. Les fruits, je peux comprendre : un oiseau, un rongeur, un être humain… mais le couvercle !? En rangeant mes affaires dans la sacoche, j’ai découvert les fruits et le couvercle ! Ouf ! Mystère résolu ! Il est bien trop tôt pour aller au magasin acheter un casque, et pas question d’attendre son ouverture !

J’arrive à Pont-de-Vaux et son rond-point avec cette pompe et son grand bras. Pont-de-Vaux fait partie de la Bresse, à la limite avec le Val de Saône, et fait face au Mâconnais et à la Bresse bourguignonne. Situé au nord-ouest du département de l'Ain. Les prairies inondables du val de Saône sont d'un grand intérêt écolo-gique, de superficie importante dans ce canton, et sont parmi les plus grandes prai-ries naturelles inondables d'Europe.  Pont-de-Vaux est traversé par trois cours d'eau dont la Reyssouze. Les deux autres font office de frontière communale. À l'ouest se trouve la Saône qui sépare la com-mune du département de Saône-et-Loire et donc de la région Bourgogne-Franche-Comté.
J’arrive à Pont-de-Vaux et son rond-point avec cette pompe et son grand bras. Pont-de-Vaux fait partie de la Bresse, à la limite avec le Val de Saône, et fait face au Mâconnais et à la Bresse bourguignonne. Situé au nord-ouest du département de l'Ain. Les prairies inondables du val de Saône sont d'un grand intérêt écolo-gique, de superficie importante dans ce canton, et sont parmi les plus grandes prai-ries naturelles inondables d'Europe.  Pont-de-Vaux est traversé par trois cours d'eau dont la Reyssouze. Les deux autres font office de frontière communale. À l'ouest se trouve la Saône qui sépare la com-mune du département de Saône-et-Loire et donc de la région Bourgogne-Franche-Comté.
J’arrive à Pont-de-Vaux et son rond-point avec cette pompe et son grand bras. Pont-de-Vaux fait partie de la Bresse, à la limite avec le Val de Saône, et fait face au Mâconnais et à la Bresse bourguignonne. Situé au nord-ouest du département de l'Ain. Les prairies inondables du val de Saône sont d'un grand intérêt écolo-gique, de superficie importante dans ce canton, et sont parmi les plus grandes prai-ries naturelles inondables d'Europe.  Pont-de-Vaux est traversé par trois cours d'eau dont la Reyssouze. Les deux autres font office de frontière communale. À l'ouest se trouve la Saône qui sépare la com-mune du département de Saône-et-Loire et donc de la région Bourgogne-Franche-Comté.

J’arrive à Pont-de-Vaux et son rond-point avec cette pompe et son grand bras. Pont-de-Vaux fait partie de la Bresse, à la limite avec le Val de Saône, et fait face au Mâconnais et à la Bresse bourguignonne. Situé au nord-ouest du département de l'Ain. Les prairies inondables du val de Saône sont d'un grand intérêt écolo-gique, de superficie importante dans ce canton, et sont parmi les plus grandes prai-ries naturelles inondables d'Europe. Pont-de-Vaux est traversé par trois cours d'eau dont la Reyssouze. Les deux autres font office de frontière communale. À l'ouest se trouve la Saône qui sépare la com-mune du département de Saône-et-Loire et donc de la région Bourgogne-Franche-Comté.

Je roule le long du canal de Pont-de-Vaux, parallèle à la Reyssouze. C’est un monsieur à qui je demandais s’il n’y avait que cette route sillonnée de poids lourds pour traverser la Saône qui me l’a indiqué. Il est long de trois kilomètres, relie la Saône et le port de plaisance de la commune. Construit durant le XIXe siècle, cet ouvrage au-rait dû continuer jusqu'à la rivière d'Ain et a été réaménagé durant les années 1980. Pont-de-Vaux n'a pas de port sur les rives de la Saône mais en possède un dans les terres qui est relié au canal. L'infrastructure maritime, à cheval entre le village et celui de Reyssouze où se situe une grande partie du port de plaisance, peut accueillir jusqu'à 225 bateaux. Je traverse la Saône et m’arrête dans une boulangerie, à Fleurville.

Je roule le long du canal de Pont-de-Vaux, parallèle à la Reyssouze. C’est un monsieur à qui je demandais s’il n’y avait que cette route sillonnée de poids lourds pour traverser la Saône qui me l’a indiqué. Il est long de trois kilomètres, relie la Saône et le port de plaisance de la commune. Construit durant le XIXe siècle, cet ouvrage au-rait dû continuer jusqu'à la rivière d'Ain et a été réaménagé durant les années 1980. Pont-de-Vaux n'a pas de port sur les rives de la Saône mais en possède un dans les terres qui est relié au canal. L'infrastructure maritime, à cheval entre le village et celui de Reyssouze où se situe une grande partie du port de plaisance, peut accueillir jusqu'à 225 bateaux. Je traverse la Saône et m’arrête dans une boulangerie, à Fleurville.

Puis je passe devant la cave viticole de Viré datant de 1923.

Puis je passe devant la cave viticole de Viré datant de 1923.

Comme le vol d'un papillon
Comme le vol d'un papillon
Comme le vol d'un papillon
Comme le vol d'un papillon
Comme le vol d'un papillon
Circuit des églises romanes

Circuit des églises romanes

Comme le vol d'un papillon
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Comme le vol d'un papillon
Comme le vol d'un papillon
Comme le vol d'un papillon
Comme le vol d'un papillon
Comme le vol d'un papillon
A Igé je m’arrête à 10h20 à la poste pour acheter un carnet de timbres à 11€64 et envoyer la carte.
A Igé je m’arrête à 10h20 à la poste pour acheter un carnet de timbres à 11€64 et envoyer la carte.

A Igé je m’arrête à 10h20 à la poste pour acheter un carnet de timbres à 11€64 et envoyer la carte.

Trouvé dans le bulletin municipal d'Igé de 2015, village autrefois appelé IGY

Elle est plus connue sous le nom de Croix de la Montée de la Poye. Oyez, oyez Igéens, qui était Clériade Jard ? Vous le saurez bientôt en lisant la plaquette d’information qui sera posée au pied de la croix. Y a-t-il d’autres calvaires dans la commune, cherchez dans un jardin… Ce monument qui auparavant était à proximité d’un carrefour. Et que trouve-t-on au fond des bois d’Igé, près de Montmain ? : la fontaine aux Croix où se rendaient les filles désirant se marier… Igé, où tout un patrimoine diversifié est encore à découvrir par les curieux….

A Igé l’église ressemble à un temple grec avec ses colonnes blanches,

A Igé l’église ressemble à un temple grec avec ses colonnes blanches,

puis suit une très grosse montée en direction d’une carrière. J’en fait un peu à pied, beaucoup à vélo. La pierre blanche de l’église vient sans doute de là. La forêt domaniale de Cluny est magnifique ! Un monsieur regarde son GPS, je lui propose ma carte car il n’a plus de batterie. Il est seul parce qu’il a quitté pour un petit moment sa famille avec qui il fait du cyclotourisme pour se faire un col un peu difficile, mais sans GPS il ne trouve pas le col. Ils viennent d’Annemasse. Il aime faire du vélo et « rouler à la vitesse d’un papillon ».
puis suit une très grosse montée en direction d’une carrière. J’en fait un peu à pied, beaucoup à vélo. La pierre blanche de l’église vient sans doute de là. La forêt domaniale de Cluny est magnifique ! Un monsieur regarde son GPS, je lui propose ma carte car il n’a plus de batterie. Il est seul parce qu’il a quitté pour un petit moment sa famille avec qui il fait du cyclotourisme pour se faire un col un peu difficile, mais sans GPS il ne trouve pas le col. Ils viennent d’Annemasse. Il aime faire du vélo et « rouler à la vitesse d’un papillon ».

puis suit une très grosse montée en direction d’une carrière. J’en fait un peu à pied, beaucoup à vélo. La pierre blanche de l’église vient sans doute de là. La forêt domaniale de Cluny est magnifique ! Un monsieur regarde son GPS, je lui propose ma carte car il n’a plus de batterie. Il est seul parce qu’il a quitté pour un petit moment sa famille avec qui il fait du cyclotourisme pour se faire un col un peu difficile, mais sans GPS il ne trouve pas le col. Ils viennent d’Annemasse. Il aime faire du vélo et « rouler à la vitesse d’un papillon ».

Comme le vol d'un papillon
J’arrive à Cluny. Je demande s’il existe un magasin de vélo car je veux acheter un casque de vélo et faire regonfler mes pneus. Une dame tout à fait charmante prend tout son temps, non seulement pour cherche les horaires, l’adresse d’une ressourcerie où je pourrai en trouver un, puis m’indique Carrefour, elle me donne leur téléphone, mais ils ne vendent pas de casque. Puis elle m’indique le magasin de bricolage, Les Briconautes, les appelle et leur demande s’ils vendent des casques ! Elle et son mari sont en train de vider les courses de leur voiture, elle a un bras immobilisé par une entorse, je lui propose de l’aider à les porter jusque chez elle. Elle est polonaise. Je me disais bien qu’elle avait un petit accent !
J’arrive à Cluny. Je demande s’il existe un magasin de vélo car je veux acheter un casque de vélo et faire regonfler mes pneus. Une dame tout à fait charmante prend tout son temps, non seulement pour cherche les horaires, l’adresse d’une ressourcerie où je pourrai en trouver un, puis m’indique Carrefour, elle me donne leur téléphone, mais ils ne vendent pas de casque. Puis elle m’indique le magasin de bricolage, Les Briconautes, les appelle et leur demande s’ils vendent des casques ! Elle et son mari sont en train de vider les courses de leur voiture, elle a un bras immobilisé par une entorse, je lui propose de l’aider à les porter jusque chez elle. Elle est polonaise. Je me disais bien qu’elle avait un petit accent !
J’arrive à Cluny. Je demande s’il existe un magasin de vélo car je veux acheter un casque de vélo et faire regonfler mes pneus. Une dame tout à fait charmante prend tout son temps, non seulement pour cherche les horaires, l’adresse d’une ressourcerie où je pourrai en trouver un, puis m’indique Carrefour, elle me donne leur téléphone, mais ils ne vendent pas de casque. Puis elle m’indique le magasin de bricolage, Les Briconautes, les appelle et leur demande s’ils vendent des casques ! Elle et son mari sont en train de vider les courses de leur voiture, elle a un bras immobilisé par une entorse, je lui propose de l’aider à les porter jusque chez elle. Elle est polonaise. Je me disais bien qu’elle avait un petit accent !
J’arrive à Cluny. Je demande s’il existe un magasin de vélo car je veux acheter un casque de vélo et faire regonfler mes pneus. Une dame tout à fait charmante prend tout son temps, non seulement pour cherche les horaires, l’adresse d’une ressourcerie où je pourrai en trouver un, puis m’indique Carrefour, elle me donne leur téléphone, mais ils ne vendent pas de casque. Puis elle m’indique le magasin de bricolage, Les Briconautes, les appelle et leur demande s’ils vendent des casques ! Elle et son mari sont en train de vider les courses de leur voiture, elle a un bras immobilisé par une entorse, je lui propose de l’aider à les porter jusque chez elle. Elle est polonaise. Je me disais bien qu’elle avait un petit accent !

J’arrive à Cluny. Je demande s’il existe un magasin de vélo car je veux acheter un casque de vélo et faire regonfler mes pneus. Une dame tout à fait charmante prend tout son temps, non seulement pour cherche les horaires, l’adresse d’une ressourcerie où je pourrai en trouver un, puis m’indique Carrefour, elle me donne leur téléphone, mais ils ne vendent pas de casque. Puis elle m’indique le magasin de bricolage, Les Briconautes, les appelle et leur demande s’ils vendent des casques ! Elle et son mari sont en train de vider les courses de leur voiture, elle a un bras immobilisé par une entorse, je lui propose de l’aider à les porter jusque chez elle. Elle est polonaise. Je me disais bien qu’elle avait un petit accent !

Elle me propose un verre de sirop, que je décline, et va chercher sa pompe à vélo. Compliquée à utiliser, elle va chercher un voisin qui m’aide à son tour. Charmants tous ces gens ! Le magasin Les Briconautes va bientôt fermer. J’ai faim ! Je vais aller manger puis me promener … C’est à côté de chez eux que j’ai photographiée cette maison à l’ouverture si haute et si étroite. Une spécialité du coin, et de tous les coins de France, je m’arrête à la terrasse du Karizma, un kebab. A 13h42 je paie mon repas au patron turc. Il me raconte qu’il habite à Villefranche-sur-Saône à une heure de route d’ici, où il se fournit, aussi, car c’est moins cher qu’ici. Il me demande où j’habite.
Elle me propose un verre de sirop, que je décline, et va chercher sa pompe à vélo. Compliquée à utiliser, elle va chercher un voisin qui m’aide à son tour. Charmants tous ces gens ! Le magasin Les Briconautes va bientôt fermer. J’ai faim ! Je vais aller manger puis me promener … C’est à côté de chez eux que j’ai photographiée cette maison à l’ouverture si haute et si étroite. Une spécialité du coin, et de tous les coins de France, je m’arrête à la terrasse du Karizma, un kebab. A 13h42 je paie mon repas au patron turc. Il me raconte qu’il habite à Villefranche-sur-Saône à une heure de route d’ici, où il se fournit, aussi, car c’est moins cher qu’ici. Il me demande où j’habite.
Elle me propose un verre de sirop, que je décline, et va chercher sa pompe à vélo. Compliquée à utiliser, elle va chercher un voisin qui m’aide à son tour. Charmants tous ces gens ! Le magasin Les Briconautes va bientôt fermer. J’ai faim ! Je vais aller manger puis me promener … C’est à côté de chez eux que j’ai photographiée cette maison à l’ouverture si haute et si étroite. Une spécialité du coin, et de tous les coins de France, je m’arrête à la terrasse du Karizma, un kebab. A 13h42 je paie mon repas au patron turc. Il me raconte qu’il habite à Villefranche-sur-Saône à une heure de route d’ici, où il se fournit, aussi, car c’est moins cher qu’ici. Il me demande où j’habite.

Elle me propose un verre de sirop, que je décline, et va chercher sa pompe à vélo. Compliquée à utiliser, elle va chercher un voisin qui m’aide à son tour. Charmants tous ces gens ! Le magasin Les Briconautes va bientôt fermer. J’ai faim ! Je vais aller manger puis me promener … C’est à côté de chez eux que j’ai photographiée cette maison à l’ouverture si haute et si étroite. Une spécialité du coin, et de tous les coins de France, je m’arrête à la terrasse du Karizma, un kebab. A 13h42 je paie mon repas au patron turc. Il me raconte qu’il habite à Villefranche-sur-Saône à une heure de route d’ici, où il se fournit, aussi, car c’est moins cher qu’ici. Il me demande où j’habite.

A Givors, il connait la boucherie Ali et il a aidé un copain à monter son kebab, comme il a fait avec d’autres personnes. En fait, il demande à tous ses clients… à un couple je l’entends dire : « Ah, je connais, j’ai un ami qui y habite ! ».  Puis petite sieste dans un renfoncement de maison, à l’ombre, dans une impasse en attendant l’ouverture du magasin. Je crois bien avoir dormi quelques minutes. Puis je pars me promener dans cette ville moyenâgeuse. 14h42 j’achète un casque (29€80) aux Briconautes de Cluny et je discute avec un « chasseur d’images d’animaux ». Il me déconseille de monter à Château, ça monte trop et de ne pas aller aux Cadoles parce que c’est une impasse, sauf si on suit un chemin. Je prends donc la direction de Mâcon
A Givors, il connait la boucherie Ali et il a aidé un copain à monter son kebab, comme il a fait avec d’autres personnes. En fait, il demande à tous ses clients… à un couple je l’entends dire : « Ah, je connais, j’ai un ami qui y habite ! ».  Puis petite sieste dans un renfoncement de maison, à l’ombre, dans une impasse en attendant l’ouverture du magasin. Je crois bien avoir dormi quelques minutes. Puis je pars me promener dans cette ville moyenâgeuse. 14h42 j’achète un casque (29€80) aux Briconautes de Cluny et je discute avec un « chasseur d’images d’animaux ». Il me déconseille de monter à Château, ça monte trop et de ne pas aller aux Cadoles parce que c’est une impasse, sauf si on suit un chemin. Je prends donc la direction de Mâcon
A Givors, il connait la boucherie Ali et il a aidé un copain à monter son kebab, comme il a fait avec d’autres personnes. En fait, il demande à tous ses clients… à un couple je l’entends dire : « Ah, je connais, j’ai un ami qui y habite ! ».  Puis petite sieste dans un renfoncement de maison, à l’ombre, dans une impasse en attendant l’ouverture du magasin. Je crois bien avoir dormi quelques minutes. Puis je pars me promener dans cette ville moyenâgeuse. 14h42 j’achète un casque (29€80) aux Briconautes de Cluny et je discute avec un « chasseur d’images d’animaux ». Il me déconseille de monter à Château, ça monte trop et de ne pas aller aux Cadoles parce que c’est une impasse, sauf si on suit un chemin. Je prends donc la direction de Mâcon
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A Givors, il connait la boucherie Ali et il a aidé un copain à monter son kebab, comme il a fait avec d’autres personnes. En fait, il demande à tous ses clients… à un couple je l’entends dire : « Ah, je connais, j’ai un ami qui y habite ! ».  Puis petite sieste dans un renfoncement de maison, à l’ombre, dans une impasse en attendant l’ouverture du magasin. Je crois bien avoir dormi quelques minutes. Puis je pars me promener dans cette ville moyenâgeuse. 14h42 j’achète un casque (29€80) aux Briconautes de Cluny et je discute avec un « chasseur d’images d’animaux ». Il me déconseille de monter à Château, ça monte trop et de ne pas aller aux Cadoles parce que c’est une impasse, sauf si on suit un chemin. Je prends donc la direction de Mâcon
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A Givors, il connait la boucherie Ali et il a aidé un copain à monter son kebab, comme il a fait avec d’autres personnes. En fait, il demande à tous ses clients… à un couple je l’entends dire : « Ah, je connais, j’ai un ami qui y habite ! ».  Puis petite sieste dans un renfoncement de maison, à l’ombre, dans une impasse en attendant l’ouverture du magasin. Je crois bien avoir dormi quelques minutes. Puis je pars me promener dans cette ville moyenâgeuse. 14h42 j’achète un casque (29€80) aux Briconautes de Cluny et je discute avec un « chasseur d’images d’animaux ». Il me déconseille de monter à Château, ça monte trop et de ne pas aller aux Cadoles parce que c’est une impasse, sauf si on suit un chemin. Je prends donc la direction de Mâcon
A Givors, il connait la boucherie Ali et il a aidé un copain à monter son kebab, comme il a fait avec d’autres personnes. En fait, il demande à tous ses clients… à un couple je l’entends dire : « Ah, je connais, j’ai un ami qui y habite ! ».  Puis petite sieste dans un renfoncement de maison, à l’ombre, dans une impasse en attendant l’ouverture du magasin. Je crois bien avoir dormi quelques minutes. Puis je pars me promener dans cette ville moyenâgeuse. 14h42 j’achète un casque (29€80) aux Briconautes de Cluny et je discute avec un « chasseur d’images d’animaux ». Il me déconseille de monter à Château, ça monte trop et de ne pas aller aux Cadoles parce que c’est une impasse, sauf si on suit un chemin. Je prends donc la direction de Mâcon
A Givors, il connait la boucherie Ali et il a aidé un copain à monter son kebab, comme il a fait avec d’autres personnes. En fait, il demande à tous ses clients… à un couple je l’entends dire : « Ah, je connais, j’ai un ami qui y habite ! ».  Puis petite sieste dans un renfoncement de maison, à l’ombre, dans une impasse en attendant l’ouverture du magasin. Je crois bien avoir dormi quelques minutes. Puis je pars me promener dans cette ville moyenâgeuse. 14h42 j’achète un casque (29€80) aux Briconautes de Cluny et je discute avec un « chasseur d’images d’animaux ». Il me déconseille de monter à Château, ça monte trop et de ne pas aller aux Cadoles parce que c’est une impasse, sauf si on suit un chemin. Je prends donc la direction de Mâcon
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A Givors, il connait la boucherie Ali et il a aidé un copain à monter son kebab, comme il a fait avec d’autres personnes. En fait, il demande à tous ses clients… à un couple je l’entends dire : « Ah, je connais, j’ai un ami qui y habite ! ».  Puis petite sieste dans un renfoncement de maison, à l’ombre, dans une impasse en attendant l’ouverture du magasin. Je crois bien avoir dormi quelques minutes. Puis je pars me promener dans cette ville moyenâgeuse. 14h42 j’achète un casque (29€80) aux Briconautes de Cluny et je discute avec un « chasseur d’images d’animaux ». Il me déconseille de monter à Château, ça monte trop et de ne pas aller aux Cadoles parce que c’est une impasse, sauf si on suit un chemin. Je prends donc la direction de Mâcon
A Givors, il connait la boucherie Ali et il a aidé un copain à monter son kebab, comme il a fait avec d’autres personnes. En fait, il demande à tous ses clients… à un couple je l’entends dire : « Ah, je connais, j’ai un ami qui y habite ! ».  Puis petite sieste dans un renfoncement de maison, à l’ombre, dans une impasse en attendant l’ouverture du magasin. Je crois bien avoir dormi quelques minutes. Puis je pars me promener dans cette ville moyenâgeuse. 14h42 j’achète un casque (29€80) aux Briconautes de Cluny et je discute avec un « chasseur d’images d’animaux ». Il me déconseille de monter à Château, ça monte trop et de ne pas aller aux Cadoles parce que c’est une impasse, sauf si on suit un chemin. Je prends donc la direction de Mâcon

A Givors, il connait la boucherie Ali et il a aidé un copain à monter son kebab, comme il a fait avec d’autres personnes. En fait, il demande à tous ses clients… à un couple je l’entends dire : « Ah, je connais, j’ai un ami qui y habite ! ». Puis petite sieste dans un renfoncement de maison, à l’ombre, dans une impasse en attendant l’ouverture du magasin. Je crois bien avoir dormi quelques minutes. Puis je pars me promener dans cette ville moyenâgeuse. 14h42 j’achète un casque (29€80) aux Briconautes de Cluny et je discute avec un « chasseur d’images d’animaux ». Il me déconseille de monter à Château, ça monte trop et de ne pas aller aux Cadoles parce que c’est une impasse, sauf si on suit un chemin. Je prends donc la direction de Mâcon

A Jalogny se trouve l’église des amoureux, Saint-Valentin,

A Jalogny se trouve l’église des amoureux, Saint-Valentin,

et en face, je pense que c’est un ancien four.

et en face, je pense que c’est un ancien four.

Vaux un minuscule hameau, l’église Saint-Jean-l’ ’Evangéliste est bien grande pour si peu d’habitants, sans doute plus nombreux autrefois. Dans le village le la-voir public date de 1908.
Vaux un minuscule hameau, l’église Saint-Jean-l’ ’Evangéliste est bien grande pour si peu d’habitants, sans doute plus nombreux autrefois. Dans le village le la-voir public date de 1908.
Vaux un minuscule hameau, l’église Saint-Jean-l’ ’Evangéliste est bien grande pour si peu d’habitants, sans doute plus nombreux autrefois. Dans le village le la-voir public date de 1908.

Vaux un minuscule hameau, l’église Saint-Jean-l’ ’Evangéliste est bien grande pour si peu d’habitants, sans doute plus nombreux autrefois. Dans le village le la-voir public date de 1908.

Dans Vaux, la descente est à pic ! Je m’arrête avant la descente, de crainte de me tromper, Je ne pourrai pas pédaler, en remontant, celle-là, ni même en poussant le vélo ! Je demande confirmation de mon chemin à des gars qui sont en train de ré-nover une belle maison en pierre. Ici les pierres sont d’autre couleur, elles étaient blanches, ici elles sont rose-orangé. La ruelle est enserrée entre les maisons et le mur. A la sortie de Vaux j’interpelle un monsieur qui tient un petit enfant dans ses bras. Le bébé vient de se réveiller, il n’a pas assez dormi. Oui, je suis toujours dans la bonne direction !

Dans Vaux, la descente est à pic ! Je m’arrête avant la descente, de crainte de me tromper, Je ne pourrai pas pédaler, en remontant, celle-là, ni même en poussant le vélo ! Je demande confirmation de mon chemin à des gars qui sont en train de ré-nover une belle maison en pierre. Ici les pierres sont d’autre couleur, elles étaient blanches, ici elles sont rose-orangé. La ruelle est enserrée entre les maisons et le mur. A la sortie de Vaux j’interpelle un monsieur qui tient un petit enfant dans ses bras. Le bébé vient de se réveiller, il n’a pas assez dormi. Oui, je suis toujours dans la bonne direction !

Je sors du village, là un beau vieillard à barbe blanche me conseille, à une fourche, de tourner à droite, puis à gauche, sans entrer dans le village de Charly. Tiens, un autre Charly, comme celui à côté de chez nous !   Au loin je vois des bâtiments recti-lignes, comme des cubes de béton à larges ouvertures qui tranchent avec toutes les maisons traditionnelles que j’ai vues jusqu’à présent. Un carmel d’une architecture très contemporaine.

Je sors du village, là un beau vieillard à barbe blanche me conseille, à une fourche, de tourner à droite, puis à gauche, sans entrer dans le village de Charly. Tiens, un autre Charly, comme celui à côté de chez nous ! Au loin je vois des bâtiments recti-lignes, comme des cubes de béton à larges ouvertures qui tranchent avec toutes les maisons traditionnelles que j’ai vues jusqu’à présent. Un carmel d’une architecture très contemporaine.

Puis j’arrive à la nationale ! Je tourne à droite ; c’est la bonne direction, ça monte. J’ai besoin d’eau. A Mazille, j’attends que l’employé du bureau de tabac ait fini sa conversation téléphonique et lui demande ma route. Pour passer le temps, je photo-graphie cette fenêtre, comme un vitrail.  Marre de toutes ces interminables montées en plein cagnard ! Il est pourtant 16h et il cogne encore dur, le camarade Soleil ! On regarde, masqués, bien sûr, ensemble la carte. Mais c’est bien sûr ! Demi-tour, très très longue descente rafraîchissante. Bonheur ! Et à droite toute ! Je suis sur une petite route, au début parallèle à la nationale, à ma droite et, à ma gauche, l’autoroute. Je traverse de petits villages et vois parfois, ici aussi, de belles maisons. En passant par Brandon ça monte quan
Puis j’arrive à la nationale ! Je tourne à droite ; c’est la bonne direction, ça monte. J’ai besoin d’eau. A Mazille, j’attends que l’employé du bureau de tabac ait fini sa conversation téléphonique et lui demande ma route. Pour passer le temps, je photo-graphie cette fenêtre, comme un vitrail.  Marre de toutes ces interminables montées en plein cagnard ! Il est pourtant 16h et il cogne encore dur, le camarade Soleil ! On regarde, masqués, bien sûr, ensemble la carte. Mais c’est bien sûr ! Demi-tour, très très longue descente rafraîchissante. Bonheur ! Et à droite toute ! Je suis sur une petite route, au début parallèle à la nationale, à ma droite et, à ma gauche, l’autoroute. Je traverse de petits villages et vois parfois, ici aussi, de belles maisons. En passant par Brandon ça monte quan
Puis j’arrive à la nationale ! Je tourne à droite ; c’est la bonne direction, ça monte. J’ai besoin d’eau. A Mazille, j’attends que l’employé du bureau de tabac ait fini sa conversation téléphonique et lui demande ma route. Pour passer le temps, je photo-graphie cette fenêtre, comme un vitrail.  Marre de toutes ces interminables montées en plein cagnard ! Il est pourtant 16h et il cogne encore dur, le camarade Soleil ! On regarde, masqués, bien sûr, ensemble la carte. Mais c’est bien sûr ! Demi-tour, très très longue descente rafraîchissante. Bonheur ! Et à droite toute ! Je suis sur une petite route, au début parallèle à la nationale, à ma droite et, à ma gauche, l’autoroute. Je traverse de petits villages et vois parfois, ici aussi, de belles maisons. En passant par Brandon ça monte quan

Puis j’arrive à la nationale ! Je tourne à droite ; c’est la bonne direction, ça monte. J’ai besoin d’eau. A Mazille, j’attends que l’employé du bureau de tabac ait fini sa conversation téléphonique et lui demande ma route. Pour passer le temps, je photo-graphie cette fenêtre, comme un vitrail. Marre de toutes ces interminables montées en plein cagnard ! Il est pourtant 16h et il cogne encore dur, le camarade Soleil ! On regarde, masqués, bien sûr, ensemble la carte. Mais c’est bien sûr ! Demi-tour, très très longue descente rafraîchissante. Bonheur ! Et à droite toute ! Je suis sur une petite route, au début parallèle à la nationale, à ma droite et, à ma gauche, l’autoroute. Je traverse de petits villages et vois parfois, ici aussi, de belles maisons. En passant par Brandon ça monte quan

En passant par Brandon ça monte quand même un peu, mais c’est très raisonnable. La dernière montée de la journée et j’arrive à Curtil-sous-Buffières. Tout petit village mais grand château. Ses lucarnes à fronton triangulaire et sa tour ronde au toit en poivrière se voient de loin. Il date de 1624 et comporte aussi un bâtiment plus récent de la fin du XIXe.  Il est malheureusement en piteux état ! Entre 1049 et 1100 on parle dans les chartes de Cluny de Bernard de Curtilis, un chevalier et de Robert, son fils. Ce qu’il a de particulier c’est l’inscription au-dessus du portail, en vieil es-pagnol : « Huespe y prece Allos tres dias hyede », ce qui veut dire : « Hôtes, je vous en prie, partez au bout de trois jours », mais qui est souvent interprété comme
En passant par Brandon ça monte quand même un peu, mais c’est très raisonnable. La dernière montée de la journée et j’arrive à Curtil-sous-Buffières. Tout petit village mais grand château. Ses lucarnes à fronton triangulaire et sa tour ronde au toit en poivrière se voient de loin. Il date de 1624 et comporte aussi un bâtiment plus récent de la fin du XIXe.  Il est malheureusement en piteux état ! Entre 1049 et 1100 on parle dans les chartes de Cluny de Bernard de Curtilis, un chevalier et de Robert, son fils. Ce qu’il a de particulier c’est l’inscription au-dessus du portail, en vieil es-pagnol : « Huespe y prece Allos tres dias hyede », ce qui veut dire : « Hôtes, je vous en prie, partez au bout de trois jours », mais qui est souvent interprété comme

En passant par Brandon ça monte quand même un peu, mais c’est très raisonnable. La dernière montée de la journée et j’arrive à Curtil-sous-Buffières. Tout petit village mais grand château. Ses lucarnes à fronton triangulaire et sa tour ronde au toit en poivrière se voient de loin. Il date de 1624 et comporte aussi un bâtiment plus récent de la fin du XIXe. Il est malheureusement en piteux état ! Entre 1049 et 1100 on parle dans les chartes de Cluny de Bernard de Curtilis, un chevalier et de Robert, son fils. Ce qu’il a de particulier c’est l’inscription au-dessus du portail, en vieil es-pagnol : « Huespe y prece Allos tres dias hyede », ce qui veut dire : « Hôtes, je vous en prie, partez au bout de trois jours », mais qui est souvent interprété comme

« Un hôte, c’est comme un poisson, il sent mauvais après trois jours ! ». Ce qui res-semble à une expression arabe. Ce comté du Charolais a en effet été espagnol au XVIIe, et juste à côté se trouve la commune de La-Chapelle-du-Mont-de-France, en France, donc ! Peut-être ne voulait-on pas de visiteur espagnols… Dans la cour du château coulait une eau qui avait la réputation de soigner divers maux (fièvre, rhu-matisme, montée de lait, rhume…) et étaient célébrées chaque quinze août.  Je repère le préau de la mairie, ses prises électriques, et son robinet à côté d’une porte. Il y a même des fils le long du mur où faire sécher mes frusques. Un petit re-coin entre le mur de la mairie et le mur de soutènement de la route, plus haut, parfait pour la toilette de chat et mes petits besoins !
« Un hôte, c’est comme un poisson, il sent mauvais après trois jours ! ». Ce qui res-semble à une expression arabe. Ce comté du Charolais a en effet été espagnol au XVIIe, et juste à côté se trouve la commune de La-Chapelle-du-Mont-de-France, en France, donc ! Peut-être ne voulait-on pas de visiteur espagnols… Dans la cour du château coulait une eau qui avait la réputation de soigner divers maux (fièvre, rhu-matisme, montée de lait, rhume…) et étaient célébrées chaque quinze août.  Je repère le préau de la mairie, ses prises électriques, et son robinet à côté d’une porte. Il y a même des fils le long du mur où faire sécher mes frusques. Un petit re-coin entre le mur de la mairie et le mur de soutènement de la route, plus haut, parfait pour la toilette de chat et mes petits besoins !
« Un hôte, c’est comme un poisson, il sent mauvais après trois jours ! ». Ce qui res-semble à une expression arabe. Ce comté du Charolais a en effet été espagnol au XVIIe, et juste à côté se trouve la commune de La-Chapelle-du-Mont-de-France, en France, donc ! Peut-être ne voulait-on pas de visiteur espagnols… Dans la cour du château coulait une eau qui avait la réputation de soigner divers maux (fièvre, rhu-matisme, montée de lait, rhume…) et étaient célébrées chaque quinze août.  Je repère le préau de la mairie, ses prises électriques, et son robinet à côté d’une porte. Il y a même des fils le long du mur où faire sécher mes frusques. Un petit re-coin entre le mur de la mairie et le mur de soutènement de la route, plus haut, parfait pour la toilette de chat et mes petits besoins !
« Un hôte, c’est comme un poisson, il sent mauvais après trois jours ! ». Ce qui res-semble à une expression arabe. Ce comté du Charolais a en effet été espagnol au XVIIe, et juste à côté se trouve la commune de La-Chapelle-du-Mont-de-France, en France, donc ! Peut-être ne voulait-on pas de visiteur espagnols… Dans la cour du château coulait une eau qui avait la réputation de soigner divers maux (fièvre, rhu-matisme, montée de lait, rhume…) et étaient célébrées chaque quinze août.  Je repère le préau de la mairie, ses prises électriques, et son robinet à côté d’une porte. Il y a même des fils le long du mur où faire sécher mes frusques. Un petit re-coin entre le mur de la mairie et le mur de soutènement de la route, plus haut, parfait pour la toilette de chat et mes petits besoins !
« Un hôte, c’est comme un poisson, il sent mauvais après trois jours ! ». Ce qui res-semble à une expression arabe. Ce comté du Charolais a en effet été espagnol au XVIIe, et juste à côté se trouve la commune de La-Chapelle-du-Mont-de-France, en France, donc ! Peut-être ne voulait-on pas de visiteur espagnols… Dans la cour du château coulait une eau qui avait la réputation de soigner divers maux (fièvre, rhu-matisme, montée de lait, rhume…) et étaient célébrées chaque quinze août.  Je repère le préau de la mairie, ses prises électriques, et son robinet à côté d’une porte. Il y a même des fils le long du mur où faire sécher mes frusques. Un petit re-coin entre le mur de la mairie et le mur de soutènement de la route, plus haut, parfait pour la toilette de chat et mes petits besoins !

« Un hôte, c’est comme un poisson, il sent mauvais après trois jours ! ». Ce qui res-semble à une expression arabe. Ce comté du Charolais a en effet été espagnol au XVIIe, et juste à côté se trouve la commune de La-Chapelle-du-Mont-de-France, en France, donc ! Peut-être ne voulait-on pas de visiteur espagnols… Dans la cour du château coulait une eau qui avait la réputation de soigner divers maux (fièvre, rhu-matisme, montée de lait, rhume…) et étaient célébrées chaque quinze août. Je repère le préau de la mairie, ses prises électriques, et son robinet à côté d’une porte. Il y a même des fils le long du mur où faire sécher mes frusques. Un petit re-coin entre le mur de la mairie et le mur de soutènement de la route, plus haut, parfait pour la toilette de chat et mes petits besoins !

On entend passer les voitures, pas très nombreuses. Et en contrebas j’entends parler des gens. J’espère juste que le maire n’habite pas dans la mairie ou que, me voyant, il m’offrira un lit… Sur la porte il y a son numéro de téléphone et son nom, Robert Perrousset. Ce soir, nul besoin de déployer la tente. J’étends juste la couverture de survie sous mon duvet. Le ciel est étoilé, celle Berger est là, brillante.  14 juillet Je pars à 6h45, plus tôt que d’habitude, n’ayant pas la tente à plier. Au-dessus de l’horizon, une montgolfière. En sortant du village, je m’aperçois qu’il y a un gîte rural qui aurait pu m’héberger. Très chic, avec sa girouette, et sa tour carrée, peut-être très cher. Je ne regrette pas mon toit.
On entend passer les voitures, pas très nombreuses. Et en contrebas j’entends parler des gens. J’espère juste que le maire n’habite pas dans la mairie ou que, me voyant, il m’offrira un lit… Sur la porte il y a son numéro de téléphone et son nom, Robert Perrousset. Ce soir, nul besoin de déployer la tente. J’étends juste la couverture de survie sous mon duvet. Le ciel est étoilé, celle Berger est là, brillante.  14 juillet Je pars à 6h45, plus tôt que d’habitude, n’ayant pas la tente à plier. Au-dessus de l’horizon, une montgolfière. En sortant du village, je m’aperçois qu’il y a un gîte rural qui aurait pu m’héberger. Très chic, avec sa girouette, et sa tour carrée, peut-être très cher. Je ne regrette pas mon toit.

On entend passer les voitures, pas très nombreuses. Et en contrebas j’entends parler des gens. J’espère juste que le maire n’habite pas dans la mairie ou que, me voyant, il m’offrira un lit… Sur la porte il y a son numéro de téléphone et son nom, Robert Perrousset. Ce soir, nul besoin de déployer la tente. J’étends juste la couverture de survie sous mon duvet. Le ciel est étoilé, celle Berger est là, brillante. 14 juillet Je pars à 6h45, plus tôt que d’habitude, n’ayant pas la tente à plier. Au-dessus de l’horizon, une montgolfière. En sortant du village, je m’aperçois qu’il y a un gîte rural qui aurait pu m’héberger. Très chic, avec sa girouette, et sa tour carrée, peut-être très cher. Je ne regrette pas mon toit.

Comme le vol d'un papillon
SIVIGNON, qu’un petit malin a transformé en SIMIGNON, j’y ai cru ! J’envoie un texte au maire de Curtil-sous-Buffières : « Merci pour votre accueil invo-lontaire. Tout était parfait : l’abri sous le préau, l’eau au robinet, il y avait même l’électricité pour charger mon téléphone et la batterie de mon appareil photo ainsi qu’un fil pour faire sécher ma lessive. Je l’ai laissé dans l’état où je l’ai trouvé ». Il m’a répondu que j’étais bien élevée, ou quelque chose dans ce genre !

SIVIGNON, qu’un petit malin a transformé en SIMIGNON, j’y ai cru ! J’envoie un texte au maire de Curtil-sous-Buffières : « Merci pour votre accueil invo-lontaire. Tout était parfait : l’abri sous le préau, l’eau au robinet, il y avait même l’électricité pour charger mon téléphone et la batterie de mon appareil photo ainsi qu’un fil pour faire sécher ma lessive. Je l’ai laissé dans l’état où je l’ai trouvé ». Il m’a répondu que j’étais bien élevée, ou quelque chose dans ce genre !

Comme le vol d'un papillon
Comme le vol d'un papillon
Comme le vol d'un papillon
Comme le vol d'un papillon
Sur la gauche un panneau annonce à nouveau un lieu intéressant à visiter.

Sur la gauche un panneau annonce à nouveau un lieu intéressant à visiter.

Bâtisses traditionnelles charollaises. Au détour d’un pré d’un chemin, vous décou-vrirez de très belles constructions.  Si celles-ci n’ont pas été trop restaurées, on peut encore observer tout leur caractère d’antan. Très typique, la bâtisse charollaise était en général composée de plusieurs parties : l’habitation et le corps de ferme. Au 19ème et 20ème, les caractéristiques d’une demeure évoluaient selon la richesse du propriétaire. En charolais on trouvait 4 types de maisons traditionnelles. Caractéris-tiques d’une bâtisse. Grenier (lieu de stockage pour le blé). Cheminée four à pain. La façade laissant entrevoir les ouvertures était généralement orientée au sud ou à l’est pour une meilleure prise au soleil
Bâtisses traditionnelles charollaises. Au détour d’un pré d’un chemin, vous décou-vrirez de très belles constructions.  Si celles-ci n’ont pas été trop restaurées, on peut encore observer tout leur caractère d’antan. Très typique, la bâtisse charollaise était en général composée de plusieurs parties : l’habitation et le corps de ferme. Au 19ème et 20ème, les caractéristiques d’une demeure évoluaient selon la richesse du propriétaire. En charolais on trouvait 4 types de maisons traditionnelles. Caractéris-tiques d’une bâtisse. Grenier (lieu de stockage pour le blé). Cheminée four à pain. La façade laissant entrevoir les ouvertures était généralement orientée au sud ou à l’est pour une meilleure prise au soleil
Bâtisses traditionnelles charollaises. Au détour d’un pré d’un chemin, vous décou-vrirez de très belles constructions.  Si celles-ci n’ont pas été trop restaurées, on peut encore observer tout leur caractère d’antan. Très typique, la bâtisse charollaise était en général composée de plusieurs parties : l’habitation et le corps de ferme. Au 19ème et 20ème, les caractéristiques d’une demeure évoluaient selon la richesse du propriétaire. En charolais on trouvait 4 types de maisons traditionnelles. Caractéris-tiques d’une bâtisse. Grenier (lieu de stockage pour le blé). Cheminée four à pain. La façade laissant entrevoir les ouvertures était généralement orientée au sud ou à l’est pour une meilleure prise au soleil
Bâtisses traditionnelles charollaises. Au détour d’un pré d’un chemin, vous décou-vrirez de très belles constructions.  Si celles-ci n’ont pas été trop restaurées, on peut encore observer tout leur caractère d’antan. Très typique, la bâtisse charollaise était en général composée de plusieurs parties : l’habitation et le corps de ferme. Au 19ème et 20ème, les caractéristiques d’une demeure évoluaient selon la richesse du propriétaire. En charolais on trouvait 4 types de maisons traditionnelles. Caractéris-tiques d’une bâtisse. Grenier (lieu de stockage pour le blé). Cheminée four à pain. La façade laissant entrevoir les ouvertures était généralement orientée au sud ou à l’est pour une meilleure prise au soleil
Bâtisses traditionnelles charollaises. Au détour d’un pré d’un chemin, vous décou-vrirez de très belles constructions.  Si celles-ci n’ont pas été trop restaurées, on peut encore observer tout leur caractère d’antan. Très typique, la bâtisse charollaise était en général composée de plusieurs parties : l’habitation et le corps de ferme. Au 19ème et 20ème, les caractéristiques d’une demeure évoluaient selon la richesse du propriétaire. En charolais on trouvait 4 types de maisons traditionnelles. Caractéris-tiques d’une bâtisse. Grenier (lieu de stockage pour le blé). Cheminée four à pain. La façade laissant entrevoir les ouvertures était généralement orientée au sud ou à l’est pour une meilleure prise au soleil
Bâtisses traditionnelles charollaises. Au détour d’un pré d’un chemin, vous décou-vrirez de très belles constructions.  Si celles-ci n’ont pas été trop restaurées, on peut encore observer tout leur caractère d’antan. Très typique, la bâtisse charollaise était en général composée de plusieurs parties : l’habitation et le corps de ferme. Au 19ème et 20ème, les caractéristiques d’une demeure évoluaient selon la richesse du propriétaire. En charolais on trouvait 4 types de maisons traditionnelles. Caractéris-tiques d’une bâtisse. Grenier (lieu de stockage pour le blé). Cheminée four à pain. La façade laissant entrevoir les ouvertures était généralement orientée au sud ou à l’est pour une meilleure prise au soleil

Bâtisses traditionnelles charollaises. Au détour d’un pré d’un chemin, vous décou-vrirez de très belles constructions. Si celles-ci n’ont pas été trop restaurées, on peut encore observer tout leur caractère d’antan. Très typique, la bâtisse charollaise était en général composée de plusieurs parties : l’habitation et le corps de ferme. Au 19ème et 20ème, les caractéristiques d’une demeure évoluaient selon la richesse du propriétaire. En charolais on trouvait 4 types de maisons traditionnelles. Caractéris-tiques d’une bâtisse. Grenier (lieu de stockage pour le blé). Cheminée four à pain. La façade laissant entrevoir les ouvertures était généralement orientée au sud ou à l’est pour une meilleure prise au soleil

Et en revenant sur la route principale je vois cette cloche sur la maison, une ancienne école ? Dans la région, les puits sont tous fait selon le même modèle.

Et en revenant sur la route principale je vois cette cloche sur la maison, une ancienne école ? Dans la région, les puits sont tous fait selon le même modèle.

Comme le vol d'un papillon
Je m’arrête boire un café à Charolles à l’ombre des murs fortifiés et d’une grosse tout ronde.

Je m’arrête boire un café à Charolles à l’ombre des murs fortifiés et d’une grosse tout ronde.

La ville affiche un festival de BD, uniquement des dessins grands formats placardés sur les murs.
La ville affiche un festival de BD, uniquement des dessins grands formats placardés sur les murs.

La ville affiche un festival de BD, uniquement des dessins grands formats placardés sur les murs.

Puis je suis un temps une route pas trop sympa, large, trop passante, et bifurque vite vers une route plus petite.

Puis je suis un temps une route pas trop sympa, large, trop passante, et bifurque vite vers une route plus petite.

Arrêt pique-nique à Varenne-l’Arconce, sur un banc à côté d’un puits. Des pâtes, du comté, un fruit. Un monsieur m’explique que cette année son jardin « ça donne rien », pas de tomates ou presque, un carré de patates, mais dans l’autre carré, pourtant proche, pas de patate. Le soleil et beaucoup de vent qui dessèchent tout. Il remplit sa tonne (citerne sur roue) à la rivière car le puits, même s’il y a de l’eau, n’en n’a pas assez pour arroser. Et pour couronner le tout, un ver jaune qu’il appelle « fil de fer » car il est très mince, lui mange tout. A côté, la salle des fêtes rassemble des personnes retraitées fêtant « un vieil anniversaire de mariage », rien ne manque, pas même un gros gâteau coloré.

Arrêt pique-nique à Varenne-l’Arconce, sur un banc à côté d’un puits. Des pâtes, du comté, un fruit. Un monsieur m’explique que cette année son jardin « ça donne rien », pas de tomates ou presque, un carré de patates, mais dans l’autre carré, pourtant proche, pas de patate. Le soleil et beaucoup de vent qui dessèchent tout. Il remplit sa tonne (citerne sur roue) à la rivière car le puits, même s’il y a de l’eau, n’en n’a pas assez pour arroser. Et pour couronner le tout, un ver jaune qu’il appelle « fil de fer » car il est très mince, lui mange tout. A côté, la salle des fêtes rassemble des personnes retraitées fêtant « un vieil anniversaire de mariage », rien ne manque, pas même un gros gâteau coloré.

Comme le vol d'un papillon
Arrêt pique-nique à Varenne-l’Arconce, sur un banc à côté d’un puits.

Arrêt pique-nique à Varenne-l’Arconce, sur un banc à côté d’un puits.

Cherchant les toilettes publiques, je tombe sur des gens de Lyon qui visitent l’église. Je leur emboîte le pas. Ce sont des connaisseurs. Leurs remarques sur les détails des sculptures sont pertinentes, comme par exemple à propos de l’agneau Pascal au-dessus de la porte. A vélo, ils voudraient faire les rives du Doubs.
Cherchant les toilettes publiques, je tombe sur des gens de Lyon qui visitent l’église. Je leur emboîte le pas. Ce sont des connaisseurs. Leurs remarques sur les détails des sculptures sont pertinentes, comme par exemple à propos de l’agneau Pascal au-dessus de la porte. A vélo, ils voudraient faire les rives du Doubs.
Cherchant les toilettes publiques, je tombe sur des gens de Lyon qui visitent l’église. Je leur emboîte le pas. Ce sont des connaisseurs. Leurs remarques sur les détails des sculptures sont pertinentes, comme par exemple à propos de l’agneau Pascal au-dessus de la porte. A vélo, ils voudraient faire les rives du Doubs.
Cherchant les toilettes publiques, je tombe sur des gens de Lyon qui visitent l’église. Je leur emboîte le pas. Ce sont des connaisseurs. Leurs remarques sur les détails des sculptures sont pertinentes, comme par exemple à propos de l’agneau Pascal au-dessus de la porte. A vélo, ils voudraient faire les rives du Doubs.
Cherchant les toilettes publiques, je tombe sur des gens de Lyon qui visitent l’église. Je leur emboîte le pas. Ce sont des connaisseurs. Leurs remarques sur les détails des sculptures sont pertinentes, comme par exemple à propos de l’agneau Pascal au-dessus de la porte. A vélo, ils voudraient faire les rives du Doubs.
Cherchant les toilettes publiques, je tombe sur des gens de Lyon qui visitent l’église. Je leur emboîte le pas. Ce sont des connaisseurs. Leurs remarques sur les détails des sculptures sont pertinentes, comme par exemple à propos de l’agneau Pascal au-dessus de la porte. A vélo, ils voudraient faire les rives du Doubs.
Cherchant les toilettes publiques, je tombe sur des gens de Lyon qui visitent l’église. Je leur emboîte le pas. Ce sont des connaisseurs. Leurs remarques sur les détails des sculptures sont pertinentes, comme par exemple à propos de l’agneau Pascal au-dessus de la porte. A vélo, ils voudraient faire les rives du Doubs.

Cherchant les toilettes publiques, je tombe sur des gens de Lyon qui visitent l’église. Je leur emboîte le pas. Ce sont des connaisseurs. Leurs remarques sur les détails des sculptures sont pertinentes, comme par exemple à propos de l’agneau Pascal au-dessus de la porte. A vélo, ils voudraient faire les rives du Doubs.

Petite sieste à l’ombre de l’église, dans l’herbe tondue.
Petite sieste à l’ombre de l’église, dans l’herbe tondue.
Petite sieste à l’ombre de l’église, dans l’herbe tondue.
Petite sieste à l’ombre de l’église, dans l’herbe tondue.

Petite sieste à l’ombre de l’église, dans l’herbe tondue.

Comme le vol d'un papillon
Comme le vol d'un papillon
Comme le vol d'un papillon
Je remarque ce morceau d’ammonite inclus dans le mur d’une maison du village.
Je remarque ce morceau d’ammonite inclus dans le mur d’une maison du village.

Je remarque ce morceau d’ammonite inclus dans le mur d’une maison du village.

Je reprends la route. Une tour en ruine, envahie de végétation, presque invisible.

Je reprends la route. Une tour en ruine, envahie de végétation, presque invisible.

Ces murs surmontés de pierres parallèles retiennent mon attention après Varenne-l’Arconce. Mes bidons sont presque vides. Je m’arrête devant un jardin où une fa-mille, ou plutôt deux familles s’apprêtent à manger autour d’un barbecue, ils sont du 3° arrondissement de Lyon. Adorable, le monsieur a glissé une rondelle de citron dans mon bidon. C’est vrai qu’avec mon idée de cette randonnée en circonférence, je ne suis jamais bien loin de chez moi !
Ces murs surmontés de pierres parallèles retiennent mon attention après Varenne-l’Arconce. Mes bidons sont presque vides. Je m’arrête devant un jardin où une fa-mille, ou plutôt deux familles s’apprêtent à manger autour d’un barbecue, ils sont du 3° arrondissement de Lyon. Adorable, le monsieur a glissé une rondelle de citron dans mon bidon. C’est vrai qu’avec mon idée de cette randonnée en circonférence, je ne suis jamais bien loin de chez moi !

Ces murs surmontés de pierres parallèles retiennent mon attention après Varenne-l’Arconce. Mes bidons sont presque vides. Je m’arrête devant un jardin où une fa-mille, ou plutôt deux familles s’apprêtent à manger autour d’un barbecue, ils sont du 3° arrondissement de Lyon. Adorable, le monsieur a glissé une rondelle de citron dans mon bidon. C’est vrai qu’avec mon idée de cette randonnée en circonférence, je ne suis jamais bien loin de chez moi !

Arrivée à Saint-Christophe-en-Brionnais, c’est un abreuvoir et un puits à la gueule immense ...
Arrivée à Saint-Christophe-en-Brionnais, c’est un abreuvoir et un puits à la gueule immense ...

Arrivée à Saint-Christophe-en-Brionnais, c’est un abreuvoir et un puits à la gueule immense ...

ainsi que la mention « 500 ans de foires et marchés son célèbre marché au cadran de bovins charollais » qui attirent mon regard. Et plus loin, sur le mur d’une autre maison, bien moins « authentique » que celle de Varenne-l’Arconce ce sont deux ammonites qui sont incrustées. Saint-Christophe-en-Brionnais n’est pas célèbre QUE pour sa foire mais aussi pour sa station thermale et son château devant lequel pique-nique une famille.
ainsi que la mention « 500 ans de foires et marchés son célèbre marché au cadran de bovins charollais » qui attirent mon regard. Et plus loin, sur le mur d’une autre maison, bien moins « authentique » que celle de Varenne-l’Arconce ce sont deux ammonites qui sont incrustées. Saint-Christophe-en-Brionnais n’est pas célèbre QUE pour sa foire mais aussi pour sa station thermale et son château devant lequel pique-nique une famille.
ainsi que la mention « 500 ans de foires et marchés son célèbre marché au cadran de bovins charollais » qui attirent mon regard. Et plus loin, sur le mur d’une autre maison, bien moins « authentique » que celle de Varenne-l’Arconce ce sont deux ammonites qui sont incrustées. Saint-Christophe-en-Brionnais n’est pas célèbre QUE pour sa foire mais aussi pour sa station thermale et son château devant lequel pique-nique une famille.
ainsi que la mention « 500 ans de foires et marchés son célèbre marché au cadran de bovins charollais » qui attirent mon regard. Et plus loin, sur le mur d’une autre maison, bien moins « authentique » que celle de Varenne-l’Arconce ce sont deux ammonites qui sont incrustées. Saint-Christophe-en-Brionnais n’est pas célèbre QUE pour sa foire mais aussi pour sa station thermale et son château devant lequel pique-nique une famille.
ainsi que la mention « 500 ans de foires et marchés son célèbre marché au cadran de bovins charollais » qui attirent mon regard. Et plus loin, sur le mur d’une autre maison, bien moins « authentique » que celle de Varenne-l’Arconce ce sont deux ammonites qui sont incrustées. Saint-Christophe-en-Brionnais n’est pas célèbre QUE pour sa foire mais aussi pour sa station thermale et son château devant lequel pique-nique une famille.
ainsi que la mention « 500 ans de foires et marchés son célèbre marché au cadran de bovins charollais » qui attirent mon regard. Et plus loin, sur le mur d’une autre maison, bien moins « authentique » que celle de Varenne-l’Arconce ce sont deux ammonites qui sont incrustées. Saint-Christophe-en-Brionnais n’est pas célèbre QUE pour sa foire mais aussi pour sa station thermale et son château devant lequel pique-nique une famille.

ainsi que la mention « 500 ans de foires et marchés son célèbre marché au cadran de bovins charollais » qui attirent mon regard. Et plus loin, sur le mur d’une autre maison, bien moins « authentique » que celle de Varenne-l’Arconce ce sont deux ammonites qui sont incrustées. Saint-Christophe-en-Brionnais n’est pas célèbre QUE pour sa foire mais aussi pour sa station thermale et son château devant lequel pique-nique une famille.

Comme le vol d'un papillon
Comme le vol d'un papillon
Cimetière de Baudemont, mais quel est donc ce « catafalque » qui écrase toutes les autres tombes ? Mais c’est celui de la célèbre famille Potain, grues et autres engins de chantier ! Quelle morgue… Et même pas un pauvre petit robinet pour une pauvre petite cyclote. Avec tout le fric qu’a dû couter, ce machin, ils auraient au moins pu financer une arrivée d’eau !
Cimetière de Baudemont, mais quel est donc ce « catafalque » qui écrase toutes les autres tombes ? Mais c’est celui de la célèbre famille Potain, grues et autres engins de chantier ! Quelle morgue… Et même pas un pauvre petit robinet pour une pauvre petite cyclote. Avec tout le fric qu’a dû couter, ce machin, ils auraient au moins pu financer une arrivée d’eau !
Cimetière de Baudemont, mais quel est donc ce « catafalque » qui écrase toutes les autres tombes ? Mais c’est celui de la célèbre famille Potain, grues et autres engins de chantier ! Quelle morgue… Et même pas un pauvre petit robinet pour une pauvre petite cyclote. Avec tout le fric qu’a dû couter, ce machin, ils auraient au moins pu financer une arrivée d’eau !

Cimetière de Baudemont, mais quel est donc ce « catafalque » qui écrase toutes les autres tombes ? Mais c’est celui de la célèbre famille Potain, grues et autres engins de chantier ! Quelle morgue… Et même pas un pauvre petit robinet pour une pauvre petite cyclote. Avec tout le fric qu’a dû couter, ce machin, ils auraient au moins pu financer une arrivée d’eau !

Beaucoup plus drôle et original, en face, en revanche cette salle des fêtes (ou gym-nase ?) toute de biscanboï !

Beaucoup plus drôle et original, en face, en revanche cette salle des fêtes (ou gym-nase ?) toute de biscanboï !

Comme le vol d'un papillon
Premier feu (vert !) depuis tant et tant de jours… J’arrive à La Clayette (prononcer, je crois, la clête). J’ai l’impression qu’elle est dans une cuvette, ça des-cend, et je vais me payer une belle petite grimpette après ! Finalement, ça monte looongtemps mais régulièrement, et agréablement pour sortir de cette ville que do-mine ce château, comme j’ai entendu, de « conte de fée ». A-t-il appartenu ? A Po-tain ?
Premier feu (vert !) depuis tant et tant de jours… J’arrive à La Clayette (prononcer, je crois, la clête). J’ai l’impression qu’elle est dans une cuvette, ça des-cend, et je vais me payer une belle petite grimpette après ! Finalement, ça monte looongtemps mais régulièrement, et agréablement pour sortir de cette ville que do-mine ce château, comme j’ai entendu, de « conte de fée ». A-t-il appartenu ? A Po-tain ?
Premier feu (vert !) depuis tant et tant de jours… J’arrive à La Clayette (prononcer, je crois, la clête). J’ai l’impression qu’elle est dans une cuvette, ça des-cend, et je vais me payer une belle petite grimpette après ! Finalement, ça monte looongtemps mais régulièrement, et agréablement pour sortir de cette ville que do-mine ce château, comme j’ai entendu, de « conte de fée ». A-t-il appartenu ? A Po-tain ?
Premier feu (vert !) depuis tant et tant de jours… J’arrive à La Clayette (prononcer, je crois, la clête). J’ai l’impression qu’elle est dans une cuvette, ça des-cend, et je vais me payer une belle petite grimpette après ! Finalement, ça monte looongtemps mais régulièrement, et agréablement pour sortir de cette ville que do-mine ce château, comme j’ai entendu, de « conte de fée ». A-t-il appartenu ? A Po-tain ?
Premier feu (vert !) depuis tant et tant de jours… J’arrive à La Clayette (prononcer, je crois, la clête). J’ai l’impression qu’elle est dans une cuvette, ça des-cend, et je vais me payer une belle petite grimpette après ! Finalement, ça monte looongtemps mais régulièrement, et agréablement pour sortir de cette ville que do-mine ce château, comme j’ai entendu, de « conte de fée ». A-t-il appartenu ? A Po-tain ?

Premier feu (vert !) depuis tant et tant de jours… J’arrive à La Clayette (prononcer, je crois, la clête). J’ai l’impression qu’elle est dans une cuvette, ça des-cend, et je vais me payer une belle petite grimpette après ! Finalement, ça monte looongtemps mais régulièrement, et agréablement pour sortir de cette ville que do-mine ce château, comme j’ai entendu, de « conte de fée ». A-t-il appartenu ? A Po-tain ?

Très modeste, une fois de plus, ce Potain et sa mappemonde financée, j’imagine, à ses frais !
Très modeste, une fois de plus, ce Potain et sa mappemonde financée, j’imagine, à ses frais !
Très modeste, une fois de plus, ce Potain et sa mappemonde financée, j’imagine, à ses frais !

Très modeste, une fois de plus, ce Potain et sa mappemonde financée, j’imagine, à ses frais !

La Clayette et son club de lutte !

La Clayette et son club de lutte !

Halte devant la maison d’un couple qui est arrivé ici depuis peu de temps et qui croit savoir que Potain, dans la région, n’est plus propriétaire de rien. Et que ce serait des étrangers qui auraient acheté ce château, habité si j’en crois ce que j’ai vu. Ils ne sont plus propriétaire que d’un monument funéraire, c’est bien triste.     Château de Chevannes.
Halte devant la maison d’un couple qui est arrivé ici depuis peu de temps et qui croit savoir que Potain, dans la région, n’est plus propriétaire de rien. Et que ce serait des étrangers qui auraient acheté ce château, habité si j’en crois ce que j’ai vu. Ils ne sont plus propriétaire que d’un monument funéraire, c’est bien triste.     Château de Chevannes.
Halte devant la maison d’un couple qui est arrivé ici depuis peu de temps et qui croit savoir que Potain, dans la région, n’est plus propriétaire de rien. Et que ce serait des étrangers qui auraient acheté ce château, habité si j’en crois ce que j’ai vu. Ils ne sont plus propriétaire que d’un monument funéraire, c’est bien triste.     Château de Chevannes.
Halte devant la maison d’un couple qui est arrivé ici depuis peu de temps et qui croit savoir que Potain, dans la région, n’est plus propriétaire de rien. Et que ce serait des étrangers qui auraient acheté ce château, habité si j’en crois ce que j’ai vu. Ils ne sont plus propriétaire que d’un monument funéraire, c’est bien triste.     Château de Chevannes.

Halte devant la maison d’un couple qui est arrivé ici depuis peu de temps et qui croit savoir que Potain, dans la région, n’est plus propriétaire de rien. Et que ce serait des étrangers qui auraient acheté ce château, habité si j’en crois ce que j’ai vu. Ils ne sont plus propriétaire que d’un monument funéraire, c’est bien triste. Château de Chevannes.

Je me dirige vers Propières. Je ne sais pas pourquoi (y suis-je déjà allée ?) j’imagine ce village en montagne, dans les sapins. Il n’y a quasiment pas de circulation.
Je me dirige vers Propières. Je ne sais pas pourquoi (y suis-je déjà allée ?) j’imagine ce village en montagne, dans les sapins. Il n’y a quasiment pas de circulation.
Je me dirige vers Propières. Je ne sais pas pourquoi (y suis-je déjà allée ?) j’imagine ce village en montagne, dans les sapins. Il n’y a quasiment pas de circulation.
Je me dirige vers Propières. Je ne sais pas pourquoi (y suis-je déjà allée ?) j’imagine ce village en montagne, dans les sapins. Il n’y a quasiment pas de circulation.
Je me dirige vers Propières. Je ne sais pas pourquoi (y suis-je déjà allée ?) j’imagine ce village en montagne, dans les sapins. Il n’y a quasiment pas de circulation.

Je me dirige vers Propières. Je ne sais pas pourquoi (y suis-je déjà allée ?) j’imagine ce village en montagne, dans les sapins. Il n’y a quasiment pas de circulation.

Je croise un tandem surmonté de panneaux solaires, quelle installation ! Je passe devant deux drôles de boîtes à lettres, l’une comme une petite maison, l’autre portant la mention l’épluche-doigt, qu’est-ce donc ?  Nous sommes dans le Haut-Beaujolais, il n’y a pas trop de vignes, surtout d’immenses noyers. Je m’arrête un peu car mon téléphone vient de sonner, rejoignant, involontairement un papy, lui aussi au téléphone. Il voudrait bien m’héberger mais sa femme lui dit qu’ils sont invités à manger. Il a 80 ans, et depuis un an il s’est offert un vélo électrique avec lequel il a fait le Mont-Ventoux, il peut rouler plus de 100 km sur du plat. « Vous y viendrez, un jour, vous aussi ! ».
Je croise un tandem surmonté de panneaux solaires, quelle installation ! Je passe devant deux drôles de boîtes à lettres, l’une comme une petite maison, l’autre portant la mention l’épluche-doigt, qu’est-ce donc ?  Nous sommes dans le Haut-Beaujolais, il n’y a pas trop de vignes, surtout d’immenses noyers. Je m’arrête un peu car mon téléphone vient de sonner, rejoignant, involontairement un papy, lui aussi au téléphone. Il voudrait bien m’héberger mais sa femme lui dit qu’ils sont invités à manger. Il a 80 ans, et depuis un an il s’est offert un vélo électrique avec lequel il a fait le Mont-Ventoux, il peut rouler plus de 100 km sur du plat. « Vous y viendrez, un jour, vous aussi ! ».

Je croise un tandem surmonté de panneaux solaires, quelle installation ! Je passe devant deux drôles de boîtes à lettres, l’une comme une petite maison, l’autre portant la mention l’épluche-doigt, qu’est-ce donc ? Nous sommes dans le Haut-Beaujolais, il n’y a pas trop de vignes, surtout d’immenses noyers. Je m’arrête un peu car mon téléphone vient de sonner, rejoignant, involontairement un papy, lui aussi au téléphone. Il voudrait bien m’héberger mais sa femme lui dit qu’ils sont invités à manger. Il a 80 ans, et depuis un an il s’est offert un vélo électrique avec lequel il a fait le Mont-Ventoux, il peut rouler plus de 100 km sur du plat. « Vous y viendrez, un jour, vous aussi ! ».

Hôtel-restaurant Rod & Seve à Propières. Le village est tel que je me l’imaginais : en hauteur, entouré de sapins. Je me paie une soirée étape (repas du soir et petit déjeuner inclus) et une limonade. Je n’ai pas dépensé beaucoup en hébergement pendant ma balade à vélo, et c’est, qui plus est, la dernière nuit ! Mon vélo est à l’abri dans le garage.J’ai le temps d’aller faire une balade à pied dans le village en attendant l’heure du repas. Rien à voir ici, à part, tout en bas, un étang et une base de loisir/camping. C’est vrai que ça descend pas mal, autant à remonter tout à l’heure. Dans le village, installé dans une vitrine, tel un aquarium, le travail des enfants, des poissons et des plantes aquatiques, est bien mis en valeur.
Hôtel-restaurant Rod & Seve à Propières. Le village est tel que je me l’imaginais : en hauteur, entouré de sapins. Je me paie une soirée étape (repas du soir et petit déjeuner inclus) et une limonade. Je n’ai pas dépensé beaucoup en hébergement pendant ma balade à vélo, et c’est, qui plus est, la dernière nuit ! Mon vélo est à l’abri dans le garage.J’ai le temps d’aller faire une balade à pied dans le village en attendant l’heure du repas. Rien à voir ici, à part, tout en bas, un étang et une base de loisir/camping. C’est vrai que ça descend pas mal, autant à remonter tout à l’heure. Dans le village, installé dans une vitrine, tel un aquarium, le travail des enfants, des poissons et des plantes aquatiques, est bien mis en valeur.
Hôtel-restaurant Rod & Seve à Propières. Le village est tel que je me l’imaginais : en hauteur, entouré de sapins. Je me paie une soirée étape (repas du soir et petit déjeuner inclus) et une limonade. Je n’ai pas dépensé beaucoup en hébergement pendant ma balade à vélo, et c’est, qui plus est, la dernière nuit ! Mon vélo est à l’abri dans le garage.J’ai le temps d’aller faire une balade à pied dans le village en attendant l’heure du repas. Rien à voir ici, à part, tout en bas, un étang et une base de loisir/camping. C’est vrai que ça descend pas mal, autant à remonter tout à l’heure. Dans le village, installé dans une vitrine, tel un aquarium, le travail des enfants, des poissons et des plantes aquatiques, est bien mis en valeur.
Hôtel-restaurant Rod & Seve à Propières. Le village est tel que je me l’imaginais : en hauteur, entouré de sapins. Je me paie une soirée étape (repas du soir et petit déjeuner inclus) et une limonade. Je n’ai pas dépensé beaucoup en hébergement pendant ma balade à vélo, et c’est, qui plus est, la dernière nuit ! Mon vélo est à l’abri dans le garage.J’ai le temps d’aller faire une balade à pied dans le village en attendant l’heure du repas. Rien à voir ici, à part, tout en bas, un étang et une base de loisir/camping. C’est vrai que ça descend pas mal, autant à remonter tout à l’heure. Dans le village, installé dans une vitrine, tel un aquarium, le travail des enfants, des poissons et des plantes aquatiques, est bien mis en valeur.

Hôtel-restaurant Rod & Seve à Propières. Le village est tel que je me l’imaginais : en hauteur, entouré de sapins. Je me paie une soirée étape (repas du soir et petit déjeuner inclus) et une limonade. Je n’ai pas dépensé beaucoup en hébergement pendant ma balade à vélo, et c’est, qui plus est, la dernière nuit ! Mon vélo est à l’abri dans le garage.J’ai le temps d’aller faire une balade à pied dans le village en attendant l’heure du repas. Rien à voir ici, à part, tout en bas, un étang et une base de loisir/camping. C’est vrai que ça descend pas mal, autant à remonter tout à l’heure. Dans le village, installé dans une vitrine, tel un aquarium, le travail des enfants, des poissons et des plantes aquatiques, est bien mis en valeur.

Enfin un lit ! Et même une baignoire. J’y lave mon linge et le fait égoutter sur une chaise installée dessus. Le repas n’est pas mal : terrine de Saint-Jacques avec de la mayonnaise, volaille et ratatouille, fromage et glace. Tout est fait maison. Je n’ai plus l’habitude de manger autant, la digestion est bien difficile. J’ai bu un grand verre d’eau chaude (il y a bouilloire, thé et café en sachet dans la chambre).   15 juillet  Quelle circulation sous les fenêtres ce matin ! Enfer et damnation, une vraie auto-route ! Il est vrai que, le dimanche les camions ont interdiction de rouler, tout comme sans doute le 14 juillet. Le pont entre les deux, peut-être aussi a permis que la circu-lation soit d’un assez faible niveau d’intensité. Mais nous sommes mercredi 15 juillet, et ça recommence !

Enfin un lit ! Et même une baignoire. J’y lave mon linge et le fait égoutter sur une chaise installée dessus. Le repas n’est pas mal : terrine de Saint-Jacques avec de la mayonnaise, volaille et ratatouille, fromage et glace. Tout est fait maison. Je n’ai plus l’habitude de manger autant, la digestion est bien difficile. J’ai bu un grand verre d’eau chaude (il y a bouilloire, thé et café en sachet dans la chambre). 15 juillet Quelle circulation sous les fenêtres ce matin ! Enfer et damnation, une vraie auto-route ! Il est vrai que, le dimanche les camions ont interdiction de rouler, tout comme sans doute le 14 juillet. Le pont entre les deux, peut-être aussi a permis que la circu-lation soit d’un assez faible niveau d’intensité. Mais nous sommes mercredi 15 juillet, et ça recommence !

Aïe, ça promet un retour difficile. Même les voitures roulent à toute berzingue.  Je me lève, range toutes mes affaires. Je n’ai plus qu’un bidon, hier soir, l’autre est tombé, fendu là où se trouve la soudure. Une toute petite dame attend elle aussi que les portes de la salle à manger ouvrent pour prendre son petit-déjeuner. Elle suit le chemin de Compostelle Cluny-le Puy. Elle vient en Métropole plusieurs fois par an voir ses petits-enfants, elle est réunionnaise.
Aïe, ça promet un retour difficile. Même les voitures roulent à toute berzingue.  Je me lève, range toutes mes affaires. Je n’ai plus qu’un bidon, hier soir, l’autre est tombé, fendu là où se trouve la soudure. Une toute petite dame attend elle aussi que les portes de la salle à manger ouvrent pour prendre son petit-déjeuner. Elle suit le chemin de Compostelle Cluny-le Puy. Elle vient en Métropole plusieurs fois par an voir ses petits-enfants, elle est réunionnaise.
Aïe, ça promet un retour difficile. Même les voitures roulent à toute berzingue.  Je me lève, range toutes mes affaires. Je n’ai plus qu’un bidon, hier soir, l’autre est tombé, fendu là où se trouve la soudure. Une toute petite dame attend elle aussi que les portes de la salle à manger ouvrent pour prendre son petit-déjeuner. Elle suit le chemin de Compostelle Cluny-le Puy. Elle vient en Métropole plusieurs fois par an voir ses petits-enfants, elle est réunionnaise.
Aïe, ça promet un retour difficile. Même les voitures roulent à toute berzingue.  Je me lève, range toutes mes affaires. Je n’ai plus qu’un bidon, hier soir, l’autre est tombé, fendu là où se trouve la soudure. Une toute petite dame attend elle aussi que les portes de la salle à manger ouvrent pour prendre son petit-déjeuner. Elle suit le chemin de Compostelle Cluny-le Puy. Elle vient en Métropole plusieurs fois par an voir ses petits-enfants, elle est réunionnaise.
Aïe, ça promet un retour difficile. Même les voitures roulent à toute berzingue.  Je me lève, range toutes mes affaires. Je n’ai plus qu’un bidon, hier soir, l’autre est tombé, fendu là où se trouve la soudure. Une toute petite dame attend elle aussi que les portes de la salle à manger ouvrent pour prendre son petit-déjeuner. Elle suit le chemin de Compostelle Cluny-le Puy. Elle vient en Métropole plusieurs fois par an voir ses petits-enfants, elle est réunionnaise.
Aïe, ça promet un retour difficile. Même les voitures roulent à toute berzingue.  Je me lève, range toutes mes affaires. Je n’ai plus qu’un bidon, hier soir, l’autre est tombé, fendu là où se trouve la soudure. Une toute petite dame attend elle aussi que les portes de la salle à manger ouvrent pour prendre son petit-déjeuner. Elle suit le chemin de Compostelle Cluny-le Puy. Elle vient en Métropole plusieurs fois par an voir ses petits-enfants, elle est réunionnaise.

Aïe, ça promet un retour difficile. Même les voitures roulent à toute berzingue. Je me lève, range toutes mes affaires. Je n’ai plus qu’un bidon, hier soir, l’autre est tombé, fendu là où se trouve la soudure. Une toute petite dame attend elle aussi que les portes de la salle à manger ouvrent pour prendre son petit-déjeuner. Elle suit le chemin de Compostelle Cluny-le Puy. Elle vient en Métropole plusieurs fois par an voir ses petits-enfants, elle est réunionnaise.

Un monsieur s’assoit à deux tables de la mienne (distanciation physique en vi-gueur !). Il a une élocution particulière, difficile, et un accent aussi. Il est belge et fait le tour de France en vélo à énergie solaire, tout comme le couple croisé hier. Il a aussi dormi à l’hôtel. Il me donne sa carte de visite : Patrick Abrams, je lui donne la mienne en échange. Il arbore un tee-shirt annonçant son défi. Il a un site : www.Cycle2Thesun.com et a l’intention de suivre, avec le vélo qu’il s’est construit, la route de la soie ! Arrive un autre cyclo, arborant le même tee-shirt, il vient deman-der s’il y a une épicerie au village. Ils sont inquiets : aujourd’hui le soleil est entiè-rement masqué par les nuages et la remorque de l’un des deux pèse 100 kilos !
Un monsieur s’assoit à deux tables de la mienne (distanciation physique en vi-gueur !). Il a une élocution particulière, difficile, et un accent aussi. Il est belge et fait le tour de France en vélo à énergie solaire, tout comme le couple croisé hier. Il a aussi dormi à l’hôtel. Il me donne sa carte de visite : Patrick Abrams, je lui donne la mienne en échange. Il arbore un tee-shirt annonçant son défi. Il a un site : www.Cycle2Thesun.com et a l’intention de suivre, avec le vélo qu’il s’est construit, la route de la soie ! Arrive un autre cyclo, arborant le même tee-shirt, il vient deman-der s’il y a une épicerie au village. Ils sont inquiets : aujourd’hui le soleil est entiè-rement masqué par les nuages et la remorque de l’un des deux pèse 100 kilos !

Un monsieur s’assoit à deux tables de la mienne (distanciation physique en vi-gueur !). Il a une élocution particulière, difficile, et un accent aussi. Il est belge et fait le tour de France en vélo à énergie solaire, tout comme le couple croisé hier. Il a aussi dormi à l’hôtel. Il me donne sa carte de visite : Patrick Abrams, je lui donne la mienne en échange. Il arbore un tee-shirt annonçant son défi. Il a un site : www.Cycle2Thesun.com et a l’intention de suivre, avec le vélo qu’il s’est construit, la route de la soie ! Arrive un autre cyclo, arborant le même tee-shirt, il vient deman-der s’il y a une épicerie au village. Ils sont inquiets : aujourd’hui le soleil est entiè-rement masqué par les nuages et la remorque de l’un des deux pèse 100 kilos !

A 7h40, le ticket de caisse faisant foie, je paie 71€10, je récupère mon vélo, et c’est parti ! Col des Echarmeaux, et je descends vers Beaujeu, pays du Beaujolais. Mon intention est d’aller jusqu’à Belleville en suivant une piste cyclable, puis de longer la Saône. Mais tout à coup c’est le déluge ! Des trombes d’eau me tombent dessus, je ne peux pas m’arrêter regarder la carte, mon seul but est de m’éloigner de tous ces véhicules qui m’envoient des grandes gerbes d’eau, qui rajoutent à l’eau qui dégringole du ciel. Je bifurque vers Saint-Etienne-les-Oullières, puis à gauche sur la première route venue, espérant trouver un peu de calme. Je roule à côté d’une station de lavage d’où s’écoule du savon, mousse blanche et bulles.

A 7h40, le ticket de caisse faisant foie, je paie 71€10, je récupère mon vélo, et c’est parti ! Col des Echarmeaux, et je descends vers Beaujeu, pays du Beaujolais. Mon intention est d’aller jusqu’à Belleville en suivant une piste cyclable, puis de longer la Saône. Mais tout à coup c’est le déluge ! Des trombes d’eau me tombent dessus, je ne peux pas m’arrêter regarder la carte, mon seul but est de m’éloigner de tous ces véhicules qui m’envoient des grandes gerbes d’eau, qui rajoutent à l’eau qui dégringole du ciel. Je bifurque vers Saint-Etienne-les-Oullières, puis à gauche sur la première route venue, espérant trouver un peu de calme. Je roule à côté d’une station de lavage d’où s’écoule du savon, mousse blanche et bulles.

Puis, loin de cette station, ce même liquide continue de blanchir la chaussée, ce n’est donc pas du savon. La pollution, sans doute, des produits de traitement des vignes ou je ne sais quoi ! Blacé, Saint-Julien, et j’arrive à Villefranche-sur-Saône. Je passe un pont et là, enfin, une piste cyclable, pourrie au début, puis vraiment très sympa ensuite longe la rivière. La pluie s’arrête enfin ! Trévoux, je me change, enfile un cuissard et un tee-shirt sec, bien agréable ! Un peu plus loin, à Parcieux, un ponton en bois, pente douce, accessible aux PMR, des bancs. Je pique-nique. Au bout une famille de pêcheurs : papa-maman et les enfants. Arrive la mamie, un repas chaud dans un panier au bout du bras. Elle habite une maison, juste à côté.
Puis, loin de cette station, ce même liquide continue de blanchir la chaussée, ce n’est donc pas du savon. La pollution, sans doute, des produits de traitement des vignes ou je ne sais quoi ! Blacé, Saint-Julien, et j’arrive à Villefranche-sur-Saône. Je passe un pont et là, enfin, une piste cyclable, pourrie au début, puis vraiment très sympa ensuite longe la rivière. La pluie s’arrête enfin ! Trévoux, je me change, enfile un cuissard et un tee-shirt sec, bien agréable ! Un peu plus loin, à Parcieux, un ponton en bois, pente douce, accessible aux PMR, des bancs. Je pique-nique. Au bout une famille de pêcheurs : papa-maman et les enfants. Arrive la mamie, un repas chaud dans un panier au bout du bras. Elle habite une maison, juste à côté.
Puis, loin de cette station, ce même liquide continue de blanchir la chaussée, ce n’est donc pas du savon. La pollution, sans doute, des produits de traitement des vignes ou je ne sais quoi ! Blacé, Saint-Julien, et j’arrive à Villefranche-sur-Saône. Je passe un pont et là, enfin, une piste cyclable, pourrie au début, puis vraiment très sympa ensuite longe la rivière. La pluie s’arrête enfin ! Trévoux, je me change, enfile un cuissard et un tee-shirt sec, bien agréable ! Un peu plus loin, à Parcieux, un ponton en bois, pente douce, accessible aux PMR, des bancs. Je pique-nique. Au bout une famille de pêcheurs : papa-maman et les enfants. Arrive la mamie, un repas chaud dans un panier au bout du bras. Elle habite une maison, juste à côté.
Puis, loin de cette station, ce même liquide continue de blanchir la chaussée, ce n’est donc pas du savon. La pollution, sans doute, des produits de traitement des vignes ou je ne sais quoi ! Blacé, Saint-Julien, et j’arrive à Villefranche-sur-Saône. Je passe un pont et là, enfin, une piste cyclable, pourrie au début, puis vraiment très sympa ensuite longe la rivière. La pluie s’arrête enfin ! Trévoux, je me change, enfile un cuissard et un tee-shirt sec, bien agréable ! Un peu plus loin, à Parcieux, un ponton en bois, pente douce, accessible aux PMR, des bancs. Je pique-nique. Au bout une famille de pêcheurs : papa-maman et les enfants. Arrive la mamie, un repas chaud dans un panier au bout du bras. Elle habite une maison, juste à côté.
Puis, loin de cette station, ce même liquide continue de blanchir la chaussée, ce n’est donc pas du savon. La pollution, sans doute, des produits de traitement des vignes ou je ne sais quoi ! Blacé, Saint-Julien, et j’arrive à Villefranche-sur-Saône. Je passe un pont et là, enfin, une piste cyclable, pourrie au début, puis vraiment très sympa ensuite longe la rivière. La pluie s’arrête enfin ! Trévoux, je me change, enfile un cuissard et un tee-shirt sec, bien agréable ! Un peu plus loin, à Parcieux, un ponton en bois, pente douce, accessible aux PMR, des bancs. Je pique-nique. Au bout une famille de pêcheurs : papa-maman et les enfants. Arrive la mamie, un repas chaud dans un panier au bout du bras. Elle habite une maison, juste à côté.
Puis, loin de cette station, ce même liquide continue de blanchir la chaussée, ce n’est donc pas du savon. La pollution, sans doute, des produits de traitement des vignes ou je ne sais quoi ! Blacé, Saint-Julien, et j’arrive à Villefranche-sur-Saône. Je passe un pont et là, enfin, une piste cyclable, pourrie au début, puis vraiment très sympa ensuite longe la rivière. La pluie s’arrête enfin ! Trévoux, je me change, enfile un cuissard et un tee-shirt sec, bien agréable ! Un peu plus loin, à Parcieux, un ponton en bois, pente douce, accessible aux PMR, des bancs. Je pique-nique. Au bout une famille de pêcheurs : papa-maman et les enfants. Arrive la mamie, un repas chaud dans un panier au bout du bras. Elle habite une maison, juste à côté.
Puis, loin de cette station, ce même liquide continue de blanchir la chaussée, ce n’est donc pas du savon. La pollution, sans doute, des produits de traitement des vignes ou je ne sais quoi ! Blacé, Saint-Julien, et j’arrive à Villefranche-sur-Saône. Je passe un pont et là, enfin, une piste cyclable, pourrie au début, puis vraiment très sympa ensuite longe la rivière. La pluie s’arrête enfin ! Trévoux, je me change, enfile un cuissard et un tee-shirt sec, bien agréable ! Un peu plus loin, à Parcieux, un ponton en bois, pente douce, accessible aux PMR, des bancs. Je pique-nique. Au bout une famille de pêcheurs : papa-maman et les enfants. Arrive la mamie, un repas chaud dans un panier au bout du bras. Elle habite une maison, juste à côté.
Puis, loin de cette station, ce même liquide continue de blanchir la chaussée, ce n’est donc pas du savon. La pollution, sans doute, des produits de traitement des vignes ou je ne sais quoi ! Blacé, Saint-Julien, et j’arrive à Villefranche-sur-Saône. Je passe un pont et là, enfin, une piste cyclable, pourrie au début, puis vraiment très sympa ensuite longe la rivière. La pluie s’arrête enfin ! Trévoux, je me change, enfile un cuissard et un tee-shirt sec, bien agréable ! Un peu plus loin, à Parcieux, un ponton en bois, pente douce, accessible aux PMR, des bancs. Je pique-nique. Au bout une famille de pêcheurs : papa-maman et les enfants. Arrive la mamie, un repas chaud dans un panier au bout du bras. Elle habite une maison, juste à côté.

Puis, loin de cette station, ce même liquide continue de blanchir la chaussée, ce n’est donc pas du savon. La pollution, sans doute, des produits de traitement des vignes ou je ne sais quoi ! Blacé, Saint-Julien, et j’arrive à Villefranche-sur-Saône. Je passe un pont et là, enfin, une piste cyclable, pourrie au début, puis vraiment très sympa ensuite longe la rivière. La pluie s’arrête enfin ! Trévoux, je me change, enfile un cuissard et un tee-shirt sec, bien agréable ! Un peu plus loin, à Parcieux, un ponton en bois, pente douce, accessible aux PMR, des bancs. Je pique-nique. Au bout une famille de pêcheurs : papa-maman et les enfants. Arrive la mamie, un repas chaud dans un panier au bout du bras. Elle habite une maison, juste à côté.

MARTIN-PECHEUR

Oiseau de petite taille, aux couleurs brillantes et vives : bleu turquoise dessus et orange dessous. Ses ailes et sa queue sont relativement courtes. Il vit proche des rivières à court d’eau lent, des lacs et des étangs de basse altitude. Les poissons constituent les la principale source de nourriture du martin-pêcheur.

 

La saviez-vous ? Observez son bec après une capture : si le poisson a la tête vers le gosier de l'oiseau c'est qu'il va être mangé, si la tête du poisson se situe vers la pointe du bec de l'oiseau, il sera offert à sa femelle ou aux jeunes.

 

BROCHET

Tête pointue et corps allongé sa coloration varie légèrement mais il est vert sur le dos avec un dégradé de blanc sur le ventre. Une bouche garnie de plus de 700 dents ! Il chasse à l'affût dans la journée et se nourrit de poissons blancs mais aussi de têtards. C'est un grand prédateur des eaux calmes.

 

 

CASTOR 

Plus gros rongeur d'Europe (longueur supérieure à un mètre chez l'adulte). Nocturne son observation est difficile. Sa présence est révélée par les arbres qu’il abat ou   ronge le long des berges pour se nourrir ou construire des barrages. 

 

ROUSSEROLLE EFFARVATTE 

C’est la plus fréquente des rousseroles mesurant 13 cm pour une quinzaine de grammes mâle et femelle ont le même aspect. Dos brun uniforme, cou, poitrine et ventre sont blanc cassé et le croupion tire sur le roux. Son nid fait de feuilles de roseaux, de tige et d'herbes, est suspendu à un mètre de haut. 

 

OUVREZ L’ŒIL 

Approchez-vous de la lunette sur votre droite observer les bords de Saône et trouver les silhouettes des espèces évoqués sur le panneau

 

MILAN NOIR

Rapace relativement grand, bien fréquent le long des cours d'eau. Sa queue est légèrement fourchue, voire triangulaire. Il chasse de petits animaux (rongeurs, poissons, invertébrés) mais mange aussi des cadavres et des déchets. C'est un migrateur ; il reste en France environ 4 mois juste le temps de se reproduire. 

 

LE SAVIEZ-VOUS ?

Le milan noir séduit sa partenaire en effectuant le vol nuptial : vrilles, piqués vertigineux, remontées en chandelle, chutes en feuille morte... Des parades accompagnées de longues vocalises.

 

 

Ile BEYNE qui vous fait face s’inscrit dans les Espaces Naturels Sensibles des îles et prairies de Quincieux, du département du Rhône. Paysage typique boisé qui accueille mammifères, poissons, oiseaux et libellule, primordial pour la migration des oiseaux, les îles permettent observation de loriot et de migrateurs rares ou occasionnels (grande aigrette, marouette, bihoreau gris, balbuzard pêcheur, gorgebleue à miroir et phragmite des joncs), en escale dans les prés et labours inondés.

 

Au 19e siècle elle était recouverte de pâturages. Habitée jusqu'au 20e siècle, un passeur faisait traverser la rivière en barque à de nombreux promeneurs le dimanche pour se rendre aux restaurants de l’île. Aujourd'hui il ne reste qu'un bâtiment en ruine, ancien élément du barrage aiguilles.

 

Dans l’Ain, le Département a labellisé une quarantaine de sites « Espaces Naturels Sensibles » aux milieux naturels très diversifiés sur une surface totale de 10000 hectares. Il assure la coordination des actions de préservation, de gestion et de valorisation des sites dans le cadre de son plan nature.

 

LE SAVIEZ-VOUS ?

Un ENS vise à préserver, reconquérir et valoriser des espaces qui présentent des fonctions écologiques ou paysagères remarquables c'est un site reconnu à l'échelle départementale.

 

 

Les maisons éclusières voient le jour sur la Saône au cours du 19e siècle afin d’héberger les personnels travaillant sur les barrages et les écluses.

 

D'autres maison éclusière présenter une architecture d'un modèle plus élaboré répondant à d'autres critères que ceux de la Saône à Port-Saint-Louis sur le Rhône 

 

Maison éclusière de Couzon Rochetaillée 

Maison éclusière de Thoissey Mogneneins

 

UNE ARCHITECTURE FONCTIONNELLE

Entre Gigny au nord et l'île Barbe au sud, cinq maisons éclusières sont construites dans les années 1870 en parallèle de la construction des barrages à aiguilles qu'elles surplombent. Gigny, Thoissey, Parcieux, Couzon, Rochetaillée et l'île Barbe sont édifiées sur un même modèle. D'un plan rectangulaire régulier, la façade s'articule autour de trois travées, deux niveau ôté Saône et trois niveaux côté terre. Rien ne distinguerait ces maisons éclusières d'un autre bâtiment si elles n'avaient toutes la particularité de prendre place au sommet d'une butte élevée juste au-dessus du niveau de la crue de 1840. Autre un autre signe distinctif, une porte monumentale prend place dans l'un des murs pignon afin de recevoir et réparer les aiguilles du barrage de 4 m de haut.

 

UNE MAISON POUR 3 FAMILLES 

Chaque maison abrite le logement de 3 éclusiers et de leur famille comprenant une cuisine et 2 chambres. Un bureau prend place au rez-de-chaussée à proximité de l'appartement du chef. Les caves semi-enterrées permettre d'être d'accueillir une étable pour un petit élevage tandis que les réparations peuvent être effectuées dans l'atelier.

 

LE MAGASIN DES AIGUILLES 

À Parcieux, deux autres bâtiments sont associés à la construction du barrage. Il s'agit des magasins destinés à stocker les aiguilles de bois de 4 m de haut.

L’ensemble du barrage de Bernard et en effet constitué de deux ouvrages. Un premier barrage de la maison éclusière pour rejoindre l'île Beyne l'autre part de l'île Beyne pour rejoindre la rive droite de la Saône à Quincieux. Chacun de ces barrages nécessitant un espace de stockage, le magasin des aiguilles furent construits sur l'île Beyne. Ils sont encore visibles aujourd'hui en hiver lorsque les arbres sont dénudé 

 

Approchez-vous de la lunette sur votre droite, observez... vous découvrir famille d'éclusier devant la maison éclusière de Parcieux 

 

Famille d'éclusiers devant la maison éclusière de Parcieux

Comme le vol d'un papillon
Comme le vol d'un papillon
Comme le vol d'un papillon
Comme le vol d'un papillon
Comme le vol d'un papillon
Comme le vol d'un papillon
Comme le vol d'un papillon
Comme le vol d'un papillon
Comme le vol d'un papillon
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Comme le vol d'un papillon
Comme le vol d'un papillon
Comme le vol d'un papillon
Comme le vol d'un papillon
Comme le vol d'un papillon
Comme le vol d'un papillon
Comme le vol d'un papillon
Comme le vol d'un papillon
Comme le vol d'un papillon
Comme le vol d'un papillon
Comme le vol d'un papillon
Comme le vol d'un papillon

River movie est le programme d'art public des Rives de Saône artistes internationaux et 23 œuvres à terme entre la Confluence et Rochetaillée-sur-Saône sur Saône en dialogue avec le paysage. Chacune des interventions artistiques proposera une expérience et une découverte unique réunies comme dans un film en plusieurs séquence. Elles entrent en résonance avec les lieux et leur histoire pour créer de nouvelles mythologies comme autant de surprises qui réenchante les rives.

Je m’arrête acheter un pain au chocolat dans une boulangerie. Je veux mettre mon masque : trempé ! L’air ne passe pas, je suffoque et m’empresse de payer et de sor-tir.
Je m’arrête acheter un pain au chocolat dans une boulangerie. Je veux mettre mon masque : trempé ! L’air ne passe pas, je suffoque et m’empresse de payer et de sor-tir.

Je m’arrête acheter un pain au chocolat dans une boulangerie. Je veux mettre mon masque : trempé ! L’air ne passe pas, je suffoque et m’empresse de payer et de sor-tir.

En face de l’île Barbe, une propriété avec une porte dans le style mauresque.

En face de l’île Barbe, une propriété avec une porte dans le style mauresque.

Et un peu plus loin, un resto qui a su s’intégrer dans l’espace laissé entre les voûtes dont il a pris le nom, ajoutant des volumes surprenants et irréguliers en métal qui semble comme rouillé et qui avance sur le fleuve. Très intéressant.
Et un peu plus loin, un resto qui a su s’intégrer dans l’espace laissé entre les voûtes dont il a pris le nom, ajoutant des volumes surprenants et irréguliers en métal qui semble comme rouillé et qui avance sur le fleuve. Très intéressant.
Et un peu plus loin, un resto qui a su s’intégrer dans l’espace laissé entre les voûtes dont il a pris le nom, ajoutant des volumes surprenants et irréguliers en métal qui semble comme rouillé et qui avance sur le fleuve. Très intéressant.

Et un peu plus loin, un resto qui a su s’intégrer dans l’espace laissé entre les voûtes dont il a pris le nom, ajoutant des volumes surprenants et irréguliers en métal qui semble comme rouillé et qui avance sur le fleuve. Très intéressant.

Je traverse la Saône par l’île Barbe
Je traverse la Saône par l’île Barbe
Je traverse la Saône par l’île Barbe

Je traverse la Saône par l’île Barbe

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Journal de voyage à vélo

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Publié le 2 Juin 2019

Avant-goût

Partie à la recherche de mes ancêtres, après cinq heures de TER, je descends à Mulhouse où se trouve la piste cyclable le long du canal du Rhin au Rhône, l’Euro Vélo 6 joignant l’Atlantique à la mer Noire.

Mais auparavant, je m’en vais vous conter l’histoire de la pêcheuse de coffre-fort !

Intriguée par une dame d’une cinquantaine d’années, qui tenait une corde plongeant dans l’eau du canal, je l’interpelle : « Vous pêchez quoi, avec cette corde ? ». La corde était attachée à une rambarde. La dame me montre un seau contenant une vieille cuillère et un morceau de métal rouillé ainsi qu’une autre corde à laquelle était fixé un aimant gros comme mon poing. Elle me répond : « Oh ! l’autre jour c’était une vieille carcasse de mobylette toute désossée. J’attrape toutes sortes de choses, je nettoie le canal. Mais là, dans l’eau, j’ai attrapé quelque chose de si lourd que je n’arrive pas à le remonter, j’attends mon fils, il va bientôt arriver. J’ai un coffre-fort au bout de la corde !». Un coffre-fort ! Je veux l’aider, nous tirons de concert et, effectivement, affleurant la surface, surgit un coffre-fort dont on aperçoit la porte. Il est fermé. Plein ? De quoi ? ça résiste au feu, mais à l’eau ? De vieux papiers ou de l’argent ? Je ne le saurai jamais, je suis partie avant l’arrivée du fils.    

Vendredi 24 mai 2019

Mon train est à 6h48 à Givors. Je n’ai pas faim, ce matin, au réveil. Arrivée à la gare de Givors, l’ascenseur, tout neuf, n’est pas encore en service ! Je descends l’escalier avec mon vélo mais pour remonter, je demande à une jeune femme qui est au pied de l’escalier de me garder les sacoches pour que je monte plus légèrement. Elle attrape mes sacoches et monte avec ! J’attrape le vélo et je trouve bizarre de sentir qu’il n’est pas si lourd que ce que j’aurai cru. Un doute, je me retourne et vois une autre jeune femme qui porte l’arrière du vélo ! Génial !

Part-Dieu arrivée à 7h06 j’ai le temps de prendre un café et de m’acheter un pain au chocolat, mon train pour Belfort n’est qu’à 7h25. Le train est à l’heure. Il y a un espace vélo. Les passagers du Lyon-Belfort sont d’un calme ! Les gares s’égrènent : Ambérieux, Bourg-en-Bresse, Saint-Amour, Cousance, Lons-le-Saunier, Poligny, Arbois, Mouchard, Arc-et-Senans, Besançon-Viotte et enfin Belfort. Je commence le livre « Le demi-juif » de Robert Beauvais, pour me mettre dans l’ambiance.

Le rail pour les vélos à la gare de Belfort

Le rail pour les vélos à la gare de Belfort

Belfort où j’arrive à 11h25. Je descends l’escalier grâce à un rail le long du mur, sous la rampe. Pour plus de facilité j’enlève les sacoches... que je retourne chercher en haut. Et remonte de l’autre côté de même. Un employé de la SNCF m’indique que ma correspondance se trouve sur le quai … d’où je viens ! Rebelote !

Ce soir, si tout va bien je dors chez Esther Perron à Heimesdorf, un peu avant Hirsingue.

Le train pour Mulhouse repart à 12h06. J’ai le temps de commencer à manger la salade que je m’étais préparée… je la finis dans le train. Un monsieur monte dans le train avec vélo, sac à dos et guitare. Je suppose qu’il ne pédale pas, chargé comme il est. Il refuse mon aide pour monter dans le train. Du reste, il se débrouille très bien. Il a mon âge, ou un peu moins et a un style très « artiste », cheveux blancs, petite queue de cheval, petite barbe. Il me demande à veiller sur ses affaires le temps qu’il se rende aux toilettes.

Arrivés à la gare de Mulhouse, le monsieur et moi cherchons l’ascenseur ou au moins un escalator. L’ascenseur semble petit, ce qui le décourage et il râle ! Je monte dedans, aucun problème, le vélo y loge facilement.

La gare de Mulhouse

La gare de Mulhouse

A la sortie, je demande la direction de l’Euro vélo 6 à un monsieur qui porte un casque à la main. Dans un premier temps, il me dit qu’il n’a pas trop le sens de l’orientation, mais sans hésiter, il me donne ensuite la direction à suivre : à gauche, puis arrivé au pont, le traverser…

Le port, devant la gare de Mulhouse

Le port, devant la gare de Mulhouse

Je pars dans la direction qu’il m’a donné et retrouve mon cycliste à la guitare avec son sac et son instrument, sans son vélo, encore en train de s’énerver, pestant et fulminant car la ligne de bus qu’il voulait prendre est supprimée !

Je suis consciencieusement le chemin que m’a indiqué le passant. Je m’éloigne de la ville. Un énorme ragondin « broute » de l’herbe fauchée il y a peu. Ces gros mammifères pullulent, par ici ! D'autres ragondins et des hérons, très peu farouches.

Héron et ragondin font bon ménage le long de la piste cyclable en plein cœur de Mulhouse

Héron et ragondin font bon ménage le long de la piste cyclable en plein cœur de Mulhouse

Je croise Serge, un cyclo et lui demande confirmation de ma direction : je suis partie dans le sens opposé à Bâle ! Bon samaritain, il me remet dans le droit chemin. Je repars avec lui, et nous discutons ensemble en roulant le long du canal. La piste passe parfois d’un bord à l’autre, dessus ou dessous la route qui suit le cours d’eau, jusqu’à ce que Serge bifurque. Il m’indique la route à suivre. Merci ! Il fait 26°C, mais c’est supportable.

Premier panneau indiquant la piste cyclable Euro Vélo 6 de l'Atlantique à la Baltique

Premier panneau indiquant la piste cyclable Euro Vélo 6 de l'Atlantique à la Baltique

Monument historique en hommage aux soldats qui ont libéré Mulhouse.

Sur cette terre Alsacienne du 28 novembre au 4 décembre 1944, du PONT du BOUC à GRUNHUTTE, se sont déroulés des Combats acharnés parmi les plus meurtriers de la Libération de la France. Le premier régiment de tirailleurs Marocains de la 4è division Marocaine de Montagne renforce de la 6è Compagnie du 21è Régiment d'Infanterie Coloniale a fait face de de violentes contre-attaques de l'Armée Allemande.   Et ce fut alors le plus bel exemple de FRATERNITÉ D'ARMES donnée par la 1e division blindée.  Audacieux, les chars du 2è escadron du 5è Régiment de Chasseurs d'Afrique franchirent le Pont du Bouc ouvrant le chemin à leurs frères de combat des   1e Bataillon de Zouaves Portés  9e Régiment de Chasseurs d'Afrique  68e Régiment d'Artillerie divisionnaire  88e Bataillon du Génie.  Au cours de ces 6 jours et 6 nuits de lutte sans merci ces unités ont subi de très lourdes pertes. Le sacrifice de plus de 1500 victimes a permis le dégagement de Mulhouse de la menace ennemie.   PASSANT... SOUVIENS-TOI ! LEUR SACRIFICE FUT LE PRIX DE TA LIBERTÉ 

Sur cette terre Alsacienne du 28 novembre au 4 décembre 1944, du PONT du BOUC à GRUNHUTTE, se sont déroulés des Combats acharnés parmi les plus meurtriers de la Libération de la France. Le premier régiment de tirailleurs Marocains de la 4è division Marocaine de Montagne renforce de la 6è Compagnie du 21è Régiment d'Infanterie Coloniale a fait face de de violentes contre-attaques de l'Armée Allemande. Et ce fut alors le plus bel exemple de FRATERNITÉ D'ARMES donnée par la 1e division blindée. Audacieux, les chars du 2è escadron du 5è Régiment de Chasseurs d'Afrique franchirent le Pont du Bouc ouvrant le chemin à leurs frères de combat des 1e Bataillon de Zouaves Portés 9e Régiment de Chasseurs d'Afrique 68e Régiment d'Artillerie divisionnaire 88e Bataillon du Génie. Au cours de ces 6 jours et 6 nuits de lutte sans merci ces unités ont subi de très lourdes pertes. Le sacrifice de plus de 1500 victimes a permis le dégagement de Mulhouse de la menace ennemie.  PASSANT... SOUVIENS-TOI ! LEUR SACRIFICE FUT LE PRIX DE TA LIBERTÉ 

En souvenir des COMBATS de la HARDT du 28 novembre au 4 décembre 1944

En souvenir des COMBATS de la HARDT du 28 novembre au 4 décembre 1944

Et ce fut alors le plus bel exemple de FRATERNITÉ d'ARMES donnée par la 1e division blindée. Audacieux, les chars du 2è escadron du 5è Régiment de Chasseurs d'Afrique franchirent le Pont du Bouc ouvrant le chemin à leurs frères de combat des : 1e Bataillon de Zouaves Portés, 9e Régiment de Chasseurs d'Afrique, 68e Régiment d'Artillerie divisionnaire et le 88e Bataillon du Génie.

Drapeaux français et marocain

Drapeaux français et marocain

Au cours de ces 6 jours et 6 nuits de lutte sans merci ces unités ont subi de très lourdes pertes. Le sacrifice de plus de 1500 victimes a permis le dégagement de Mulhouse de la menace ennemie. 

Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres

PASSANT... SOUVIENS-TOI ! LEUR SACRIFICE FUT LE PRIX DE TA LIBERTÉ ».

Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres

Puis je poursuis sur la piste qui longe le canal.

Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres

Un pont à gauche, un chemin à droite. Je demande ma route à une dame, elle me conseille de passer le pont.

Et là, juste en face, un drôle de bâtiment. Que je ne pense pas à photographier. Mais, un peu plus loin, des panneaux explicatifs très clairs m’éclairent.  

L'écluse Le Corbusier. A Kembs, la tour de commande de l'écluse Kembs-Niffer est une curiosité ! Construite en 1960 sur les plans du célèbre architecte  Le Corbusier, l'ouvrage est aujourd'hui inscrit à l'inventaire national des monuments historiques. Elle permet de faire la jonction entre le grand canal d'Alsace, le canal de Huningue et le canal du Rhône au Rhin. Le bâtiment administratif réalisé un peu plus tard, est surmonté d'une toiture paraboloïde hyperbolique. Son architecture s'allie aux mathématiques pour symboliser la collaboration entre architectes et ingénieurs, un partenariat souvent mis en valeur par  Le Corbusier.

L'écluse Le Corbusier. A Kembs, la tour de commande de l'écluse Kembs-Niffer est une curiosité ! Construite en 1960 sur les plans du célèbre architecte  Le Corbusier, l'ouvrage est aujourd'hui inscrit à l'inventaire national des monuments historiques. Elle permet de faire la jonction entre le grand canal d'Alsace, le canal de Huningue et le canal du Rhône au Rhin. Le bâtiment administratif réalisé un peu plus tard, est surmonté d'une toiture paraboloïde hyperbolique. Son architecture s'allie aux mathématiques pour symboliser la collaboration entre architectes et ingénieurs, un partenariat souvent mis en valeur par  Le Corbusier.

L’écluse de Niffer. Construite il y a plus de 10 ans par la Compagnie Nationale du Rhône, l’écluse principale de Niffer était censée s’intégrer au projet de mise à grand gabarit de la liaison Rhin-Rhône abandonné en 1977 après la réalisation et la mise en service d’une première section de Niffer à Mulhouse.  Son fonctionnement est informatisé, elle permet le franchissement d’une chute de plus de 5 mètres aux convois pouvant dépasser plus de 180 mètres pour plus de 3000 tonnes de fret à destination ou en provenance du port de Mulhouse Ile-Napoléon.  Les plaisanciers ou péniches traditionnelles de 38,5 mètres de longueur peuvent continuer leur chemin au-delà de Mulhouse sur la branche sud du canal du Rhône au Rhin petit gabarit.

L’écluse de Niffer. Construite il y a plus de 10 ans par la Compagnie Nationale du Rhône, l’écluse principale de Niffer était censée s’intégrer au projet de mise à grand gabarit de la liaison Rhin-Rhône abandonné en 1977 après la réalisation et la mise en service d’une première section de Niffer à Mulhouse. Son fonctionnement est informatisé, elle permet le franchissement d’une chute de plus de 5 mètres aux convois pouvant dépasser plus de 180 mètres pour plus de 3000 tonnes de fret à destination ou en provenance du port de Mulhouse Ile-Napoléon. Les plaisanciers ou péniches traditionnelles de 38,5 mètres de longueur peuvent continuer leur chemin au-delà de Mulhouse sur la branche sud du canal du Rhône au Rhin petit gabarit.

Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres
Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres
Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres
Je verrai pas mal de ces blockhaus tout au long de mon parcours, jusqu'en Alsace.

Je verrai pas mal de ces blockhaus tout au long de mon parcours, jusqu'en Alsace.

Le canal est agréable, ombragé, les cyclistes assez nombreux, mais pas tant que ça tout de même sauf aux abords des villes ou villages traversés. Un poisson fait un plouf bruyant mais je n’ai le temps que de voir un éclair argenté et les ronds qu’il laisse dans l’onde, trace de son passage. Rouler le long du canal est parfois monotone. 

Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres

Le revêtement, de bitume ou de sable un peu rouge, très dur, est roulant. Je discute avec des poseurs de cadres en bois. Ils creusent des trous pour les fixer. Plus tard seront apposées des photos de plantes ou d’animaux, des panneaux explicatifs sur la faune et la flore.

Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres
C’est un peu plus loin que je rencontre Sylvia, la fameuse pêcheuse de coffre-fort.

C’est un peu plus loin que je rencontre Sylvia, la fameuse pêcheuse de coffre-fort.

La piste cyclable, comme une image de la course des étoiles dans le ciel, à l'échelle.

La piste cyclable, comme une image de la course des étoiles dans le ciel, à l'échelle.

Un chemin vers les planètes. Modèle du système solaire au milliardième. Découvrir le système solaire, partir à la rencontre des corps célestes, et situer la planète bleue dont nous avons la responsabilité, dans l’immensité de l’univers, voilà le programme que propose ce parcours le long du canal de Huningue jusqu’à Rosenau.

Le soleil et les planètes ainsi que les distances qui les séparent ont été réduite un milliard de fois. L’itinéraire est donc praticable à pied ou à vélo. Il s’étire sur 6 km mais peut être raccourci en divers endroits.

On observera la petite taille des quatre premières planètes comparées à celle de notre étoile, le soleil. De la station terre, on pourra constater la similitude entre le disque de la maquette du soleil et le vrai dans le ciel.

Les 38 cm qui séparent la terre de la Lune représentent la plus grande distance ai parcourue dans l’univers.

Après Mars, les distances entre les planètes augmentent. La ceinture d’astéroïdes franchie, voici Jupiter, la géante gazeuse. Puis, vers le Village-Neuf, Saturne est ses spectaculaires anneaux. Les distances sont de plus en plus importantes. A 6 km du départ, enfin apparaît l’énigmatique Pluton et son compagnon Charon, derniers corps célestes représentés.

Pour rencontrer l’étoile la plus proche, Proxima du Centaure 

Le soleil

Le soleil

5910 m Rosenau. Pluton 5910 m ; Neptune 4504 m ; Uranus 2875 m ; Saturne 1428 m; Jupiter 778 m; Mars 228 m; Terre 150 m; Vénus 108 m; Mercure 58 m;

5910 m Rosenau. Pluton 5910 m ; Neptune 4504 m ; Uranus 2875 m ; Saturne 1428 m; Jupiter 778 m; Mars 228 m; Terre 150 m; Vénus 108 m; Mercure 58 m;

« Sur la lune, il y a des enfants Qui regardent la terre en rêvant Croyez-vous qu’aussi loin Il y ait des humains ? Je n’en sais rien du tout… Embrassons-nous      Sur la lune il y a des enfants Sur la lune ou Aldebaran Qui se disent : sommes-nous Dans ce monde les seuls fous ? Et regardent la terre  En grand mystère » Les enfants sur la lune de Guy Béart

« Sur la lune, il y a des enfants Qui regardent la terre en rêvant Croyez-vous qu’aussi loin Il y ait des humains ? Je n’en sais rien du tout… Embrassons-nous Sur la lune il y a des enfants Sur la lune ou Aldebaran Qui se disent : sommes-nous Dans ce monde les seuls fous ? Et regardent la terre En grand mystère » Les enfants sur la lune de Guy Béart

La frontière !

La frontière !

En arrivant à Bâle, c’est une zone industrielle spécialisée dans le pharmaceutique, Novartis, entre autres. J’ouvre internet sur mon téléphone pour m’y retrouver. Je suis perdue, je demande à un homme. Il ne parle qu’anglais. Le suivant est francophone mais ne sait pas plus que moi la direction du centre-ville. Il sait seulement mieux se repérer sur la carte et mieux utiliser internet sur son téléphone portable.

Des maisons d'une grande artère de Bâle

Des maisons d'une grande artère de Bâle

Une autre habitation

Une autre habitation

Ailleurs, un peu plus loin

Ailleurs, un peu plus loin

La belle ville de Bâle, le long des rails du tramway, est un alignement de maisons anciennes avec des bow-window. Je trouve mon chemin en trouvant mes mots dans la langue allemande que parlent les Bâlois. Je trouve la synagogue au 24 Leimentrasse. Elle est très belle et ce n’est pas parce que son rabbin, était Arthur Weil, le beau-frère de mon arrière-grand-mère de 1926 à 1959 ! En effet, il était marié à Gaby (Gabrielle) une sœur de Berthe.

Il a écrit des livres : « Contes et légendes d’Israël », « Histoire sainte illustrée » e « Contes et récits juifs à travers les siècles ».  

Il habitait dans l’enceinte même de la synagogue. Leur fille s’appelle Simone, leur fils Théo. Malheureusement, impossible d’y entrer. Je fais le tour. Demande à des policiers en faction, (peut-être un peu inquiets de me voir tourner en rond autour du bâtiment), de m’aider à trouver le numéro de téléphone, l’un d’eux se débrouille en français mais il faut faire un indicatif. Je n’arrive pas à joindre mon correspondant. J’aurai dû prévenir et mieux m’organiser. Puis je vois la femme de ménage, je n’arrive pas à me faire comprendre d’elle. Je crois saisir qu’elle est seule mais au moment de partir je la vois parler avec un homme. Je repars, un peu déçue. Tant pis.

La synagogue

La synagogue

La fontaine devant la synagogue

La fontaine devant la synagogue

Synagoge. Erbaut 1868.Von Hermann Rudolf Gauss (1835-68) ? 1891/92 mit einem Zweiten Kuppelbau. Erweitert von Paul Reber (1835-1908). Die erste Synagoge der jüdischen gemeinde befand. Sic hum 1200 an der untern Gerbergasse.

Synagoge. Erbaut 1868.Von Hermann Rudolf Gauss (1835-68) ? 1891/92 mit einem Zweiten Kuppelbau. Erweitert von Paul Reber (1835-1908). Die erste Synagoge der jüdischen gemeinde befand. Sic hum 1200 an der untern Gerbergasse.

Autre vue du bâtiment, du côté du gardien

Autre vue du bâtiment, du côté du gardien

Vue d'en bas

Vue d'en bas

Un beau brin de bulbe !

Un beau brin de bulbe !

Et même deux bulbes !

Et même deux bulbes !

La synagogue vue d'un peu plus loin

La synagogue vue d'un peu plus loin

Je veux maintenant me diriger vers Hagenthal, en France, ma prochaine étape. Je pars dans un sens, puis m’aperçois de mon erreur lorsque je demande mon chemin. Sur la carte et internet, ce n’est pas clair. Il semble qu’il y a un no mans land entre la Suisse et la France, sans route. Une forêt, sans doute. J’aurai donc eu le temps d’admirer cette rue puisqu’au total, je l’aurai prise trois fois !

Je sors de Bâle, par sa banlieue et ça monte pas mal ! Plutôt que d’aller directement à Hagenthal, je cherche à aller au plus vite vers la frontière et à trouver la France, en pays connu, je trouverai plus facilement à me faire héberger. Ce qui est sûr c’est que je ne serai jamais à Heimesdorf ce soir chez Esther et qu’il faut que je trouve une autre solution.  Ça monte et il fait chaud alors qu’il est déjà plus de cinq heures du soir : 27,5°C ! Merci mon thermomètre sur le compteur du vélo. Je grignote un peu, je bois beaucoup. Le petit réceptacle en filet de ma sacoche avant est très pratique ! Je l’ai rempli de fruits secs, noisettes grillées, amandes, raisins secs, …. Et je mange, tout en roulant. Ça passe le temps et j’évite ainsi la fringale, si redoutée des cyclistes.

J’arrive enfin à la frontière franco-suisse à Leymen, mais, au lieu de la passer sur la route, je rentre, juste avant de la franchir, dans la cour d’un centre équestre. 

Je me dis que je pourrais peut-être dormir dans un box car Heimesdorf est vraiment très loin et il se fait tard. Un peu en allemand, un peu en français, je m’explique. On m’indique la maison des propriétaires du centre. Ce centre équestre est immense ! Un chien avertit la dame, qui, par chance parle français. Elle m’indique deux possibilités : soit la sellerie, en haut d’un escalier, soit de l’autre côté de la route (tiens, j’ai passé la frontière !) dans la cuisine, salle de restauration. Là, je trouve son mari, le proprio, dans un fauteuil. Je préfère le sombre et le parquet de la sellerie plutôt que le carrelage et la clarté de cette pièce vitrée de tous côtés. Le soleil se couche tard, se lève tôt. Bof ! Sur mon trajet, au milieu des différentes écuries je trouve une fontaine où je me rafraichie les mains, les bras et le visage.

Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres

Je demande quel indicatif faire pour sortir de Suisse et téléphoner en France. J’appelle Esther pour lui dire que, finalement, je ne dors pas chez elle car je suis fatiguée. Elle vient me chercher avec son mari ! C’est compliqué car seul leur gros camping-car peut tracter la remorque qui pourra transporter mon vélo. J’insiste un peu en leur disant que là, je suis bien, mais ils ne veulent rien savoir. J’avais déjà déballé mes affaires dans la sellerie et m’étais parfaitement faite à cette idée. « J’arriverai demain, chez vous ! ». Mais demain ils n’y seront pas, ils insistent, et arrivent d’ici 20 minutes, car ils ne sont vraiment pas loin, en voiture. Oui, ils sont adorables, mais j’aurai préféré, demain, faire Leymen-Hagenthal pour ensuite aller à Durmenach, Hirsingue et Altkirch. Tandis que là, de Heimesdorf, je devrai revenir sur mes pas en direction de Durmenach et Hagenthal. Enfin ! Je ne peux lutter contre leur gentillesse et je me laisse aller à leur envie de m’accueillir. Cela me servira de leçon, désormais, je chercherai mon hébergement au jour le jour.

Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres

En attendant, je discute avec Anne, chef de production à Novartis, une Belge qu’un chasseur de tête est venue chercher dans son pays. Elle possède des chevaux et monte dans ce centre équestre. Elle non plus ne supporte pas trop ce manège que j’ai vu sur le centre, où une machine pousse et oblige les chevaux à tourner en rond tout seul, sans cavalier sur le dos ! Ce sont les propriétaires qui n’ont pas le temps de les monter qui demandent au responsable du centre de les y mettre régulièrement, de manière à ce que leur cheval continue à s’entretenir. Pour moi, s’ils n’ont pas le temps, soit ils choisissent de ne pas avoir de cheval, soit soit ils proposent à des personnes de les monter ! Il y en a tellement qui en rêvent et qui n’en n’ont pas les moyens ! ... On discute un petit moment, puis elle part chez elle, à Hagenthal, en décapotable.

Jérôme et Esther arrivent juste quand elle part. C’est elle qui les a guidé jusque-là. Ils m’ont téléphoné et je la leur ai passée. Ils ont un gros camping-car et tractent une remorque dans laquelle mon vélo rentre à l’aise. Jérôme trouve mon vélo assez « léger » ? Ah bon ! Il le sangle afin qu’il ne bouge pas. C’est lui qui a entièrement bricolé cet engin. C’était un camion de pompier pour éteindre le feu, avec la citerne à l’arrière. C’est maintenant un habitacle bien aménagé. Sur le chemin, ils me disent qu’il aurait peut-être mieux valu qu’ils viennent me chercher en voiture et laisser mon vélo au centre équestre puis me ramener le lendemain. Ah oui ! une idée qu’elle est bonne… mais trop tard !

Ils sont très accueillants, j’ai une vraie chambre, avec un lit au rez-de-chaussée. Ils habitent en lisière de forêt. Et ont, une année, sauvé un hiboux grand-duc d’une mort certaine. Il s’était emmêlé les pattes dans le fil électrique d’une clôture. Un renard aurait pu profiter de l’aubaine pour le dévorer. Ce gros oiseau qui pesait au moins deux kilos et mesurait bien 70 centimètres a de puissantes serres, un bec et des yeux orange assez impressionnants. C’est, me dit Jérôme, le plus grand rapace nocturne d’Europe. Ils ont dû faire appel à un professionnel pour le libérer. Lui couvrir la tête pour qu’il se laisse faire, et cisailler les fils qui le ligotaient.

Il est très bricoleur car, outre le camion qu’il a transformé, ce sont eux deux qui ont rénové cette maison. La pièce où je dors était l’atelier du menuisier . Ils ont décidé de ne travailler que 6 mois par an. Lui est chef de chantier, elle travaille en Suisse dans un centre de tri des déchets. 

Ils sont partis en Amérique du Sud, emmenant leur vélo dans l’avion et ont roulé jusqu’à des sommets de près de 4000 mètres d’altitude.

Je ne regrette pas d’être venue, le repas est excellent, pain maison, pommes de terre sautées, carottes râpées, concombre et lentilles en salade, magret de canard fumé. Fromage et tarte à la rhubarbe. Chez eux je peux cuire mon petit mélange de céréales.

Malheureusement, comme d’habitude quad je fais beaucoup de vélo, j’ai des crampes la nuit qui me réveillent et m’obligent, pour les faire passer, à me lever et marcher. Je me réveille à 5h du matin.

J’ai fait une cinquantaine de kilomètres.

Samedi 25 mai

Le petit déjeuner est royal ! Fromage, confitures faites maison, thé ! Et ils ne me laissent pas partir les mains vides : dans ma boîte, Jérôme me donne des crudités et des lentilles et aussi une part de l’excellent tarte d’hier soir !

Une vieille ferme « dans son jus » avec son potager.

Tant qu’à faire, je suis à côté, je monte au nord, vers Hirsingue et Altkirch. J’ai trouvé la piste cyclable qui relie ces deux communes, une ancienne voie ferrée.

En partant d'Heimesdorf

En partant d'Heimesdorf

A Hirsingue, je vais voir la synagogue abandonnée mais en excellent état.

Synagogue d'Hirsingue

Synagogue d'Hirsingue

Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres
Arrière de la synagogue d'Hirsingue

Arrière de la synagogue d'Hirsingue

Le nom de la rivière, écrit ainsi, me fait rire : l’lll !

Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres

Dans le village j’achète du pain qui durera jusqu’à mon retour à Grigny ! J’oublie mon casque à la boulangerie, m’obligeant à refaire le kilomètre que j’avais déjà fait en direction d’Altkirch.

A Altkirch, c’est l’effervescence des journées citoyennes qui marchent plutôt bien de ce côté-ci de la France, alors que chez nous, j’ai seulement entendu parler du nettoyage des berges du Rhône, ce qui n’est déjà pas si mal. Les habitants ont entièrement désherbé, m’ont-ils dit, le cimetière juif, que j’avais déjà visité en revenant de Kiel, quand nous avions ramenée Jordis à sa famille.

Rue des boulangers à Altkirch aujourd'hui

Rue des boulangers à Altkirch aujourd'hui

Je n’y retourne donc pas. Ils désherbent aussi entre les pavés sur une petite place le long de la rue des boulangers.

La rue des boulanger, autrefois

La rue des boulanger, autrefois

J’ai photographié de vielles cartes postales de cette ville que je conserve dans une malle avec toutes les missives échangées entre les membres de ma famille. Je photographie donc cette rue des boulangers car j’ai envie de comparer mes clichés avec ceux des anciennes vues d’Altkirch.

Rue des boulangers à Altkirch aujourd'hui

Rue des boulangers à Altkirch aujourd'hui

Place de l'hôtel de Ville, Altkirch

Place de l'hôtel de Ville, Altkirch

Une dame à petit chien qui habite la commune depuis peu me dit la trouver très moche. Elle est originaire du midi et veut y retourner. Mais pourquoi diable a-t-elle atterri ici ? Mystère. Puis c’est au tour de la place de l’hôtel de ville. Je fais un petit tour jusqu’à la synagogue mais elle est fermée, dommage. En repartant de la ville je verrai d’autres bénévoles s’activer à repeindre la rambarde d’un escalier.

La place de l'hôtel de ville, autrefois

La place de l'hôtel de ville, autrefois

Je rencontre un autre Jérôme, un monsieur qui connaît bien sa ville et sait en parler. Il me « gronde » quand je lui dis « village » à propos d’Altkirch. « C’est une ville ! ».

Vieille carte postale d'Altkirch, qui ne mentionne pas le nom de la rue

Vieille carte postale d'Altkirch, qui ne mentionne pas le nom de la rue

Synagogue d'Altkirch

Synagogue d'Altkirch

Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres

La synagogue d'Altkirch est un bâtiment datant de la première moitié du xixe siècle, inscrit à l'inventaire général du patrimoine culturel. Il constituait le lieu de culte de la communauté juive d'Altkirch, jusqu'à ce que cette communauté vienne à se réduire considérablement puis s'éteindre. Propriété du Consistoire Israélite du Haut-Rhin, le bâtiment pourrait faire l'objet d'une vente à des particuliers, selon une information parue dans la presse locale en septembre 2016. Histoire de la communauté juive d'Altkirch

La présence des Juifs dans le Haut-Rhin est mentionnée dans les archives départementales à partir du xiiie siècle. 21 communautés y ont existé au Moyen Âge, dont celle d'Altkirch, probablement créée dans le premier quart du xive siècle1. Les persécutions anti-juives de la première moitié du xive siècle ne semblent pas avoir touché la population juive d'Altkirch. Du moins, elles n'y ont pas laissé de trace historique, que ce soit le mouvement insurrectionnel de paysans pauvres, les Judenschläger (ou tueurs de Juifs), mené en 1338 par un aubergiste surnommé Armleder, ni les massacres de 1349 liés à la peste noire, les Juifs étant alors accusés d’avoir empoisonné les puits2. Cependant, en 1349, les Juifs d'Altkirch pourraient avoir quitté la ville pour se réfugier à Bâle3.

Ensuite, différents écrits mentionnent explicitement la présence de Juifs à Altkirch : émigration de familles juives d’Altkirch vers Bâle (1365) et vers Mulhouse (1410), obligation faite aux Juifs d'Altkirch de produire leurs dettes (1396), emprisonnement de toute la population juive d'Altkirch pour une affaire d'impôts (1435)3. La dernière mention connue d'une présence juive à Altkirch au Moyen-âge date de 14693. Elle a dû précéder de peu la fin de la communauté juive médiévale.

Environ trois siècles se passeront avant qu'une présence juive ne réapparaisse à Altkirch vers 1805. A la déclaration des prises de nom patronymique des Juifs de 1808, Altkirch compte 8 familles juives, soit 53 personnes. Pour l'essentiel, ces familles viennent probablement des villages de la Baronnie d'Altkirch (FroeningenHirsingueLuemschwillerPfastattSeppois-le-BasZillisheim) où des Juifs furent présents au moins depuis la seconde moitié du xviie siècle. Cette communauté se dote rapidement d'un lieu de culte, dans le secteur de la place des Trois-Rois, peut-être au 3 rue des Trois-Rois où se trouveraient les vestiges du bain rituel(mikvé).

En 1834 débute l'édification de l'actuelle synagogue. À partir de 1844, Altkirch est le siège d’un rabbinat desservant également WittersdorfLuemschwillerHirsingue et Hagenbach4.

La croissance de la communauté juive est alors rapide. Ainsi le recensement de 1883 dénombre 272 Juifs à Altkirch. Selon plusieurs sources5,6, la population juive d'Altkirch aurait atteint et dépassé 300 personnes à partir de 1846 et au moins jusqu'en 1861.

Néanmoins, dans la première moitié du xixe siècle, un fort climat d’antisémitisme règne dans la région et les Juifs se rendant au marché (foire aux bestiaux) d’Altkirch sont régulièrement attaqués sur les routes. Le 29 février 1848 éclatent des émeutes anti-juives. Ces exactions très violentes, appelées Juden Rumpel ou Judenrumpell, prirent la forme d'un saccage des maisons juives, heureusement sans perte de vie humaine à la différence des pogroms d'Europe de l'est. Répandues dans toute l'Alsace, les exactions du Juden Rumpel frappèrent tout particulièrement les communautés juives de Durmenach et de ses environs où quasiment toutes les maisons furent pillées et incendiées. Nombre d’habitants juifs de Durmenach vont alors se réfugier à Altkirch ou à Bâle7. Ce sera la dernière émeute antisémite en France. Elle a été largement popularisée par les lithographies de l'imprimeur d'Altkirch, Benoît Boehrer8.

La nouvelle synagogue9 est fortement endommagée au cours des émeutes de 1848, de même que des habitations juives10. La municipalité doit payer 9 200 francs de réparations. En 1864 la municipalité d'Altkirch propose un cimetière11 à sa communauté juive, laquelle dispose également d’une école et d’un bain rituel.

Des familles entières quittent la région après l’invasion prussienne de 1870 puis en raison de l’industrialisation. La communauté juive d'Altkirch ne compte plus que 116 personnes en 19361.

Sous l'occupation allemande, les Juifs quittent Altkirch entre juillet et octobre 1940. La synagogue est alors transformée en cinéma. Malgré les déportations, une communauté juive se recrée à Altkirch après 1945, qui survivra quelque temps du fait de l'apport des toutes petites communautés rurales proches, quittées par leurs Juifs. Mais, petit à petit, comme toutes les communautés juives du Sundgau, la communauté juive d'Altkirch va s'éteindre. Le dernier Juif d’Altkirch est décédé à l’été 2016. Il n’y a aujourd'hui plus d’offices religieux à la synagogue d’Altkirch.

Architecture extérieure

L'édifice, construit entre 1834 et 1837, fut pillé et endommagé lors des émeutes antisémites (Juden Rumpel) du 29 février 1848. Il est restauré à partir de 1850 par les soins de l'architecte Jean-Baptiste Schacre5.

La synagogue proprement dite est constituée d’un hall rectangulaire doté d'une galerie intérieure en étage sur trois de ses côtés.

La partie arrière de l'édifice est occupée sur deux étages par une salle d'école et un oratoire.

L'ensemble de la façade est en maçonnerie, seuls les chambranles des fenêtres et ouvertures sont accentués en pierre de grès rose.

L'Arche Sainte, ou Aron Ha-Kodesh en hébreu, est disposée en saillie sur le pignon est (soit du côté de la rue), afin d'orienter la synagogue vers Jérusalem, comme cela est de tradition pour presque toutes les synagogues en diaspora. Sa façade est ornée d'une représentation des Tables de la Loi. La disposition adoptée pour l'Arche Sainte obligea l'architecte à placer l’entrée de l'édifice du côté opposé à la rue12. Lorsqu'en 1940, l'occupant allemand transforma l'édifice en cinéma, il fit détruire l'Arche Sainte pour pratiquer une entrée directe depuis la rue. La synagogue fut restaurée à partir de 1946 par l'architecte Edmond Picard qui rétablit l'Arche Sainte.

Sur le linteau au-dessus de la porte d'entrée (mur gouttereau ouest), figure une inscription peinte en caractères hébraïques signifiant: "Car tous les peuples iront, chacun au nom de son dieu, et nous, nous irons avec le nom de Hashem notre Dieu !" , tirée du livre biblique de Michée 4:5.

Architecture intérieure

A l’intérieur de la synagogue peinte de blanc, sur la paroi orientale, entourée de deux vitraux, l’Arche Sainte abrite les rouleaux de la Torah (Pentateuque). Ces rouleaux sont parés de manteaux et de couronnes finement ciselées.L'ouverture de l'Arche Sainte est dissimulée par un épais rideau de velours, richement orné, le « parohet ». L'Arche Sainte comporte deux colonnes placées aux angles. Sous l'occupation allemande de 1940-1944, ces colonnes avaient été entreposées dans le jardin entourant la synagogue.

Au fronton de l'Arche Sainte, l'inscription hébraïque en lettres dorées שויתי יי לנגדי תמיד est tirée du Livre des Psaumes (Ps 16,8). Elle signifie : "J'ai placé l'Eternel à mes côtés pour toujours."

Au milieu de la pièce s’élève une estrade, bimah en hébreu ou almemor en yiddish, en bois verni sculpté. On y lit la Torah, c'est-à- dire les cinq livres de Moïse: la Genèse, l’Exode, le Lévitique, les Nombres et le Deutéronome.

La galerie d'étage, éclairée de deux petites ouvertures colorées, est réservée aux femmes de la communauté.

Mobilier À l’entrée de la pièce, une fontaine ou gissef (de l'allemand : giessfass) est destinée à la purification des mains lorsque le fidèle pénètre dans la synagogue ou en sort. Deux plaques ornementales de Torah sont présentes dans l’édifice. Il s’agit d’un travail d'orfèvrerie en métal argenté, repoussé, gravé. Une inscription indique que les deux plaques ont été offertes par M. et Mme Simon Lang en 1872. Sur chaque plaque, deux colonnes sont surmontées chacune d'un lion dressé soutenant une couronne fermée. Entre les colonnes, trois médaillons de formes différentes, sur fond de rinceaux et d'arabesques. Manquent quelques éléments de décor (il pourrait s’agir de verroterie).

La synagogue abrite également, un chandelier ou menorah utilisé pour la fête de Hanoucca. Ce chandelier à 9 branches a sans doute été réalisé au milieu du xxe siècle

Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres

Je pique-nique sur une aire aménagée le long de la piste cyclable en revenant sur Hirsingue.

Pique-nique entre Altkirch et Hirsingue

Pique-nique entre Altkirch et Hirsingue

Cette spirale sur cette maison m’étonne,

Détail d'une maison d'Hirsingue

Détail d'une maison d'Hirsingue

Tout comme ces Christs en croix, dans les jardins de particuliers le long des routes, assez fréquents

Tout comme ces Christs en croix, dans les jardins de particuliers le long des routes, assez fréquents

La couleur vive des maisons aussi

La couleur vive des maisons aussi

Enfin un rond-point original et beau !

Enfin un rond-point original et beau !

Arrivée à Durmenach, je demande où est la synagogue à une bijoutière dont les deux boutiques se font face, à l’entrée du village. Elle me demande si je suis déjà allée voir le cimetière, puis m’indique le centre-ville où je trouverai la synagogue. Ah non, je ne suis pas encore passée voir le cimetière.

Entrée du cimetière de Durmenach

Entrée du cimetière de Durmenach

Le portail est cassé, mais ici, nul profanateur n’entre, que le vent et le soleil qui viennent caresser les sépulcres.

Le portail est cassé, nul besoin d'aller chercher la clé au restaurant ou à la mairie

Le portail est cassé, nul besoin d'aller chercher la clé au restaurant ou à la mairie

Dans ce cimetière tout n’est que tranquillité et sérénité dans ce coin de nature où herbes folles et fleurs peuplent tout l’espace ! Un coin de nature, où les morts reposent en paix.

Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres

Les pierres tombales mêlent épitaphes en français et en hébreu. Certaines sont debout, d’autres couchées.

Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres
Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres
Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres

Je redescends, direction la gendarmerie et la côte qui la surplombe ! Ça grimpait tant et si bien, que j'ai laissé mon vélo à mi-chemin, sans l’attacher, juste en récupérant mes papiers, mon portable et bien sûr mon appareil photo ! Juste à côté de là où je le gare, dans le lotissement, une radio gueule à fond une musique puissante. Je me demande comment font les voisins pour la supporter.

Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres

Quel contraste avec cette radio qui gueule à fond une musique puissante. Je me demande comment font les voisins pour la supporter.C'est juste à côté de là où je me suis garée, dans le lotissement,

Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres

Puis je redescends en direction du centre de Durmenach. Là, comme à Altkirch et dans d’autres villages que j’ai traversé, c’est la belle effervescence des Journées citoyennes. Souvent le personnel municipal de ces petites villes ou villages sont peu nombreux et n’ont pas le temps d'accomplir tous les travaux d’entretien

La halle de Durmenach, au fond, le musée
La halle de Durmenach, au fond, le musée

La halle de Durmenach, au fond, le musée

Puis je redescends en direction du centre de Durmenach. Là, comme à Altkirch et dans d’autres villages que j’ai traversé, c’est la belle effervescence des Journées citoyennes. Souvent le personnel municipal de ces petites villes ou villages sont peu nombreux et n’ont pas le temps pour accomplir tous les travaux d’entretien. Les bénévoles ont revêtu le même tee-shirt, petits et grands s’activent. Certains scient des planches afin de couvrir les murs de la caserne pour faire en sorte qu’ils s’harmonisent avec la halle sous laquelle ils sont installés. D’autres font du jardinage. J’apprendrai plus tard qu’ils ont démonté un vieux mur du cimetière chrétien qui menaçait de s’effondrer sur des tombes, et qu’ils l’ont remonté. J’en verrai tronçonner un arbre, dans ce même cimetière et, à plusieurs, le déplacer. J’apprendrai plus tard que même les enfants ont été mis à contribution puisqu’ils ont monté et cloué des refuges en bois pour des oiseaux. Un cheminement en sable a été créé le long du stade. Tous ces travaux ne les empêchent pas de follement s’amuser, je le découvrirais dans un diaporama qu’ils ont réalisé. L’église elle aussi est rénovée. Plus tard ce sera le tour du portail du cimetière juif car les Journées citoyennes se prolongent souvent au-delà de la date fixée, et jusqu’à ce que les projets soient achevés.

Des photos de l'arbre généalogique qui m'a amenée jusque là
Des photos de l'arbre généalogique qui m'a amenée jusque là
Des photos de l'arbre généalogique qui m'a amenée jusque là
Des photos de l'arbre généalogique qui m'a amenée jusque là

Des photos de l'arbre généalogique qui m'a amenée jusque là

Mes ancêtres communs avec Moïse HAUSER, père de Daniel HAUSER, lui-même père d’Alexandre HAUSER.

Alexandre HAUSER a eu une fille avec Hanna (ou Anna) WURMSER :

Fegla HAUSER née en août 1735 à Durmenach et morte le 1er août 1804. 

Fegla HAUSER s’est mariée avec Nathan BLUEM né en janvier 1734 et mort en 1791.

Fegla HAUSER et Nathan BLUEM ont eu un fils :

Félix BLUEM né le 11 décembre 1762 à Durmenach et mort le 8 mars 1837.

Félix BLUEM s’est marié avec Sarah Daub MEYER née en 1762 à Sierentz et morte le 20 novembre 1828.

Félix BLUEM et Sarah Daub MEYER ont eu un fils Joseph BLUM (son nom perd son E de BLUEM) né le 15 janvier 1791 à Durmenach et mort le 23 novembre 1833 à Altkirch.

Joseph BLUM se marie avec Esther Rachel LEVY née en 1787 à Hagenthal le bas et morte le 23 octobre 1884 à Altkirch.

Joseph BLUM et Esther Rachel LEVY ont eu un fils Emmanuel BLUM né le 6 mars 1824 à Altkirch.

Emmanuel BLUM se marie avec Caroline PIQUARD née le 22 mai 1826 à Belfort et morte le 17 mars 1908 à Altkirch.

Emmanuel BLUM et Caroline PIQUARD ont eu une fille Hélène BLUM née en 1858 et morte en 1932 à Altkirch.

Hélène BLUM se marie avec Léopold BRUNSCHWIG né en 1850 et mort en 1942 à Vichy (ou en 1944 à Auschwitz ?).

Hélène BLUM et Léopold BRUNSCHWIG ont eu une fille, Berthe BRUNSCHWIG, mon arrière-grand-mère Berthe BRUNSCHWIG née en 1879 et morte en 1974 (que j’ai connue et qui parlait alsacien)

Berthe BRUNSCHWIG se marie à Eugène MEYER né à Nancy en 1879 et mort en 1929. Ils ont une fille Renée MEYER née en 1901 et morte à 100 ans (- 2 jours !) à Annecy. Ma grand-mère.

Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres
Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres
Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres
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Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres
Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres
Une maison ancienne de Durmenach

Une maison ancienne de Durmenach

Là je ferai les rencontres les plus belles de mon périple ! D’abord un monsieur à qui je demande où est la synagogue. Il m’explique que c’est cette salle des fêtes, là que j’ai devant moi. Déception. Quand la mairie a décidé de rénover l’ancienne salle paroissiale qui était, auparavant, la synagogue, le bâtiment a brûlé. Il ne reste, de la synagogue, que les murs, et encore, pas tous ! Ils ont cependant conservé les objets liturgiques comme le chandelier à sept branches.

Ce qui reste de la synagogue de Durmenach

Ce qui reste de la synagogue de Durmenach

Je rencontre alors Joseph Wilhem à qui je raconte et montre sur mon carnet, les raisons de ma randonnée à vélo : la biographie de mon père, les cinq arbres généalogiques affichés sur les murs de mon bureau, la malle remplie de correspondances entre les membres de ma famille, la recherche de mes ancêtres. Je ne pouvais pas mieux tomber !

Une des vieilles maison de Durmenach

Une des vieilles maison de Durmenach

Il me raconte le financement de la stèle commémorative en l’honneur de TOUS les morts des deux guerres, des trois communautés, juive, chrétienne et tzigane. Avec leur nom, leur âge. Au total, 70 personnes dont 17 sont mortes à Auschwitz dont deux enfants tziganes. Tous sont d’abord passés par le camp de concentration sur la plage d’Argelès-sur-mer. C’est ce qui a déclenché l’idée de créer ce musée : raconter l’histoire de cette commune et de ses trois communautés, aujourd’hui 900 habitants.

Grange de Léopold Hauser fils de Pfeiffel (en 1826) au 1er étage où se trouve la salle fêtes de la communauté juive
Grange de Léopold Hauser fils de Pfeiffel (en 1826) au 1er étage où se trouve la salle fêtes de la communauté juive

Grange de Léopold Hauser fils de Pfeiffel (en 1826) au 1er étage où se trouve la salle fêtes de la communauté juive

Maison de Jacques et Léopold HAUSER fils de Pfeiffel (en 1826)

Maison de Jacques et Léopold HAUSER fils de Pfeiffel (en 1826)

Il me fait visiter le musée dont il est à l’initiative, il y a dix ans, avec Sabine Drexler. Il en est le président. Beaucoup de personnes du village ont donné des choses qui leur appartenait et les ont offertes au musée.

Maison juive de Durmenach

Maison juive de Durmenach

Autre maison juive

Autre maison juive

En me promenant dans Durmenach

En me promenant dans Durmenach

Joseph, lui, était boucher. Il a donné des couteaux, une feuille de boucher, un merlin (sorte de marteau pour tuer l’animal).  Il a acheté pour 5€ une lampe perpétuelle que l’on trouve dans les synagogues dans un vide-grenier à une personne qui croyait lui vendre un objet sans valeur, une lampe de mineur. Une fois payée, acquise, il lui a dit ce que c’était, le gars était en colère mais c’était trop tard !  Une demande de financement a été formulée et accordée auprès de la Noëlle veuve de Georges Meyer. Il fait partie d’une famille héritière d’une partie des Galeries Lafayette, et est originaire de ce village. Il est enterré dans le cimetière juif de Durmenach. J’ai appris à cette occasion que le délai requis par la religion, entre la mort et l’inhumation doit être le plus court possible. Si bien que le maire de l’époque avait trouvé cela un peu suspect, mais avait finalement accepté. Ce Meyer est de la même famille que mon ancêtre, Daniel Hauser. Serait-il de la même famille que mon arrière-grand-père, Eugène Meyer et que ma grand-mère, Renée née Meyer ?

Musée
Musée

Musée

Au 19è siècle, dans les années 1800/1890 il y avait plus de juifs que de chrétiens à Durmenach. Le maire était juif. Mais en 1848 a eu lieu le judenrupel, il n’y a pas eu massacre des juifs mais beaucoup de commerces, de maison et de vitrines ont été détruits. C’était l’un des premiers pogroms en Europe. Des gravures exposées au musée en garde la mémoire.

Judenrumpel exposé au musée

Judenrumpel exposé au musée

Des gravures exposées au musée en garde la mémoire.

Judenrumpel

Judenrumpel

Ensuite, les relations entre Juifs et Chrétiens se sont à nouveau apaisées. Ce qui n’empêche pas qu’en 1940, les juifs ont quitté le village à cause de l’antisémitisme de l’Allemagne nazie. La mairie a alors relogé les habitants mal-logés dans ces maisons désertées par cette frange de la population, mais pas par volonté de les spolier. Le père de Joseph était serrurier. Il a, en l’absence de ses occupants, réparé et embellie la maison.

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Quand les juifs, après la guerre sont retournés chez eux, ils ont retrouvé leur maison. Le vieux juif est revenu habiter le rez-de-chaussée et eux le premier étage et il est devenu son papy de cœur. Il me parle de Jacques : était-ce le prénom de son père ? Celui du vieux juif ? Je ne sais plus. Joseph est devenu shabbat goy, c’était lui qui allumait la lumière et mettait en route le feu le samedi, jour où les juifs n’en ont pas le droit. Il m’a aussi raconté que son père est tombé gravement malade et, à l’époque, aucun revenu ne lui était assuré. C’est la communauté juive qui a fait vivre sa famille pendant cette difficile période qui a duré  six mois. Il me raconte sa vie et celle de sa famille en symbiose avec celle de la famille des juifs chez qui il a été logé.

Il est très disert et je ne me souviens plus bien qui est qui, par rapport à qui.  Il me raconte qu’Adolf Rocarth, cordonnier a été nommé maire par les Allemands, était-il juif ?  

Il me parle d’Edgar Ducas, un habitant de Durmenach, le premier dessinateur de Walt Disney.

Il me parle aussi de Dreyfus, un officier du culte. Arlette Dreyfus était la fille d’un prof de math d’Altkirch.

Il évoque également  Roger Harmon, un Américain qui habite Bâle et qui a recensé 400 tombes sur 1300 au cimetière juif, traduisant les inscriptions en hébreu.

Dans la famille Gerson il y a un journaliste.

Edouard Wahl, Suisse a couvert Hiroshima, c’est un grand reporter.

 

La modeste maison de Moïse, aujourd’hui « maison du patrimoine » a très probablement été la première maison juive du village. La maison de Daniel, le père d’Alexandre. En 1740 le conseil souverain d’Alsace avait fait interdiction aux juifs de loger sous le même toit qu’une famille chrétienne ce qui les obligeaient à louer ou à bâtir une maison individuelle.

La modeste maison de Moïse, aujourd’hui « maison du patrimoine » a très probablement été la première maison juive du village. La maison de Daniel, le père d’Alexandre. En 1740 le conseil souverain d’Alsace avait fait interdiction aux juifs de loger sous le même toit qu’une famille chrétienne ce qui les obligeaient à louer ou à bâtir une maison individuelle.

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Texte retranscrit du panneau apposé devant le musée

« Vous êtes ici sur un emplacement chargé de plus de trois siècles d’une histoire qui a façonné notre commune.

En l’an 1695, la famille de Daniel HAUSER, une famille juive en quête d’un havre de paix, s’établit à Durmenach dans cette petite maison que nous avons aujourd’hui restaurée et transformée en maison du patrimoine.

Très rapidement la communauté juive de Durmenach se développa jusqu’à atteindre 670 personnes vers 1847, soit près de 60% de la population totale. Petit à petit elle déclina pour s’éteindre en 1987 mais le dynamisme de cette communauté s’est perpétué jusqu’à nos jours.

Daniel HAUSER a eu 9 enfants dont Alexandre, un homme brillant qui fit fortune grâce aux liens qu’il avait tissé avec les personnalités du clergé et la noblesse auxquels il consentait des prêts d’argent.

Sa grande maison se dressait à l’emplacement même de la halle, faisant face à la synagogue.

Suite à la Révolution française qui avait dépossédé ses débiteurs, Alexandre HAUSER laissa cependant à son fils Félix, dit Pfeiffel, un patrimoine immobilier important, constitué de toutes les maisons qui entouraient cette place qui prit alors le nom de Pfeiffellecka (le coin de Pfeiffel).

A son tour Félix légua ses immeubles à ses fils.

Ce n’est donc pas un hasard si la si belle charpente de la halle est la réplique de celle qui a disparu dans l’incendie de l’ancienne synagogue, en 1983.

La halle porte le nom d’André Zundel qui a initié des courses cyclistes internationales prestigieuses ainsi que les deux foires annuelles qui depuis 1964 contribuent à soutenir les associations du village et à faire connaître Durmenach dans tout l’espace transfrontalier.

Le mélèze constitue la plus grande partie de son ossature. Celui-ci provient de la forêt de Kuhwald, dont une soixantaine d’hectares est classé « espace naturel sensible » depuis 2018.

En 1784 le baron Béat Conrad Reuttner de Weld a implanté dans cette forêt plusieurs centaines de plans provenant du Voralberg, des plants qui contre toute attente se sont parfaitement acclimatés. Les derniers spécimens de cette plantation, un soixante d’arbres, ont été labellisés en 2017.

Les relations parfois tumultueuses mais souvent fraternelles qui s’étaient établies entre les différentes communautés de Durmenach Chrétiens-juifs-tsiganes ont enrichi notre passé et éclairent aujourd’hui encore notre avenir et celui de nos enfants.

Société d’histoire de Durmenach. Juin 2018 »

Testament

Testament

L’extrait du manuscrit qui parle de mon ancêtre est rédigé en écriture cursive de judéo alsacien.

Il dit ceci : « Devant nous les témoins soussignés au bas de l’acte, ce lundi 5 Kisslev de l’année 5530 de la création du monde selon le compte que nous pratiquons ici à Durmenach, s’est présenté Alexandre surnommé Sender fils de Daniel d’ici, et nous a déclaré que selon la sentence du sage : « que tes vêtements soient toujours blancs car nul connaît le temps qui lui est dévolu. J’ai donc pris à cœur « d’arranger » mon âme pendant que je suis en bonne santé, avant que ne viennent les jours dont on dit qu’on a aucun désir. Soyez donc des témoins honnêtes et de confiance, selon toutes les prescriptions du témoignage et mettez par écrit mes volontés, ce qu’il faudra faire de mon héritage et de moi-même après le décès.

Quand viendra le moment du décès, au moment de l’agonie il faudra distribuer aux pauvres 81 livres et 18 sols soit 18 « pechitim (pièces de monnaie) la valeur numérique de mon nom hébraïque, Alexandre, comme valeur d’expiation pour mon âme. Puis au moment où l’on déposera mon corps à terre on distribuera aux pauvres 31 livres selon la valeur numérique du mot hébraïque « kery » multiplié par 2 sous car nul homme sur terre n’est à l’abri de cette faute et que soit en expiation des fautes de ma jeunesse. Au moment où on mettra le cercueil en terre, on distribuera aux pauvres la somme de 199 livres et 4 sous, selon la valeur numérique du mot « Hibout Hakéver» tourment infligé pour l’expiation de certaines fautes).

On prélèvera de la succession de quoi entretenir une lumière permanente à la synagogue qui devra brûler sans interruption pendant un an. Mes héritiers devront donner à ma femme une place de façon précise ; la place qu’elle occupe en ce moment sans que nul ne puisse réclamer à ce sujet.

De même le préposé Sender s’est obligé par toutes les dispositions en vigueur dans la loi juive à léguer 1000 reichsthalers soit 3000 livres à ses enfants célibataires, à ceux existants à ce jour, et à ceux qui pourraient naître par la suite.

Suivent les signatures des deux témoins contresigné par le juge rabbinique Jacob Meyer fils d’Issac de Mutzig, résidence à Rixheim, qui atteste qu’il s’agit de la copie de l’original du testament déposé chez lui, original scellé du sceau de Sender.   

Attestation du 14 shevat 5530 (9 février 1770)

Un arbre généalogique de ma famille !

Un arbre généalogique de ma famille !

L'arbre généalogique d'Alexandre HAUSER un de mes ancêtres 

HAUSER Daniel né vers 1670, mort 1731 Durmenach.

HAUSER Alexandre. Banquier. Né 1705 Durmenach. Mort 1788 cimetière d’Hégenheim) MARIE à WORMSER Anna née vers 1710. Morte après 1770.

 

HAUSER Alexandre et WORMSER Anna

ont eu un fils HAUSER Félix surnommé Pfeiffel. Erudit. Né en 1740 et mort à Durmenach.

 

HAUSER Félix s’est marié avec BRUNSCHWIG Feigel. Née en 1744 à Blotzheim et morte en 1798 à Durmenach.

 

HAUSER Félix et BRUNSCHWIG Feigel ont eu 7 garçons

Jacques HAUSER né en 1761 à Durmenach, journalier. Jacques s’est marié avec Sara ULLMANN née en 1776 à Eichstetten morte en 1812 à Durmenach.

Léopold HAUSER né en 1766 et mort en 1819 à Durmenach. Léopold s’est marié avec Sara BRUNSCHWIG née en 1784 et morte en 1852 à Durmenach.

Daniel HAUSER 1767. Daniel s’est marié avec Rachel BLOCH. 1776 Seppois.

Samuel HAUSER né en 1772 et mort en 1848 à Durmenach, journalier. Samuel s’est marié avec Gertrude BRUNSCHWIG. Née en 1779 à Krembs morte en 1851 à Durmenach.

David HAUSER né en 1783 et mort en 1857 à Durmenach, épicier. David s’est marié avec Rosalie LANG née en 1798 à Durmenach et morte en 1889 à Hagenthal.

Moïse HAUSER né en 1785 et mort en 1863 à Durmenach, journalier. Moïse s’est marié avec Gertrude HAUSER née en 1789 et morte en 1843 à Durmenach

Rafaël HAUSER né en 1787 et mort en 1857 à Durmenach, marchand d’étoffe. Rafaël s’est marié avec Dorothée BRUNSCHWIG. Née en 1802 et morte en 1864 à Durmenach

 

Et 3 filles

Anna HAUSER née en 1769 à Durmenach et morte en 1837 à Westhoffen. Anna s’est mariée avec Samuel MAY. Né en 1762 et mort en 1848 à Westhoffen.

Rosalie HAUSER né en 1773 et morte en 1865 à Durmenach. Rosalie s’est mariée avec Abraham BRUNSCHWIG. Né en 1773 et mort en 1848 à Durmenach.

Léa HAUSER né en 1784 et morte en 1790 à Durmenach

Joseph évoque un pillage des vieilles pierres cassées du vieux cimetière juif pour remblayer un terrain, ce qui a fait scandale, mais je ne sais plus si elles ont été récupérées et replacées au cimetière. 

Les maisons « HAUSER » du Pfeiffelecka (place du foyer)
Les maisons « HAUSER » du Pfeiffelecka (place du foyer)

Les maisons « HAUSER » du Pfeiffelecka (place du foyer)

Là où était l’emplacement de la maison de mon ancêtre, Alexandre Hauser, avec, dessous sans doute, le bain rituel se trouve maintenant la halle du village car la maison a été détruite. Daniel Hauser était le père d’Alexandre Hauser. Ce Daniel n’apparait pas sur l’arbre généalogique que j’ai affiché chez moi, dans mon bureau.  Alexandre a été marié à Hana Wurmser, ils ont eu une fille, Fegla, dite Fegele, autrement dit Vogele, autrement dit « petit oiseau » ! Elle s’est d’abord mariée à Samuel Blum puis à Nathan Bluem, mon ancêtre, au 6è degré (arrière- arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-grand-père).  Le toit de la halle a été réalisé sur le même modèle que l’ancien toit de la synagogue.

Torah, à la maison du patrimoine

Torah, à la maison du patrimoine

Il y eu cependant un collabo dans le village, un certain Saunier Il occupait l’une des maisons des juifs, lui aussi. Il a voulu dénoncer le père de Joseph car il écoutait Radio Londres. Mais contre la force et la solidarité qui régnait au sein de ce village, il n’a pas osé.

En me promenant dans Durmenach. Rue du 29 février 1848, date du Judenrupel
En me promenant dans Durmenach. Rue du 29 février 1848, date du Judenrupel
En me promenant dans Durmenach. Rue du 29 février 1848, date du Judenrupel

En me promenant dans Durmenach. Rue du 29 février 1848, date du Judenrupel

Il m’explique aussi que, dans cette recherche de l‘histoire du village, ils ont recherché les anciens noms de rue pour les juxtaposer avec les noms actuels. La place où se trouvait la maison d’Alexandre Hauser et la synagogue portait le nom de Pfeiffel. Les membres de l’association se demandaient vraiment pourquoi, ce qu’était ce nom. Ils ont découvert que c’était le surnom du fils d’Alexandre. Des histoires comme ça, il en a plein sa besace ! Il me montre les différentes maisons autour de la place. Elles étaient toutes propriété d’Alexandre Hauser. Il me désigne la maison aux volets bleus où se déroulaient les fêtes et les bals de la communauté. Il y avait là aussi, un peu plus loin, un autre bain rituel.

Plafond de l'église de Durmenach

Plafond de l'église de Durmenach

Je rencontre, ensuite, grâce à Joseph, la première adjointe au maire et élue au conseil général, Sabine Drexler. Elle est aussi présidente de la société d’histoire de Durmenach. Qu’est-ce qu’ils sont sympas, ces Alsaciens ! Sabine Drexler veut me faire connaître Jean Camille Bloch. Cet homme est à la retraite et continue à faire des conférences.  Ce monsieur se centre uniquement sur la généalogie de la communauté d’Alsace. Le musée œuvre pour faire connaître cette histoire aux plus jeunes. Le musée remonte jusqu’aux années 1695.

Le premier nid de cigogne que je vois. Sur le "château" de Durmenach
Le premier nid de cigogne que je vois. Sur le "château" de Durmenach
Le premier nid de cigogne que je vois. Sur le "château" de Durmenach
Le premier nid de cigogne que je vois. Sur le "château" de Durmenach

Le premier nid de cigogne que je vois. Sur le "château" de Durmenach

Joseph me demande où je mange ce soir… Ben, dans mon idée, je partais à Hagenthal le Haut puis le bas et je taillais la route ! … Il m’invite à partager le repas des bénévoles du village qui ont œuvré pendant la Journée citoyenne et Sabine Drexler m’invite à dormir chez elle ! Une invitation comme ça, venant du fond du cœur, ça ne se refuse pas ! Son mari s’appelle aussi... Roland ! Je pars donc d’abord visiter à pied le village et découvre mon premier nid de cigognes sur la cheminée du château. Ça porte bonheur, dit-on ! J’entre dans l’église et apprend que la peinture, fresques de Carlo LIMIDO, du plafond de l’église représente des habitants du village qui ont servi de modèles, à l’époque où elle a été réalisée, en 1943.

Une dame rencontrée sous la halle et qui utilise une ceinture porte-bébé très originale !
Une dame rencontrée sous la halle et qui utilise une ceinture porte-bébé très originale !

Une dame rencontrée sous la halle et qui utilise une ceinture porte-bébé très originale !

Puis, une fois le tour du village terminé, que faire ? Je demande le nombre de kilomètres à faire jusqu’à Hagenthal. 15, me dit-on, pas plus, et peu de relief. 15 kilomètres seulement ? J’ai trois heures devant moi. Je laisse mes sacoches arrières, vais visiter les villages, et reviendrais pour le repas du soir.

Encore un blockhaus, entre Durmenach et Hagenthal, en plein champs

Encore un blockhaus, entre Durmenach et Hagenthal, en plein champs

Finalement, pour aller à Hagenthal-le-Haut… ça monte ! 

Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres
Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres

Evidemment, j’aurai dû m’en douter.

Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres

Mais la surprise c’est que cela redescend aussi sec tout de suite après la côte, ça redescend même plus raide que ça ne monte ! Mince, je vais être obligée de me refaire la côte… Bon, je suis partie, je continue !

Je trouve, sur les indications d’un habitant, l’entrée du cimetière complètement dissimulée derrière un bouquet d’arbres, cela le rend mystérieux. Il est tout au fond d’une esplanade en herbe séparant deux maisons. L’une en ruine, l’autre non. Un panneau avertit du danger de tombes menaçant de s’écrouler. Le portail est fermé avec un fil de fer. Pauvre cimetière abandonné… Il n’y a pas de synagogue, à Hagenthal-le-Haut.

Cimetière d'Hagenthal-le-Haut. Danger de chutes de pierres tombales. Rue de l'école
Cimetière d'Hagenthal-le-Haut. Danger de chutes de pierres tombales. Rue de l'école
Cimetière d'Hagenthal-le-Haut. Danger de chutes de pierres tombales. Rue de l'école
Cimetière d'Hagenthal-le-Haut. Danger de chutes de pierres tombales. Rue de l'école
Cimetière d'Hagenthal-le-Haut. Danger de chutes de pierres tombales. Rue de l'école

Cimetière d'Hagenthal-le-Haut. Danger de chutes de pierres tombales. Rue de l'école

Puis je me rends au cimetière Hagenthal-le-Bas et, comme devant l’autre un panneau indique qu’il est dangereux d’y entrer. De toute façon, il est fermé par une chaîne. Je renonce.

Cimetière d'Hagenthal-le-Bas

Cimetière d'Hagenthal-le-Bas

Puis sur les indications d’une dame à vélo avec son enfant, (« Dis, maman, c’est quoi un ancêtre ? » demande l’enfant une fois que je leur ai brièvement explique ma démarche) je suis une piste cyclable qui relie les deux communes, la haute et la basse. Mais aucun relief vraiment notable … Je me rends à la synagogue, aujourd’hui occupée par un atelier d’artiste, Christophe Holher. Quand j’arrive, il est au piano, et joue une musique dissonante, contemporaine, bien en harmonie avec ses œuvres. C’est Noël, à Altkirch qui m’avait dit qu’aujourd’hui il ouvrait son atelier au public, cela tombe bien. Par contre, les indications que j’ai trouvées sur internet, quant aux traces anciennes à l’intérieur de ce lieu de culte, tout est faux ! 

Atelier HOLHER, "L'ancienne synagogue". Christophe HOLHLER artiste plasticien
Atelier HOLHER, "L'ancienne synagogue". Christophe HOLHLER artiste plasticien
Atelier HOLHER, "L'ancienne synagogue". Christophe HOLHLER artiste plasticien
Atelier HOLHER, "L'ancienne synagogue". Christophe HOLHLER artiste plasticien
Atelier HOLHER, "L'ancienne synagogue". Christophe HOLHLER artiste plasticien
Atelier HOLHER, "L'ancienne synagogue". Christophe HOLHLER artiste plasticien

Atelier HOLHER, "L'ancienne synagogue". Christophe HOLHLER artiste plasticien

« Cette synagogue date de 1740. Elle a remplacé d’autres édifices de la même confession sur cette même place. Sa première transformation date de 1804 et elle sera restauré en 1860.

En 1808 on dénombrait dans ce village exerçant le culte mosaïque. La communauté juive disparaît après la première guerre mondiale, la synagogue désaffectée est vendue et transformée en atelier de forgeron par Emil Schmitt dit « Öler Mili ». Ce dernier créa l’ouverture béante sur la façade côté rue.

En 1994 elle fut achetée par Michel Schmitt, il accepta de la revendre au plasticien Christophe  Holher qui fit rénovation complète en 2003. »

Je retourne à Hagenthal-le-Haut. Il commence à pleuvoir légèrement. J’ai mis beaucoup de temps pour arriver là et j’ai toute la côte à remonter. J’en suis là de mes réflexions quand je vois une voiture qui se gare devant une maison, une voiture avec… un grand coffre. Je m’approche et de mon air le plus sympathique et souriant possible je demande au monsieur qui en descend s’il pourrait me rendre un petit service. « Ça dépend quel service !? ». « M’emmener en haut de cette côte ! ». Noël, c’est son prénom, me donne immédiatement son accord ! Il vide le coffre de ce qu’il contient, il revient visiblement de la déchetterie. Sa fille, qui arrive, ira au village à pied, ça ne la dérange pas. La pluie s’accentue, s’accélère, s’intensifie. Quel homme sympa ! Il me pose tout en haut de la côte, sur le parking d’un restaurant.

J’arrive à temps pour l’apéro et le repas. Petite bière avec de l’amer Sommer, un breuvage alsacien qu’ils appellent l’amer bière, ce qui fait dire à celui qui me sert, qu’ici, en Alsace, il y a la mer et la bière ! Salade verte, tranches de porc avec une sauce… antillaise ! frites et légumes. Un gâteau, une forêt noire, excellente. Les gens autour de la table sont sympas et intéressant. Il y a Nicolas, dont le père organisait une course internationale de vélo amateur, ici, dans la région. Mais du jour où on a voulu lui imposer des cyclistes professionnels, il a jeté l’éponge et abandonné, ce n’était plus le même état d’esprit. Il y a le monsieur qui connaît toutes les plantes et les champignons comestibles et qui organise des randonnées à l’issue de laquelle les promeneurs confectionnent un repas avec la récolte. ET tout ça parce, quand il n’y a plus de champignons, il s’ennuie ! Il y a aussi celui qui me raconte que, dans le village un concours a été organisé auprès des enfants : « Dessine la cabane de tes rêves, nous la réaliserons » ! Un dessin a été choisi et la cabane a été construite lors d’une journée citoyenne, la même… sauf qu’elle ne monte pas jusqu’au ciel. Toute en bois, dans la forêt.

Quand Sabine voit que je commence à fatiguer, elle me propose de m’emmener chez elle. Elle en voiture, moi qui la suis à vélo. J’allume les lumières clignotantes de mon casque et celle au guidon sous l’œil étonné d’un enfant : « Tu ne trouves pas que je clignote comme un arbre de Noël ?! ».

Je dors dans la chambre de leur fils, partit habiter Montréal où il étudiait et où il a rencontré l’amour.

Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres

Elle et Joseph sont cités dans un livre : Juifs d'Alsace au XXe siècle, ni ghettoïsation ni assimilation aux éditions La nuée bleue, sous la direction de Fredy Raphaël qu’elle me prête. D’autre livres évoquent l’histoire de Durmenach : « Durmenach se souvient. Tome 1 ». Dès qu’il a été publié, tous les exemplaires ont été achetés !

J’ai fait 58 km aujourd’hui.

Elle me le prête pour la soiré

Elle me le prête pour la soiré

Dimanche 25 mai

Le matin nous avons téléphoné à Jean-Camille Bloch, j’ai noté son adresse mail. Puis quand Roland, le mari de Sabine est revenu du bureau de vote (élections européennes), nous sommes partis ensemble à vélo, il voulait me mettre sur le bon chemin, j’ai cela trouvé vraiment sympa ! Il m’a raconté beaucoup de choses sur l’histoire de l’Alsace, mais je ne les ai malheureusement pas enregistrées.  Il m’a emmené jusqu’à Vieux Ferrette, Koestlach, Mooslargue, et m’a laissé à Seppois-le-Bas.

Sur une cheminée, un autre nid de cigognes trône.
Sur une cheminée, un autre nid de cigognes trône.

Sur une cheminée, un autre nid de cigognes trône.

Les "Malgré nous", ces Alsaciens qui se sentaient Français, obligés de combattre aux  côtés des Allemands

Les "Malgré nous", ces Alsaciens qui se sentaient Français, obligés de combattre aux côtés des Allemands

J’ai discuté avec une motarde allemande qui se reposait. Elle déteste les autoroutes et préfère ces petites routes tranquilles. Elle vient de Stuttgart et se rend en Provence.

Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres
Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres
Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres
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Monument du régiment : Le général de LATTRE DE TASSIGNY lance, le 14 novembre 1944, l’offensive qui conduira la première armée française en Alsace.

Le régiment d’infanterie du Maroc (devenu à ce jour Régiment d’infanterie Char de Marine), commandé par le Lieutenant-Colonel LE PULOCH placé sous les ordres de la Première division blindée, prend part du 18 au 21 novembre à la course du Rhin.

Le 19 novembre, sur la terre Alsacienne, le 4ème escadron du R.I.C.M. commandé par le Capitaine POL, renforcé d’un peloton de char, d’un peloton porté et d’un peloton de tanks destroyer est arrêté devant SEPPOIS LE BAS par un barrage antichar, l’ennemi est engagé par le feu. A 11 heures, le barrage levé, l’attaque est lancée. Le char ASSAS est détruit par un canon antichar.

Le combat s’engage dans le village, qui est chèrement disputé, il est pris à 14h.

Le général de LATTRE DE TASSIGNY écrira « l’honneur en revient aux coloniaux du Colonel LE PULOCH ». « Honneur entre tous désiré ». SEPPOIS LE BAS est le premier village qui retrouve sa patrie.

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Il y a beaucoup d’étangs dans cette région, j’ai d’ailleurs pique-niqué au bord de l’un d’entre eux. Il y a une caravane abandonnée. De loin, l’on aurait dit une maisonnette, mais c’est parce qu’elle était recouverte d’une toiture. Il y avait même une cabane- toilettes, avec un rouleau de PQ ! Pas d’eau dans la chasse, mais un jerrican à moitié plein en a fait office.

Un peu plus loin, un panneau et une borne accrochent mon regard : kilomètre 0 !
Un peu plus loin, un panneau et une borne accrochent mon regard : kilomètre 0 !
Un peu plus loin, un panneau et une borne accrochent mon regard : kilomètre 0 !

Un peu plus loin, un panneau et une borne accrochent mon regard : kilomètre 0 !

Borne frontière modèle 1940.

Cette borne numérotée « 0 », les occupants l’avaient érigée à l’emplacement précis où passe la limite administrative séparant le Territoire de Belfort du département du Haut-Rhin, fixé par le cours de la Suarcine sur cette route reliant Courtelevant à Seppois-le-Bas (Nationale 463 : Bâle à l’Isle-sur-le-Doubs).

Pour les Allemands de l’époque, cette pierre signifiait que depuis le 20 juin 1940, « Ici commence le grand Reich » et que la population alsacienne qui désirait rester à l’intérieur de cette nouvelle frontière devait se conformer aux nouvelles règles établies. Ce fut aussi la première vision qu’eurent les Libérateurs lors de l’entrée en Chère province le 19 novembre 1944.

Elle fut le témoin de nombreuses arrestations de 1940 à fin 1944. Dans ses alentours tombèrent près d’une centaine de jeunes femmes et hommes de toutes origines et horizons, venu(e)s pour chasser l’occupant lors des combats du 19 au 27 novembre 1944.

Passants, ayez une pensée pour eux !

Seppois-le-Bas Mémoire : La «Borne 0» inaugurée Publié dans le panorama le Jeudi 15 novembre 2018 à 05:36:45 © Dna,

Jeudi le 15 Novembre 2018 Droits de reproduction et de diffusion réservés Seppois-le-Bas Mémoire: La «Borne 0» inaugurée La Borne 0 a été inaugurée à Seppois-le-Bas. Elle trônait jusqu'en 2014 le long de la route menant de Seppois-le-Bas à Réchésy et Courtelevant, non loin du monument des Diables rouges et des infirmières, juste à côté du petit cours d'eau de la Suarcine, qui marque la limite entre le Haut-Rhin et l'Alsace du Territoire de Belfort sur un petit monticule Elle avait disparu lors de divers aménagements routiers et l'historien Pierre Mattin, de Suarce, ainsi que d'autres personnes, s'en sont émus. Ils l'ont donc rappelée aux bons souvenirs du... Souvenir français de Réchésy et environs, qui a pris contact avec celui de l'arrondissement d'Altkirch. C'est ainsi que les deux présidents, Claude Reininger pour Réchésy et Clément Heinis pour Altkirch, ont mené l'enquête. Puis, avec l'aide précieuse du conseiller départemental Rémy With, du tailleur de pierre José Figuera, de Réchésy, et de l'Agence routière du Sundgau, ils ont fait procéder à la remise en place de la borne. Pour des raisons de sécurité, elle est à présent placée sur un petit monticule, au-delà du fossé, et reliée à la route par un petit pont.

L'inauguration officielle de la Borne 0 et du panneau explicatif réalisé par le Souvenir français de l'arrondissement d'Altkirch a eu lieu lundi 5 novembre. Le couper de ruban s'est déroulé en présence de représentants du Souvenir français, d'André Manné (UNC), Jean-Marie Hislen (Uiacal), Rémy With, vice-président du conseil départemental, Claude Burgy, maire de Seppois-le-Bas, et ses adjoints, Jacqueline Heald, adjointe au maire de Réchésy,

17/06/2019  - panoramapresse.haut-rhin.fr/imprimer-article/12550 2/2 Conseil départemental du Haut-Rhin ainsi que Jean-Marc Grienenberger et Daniel Peter, de l'Agence territoriale routière du Sundgau.

Dans son allocution, Clément Heinis a rappelé les combats meurtriers livrés dans cette zone pour libérer l'Alsace : ceux du transformateur de Réchésy, de l'Oberwald de Friesen, de Seppois, Pfetterhouse, Ueberstrass et de la vallée de la Largue. « Cette borne a été le témoin de nombreuses arrestations, de 1940 à 1944. Dans les alentours, des centaines de combattants sont tombés, jeunes hommes de tous horizons et de toutes origines, venus chasser l'occupant lors des combats du 19 au 27 novembre 1944. Cette borne fut aussi la première vision de nos libérateurs lors de leur entrée en Alsace, le 19 novembre 1944 ». Rémy With a félicité les deux présidents et le Souvenir français pour leurs initiatives en faveur de la mémoire collective, affirmant que « C'est en connaissant le passé que l'on prépare l'avenir et préserve la paix ». C.H

Département du Territoire de Belfort

Département du Territoire de Belfort

En hommage aux ambulancières du 25ème bataillon médical et en souvenir de ses morts. En mémoire des ambulancières de la 1ère armée française
En hommage aux ambulancières du 25ème bataillon médical et en souvenir de ses morts. En mémoire des ambulancières de la 1ère armée française
En hommage aux ambulancières du 25ème bataillon médical et en souvenir de ses morts. En mémoire des ambulancières de la 1ère armée française
En hommage aux ambulancières du 25ème bataillon médical et en souvenir de ses morts. En mémoire des ambulancières de la 1ère armée française

En hommage aux ambulancières du 25ème bataillon médical et en souvenir de ses morts. En mémoire des ambulancières de la 1ère armée française

« Ils allaient l’âme sans épouvante et les pieds sans souliers » V. Hugo

Le 21 novembre 1944 le commandement allemand se fixe comme objectif d’atteindre la frontière suisse au saillant de Porrentruy et de couper les forces françaises en deux tronçons. Il lance deux contre-attaques le 21 puis le 23. Les routes de Delle à Bâle et de Delle à Seppois sont coupées une première fois pendant une journée, une deuxième fois pendant 24 heures. Les actions des 1e et 4e DB, des coloniaux du RCCC, du RICM, du 2/6 RIC et du 8DRI contraignent l’ennemi à se replier.

Le 26 à 8h45, 4 bataillons de la Wehrmacht appuyés par des chars s’élancent à nouveau à l’assaut de la centrale de Rechesy.

A 9h30, à bout de munitions, ses défenseurs doivent se replier, la route est coupée une troisième fois, une contre-attaque du 152 R.I échoue.

Une section du bataillon médical de la 9ième D.I.C est prise entre deux feux, le médecin capitaine Cheynel est tué, trois ambulancières grièvement blessées, mais le cran de l’une d’elle en impose à l’adversaire qui laisse passer les ambulances. Spontanément une compagnie du groupe mobile d’Alsace avance vers le point menacé en avant duquel se concentre les feux de l’artillerie du9ième D.I.C.

Une contre-attaque est menée par un bataillon du 2ème zouave pendant que le 152 R.I agit de front contre la centrale électrique qui est reprise.

Nos ligne de communication avec le Rhin et Mulhouse sont rétablies à 17h15.

De là, j’ai continué jusqu’à Courtelevant, deux tours l’une au-dessus de l’autre accrochent mon regard.

Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres
Grive musicienne ?

Grive musicienne ?

Puis j’arrive à Delle et à Delle je retrouve l’EuroVélo6.

La francovélosuisse. Entre Alsace et Jura 645. Les étangs du Sundgau 644. Lötschber 64. Jura Belfort

La francovélosuisse. Entre Alsace et Jura 645. Les étangs du Sundgau 644. Lötschber 64. Jura Belfort

Cigogne cherchant sa pitance dans un pré.
Cigogne cherchant sa pitance dans un pré.

Cigogne cherchant sa pitance dans un pré.

Une maison enjambe l’Allaine, une petite rivière, au courant vif. Un bel oiseau, factice, celui-là, la met en valeur.

Une maison enjambe l’Allaine, une petite rivière, au courant vif. Un bel oiseau, factice, celui-là, la met en valeur.

Il fait chaud et toute une ribambelle de jeunes gymnastes en compétition, sans doute, tente une petite baignade. 

Il fait chaud et toute une ribambelle de jeunes gymnastes en compétition, sans doute, tente une petite baignade. 

J’imaginais Montbéliard très industrielle mais la piste cyclable nous fait longer un parc magnifique rempli de promeneurs de tous âges, à pied, à vélo… Et parsemé de sculpture et de d’objets scientifiques.

Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres
Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres
Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres

La (ou le) Tour de l'Évolution présente simultanément deux informations concernant notre planète Terre, son histoire naturelle et l'observation de sa rotation.

-Sur le socle se déroulent (de la droite vers la gauche) les phases principales de l'évolution depuis 4,6 milliards d'années qui est l'age qu'on lui donne actuellement. Cette durée est découpée par tranches de 100 millions d'années. Une partie d'environ 30° est dédiée au futur.

-Dans le cône translucide en acier inox se balance un Pendule de Foucault. 

Selon un principe physique mis en évidence par J.B. Léon Foucault en 1851, le mouvement pendulaire régulier d'un objet devient autonome du mouvement d'un autre objet qui lui fait socle : la boule et son mouvement de balancier se 'désolidarise' ainsi du mouvement de rotation de la Terre.
Le pendule oscille dans un plan constant mais notre perception est inversée : nous voyons tourner le plan d'oscillation du pendule d'environ 11° par heure dans le sens des aiguilles d'une montre alors que c'est nous, la structure, la ville de Montbéliard (...) qui tournons autour du plan d'oscillation de la boule. 

Le pendule de Foucault est le seul dispositif qui permet d'observer la rotation de la terre depuis son sol.
Afin de maintenir son mouvement dans la durée, le pendule est entretenu par un dispositif électromagnétique léger qui compense simplement le ralentissement naturel de la boule dans l'air, sans influencer sa trajectoire.

 

Notice technique : Longueur du câble : 10 m, poids de la boule : 28 Kilos.
Mouvement entretenu par un système électromagnétique.
Rotation complète du plan d'oscillation en 32 heures 28 minutes 27 secondes. Aux pôles, le plan d'oscillation d'un pendule fait son tour complet en 24 h (23 h 56 minutes exactement : Jour Sidéral). A l'équateur, le plan d'oscillation ne tourne pas. Entre ces deux extrêmes, il faut diviser le temps sidéral par le sinus de la latitude du lieu pour connaître la durée de rotation du plan d'oscillation d'un pendule.

Jean Bernard Léon FOUCAULT (1819 - 1868)
Sa passion pour la science et l'expérimentation croisait souvent son talent de mécanicien et d'opticien. Il cherchait à mettre en valeur l'imperceptible en suivant les grands débats scientifiques de son époque. Sa première réalisation dans le domaine de la physique fut un ingénieux système optique rotatif capable de piéger la lumière pour en mesurer la vitesse. Il vérifia ainsi par l'observation la théorie ondulatoire de Fresnel qui était alors en débat. Par ailleurs, journaliste chargé des questions scientifiques au "Journal des Débats", ses publications lui ouvrirent une sérieuse audience parmi les spécialistes. Il y traitait de l'acoustique, de la télégraphie électrique, des techniques ferroviaires, de la thermodynamique, des expéditions autour du monde... 
Lorsqu'il "lança" son pendule au Panthéon en 1852, sa renommée s'étendit au-delà du cercle scientifique. 


Dans les années qui suivirent, il participa à la mise au point d'ingénieuses mécaniques présentées dans les expositions universelles ce qui lui donna l'idée de réaliser un système électromagnétique pour entretenir le mouvement du pendule. Toujours porté par le principe physique de l'indépendance du mouvement pendulaire, il réalisa les premiers gyroscopes, qui très vite se retrouvèrent partout où se posaient des problèmes de navigation (bateaux, avions…). 


Il conçu toutes sortes de régulateurs et travaillant pour l'observatoire de Paris, il démontra par la théorie que les grands objectifs optiques à visée directe de l'époque atteignaient leur limite. Conjuguant alors ses connaissances théoriques et son savoir technique, il réalisa par étape, plusieurs télescopes à miroir parabolique qui devinrent progressivement la référence pour les astronomes contemporains. Il savait plus que tout autre trouver un artisan de génie, importer un brevet étranger qu'ignorait l'industrie française, travailler avec les meilleurs physiciens et produire la synthèse de ces informations jusqu'à la fabrication. En rajoutant à ces recherches sa passion pour la photographie et son goût pour l'observation des étoiles, du Soleil et des phénomènes lumineux, il opéra de profonds changements de méthodes et de matériels dans les observatoires. 

 

Un peu plus loin, rencontre surprenante avec un perroquet. Sa propriétaire est très bavarde et très fière de nous dire tout ce que son Paquito sait dire et fait. Bon, là, il est muet. Serait-il timide ? quand il pleut ou qu’elle ne peut pas le sortir, il dit « Chier ! » ; « Pi-pi-pigeon ! » car il adore voir ses compatriotes en liberté par la fenêtre ; « sortir ! » quand il veut aller dehors, etc…

Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres
La piste passe sous une passerelle réservée aux moutons.
La piste passe sous une passerelle réservée aux moutons.

La piste passe sous une passerelle réservée aux moutons.

Etouvans. Là, j’aimerai bien dormir chez ce wormshower. Je lui envoie un message un peu avant. Comme, de toute façon c’est sur mon chemin, je m’y arrête. Juste avant ce village la piste cyclable quitte le canal du Rhin au Rhône, traverse la départementale et monte, monte… au point où je me demande si je ne vais pas la prendre, cette route. Finalement, je demande à une personne si elle connait ce Pierrick Ballestrière. Il cherche sur internet, sur son portable et le trouve. Je regarde sur la boîte à lettres, il habite bien là. Les remarques sur son profil sont encourageantes. Il n’a pas répondu à mon message, mais c’est normal, le site mentionne qu’il n’est pas très réactif. Je me dis qu’il ne doit pas être très loin, car, en passant sur le chemin, je vois que du linge sèche et devant chez lui sa voiture et ses trois sièges enfants est là. Une voisine, au bout d’un petit moment s’enquiert de ma présence et confirme que la famille est dans le village rendre visite à un bébé qui vient de naître. Elle me donne le numéro de téléphone de la mère car cette voisine a un fils du même âge que l’un des enfants Ballestrière. J’appelle. La dame semble ennuyée. « On ne peut pas vous accueillir, nous avons un bébé, un troisième enfant, on arrive dans 10 mn ». J’attends donc encore un peu. Je suis devant la maison, sur la pelouse. Il n’y a pas de barrière ni de mur qui la séparent de la route. Quand il descend de sa voiture, le gars est furax ! « Vous êtes sur une propriété privée ! Vous n’avez rien à faire là ! partez ! Qui vous a donné mon adresse ! on ne vous hébergera pas ! Etc… ». Moi, je lui dis ok, pas de problème, je m’en vais, oui, je pars… mais j’ai le cœur gros. Il est tard, plus de 18h, je monte sur mon vélo. Je suis très bien reposée. Il fait encore grand jour et très beau, la route redescend maintenant. Je demande à une première maison, mais ils ne sont même pas encore propriétaire, une deuxième mais dans leur garage, ce n’est pas possible, il y a leurs deux voitures (je pense : et moi, je ne suis pas plus importante qu’une voiture, elle ne pourrait pas dormir une nuit dehors ? Mais je ne dis rien). Ils me disent que, plus loin, sur la piste le long du canal se trouve une halte, boisson, gîte, et même réparateur de vélo ! Ok, j’y vais, c’est un peu loin, il n’y a plus personne qui circule à cette heure avancée de la journée.

Héron cendré

Héron cendré

J’arrive à la halte décrite par le couple de retraités. Fermée, bien sûr, tout comme le magasin de vélo. Par contre, sur le côté, une porte est ouverte. Deux papys papotent. « Excusez-moi… vous n’auriez pas un abri pour moi, pour la nuit ? ». « Bon, je te laisse, tu ne vas pas dormir tout seul, cette nuit ! » lui lance son compère. « Attendez-moi en bas, il y a un garage ». J’y vais, c’est grand, tout un fatras de choses, la maison est au-dessus, un ancien hôtel et le magasin de vélo. Des chaises, des étagères, une remorque, un réservoir d’eau, de vieilles serviettes éponge et une grosse couverture bleue, très épaisse… pas trop propre par terre. Il arrive avec sa petite voiture, me rejoins. Celui que je surnomme Jean, cela lui va bien, le seul à qui je n’ai pas demandé son prénom, donne un petit coup de balai. « Je vais vous chercher de l’eau ! ». Il repart avec sa voiture, revient, toujours en voiture, avec un jerrican à moitié plein. Puis s’en va en me souhaitant bonne nuit. Quel brave homme ! Sans lui, où serai-je allée ?

Ici c’est calme, seul le bêlement des moutons, le gargouillis (un tuyau fait des bulles, pour oxygéner leur eau) d’une bassine où nagent des poissons et le piaillement et le va et vient des hirondelles que je perturbe, quelques voitures qui passent au loin. Le soleil se couche, dans le champ, derrière les moutons.  Là, au moins je vais me coucher tôt, il faut bien trouver des compensations à la déception de ne pas dormir au chaud dans un lit ! Mais quand Antoine m’annonce les premiers résultats des élections européennes, je suis effondrée ! Le FN en tête ! Au secours !

« Mon lit »

« Mon lit »

Le garage

Le garage

Là, au moins je vais me coucher tôt, il faut bien trouver des compensations à la déception de ne pas dormir au chaud dans un lit ! Mais quand Antoine m’annonce les premiers résultats des élections européennes, je suis effondrée ! Le FN en tête ! Au secours !

Je mange de la soupe japonaise, la moitié, et puis je ne sais plus quoi.  Pour les toilettes, ce soir et cette nuit ce sera dans l’herbe, derrière les arbres ! Je plie la grosse couverture bleue en deux, excellent matelas et isolant du sol, froid. Par contre je me rendrais compte qu’un malotru a ch… dans les serviettes de toilettes qui sont juste à mes pieds…

J’ai fait 64 km aujourd’hui.

Je me réveille à une heure du matin, j’ai froid bien que j’aie conservé tous mes vêtements. Hier soir j’ai fait une toilette de chat grâce à l’eau du jerrican.     

Mes voisines, les hirondelles, à moins que ce ne soient des martinets

Mes voisines, les hirondelles, à moins que ce ne soient des martinets

Lundi 27 mai

Réveillée à 5h30, je me rendors jusqu’à 6h30. Je fais réchauffer la soupe d’hier, des pâtes, ça tient au corps ! et je pars à 7h00. La nuit a été courte, mais bon, j’ai dormi.

L’Isle-sur-le-Doubs et, non pas sa mairie mais la maison commune, joli nom, camarade !

 

Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres
Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres

Je collectionne les photos de lavoir. Un voilà un qui me plaît, à l’abri dans une grotte !

Lavoirs
Lavoirs

Lavoirs

Ils ont le sens des mots, dans ce village, voici Le chemin de la vie des morts… ressuscités ? Il pleut un peu, je vais tester ce nouveau pantalon imperméable.  ​​​​​​​

Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres

Quand le Doubs prend de la vitesse et cascade un peu, un canal permettant la circulation des bateaux prend sur la droite, dans le sens du courant

Le Doubs

Le Doubs

Mairie de poche pour le petit village de Pompierre-sur-le-Doubs

Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres

Son lavoir et son saint Léger

Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres

Se repérer grâce aux bornes qui jalonnent la piste cyclable

Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres
Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres

Photo prise pour une bonne copine : un local sûrement pas trop cher où s’installer, écrire et faire écrire (animer des ateliers d’écriture) et puis proposer une halte aux passants affamés, assoiffés, un lit et un lave-linge pour les chemineaux.

Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres
Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres

Photo prise pour une bonne copine : un local sûrement pas trop cher où s’installer, écrire et faire écrire (animer des ateliers d’écriture) et puis proposer une halte aux passants affamés, assoiffés, un lit et un lave-linge pour les chemineaux.

« Dis, papa, c'est loin la mer ? »

« Tais-toi et pédale ! »

(Plagiat de :

« Dis, papa, c'est loin l'Amérique ? »

« Tais-toi et nage ! »

Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres

A Clerval je m’arrête dans un bistrot, Le Monfort, pour boire un café.

Puis je rebrousse chemin et me rends au supermarché faire quelques emplettes. Des sachets de soupe instantanée aux champignons, du jambon fumé à l’os du GAEC de Randevilliers, dans le Doubs.

Un peu avant Roche-lès-Clerval
Un peu avant Roche-lès-Clerval

Un peu avant Roche-lès-Clerval

A Roche-lès-Clerval, après une bonne petite montée (la piste quitte parfois le tracé du canal), je me change derrière le mur d’une entreprise, échangeant mon cuissard court contre un long. Puis, dans la fontaine du village c’est la grande lessive sous l’œil étonné et attentif, peut-être aussi un peu inquiet d’un habitant. La grande lessive !

La grande lessive !

La grande lessive !

Mais que diable viennent faire ces vaches ici, coincées entre Doubs et canal !?

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Iris jaunes, bucoliques
Iris jaunes, bucoliques

Iris jaunes, bucoliques

Halte à côté de l’écluse, j’ai retrouvé le canal, pour un repas et l’étendage de ma lessive. Petite soupe de ce velouté acheté à Clerval tout en mangeant ce fameux jambon, quel délice, une salade de tomate et de graines de céréales. A la fin, un thé fumant finira de me réhydrater. Tient ! un bateau passe l’écluse, c’est le premier que je vois depuis que je suis partie. Le pilote m’apprendra que, maintenant les écluses sont automatiques ! Une simple télécommande suffit à les actionner. On n’arrête pas le progrès, ma brave dame. Le personnel des Voies Navigables de France (VNF) continue cependant à circuler et à être vigilant. Je les verrai souvent dans leur véhicule ou même en train de nettoyer les panneaux

Pique-nique et séchage du linge à la hauteur de l'écluse

Pique-nique et séchage du linge à la hauteur de l'écluse

Chemin du ruisseau des grenouilles

Chemin du ruisseau des grenouilles

Cherchant de l’eau à Baume-les-Dames pour remplir mes bidons et des toilettes, pour vider ma vessie, je ferai la connaissance de Thierry. Un homme très sympathique. Grand, barbu, basané, posé sur un banc. Il m’indique les sanitaires au fond du parc de jeux pour enfants. Il veille sur mon vélo et tout son barda. En revenant je discute avec lui. SDF, il a été légionnaire, en a vu de toutes les couleurs, s’est déplacé dans de nombreux pays, a vu de bien vilaines choses, en a fait de pas bien belles. Et maintenant, sans aucun revenu, ni couverture sociale, il sillonne la région. Les gens lui donnent ce qu’ils peuvent, à manger, il les trouve gentils par ici. Il dort dans des abris incertains, mais toujours en respectant les cabanes ou les maisons en ruine où il trouve à s’héberger ; il n’a ni tente, ni réchaud. Il se refuse à dormir dans des foyers et ne veut dépendre d’aucune aide sociale. Et quand il fait extrêmement froid il se glisse dans deux duvets. Il se tient toujours propre, et ne boit pas, ça se voit. Il est très digne. Il a été légionnaire 10 ans, il en faut 15 pour toucher une retraite. Malade à peine trois fois depuis qu’il vit ainsi, sans adresse et sans argent, c’est à l’hôpital qu’il s’est rendu. Il me parle d’un SDF comme lui qui a écrit un livre sur sa vie

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Graffiti sous un pont

Graffiti sous un pont

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Roche-lez-Beaupré.

La première citation du nom de « Roche » remonte à 1073 et le premier acte concernant cette communauté date de 1249.

Le village tire la première partie de son nom de cette barre rocheuse qui surplombe le Doubs, roche calcaire massive sur lesquelles seront édifiées les premières maisons et qui se prolonge vers l’intérieur du bourg.

La barre rocheuse rue du halage.

A la limite de Roche et de Thize s’installe une communauté ecclésiastique entourée de bois et de champs mais qui s’ouvre sur la prairie de Thise, « Bello Prato », appellation qui donnera Beaupré. Le rayonnement de cet établissement, doyenneté, puis prieuré, à nouveau doyenneté et enfin siège de la mission diocésaine, propriétaire de la seigneurie de Roche sera tel que Roche sera identifié par sa proximité avec Beaupré, d’où la préposition « lez » qui signifie « près de ».

Les religieux seront expulsés en 1791 et dans les bâtiments désertés Mégevand qui achète la propriété pour 40 000 livres, établira la première Manufacture d’horlogerie de Besançon, jusqu’à sa faillite : l’aventure n’aura pas duré neuf ans.

Beaupré deviendra propriété privée avec le premier empire et la maison actuelle ainsi que la chapelle située dans un parc de près de cinq hectares seront édifiés au milieu du XIXe siècle.

Ce mur de la rue du Vieux-roche repose sur la roche.

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Le port de barques

La traversée du Doubs au niveau de Roche existait depuis l’Ancien Régime puisque durant la Révolution un détachement militaire était chargé d’arrêter ls déserteurs qui s’y présentaient pour les conduire à Besançon. Pour ce poste la commune de Roche était tenue de fournir « le bois et la chandelle nécessaire ».

Pour franchir la rivière, il y avait le bac pour les animaux de trait, les animaux domestiques, les chariots et charrues et le batelet pour les personnes avec leurs volailles. Le service était assuré par un passeur, adjudicataire d’un bail concédé par l’Etat avec un cahier des charges. En 1857, le tarif de bac pour la traversée est de 3 centimes pour un cheval employé au labour ou une vache, de 2 centimes pour une paire d’oies ou de dindons, 10 centimes pour un cheval et son cavalier, valise comprise. Le bac, manœuvré aux rames, était guidé par un câble tendu au-dessus de la rivière à partir des deux rives.

Au XIXe siècle, le batelet permet aux Rochois d’aller travailler à la papeterie d’Arcier et au XXe siècle, en été, il sert principalement aux personnes Bisontines, qui se rendent aux sources d’Arcier, alors très prisées, pour s’y rafraîchir et s’y distraire.

Le dernier passeur, César Péquignot, d’Arcier, cessera son activité en 1955.

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Le café de la marine

Ce bâtiment construit en 1840 par Jean-Baptiste Gauthier reste connu sous le nom de « café de la marine ». Agrandi en 1900, il fut un hôtel-restaurant dont l’enseigne fut « restaurant du barrage ». Au départ ce fut une halte pour les mariniers qui y trouvaient aussi une écurie pour leurs chevaux.

Dans ce restaurant qui fonctionna jusque dans les années 1970, se déroulaient noces et banquets de la fanfare, des pompiers, des anciens combattants. Les plus hautes autorités administratives présentes à l’inauguration de l’école Monnot en 1955 y partagèrent de solides agapes. Les pêcheurs venaient s’y désaltérer en contant leurs exploits halieutiques.

Pour servir la clientèle en poisson frais, les restaurateurs successifs installaient un vivier dans l’eau, amarré à la pointe de terre entre Doubs et canal. De plus, ils étaient le plus souvent adjudicataires du bac qui assurait la traversée du Doubs et les touristes en profitaient pour se rafraîchir de vin blanc ou de limonade.

Le ponceau que l’on peut toujours voir en avant de la façade permettait d’enjamber le ru formé par les eaux pluviales dévalant la rive du barrage avant d’aller se déverser dans un puits perdu.

Cette maison était située près du premier puits du village qui, déjà cité en 1865 permettait d’approvisionner rochoise. C’est à présent un immeuble locatif.   

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L’usine Bugnot-Colladon

Après son incendie, l’usine Bugnot-Colladon est reconstruite à Roche en 1869, bénéficiant de la proximité du canal Rhin-Rhône, de la voie ferrée, de la route impériale et de l’existence d’une carrière dont les pierres serviront à l’édification des bâtiments. L’industrie était née à Roche.

L’usine à la fin du XIXe siècle

Cette usine distilla d’abord du maïs dont l’amidon donnait par fermentation, de l’alcool. Puis de la betterave à sucre.

Son développement spectaculaire fit de Roche la commune la plus peuplée du canton. En 1833 l’usine employait 270 hommes et 4 enfants travaillant 12 heures par jour.

Le développement de l’activité Bugnot-Colladon (l’Etat engrange une recette de 9 millions de francs en 1880) entraîna celui du village. Une coopérative sera créée, des cités pour loger les employés furent construites et l’entreprise participa au financement d’une nouvelle école, du bureau de poste et de la liaison téléphonique.

Deux entreprises vont naître de l’affaiblissement puis de la disparition de cette usine en 1902 : les engrais Monnot (formulation et commerce de matières fertilisantes) en 1896 ; les Ets Blondeau (fabrication d’éther éthylique et dénaturation des alcools) en 1899.

Le lotissement Canal / Laumenne occupe à présent l’emplacement de cette usine dont il reste encore quelques bâtiments, les caves et le mur datant du XIX siècle.

Publicité Bugnot-Colladon de 1882

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Le canal

C’est une loi de 1792 qui institue une liaison fluviale Rhin-Rhône par l’intermédiaire d’un cana artificiel. La création de ce canal va concerner 188 parcelles en nature de prés, champs et vergers sur le territoire de Roche sur près de 10 hectares et coûtera la somme de 38 863 à l’Etat pour expropriation.

Au temps des péniches quand le chemin de halage était planté d’arbres.

Les travaux seront exécutés de 1825 à 1828 et nécessiteront en outre la réalisation d’un barrage sur le Doubs. Une carrière, en bas de la promenade de la Cottote sera ouverte en 1826, pour fournir les pierres nécessaires à l’exécution des contreforts de la porte de garde et des culées du barrage. C’est sur une longueur de 2550 mètres que le canal sera creusé entre la porte de garde de Roche et l’écluse de Chalèze. Les déblais formeront les chemins de halage – occupé actuellement par l’euro vélo-route et le chemin de contre-halage.   

En 1879, suite à une directive du ministre Charles de Freycinet, l’approfondissement du chenal à 2,2 mètres de tirant d’eau permettant le passage de péniches de 300 tonnes de fret. En 1891, les statistiques font état de 269 750 tonnes de matériaux ayant transité par le canal : bois de toutes natures, matériaux de construction, charbon, produits agricoles et alimentaires, engrais et amendement minéraux, produits industriels, machines, etc.

A présent, il n’y a plus guère que les bateaux de plaisance à emprunter le canal dont les berges ont été restaurées de 2014 à 2016.

Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres
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Une envie de… me prend… Je ne trouve nul endroit où satisfaire ce besoin naturel. Entre route, piste cyclable et canal, le paysage est tout à découvert. Pas un buisson, un bout de mur où s’abriter. A Malate, je tombe en arrêt devant un édifice haut perché à l’architecture plutôt futuriste. Késako ? Une bouée de sauvetage orange est plaquée contre la vitre. Sans doute une piscine ! Deux dames se posent la même question que moi. Nous discutons un moment, puis je poursuis jusqu’à un bar restaurant où je demande de l’eau pétillante et du sirop. On me sert une bisontine et de la menthe. Une quoi ? Avec son accent je ne comprends pas le nom de cette eau 100% locale ! J’en profite pour demander à la jeune serveuse l’utilité de ce bâtiment vu plus tôt. C’est une usine de traitement des eaux. Tient, si haut ! Je rends une petite visite aux lieux d’aisance. Puis je commence à chercher un hébergement pour la nuit. Ça capte plutôt mal et j’ai des difficultés à consulter le site warmshower.

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Et je repars en direction de Besançon, toute proche. En passant, un petit coucou aux deux dames. Je leur fais part de ma nouvelle info à propos de ce bâtiment futuriste.

Puis je m’installe juste avant Besançon sur un banc vermoulu où les fourmis ont installé leur nid. De là, j’admire la forteresse imaginée par Vauban. Messages, appels téléphoniques, en vain. Soit ils ne sont pas là, soit ils ne répondent pas. Une amie venue récemment habiter la ville n’y est pas en ce moment. Je cumule la malchance.

J’en suis là quand les deux dames s’arrêtent à ma hauteur. Je leur annonce que ce soir je dors à l’hôtel car je suis en galère pour trouver un toit pour la nuit ! Mais l’une d’entre elle, elle s’appelle Marie-Joseph dit "Marie-Jo" me dit qu’il n’en n’est pas question et me dit de venir chez elle. Elle me donne son adresse car elles sont en voiture. Alors là ! Incroyable ! Elle me donne quelques indications : les haras, la maison d’arrêt. Me dit aussi où trouver une pharmacie. Quelle générosité spontanée !

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Pour arriver chez elle, je quitte la piste cyclable direction la ville. Il faut passer un tunnel… interdit aux voitures ! Je demande mon chemin à une personne à vélo. Elle m’indique qu’il existe un autre tunnel réservé aux piétons et aux vélos, pour le trouver il faut reprendre la piste. Je n’avais jamais vu de canal passant dans un tunnel ! La piste le longe et ressort de l’autre côté. Je redemande mon chemin et trouve d’abord une pharmacie pour acheter de l’huile essentiel de lavande, pour mes coups de soleil et du tee tree pour les petits bobos. 

Je l’ai rejointe chez elle, son amie m’y attendait, le temps qu’elle aille garer sa voiture. Elles se sont rencontrées lors d’une promenade sur la piste cyclable il y a peu. Son amie a 80 ans et Marie-Jo 65. Elle habite un appartement sur les hauteurs de Besançon. Elle refuse que je l’invite au restaurant Elle a sorti sa voiture pour que j’y rentre mon vélo, à l’abri. Mon fils me dit que c’est « stylé » et que je dors « plus souvent sous un toit que par le passé ». Ce qu’il ne savait pas c’est que, pour la première fois je pars sans tente, sur les conseils de Roland ! Il peut se moquer et dire que « je me fais vieille », c’est un peu vrai ! Et puis aussi j’ai très peu roulé cette année, contrairement à d’autres années.

Elle me propose de me prêter sa robe de chambre ! Je décline sa proposition, sympathique. Pendant que je prends ma douche et lave un peu de linge, elle a fait le repas. Soupe, riz, quenelles en sauce, et comme dessert c’est comté et compote. Tout ce qu’il faut pour une cyclote comme moi : réhydratation et féculent, parfait ! Je dors dans la chambre de sa fille. Marie-Jo a travaillé dans un bar avec ses parents puis dans l’hôtellerie-restauration avec son mari. Puis dans l’hôtellerie-bureau, une expression que je ne connaissais pas et qui signifie tout simplement un hôtel sans restauration. J’imagine qu’elle n’a pas du beaucoup cotisé. Le repas et l’intérieur sont modeste, même si elle est propriétaire de son appartement dans ce petit immeuble. Après sa séparation d’avec son mari elle a travaillé comme lingère dans une maison de retraite comme lingère, puis à diverses tâches.   

J’ai fait 82 km aujourd’hui.

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Le Doubs : Mouthe (source) – Besançon – Verdun-sur-le-Doubs La Saône : (passe à quelques km de Dijon) - Verdun-sur-le-Doubs – Chalon-sur-Saône – Mâcon

Le Doubs : Mouthe (source) – Besançon – Verdun-sur-le-Doubs La Saône : (passe à quelques km de Dijon) - Verdun-sur-le-Doubs – Chalon-sur-Saône – Mâcon

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Hydrologie

Le Doubs est une rivière fort abondante mais irrégulière. Les étiages sont sévères en période estivale et la période des crues est très large, s’étalant de septembre à mai. Les crues ont deux origines : des pluies longues qui saturent les sols ou des pluies liées à un redoux et qui participent à la fonte du manteau neigeux.

Le débit moyen est des 176m²/s. A titre de comparaison, la Marne qui est la plus longue rivière française, possède un bassin deux fois supérieur en superficie mais un débit trois inférieur au Doubs.

Les crues historiques récentes sont celles de janvier 1955, mai 1983, février 1990, décembre 1995, février 1999, mars 2001, novembre 2002 et mars 2006. La plus forte crue du XXe siècle est celle de 1910.

Caractéristique. Longueur : 453 m. Bassin : 7710 km². Débit moyen : 176m²/s. Source : Mouthe (Jura). Confluence : Verdun-sur-le-Doubs (Saône-et-Loire) altitude : 175 m.

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Le Doubs

Ce nom d’origine celte (dubn) signifie noir ou sombre. Le Doubs est une rivière de montagne qui prend sa source à 937m d’altitude à Mouthe dans le département auquel la rivière a donné son nom, le Doubs (25). Il circule à travers une étroite vallée en forte pente ce qui lui donne une très importante dynamique fluviale propice à la production électrique. Le Doubs est aussi à l’origine floristique et faunistique de la vallée.

Globalement le Doubs a la forme d’un M avec de très longues jambes qui s’écoule d’abord vers le nord-est traversant, successivement le lac de Saint-Point, le lac de Chaleixon, puis le lac des Brenets et enfin le saut du Doubs, impressionnante chute de 27 m de haut.

Enfin, sur quelques dizaines de kilomètres, il marque la frontière entre la France et la Suisse où d’ailleurs il fait un crochet de quelques kilomètres par le Clos-du-Doubs pour changer brutalement de direction, de l’ouest jusqu’à Saint-Hippolyte où il est rejoint par le Dessoubre.

Après une courte remontée en direction du nord en amont de Montbéliard qu’il n’arrose pas, en s’écoulant dans la plaine de la Saône avant de se jeter dans la rivière à Verdun-sur-le-Doubs en Saône-et-Loire (71) et après avoir été rejoint par une autre rivière à qui il a donné naissance, la Loue.

Sa longueur totale est de 456 km pour ne franchir que 90 km à vol d’oiseau entre sa source et son confluent. C’est la 4è plus longue rivière de France derrière la Marne (525 km), le Lot (485 km) et la Saône (480 km).

Les principaux affluents du Doubs sont le Drugeon, le Dessoubre, le gland l’Allan ou l’Allaine, le Cusancin, l’Audeux, l’Arne, la Clauge, la Loue, l’Orain, la Sablonne, la Guyotte.  

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On désigne par cours d’eau tout chenal superficiel ou souterrain dans lequel s’écoule un flux d’eau continue ou temporaire. Généralement, ce terme s’applique aux chenaux naturels et on emploie le terme canal pour désigner les chenaux artificiels. Il existe un grand nombre de noms pour désigner les cours d’eau selon leur type ; rigole, ruisselet, ruisseau, torrent, ravine, rivière, fleuve, etc

Source : origine du cours d’eau, le lieu où l’eau sort naturellement de terre.

Amont, aval : la partie la plus élevée du cours d’eau en se rapprochant de sa source s’appelle l’amont. La partie la moins élevée en se rapprochant de son confluent s’appelle l’aval.

Lit : le lit désigne tout l’espace occupé, en permanence ou temporairement, par un lit d’eau. Le lit mineur est la zone limitée par les berges. Le lit majeur est l’espace occupé par le cours d’eau en période de grande crue.

Etiage : moment où le cours d’eau atteint son niveau le plus bas.

Crue : la crue est le fait qu’un cours d’eau déborde de son lit mineur après un phénomène météorologique.

Rives : terrains qui bordent le cours d’eau.  La rive droite est située à droite lorsque l’on circule de l’amont vers l’aval. La rive gauche est celle située à gauche.

Berge : la berge est le bord de la rive au contact de l’eau.

Méandre : un méandre est une boucle formée par un cours d’eau.

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Embâcle : obstacle solide flottant bloqué dans le lit de la rivière comme par exemple un tronc d’arbre mort.

Ripisylve : ensemble des formations boisées, buissonnantes ou herbacées présentes sur la berge d’un cours d’eau. Il joue un rôle majeur dans le maintien des berges et empêche leur effondrement sous l’effet du flot continu.

Chute d’eau ou cascade : interruption du lit du cours d’eau par un dénivelé important et une chute verticale du flot.

Confluent : l’endroit où un cours d’eau se jette dans un autre cours d’eau.

Affluent : nom donné à un cours d’eau qui se jette dans un autre cours d’eau.

Bassin versant : le bassin versant ou hydrographique est un territoire où toutes les eaux alimentent le même cours d’eau. Le ligne séparant les deux bassins est la ligne de partage des eaux.

Embouchure : endroit où un fleuve se jette dans la mer, l’océan ou un lac. Suivant les mouvements de l’eau, l’embouchure prend la forme d’un estuaire ou d’un delta.

Sixième panneau : Notre-Dame-du-Mont. La chapelle de Notre-Dame-du Mont fut bâtie en 1585 suite à un vœu de Marguerite Perrenot de Granvelle. D’abord dédié à Notre-Dame de l’Annonciation elle fut deux fois détruite et reconstruite pour être ensuite dédiée à Notre-Dame de l’Assomption

Sixième panneau : Notre-Dame-du-Mont. La chapelle de Notre-Dame-du Mont fut bâtie en 1585 suite à un vœu de Marguerite Perrenot de Granvelle. D’abord dédié à Notre-Dame de l’Annonciation elle fut deux fois détruite et reconstruite pour être ensuite dédiée à Notre-Dame de l’Assomption

Pater et ave Marie. Indulgence de 40 jours. Pieux ex voto. Mai 1858

Pater et ave Marie. Indulgence de 40 jours. Pieux ex voto. Mai 1858

Louis Borne, Notre-Dame du Mont à Thoraise et sa confrérie du XVIe au XXe siècle, 1939

Louis Borne, Notre-Dame du Mont à Thoraise et sa confrérie du XVIe au XXe siècle, 1939

Septième panneau

Au début du XVIIIe siècle, le site fut confié à la confrérie de Notre-Dame du Mont. Après sa dissolution en 1792, la chapelle tomba en ruine et fut reconstruite une dernière fois en en en 1872. La confrérie fut reconstituée et existe toujours. Longtemps lieu de pèlerinage, on y célèbre tous les ans l’Assomption le 15 août. Procession de l’église de Thoraize à la « grotte » le 14 août. Messe d’unité le 15 août à 10h30 suivi du repas tiré du sac.

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Huitième panneau

1250 Fondation de la première seigneurie de Thoraise par le fils Jean II de Montferrand et construction du château

1385 Thoraise devient la propriété des Ducs de Bourgogne

1534 Début de la résidence des seigneurs d’Achey

1584 Acquisition du moulin dont l’activité sera primordiale dans l’économie de  Thoraise jusqu’à sa cessation en 1900

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1585 Marguerite Perrenot de Granvelle à qui Thoraise appartient désormais depuis la mort de son mari, fait ériger la première chapelle, Notre-Dame du Mont, en hommage à la protection de la Vierge implorée durant l’invasion et le pillage de Besançon par les Huguenots en 1585

1793 Fin de la seigneurie du site de Thoraise, le dernier seigneur d'Achey émigre

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1885 Progrès considérables dans les réseaux de communication entre Thoraise et les autres villages environnants avec la construction d’un bac (sorte de passerelle) permettant de passer le Doubs

1947 Reconstruction du pont de 1880 suite à la seconde guerre mondiale, amenant la modification du tracé de la rue principale et la création de la place publique

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En 2003, Voies Navigables de France (VNF) s’est engagé avec le ministère de la Culture et de la Communication (Délégation aux arts plastiques et Direction aux Affaires Culturel de Franche-Comté) dans une réflexion de réhabilitation pilote du canal du Rhône au Rhin qui conjugue démarche d’aménagement du territoire et création artistique de qualité à destination des usagers. Elle s’est inscrite dans le cadre de la commande publique, dispositif mis en place par l’Etat, associé à des partenaires multiples (collectivités territoriales, établissement publics)

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La percée de Thoraise date de 1810 : ce tunnel fut construit lors de la construction du canal du Rhône au Rhin, appelé aussi canal de Monsieur. Rénovée en 2008, elle est éclairée tout le long par deux serpentins lumineux et chaque entrée a sa chute d'eau artificielle.

Un programme de commandes publiques artistiques. Site de Thoraise – Ecluse N° 56

MONSIEUR CANAL Une œuvre de Jeppe Hein et Olivier Vadrot 2005-2009

Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres

Les cascades fonctionnent de mi-mars à mi-novembre de 11h à 19h les samedis, dimanches et fêtes et tous les jours en période estivale.

L’œuvre se présente comme une traversée lumineuse dynamique du tunnel, orchestrée par deux chutes d’eau artificielles. Au passage d’un bateau, grâce à la présence de capteurs, le rideau d’eau s’interrompt. Au milieu du tunnel la voûte est recouverte de miroirs qui démultiplient l’intensité lumineuse et créent l’illusion d’un puits de lumière. L’ensemble est régulé par un système automatique. A l’extérieur, le mobilier conçu par les artistes jalonne les abords du tunnel et se propose comme une invitation à la détente et aux loisirs, comme une expérience artistique tournée vers la notion de plaisir.

Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres

Jeppe Hein (né en 1975 à Copenhague) est un artiste danois dont les œuvres réagissent souvent à la présence du spectateur.

Olivier Vadrot (né en 1970 à Semur-en-Auxois) est architecte et designer   

Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres

Les panneaux annoncent qu’un rideau d’eau se déploie dans le tunnel, mais ce n'est pas le moment c’est dommage. Dans le tunnel des tubes luminescents zigzaguent au plafond. 

Je monte les escaliers pour aller jusqu’à la madone. Si l’on redescend de l’autre côté, on peut marcher le long du canal, dans le tunnel. Mais je repars car je ne laisse pas mon vélo ainsi sans surveillance.

Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres
Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres

Epouvantail qui fait peur à Boussière et, plus loin sa papeterie.

Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres
Une  papeterie, sans doute

Une papeterie, sans doute

Poésie

Poésie

Ecologie

Ecologie

Floralie

Floralie

Saint-Vit
Saint-Vit
Saint-Vit

Saint-Vit

Il pleut ! Saint-Vit est un joli village équipé d’une belle médiathèque au doux nom de (Les) Mots passants. J’achète la spécialité de la boulangerie, un croissant à la compote de framboise puis je me rends dans un café où d’autres cyclistes, Hollandais, puis Français sont attablés. Je laisse une flaque d’eau à l’endroit de mon casque. Puis je vais me réapprovisionner au petit supermarché du coin.

Entre canal et Doubs, la frontière est subtile

Entre canal et Doubs, la frontière est subtile

Vivement le bikini, y'en a marre de cette doudoune !

Vivement le bikini, y'en a marre de cette doudoune !

Camping municipal d'Orchamp tenu par La Groseille
Camping municipal d'Orchamp tenu par La Groseille

Camping municipal d'Orchamp tenu par La Groseille

Un peu plus loin, le long du canal le camping municipal d’Orchamps, sans barrière ni piscine, quelques emplacements sur l’herbe et ses fauteuils et tables de palettes multicolores m’attendent ! Le gérant, me dit être surnommé La Groseille. Ancien commercial à la retraite, théâtreux par passion et plaisir, c’est lui qui a décoré et agencé ce petit camping. Il a créé une troupe, Les virées de la Groseille. Ils sont sympas, accueillants (le camping et son gérant), je m’installe pour y manger. Je pourrais même y faire ma vaisselle à l’eau chaude et utiliser les toilettes. Pour le café, on donne ce que l’on veut ! Pour tant de gentillesse, je suis généreuse.

Drôle de terrain d’atterrissage

Drôle de terrain d’atterrissage

Rochefort-sur-Nenon

Rochefort-sur-Nenon

A Rochefort-sur-Nenon, le porche attire mon attention. Un cycliste roule derrière moi. « J’ai l’impression d’être suivie ! ». « Vous roulez vraiment très régulièrement !». 15 ou 16 km/h. C’est Christian. Il pédale maintenant à côté de moi. 

Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres
Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres
Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres
Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres
Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres

Il habite Dôle et nous discutons jusqu’à cette ville. Dôle est la ville natale de Pasteur. J’y fais une halte car cette ville me plaît. Un peu de tourisme, marche à pied le vélo à côté, ça change. Découverte d’un nouveau mot : treige, ou passage étroit en deux maisons. Une bonne glace chez Les Déglingués, une biscuiterie (parce qu’il y a toujours des gâteaux pas beaux, cassés, pas réussis mais bons quand même, alors ils sont ensachés et vendus moins chers) dont le pâtissier recherche des recettes originales, anciennes, jusqu’au moyen-âge, ou d’autres régions. Des gâteaux de bobo pour certains, bio, bon, et sans gluten, végan, à la mode, quoi !  Ma glace est à un parfum de plante qui s’appelle l’agastache, un goût entre anis et pistache, enfin, c’est ce que me dit le gars…

Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres
Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres

Je reprends la piste. Des nuées de moucherons, j’en croise souvent. Fermez les écoutilles ! A en respirer, à en gober, à en avoir la vue troublée ! 

A la sortie de Dôle, un ancien lavoir donnant directement dans le canal et un peu plus loin, une belle bâtisse. Il pleut, un peu.

Choisey.

Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres
La caravane au camping de Saint-Jean-de-l'Orne. Drôle de bignole, la poignée pour fermer la caravane !
La caravane au camping de Saint-Jean-de-l'Orne. Drôle de bignole, la poignée pour fermer la caravane !
La caravane au camping de Saint-Jean-de-l'Orne. Drôle de bignole, la poignée pour fermer la caravane !

La caravane au camping de Saint-Jean-de-l'Orne. Drôle de bignole, la poignée pour fermer la caravane !

Je quitte la piste qui longe le canal car les panneaux m’envoient sur Foucherans, Champvans puis Belgove. Damparis (et non dans Paris !) et là, rouler sur cette piste n’est pas sans danger, si l’on en croit les panneaux ! Et je me retrouve au bord… de la Saône ! Tient, comme c’est bizarre ! A l’Abergement-la-Ronce je pense trouver un hébergement et je quitte la piste. Je demande aux pandores, mais ils ne connaissent même pas la région (dont ils ne sont peut-être même pas originaires, déracinés qu’ils sont selon leur affectation, les pauvres !) et sont incapables de m’indiquer un gîte ou un camping. Aucun warmshower par ici. Je retourne sur la piste et là, un panneau de bienvenu signale le lieu où nous sommes et le numéro de l’office de tourisme, encore ouvert à plus de 17 heures (il ferme à 18h30) ! A la bonne heure ! Je trouve un camping qui me réserve une caravane à Saint-Jean-de-Losne au camping des Herlequins pour 25€ la nuit. Vu tout ce que j’ai dépensé jusqu’à présent pour me loger, je peux bien dépenser cette somme folle.

Je prends une bière avant de prendre possession de mon domaine. C’est le grand luxe ! Il y a des WC dans la caravane. Pour le petit pipi de la nuit, je n’irai pas me geler en allant dehors ; une douche, et même la télé ! Et bien sûr le gaz. Je peux rentrer le vélo sous l’auvent. Par contre j’ai pris ma douche et fais la vaisselle avec le bas peuple…

Je mange une soupe chinoise et puis je mélange le riz avec la petite brique de coulis de tomate que m’a donné Marie-Jo. Parfait !.

En examinant la carte je comprends comment je suis passée de la rivière Doubs à la rivière Saône ! Rochefort-sur-Nenon est sur le Doubs. (Vous êtes d’où ? Vous êtes doux ! vous êtes du Doubs ?). Choisey est au bord du Doubs aménagé en canal du Rhône au Rhin. Dôle aussi. Puis nous avons quitté le canal et le Doubs, je me demandais bien pourquoi un si grand détour un peu monotone qui longeait une forêt. Et là, à Damparis, c’est la Saône qui coule ! Tout comme à Saint-Jean-de-Losne.

83 km ce jour d’hui.

La plus vieille écluse, enfin le panneau car l'écluse, elle, a été supprimée

La plus vieille écluse, enfin le panneau car l'écluse, elle, a été supprimée

Mercredi

Après une insomnie vers 3 heures du matin, j’avais un peu froid, je me réveille très tard : 8 heures ! Ça fait du bien, de dormir !

Au petit déjeuner je finis les pâtes de la soupe de la veille. C’est chaud et ça tient au corps. Et puis je mélange le riz avec la petite brique de coulis de tomate que m’a donné Marie-Jo. Parfait !

Ce matin, c’est le marché ! J’achète bananes et tomate.

Je reçois deux coups de fil qui me retardent mais me font très plaisir : l’un pour me dire que le livre de cheminots pour lequel j’ai rédigé trois récits de travail avec d’autres personnes va être publié à 25 000 exemplaires et payé 40 000€. Et l’autre confirme ma résidence d’auteur à Dortmund avec mes amis Allemands qui m’apprécient tant et qui sont tellement sympas. Je peux m’atteler à réécrire un deuxième texte, si je veux afin qu’il soit publié dans un livre franco-allemand. Jean-Paul, mon interlocuteur attend un deuxième enfant à un peu plus de 70 ans. Un petit frère pour le premier, qui a maintenant 2 ans et demi.

Je passe à Seurre où j’avais séjourné un week-end avec l’association qui publie cette belle revue, Le randonneur, dont je me suis désabonnée. Elle publie de très intéressants récits de voyages à vélo. La maison de l’éclusier, la plus vieille écluse (C’est un employé municipal de Seurre qui me l’a dit) du canal, est toujours là, mais l’écluse a disparue.

Matin, midi, après-midi, c’est 13,8. Degré de l’alcool que je lampe dans mon bidon ? Non. Je bois de l’eau. Bière le soir, parfois. La température extérieure ? Non, elle a toujours varié du matin, à 10 ou 11 degrés et dans l’après-midi jusqu’à 26 ou 27 °C. Ma tension artérielle ? Non. Elle est en général à 13. 13,8 km/h est la moyenne à vélo, de laquelle je n’ai jamais varié !

Le mur de cette maison, à colombage, comme en Alsace

Le mur de cette maison, à colombage, comme en Alsace

A Chazelle, à midi je mange une petite soupe instantanée de champignons, ¼ de litre, dans ma tasse métallique. Le riz qui reste de chez Marie-Jo, encore bon. Une boîte de sardine au citron et au basilic. Une pomme et même une cuillère à café de la confiture de cerise qui vient de Marie-Jo. Et je finis toujours par un thé.   

Le Doubs et la petite Saône, vue de la capitainerie à Verdun-sur-le-Doubs
Le Doubs et la petite Saône, vue de la capitainerie à Verdun-sur-le-Doubs

Le Doubs et la petite Saône, vue de la capitainerie à Verdun-sur-le-Doubs

C’est à Verdun-sur-le-Doubs que je retrouve… le Doubs ! Il se jette dans la Saône. De la capitainerie où je bois un café, j’aperçois la petite Saône.  

Record d'inondation à Verdun-sur-le-Doubs en 1955, jusqu'à la fenêtre (8m50) !!

Record d'inondation à Verdun-sur-le-Doubs en 1955, jusqu'à la fenêtre (8m50) !!

Les crues de la Saône sont impressionnantes si l’on en croit cette toise apposée sur cette maison dont les fondations plongent dans la rivière.

Le Doubs, affluent de la Saône

Le Doubs, affluent de la Saône

Puis, quand je repartirai à vélo, je passerai sur le pont d’où je verrais la confluence.

Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres

En discutant avec plusieurs pêcheurs au cours de ma randonnée à vélo, je m’apercevrais qu’ils relâchent les poissons, qu’ils font attention de pas les blesser, quitte même à enlever le crochet au bout de l’hameçon. J’apprends ainsi que même si on les relâche avec un hameçon dans la joue, cela leur fait un abcès, qui éclate, libérant ainsi le crochet. Cela s’appelle le no-kill. Ici, à Verdun-sur-le-Doubs, c’est la pêche sportive au silure qui est pratiquée. Au restaurant de la capitainerie, le silure se mange fumé, comme du saumon ou du hareng.

En roulant je vois une grosse colonie allemande de pêcheurs installés qui, en tente, qui en caravane.

Lavoir d'Allerey

Lavoir d'Allerey

Arrivée à Allerey, je ne vois plus la piste cyclable. Je vois un monsieur dans sa voiture. Derrière lui, deux autres véhicules. Je l’arrête, et lui demande mon chemin. Il me dit de le suivre, il va faire demi-tour. Je l’attends. Les deux voitures le suivent ! Il s’arrête à ma hauteur et me dit qu’il est le maire de cette petite commune et qu’il culpabilise car l’Euro Vélo 6 y est très mal indiquée. Il va faire mettre, sur les deniers de sa commune, des panneaux afin que les vélos arrêtent de se perdre ! Je passe sous un pont, arrive à une petite route. Et retrouve les panneaux indicateurs.

Une île, entre ciel et terre

Une île, entre ciel et terre

Parallèles

Parallèles

J’arrive à Châlons-sur-Saône où j’ai de bons et de moins bons souvenirs. Nous étions allés de Grigny (69) à Grigny (93) en passant par Châlons-sur-Saône et une voiture m’avait bousculée à un rond-point en m’engueulant, en plus ! Tous les autres automobilistes lui étaient tombés dessus (au sens figuré, bien sûr !). Plus de peur que de mal ce jour-là.

Pour sortir de Châlons-sur-Saône, il y a bien une piste cyclable mais sans aucune information de la direction qu’elle prend. Ni de son nom. Je prends donc une route où circulent de nombreux camions, voitures très rapides et bruyantes. C’est très pénible après le calme des canaux et des bords de rivière.

Chalon sur Saône, la ville de Nicephore Niepce. Le photographe photographié ou, dixit Antoine qui aime cette expression: mise en abyme.

Chalon sur Saône, la ville de Nicephore Niepce. Le photographe photographié ou, dixit Antoine qui aime cette expression: mise en abyme.

Vers 17h, afin de chercher un hébergement pour la nuit, je bifurque sur une petite route car j’ai vu un panneau « gîte », je ne sais pas si je vais y dormir, je préfère les warmshower, gratuit et plus conviviaux. Et là ! Je tombe sur la piste cyclable que j’aurai pu prendre à la sortie de Châlons. Je regarde sur mon téléphone et trouve 3 personnes du site mais l’un n’est pas disponible, il est en voyage. Je téléphone (je leur laisse un message vocal) et envoie un message aux deux autres sur le site et poursuis ma route en direction de Givry. Je me dis que s’ils ne répondent pas Givry semble assez touristique pour trouver où dormir.

Ça, c'est de la boîte à lettres !

Ça, c'est de la boîte à lettres !

Petit verre de bière, à Givry, pays du vin de Bourgogne !

Petit verre de bière, à Givry, pays du vin de Bourgogne !

Alors que je buvais une bière, (faut le faire, ici, en pleine région de Bourgogne !) je reçois un appel de Martin. Il m’explique qu’il a fait Givry-Singapour à vélo. Mais pourquoi Singapour ? Je ne sais pas ! Il a bien eu mon message mais ne peux m’héberger… En revanche, sa mère qui va partir dans moins d’un quart d’heure peut me laisser sa maison ! Il faut que je dépêche. Je viens juste de me faire servir. Bon, j’ai quand même un peu de temps, me dit-il !

Entrée majestueuse de Givry vue des deux côtés
Entrée majestueuse de Givry vue des deux côtés
Entrée majestueuse de Givry vue des deux côtés

Entrée majestueuse de Givry vue des deux côtés

Givry est petit mais les bâtiments, anciens, sont beaux, la porte qui ouvre sur la ville, en particulier.

Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres
Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres
Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres
Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres
Dans le jardin d'Anne
Dans le jardin d'Anne
Dans le jardin d'Anne

Dans le jardin d'Anne

J’arrive chez sa mère. Anne et Martin Paillard. La porte du jardin est ouverte. Anne est très accueillante. Elle m’emmène, mon vélo et moi dans la maisonnette qui se trouve au fond du jardin. C’est là que je vais dormir et c’est son atelier d’artiste. Au rez-de-chaussée une kitchenette et une salle de bain. A l’étage où l’on accède par une échelle de meunier, un lit. C’est tout simple et c’est parfait ! Nous retournons à sa maison où elle est en pleine préparation d’une tarte aux pommes car elle part chez son ami où elle dormira ce soir, enfin, c’est ce que j’ai compris ! Nous avons beaucoup de point commun, Anne et moi. Son fils s’appelle Martin, et moi Martine. Son ex-mari fait le même métier que le mien. Sa sœur jumelle, était assistante sociale, moi aussi. Elle travaillait à la Mulatière où j’ai aussi travaillé comme animatrice d’ateliers d’écriture. En plus elle habite tout près de chez nous, à Millery ! Et Chantal c’est le prénom de la sœur de Roland. C’est une artiste, elle peint et son jardin est décoré d’une multitude de petits personnages, oiseaux… en métal.

En cherchant sur internet, je découvre qu’elle peint, comme Anne, sa sœur. Des portraits. Ce que j’ai vu chez Anne c’est plutôt abstrait !

Anne a commencé à aider son frère dans son travail, cela ne devait durer qu’un an ou deux et cela a duré 10 ans ! Elle a mis son travail d’artiste entre parenthèse pendant ce temps-là.  

Ce soir je ne me fais pas à manger, je vais au restaurant ! Anne me conseille La cadole mais il est fermé. Je suis donc allé réserver à L’annexe. Avant d’aller prendre une bonne douche et ranger un peu mon bazar.

Ce restaurant est vraiment très sympa et utilise ses chambres pour les gens de passage, gratos ! Une dame était là, avec son sac à dos. La propriétaire insistait pour lui offrir des fruits mais la femme a décliné sa proposition. Le cadre est sympa, très cosy, un ancien chai. Petite mise en bouche (mousse de betterave et de poireau), foie gras à la texture fondante, servi avec du pain d’épice grillé, une compotée d’agrume, de la salade et des graines germées, des tomates séchées. Puis du canard à l’ananas, des légumes de saison et des pommes de terre grenaille au miel et romarin.  

86 km dans la journée

En quittant Givry, les vignobles de Bourgogne

En quittant Givry, les vignobles de Bourgogne

Jeudi 30 mai

Je me suis réveillée à 6h. J’ai super bien dormi ! J’ai recousu mon gant. Tranquillement je suis partie à 7h30.

Le jour de l’Ascension, c’est tout plat !... Euh, pas du tout ! ça monte dans ces vignobles !

Oh, elles courent vite, ici, les mamies !

Oh, elles courent vite, ici, les mamies !

Encore un lavoir, à Jambles

Encore un lavoir, à Jambles

J’ai acheté du pain à Moroges. Super sympa, ce boulanger et sa cliente, ils se connaissent bien et aiment rire ! Sous la fenêtre, quelques livres à lire ou échanger. Une table et une chaise de jardin pour s’installer, c’est bien.

Jeudi de l'Ascension, on y est  ! Au pied de la côte.

Jeudi de l'Ascension, on y est ! Au pied de la côte.

Il faudrait inventer un engin qui fauche le bas-côté des routes, qui rejette les végétaux dans la nature, tout en conservant bouteilles en verre, en plastique et toutes ces cochonneries que l’on voit quand on roule ! C’est quand même incroyable que personne n’y ait jamais pensé ! L’homme passe et la nature reste dégueulasse après son passage. Et comme c’est bien tondu à ras, on voit encore mieux les déchets… Faut que j’en parle à Pierre, le copain qui fait ce travail !

Première fois que je vois ce genre de panneau

Première fois que je vois ce genre de panneau

Pas commode du tout le bonhomme à Chazeuil ! C’est un hameau constitué de deux fermes au milieu desquelles un minuscule route passe. J’avais l’impression d’être dans la cour de la ferme. Je descends de mon vélo car j’ai aperçu un monsieur qui se dirigeait dans un bâtiment. Une étable. J’entre mais il est à côté de son tracteur dont le moteur tourne, je m’approche pour qu’il m’entende. Il a été tellement surpris qu’il m’a crié de partir, que j’étais sur une propriété privée. Bon, comme j’ai une bonne tête, le sourire qui va avec et le casque dessus il s’est radoucit et m’a dit que je devais continuer un peu plus loin et je trouverais ma route. Dehors les quatre petits chiens blancs genre bichon + un long à poil ras genre teckel rageurs et aboyeurs m’attendaient au pied de mon vélo, courant tout autour de moi, gueules ouvertes, sur mes mollets, pas grosses, mais méchantes ces sales bêtes ! Avec ma carte, j’essayais de les éloigner. Un autre bonhomme s’approche et me dit de me méfier surtout de l’un d’entre eux qui attaque les mollets par-derrière, il me l’aurait croqué bien volontiers ! Il me dit que je vais avoir une grosse montée.

Ouf ! En effet ! J’ai même dû pousser le vélo dans la côte. Pour me remettre j’ai bu un café en bas d’Ecuisse, et non en bas des cuisses. Là où j’ai rejoint le canal. Je l’ai bu dehors.

Montchanin.

Four à chaux de Blanzy
Four à chaux de Blanzy

Four à chaux de Blanzy

A Blanzy je demande à une dame qui repeint les barrières de son bistrot ce que peut être cette construction en brique que j’ai vue dans l’enceinte d’une maison. Un four à chaux ! Blanzy, c’est aussi la mine et un alignement de maisons toutes semblables le long du canal. Maison des mineurs ? La rue est encore pavée mais une partie est goudronnée et c’est tant mieux pour les cyclos. Le long du canal pas mal de jeunes, et pas que des vieux pêchent. En petit groupe de deux ou trois, souvent.

Toutes les maison sont semblables

Toutes les maison sont semblables

Épicerie des pays de l'est, original, ici !

Épicerie des pays de l'est, original, ici !

Je m’arrête à Montceau-les-Mines, dans une crêperie. Les autres clients sont un couple de retraités et leur petite-fille d’une vingtaine d’année. Ils connaissent la proprio qui vient d’ouvrir et se bat, dans sa cuisine pour faire des crêpes qu’elle voudrait parfaites ! Ils me font rire avec l’histoire d’une cyclotouriste australienne qu’ils ont rencontré et qui connaissait le prix de tous les blancs cassis de la région. Chacun son carburant !

Montceau, où j’ai travaillé comme assistante sociale, mon premier poste ! Pas le plus intéressant, à part l’aide au reclassement professionnel des personnes handicapées suite à un accident, une maladie.

J’ai ragé et presque pleuré car je n’ai retrouvé que le bâtiment de la sécurité sociale où était mon bureau. Impossible de trouver la maison que j’ai habité. Avec ce garage dessous et le jardin derrière, longé par un mur derrière lequel il y avait un parking, parfois bruyant la nuit. La maison où j’étais enceinte d’Elsa. J’ai tourné, viré, demandé de l’aide à Roland. Ça monte pas mal. Et j’ai beau cherché, je ne trouve pas.

La CPAM de Montceau-les-Mines

La CPAM de Montceau-les-Mines

Montceau, où j’ai travaillé comme assistante sociale, mon premier poste ! Pas le plus intéressant, à part l’aide au reclassement professionnel des personnes handicapées suite à un accident, une maladie. J’ai ragé et presque pleuré car je n’ai retrouvé que le bâtiment de la sécurité sociale où était mon bureau. Impossible de trouver la maison que j’ai habité. Avec ce garage dessous et le jardin derrière, longé par un mur derrière lequel il y avait un parking, parfois bruyant la nuit. La maison où j’étais enceinte d’Elsa. J’ai tourné, viré, demandé de l’aide à Roland. Ça monte pas mal. Et j’ai beau cherché, je ne trouve pas.

Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres

Impossible de trouver la maison que j’ai habité. Avec ce garage dessous et le jardin derrière, longé par un mur derrière lequel il y avait un parking, parfois bruyant la nuit. La maison où j’étais enceinte d’Elsa. J’ai tourné, viré, demandé de l’aide à Roland. Ça monte pas mal. Et j’ai beau cherché, je ne trouve pas.

Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres
Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres
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Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres

 A Ciry-le-Noble une briqueterie est devenue un musée et accueille des œuvres d’art. Et, juste avant une œuvre est installée de l’autre côté du canal.

1930 après le rachat de l’entreprise qui comporte une tuilerie. L’entreprise s’essaie à la production de tuiles en grès. Progressivement l’activité baisse. Fermeture définitive intervient en 1967. La briqueterie devient une friche, menaçant ruines. Marque sur Brique : Vairet-Beaudot aux Touillards Ciry-le-Noble

Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres

Génelard et le centre d’interprétation de la ligne de démarcation, un musée qui, si j’avais un peu plus de temps, semble vraiment intéressant !

Le Centre d'interprétation de la ligne de démarcation Génelard (Saône-et-Loire) 

Espace librairie Espace d'exposition permanente

L’exposition permanente du Centre Conçue de façon didactique, l'exposition permanente constitue le point central du Centre d'interprétation de la ligne de démarcation.

Vingt-deux panneaux la composent, qui font revivre ou découvrir la réalité de cette démarcation et ses conséquences sur la vie quotidienne des Français.

Quatre parties distinctes constituent l’exposition permanente : - la première partie traite de la ligne de démarcation de façon chronologique (du début de la Seconde Guerre mondiale à l’entrée en vigueur de l’armistice en juin 1940), -

La deuxième partie aborde la ligne de façon thématique (points de contrôle, surveillance, laissez-passer, dérèglement économique, vie quotidienne aux abords de la ligne, problèmes de communication et de circulation, le passage clandestin, les passeurs, la résistance autour de la ligne, les réseaux et filières d’évasion, ainsi que la répression allemande et l’invasion de la zone « libre »), -

La troisième partie est consacrée à la mémoire de la ligne de démarcation. Quelles traces en reste-t-il aujourd’hui ? -

Enfin, la quatrième et dernière partie est composée d’un panneau dit « d’ouverture » sur quelques exemples de lignes de démarcation qui ont existé ou existent encore depuis la Seconde Guerre mondiale (mur de Berlin, Corée du Nord et du Sud, Israël/Palestine, etc.).

Les panneaux sont constitués de nombreux documents graphiques et iconographiques, de cartes interactives, de photos d'époques et de témoignages. Des fiches de lecture accompagnent la visite et la compréhension de l'histoire de cette ligne.

Dossier pédagogique : l'exposition permanente sur la ligne de démarcation permet une entrée différente dans l’approche de la Seconde Guerre mondiale en France. Le Centre d’interprétation accueille ainsi chaque année des classes de tout niveau, désireuses de connaître une partie longtemps occultée de leur histoire. Les visites, commentées, sont assurées par un médiateur culturel. Collèges et lycées Le centre d’interprétation met à disposition des enseignants de collèges et lycées un dossier pédagogique en lien avec l’exposition permanente. Ce questionnaire regroupe les thèmes abordés préalablement lors de la visite commentée. Ce document reste une proposition d’accompagnement et de travail et est adaptable selon le temps imparti à la visite, le nombre d’élèves etc. Il peut être utilisé en entier ou bien de manière partielle par des élèves travaillant seuls ou en petits groupes.

Durée de la visite commentée : 1 h. Durée moyenne du travail sur questionnaire : 45 min. Écoles primaires – Cycle 3 Pour les élèves de cycle 3, la visite commentée proposée est différente de celle proposée aux classes de collèges et lycées. Elle est adaptée et s’appuie principalement sur les documents iconographiques de l’exposition permanente. Elle dure environ 45 min.

Site internet : http://www.lignededemarcation.fr

 

Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres

Au lieu-dit La framboise, un garagiste a su utiliser d’une manière malicieuse l’implantation de son entreprise. Le pictogramme du garage de La Framboise représente ce fruit en train de conduire !

Un four pour la poterie
Un four pour la poterie

Un four pour la poterie

Dans la cour de l'hôtel, une ancienne ferme

Dans la cour de l'hôtel, une ancienne ferme

Sur la route, vers 17h, avant Paray-le-Monial je cherche un warmshower pour la nuit. Un camping est indiqué vers Voslevres mais pas le nombre de kilomètres, et ça monte ! Rien. Je contacte un camping pour savoir s’ils ont une caravane ou un petit quelque chose avec un toit. « Oui, un mobil-homme pour 4 personnes est libre ! Service hôtelier avec draps… ». Combien ? 86€ la nuit. Quoi !! plus cher qu’un hôtel !! Bon, si je ne trouve rien d’autre, je vous rappelle. Sur ces entrefaites, un panneau, on ne peut plus clair, indique hôtel et restaurant sur la gauche du canal. D’ailleurs, je le vois d’ici. Je traverse la route. « A partir de 39€ la nuit ». Ben voilà, c’est raisonnable ! L’accueil est charmant et c’est non pas 39 mais 37€ car la chambre n’est pas rénovée ! Bon, avec le petit déjeuner c’est 45€. Rien à dire. C’est propre, il y a même un garage à vélo. D’ailleurs un groupe de cyclos (pas cyclotouristes) et de motards y sont hébergés cette nuit.

Le seul truc c’est qu’ils ne font pas resto ce soir. Pas de problème ! Je ne lui dis pas que je vais « cuisiner » et utiliser mon camping-gaz dans la chambre, je ne pense pas qu’elle serait d’accord.

Pas noté le nombre de kilomètres mais en cherchant sur la carte, un peu plus de 80 kms.

Je regarde un peu la télé, des informations, ça fait une semaine que je n’en ai pas. Horreur ! Nous sommes jeudi et j’apprends que vendredi dernier un attentat qui n’a fait que des blessés, mais quand même, a eu lieu à Lyon ! Rue Victor Hugo, la rue piétonne qui va de Perrache à Bellecour !! Alors que je téléphone tous les jours vers midi à ma mère et que j’ai régulièrement Roland ou Antoine au téléphone ou par texto et personne ne m’en a rien dit ! Je suis consternée ! J’avais su, par contre, le résultat des élection européennes où… autre horreur c’est l’extrême droite qui est arrivée en-tête en France. Elle doit bicher, Marine ! A Durmenach, je ne sais pas pour qui a voté Sabine Drexler, l’élue chez qui j’ai dormi, mais c’est une affiche du parti « La cause animale » qui est collée dans la cuisine. 

 

Vendredi 31 mai

Réveillée vers 6h, je me suis rendormie jusqu’à 7h20.   

Petit déjeuner copieux, jambon, fromage…

Hôtel de ville Paray-le-Monial
Hôtel de ville Paray-le-Monial

Hôtel de ville Paray-le-Monial

Je pars pour ma dernière étape, Paray-le-Monial. Je vais d’abord à la gare voir les horaires et acheter mon billet. Il n’y a pas beaucoup de trains pour Lyon: 10h04 et 16h !

Ça se confirme !

Ça se confirme !

Bon, 10 heures, non, car je veux visiter la ville où je travaillais, j’y avais une permanence dans une maison de retraite, un peu à l’écart du centre, en hauteur, me semble-t-il. Et jamais je n’ai eu l’occasion de visiter ! Je la considérai à l’époque pour un ramassis de bondieuseries !

Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres
Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres

Au centre-ville je fais mes courses au marché. Fraises (vive la boîte hermétique !), fromage de chèvre et un savon au lait de chèvre (que je partagerai et dont donnerai une ½ à Zoé, l’autre moitié ½ à Selma). Une cuisse de poulet rôti. Et par ailleurs, j’ai même trouvé un mercier qui vendait de gros élastiques noirs, ronds : j’ai ainsi pu réparer celui de ma sacoche avant. Bien contente ! 

Ça se confirme, oui, vraiment !
Ça se confirme, oui, vraiment !

Ça se confirme, oui, vraiment !

Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres
Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres
Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres
Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres
Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres
Larmes de pluie, Joël Barguil crée en 2018
Larmes de pluie, Joël Barguil crée en 2018

Larmes de pluie, Joël Barguil crée en 2018

Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres
Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres
Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres
Journal de voyage : à la recherche de mes ancêtres

Entrez dans le monde magique des sauges et des viornes !

Annuelles, bisannuelles, vivaces ou arbustives ligneuses rustiques, semi-rustiques plus de 800 espèces de sauges sont répertoriées à travers le monde. Ce jardin met en scène une partie d’entre elles.

Salvia, le nom latin de la sauge, dérive de salvare, qui sauve. Connue depuis l’antiquité pour ses nombreuses vertus médicinales : stimulante, antisudorale, vermifuge, sédative, antispasmodique, diurétique…, elle était considérée au Moyen-Age comme une anacée.

« Cur moriatur homo, cui salvia crescit in ortis ! » ce célèbre vers de

Ecole médicale de Galerne, qui perpétua le savoir des médecins de l’antiquité durant le Moyen-Age, peut être traduit en axiome populaire par « Qui a de la sauge dans son jardin, n’a pas besoin d’un médecin ».

A chaque sauge sa symbolique et ses propriétés mais toutes présentent la même caractéristique : autour d’une tige carrée, chaque étage de feuilles se place à 90° par rapport aux feuilles des étages inférieurs et supérieurs.

Savez-vous que de nombreuses sauges offrent des fragrances originales ? Mais inutile d’approcher votre nez de leurs fleurs ! Il convient simplement de froisser légèrement leur feuillage.

Aromatiques, médicinales, ornementales ces plantes merveilleuses offrent un choix immense de formes, de hauteurs, de parfums et de couleurs.

Le décor permanent de ce jardin est assuré par les viornes. Le genre Viburnum, nom botanique de la viorne, compte plus de 250 espèces recensées à travers le monde, toutes arbustives à feuillage caduc ou persistant.

Des silhouettes et des formes splendides, des fleurs d’une variété de formes étonnantes et souvent délicatement parfumées, des feuillages sains, qui à l’automne se pare de rouge et d’or, des fruits aux couleurs excentriques : rose, bleu noir ou or

La beauté naturelle des viornes et des sauges les rendent indispensables dans tous les jardins. Alors pourquoi pas dans le vôtre !

       

Pique-nique sous les arbres

Pique-nique sous les arbres

Je pique-nique dans un parc, dans la ville mais un peu à l’écart de la masse des touristes. Un grand bâtiment, une sorte d’auberge de la jeunesse

Fresque historique

Fresque historique

A l'ancienne !

A l'ancienne !

Squelette au guidon d'un vélo

Squelette au guidon d'un vélo

Théâtre municipal Sauvageot
Théâtre municipal Sauvageot
Théâtre municipal Sauvageot

Théâtre municipal Sauvageot

Théâtre Sauvageot (19e Siècle) : Il fut édifié grâce à la donation de Mlle Sauvageot dont il arbore encore le nom. Son buste est sculpté au-dessus de la porte, entouré des symboles de la musique et du théâtre. Il fut achevé en 1888 dans un style rappelant la Renaissance Bourguignonne. La façade est ornée de satyres grimaçants et rieurs, de guirlandes de fruits, de vases à fleurs et volutes végétalisées. Au-dessus, un fronton triangulaire flanqué de deux hippocampes abrite un paon entouré d’un collier de perles.

Dalles mosaïques Sur toute la longueur de la rue Des Deux Ponts et de l’avenue Charles De Gaulle, des dalles en mosaïques sont incluses dans le trottoir. Elles ont été conçues et réalisées par La maison de la Mosaïque Contemporaine
Dalles mosaïques Sur toute la longueur de la rue Des Deux Ponts et de l’avenue Charles De Gaulle, des dalles en mosaïques sont incluses dans le trottoir. Elles ont été conçues et réalisées par La maison de la Mosaïque Contemporaine
Dalles mosaïques Sur toute la longueur de la rue Des Deux Ponts et de l’avenue Charles De Gaulle, des dalles en mosaïques sont incluses dans le trottoir. Elles ont été conçues et réalisées par La maison de la Mosaïque Contemporaine

Dalles mosaïques Sur toute la longueur de la rue Des Deux Ponts et de l’avenue Charles De Gaulle, des dalles en mosaïques sont incluses dans le trottoir. Elles ont été conçues et réalisées par La maison de la Mosaïque Contemporaine

Le carrelage céramique d’art au musée Paul Charnoz

Un ancien savoir-faire local : la production du carreau dessiné. Grâce aux nouveaux moyens de communication, notamment le canal du centre et le rail, la ville de Paray-le-Monial prend un nouvel essor au cours du XIXe siècle. Dès lors, l’industrie céramique se développe, avec la fondation d’une manufacture de carrelage par Paul Charnoz en 1877. La production parodienne se distingue très vite par ses qualités esthétiques et techniques, grâce au carreau dessiné par incrustation dans la masse. Lors de l’Exposition Universelle en 1889 à Paris, la fresque proposée obtient le premier prix médaille d’or, un succès renouvelé en 1900 avec l’exposition de la rosace présentée hors concours. Progressivement la fabrication se rationalise et devient industrielle. C’est en 1921 que l’usine devient la Compagnie Générale du Bâtiment, plus connu sous le nom CERABATI. Elle atteint son apogée dans les années 1950, employant plus de 900 personnes. Dans les années 1990, après une restructuration importante   CERABATI devient Paray – Céramique avant de fermer définitivement en 2005.

Créé en 1993 le musée, le musée Paul Charnoz – Carrelage céramique d’art est le gardien de cette mémoire humaine et industrielle.

Je suis à la gare de Paray, j’écoute France musique avec mon téléphone en attendant le train. Je vois des religieuses aux yeux bridés. L’une d’entre elles me demande si elle est sur le bon quai. De quel pays sont-elles ? Je crois qu’elles sont Vietnamiennes. Elles viennent du Japon ! Il se trouve que ce carnet-même où j’ai pris des notes pendant mon voyage à vélo est mon journal de bord lors de mon voyage au Japon ! Je leur dis quelques mots, en japonais, quelques mots que j’avais noté et des tampons apposés lors de visites de temples ou de musées. Elles font partie de la congrégation des sœurs de l’enfant Jésus de Chauffailles (71) qui a une antenne … au Japon !!  Elles en sont si heureuses d’avoir parlé de leur pays et des bonbons que je leur offre qu’elles m’offrent à leur tour des gâteaux et des bonbons japonais ! Je les garde, je les partagerai en rentrant à la maison.

Dans le train, j’ai pris la douche ! Un problème de climatiseur ! J’étais seule sur une grande banquette, à me reposer, quand tout à coup, j’ai été aspergée ! Le train roule tout doucement à cause d’un problème de moteur, donc le conducteur a coupé la clim’ !  Ça fuit du plafond…

J'ai voyagé cavalier léger cette année : un cuissard long (et des jambières que je n’ai pas utilisées), un court, un jean, un tee shirt manches courtes, deux chauds à manches longues, deux paires de gants longs et courts (je n’ai pas utilisé les longs), deux culottes, deux paires de chaussettes, une serviette qui sèche vite, un pantalon et une veste à capuche imperméables, un pull polaire, un bandeau qui peut se mettre autour du cou, sur la tête ou les deux. Et bien sûr de quoi écrire. Les carnets étaient entamés. Je ne me suis servie que d’un seul. Un petit bout de carte fait de deux morceaux de cartes photocopiées, une carte Besançon-Montbéliard pour les cyclotouristes, une carte de la Bourgogne et une autre, Rhône-Alpes que je n’ai pas utilisé. Et pour manger :  assiette, fourchette, grosse cuillère, couteau suisse, quart, gamelle avec couvercle, petit camping-gaz, deux boîtes plastiques que je rempli au choix de cerises, fromage, tomate, mélange de céréales cuites. De la bouffe :  sachets de soupe et céréales vite cuites, huile d’olive, sel. Papier WC, lingette, savon de Marseille.         

Paray-le-Monial - Perrache puis Perrache-Grigny en train. Je n’ai plus que deux montées à faire et me voilà de retour à la maison !

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Journal de voyage à vélo

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Publié le 7 Août 2017

Journal de voyage à vélo Thurins-Turin du 25 juillet au 3 août 2017

Premier jour

Mon vélo et celui d’Antoine ont été révisés chez un vélociste, celui d’Aure, un bon vieux vélo âgé de 15 ans, par son papa.

Toutes les sacoches sont prêtes. Nous embarquons dans la grande voiture familiale d’Aure, au volant, Sophie, la maman d’Aure, direction, Thurins, berceau du petit fuit (framboise, fraise, cassis…) dans les monts du Lyonnais.

Chacun a son parcours imprimé en grand dans une pochette transparente hermétiquement fermée, mais Antoine ne retrouvera la sienne … qu’en revenant à notre point de départ !

Nous déchargeons tout notre barda sur le parking d’un garagiste plus ou moins consentant… Fixons tentes et sacoche sur nos fiers destriers, une photo devant le panneau Thurins.

Thurins-Turin

Et c’est (presque) parti ! Antoine déraille ; plus loin je donne un coup de pied à la sacoche arrière, qui se décroche… et tombe.   

Un coup de klaxon, et Sophie, la maman d’Aure nous quitte.

Soucieu.

Arrêt « technique » à Orliénas où « l’accès aux toitures » est interdit !

st interdit !

Thurins-Turin
Thurins-Turin

Taluyers. Montagny.

Ça descend tout le long, jusqu’à … Grigny. Arrêt dans une boulangerie. Petites viennoiseries et pain, Givors puis nous rejoignons la via Rhôna à Loire sur Rhône.

Un panneau indicateur triangulaire où est dessiné un « cerf », et nous en parlerons tout le trajet… Antoine dit qu’il y a des « biches » en voyant ce panneau. Et comme juste à côté du panneau il y a … une camionnette où se prostitue une dame, je crois comprendre qu’il les appelle des « biches ». Quiproquo…  Nous verrons souvent de semblables biches…

A Vienne, clin d’œil cyclo sur un balcon. 

Thurins-Turin
Thurins-Turin

Saint-Romain-en-Gal. Sainte-Colombe.

A Ampuis, les tomates dans les serres nous font bien envie. Une voiture, un homme. Je demande s’il peut nous vendre 3 tomates. Heureux qu’on ne les lui vole pas, il m’en donne même 4 !

 

Thurins-Turin
Thurins-Turin

Pique-nique juste après le camping de Condrieu. Quelques gouttes de pluie, nous ne nous attardons pas.

Thurins-Turin

Saint Pierre de Bœuf. Je connais toutes ces routes sillonnées depuis longtemps seule, avec mon ancien club de l’Amicale Laïque de Grigny et maintenant en tandem, avec l’un ou l’autres des Christian et Handivienne !

La via rhôna est déviée à cause de travaux sur le barrage de Sablons et je m’y perds un peu en pensant la retrouver. Je suis les indications Molly Sabata. Mais au bout de la route, demi-tour, nous repassons sur le Rhône et retrouvons la via Rhôna un peu plus loin.

Thurins-Turin
Thurins-Turin

A Saint-Vallier, petite erreur, nous refaisons le tour du rond-point, pour prendre la route qui monte en passant devant l’hôpital, non sans faire une halte chez un primeur. Tomate, melon.

Nous entrons dans un garage pour demander de l’eau, bien fraîche.

Antoine, allez, un peu de courage, nous sommes à Saint-Barthélémy-de-Vals,  nous allons dormir au camping à « la ferme du biquet », à Charme-sur-l’Herbasse. Depuis le temps que Michel, un copain m’en parle ! J’ai téléphoné (merci à Aure, et son téléphone « branché » sur internet qui nous rendra ainsi de multiples services par la suite !). Normalement, me dit la propriétaire, Michel revient ce soir. Je lui téléphone. Il sera là et nous fera des pâtes.  

La direction « Les roches qui dansent » fait rêver…

Thurins-Turin

A Bren, le 30 juillet, c’est la fête de l’Abricot ! Le char est kitsch, la « sorcière », sympa !

Thurins-Turin
Thurins-Turin
Thurins-Turin

Petite chute, mon coude gauche est éraflé, J’ai une sorte d’hématome au pouce. Ce n’est que la première chute…

A Saint-Donat-sur-l’Herbasse nous cherchons notre chemin.

Ouf ! Nous sommes enfin arrivés au « Biquet » ! Michel arrive en même temps que nous. Voyant Antoine et moi peiner, il est prêt à nous décharger de nos sacoches. Aure caracole en tête. Elle fait même demi-tour pour nous encourager.

Je paie seulement 12€ la nuit (les jeunes de -18ans ne paient pas la taxe de séjour) car Michel m’offre le prix des emplacements, ses petits-enfants ayant laissé deux tentes en place. En plus, pas besoin de sortir les nôtres… Super, ce sera toujours ça de moins à plier demain. Aure et Antoine ont même une couverture… mais un matelas pneumatique 1 place pour 2 ! J’ai un matelas pour moi toute seule, mais pas de couverture, mon duvet et c’est très bien.

Après une bonne douche, et pendant qu’Antoine se remet de sa fatigue nous allons en voiture, Michel et moi, acheter du pain pour ce soir et demain matin. Puis, à table ! Nous partageons notre melon avec Michel. Il a fait cuire des pâtes, qu’il  nous sert à la sauce bolognaise, nous offre caillette et fromage sec et frais au miel ou à la confiture.

Puis, Michel nous fait découvrir son nouveau livre, nous lisant des poèmes d’Aragon. Je sens que les jeunes apprécient ! Il nous parle de son enfance, de sa région… et du gazoduc qui la traverse, matérialisé par des bornes jaunes.

Nous avons fait 104km

Thurins-Turin

Deuxième jour

Le matin nous prenons notre petit déjeuner ensemble. La nuit a été calme, c’est un tout petit camping, silencieux.

A Romans nous nous arrêtons car je ne sais plus par où passer. Dans un magasin de fournitures pour imprimante, le gars nous imprime même le parcours. Et juste en sortant de chez lui, me revient en mémoire la route à prendre. Arrêt technique dans un beau parc où se trouvent des toilettes sèches.

Besayes.

A Charpey, une ancienne cabine téléphonique a été reconvertie en bibliothèque ou plutôt en lieu de dépôt de « livres libres ». Antoine cherche un dictionnaire d’italien.

Thurins-Turin

Peyrus. Juste avant le col des Limouches.

Thurins-Turin
Thurins-Turin
Thurins-Turin
Thurins-Turin

Le col des Limouches… celui au pied duquel je me suis arrêtée au 1er mai  l’an dernier, sous une pluie glacée qui provoquait, selon la position des doigts sur le guidon,  des sortes de décharges électriques dans les mains. Un automobiliste compatissant s’était alors arrêté à ma hauteur alors que j’avais à peine monté de 300 mètres pour m’annoncer que le col était fermé… pour cause de neige (20 cm en haut !).

Notre premier pique-nique (+  sieste !) avant d’attaquer ce fameux col. Les toilettes publiques sont à l’autre bout du village, ce qui me permet de revoir cet endroit sous le soleil. Je l’avais en effet sillonné l’an dernier à la recherche d’un hébergement.

Thurins-Turin
Thurins-Turin

Nous mettrons deux heures vingt pour franchir ce col des Limouches 11,7 km, à l’altitude de 1086 mètres d’un dénivelé de 696 mètres, dont la pente moyenne est de 5,9% et la pente maximale de 8%. Leur premier col, à Aure et Antoine ! Ils sont très fiers et très déçus car la charcuterie annoncée au somment est… fermée ! Antoine rêvait de bon saucisson… Il se contentera de noisettes et d’amandes.

Thurins-Turin
Thurins-Turin
Thurins-Turin
Thurins-Turin

Puis, joli début de descente, avant de remonter au col de Bacchus, à 978 mètres.

Plan de Baix.

Thurins-Turin

Et à nouveau une jolie descente jusqu’à Beaufort-sur-Gervannes. Nous nous concertons et nous décidons de pousser jusqu’à Saillans parce que ça descend et qu’il est encore un peu tôt pour chercher un lieu où dormir. Mais Antoine « traîne » derrière, il fatigue mais il ne se plaint pas. Finalement, nous nous arrêtons à Mirabels-et-Blacons. Aure part en reconnaissance pour aller vers la sortie du village pour voir si « l’aire naturelle de camping » est proche. Elle revient, un panneau indique trois kilomètres. Pendant qu’elle y va, je traîne dans le village, à pied, pendant qu’Antoine se repose, couché par terre ! Arbre de la liberté de 1848. Finalement nous nous rabattons sur le camping **** du village. Le camping suit la Gervanne, et passe même sous la route. Il se trouve à la croisée de cette rivière et du fleuve Drôme. Nous ne profiterons pas des infrastructures proportionnelles au nombre d’étoiles (piscines…), seulement du bar où nous allons manger une glace en attendant le « placeur » que nous suivons, lui, à mobylette, nous à vélo. Il transporte sur l’avant les courses que nous avons faites pour le soir au supermarket du village. Cela fait un an que je n’ai pas monté ma tente. Un vrai casse-tête chinois ! Antoine essaie de m’aider, et Aure aussi, puis finalement je comprends vaguement comment elle s’installe. Le sol est dur comme du béton. Ma tente ne tient qu’avec quelques piquets plantés grâce au maillet prêté par une famille de Hollandais et des tenders accrochés à un poteau ! Pendant ce temps Antoine mais surtout Aure montent la leur, avec un marteau prêté par les voisins Belges.

Thurins-Turin

Puis nous allons faire trempette dans la Drôme. Au passage je remarque des tables de pique-nique en bois. Nous retournons avec nos vélos chercher le ravito. Je commence par faire chauffer l’eau. Le réchaud sur la table. Juste à ce moment-là, Aure s’assoit. La table est instable et penche fortement. Catastrophe ! Le réchaud bascule, la casserole tombe et toute l’eau se déverse sur les genoux d’Aure !! OUF ! L’eau n’était même pas encore tiède ! J’ai frôlé la catastrophe ! Quelques minutes plus tard et je l’ébouillantais ! Je redresse le réchaud qui crache ses flammes horizontalement. Et je le réinstalle au sol, en sécurité ! Quand l’eau est chaude, je la verse dans les quarts pour faire de la soupe… avec de vieux sachets de l’an passé… bof ! Pendant ce temps, je remets de l’eau à bouillir pour faire cuire les ravioles achetées au magasin du coin. Nous mangeons aussi du concombre, roquefort, et même du chocolat ! C’est la fête ! Mais Aure est éteinte, au bord des larmes, refuse de donner la moindre explication. Que lui arrive-t-il ? La fatigue, tout simplement ! Je regrette de l’avoir envoyée seule en reconnaissance chercher un autre camping….

74 km, selon le chrono d’Aure, nous avons roulé 5h52.

Thurins-Turin
Thurins-Turin

Troisième jour

Je me réveille la première, à 7h. Je laisse les jeunes dormir. Je mets mon téléphone à charger dans les sanitaires. C’est une antiquité, il ne craint pas grand-chose. Je pars à pied à la recherche d’une boulangerie. Je pensais retourner au relais des Mousquetaire, comme hier, fermé ! Ce village longe un canal et, ce qui est surprenant c’est que chaque maison, au fond de son jardin, dispose d’un lavoir. Dommage, je n’ai pas mon appareil photo. Comme je n’ai pas encore déjeuné, je bois un thé sur place.

Quand je reviens, ils sont réveillés.

Nous plions, et repartons… par la D93. Les voitures roulent vite, il fait chaud, ce n’est pas très agréable ! Nous longeons et la Drôme et (l’ancienne ?) voie ferrée. Fonctionne-t-elle encore ? « Ligne de Die, ligne de vie » !

Thurins-Turin

Puis nous quittons la grande route pour une autre, très agréable ! Petite pause grignotage, photo d’un « tag » sur un rocher, qui le transforme en poisson !

Thurins-Turin

Saillans. Pont d’Espenel Saint-Benoît-en Diois.

Et là… en arrivant à la D995, la route qui mène à Pennes-le-sec, c’est la consternation ! La route est un vrai « mur » ! En préparant mon parcours, je ne l’avais absolument pas vu, celui-là ! J’aperçois une dame qui se gare juste là, devant sa maison : « Oh ! Là là,, ah oui, ça monte ! ». Je regarde la carte : 2 << ! Soit une pente entre 9 et 13 % !  Impossible, nous n’y arriverons jamais ! Que faire, par où passer ? Je regarde la carte pour chercher une alternative. Je vois une petite route, un peu plus loin, avec un chevron seulement, soit au maximum 9%. Elle suit une rivière. Il faut faire environ 1 km sur la D135, puis tourner à gauche, direction Ausselon. En attendant, quelle chaleur ! Nous décidons de pique-niquer en mangeant ce qu’il reste. Conserve de poisson (je crois que pendant cette randonnée, nous aurons essayé toutes les sortes de maquereau en boîte qui existent dans un peu toutes les marques, en en achetant à chaque fois 3 différentes que nous partagions en 3… !), pain, chocolat, roquefort et dodo à l’ombre d’un arbre, sur la couverture de survie car la prairie pique ! Nous remarquons que quasi personne ne monte ni ne descend à vélo (mais même en voiture) de ce foutu col ! Beaucoup de vélos, de motos nous voient et nous font un signe de la main. Tout le monde suit la Drôme. Ah ! Et puis si, deux fadas, deux cyclotouristes comme nous. Mais comme ils descendent vite (nous ont-ils au moins vus ?), ils s’éloignent rapidement vers la droite. Ah, non, je les vois, ils se sont arrêtés ! Je cours à leur rencontre. Ils nous disent qu’effectivement, cette route est extrêmement difficile. Ils me renforcent dans mon idée de prendre la D140.

Allez, c’est parti ! Au début la pente est très douce, agréable, même, à l’ombre. De la lavande sauvage pousse le long de la route. Les lacets font que les uns se retrouvent d’un côté du ravin et les autres, de l’autre côté ! Nous entendons des personnes parler, comme si elles étaient à côté ! On peut même leur parler et pourtant elles sont tout en haut ! Ils lancent un yodle ! Et nous répliquons par des chants !

Thurins-Turin

Puis la route est en plein cagnard, ça grimpe de plus en plus ! Je m’arrête sous les ombres des rares arbres. Repos. Je repars. Pédale. Encore un peu d’ombre. Repos. Je repars. Puis je pousse le vélo. Un peu plus loin je les vois, Aure et Antoine, couchés, à l’ombre, eux aussi. D’ailleurs, tout au long de ces huit jours, nous nous sommes toujours attendus et toujours les jeunes l’ont fait dans des lieux très adapté, en sécurité. Ils sont parfaits, gentils, prévenant. Nous mangeons une barre de céréales. Nous arrivons à Ausselon. Faisons le plein d’eau à la fontaine. Un temple protestant. Une fête se prépare, réglage du son. Le Dévès. Je fini le col entièrement à pied, il culmine à 1040 mètres.

Thurins-Turin
Thurins-Turin
Thurins-Turin
Thurins-Turin

Et c’est la descente ! Jansac, je discute quelques minutes avec un paysan. « C’est mieux l’hiver, ici ! ». Pourquoi, il y a moins de touristes qui vous embêtent en vous posant des questions ? « Non, il fait moins chaud ! ». Il vit de « la culture de la lavande quand il ne gèle pas et quand il ne fait pas trop sec ! » et élève des brebis.  

Nous nous arrêtons dans une charcuterie. Fromage et caillettes. Nous contactons tous les Warmshower du coin, personne ne répond. Nous arrivons à Luc-en-Diois.

Petites courses dans une supérette. Un SDF (italien, me semble-t-il) fait la manche. Pas de petite recharge de gaz. Ils nous envoient vers le quincailler, qui n’en n’a, lui aussi, que des grosses !

Et nous dépassons Luc-en-Diois pour finalement arriver dans un champ où nous plantons notre tente pour faire du camping sauvage. Il n’y pas de réseau, nous ne pouvons prévenir personne que nous sommes bien arrivés. J’en ai pourtant cherché sur la route, puis un chemin qui mène à la Drôme. Trois petits enfants (un garçon de et deux petites filles de trois ans) tout nus se baignent dans cette eau glacée ! Pas très loin, une caravane d’où s’échappent un air d’accordéon. Nous faisons notre toilette avec des lingettes. Nous mangeons la caillette achetée en passant, le saucisson et le fromage. Puis Antoine et Aure vont faire la vaisselle dans la Drôme.

Aujourd’hui nous avons roulé 6h07 et fait seulement 55km.

 

Thurins-Turin

Quatrième jour

Après avoir pris notre petit déjeuner, nous revenons sur nos pas jusqu’à Luc-en-Diois car il faut à tout prix recharger nos portables ! Nous entrons dans un café pour leur demander s’ils acceptent que nous branchions nos téléphones, le temps que nous fassions nos courses (chance ! c’est jour de marché !). Et c’est oui ! Je donne de l’argent aux jeunes pour qu’ils achètent des fruits, de la charcuterie et du fromage. Je retourne au supermarché d’hier pour acheter du papier toilette 6 rouleaux ! J’en donne 1 au sdf et 4 au bistrot très sympa, et très étonné de ce « cadeau » ! Mais de toute façon, nous ne pouvions pas tous les emmener ! Nous restons boire un café, et manger des viennoiseries à la terrasse. Et nous discutons avec un monsieur qui fait du handbike tout terrain avec assistance électrique mais qui fait aussi du handbike entièrement manuel. Il nous déconseille de passer par le col de Cabre où beaucoup de voitures circulent et où le paysage n’est pas sympa. C’est pourtant ce que j’avais prévu car j’avais repéré que la route qui passe par le col de Carabès était, je cite la carte Michelin « difficile ou dangereux ». Il me dit qu’au contraire, la route à laquelle j’avais initialement pensé est très belle et très sympa, bien qu’étroite. Le passage de deux voitures de front en fait toute la difficulté. Mais en vélo, pas de problème. Ce qui nous est confirmé par un monsieur, attiré par nos maillots et cuissard Handivienne ! Il connaît bien, il a travaillé avec Rachel Lardière ! Nous allons remonter aux sources de la Drôme et c’est magnifique.   

Et nous repartons, sur la route D93 avant de bifurquer sur la D306.

Valdrôme

Un banc, une prairie et la Drôme encore un petit torrent nous tend son ombre. C’est jour de lessive ! Pratique, pour rincer. Les vélos, le banc et le panonceau nous servent d’étendage. Puis nous pique-niquons, les pieds dans l’eau ! Le bonheur complet.

Thurins-Turin
Thurins-Turin
Thurins-Turin

Puis nous reprenons la route qui monte, serpente gentiment, suivant la Drôme. Puis c’est la crevaison ! Le vélo d’Aure, de la marque D*…, 15 ans au compteur, crève à l’arrière pour la première fois de sa vie. Il fait 45,7 C°, non, ce n’est pas possible ! Un petit vent frais et une route ombragée, un temps très sec nous font oublier cette chaleur caniculaire. Premier travail, enlever toute les sacoches, tente et autres objets encombrants. Nous nous « attaquons » au pneu, c’est le cas de le dire avec les outils adéquats. C’est qu’il se défend, le bougre ! Des copeaux de caoutchouc rouges se détachent. Le pneu est complètement collé à la jante ! Nous en venons à bout mais pendant ce temps, patatras ! Mon vélo, posé sur sa béquille, sur la route en dévers, en profite pour se carapater quelques mètres plus bas, dans le fossé ! Roulé-boulé. Tout va bien… sauf le compteur qui ne voudra plus rien savoir jusqu’à l’arrivée malgré le regard attentif d’un vélociste. Seule la température s’affiche (A l’ombre elle est descendue à 39C°, ce qui confirme que le thermomètre du compteur fonctionne bien) à ainsi que les derniers kilomètres parcourus avant la chute, c’est-à-dire une distance de 25km.

Antoine descend, enlève à son tour les sacoches de mon vélo, les remonte et retourne chercher, seul, ma monture ! Bravo !

Nous finissons de gonfler la chambre à air, le vélo sur sa selle et son guidon. Remettre la roue est moins facile qu’il n’y parait.

Sur le bas-côté, incrustée dans les rochers, une magnifique ammonite. 

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Nous chantons, rions beaucoup, et donnons des noms à nos jambes, comme Antoine l’a lu dans Libé à propos d’un coureur du tour de France. Moi, ma jambe droite c’est Carine et la gauche, c’est Corinne. Le vélo d’Aure s’appelle désormais Charles, ses jambes Josette et Jacqueline ! Celles d’Antoine Mathieu et Michel et son vélo Mathéo. C’est le délire.

Nous arrivons aux sources de la Drôme. Une belle fontaine, de jolis aménagements (pontons en bois qui cheminent, descendent dans la ravine. Antoine plonge tout entier dans l’abreuvoir ! Nous nous éclaboussons. L’eau est très froide.

Col de carabès 1261 mètres.

La Bâtie des Fonds. Sigottier.

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Nous changeons de département et quittons la Drôme pour les Hautes-Alpes.

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Veynes.

Nous prenons la D994 très circulante, pas agréable du tout. J’appelle un Warmshower, Pierre, de la Roche des Arnauds. Ils n’arriveront pas avant 21 heures. Mais nous pourrons, en attendant, nous installer  sur la pelouse sans problème.

En attendant, il faut rouler, rouler, rouler. Oh ! Surprise ! Encore un col ! Le col du Pignon à 821 mètres !

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Nous sommes épuisés. Nous n’aurons pas la force de faire le repas ET de monter les tentes ! Un resto, à Roche-des-Arnauds nous tend ses assiettes. Nous mangeons comme des affamés. Rôti de veau (4 tranches pour 2 !), ratatouille, pâtes et un bol de gruyère râpé, poisson aux crevettes et riz. Nous mangeons tout, ne laissons rien, à nous en faire littéralement éclater la panse !! Nous buvons deux litres d’eau et pourtant, nous avons bu, aujourd’hui. Nous avons deux bidons chacun et si ça ne suffit pas, deux bouteilles d’1,5 litres d’eau nous accompagnent dans les sacoches.

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Le temps de tout manger et de repartir, finalement, Pierre et Françoise sont arrivés avant nous ! Nous montons nos tentes et c’est la douche (solaire !) bienfaitrice. Ils nous proposent de passer notre linge à la machine à laver. Elle se situe dans l’une des (nombreuses) caves. Ce n’est pas de refus. Puis nous, enfin, sauf Aure qui n’aime pas le peace mémé, buvons une tisane. Françoise connait beaucoup de plantes. Et ici, elles ne manquent pas. Pois de senteur, gentiane, lavande : enfin, pas dans cette infusion !  Ils nous proposent une part de tarte aux fruits qui semble vraiment délicieuse mais notre estomac dit non. Ils sont médecins tous les deux. Pierre est à la retraite, il était pneumologue. Françoise est généraliste et exerce si loin qu’elle ne revient que tous les 3 jours.

Aujourd’hui nous ne  savons pas combien de kilomètres nous avons roulé, le compteur étant tombé en rideau. Mais grâce à internet, nous savons que nous avons fait 68,8km !

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Cinquième jour

Petit déjeuner. Nous leur faisons goûter la confiture d’abricot Plagniol, en échange nous goûtons les leurs ! Nous mangeons cette tarte proposée hier soir. Pliage de tente. Toilettes sèches en plein air, rencognées dans une ruine. Et nous repartons… enfin j’essaie ! Car les jeunes sont devant, le chemin est très pentu, caillouteux puis gravillonneux et c’est la chute ! Les quatre fers en l’air, un peu sonnée. Mal à la hanche, le coude droit ressaigne un peu mais surtout le gauche est tout ensanglanté, et très douloureux ! Antoine arrive, il voit ma tête, mon coude, c’est pas beau ! Il me dit de remonter me faire soigner. Ça monte, ils habitent tout en haut du chemin. Ils sont médecins. Je suis, si on peut dire, « bien tombée » !  Elle m’apprend qu’elle est référente urgence dans les Hautes-Alpes. Elle me lave le coude d’abord dans un premier temps dans son évier. Puis pose un torchon propre sur la table. Fini de nettoyer. Des petits morceaux de peaux pendouillent un peu. Elle n’a son matériel chez elle, ce sont les cordonniers les plus mal chaussés, pas de strip mais une sorte de sparadrap pour rapprocher les plaies. Elle me fait un magnifique pansement.

Et cette fois je redescends à pied. Antoine a récupéré mon vélo. Il est tout en bas, près de la route. La même route pénible qu’hier. Pierre nous a indiqué une alternative pour l’éviter. Nous prenons la direction mais il semble que ça monte. Antoine est encore bien fatigué, moi, sous le choc, seule Aure tient le coup ! Nous renonçons et prenons la D994, bien pénible par le flot des voitures qui défile. En parallèle, une voie ferrée. Même pas foutus de faire une jolie piste cyclable ! Nous ne prenons pas la deuxième variante proposée par Pierre, pour la même raison, la facilité malgré la pénibilité du bruit des véhicules…  mais c’est plat, ou presque.

Drôle ! Un jet d’arrosage de champ va démarrer… un chien n’attend que ça pour… dès que le jet jaillit, courir après !!

Dans la descente de Gap je suis devant. Je vais tout droit au rond-point, direction centre-ville, interdit aux poids lourds. Aure et Antoine tardent à arriver. Demi-tour. Antoine arrive. Pas Aure. Elle téléphone. J’ai crevé ! Ah non, mince, elle a encore crevé ! La pauvre ! Ça fait deux fois ! Elle est loin, plus haut. J’arrête une voiture et lui confie une chambre à air. Longtemps après, elle me rappelle : sa pompe ne fonctionne pas. Une autre voiture lui monte la mienne. Mais je regrette de ne pas être montée la voir… l’impression de l’avoir laissée tomber. Elle me dit avoir appris à changer une chambre à air à l’école, quand ils ont fait une activité vélo. Ça, au moins, c’est intelligent ! J’ai toujours pensé qu’il faudrait aussi initier les enfants, garçons et filles à la couture, la menuiserie et à l’électricité ! Bon, Aure n’a plus de chambre à air d’avance et elle n’a pas réussi à remettre le frein arrière ! Elle est descendue tout doucement. Déjà après la première crevaison, j’avais un peu desserré le frein car sinon les patins frottaient tant que la roue ne tournait pas. Il faut immédiatement trouver un vélociste. Aussitôt dit, aussitôt fait ! Il répare le frein et nous lui achetons deux chambres à air.

Pendant ce temps je vais à la pharmacie acheter de l’arnica, pour moi et de la crème solaire, pour nous.  

Puis, direction le marché pour acheter de quoi reconstituer notre force de pédalage. Pain, fromage, saucisson, … Nous cherchons ensuite un peu de calme pour manger. Mais Antoine a mal au ventre. Trop mangé hier ? Poisson ou crevettes pas fraîches ? Source de la Drôme polluée ? Il a mal dormi, a pris un doliprane dans la nuit. Nous trouvons un havre de paix dans la ville. C’est celui de la maison diocésaine nous expliquent Ana et Thayana, deux sœurs consacrées. Elles vont demander la charité au marché auprès de commerçants habitués et reviendront partager leur repas avec nous…  Ana vit en France depuis 12 ans, (Thayana depuis 5 mois, ne dit rien), elles sont laïques mais elle, a décidé de rester célibataire. Quelle différence, alors, avec une religieuse !? Elles sont consacrées à Dieu, elles ont rencontré Jésus et professent la bonne parole avec des chansons car elles sont Brésiliennes et au Brésil, la musique est très importante… Elles vivent de la charité (mais aujourd’hui elles n’ont reçu qu’une salade alors elles rejoignent un apéro offert en l’honneur de je ne sais plus quoi…). Toujours est-il que ces bâtiments regroupant école primaire, église, maison diocésaine et maison de retraite pour religieux est un ancien cloître de Saint Cœur de jésus. Ana se propose de prier pour nous, et nos âmes. Ainsi soit-il !

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Chorges.

Le lac, magnifique. Nous traversons le lac  de Serre-Ponçon.

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Antoine et surtout moi n’avons plus de jambe. Nous commençons à  monter. Je n’en peux plus. Il faut trouver où dormir. Ah ! « Gîtes » ! Un vrai lit, c’est ce qu’il me faut… Une personne m’indique où trouver le « patron ». Un gros homme, débonnaire, un peu nounours sur les bords. Ce ne sont pas des gîtes mais des chalets installés sur son terrain. Il a bien un bout de prairie, au bout, là-bas, si je veux aller voir… Et nous y allons. Plusieurs caravanes et tentes sont installées. Il y a même des sanitaires (alors qu’en mobil home ils ont les leurs). C’est donc bien un camping… non officiel ! Je retourne le voir, 3 personnes, deux tentes, trois vélos ? Il a l’air gêné de me demander de l’argent. « 5€, bon, euh », je lui tends l’argent « Bon, c’est si vous voulez…, hein !? ». Pas de taxe de séjour, bien sûr. Et pour l’électricité, c’est gratuit.

Puis quand nous allons aux sanitaires, nous comprenons… Si le service d’hygiène passe, il ferme tout ! Bizarre dans cette région touristique que ça ne se soit pas déjà produit ! Des familles, un couple de saisonnier… des gens, même des petits enfants. Un petit blond et sa sœur, plus grande, même couleur de cheveux, Matéo et Matéa. Mais nous apprendrons le lendemain matin que Matéo et Matéa ne font qu’un et que ce sont les grands qui se moque du petit garçon en l’appelant Matéa.

Je ferme les yeux pour une nuit à 5 euros… dans ce lieu improbable. Je me fais prêter une jolie petite bassine bleue (car les bacs à linge sont crades) par des personnes, une grand famille, dans un mobil home avec papa, maman, grand-mère, enfants, petits-enfants. Et nous étendons la lessive sur un fil suspendu au-dessus de la terrasse d’un chalet, fermé. Il y a même des épingles à linge ! Pendant ce temps, Aure, la seule encore valide, malgré sa crevaison, a préparé le repas et même monté ma tente. Un amour, cette fille !  

Soupe, saucisson, fromage, pain, abricot, banane. Aure a fait cuire les pâtes pour demain.

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L’orage menace et gronde, renvoyé par l’écho des montagnes. Il pleuvra, un peu, cette nuit à partir de 21h06. Je m’endors en comptant le temps entre l’éclair et le tonnerre. Nos affaires sont à l’abri dans les tentes et sous une vieille caravane, fermée.

Une seule douche ferme avec un vrai verrou. La mienne c’est avec un bout de bois fixé à un clou et la troisième, sa vitre est cassée, au sol, même pas ramassée. C’est plus ou moins propre, le plafond est effondré par endroit. Je ne suis pas sûre que l’électricité soit sans danger. Seule l’eau des douches est chaude.

Nous n’avons fait que 42,6 kilomètres aujourd’hui en 3h30 ! Mais bon, on avance !

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Sixième jour

Il pleut ce matin. Je me lève la première et, doucement, emmène toutes les sacoches sur la terrasse du mobil home inoccupé. Je prépare le petit déjeuner. Il n’y a pas de chaise, mais une table.

Ça va un peu mieux mais j’ai encore bien mal aux cuisses. Nous repartons.

Un énorme criquet vert vole entre Aure et moi, juste à la hauteur de nos yeux, tel un petit drone. Aure, elle, un peu poète, y voit un elfe, avec ses ailes et ses fines pattes. Mais bing ! Il se prend un arbre ! C’est drôle. D’autant plus drôle qu’inquiète, j’avais compris « Je me suis pris un arbre ! » alors que c’était « Il s’est pris un arbre ! ».

Il fait très chaud. La RN 94 est maintenant interdite aux vélos, mobylettes et tracteurs. Nous passons par le centre d’Embruns où les fauteuils d’un bar nous tendent leurs accoudoirs. Glaces pour tous ! 

Puis ce sont les « balcons de la Durance ». Magnifique. Il y a une course cycliste. Au sol est écrit : 150 km. Il passe par le col de l’Izoard. La vue est belle, la route pas si difficile. Des pompiers font un exercice de sauvetage dans l’eau, du haut d’un pont. Nous montons et descendons entre 8 et 900 mètres d’altitude.

Saint-André-d’Embrun. Siguret.

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Aire de pique-nique à Saint-Clément-sur-Durance, sur la base nautique. Je demande un bout de sparadrap dans deux boutiques puis un bar car mon bandage se barre… Puis nous allons qui boire un café, qui manger une glace (Aure ne veut rien !) afin d’accéder au graal : les toilettes !

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Nous longeons l’aérodrome de Mont-Dauphin-Saint-Crépin.

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Puis nous reprenons en face, les mêmes « balcons » loin de la circulation, avec beaucoup de vélos, plutôt dans l’autre sens. Joubarde, chardons bleus, tout ronds, La flore abonde, par ici. Nous nous égarons un peu à la hauteur de Réotier, atterrissant dans une aire de loisirs. Nous passons devant un chemin indiquant « fontaine pétrifiante ». Un peu plus tôt, c’était une « source d’eau chaude » qui était indiquée.

L’Argentière-la-Bessée. Je suis à nouveau crevée. Je veux trouver un hébergement. Nous sommes passés devant un camping. Flemme de tout redescendre. Il faudra tout remonter demain. Je suis de vagues indications gîte, hôtel, pleins, fermés, et des gens qui n’ont même pas un bout de garage, de pelouse ou de grenier où faire dormir trois pauvres cyclistes. En plus, les ennuis, pour Aure, ne sont pas finis ! Maintenant, voilà qu’elle ne peut plus passer de vitesse ! Son dérailleur droit est cassé. Tout est bloqué sur le plus grand pignon arrière, et si elle veut passer et surtout rester sur le petit, dans les montées, elle doit maintenir la poignée du vélo à la force du poignet ! Je n’ai pas pris mon portable et quand je reviens, Aure est seule, Antoine est parti à ma recherche. Il a demandé et une dame accepte de nous logé, gratis, en plus ! Elle a l’habitude d’héberger des migrants… Cette maison est un ancien gîte Clévacances. Nous sommes des migrants d’une espèce particulière. Sa porte n’est jamais fermée, au sens propre, comme au figuré ! Seules les voitures (ils ont été volés) sont fermées. 

Brigitte m’explique que la ville de Briançon fait partie du réseau Welcome. Elle-même fait partie d’autres réseaux. Par exemple, elle parraine un jeune (je ne sais plus de quel pays) qui peut ainsi suivre des cours à Sciences Po car eux aussi viennent en aide à ces étudiant réfugiés. 

Nous entrons, Brigitte nous accueille. Elle prend le goûter avec une vieille dame de 86 ans, sa mère. Elle nous accompagne jusqu’au hangar où nous pouvons laisser les vélos. A l’étage, il y a un appartement. Puis jusqu’à notre chambre. Un grand lit pour Aure et Antoine. Nous allons chercher un matelas. Le chat ne doit pas entrer, sinon, il pisse partout ! Je pousse les trois lits de bébé (l’une de ses filles a des jumeaux). Jean, son mari va arriver. Sa mère est partie pendant que nous nous installions. Elle n’habite pas ici et conduit encore.

Brigitte me propose… d’aller au spectacle avec elle voir Marie-Christine Barrault lire Le vieil homme et la mer accompagnée par un musicien, à l’accordéon ! Je suis crevée ! Et demain il faut se lever !...

Thurins-Turin
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Quand je lui dit que j’écris et que j’anime des ateliers d’écriture, elle est toute heureuse car elle participe depuis longtemps à des ateliers et a écrit un livre où elle relate la vie des femmes de guide de haute montagne, ce que faisait son mari, juste avant qu’elle ne commence à l’écrire et alors même qu’elle en avait la ferme intention. Il a été enseveli sous une avalanche et a eu les reins brises (si je me souviens bien). Il n’est plus guide. Il travaille comme électricien. Ce doit être difficile aussi, je présume, car les positions pour ce travail sont souvent tordues !

J’apprends qu’ils ont aussi tenu un restaurant car le métier de guide est très aléatoire. Brigitte est directrice générale des services sur deux communes. Elle a beaucoup de travail !

Deux pianos droits : un dans la salle à manger, l’autre dans notre chambre. Cette maison est vraiment très accueillante et c’est un « joli » foutoir, tel que je les aime, un capharnaüm organisé et sympathique. Là où sont rangés les matelas se trouve le bureau de Jean.

Elle cherche aussi une infirmière car je ne me sens pas de regarder et de soigner mon coude ! Finalement c’est Jean, son mari, quand il arrive, qui téléphone à sa copine de théâtre, Laurence. Elle arrive et est très étonnée du pansement. Tout est collé ! Je serre les dents, de douleur. Je prends un doliprane 1000 et pars prendre une douche chaude (je n’en ai pas encore eu le temps), pour essayer de décoller le pansement. Aïe !  Ouille ! Elle enlève tout ce qu’elle peut, doucement, puis aux ciseaux. Il en reste un bout. Elle met tulle gras, pansement rembourré, bande et espère que tout va se décoller grâce au tulle. Cette nuit-là j’ai mal dormi, j’ai mal. Et à 3 heures du matin je reprends un doliprane. (Depuis ma chute, dans les descentes, surtout, les vibrations sont très douloureuses). Quand elle a fini, je vois qu’en tout, elle a bien mis 1 heure pour s’occuper de mon « bobo ». Elle ne veut pas que je lui paie quoique ce soit. Elle n’est pas en libéral. Je lui propose de lui offrir un livre, elle est vraiment d’accord et heureuse ! J’en enverrai aussi un à Jean et Brigitte ainsi qu’à Pierre et Françoise ! Les soins terminés, Jean et Laurence vont au « radeau », un snack, boire et manger un peu. J’avais préparé le repas pour nous trois mais quand les soins sont finis, Aure et Antoine ont déjà mangé, la soupe est froide… et je n’ai plus très faim. 

Nous avons fait 49,9 kilomètres. Depuis Savines-le-lac nous longeons ou nous pédalons dans le massif des Ecrins. Nous ne sommes pas loin de Vallouise. Je ne sais pourquoi, mais ce nom me dit quelque chose, mes parents ont dû m’en parler, il y a longtemps.

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Septième jour

Nous faisons L’Argentière-la Bessée-Briançon, soit 15 km en 1 heure cinq (indication donnée par la montre d’Aure). Ça monte !

Mais auparavant, à Prelles nous nous arrêtons chez un charcutier qui fait tout lui-même. Nous lui prenons un saucisson. Il vend aussi du pain et du bleu du Queyras.

 Il nous faut trouver un réparateur de vélo. Grâce au téléphone d’Aure c’est fait ! Intersport est dans une zone commerciale et la domine tant qu’on ne peut le rater. Pendant que l’on s’occupe de son vélo (il va aussi jeter un coup d’œil sur mon compteur et nous laissons, en prime celui d’Antoine), nous allons renouer avec la « vraie civilisation » et entrons dans un temple de la consommation. 26 sortes de yaourt, 17 sortes de conserves de maquereau… Mais j’ai envie de poulet. On me l’a toujours dit : ne jamais faire les courses le ventre vide ! Mais bon, la vendeuse est souriante… Antoine dit que son poulet n’est pas beau. « Pas beau, mon poulet !? ». Nous en voulons un demi, chaud, de préférence. Nous parlons pendant qu’elle le découpe. Elle fait beaucoup de vélo et nous félicite d’avoir choisi le col de l’Echelle plutôt que tout autre… Antoine, maintenant, trouve que le poulet est nettement plus sympathique !! Elle nous dit que les 3 derniers kilomètres, avant le col ne sont pas très durs.

Nous récupérons nos vélos et pique-niquons… sur le parking du magasin de sport. Vue à 360° sur les montagnes alentour. C’est autre chose qu’Intermarché à Grigny, quand même ! Ce saucisson et ce bleu du Queyras sont une merveille !

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Et TURIN est affiché !

La vachette.

La vallée de la Clarée tient ses promesses. Elle monte sur 14 kilomètre en pente douce, 2 ou 3% maximum 3,7 à un endroit… Elle part de 1365 mètres (nous sommes déjà monté assez haut !) et arrive à 1762 mètres. Elle est le poste avancé de l’Italie !

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Ici, une affiche de promotion du livre de Brigitte ! 

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Val des prés.  Plampinet. Névache est annoncé, Aure y a passé de vacances avec son amie Péné (Pénélope) avec qui elle a fait du ski. Un super souvenir !

Bardonèche à l'horizon !

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Mais le col, lui, monte bien et quand le panneau annonce 8,5%, je ne suis déjà plus sur mon vélo depuis quelques mètres déjà. Mais je remonte dessus, pour la frime, sur les 100 derniers mètres !

Col de l’Echelle 1762 mètres. Sixième et dernier col, le plus élevé, de notre rando à vélo ! Mais nous ne sommes pas encore arrivés… Une deuxième pancarte, plus loin, indique que nous sommes à 1778 mètres d’altitude…

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Photo, repos et nous redescendons sur … l’Italie !!! Quelques kilomètres plus loin, nous y sommes !  La descente est magnifique, tout fonctionne bien, les pneus, les chambres à air, les dérailleurs, et surtout les freins. Les jambes, elles, se reposent. Quant aux yeux, ils sont bien ouverts, tout comme l’objectif de l’appareil photo d’Antoine !

Bon, ça y est, nous y sommes, en Italie. Les panneaux ont changé.

Voilà Bardonecchia. Un camping, mais l’air vif me dissuade d’y dormir ! Allons plus bas.

Dans cette ville se sont déroulés les jeux olympiques d’hiver en 2006. Mais les sportifs sont partis et il nous semble que cette cité n’est peuplée que de « vieux » venus de mettre au frais ! La première personne que nous rencontrons nous recommande un hôtel. A Turin, il doit faire très chaud ! Conséquence, tous les hôtels sont hors de prix ! 140€ la nuit pour une chambre pour 3 personnes, petits déjeuner compris. Ouf ! Antoine va demander à la cité olympique, transformée en hôtel, spa… 130€ pour la même chose. Sans le spa, je suppose… Je pars à la recherche… d’un hébergement au tarif plus modeste. Un autre hôtel, même prix, 130€. Quand je reviens, Aure est seule. Elle m’explique qu’un attroupement de … vieux s’est formé autour d’eux et a essayé de les aider : Antoine est parti vérifier une information : un ancien couvent transformé en hôtel aux prix tout doux de … 130€ ! 

Bon, une des personnes revient vers nous. Quelle sollicitude ! A nous seuls nous créons une petite animation dans la ville. Il m’emmène voir non pas un hôtel mais une résidence. J’y suis déjà allée mais j’ai trouvé porte close. Je n’ai pas vu le numéro de téléphone et l’information en français ! Il téléphone et me dit que la dame est en train de manger, elle arrive très vite. Bon, à l’italienne, on a quand même un peu attendu. Au téléphone elle dit 80€ au monsieur mais finalement ce sera 98€ tout compris (drap, parking à vélo et studio  plus grand). Il y a même 10% de réduction sur le resto dont elle est aussi propriétaire ! Le monsieur reste avec moi jusqu’au bout ! Super sympa !       

Je ressors, le remercie, et pars chercher les jeunes… qui sont là, devant… ! Nos vélos seront dans le garage à vélos qui se trouve dans le garage à voitures. Il y a même un jet si nous voulons les laver ! Douche, enfin ! Déballage du bazar. Au frigo ce qui est nécessaire. Et, muni du plan nous allons au resto. Très cosy, pas très cher (10€ un bon plat de pâtes). Nous faisons comme avec les boîtes de maquereau : 1/3 chacun, tout le monde goûte de tout. Gressins. Pains de différents sortes, y compris au romarin ! Des gnocchis verts, aux herbes, des spaghettis à la truffe (marron et abondante, savoureuse mais pas la vraie truffe noire), et une autre sorte de pâte avec des petits morceaux de saucisse. Tout est délicieux. Parmeggiano à volonté. Les desserts, excellents aussi.

Tout va bien mais… la boulangerie n’a plus de pain et n’ouvre qu’à 9h30 ! Nous demandons au restau  s’ils peuvent nous vendre du pain. Nous sommes les derniers clients. Demain, il ne sera plus frais… Ils nous en donnent un grand sac ! Et même, des gressins !

En revenant à l’hôtel, grand rangement. Pour demain, tout doit être prêt. Les jeunes sont à l’étage, sur la mezzanine.

49,5 kilomètres.

 

Septième jour

Photo 1: arrivée à Bardoneccia. Photo 2,3 et 4 : dans la descente sur Bardoneccia
Photo 1: arrivée à Bardoneccia. Photo 2,3 et 4 : dans la descente sur Bardoneccia
Photo 1: arrivée à Bardoneccia. Photo 2,3 et 4 : dans la descente sur Bardoneccia

Photo 1: arrivée à Bardoneccia. Photo 2,3 et 4 : dans la descente sur Bardoneccia

Septième jour

Ça descend vraiment tout le long ! La vue est magnifique. Quelques toutes petites montées pour redescendre immédiatement derrière. Effectivement, comme on me l’avait annoncé, une autoroute est parallèle à la route où nous roulons et les entrées y sont très nombreuses, conséquence heureuse, il n’y a personne sur cette route à part les personnes allant d’un village à l’autre. Au début, les noms de villages ressemblent vraiment à des noms français, c’est en langue d’Oc.  

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Beaulard. Salbertrand. Exilles. Chiomonte. Susa. 

Et c’est la troisième crevaison ! Sur le pneu arrière d’Antoine, incompréhensible : comment cette vis, même pas pointue a-t-elle pu rentrer dans son pneu et le transpercer ?! Aure, surtout, et Antoine, un peu, réparent. Nous sommes installés à l’ombre.

Pique-nique à Bussoleno, sur les marches d’une l’église baroque et colorée à l’intérieur, de bleu et de doré. Stéfano nous avait téléphoné quand nous étions en France. Nous pensions dormir chez lui la nuit dernière…  Voix jeune, il ne parle pas mal du tout en français, et nous a envoyé des textos sympas. Il habite Turin. Nous lui téléphonons pour lui dire que nous arrivons ce soir. Il nous envoie deux textos pour nous donner des indications sur la route à suivre. Ici, dans ce village, pour 5 centimes nous avons 1 litre d’eau de montagne pétillante (ou plate) et fraîche grâce à un distributeur !  

Borgone. Sant’ Antonino di Susa.

Une envie urgente. Antoine s’arrête à proximité d’une camionnette blanche. Une biche ? Non, un bichon qui pique un roupillon !

Chiusa di San Michele.  Sant’Ambrogio di Torino. 

Mais après Aviglina, Antoine prend peur et file vers une petite route, à droite. La route a maintenant 2X2 voies et ressemble à une voie rapide. Nous regardons la carte. Les panneaux. Ce n’est pas interdit aux vélos. Nous entrons chez un concessionnaire de voitures de luxe  (quelle marque ?). La « bonne femme » complètement « bête » ne comprend pas bien le français et interprète nos questions. Elle croit qu’on veut louer un vélo… Nous dit de prendre le train jusqu’à Turin ! Bon, son collègue écoute nos questions, comprends un peu mieux le français, le parle aussi un peu. Non, il faut prendre cette route qui n’a quasi pas de bande d’arrêt d’urgence et où les camions ne passent pas loin. 

Ah, le joli petit parapluie vert, ouvert, oublié, abandonné ? Mince, c’est ainsi qu’une « biche » noire se signale aux automobilistes…

Rivoli. Il pleut, il fait si chaud et humide que l’on se croirait dans un pays tropical !

Et nous sommes enfin à Turin ! Enfin !

Troisième chute, sur une piste cyclable, je n'ai pas vu un poteau, je suis déséquilibrée, et je fais un vol plané en douceur, sur une pelouse. Plus de peur que de mal !

Lavoir

Lavoir

Thurins-Turin
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Thurins-Turin
Thurins-Turin

Et enfin, nous sommes à TURIN !  Joie, bonheur et satisfaction ! 

Thurins-Turin
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Pour passer par-dessus une voie ferrée et parce que la rue est interdite aux vélos, il nous faut monter par un escalier où une goulotte a été « bricolée » ! Dur dur, avec nos sacoches !! Nous nous entraidons. La descente est aussi difficile.

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Nous rappelons Stefano pour lui dire que nous nous arrêtons manger une glace, (récompense de cette première randonnée à vélo pour Aure, premiers cols pour tous les deux et pour cette première traversée des Alpes et sortie du territoire pour tous). Je retrouve le caffè  Norman, ultrachic de Turin où j’étais allée boire un café avec Ariana, « la plus folle des poulettes » ! Un serveur nous dessine un super plan, très simple et très clair pour aller chez Stefano ! Pour trois glaces de deux boules demandées, nous avons en plus une coupelle de chantilly, un petit verre d’eau pétillante, trois assiettes de biscuits secs ou de meringue ! Le plateau est immense et bien garni !

Thurins-Turin

Et c’est reparti. Nous avons, par hasard, en arrivant sur Turin pris la bonne direction pour aller vers San Mauro. Nous traversons le Pô, le longeons par la piste cyclable, lieu de promenade où les Turinois cherchent le frais. Les bébés, les pépés sont torses nus…

Nous devons aller au numéro 400 du cours Casales. Mais nous ne  voyons pas la rue, puisque nous roulons entre le Pô et les arbres. On rejoint la rue. Numéro 100. Nous sommes encore loin. Au bout d’un long moment je décide que nous devons rejoindre la rue. Nous longeons un grand cimetière. Un taxi nous dit que nous sommes à 5 minutes du numéro 400 (5 minutes à vélo ou en voiture ?!). Pile-poil ! Nous y sommes !  Nous téléphonons à Stefano. Je monte à pied le chemin. Aure arrive avant moi (comme d’habitude, je dirais !). Henrika, sa femme est arrivée du travail. Ils attendent des amis qui mangeront avec nous. Il nous montre nos chambres. Aure et Antoine occupe une petite chambre avec salle de bain/wc dans une sorte de petite maison. La mienne est dans la maison, à l’étage. Ici, le chat est empêché de passer dans le couloir menant aux chambres par une porte à claire-voie faite maison. Juste un cadre en bois et un grillage laissant passer l’air. Henrika m’emmène en voiture me soigner à la pharmacie. Je n’emmène rien, que de l’argent, pensant que la pharmacie verrait d’un mauvais œil le fait de ne rien avoir à me vendre… Et c’est le contraire qui se produit ! Elle ferme bientôt et me propose de repasser demain à partir de 8 heures avec mes pansements et le désinfectant.

Thurins-Turin
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La douche pour tous. Et les amis arrivent. Elle, Laura (prononcer Laora) est éducatrice de jeunes enfants et a été aussi éducatrice pour des jeunes en insertion (à moins que ce ne soit le contraire). Sa passion, c’est la danse africaine. Quand on la voit, son corps, sa façon de bouger, de s’habiller, cela se sent. Lui, Walter, est prof de clarinette au conservatoire. Petite casquette et beaucoup d’humour tous les quatre ! Walter parle beaucoup de Jean Gabin. Ensemble, nous cherchons les auteurs de roman, les titres aussi, de livres ou de films français et italiens. Henrika est étonnée que je ne connaisse pas Les fleurs bleues de Queneau. Je vais le trouver, le lire !

Le repas est simple et délicieux. Pâtes à la sauce tomate (tomates du jardin)

Thurins-Turin
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et basilic et mozzarella, haricots verts à l’ail, courgettes dont voici la recette telle que j’ai retenue : faire revenir les courgettes coupées en petits tronçons dans de l’huile. Les retirer du feu. Les remplacer par des oignons. Ne pas les faire dorer. Déglacer avec du vin blanc et du vinaigre (celui que Stefano met a plus de 20 ans et il l’a fait lui-même), arroser les courgettes avec ce mélange, servir froid. Les moustiques attaquent ! Des serpentins brûlent à nos pieds… protecteurs. Ronde des fromages. Gorgonzola de la ferme, coulant à souhait, provola fumé dont la consistance en bouche rappelle le scrountch scrountch  du fromage québécois  que l’on met dans la poutine ! Et d’autres fromages, plus doux que l’on peut manger avec du miel ou de la confiture de mûres du jardin. Les petites prunes violettes sont délicieuses, tout comme les abricots, pas vraiment de la même couleur que d’habitude, très pâles.

Stefano nous raconte ses voyages à vélo. Il a fait 1800 kilomètre en 18 jours, jusqu’en France, soit une moyenne de 100 kilomètre par jour ! Jusqu’à Sisteron, la Bretagne, Cancale…  Et aussi, bien sûr, en Italie. Il n’a qu’un œil, parle plusieurs langues, a voyagé pour Olivetti comme commercial aux USA, en France, à Lyon. Pour les machines qui impriment les tickets de retraits avec la carte bleue, dans les banques. Henrika fait du vélo… pour aller au travail, elle n’est pas, elle, encore à la retraite et travaille dans les assurances.

Je leur propose, pour les remercier de leur accueil de venir en voiture pour la fête des lumières, à Lyon, le 8 décembre prochain.

Demain matin il va y avoir du bruit car ils se font livrer du bois par un paysan en tracteur.

98,4 kilomètres pour cet avant-dernier jour de vélo et huitième jour !

Neuvième jour

Je suis piétonne, aujourd’hui ! Le vélo est resté chez Stefano ! Et je vais, à pied à la pharmacie. Je croyais la pharmacienne française, elle a tellement peu d’accent ! Elle a appris le français dès la maternelle. Puis a continué jusqu’à son diplôme qu’elle a passé dans une école française, en Italie. Elle allait dans les Clubs Med. Après avoir désinfecté, elle a passé un pschitt qui se transforme en poudre. C’est du collagène, pour reconstituer la peau et de l’argent, antibactérien. Il a comme propriété de sécher la peau. Elle n’est pas là pour faire du commerce et me dit que j’en trouverais en France. C’est bizarre, chacun sa méthode, jamais la même !...  Et tout ça, gratis !   

Pas loin de chez eux, il y a le lycée français.

Thurins-Turin

En passant, j’ai trouvé la « source » du fromage !

Thurins-Turin

J’ai acheté du pain (vendu au poids) et des tickets de bus pour la journée. Un magasin ne vend QUE des pâtes, fraîches, qu’ils font eux-mêmes et sèches. Tout Turin (restos compris) se fournit ici.

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10h15. Cela fait longtemps que je les entends rire !... Les «garçons » se lèvent. Pour reprendre une expression d’hier de Stéfano (comme on dirait, « Allez, venez, les gars », même s’il y a des filles !"

Nous prenons le bus pour aller d’abord, priorité, à la gare acheter nos billets de train. Au guichet, la queue ! Nous prenons un ticket et essayons quand même à la machine… qui n’indique que les humains et les chiens, pas les vélos. Nous essayons d’aider un monsieur qui ne parle aucune langue que nous connaissons. Difficile. Quand, au bout du compte il comprend qu’il doit payer 79€, stupéfait, il nous demande de l’aider à récupérer sa monnaie. En fait, il ne voulait pas partir de Turin, d’où la méprise… Il passe au guichet, peu de temps avant nous et revient, tout content avec son billet qui ne lui a presque rien coûté ! Une dame, Italienne, volubile, qui connait bien Lyon s’approche de nous et nous parle dans un français très correct. Tout à coup, elle s’approche de nous, mystérieuse, baisse la voix et nous dit cette  phrase « Vous savez que 86% des Sénégalais sont musulmans ?! ». Interloqués, nous nous regardons, et nous nous retenons pour ne pas pouffer de rire ! Il faut dire que le monsieur que nous venons de tenter d’aider est… noir ! Cette phrase, nous nous la répéterons souvent ! Les gens sont vraiment cons et racistes, c’est pas possible !

Puis nous reprenons un bus et un tramway pour aller en direction du musée du cinéma. Je me suis levée tôt, j’ai faim. Pas les jeunes. Je pique-nique à l’ombre, sur la place du château. Puis nous repartons.

Thurins-Turin
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Nous restons 2h30 dans le musée du cinéma, toujours aussi intéressant.

Thurins-Turin
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Antoine achète un petit drapeau italien. Il commence une collection ?

Dans une petite épicerie, tenue par Elsa, une vieille petite dame, nous achetons nos provisions pour le pique-nique de demain mais nous oublions le pain.

Thurins-Turin

Nous passons devant une synagogue gardée par des soldats au chapeau singulier, à la robin des bois, petite plume comprise. Ils refusent d’être photographiés.

Thurins-Turin

Pour repartir nous montons en haut de la colline qui domine Turin. Il fait chaud. Un peu plus frais dans l’église. C’est peut-être une messe en l’honneur des petits enfants ! Il y en a vraiment beaucoup dans la nef ! Alléluia ! Tout le monde chante en chœur, surtout un monsieur à côté de nous, à la belle voix grave.

Immeubles bourgeois, automobiles de luxe...
Immeubles bourgeois, automobiles de luxe...

Immeubles bourgeois, automobiles de luxe...

Vue imprenable sur Turin
Vue imprenable sur Turin
Vue imprenable sur Turin
Vue imprenable sur Turin

Vue imprenable sur Turin

Les visages de la Madone
Les visages de la Madone
Les visages de la Madone

Les visages de la Madone

Il fait vraiment très chaud et les fontaines à tête de lion disséminées dans toute la ville sont vraiment appréciables
Il fait vraiment très chaud et les fontaines à tête de lion disséminées dans toute la ville sont vraiment appréciables

Il fait vraiment très chaud et les fontaines à tête de lion disséminées dans toute la ville sont vraiment appréciables

Nous devons être à 20h chez Stéfano pour le repas. Nous prenons un bus, mais ce n’est pas le bon. Nous descendons à la station suivante. Et en reprenons un autre.

Ce soir une nouvelle cycliste est là. Marina est française, elle a 29 ans, a vécu 6 ans à New-York où elle a travaillé comme architecte, pour imaginer des villas luxueuses. Dans sa vie, avant de partir du Portugal à vélo pour se rendre en Croatie, pays de ses ancêtres, elle avait fait au maximum 30 kilomètres d’affilée !...  Elle part en direction de Venise, en suivant le Pô.

Stefano regarde sur un site spécialisé dans les rando à vélo et nous met en garde sur la difficulté du tracé de Lanslebourg à Modane. En effet, demain nous prenons le train deTurin à Bussoleno. Un taxi vient nous chercher et nous emmène jusqu’au col du Mont Cenis d’où nous devons rejoindre la gare de Modane. Mince, je n’avais pas prévu ça ! Pour le train de 17h52, ce devrait être bon en partant de Turin à 9h15, on a de la marge même si c’est long et difficile.

Dixième jour

Nous avons failli rater le train. Partis à 8h35 au lieu de 8h30, Antoine nous fait la fantaisie de s’arrêter… prendre une photo du Pô !

Thurins-Turin

Nous montons en catastrophe dans le train, aidés par d’autres cyclos (VTT) qui, vont rouler vers Bardonecchia. L’accès pour monter est étroit, avec des marches et l’espace, pour nos 6 vélos est réduit ! Dans 4 minutes le train part. Antoine redescend… valider les billets ! AH ! Celui-là… !

Nous arrivons à 10h. Le taxi est prévue pour 10h30 un peu passé. Le temps d’aller acheter du pain et du chocolat.

Le mec est sympa mais ce n’est plus 75€ mais 90€. Pas de compteur… Il nous raconte l’histoire de la vallée. Le paysage est magnifique. Il nous laisse, comme convenu, en haut, devant l’office de Tourisme, pratique pour la pause dite technique ! Nous remontons la roue avant de nos vélos, réinstallons les sacoches. Et c’est le pique-nique. Puis je remplis les bidons, sans nous en rendre compte, dans un premier temps, dans le garage de la gendarmerie. Je lève la tête… et vois leur voiture ! Je ne fais rien de mal mais si l’on me voit… ???   

La difficulté annoncée par Stefano n’est pas advenue… et la descente était géniale ! Même si de temps en temps il y avait des petites montées, immédiatement suivies de descentes. Stefano a sans doute confondu avec une route panoramique qui prenait sur la droit et qui avait effectivement l’air costaud !

Fous rires dans la descente au point que je suis obligée de m’arrêter, tant j’ai mal au ventre ! Tordue de rire. Tout ça parce que je me posais, à haute voix, la question du trajet de ma carte postale de Turin à Annecy. Comment et où la poste Italienne transmet le courrier à la poste française ? Imitation de l’émission Les petits bateaux  sur France Inter, Aure, contrefaisant l’animatrice, Noëlle Bréham et Antoine, le grrand spécialiste des télécomm… Joie et bonheur ! Et toutes les chansons, vieilles, classique, modernes, enfantine (il était un petit homme qui avait une drôle de maison…pirouette cacahouette…).

Hannibal aurait traversé les Alpes, ici, avec des éléphants.

Thurins-Turin
Thurins-Turin

Nous passons devant la redoute Marie-Thérèse, impressionnant !

Thurins-Turin
Thurins-Turin
Thurins-Turin

Et nous arrivons en avance à Modane.

Tiens, ici aussi ils ont fait la route Lyon-Turin !

Thurins-Turin

Sieste, dodo dans la gare. Je vais acheter le journal et un livre.La chef de gare nous fait traverser les voies plutôt que descendre et monter les escaliers, sympa.

Mais il y a un changement à Chambéry. Sieste, dodo à nouveau dans ce deuxième train malgré (ou à cause de) la clim en panne… Un malabar  réussi, d’une main à descendre mon vélo du train. Et là, il faut descendre puis remonter les escaliers. Comme d’habitude, nous nous entraidons. Les trains soi-disant adaptés aux vélos ont là encore 3 ou 4 marches très étroites.

Serge, le père d’Aure vient nous chercher sur la parking de la gare routière de Lyon-Part-Dieu.

Thurins-Turin

Nous allons d’abord chez eux afin que je me fasse soigner par Sophie, la maman d’Aure. Dernière fois, après, je me débrouille toute seule. Elle, son truc ce n’est pas le tulle gras. Nous allons ensemble à la pharmacie et achetons des pansements, assez grands, du même type de ceux que l’on met sur les ampoules. Il faut le garder plusieurs jours.

31,2 kilomètres

Soit un total de 569 kilomètres !

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Journal de voyage à vélo

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Publié le 24 Août 2015

A vélo de Lyon à Toulouse
A vélo de Lyon à Toulouse

Vendredi 24 juillet 2015

Nous partons de Grigny peu après 7 heures du matin. Les vélos sont chargés depuis hier soir. Rive-de-Gier. En passant près de Lorette, je pense faire un coucou à Chantal et Charles, mais finalement, non. Il faut avancer ! A Saint-Chamond nous faisons une pause devant l’ancienne maison des Chanoines (du XVe siècle), maintenant investie par un restaurant.

La maison des Chanoines de Saint Chamond
La maison des Chanoines de Saint Chamond
La maison des Chanoines de Saint Chamond

La maison des Chanoines de Saint Chamond

A la sortie de la ville, plutôt que de prendre la direction de La-Talaudière, nous passons par la Varizelle, une petite montée, pas trop difficile. Le parcours est bien ombragé, je n’étais jamais passé par cette route. Elle monte bien régulièrement. Je mets « tout à gauche » et Antoine trouve que je monte trop lentement. De beaux chardons perchés haut sur leur tige dont certains sont encore un peu bleus parsèment cette vallée.

La Varizelle

La Varizelle

Nous voilà ensuite à Saint-Jean-Bonnefonds où nous achetons du pain. La boulangère nous indique où se trouve le plus proche marchand de vélo car Antoine trouve que mon pneu arrière est mal gonflé. Le vélo d'Antoine a aussi un problème. Sa béquille s'affaisse. Aujourd’hui le gars du magasin ne peut réparer la béquille car elle est fixée sur un tube trop petit. Il faudrait que nous leur laissions un jour ou deux pour qu’il puisse s’en occuper. Pas question, nous ne pouvons pas nous arrêter alors que nous venons de partir ! Troisième problème, mon porte-sacoche avant gauche touche les rayons ! Celui-là même pour lequel j’ai fait ressouder un œillet au gaz argon pour la modique somme de 30€ ! Je dois finalement mettre la sacoche à l’arrière. S’il touche c’est qu’une petite pièce est tordue. Je verrais ça ce soir à Aurec avec André.

Pique-nique « bucolique » à Saint-Etienne, sur les marches, dans un square à côté du centre commercial Centre 2. Bien pratique quand même, pour les besoins urgents. Pas trop urgents quand même car il faut traverser toute la galerie marchande ! Nous avons déjà fait 45 kilomètres et sans avoir trop chaud. Une découverte agréable, cette voie verte le long d’une rivière pour éviter le centre de La-Ricamarie et du Chambon-Feugerolles ! Puis elle zigzague au milieu des HLM, surprenant... Nous finissons par arriver à Firminy sans difficulté.

Après Unieux nous faisons trempette dans la Loire à la hauteur de Saint-Paul-en-Cornillon.

Saint-Paul-en-Cornillon

Saint-Paul-en-Cornillon

Saint-Paul-en-Cornillon

Saint-Paul-en-Cornillon

Vers Semène, les ronds-points sont agrémentés de petites maisons de bois colorées. Arrivés à Aurec-sur-Loire, sur le plat, Antoine n’avance plus. Il s’arrête, repart. Fatigué, il a très mal aux jambes ! Il s’arrête très souvent. Nous faisons une pause, grignotons un mélange que j’ai fait : amandes, noisettes et raisins secs. Malgré son coup de pompe, il n’est pas question pour lui que nous dormions chez André et Josette car, pour lui, 67 kilomètres (ce que nous avons déjà fait) c’est vraiment trop peu pour y songer.

Semène

Semène

Puis il nous faut attaquer la montée direction Pont-Salomon si nous voulons arriver à Ouillas. Et là, ça grimpe ! Vraiment beaucoup ! Nous avons beau être prévenus… Et là Antoine me dit que, finalement, il sera bien content quand il sera arrivé ! La côte est rude. Nous montons maintenant soit en pédalant (à 4 à l’heure !), soit à pied, en poussant le vélo. Quand tout à coup, je me demande si, par hasard, à force de monter, nous n’aurions pas dépassé la route qui mène à Ouillas ! Ce serait le comble… Je n’en dis rien à Antoine et téléphone chez André. Ouf ! Non, il faut (encore !) monter. Je suis devant Antoine, Il faut trouver un sanctuaire et un château d’eau. Ça y est ! Je vois le chemin qui part à gauche en direction du sanctuaire. Mais ce n’est pas là, il faut encore monter. Tiens, les vaches, des Aubrac, qui, non contentes d’avoir leurs doux yeux comme maquillés, portent des piercings dans le nez. Énormes, les piercings !

A vélo de Lyon à Toulouse
A vélo de Lyon à Toulouse

Enfin, une pancarte indique l'entrée d’Ouillas (667 mètres d’altitude) à gauche ! D’après les indications d’André, leur maison est la première à droite après la pancarte du village. Comme je comprends tout de travers, je cherche dès la bifurcation, le nom sur la boîte à lettre de la première maison à gauche ! De nombreux grands arbres sont couchés, abattus, au sol. Une tempête récente, ils portent encore toutes leurs feuilles.

La route s’arrête de monter, un peu, puis ça repart de plus belle. Un joli abreuvoir et son puits attire mon attention. Je reviendrai les photographier. Josette m’attends devant l’entrée de sa maison qui surplombe la route. Elle descend l’escalier et vient à notre rencontre. 71 kilomètres dans les jambes !

Ouillas

Ouillas

Elle nous fait faire le tour et nous entrons par le jardin. Les vélos trouvent tout naturellement leur place sous l’escalier. André arrive. Je suis contente de le retrouver. Cela fait longtemps qu’ils ont quitté Grigny. Ici, ce sont leurs racines. Leurs familles respectives sont originaires de cette région. Ce village est très vivant et toutes les maisons sont habitées. Certaines sont très récentes. Leur fille habite le village d’à côté. Village ou hameau ? Ici, nulle boutique et le boulanger passe deux fois par semaine. Ils vont faire leurs courses à Aurec ou à La Ricamarie.

Ouillas

Ouillas

Ici, et jusqu’à La Ricamarie, on travaillait autrefois le métal et l’on tissait la toile. A Ouillas, la spécialité c’était la fabrication des clous de toutes sortes.Dans la cour d’André et Josette, sur une pierre, énorme galet, on peut encore voir trois trous bien ronds où étaient fixés les parties métalliques d’un outil avec lequel on confectionnait les clous. André m’en montre différentes sortes fixés sur une planche dans l’entrée. Ici, le tissage des bandages élastiques, en particulier était une autre activité très répandue. L’entreprise Thuasne, encore existante de nos jours (chevillières, genouillères, bas de contention…) apportait le fil pour tous ces travailleurs et travailleuses à domicile, isolés dans ces campagnes lointaines. Le couple est vraiment adorable, accueillant. Militants catholiques, peut-être plus maintenant, mais toujours abonnés à des revues chrétiennes. C’est lui qui, avec d’autres est à l’origine de la création des Potagers du Garon de Grigny, du Réseau de Cocagne.

Ouillas

Ouillas

Maison pour tous d'Ouillas

Maison pour tous d'Ouillas

Nous discutons dans le jardin pendant qu’André essaie de réparer la béquille d’Antoine. Il glisse un morceau de tuyau en plastique afin qu’elle ne tourne plus sur elle-même quand il la déplie et que le vélo ne s’écroule au sol, lui et toutes ses sacoches. Tiens, au fait, où est Antoine ? Je traverse la salle à manger jusqu’à la cuisine où nous avons bu un coup à notre arrivée. Pas étonnant ! Il a dû partir faire des photos dans le village !

Puis ensuite André s’attaque à plus difficile : le porte-sacoche. Dans son atelier, avec des vis et des écrous plus gros il tente de l’éloigner des rayons. Il essaie aussi de le tordre dans l’autre sens car visiblement, le métal est tordu, mais fait attention de ne pas le casser. Bon, c'est pas mal. Mais quand j’accroche la sacoche, nous nous apercevons que le résultat n’est pas atteint. Remettre le son ouvrage sur l’étau, à nouveau. Et cette fois, c’est bon !

Nous avons retrouvé Antoine ! Il n’était pas du tout en train de fouiner dans le village à la recherche d’une bonne photo à faire mais affalé dans le canapé, au fond, dans la salle à manger, dormant comme un bienheureux !

Une bonne douche me requinque. Je pars faire des photos dans le village. Antoine dort encore !

Ouillas

Ouillas

Son jardin n’a plus grand-chose depuis la tempête de samedi. Nous en faisons le tour, André et moi. Il aime ce travail de la terre. Il aime aussi remonter des murs en pierres et faire de petites niches dedans.

Le jardin d'André

Le jardin d'André

Carottes râpées, tomates, œufs durs ; les seuls légumes issus de son travail que nous mangeons au repas du soir sont des pommes de terre miniatures. C’est vrai que nous aimons les légumes mais un bon plat de pâtes n’aurait pas été de refus… Nous mangeons du fromage, des fruits et pour finir une bonne tartine de confiture de prunes et une autre de mûres qui me rappellent un repas que nous avions fait avec les filles, petites, quand j’étais allée les chercher après leurs vacances à la ferme à Chambost-Longessaigne. Dans le village nous avions mangé un excellent pot-au-feu, tout ce qu’il y a à la fois de simple et de succulent, dans un petit bistrot. Et le dessert c’était de la confiture étalée sur du bon pain…

Josette demande s’il faut faire des pâtes. Non, nous avons finalement très bien mangé. Si bien que nous déclinons même sa proposition d’un sorbet au cassis fait maison.

A l’étage, une grande chambre et une salle de bain/ toilettes. Et deux lits.

Le lendemain le réveil sonne à 6h30. Josette et André sont déjà debout quand nous descendons. Ils sont très matinaux. Un bon petit déjeuner fait de tartines avec les confitures de Josette, du thé. Puis il faut tout ranger dans les sacoches, ne rien oublier.


Samedi 25 juillet


Il est 8 heures et nous remontons en selle. Nous ne reprenons pas le même chemin qu’hier, contrairement à ce que je craignais. Nous traversons le village d’Ouillas. Et c’est la descente. Nous passons vers la sortie de La Chapelle-d’Aurec, sans être passé par le village lui-même. Les indications de nos amis sont précieuses car nous trouvons facilement l’enclos des chevaux après lequel nous tournons à droite.

La Chapelle d'Aurec

La Chapelle d'Aurec

La Chapelle d'Aurec

La Chapelle d'Aurec

Arrive la nationale 88, et, juste à côté, une toute petite route. André nous a dit de prendre la nationale. Où va cette petite route ? Pas d’hésitation, nous suivons ce que nous a dit André. Quand tout à coup, Antoine panique, il crie. Un panneau de limitation de vitesse à 110. Il veut faire demi-tour ! Nous n’avons pourtant pas vu d’indication d’interdiction aux vélos, rien. Impossible de faire demi-tour, ce serait encore plus dangereux. Nous roulons sur la bande d’arrêt, le plus à droite de la bande possible. C’est une deux fois deux voies, les voitures roulent à des vitesses incroyables pour nos deux pauvres vélos. Antoine veut marcher derrière la glissière de sécurité. Il n’y a pas de place. Il est terrorisé, tétanisé, il crie que je suis complètement folle, irresponsable, que c’est la dernière fois qu’il part avec moi à vélo. Je roule devant doucement alors que j’aurais plutôt envie de filer le plus vite possible car la prochaine sortie est toute proche. Je m’arrête, je l’attends encore. Il est passé derrière la glissière car il y a un peu plus de place maintenant. Après le pont il s’arrête à côté de moi. Il y a un portail permettant aux secours d’entrer sur la voie rapide. Il veut faire passer nos vélos par-dessus. La prochaine sortie est tout près mais il ne veut rien entendre. Je suis d’accord à condition que l’on arrive à faire passer les vélos d’abord et sans les sacoches. Nous désharnachons nos montures. Antoine passe le premier et attrape les vélos l’un après l’autre puis les sacoches. De l’autre côté il faut tout remettre en place. Cette petite route… finalement… allait au bon endroit ! Nous croisons un cyclo. Une belle descente… et mon porte-sacoche qui branle encore dans le manche… Je m’arrête car je viens de voir que la sacoche touche les rayons, maintenant. Antoine est devant, il attendra. La soudure à l’argon a tenu. Ce sont les vis qu’André a ajouté qui sont parties, perdues. Derrière, sur le porte-bagage arrière j’ai une grande sacoche où sont les outils et les cartes et, de part et d’autre de celle-ci sont deux toutes petites poches. J’en vide une et à la place j’accroche la sacoche qui était à l’avant.

Quadruplette, pour aller quatre fois plus vite ?

Quadruplette, pour aller quatre fois plus vite ?

Nous sommes arrivés à Monistrol-sur-Loire et je me souviens du marché « paysan » où nous nous étions approvisionnées Bernadette et moi en redescendant du Mont-Gerbier-des-Joncs. C’est justement aujourd’hui ! Nous achetons du pain, des tomates, des fruits et du fromage puis nous cherchons la route qui part en direction de Bas-en-Basset. Nous demandons notre chemin à deux femmes habillées comme dans les années 70. Leurs visages « respirent l’intelligence »… On pourrait les croire tenues à l’écart de la civilisation depuis cette époque lointaine tant dans leur façon d’être, de parler, de s’habiller et de leur réponse : « Il faut tourner après un magasin qui s’appelle Carrefour » sont surprenantes. Ont-elles, comme dans le film Les visiteurs utilisé une machine à aller dans le futur ?

Aujourd’hui il fait beau, ce n’est pas comme lors de cette randonnée à vélo avec ma copine où nous avions été contrainte de dormir à l’hôtel de cette commune, traversant le trou rempli d’eau jusqu’à mi-mollet qui s’était formé devant l’entrée de l’établissement !

Après le pont sur la Loire au lieu de tourner à droite direction Bas-en-Basset, nous tournons à gauche. C’est la route que nous avions prise avec cette même copine.

Les remparts de Beauzac sont magnifiques !

Beauzac

Beauzac

Beauzac

Beauzac

Pour éviter la nationale, nous prenons une route qui longe la Loire. Pour y parvenir, une descente magnifique! Le hameau de Bransac est pittoresque mais pour quitter les bords de Loire, ce n'est pas une route mais un chemin.

Bransac

Bransac

Bransac

Bransac

A vélo de Lyon à Toulouse
La montée est rude !

La montée est rude !

Voici Retournac puis Vorey et Lavoûte-sur-Loire. Je me souviens tout à coup que ce parcours a en partie été tracé grâce à un cyclotouriste trouvé sur la carte interactive du site de la Fédération Française de Cyclo-Tourisme (FFCT) ! Mais nous avons sans doute dépassé son village. Je l’appelle cependant pour le remercier et m’excuser de ne pas l’avoir appelé plus tôt. Je laisse un message sur son portable. Très vite, mon téléphone sonne. C’est lui ! Sa maison est après Le Puy-en-Velay et nous y sommes presque ! Il nous invite à manger et à dormir chez lui. Il part de chez lui à vélo et nous donne rendez-vous à la grande poste. La route est droite et plate, très belle car elle suit la Loire mais Antoine n’a plus de jambe. Le matin, tout fringant, il avalerait les kilomètres à la vitesse grand V mais en fin de journée il n’avance plus, se traîne, toute son énergie a été utilisée. Sa batterie est à plat… Alors que moi, le matin j’ai du mal à démarrer et dans l’après-midi je pourrai rouler assez longtemps surtout comme aujourd’hui où le paysage est beau, la route facile. Nous nous arrêtons et Antoine casse la croûte de pain et de fromage. Et nous repartons. Le téléphone sonne à nouveau. C’est Georges ! Il est déjà arrivé à la poste. Il vient à notre rencontre. Le voilà ! C’est un rapide. Nous faisons connaissance. Quand nous passons devant une pharmacie, comme il ne nous reste presque plus de Sporténine®, je m’arrête. Mon portefeuille n’est pas accessible. Je ne connais pas Georges plus que ça et pourtant, il me tend une pochette avec carte bleue, billets, pièce d’identité ! Je ne reviens pas de cette totale confiance…

Château de Lavoûte

Château de Lavoûte

Il habite Tarreyres, à 10 kilomètres du Puy, sur la commune de Cussac.Il nous propose de laisser nos sacoches dans la voiture de sa femme. Nous roulons jusqu’au parking où nous l’attendons. Pendant ce temps il roule jusqu’au magasin de sa fille chercher les clés de l’auto. Puis nous repartons sur nos vélos, tous légers. Arrêt à la pâtisserie, nous achetons un gâteau pour ce soir. Puis nous allons à la boutique que tient sa femme lui rendre les clés de la voiture et lui laissons le gâteau. Antoine est aux anges ! Ce magasin vend du matériel pour artistes peintres : aquarelle, fusain, toile… mais aussi des tableaux fait par Annabelle la fille de Georges. Elle n’est pas là et c’est sa sœur et sa maman qui tiennent la boutique pendant qu’elle suit des cours de dessin. Georges est un passionné de sa ville qu’il connaît très bien. Comme guide, il est parfait et c’est souvent qu’il accueille des cyclotouristes et qu’il leur fait faire une visite. Ainsi, il nous raconte que la cuvette dans laquelle se trouve Le-Puy-en-Velay était autrefois une mer intérieure qui s’est ensuite vidée à cause d’un tremblement de terre.

Ingénieur agronome de formation, il est président du conseil d’administration du lycée agricole de la ville. Mais aussi maire adjoint de sa commune et élu à la communauté de communes. Et comme il est retraité de la chambre d’agriculture et qu’il a le temps, il est aussi membre de la confrérie de la lentille verte du Puy, trésorier de je ne sais plus quelle association et secrétaire du club de cyclotourisme de la ville, ce qui lui vaut d’être sur le site de la FFCT, ce qui m’a permis de le trouver et de lui demander conseil pour le parcours.

Il nous fait remarquer que les vélos sont nombreux, sur la route… accrochés aux voitures !

Même si nous sommes légers, la route qui part du Puy grimpe vraiment beaucoup ! Tellement que je monte à pied une bonne petite côte. Puis nous roulons encore et ça monte toujours ! Je comprends pourquoi Georges est arrivé si vite ! J’ai l’impression que mon pneu arrière est dégonflé et qu’il ne tourne pas rond. Il m’assure que non. Nous y sommes. Georges propose de passer chez Annabelle avant d’arriver chez lui mais Antoine, trop fatigué, préfère aller directement chez Georges.

Dans le village, je remarque, sur la gauche, un mur très sombre et un portail surmonté de trois croix. Une fois chez lui Georges met de la confiture et du pain sur la table. Antoine dévore ! Nous buvons une bière chacun. Le temps de boire et de manger, nous sortons et le pneu est complètement à plat ! Georges arrive à convaincre Antoine de passer chez sa fille avant que sa femme ne rentre du Puy. J’ai froid. La fatigue et la transpiration. Il me prête une veste polaire de son épouse.

Annabelle a un parcours scolaire qui ressemble à ce qu’Antoine voudrait faire et qui donc, pourrait l’intéresser. Elle a fait des études d’arts plastiques assez poussées mais n’a pas voulu devenir professeur. Elle gagne régulièrement des concours de peinture et vend ses tableaux. Elle donne aussi des cours dans son magasin (à très peu de personnes à la fois). Il très bien situé dans la vieille ville. Et elle a ajouté une corde à son arc car elle fait également des encadrements.

Arrivés chez elle, tiens, elle habite la maison dont j’avais remarqué le portail en arrivant. Ce ne sont pas trois croix mais une croix au centre et une pierre de part et d’autre. Il date de 1803. C’est la maison où a vécu Georges, enfant. Sa fille l’occupe maintenant. Ils reçoivent un couple d’amis, avec de jeunes enfants, eux aussi. Nous buvons un jus de fruit tout en picorant des chips.

Tarreyres

Tarreyres

Anne-Marie, la femme de Georges arrive et nous repartons chez eux. J’ai expliqué à notre hôte mon problème de porte-sacoche avant. Quand à mon pneu arrière, à plat, il est transpercé par un morceau de plastique dur et pointu, de la bakélite. Un petit bout de la gomme est même soulevé. Il change la chambre à air pendant que j’aide sa femme à éplucher des oignons. Je redescends au garage. Il a redressé la pièce rectangulaire du porte-sacoche qui comporte des trous, mais pas la même partie que celle qu’André a travaillée. Il enlève la roue avant pour remonter plus facilement le porte-sacoche. Une fois tout réinstallé je teste avec une sacoche. Cette fois ce devrait être vraiment bon ! Anne-Marie s’impatiente, le repas est prêt.

Nous nous sommes installés au sous-sol où se trouvent une grande chambre et une douche. Nous lavons un peu de linge. Dehors, sur la barrière avec le vent et le soleil il sera vite sec !

Le repas commence par une soupe dont je connais le goût mais dont je n’arrive pas à trouver la composition. Des fanes de radis ! Ma mère en fait. Nous l’arrosons de lait de la ferme d’à-côté, bien crémeux, c’est un régal. Un reste de quiche à la tomate, froide. Puis suit un bon plat de pâtes (Des pâtes : on sent le cyclotouriste averti !), du fromage et le gâteau que j’ai acheté. Il est temps d’aller faire dormir les yeux. Antoine est parti se coucher avant moi mais quand j’arrive dans la chambre il ne dort pas, occupé à envoyer et à lire des textos.

Dimanche 26 juillet

Le lendemain matin, de bonnes tartines de confiture, du thé… C’est une chance, nos hôtes se lèvent tôt ici aussi ! Il part à vélo rejoindre des copains pour un repas entre amis. Sa femme le rejoint en voiture.

Georges nous explique par où passer pour trouver l’ancienne voie ferrée devenue une voie verte. Nous partons.

Chassilhac, puis Concis où je photographie une fontaine et une croix,

Chassilhac

Chassilhac

Chassilhac

Chassilhac

Le-Brignon. Puis nous rejoignons une ville plus importante, Costaros. Juste avant d’y arriver, nous croisons deux cyclocampeurs très sympas ! Ils nous conseillent une route qu’ils ont prise et qui est vraiment très belle. Ils viennent de Montpellier et vont à Brest. Sont pas arrivés…

A Costaros nous faisons des provisions. D’abord un excellent boucher-charcutier, puis, à côté une boutique bio où tout nous fait envie. Elle est bien achalandée et décorée de tableaux animaliers. Nous finissons à la boulangerie et au petit supermarché où nous achetons ce qu’il manque. Sur les indications d’un gars du coin nous partons sur la grande route. Là, un gars vend des « champignons de la régionS »… Demi-tour ! La route pour Le-Bouchet-Saint-Nicolas commence dans Costaros ! Là, je montre à Antoine à quoi ressemble un champ de lentilles. Il faut connaître pour le trouver ! Chaque plant de lentille ne comporte que deux minuscules graines vertes. La route est belle, il fait beau.

Lentilles
Lentilles

Lentilles

Après Costaros

Après Costaros

Statue de Stevenson, Le Bouchet Saint Nicolas

Statue de Stevenson, Le Bouchet Saint Nicolas

Et comme nous l’avaient annoncé Georges et les cyclos campeurs, la descente sur le Nouveau Monde est fabuleuse ! Le point de vue, magnifique ! Rien que le nom (Nouveau monde) fait rêver. C’est un cirque où passe l’Allier. Sur le promontoire j’entends un accent de la Loire très marqué : ce sont des motards de Chazelles-sur-Lyon, pas loin de chez nous.

A vélo de Lyon à Toulouse
Le nouveau monde

Le nouveau monde

Tout en bas nous traversons un camping pour aller pique-niquer au bord de l’Allier, assis sur des rochers. Un vrai bonheur ! J’apprendrais ensuite par un cyclo Lyonnais venu en train jusqu’à Saint-Etienne que ce camping est tenu par un ancien habitant de Taluyers. Ce cyclo est adhérent au club de Montagny, tout près de chez nous. Il va ainsi jusqu’à Mende dans la journée, soit 195 kilomètres pour rejoindre des membres de sa famille.

Nouveau Monde; vieille mobylette

Nouveau Monde; vieille mobylette

Nous sommes sur le lieu-dit de Chapeauroux qui a aussi donné son nom à la rivière, rivière que nous suivrons ensuite presque jusqu’à sa source, vers la fontaine de Du Guesclin. En patois, on dit « Chap Auros ». Peut-être que Auros vient de « eau » comme le Mont-Dore ou les Monts-d’or.

Nous allons jusqu’à Saint-Bonnet-de-Montauroux puis nous partons sur Laval-Atger. Avant Grandrieu nous faisons des photos de la chapelle de Saint-Méen, et sa fontaine (sur la commune de Peux-et-Couffouleux). Elle est sensée guérir les problèmes dermatologiques (à l’origine, la peste, mais aussi la teigne des enfants et la gale des brebis). Le 24 juin, chaque année a lieu un pèlerinage. Nous y croisons une famille tractant une remorque énorme, basse et agrémentée de grilles d’aération. En sortent deux chiens. Elle peut en contenir jusqu’à quatre, chacun dans un espace restreint, conçu pour qu’ils ne valdinguent pas à chaque virage ou ressaut de la route. Jamais vu ça.

Elle ne m’a pas porté chance, cette chapelle ! Ou est-ce à cause du message en forme de clin d’œil qu’a écrit Antoine dans son livre d’or : « Vive le cyclotourisme ! » ?

Saint Méens

Saint Méens

Saint Méens

Saint Méens

Saint Méens

Saint Méens

Saint Méens

Saint Méens

Dans la descente, voilà l’œillet soudé à l’argon qui … casse … Rebelote ! Le travail de réparation de Georges n’aura servi à rien. Et voilà mes sacoches qui se retrouvent à nouveau attachées au porte-bagage arrière ! Je dévisse la partie de mon porte-sacoche resté fixé à la fourche et je l’accroche à mon guidon. Quand j’aperçois Antoine, qui m’attend, je tends mon bras, avec, dans la main, le porte-sacoche ! Nous nous arrêtons et je le glisse sous les tendeurs qui maintiennent tente et matelas sur son porte-bagage arrière.

A Grandrieu, c’est le festival Franco-belge et ses personnages et animaux faits de plastique, de lichen et autres matériaux. Le village est jumelé avec une ville Belge. Ceci explique cela…

Grandrieu

Grandrieu

Grandrieu

Grandrieu

Grandrieu

Grandrieu

Grandrieu

Grandrieu

La laine des mouton est en lichen

La laine des mouton est en lichen

Grandrieu

Grandrieu

Grandrieu

Grandrieu

Grandrieu

Grandrieu

A Châteauneuf-de-Randon, le cénotaphe (tombe qui ne comporte pas le corps du défunt) de Bertrand Du Guesclin, « connétable de France né en 1313 et mort en 1380, précurseur de Jeanne d’Arc dans le relèvement national » trône sur une butte, au carrefour. Nous n’entrons pas dans ce village et tournons à droite sur la D988 qui se transforme tout de suite après en RN88.

Un peu plus loin, deux pancartes indiquent la fontaine de Du Guesclin. Je garde les vélos. Antoine monte le sentier de 300 mètres et revient, totalement déçu. Pour lui, « c’est un truc bétonné sans âme et sans aucun intérêt » ! Je ne monte pas pour ça. Il ne l’a même pas pris en photo. Mince ! Il a oublié ses lunettes là-haut. Il remonte les chercher.

Quelques kilomètre après Châteauneuf-de-Randon

Quelques kilomètre après Châteauneuf-de-Randon

Alors là, la route grimpe ! La borne indiquant l’altitude la plus élevée indique 1264 mètres mais Antoine dit avoir vu plus loin, 1300 mètres. Ça n’arrête pas de monter !

En plus, le vent nous freine. Nous faisons une halte à l’abri dans la cour d’une maison pour grignoter un peu. Il doit être un peu artiste celui qui habite ici, il a décoré sa boîte à lettres.

A vélo de Lyon à Toulouse

Après 83 kilomètres nous trouvons un camping à Laubert, avant Mende. C’est un petit camping, municipal, pas très cher (11,50€) tenu par un couple de retraités. C’est aussi une station de ski de fond. Et même si ces dernières année il n’a pas beaucoup neigé, l’hiver, il fait si froid, que la neige tient longtemps. Il fait froid, le vent souffle, glacé.

Lundi 27 juillet

Le lendemain matin, la route descend, et même bien jusqu’à Mende ! Quasiment 20 kilomètres de descente ! Sur le chemin nous faisons une halte dans une supérette attenante à un bistrot. Ce matin, sans pain ou presque, juste un quignon, le petit déjeuner était plutôt léger ! Alors après les courses, au bistrot, nous buvons thé et chocolat chaud avec des gâteaux.

Mende. Le temps que je retire de l’argent au distributeur, Antoine photographie une sculpture située devant le nouvel hôtel de ville. En face, de l’autre côté de la rue, l’ancienne mairie.

Mende

Mende

Mende

Mende

J’ai mal à la gorge. Nous sommes lundi, la pharmacie est fermée. J’achète un spray à la propolis dans un magasin bio. Ensuite la route, c’est encore la nationale 88. Antoine a de nouveau un peu peur car comme elle mène à l’autoroute, ça circule vite et beaucoup. Jusqu’à Balsièges, ça continue à descendre mais après… Houlà là ! Au début la pente est raisonnable quoique sérieuse (6,5%). Pause à la ferme fortifiée du Choizal qu’Antoine photographie sous toutes les coutures. Ce château date de 1664, du temps de Louis XIII et était propriété des évêques de Mende. Elle servait de poste de garde car au croisement des routes de Mende, Saint-Enimie et Chanac et Ispagnac.

Ferme fortifiée du Choizal

Ferme fortifiée du Choizal

Ferme fortifiée du Choizal

Ferme fortifiée du Choizal

Ferme fortifiée du Choizal

Ferme fortifiée du Choizal

Après la pause, aïe, mes aïeux… C’est vrai que la route est belle mais que c’est difficile ! Parfois elle descend, mais quand elle remonte, les côtes sont à beaucoup plus que 9% puisque la moyenne, nous l’apprendrons ensuite est de 9% ! Pour ne rien arranger, une douleur persistante au pied gauche, (à l’articulation du pied et des doigts de pieds) me gêne pas mal. Tendinite ?

Le causse de Sauveterre semble désert, à perte de vue, le plateau est vallonné et rocheux, l’herbe est sèche, le vent contraire n’arrange rien, pas plus que le soleil brûlant.

Les Causses

Les Causses

Antoine roule loin devant. Alors je m’imagine sur le tandem, et dans ma tête je parle avec Christian, derrière. Et je me sens moins seule.

Mon téléphone sonne. C’est une fille qui écrit un mémoire sur les Jardins de Cocagne. Marc, le président des Potagers l’a orientée sur moi car j’ai rédigél’histoire de notre association. Je lui promets que mon conjoint lui enverra le texte par courriel.

Nous avons faim. Mais manger en plein vent… Un bâtiment, long, Un silo sous lequel se trouvent une petite esplanade plate et cimentée et… une chaise qui me tend les bras ! Super ! Au soleil et à l’abri du vent, cette bergerie (nous entendons des moutons de temps à autres qui bêlent), nous serons parfaitement bien pour le pique-nique. Surtout moi, qui me suis appropriée le siège ! Nous étions en train de manger quand survient un homme, le propriétaire du troupeau (peut-on dire berger quand on a 300 moutons ici et encore deux autres bâtiments avec encore autant de bêtes ?). Là, elles dorment car il fait trop chaud et il y a trop de vent. Elles ont mangé et ne ressortiront qu’à la nuit tombée quand les ardeurs du vent et du soleil se seront calmées. Je les ignorais si sensibles… Beaucoup de brebis ont récemment mis bas et si nous entrons dans la bergerie pour aller les voir il faudra bien refermer la porte pour éviter les courants d’air, les agneaux sont très fragiles et leurs maman aussi.

Une fois notre pique-nique terminé, nous ne réussirons pas à entrer et nous ne verrons pas ces petites bêtes sans doute très mignonnes.

Le propriétaire (peut-on dire le berger quand les bêtes sont enfermées toute la journée dans un bâtiment en tôle et en parpaings ?! Poser la question c’est y répondre) nous a assuré qu’après sa bergerie nous aurions de la descente tout le long ! C’était bien vrai ! Quel bonheur…

Nous arrivons très facilement à Saint-Enimie !

L'avoir ou pas, là n'est pas encore la question !

L'avoir ou pas, là n'est pas encore la question !

Saint-Enimie

Saint-Enimie

Le village est marqué par la légende d'Énimie, une princesse atteinte de la lèpre. Fille de Clotaire II, sœur de Dagobert Ier, ayant donc vécu au VIIe siècle. Énimie aurait guéri de la lèpre dont elle était atteinte, grâce aux eaux de la source de la Burle. Nommée abbesse, elle aurait fondé un monastère, autour duquel le village s'est développé.

Saint-Enimie

Saint-Enimie

Le site est si joli que nous décidons de le visiter. Antoine ne veut pas lâcher le vélo, moi, je suis pour les attacher quelque part en sécurité.

Saint-Enimie

Saint-Enimie

Saint-Enimie est un joli village moyenâgeux pavé, tout en montées et en descentes. Pousser le vélo, chargé, quelle galère ! Le marchand de glaces ne veut pas prendre la responsabilité de les surveiller. Nous allons les attacher sous les fenêtres de l’office de tourisme.

Saint-Enimie

Saint-Enimie

Les touristes sont désargentés et les commerçants plein de ressources

Les touristes sont désargentés et les commerçants plein de ressources

Toutes les méthodes pour attirer le client sont employées !

Toutes les méthodes pour attirer le client sont employées !

A vélo de Lyon à Toulouse
Clin d’œil aux femmes...

Clin d’œil aux femmes...

Et aux messieurs

Et aux messieurs

Antoine se régale à sillonner les ruelles, l’objectif braqué sur les vieilles pierres, les angles des rues, les toits herbus.

A vélo de Lyon à Toulouse

Au bout d’un moment, lasse de le suivre et de m’arrêter tous les dix pas je rebrousse chemin.

Saint-Enimie

Saint-Enimie

Je tombe en arrêt devant un cyclo touriste muni d’un système de bidon jamais vu auparavant. Il est fixé devant le guidon et est muni d’une grande paille ! J’essaie de discuter avec lui. Mais de quel pays est-il ? Il me demande si je parle anglais. Ben… non. Moi française, et vous ? Il me répond des trucs que je ne comprends pas. Me montre son tee-shirt. La réponse est inscrite dessus ? Je n’y vois qu’un sigle. Son porte-bagage arrière est très haut. Dessus y est fixé un sac à dos assez volumineux. Antoine arrive à la rescousse ! Qu’est-ce qu’il parle bien anglais mon fils ! Le gars vient de Californie. Il suit le parcours du Tour de France, la partie du sud de la France, les Pyrénées… (De l’Atlantique à la Méditerranée, il nous montre la carte) puis ensuite il fera le Giro, le tour d’Italie. Sur son guidon, un GPS très perfectionné, avec tous les dénivelés. Il s’est débarrassé d’un sac qui pesait encore quatre ou cinq kilos de trop. Il roule 8 à 12 heures par jour, arrivant à faire jusqu’à 200 kilomètres par jour !! Mais 12 heures, dit-il, c’est le maximum. Tu parles ! Il doit manger des casse-croûtes la journée et au resto le soir. Pas de tente, il dort sans doute à l’hôtel.

Arrivée aux vélos… Où est la clé du cadenas ? Je ne la trouve pas dans ma sacoche… Là ! Par terre ! Elle est restée tout le temps de la visite (combien de temps ? Plus d’une heure, c’est sûr !) juste à côté des vélos…

Nous repartons et nous commençons à longer le Tarn. Nous le suivrons 200 kilomètres durant (198 plus exactement, si mes calculs sont bons). Les gorges sont magnifiques, ces rochers, cette eau claire, toutes ces maisons en pierre, ces villages, Saint-Chély-du-Tarn, plusieurs cirques et détroits, La-Malène… Des promontoires rocheux à moins que ce ne soient des châteaux surplombent la rivière. Demoiselles coiffées, le spectacle de la nature me réjouit toujours autant.

A vélo de Lyon à Toulouse

Je suis fatiguée, toute cette montée de ce matin, le vent de face tout l’après-midi même si la route était plate... mais cette fois c'est Antoine qui est encore fringuant. Nous avons fait plus de 80 kilomètres. Je veux m’arrêter à ce camping, lui non ! Nous sommes à Mostuejouls, sur la commune de Peyreleau. Antoine roulerait bien encore un peu. C’est vrai que les campings ne manquent pas. Je bifurque à gauche. Contraint et forcé, il suit. Je rentre dans le bar qui sert de local d’accueil et de mini épicerie. Le patron annonce le tarif : 17,50 euros ! Quoi ! Juste pour notre toute petite tente, nos deux vélos et deux personnes ! Alors que nous avons payé 11,50 € à Laubert, au camping municipal ! J’étais prête à repartir, et là le gars me dit, bon, d’accord, 15 euros, ça vous va ? Bon, là, difficile de reculer. Top là, c’est d’accord ! On s’installe où on veut. Douches chaude, piscine (mais nous n’en profiterons pas), et surtout il nous propose d’utiliser la table de pique-nique installée sous un abri en toile. Parfait ! Nous achetons les bricoles qui nous manquent pour ce soir, comme une baguette et des pâtes et nous commandons le pain pour demain matin.

Nous nous installons au bord du Tarn, enfin, c’est Antoine qui installe la tente (depuis le début de notre randonnée à vélo cette année), déplie MON matelas (marre de dormir sur les cailloux, cette année c’est le grand luxe, ce matelas auto gonflant ni lourd ni encombrant), et les deux duvets.

Une bonne douche et puis je fais chauffer de l’eau d’abord pour la soupe, qu’il faut faire un peu mijoter. Je fais ensuite cuire des pâtes, le fond de soupe lui donnera du goût. Puis je lave la casserole pour refaire chauffer de l’eau, pour la tisane et enfin une quatrième casserole d’eau pour faire cuire notre mélange de graines (lentilles, riz, haricots blancs, quinoa…). Pendant ce temps nous mangeons, et après, c’est la vaisselle. La routine, quoi. L’avantage, ici, c’est que je laisse les deux sacoches dédiées à la bouffe sur le banc et le petit camping-gaz e la vaisselle sur la table. Toujours ça de moins à ranger ce soir et à sortir demain matin.

Je téléphone à Roland. D’après lui il nous reste 115 à 120 kilomètres avant Albi

Albi

Albi

puis 85 kilomètres jusqu’à Toulouse. Soit 200 kilomètres au total ! Et il ne nous reste que… deux jours ! Donc, il va falloir pédaler, heureusement que, « en principe », c’est plat tout le long ! Espérons que le vent se calme.

Avant d’aller se coucher je vais éteindre le gaz et je mets les graines cuites dans la passoire que je laisse égoutter toute la nuit, tranquille.

Je laisse la toile de tente ouverte car Antoine n’est pas encore revenu. Le paysage est magnifique. Je ne sais pas faire mais j’essaie de le croquer sur mon carnet. Les falaises, en face, la forêt au-dessus et en-dessous, surmontées de la lune ronde et les hirondelles qui vont et viennent. L’eau du Tarn coule presque sans bruit. Je la sens présente, sa fraîcheur, les plantes caractéristiques qui le borde.

Mardi 28 juillet

Le lendemain, le château de Peyrelade, perché très haut sur son éperon rocheux est impressionnant ! C’est une forteresse médiévale construite entre le XIe siècle et le XVIe siècle. Il est situé sur la commune de Rivière-sur-Tarn, dans le département de l'Aveyron. J’ai cru que c’était un rocher en forme de ruine, tant les pierres de la bâtisse se confondent avec le roc. Dommage, mais nous n’avons pas le temps de le visiter.

Après le camping la route monte et nous dépassons Le-Rozier. Une pause, une glace dégustée sur place,

Le Rozier

Le Rozier

La Cresse

La Cresse

puis Aguessac et nous arrivons à Millau. Beaucoup de plat mais aussi quelques montées et toujours le même plaisir de suivre le Tarn. Le vent, lui n’a pas faibli.

Nous arrivons sur Millau par une route assez circulante, même si ce n’est qu’une départementale, et de l’autre côté je remarque un coureur à la foulée marathonienne. Il coure presque aussi vite que nous roulons. Rien de l’arrête, pas même le train ! Il passe sous la barrière. Nous, nous attendons que le TER passe, prudents. Le bitume à Millau est dans un sale état, pas facile de rouler pour nous, pauvres cyclistes.

Toutes les pancartes veulent nous faire passer par Saint-Affrique et la D992 !

Millau

Millau

Une autoroute évite aussi aux gens pressés de se déplacer sur ces petits axes. Et nous, nous préférons les toutes petites routes. Alors nous demandons par deux fois notre chemin. C’est la D41qui va à Compregnac en direction de Saint-Rome-de-Tarn. Avec raison, car nous arrivons sur une petite route sympa qui passe sous ce grand oiseau blanc qu’est le viaduc de Millau. Majestueux, aérien, une prouesse architecturale d’une pureté et beauté à couper le souffle. Antoine ne se lasse pas de le photographier, admiratif.

Architecte est l'un des métiers qu'il a envie de faire.

Viaduc

Viaduc

Viaduc

Viaduc

Viaduc, la tête  dans les nuages

Viaduc, la tête dans les nuages

Viaduc de Millau

Viaduc de Millau

Hésitation, la route repart en direction de Saint-Rome-de-Tarn mais Antoine veut nous fait suivre le Tarn au plus près. C’est la D 200 qui nous emmène au Pinet. Minuscule mais vertigineuse route. Des points de vue sur la rivière, si perchés que je ne peux que monter à pied en poussant le vélo. Et avec ça, un soleil ! A part le mal au pied à l’articulation entre le pied et les doigts de pied j’ai aussi des fourmis dans la main gauche qui ne passent que si je lève le bras pour faire circuler le sang.

Le Tarn

Le Tarn

Heureusement, qui dit montée dit descente ! Des barrages, des conduites forcées et même des éoliennes, ici la nature est généreuse en énergie ! Le Pinet, est situé dans une sorte d’île, là,deux bancs surplombant la vallée nous attendent. Dans ce tout petit village il y a même un robinet et des toilettes sous l’église ! Parfait.

Le pont qui relie Le Pinet à la rive

Le pont qui relie Le Pinet à la rive

Après ça monte, mais raisonnablement. Le Truel, puis La-Jourdanie (ils ont voyagé par ici : après Saint-Affrique, La-Jourdanie…).

Le Tarn est facile à suivre, ici, c’est plat. Je roule devant. D’habitude Antoine me double très facilement, mais là, non. Où est-il ? Il est devant ou derrière moi ? J’arrête moto, voiture dans un sens, camion dans l’autre et je le décris. Je me dépêche de rouler dans la descente pour le rattraper ou je m’arrête à l’ombre pour l’attendre ? A côté d’une entreprise de paysagiste un chauffeur me propose même de repartir dans l’autre sens pour essayer de le retrouver ! Bredouille. Je repars. D’habitude, il m’attend à chaque carrefour. Il est sans doute devant, à m’attendre. Sur la carte, à Broquiès c’est la prochaine intersection. Et là, personne ! Ça devient inquiétant. Une voiture passe. Je leur transmets tant et si bien mes craintes que la passagère me demande mon numéro de portable, m’assurant qu’ici, il n’y a pas de problème de réseau. En cas de besoin elle propose de laisser mon vélo chez eux (la maison est facile à trouver, c’est la plus proche de l’entrée du village et elle est très fleurie. Précision : le village comporte une gendarmerie…). Elle me rappelle très peu de temps après m’annonçant qu’il est à cinq minutes de là. Et voilà comment une envie pressante me fait perdre Antoine pendant plus de 20 minutes à me ronger les sangs…

La dame nous conseille de passer par Brousse-le-Château. Et ici, on ne dit pas le Tarn mais « Le Tar » ! Et voilà Antoine ! Il me dit qu’il avait garé son vélo bien en évidence sur le bord de la route dans le village précédent (La-Caze) … mais je ne l’ai pas vu. Et son téléphone était dans ma sacoche !

A Brousse-le-Château nous refaisons le plein d’eau grâce à une fontaine.

Nénuphar dans la fontaine de Brousse

Nénuphar dans la fontaine de Brousse

La route redescend puis devient toute tranquille, longeant toujours la rivière. On dirait une ancienne voie ferrée car il y a des passages avec toujours les mêmes barrières et aussi des tunnels plus ou moins longs, pas du tout éclairés. A l’entrée de l’un deux, un feu rouge. Puis quand c’est à notre tour de passer il faut appuyer sur un bouton réservé aux cyclistes. Il déclenche une lumière clignotante au-dessus du tunnel et qui prévient que des cyclistes sont engagés dedans. Bien pensé ! Et heureusement j’ai une lampe de vélo car il fait si noir que je ne vois même pas ma main ! Antoine va dans le mur. Il ne roule pas vite, heureusement. Deux positions pour ma lampe, dont une avec des diodes clignotantes. DISCO ! Il chante une vieille rengaine disco à tue-tête dans le tunnel. On se croirait dans une boîte de nuit. J’éclaire les catadioptres qui parsèment les murs pour nous guider. Les gilets jaunes sont inaccessibles, au fond des sacoches. Nous croisons une voiture qui ralentit immédiatement et met ses phares en code, nous ne sommes plus éblouis, merci ! Puis un camion avec une grosse remorque qui pile, Antoine pile aussi sec, j’ai failli lui rentrer dedans !

A Lincou nous quittons la D200 pour nous engager sur la D172. C’est toujours l’ancienne voie ferrée. Fringale vers quatre ou cinq heures. A Trebas (prononcer « Trebass »), la pâtisserie est une caverne d’Ali Baba. Que choisir ? Un gâteau aux noisettes, sorte de meringue plate, sèche, grillée, craquante et sucrée à souhait ou une sorte de quatre-quarts au citron couvert d’amandes grillées et de sucre caramélisé ? Finalement nous achetons les deux en plus du pain. Nous mangeons les meringues sans attendre et rangeons dans le sac étanche contenant la tente et le matelas l’autre gâteau et le pain.

Poun. Nous roulons sur un pont. En contrebas des enfants se baignent. Tout de suite après, un camping à la ferme. Stop ! Ce soir, le camping sera câaaaaalme ! 105 kilomètres au compteur, nous sommes dans les temps. « Le Tar » est calme, pas une ride, sauf les canards qui nagent à la surface et un poisson de temps à autre qui saute hors de l’eau pour gober une mouche. Ici, six emplacements pas un de plus. 14€80 la nuit. Il est tenu par un couple de retraités. Ils n’ont pas de produits de la ferme à vendre. Monsieur est daltonien et madame n’a plus d’odorat depuis la chute d’une échelle. Lui, nous dit que ses tomates ne sont pas mûres et elle, qu’elle n’est pas allée au jardin depuis deux jours. Mais pour le même prix ils veulent bien me donner un concombre et proposent que j’aille faire un tour au jardin. Ils me recommandent de ne cueillir que les grosses. Deux me suffiront. Ah ! L’odeur des feuilles de tomates… comme c’est agréable.

Jardin potager. Que sacrifier ? Le grillage ou le cucurbitacée ?

Jardin potager. Que sacrifier ? Le grillage ou le cucurbitacée ?

La plage aperçue du haut du pont n’est pas sur le territoire du camping. Nous restons dans le camping et allons malgré tout nous tremper dans le Tarn… depuis le temps que nous le suivons c’est la première fois. Nous avons pied loin et nous avançons doucement sur les galets de crainte d’un trou brusque. Elle n’est pas très froide, cependant je n’ai pas le courage de m’immerger totalement. Après je vais prendre une bonne douche et faire notre petite vaisselle.

A côté des sanitaires, un terrain de pétanque et un banc. Nous nous y asseyons pour manger.

La nuit tombe, le pic-vert picasse et les canards trompettent… Nous nous endormons.

Camping à la ferme de Poun

Camping à la ferme de Poun

Mercredi 29 juillet

Le lendemain matin, avec l’autorisation des propriétaires Antoine va cueillir deux autres belles tomates. Une fois tout le barda rangé, nous montons sur les vélos, et c’est reparti ! Nous suivons toujours cette ancienne voie ferrée, sympa. Gaycre puis Courris.

A vélo de Lyon à Toulouse

Malgré les recommandations des fermiers nous oublions de faire une halte à Ambialet. Nous ne verrons pas « Le Tar » faire une boucle sur lui-même. Une rive plus haute que l’autre générant du courant et un énième barrage. Tant pis !

Saint-Juéry annonce Albi. Nous nous arrêtons devant un hypermarché et nous faisons nos achats. Premier vrai grand magasin depuis notre départ. Quel l’embarras du choix devant ces rayons immenses contenant toutes les déclinaisons d’un même produit. Vive la société de consommation… Impressionnant après des jours de petites épiceries et de nature verte et brune.

Nous sillonnons les rues d’Albi mais pas plus d’une demi-heure, à cause du nombre de kilomètres que nous devons parcourir aujourd’hui !

Albi est la patrie de Toulouse Lautrec. Un musée lui est consacré.

Citation de Toulouse Lautrec

Citation de Toulouse Lautrec

Citation de Toulouse Lautrec

Citation de Toulouse Lautrec

Citation de Toulouse Lautrec

Citation de Toulouse Lautrec

Citation de Toulouse Lautrec

Citation de Toulouse Lautrec

Citation de Toulouse Lautrec

Citation de Toulouse Lautrec

Nous ne laissons pas les vélos, la ville est grande. Antoine a tellement aimé cet endroit, il est formel, c’est ici qu’il habitera plus tard ! Une personne nous demande si nous faisons partis du groupe des 15 000 cyclotouristes de la Fédération Française de Cyclotouristes attendus la semaine prochaine dans le cadre de la semaine fédérale. Non, non, je ne m’en souvenais plus, mais maintenant que vous le dites, oui, je l’ai lu dans la revue de la FFCT…

Albi

Albi

Albi

Albi

Albi

Albi

Albi

Albi

A Marssac-sur-Tarn nous nous installons dans le square attenant à l’église pour manger. Il y a même des sanitaires.

A Rivières, malgré les protestations d’Antoine je bifurque à gauche afin d’éviter cette route départementale 988 où les voitures roulent comme des dingues, nous frôlant parfois. De plus, sur cette route, à droite des lignes pointillées, il n’y a pas un brin de bitume pour nos vélos. Donc nous roulons directement sur la route. Puis nous retrouvons la D200 Brens.

Malheureusement, à Gaillac nous sommes obligés de reprendre la grande route. Et c’est l’accident ! Une voiture me serre d’un peu trop près, je descends sur le gravier le long de la route et au moment de remonter sur le bitume, je me sens déséquilibrée. Le goudron fait un bourrelet, je crie et c’est la chute ! Une douleur fulgurante à la cuisse gauche et au genou droit. Je vois non pas 36 chandelles mais j’ai plein de gouttelettes brillantes devant les yeux. J’entends Antoine qui crie, me demande de me mettre sur le bas-côté, Mais je suis à moitié sonnée, ne peux pas bouger, encore moins me mettre debout, j’ai trop mal ! Alors j’avance en me traînant sur les fesses jusqu’au bord de la route. Je sens des voitures qui passent tout près. Mais Antoine me dira, après, que, par chance, aucune voiture ne passait… Quand il m’a entendu crier il a jeté son vélo et piqué un sprint ! Il a vite rangé mon vélo sur le côté. Puis une fois que j’étais, moi aussi sur le côté il m’a demandé où était la trousse de secours. Je suis impressionnée par sa réactivité ! Huiles essentielles pour les bobos et les bleus, paracétamol 1000 pour la douleur et arnica en granules ! Il trouve tout ! Il est formidable !

Il m’aide à me mettre debout et me propose de marcher un peu. Je fais la fière, mais je ne sais même pas si je pourrais marcher et encore moins si je pourrais pédaler. Je lui dis que tout va bien et que je peux repartir directement à vélo. En réalité je souffre terriblement et à chaque mouvement de la jambe gauche du haut vers le bas j’ai l’impression que mon muscle se déchire…

Dès que nous pouvons, à Lisle-sur-Tarn nous quittons cette satanée route pour en prendre une secondaire, calme et tranquille. Mon vélo aussi a souffert ! En montant dessus, encore sous le choc, je me suis contenté de remettre la chaîne car j’avais déraillé mais je n’ai même pas pensé à le vérifier. La manette du dérailleur est bloquée au milieu du guidon, impossible de passer sur le plateau du milieu. J’essaie de forcer dessus pour la remettre à sa place. Pas trop, j’ai peur de la casser. Heureusement, le dérailleur est coincé sur le tout petit plateau, s’il avait été bloqué sur le grand, je ne sais pas comment j’aurais fait ! Ça ira comme ça jusqu’à Toulouse ! Et puis le porte-sacoche rescapé, branle un peu dans le manche, ça non plus, ce n’est pas grave.

Sur la petite route je demande à un couple où se trouve Saint-Martin-de-Taur. Nous y sommes ! Je dis à la dame que la grande route est dangereuse et lui explique mon accident. Elle regarde mes jambes. Elle est infirmière et me dit que cela n’a pas l’air bien grave mais à surveiller quand même. Ils nous indiquent la route, qui n’est pas plate, ça descend… puis ça remonte. Aïe ! Ça fait mal ! Mais le paysage est beau… Un petit pont, un ruisseau, la forêt, il fait frais.

Loupiac, Coufouleux direction Rabastens mais nous n’y allons pas même si le village, de loin, semble beau. Le téléphone sonne, c’est Manu. Il nous demande où nous en sommes. Encore un peu loin, mais nous nous rapprochons. A Saint-Sulpice nous quittons le Tarn que nous avons suivi sur presque 200 km.

Mais nous sommes obligés de reprendre une départementale très roulante, la D988. Tout à coup Antoine a une lumière ! Et si nous téléphonions à Manu pour qu’il nous débarrasse des sacoches afin que nous arrivions tous légers à Toulouse ?! Aussitôt dit, aussitôt fait ! Il est d’accord, il arrive. Mais nous dépassons Montastruc-la-Conseillère (quel drôle de nom, j’aime bien ! D’où vient ce nom, d’ailleurs ? Je me souviens qu’une artiste y habite mais nous n’avons pas le temps d’y aller !),

puis Garidech et Manu n’arrive toujours pas. Ce n’est qu’à Saint-Jean-l’Union qu’il nous appelle, ils sont là, tout près ! Antoine « court » devant et moi, péniblement loin derrière. Ils sont « sous » le supermarché. C’est vrai qu’il est un peu en hauteur, dessous c’est le parking. Je fais le tour, je ne vois personne. Le téléphone sonne à nouveau. Antoine est déjà avec eux. Ils sont sur la route. Antoine accourt, à pied, à ma rencontre. S’ils ont été si longs c’est que Manu est allé chercher Elsa qui elle-même est allée chercher Zoé chez la nounou. Je suis contente de tous les retrouver. Contente aussi de m’alléger ! Antoine part devant, rapide comme l’éclair. Je roule, je roule, je roule, je roule, puis au bout d’un moment, je m’arrête. Où est Antoine !? Lui qui m’attend régulièrement, là, il s’est volatilisé ! Je reste un moment à ce carrefour, à l’entrée d’une piste cyclable. J’appelle, évidement il ne répond pas. Je repars. Très grand rond-point. Est-il allé tout droit, en direction du canal ou à gauche, comme me le conseille un cyclo ? Je rappelle sur le portable et c’est… Elsa qui répond ! Soi-disant Antoine n’avait pas de place pour le ranger. Et là où il met son appareil photo ? Bref, il ne l’a pas, est injoignable. Je ne sais pas où il est. Manu part à ma rencontre avec le camion. Nous mettons le vélo dedans et partons par où Manu a vu Antoine pour la dernière fois, c’est-à-dire qu’il a continué tout droit en direction du canal.

Pour ma fierté personnelle j’aurai aimé arriver jusque chez Elsa et Manu à vélo… mais l’honneur est sauf, puisque j’ai fait 110km et que je suis allée jusqu’à Toulouse par mes propres moyens. Alors je guette du haut de mon siège si je ne vois pas Antoine sur la piste le long du canal. Pas facile, la visibilité n’est pas toujours très bonne à cause des ponts, arbres et arbustes. Le téléphone sonne, fini de s’inquiéter… Antoine est arrivé à Ramonville-Saint-Agne, chez sa sœur ! Entre temps une autre mission nous incombe : récupérer le badge du camping où Roland va rentrer la caravane ce soir.

Il arrivera très tard, retenu par un embouteillage causé par un camion de transport de grumes, éparpillés sur l’autoroute. Nous mangeons et nous dormons chez Elsa et Manu. Contente d’être arrivée mais énervée qu’Antoine ne m’ai pas attendue. Lui a fait 123 kilomètres aujourd’hui et à cause de lui je ne suis pas allée au bout. Tant pis, c’est déjà bien d’être arrivée à Toulouse et d’avoir parcouru 526 kilomètres en 6 jours.

A vélo de Lyon à Toulouse

Nous avons traversé de nombreux départements : Rhône, Loire, Haute-Loire, Lozère, Aveyron, Tarn, Haute-Garonne.

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Journal de voyage à vélo

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