biennale d'art contemporain

Publié le 27 Mai 2014

Nobuaki Takekawa, l'art en direct (en 2013 signes)

J'ai entrepris un voyage assez mystérieux, sur des terres inconnues, celles de l’Art Contemporain. A la fois proche puisqu’il se déroule « CHEZ MOI », à Grigny, et lointaines, puisqu’il va m’entraîner jusqu’au Japon, pays de Nobuaki Takekawa.

Nobuaki Takekawa, l'art en direct (en 2013 signes)

Ce voyage immobile est comme un voyage intérieur dans lequel j’emmène toute ma famille

Cet artiste vient créer une œuvre chez nous. Le plaisir et la curiosité de voir un artiste à l'œuvre. Découvrir le mystère de la création.

Dans la chambre, la valise ouverte dévoile son matériel: des lanternes de papier, des pinceaux, de la peinture. Premiers frissons, prémices de l'art.

Patiemment il explique la genèse de son projet. Un festival ancestral à Kyoto où des lanternes sont suspendues en ribambelles. Des chars richement décorés de tapisseries originaires des quatre coins du monde. Lyon, capitale de la soie, fil conducteur, est tout naturellement reliée à Kyoto. Voici donc le mystère en partie dévoilé.

La suite semble évidente. Une feuille duveteuse que mon fils lui a offert lors d'une promenade dans les vergers et mon chien Virus peints sur une lanterne. Voici l'artiste au travail. Son atelier? Une table posée dans mon jardin. Une autre lanterne et voici des matriochkas. L'histoire de notre famille sur chaque lanterne. Une statue rapportée d'un voyage en Inde, une autre originaire de Thaïlande. Une petite sorcière. La calligraphie maladroite d'un enfant venu à mon atelier d'écriture... Son univers et le notre s'entremêlent. Mon chat et les deux siens. La sculpture d'une loutre exposée au Japon entourée d'un concombre et d'une aubergine, son premier repas à la maison. Le cheval à bascule fabriqué par l'oncle et l'avion en bois, cassé, ramassé près de l'hôpital où ma mémé se mourrait.

L'histoire de l'art devient claire. Représenter le réel. Exprimer des sentiments. Expliquer l'inexplicable. Revendiquer ses idées. Tous les supports sont possibles. Grotte, vidéo, peau de bête, papier. Tout, même vingt lanternes en papier équipées de pile et de lampe.

Nobuaki Takekawa, l'art en direct (en 2013 signes)

Cet artiste vient créer une œuvre chez nous. Le plaisir et la curiosité de voir un artiste à l'œuvre. Découvrir le mystère de la création.

Dans la chambre, la valise ouverte dévoile son matériel: des lanternes de papier, des pinceaux, de la peinture. Premiers frissons, prémices de l'art.

Patiemment il explique la genèse de son projet. Un festival ancestral à Kyoto où des lanternes sont suspendues en ribambelles. Des chars richement décorés de tapisseries originaires des quatre coins du monde. Lyon, capitale de la soie, fil conducteur, est tout naturellement reliée à Kyoto. Voici donc le mystère en partie dévoilé.

La suite semble évidente. Une feuille duveteuse que mon fils lui a offert lors d'une promenade dans les vergers et mon chien Virus peints sur une lanterne. Voici l'artiste au travail.

Nobuaki Takekawa, l'art en direct (en 2013 signes)

Son atelier? Une table posée dans mon jardin. Une autre lanterne et voici des matriochkas. L'histoire de notre famille sur chaque lanterne. Une statue rapportée d'un voyage en Inde, une autre originaire de Thaïlande.

Nobuaki Takekawa, l'art en direct (en 2013 signes)

Une petite sorcière. La calligraphie maladroite d'un enfant venu à mon atelier d'écriture... Son univers et le notre s'entremêlent. Mon chat et les deux siens. La sculpture d'une loutre exposée au Japon entourée d'un concombre et d'une aubergine, son premier repas à la maison. Le cheval à bascule fabriqué par l'oncle et l'avion en bois, cassé, ramassé près de l'hôpital où ma mémé se mourrait.

L'histoire de l'art devient claire. Représenter le réel. Exprimer des sentiments. Expliquer l'inexplicable. Revendiquer ses idées. Tous les supports sont possibles. Grotte, vidéo, peau de bête, papier. Tout, même vingt lanternes en papier équipées de pile et de lampe.

Nobuaki Takekawa, l'art en direct (en 2013 signes)

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Biennale d'art contemporain

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Publié le 27 Mai 2014

SOUTERRAIN

Dans le SOUTERRAIN Humide et froid

la taupe du SOUTERRAIN Souveraine

rencontra le mur du SOUTERRAIN, Soupira puis creusa un trou dans

le trou du mur du SOUTERRAIN, Souleva des pierres

et des cailloux du SOUTERRAIN. Saoule de fatigue, elle se reposa

dans le SOUTERRAIN Sourde aux bruits du métro voisin

passant dans le SOUTERRAIN voisin.

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Mes notes et les remarques des participants sur les œuvres

Roberto Jacoby, Argentine

400 billets de 5€/ Izieu. Spoliation des biens des juifs, argent volé. L'argent circule. Enfants regroupés, déportés, partis en fumée.

Eduardo Paolozzi, Angleterre

Botte militaire/ escargot pacifique. Lenteur de l'escargot/Cittaslow.

Violence contre des personnes innocentes. La violence des puissants contre les faibles

Tracy Rose, Afrique du Sud

Elle danse, peinte en rose. Elle fait pipi sur le mur érigé par le gouvernement israélien. Elle joue un l'hymne israélien à la guitare. (Hope = espérer). Elle est militante. C'est pas de l'art. Elle est provocante. C'est une forme d'art choquante. Apartheid. C'est courageux de sa part. Décoloniser la pensée

Pour chaque œuvre: je vois, j'imagine, je questionne

Roberto Jacoby, Argentine

Je vois une plaque de marbre noir avec un texte gravé en blanc (billet/Izieu/enfants).

J'imagine les billets circulant de main en main. Les enfants sont partis d'un lieu, pour arriver à Izieu, pour finir en fumée dans un camp de concentration.

Je questionne: pourquoi avoir associé enfants et billets ? Combien ont coûté les délires d'Hitler à la nation allemande ?

Eduardo Paolozzi, Angleterre

Je vois une Rangers militaire en métal sur laquelle rampe un escargot.

J'imagine la dichotomie entre la dureté du métal, le symbolisme de cette chaussure (militaire/guerre) et la mollesse, la vulnérabilité, le pacifisme, la fragilité du pauvre petit escargot.

Je questionne: pourquoi tant de haine ? A quelle guerre/conflit l'artiste a t-il pensé ?

Tracy Rose, Afrique du Sud

Je vois une femme torse nu à demi masqué par de la peinture rose uriner contre le mur de la honte qu'a érigé le par le gouvernement israélien pour enfermer les palestiniens, les privant ainsi de liberté

J'imagine les difficultés de cette artiste sud-africaine pour s'exprimer ainsi au nez et à la barbe des militaires israéliens.

Je questionne: a t-elle créé d'autres évènements ailleurs dans le monde, en Afrique du Sud, par exemple, au temps de l'Apartheid ?

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Plein soleil. J'ouvre la porte.

Pénètre dans le souterrain. Humide et sombre.

J'arrive dans un couloir. Entre dans la première pièce. Pénombre.

Marbre noir, écriture blanche. Qu'est-il donc écrit ?

De plus en plus petit. Et ma myopie...

Je m'approche. Liasse de billets

Sors de l'alcôve, traverse le couloir

Nouveau réduit obscur, illuminé par une femme, illuminée,

de rose revêtue appelée Rose

Oreilles remplies de sons discordants, CHOC !

Je quitte ce lieu, emportée par la fuite de cette musique désagréable

Cours jusqu'à la troisième cave

Pauvre escargot, cette chaussure va t'écraser...

Sauve-toi vite

profite de l'obscurité pour te cacher

Martine, Grigny le 22 juin 2013 au bord du Rhône

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Rédigé par Martine Silberstein

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Publié le 27 Mai 2014

New-York, Brooklyn. Partie à la recherche de ma fille, étudiante aux Etats-Unis, je déambule dans les rues de cette mégapole.

Taxis jaunes et noirs en file discontinue parcourent les avenues rectilignes.

De temps à autre la sirène lancinante d’une voiture de police, déchire l’espace sonore.

La vapeur des bouches de métro (qui me dira l’origine de ce phénomène unique ?) s’envole vers le ciel, pollué.

Qu’est-ce ? Une estrade, blanche et dessus, une forme, noire. Chrysalide immobile et silencieuse au milieu de la foule bruyante. Un mouvement l’agite maintenant. Elle se redresse. Elle devient. Non. Ce n’est pas un papillon. Une femme en émerge, de noir vêtue. Le sablier blanc à ses côtés compte le temps qui nous sépare du soir. Indifférente à l’agitation humaine qui l’environne cette femme se recouvre à nouveau de ce bas géant comme une burqua.

Chapeau-Vie, tel est le nom que Marie-Ange se propose de donner à cette étrange colonne de nylon.

C’est décidé, je vais suivre les aventures de cette héroïne d’un nouveau genre, poil à gratter de notre société.

Jérusalem. Les œuvres tissent des liens entre elles à l’insu de leurs auteurs. Ici, ce n’est pas une Rose aux épines acérées qui hurle sa détestation du Mur mais un Ange descendu du ciel posé sur un toit. Nous voici à nouveau en Israël, à Jérusalem. Mimétisme entre la couleur de son choixpeau et les terrasses. Colonne de tissus, comme une seconde peau qui l’habille en la recouvrant entièrement.

Statufiée. Immobile sur son piédestal. Debout. Qui l’a sculptée ? Horreur ! Les yeux s’ouvrent. La statue s’assoit. S’immobilise à nouveau. Muséifiée.

Avion. Relier en gondole Israël et Venise. Y aller en bateau ? Trop long… Je prends l’avion pour me rendre à Venise. Qui vois-je ? Une apparition ? Suis-je poursuivie par un fantôme ? Ou poursuis-je Marie-Ange ? L’Ange-Marie a retrouvé le ciel. Fatiguée, elle est montée dans la caravelle.

Venise. Blanc ? Noir ? Faut-il choisir ? Statue érigée ou fœtus recroquevillé, faiseuse d’Ange, Marie présente, vivante, avance au fil de l’eau, posée, délicate, sur la gondole.

Œuvre exposée dans les souterrains de Grigny en 2013

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Rédigé par Martine Silberstein

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Publié le 27 Mai 2014

Après l’œuvre de William Kentdrige où déambulent des mineurs casqués, lampes aux fronts, armés de pioches et de pelles, voici Martine Aballéa et sa ville fantôme, ancienne ville minière du Yukon, Canada.

Là, miracle. Nul besoin de creuser des galeries pour trouver des diamants ! Il suffisait de se baisser pour les ramasser et en remplir sa besace. Et tout ça parce que le bon docteur Stein, médecin ambulant s’est arrêté ici, dans cette ville. Appelé pour une consultation à caractère exceptionnel (il devait examiner toutes les femmes de la ville frappé d’une mystérieuse stérilité), il avait promis de les guérir. Pour ce faire il leur faisait ingérer une substance d’un vert étrange, légèrement visqueuse et fluorescente. Las, elles rejetèrent cette matière verte quelques heures plus tard, recouvrant peu à peu les rues de la ville en un flot continu et peu ragoûtant. Toute personne touchée par ce liquide disparaissait aussitôt, transformée en diamant le plus pur qu’il soit !

La ville est maintenant déserte. Les diamants ont tous été récoltés. La substance verte a séché statufiant les plantes et les chiens, les chats et les oiseaux. Silence de mort.

Œuvre exposée dans les souterrains de Grigny en 2013

(suite à une remarque de l'artiste, je précise que cet article est l'interprétation totalement libre et déjantée que j'ai rédigée et je m'excuse auprès de Martine Aballéa si j'ai pu la surprendre ou l'étonnée par ma façon de recevoir son oeuvre) 

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Rédigé par Martine Silberstein

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Publié le 27 Mai 2014

Femme illuminée

Torse nu de rose peint elle se prénomme Rose. Femen avant l’heure. Rose bonbon mais pas rose Barbie.

Clown triste, elle pisse contre le mur de la honte érigé par le gouvernement israélien. Frontière artificielle entre deux peuples qui ne demanderaient rien d’autre, sans doute, que de devenir amis.

Choc. Les sons discordants qu’elle tire de sa guitare nous arrachent les oreilles. Volonté de nous surprendre pour attirer notre attention sur cette situation.

Œuvre exposée dans les souterrains de Grigny en 2013

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Rédigé par Martine Silberstein

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Publié le 27 Mai 2014

Chine. Nous sommes inégaux devant ce pousse-pousse.

L’un pédale et gagne sa vie à la sueur de son front. Il est jeune. Il est pauvre. Il est maigre. Il est mal habillé. Il sent mauvais. Il a faim. Il habite ici, en Chine.

L’autre se laisse transporter. Il est vieux. Il est riche. Il est gros. Il s’habille chez Cardin. Il s’est parfumé. Il a le ventre plein. Il habite là-bas, en Occident.

France. Ce pousse-pousse est beau. C’est un joujou pour nous.

Chine. Ce pousse-pousse est utile. C’est un moyen de transport pour eux.

Ici, faire du vélo, un sport !

Là-bas, faire du vélo un travail !

Conclusion

Tout dépend du point de vue où l’on se place.

Œuvre exposée dans les souterrains de Grigny en 2013

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Rédigé par Martine Silberstein

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Publié le 27 Mai 2014

Dichotomie entre la dureté, la froideur du métal de cette immense rangers militaire et la vulnérabilité, le pacifisme de ce pauvre petit gastéropode. Pourquoi tant de haine ? Le plus fort s’attaque toujours au plus fragile. Il est si facile, d’un coup de talon de briser la coquille d’un escargot ! Les guerres brisent tant de vies innocentes.

Mails là, non, l’escargot semblait bien à l’aise, collé sur cette botte, il rampait, glissait, laissant un long ruban brillant sur la chaussure. Ses petites antennes, attentives, palpaient chaque détail. Coutures. Lacets noués. Jusqu’où irait-il ? Aurait-il le courage d’entrer à l’intérieur ? Il avait comme un sourire. Pourquoi tu te marres, hein ? C’est ta revanche de petite bête sur la grande, l’Homme ? Couchée la pompe et personne dedans. C’est toi le maître, maintenant !

Œuvre exposée dans les souterrains de Grigny en 2013

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Rédigé par Martine Silberstein

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Publié le 27 Mai 2014

J’étais arrivé dans cette ferme par hasard. Soir d’orage. C’est la paille et le meuglement des vaches qui m’avaient attiré. Qui dit botte de paille, dit couchage confortable, au sec assuré. Et qui dit bovin, dit chaleur animale.

J’avais froid, j’avais sommeil, j’étais trempé. Roulé ma bosse toute la journée. Rouler. Oui, quoi, rouler ! N’avez-vous donc jamais pédalé des jours et des jours, des jours entiers ? Moi, si. Sous le soleil d’hiver, passe. Sous la pluie d’été, supportable. Mais là, oui, là ! Novembre. La boue collante du chemin et la pluie, depuis six jours déjà ! La neige n’était pas loin, je la sentais.

J’entrais dans la grange. Personne. Immense. Les bottes de paille étaient bien là. Mais les vaches ! Du Andy Warhol ! Non, du Sandor Pinczehekyi ! J’étais roulé… Coca-Cola made in Hongrie… Où étais-je venu me fourrer ? Chez les cocos ? Des faucilles, des marteaux … Je te virais tout ce bazar et me couchais. Ce devait être la fatigue qui me faisait délirer !

Œuvre exposée dans les souterrains de Grigny en 2013

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Rédigé par Martine Silberstein

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Publié le 27 Mai 2014

Odeur d’enfance. Souvenirs.

C’est l’été. Premières découvertes dans le verger. Le goût des cerises. Le jus coule sur mon menton.

Une corde, une planche et voilà une escarpolette ! Merci Tonton ! Plaisir du balancement.

Mais voilà l’hiver et ses plaisirs. Noël. Sous le sapin, le cheval de bois patiemment sculpté. Plaisir du balancement retrouvé.

Œuvre exposée dans les souterrains de Grigny en 2013

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Rédigé par Martine Silberstein

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Publié le 27 Mai 2014

Ouh la la ! C’est crevant ces expos ! Ah ! Tiens, des chaises ! Coup d’œil au gardien. Je m’approche de la chaise la plus proche de moi. Pas de réaction. Encore un peu plus. Il me regarde sans mot dire, presque approbateur. Je commence à vouloir m’asseoir. Il ouvre la bouche. Je le savais ! T’as beau être fatigué, dans les musées, jamais une chaise pour poser tes fesses. Chuis pas handicapé, juste crevé ! La chaise, c’est toujours pour le gardien. Normal, en un sens ! Lui, c’est huit heures par jour qu’il passe ici ! Oui, mais moi, mes jambes ne me portent plus. C’est sûr qu’il va me dire « Non… monsieur ! ». Tant pis, je m’assois, l’œil rivé sur l’homme en uniforme. Non, il dit rien. OUF !

Tiens, c’est quoi ces trucs posés sur la table ? Bizarre. Encore une de leurs installations d’artistes contemporains… Chuis assis, c’est déjà pas mal ! Le gardien toujours dans ma ligne de mire, j’approche une main de l’un des nombreux objets coniques. Il me regarde d’un air encourageant. Une lentille de chaque côté. J’y colle mon oeil. Tiens ! Quelle bonne surprise ! C’est joli et coloré. Quand à dire c’que c’est, mystère ! Le gardien me fait un grand sourire. Faut croire que j’ai le droit, non seulement d’être assis mais aussi de faire joujou avec ces images en relief ! Ça m’fait pensé au kaléidoscope de quand j’étais p’tit, çui qu’m’avait offert mémé !

Œuvre exposée dans les souterrains de Grigny en 2013

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Biennale d'art contemporain

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