Publié le 24 Avril 2021

Quelques lignes... de coke ou d'écriture

 

Entre les deux, que choisir ? Moi j'ai choisi, ce sera l'écriture.

 

Prise de notes ou prise de tête, le matin ou le soir j'aime écrire.

 

Chez moi, en atelier, sur une table ou dans mon lit, j'aime écrire.

 

Au stylo, au crayon de bois, à la plume ou sur mon clavier, jamais écrire

 

Mais écrire quoi ? Des sentiments ? Mes douleurs au ventre ? Les cheveux qui poussent ?

 

Des histoires vraies ou inventé par mon cerveau en ébullition, un grain de magie. Des histoires qui n'existent nulle part, même dans mon portable ou à la télé.

 

Dans tous les cas, un minimum de concentration est nécessaire quand il s'agit de quitter le brouillon pour passer à l'écriture du texte

 

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Textes personnels

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Publié le 22 Avril 2021

Un livre dont je suis l'une des auteurs

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Rédigé par Martine Silberstein

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Publié le 15 Avril 2021

Inventaire des choses qui…

à la manière de Sei Shonagon, femme japonaise du XIe siècle

Dame Sei Shōnagon est une femme de lettres japonaise, une dame d'honneur intime de l'impératrice Sadako. Elle a a écrit dans les premières années du XIe siècle, au moment de la plus haute splendeur de la civilisation de Heian, au moment où Kyôto s'appelait Heiankyô, c'est-à-dire « Capitale de la Paix.

Après la mort en couches de l'impératrice Sadako (1000), nous n'avons aucun détail sur sa vie, mais on estime que ses Notes de chevet ont été achevées entre 1001 et 1010.

Son livre, est considéré comme une des œuvres majeures de la littérature japonaise et mondiale et parfois comme la première forme romancée qui appartient au genre nommé Zoui Hitsou, littéralement "au courant du pinceau" et s'intitule Notes de chevet (Makura no sōshi) ou, "les Notes de l'oreiller", un texte inclassable, annonçant, dans la littérature « moderne », le fragment. Il inaugure un genre nouveau, une sorte de journal qui mélange anecdotes et réflexions où l'auteur donne libre cours à son esprit. C'est une collection de listes, de poésies, de complaintes et d'observations des notes se composant, sans plan ni méthode, de pensées, de remarques impromptues et d'images saisies sur le vif glanées tout au long de son séjour à la cour.


L'auteur, au fil des pages, met son cœur et son âme à nu, à travers de réflexions plaisantes ou sérieuses, d'aveux naïfs et de paysages poétiques... Des documents aujourd'hui inestimables qui nous racontent en des termes doux et subtils. Tantôt poétiques, tantôt vives, les remarques de Dame Shônagon émeuvent par leur simplicité et leur richesse... Subtils jeux de mots et paysages aux pinceaux habillent délicatement le récit et le parent d'or fin...Jamais démarche n'a été plus délicate, jamais mot plus juste... tout l'art du Zoui Hitsou se dévoile au travers de pensées spontanées et délicatement posées sur papier par l'un des plus illustres écrivains féminin du Japon.

 

Elle est également connue pour sa rivalité avec sa contemporaine Murasaki Shikibu, auteure du Dit du Genji. Son Makura no sōshi (Notes de chevet) constitue avec le Dit du Genji (Genji monogatari) l'un des chefs-d'œuvre de la littérature de l'époque Heian (IXe-XIIe siècles). 

 

Choses qui font battre le cœur
Des moineaux qui nourrissent leurs petits.
Passer devant un endroit où l’on fait jouer de petits enfants.
Se coucher seule dans une chambre délicieusement parfumée. 
S’apercevoir que son miroir de Chine est un peu terni. 
Se laver les cheveux, faire sa toilette, et mettre des habits tout embaumés de parfum. Même quand personne ne vous voit, on se sent heureuse du fond du cœur. 
Une nuit où l’on attend quelqu’un. Tout à coup, on est surpris par le bruit de l’averse que le vent jette contre la maison.

 

Choses qui font naître un doux souvenir du passé
Les roses trémières desséchées. 
Les objets qui servirent à la fête des poupées. 
Un jour de pluie, où l’on s’ennuie, on retrouve les lettres d’un homme jadis aimé. 
Une nuit où la lune est claire.

 

Choses qui remplissent d’angoisse
Regarder les courses de chevaux. 
Tordre un cordon de papier, pour attacher ses cheveux. 
Avoir des parents ou des amis malades, et les trouver changés. À plus forte raison, quand règne une épidémie, on en a une telle inquiétude qu’on ne pense à rien d’autre. 
Ou bien un petit enfant qui ne parle pas encore se met à pleurer, ne boit pas son lait, et crie très longtemps, sans s’arrêter, même quand la nourrice le prend dans ses bras. 
Quand une personne que l’on déteste s’approche de vous, on ressent, de même, un trouble indicible.

 

Choses qui ne servent plus à rien, mais qui rappellent le passé
Une natte à fleurs, vieille, et dont les bords usés sont en lambeaux.
Un paravent dont le papier, orné d’une peinture chinoise, est abîmé. 
Un pin desséché, auquel s’accroche la glycine. 
Une jupe d’apparat blanche, dont les dessins imprimés, bleu foncé, ont changé de couleur.
Un peintre dont la vue s’obscurcit.
Dans le jardin d’une jolie maison, un incendie a brûlé les arbres. L’étang avait d’abord gardé son aspect primitif mais il a été envahi par les lentilles d’eau, les herbes aquatiques.

 

Choses élégantes

Sur un gilet violet clair, une veste blanche. Les petits des canards. Dans un bol de métal neuf, on a mis du sirop de liane, avec de la glace pilée. Un rosaire en cristal de roche. De la neige tombée sur les fleurs des glycines et des pruniers Un très joli bébé qui mange des fraises.

 

Choses qui ont un aspect sale

 L’envers d’une broderie. L’intérieur de l’oreille d’un chat. Une foule de rats, dont le poil n’est pas encore poussé, qui sortent du nid tout grouillants. Les points des coutures, à l’envers d’un vêtement de fourrure qu’on n’a pas encore doublé. Quand il fait sombre dans un endroit qui ne semble pas particulièrement propre. Une femme qui n’est pas très jolie, et qui a une foule d’enfants, dont elle prend soin. Lorsqu’une femme qu’il n’aime pas très profondément tombe malade et languit longtemps, un homme, en son cœur, doit s’en sentir dégoûté.

 

* Un trésor nappé d'or blanc... Doux et fluide comme une simple feuille de papier sur laquelle s'évaporerait nos idées...


*Un éventail chauve-souris : éventail d'été, souvent sorti pour les fêtes

 

*La fleur du poirier est la chose la plus vulgaire et la plus déplaisante qui soit au monde. On ne la garde pas volontiers près des yeux, et l'on ne se sert pas d'un rameau de poirier pour y attacher même un futile billet. Quand on voit le visage d'une femme qui manque d'attrait, c'est à la fleur de poirier qu'on l'assimile, et, en vérité, à cause de sa couleur, cette fleur paraît sans agrément.

 

*Le Censeur [sous-chef des chambellans] (…) affirme souvent : « Même si une femme avait les yeux en long dans le visage, des sourcils lui couvrant le front, et un nez écarté en travers, je pense qu'on pourrait l'aimer si elle avait la bouche bien faite, le dessous du menton et le cou jolis, et si elle n'avait pas une vilaine voix ».

 

*C'est très détestable lorsqu'un jeune homme bien né appelle une personne d'un rang inférieur en disant le nom de cette femme comme une chose dont il a l'habitude. Même s'il connaît ce nom, il convient qu'il le prononce comme s'il avait oublié, par mégarde, la moitié des syllabes.

 

*Toute la nuit, nous entendons marcher, devant les chambres, des gens chaussés de souliers. De temps en temps, les pas s'arrêtent : on frappe à quelque porte, d'un doigt seulement, et il est amusant de se dire que malgré cela, la dame qui habite cette chambre a bien reconnu tout de suite, à sa manière de frapper, celui qui est là. Parfois, les coups durent très longtemps, et pourtant la dame garde le silence. L'homme pense sans doute qu'elle est endormie. Elle en a du regret ; le bruit d'un corps qui bouge quelque peu, le bruissement d'une étoffe font savoir au visiteur ce qui en est. La dame entend distinctement agiter son éventail.

 

*Quand le Capitaine sous-chef des chambellans arriva, j'ouvris la demi-jalousie de la face orientale, et je le priai d'approcher. Il s'avança, magnifique, portant un manteau de cour d'une superbe couleur de cerisier, avec une doublure dont la nuance et le lustre avaient un charme indicible. Sur son pantalon à lacets, couleur de vigne très foncée, on voyait, brodées çà et là, des branches de glycine, plus grandes que nature. La teinte et l'éclat de son vêtement de dessous écarlate paraissaient splendides, et, dessous encore, de nombreux vêtements blancs et violet clair étaient mis l'un sur l'autre.

 

*L'Empereur possédait une flûte appelée « Non, je ne l'échangerai pas ». Aux instruments qui appartiennent au Souverain, aux harpes, aux flûtes, à tous, on a donné des noms étranges. Pour les guitares, on les appelle par exemple : « Au-dessus du mystère », « Le pâturage des chevaux », « Le dessus du puits », « Le pont sur la rivière Wei », « Sans nom ». Les harpes japonaises se nomment : « L'œil mourant », « La chaudière à sel », « Les deux percées ». J'ai entendu aussi des noms tels que «(...) « Le petit dragon d'eau », (…), « Un coup sur un clou », « Deux feuilles »...

 

  •  Lire Prévert page 205 : inventaire

 

  • Tout c'qu'est dégueulasse porte un joli nom d’Alain Leprest

Tout c'qu'est dégueulasse porte un joli nom

Amoco Cadiz, amanite, Sahel
Chrysanthème, canine, morsure, varicelle
Mygale, tarentule, épine, porte-avions
Tout c'qu'est dégueulasse porte un joli nom

Fourmilière, aiguille, acide et calice
Le Chemin des Dames, cercueil, cicatrice
Cyclone, ouragan, camisole, typhon
Tout c'qu'est dégueulasse porte un joli nom

Guillotine, cirrhose, nuit blanche, les Baumettes
Mirador, Stasi, syphon, baïonnette
Fleury-Mérogis, la rue Lauriston
Tout c'qu'est dégueulasse porte un joli nom

Amygdale, pavot, vérole, aspirine
Ecchymose, ortie, sanglot, carabine
Carmélite, javel, cobra, Charenton
Tout c'qu'est dégueulasse porte un joli nom

Camora, péplum, cyanure, mafioso
Tien-An-Men, amen, rasoir et ciseau
Ostie, Vatican, Jean-Marie, mormon
Tout c'qu'est dégueulasse porte un joli nom

Picador, arène, dollar et cédille
Ouragan, menotte, acide, Tchernobyl
Atome et neutron, neurone et citron

Et toi, c'est quoi ton p'tit nom?

 

Les Petits Riens qui font du bien et qui ne coûtent rien de Philippe Bertrand et Elisabeth Brami

 

Sentir l'odeur du pain grillé le matin, faire un concours de grimace devant la glace, lécher un plat, surtout après la préparation d'un gâteau au chocolat, se gratter quand ça vous gratte, respirer le parfum d'un livre neuf, sucer un noyau de cerise puis le cracher le plus loin possible, inventer des mots et des phrases dans des langues qui n'existent pas…

  • Atelier d’écriture :Choses qui, à la manière de Sei Shônagon

Lire un ou plusieurs exemples de listes de Sei Shônagon.

Ecrire un titre de liste sur une feuille vierge, puis un premier élément de cette liste. Par exemple : Choses qui me font lever le matin La faim

Faire passer la liste à sa ou son voisin de droite, qui rajoute un élément à la liste, en fonction de son titre. « L’envie de découvrir ce que la journée me réserve. » Faire à nouveau passer la liste à droite, autant de fois que voulu. (Si 6-8 participants, la liste peut tourner jusqu’à revenir à celle ou celui qui l’a initiée, qui la clôture alors avec un dernier élément.)

Autres exemples de listes

• Choses que l'on entend parfois avec plus d'émotion qu'à l'ordinaire

 • Choses particulières • Choses désolantes

 • Choses dont on néglige souvent la fin

 • Choses qui font naître un doux souvenir du passé

 • Choses qui égayent le cœur

 • Choses qui ne s'accordent pas

 • Choses rares

 • Choses qu'il ne valait pas la peine de faire

 • Choses dont on n'a aucun regret

 • Choses qui paraissent agréables

 • Choses qui semblent éveiller la mélancolie

 • Choses splendides

 • Choses qui frappent de stupeur

 • Choses qui sont loin du terme

 • Choses qui perdent à être peintes

 • Choses qui gagnent à être peintes (ou photographiées)

 • Choses qui émeuvent profondément

 • Choses qui donnent une impression de chaleur

 • Choses sans valeur

 • Choses qui emplissent l'âme de tristesse

 • Choses qui distraient dans les moments d'ennui

 • Choses qui sont les plus belles du monde

 • Choses effrayantes

 • Choses qui semblent pures

 • Choses ravissantes

 • Choses sans retenue

 • Choses dont le nom est effrayant

 • Choses enviables

 • Choses que l'on a grande hâte de voir, ou d'entendre

 • Choses qui ne servent plus à rien, mais qui rappellent le passé

 • Choses qui sont éloignées, bien que proches

 • Choses tumultueuses

 • Choses négligées

 • Choses qui ne font que passer

 • Choses qui donnent confiance

 • Choses qui rendent heureux

 • Choses vénérables et précieuses

 • Choses auxquelles on ne peut s'abandonner

 • Choses désagréables

 • Choses difficiles à dire

  • Choses qui font rire
  • Choses qui me mettent en colère
  • Choses qui doivent être courtes
  • Choses qui ne font que passer
  • Choses désolantes

 

 

Inventaire

Choses qui me mettent en colère

 Le manque de respect

 Être mal réveillé

 Quand je me réveille et que l'on veut rigoler avec moi

 Avoir de gros coups de soleil

 Avoir mal à la tête

 Ne pas pouvoir faire ce que je veux

 Me demander une chose à faire alors que je suis fatigué

 

 

 Je vais vous raconter une journée type

Ma journée commence

Je me réveille, mais très mal, avec un mal de tête énorme.

Je vais dans mon salon lorsqu'on veut rigoler avec moi mais je ne calcule pas ; je décide d'aller bronzer mais j'ai beau mettre de la crème solaire cela ne change pas, je décide de rentrer avec j’ai de gros coups de soleil.

Je prends ma douche pour essayer d'oublier la grosse tache rouge sur mon dos, je me pose sur mon lit lorsqu'on me demande de descendre prendre les sacs de courses ce qui m'énerve, je ne peux pas faire ce que je veux ici !!!

 Yassine

Inventaire

 Choses qui font rire

 

 Faire des blagues avec les copains

 Regarder des sketches

 Voir une coupe de cheveux ratée

 Les quiproquos tendancieux

 Des scènes comiques dans des livres

 Les bêtises des enfants/ des animaux

 Les choses que l'on est seul à comprendre

 

 Faire des blagues avec ses copains

 

 Être assis, sur un banc durant des heures et discuter de tout et de rien, de sujets politiques, polémiques, et malgré tout, ne pas s'empêcher de faire rire la galerie pour détendre l'atmosphère.

 

 Être assis, autour d'un kebab et rire de la sauce blanche qu'on a autour de la bouche.

 

Ou être assis autour d'un jeu de société, dont le but est de faire les blagues les plus politiquement incorrectes ou cochonnes pour gagner.

 

 Être assis, sur un siège, et regarder ses camarades et ne pouvoir tenir le fou rire que vous et vos compagnons avaient parce que les sketches qui se jouent devant vous sont incroyablement hilarants.

 

Ou, rire à gorge déployée, de quelque chose de mystérieux pour les autres, les laissant sur le carreau, rajoutant un élément comique en plus pour vous faire rire

 

 Être allongé sur son lit, et se tortille parce que les lignes que nous dévorons sont drôlissimes.

 

 Audrey

Inventaire

 Choses qui font passer le temps

 

 Les amis

 La télévision

 La console

 Le téléphone

 Internet

 Une fenêtre

 Les jeux de société

 Une feuille avec un crayon (dessin ou écriture)

 L’ordinateur

 Faire la fête

 Créer quelque chose d'artistique (peinture, sculpture, etc ... )

 

 Ce n'est pas parce que l’on  «s'occupe » que l'on ne s'ennuie pas , c'est sûr que l'on a pensé   «cassé » l'ennui en jouant à la console ou en se perdant sur internet sur des sites douteux, pour ma part, l'ennui arrive avec la solitude :  on s'ennuie très rarement avec nos amis.

Patrice

 

Inventaire

Choses qui ne font que passer

Le vent

La jeunesse

Les voitures

Les fleurs de cerisier

Une boule de glace à la vanille

Une bouteille de vin et quelques amis autour

Une belle coupe de cheveux

 

 Au printemps, qu'il est agréable de se promener au milieu des vergers. Pommiers, cerisiers, poiriers, ou, plus au sud, amandiers.

 

 Et quel plaisir quand, tout à coup, le le vent fou souffle en bourrasques et jette sur nous les confettis blancs, roses pâles, ou roses plus soutenus, couvrant le sol d'une neige surprenante pour la saison.

 

 Quel plaisir aussi de s'imaginer, à l’été, levant une main vers les branches et de cueillir, de ci, de là, des pendants d’oreille rouge vif, et de croquer dans le fruit juteux et rafraîchissant.

 

Et à l'automne, galas rouges, goldens jaunes, poires légèrement roses ou amande vert pâle. Et quel plaisir, entre deux galets de casser la coquille ovale parsemée de petits trous, de découvrir l'amande recouverte d'une peau brune, l’épluchers et enfin croquer le fruit couleur ivoire.

 

Martine

Inventaire

Choses rares

 

 Une aurore boréale

 Une éclipse lunaire

 Un arc-en-ciel

 Le solstice d'été

 

 Nils

Inventaire

 

Choses qui ne valaient pas la peine d'être faite

 

 S’habiller avec une veste légère et des sandales, quand tout à coup il se met à pleuvoir à verse

 

Confectionner un bon repas et la personne téléphone qu'elle ne vient pas

 

 Bien se coiffer le matin et le vent souffle en bourrasques

 

 Préparer une réunion mais elle est annulée au dernier moment

 

Se faire belle pour son amoureux mais il ne vient pas

 

 

Ce matin, le ciel est d'un bleu pur et j'ai envie de printemps, de renouveau. Je prends rendez-vous chez le coiffeur car mes cheveux ont poussé, ils sont trop longs !  Bref ils ont besoin d'une petite coupe.

 

Le lendemain, je me lève, le ciel est bleu, il fait beau. Après le déjeuner, je me rends chez le coiffeur.

 

Peu à peu je vois, à travers la vitrine, le vent se lever

 

Christine me lave la tête

 

Les nuages s'amoncellent

 

Elle prend ses ciseaux

 

Les nuées sont de plus en plus nombreuses

 

Elle prend mèches après mèche

 

Le vent ne faiblit pas

 

Elle a fini de les couper

 

Le ciel est maintenant très sombre

 

Elle me coiffe doucement

 

Le ciel est noir maintenant

 

Le joli balayage prend forme

 

De brusques bourrasques balaient l’horizon

 

Elle enlève le tablier époussette tous les cheveux

 

Plus un coin de ciel bleu

 

Je me lève je paye je sors

 

Des cataractes d'eau ruinent tout le travail de Christine

Inventaire

Choses qui font naître un doux souvenir du passé

 

De l’herbe mouillée fraîchement coupée me renvoyant en été, quand la campagne m’entourais et que je pouvais me baigner dans le lac d’à côté.

 

Des « bonbons soucoupe », lors de l’anniversaire des copains, c’était notre sucrerie préférée.

 

Un déguisement de carnaval, quand j’étais à l’hôpital, le temps d’une journée j’inversais les rôles, et en infirmière je m’étais transformée.

 

Des moutons et des oies, me rappelle mes vacances passées dans une grande ferme, où chaque jour nous allions nous occuper des oies et des moutons.

 

L’odeur de la barbe à papa, comme dans les foires ou les parcs d’attraction, comment ne pas résister à cette douceur sucrée.

 

Les photos d’antan, où nous étions encore enfants, où mes frères étaient bien moins grands que maintenant.

 

Une table apprêtée pour le petit déjeuner, comme quand nous habitions tous ensemble, avant que le temps nous sépare et nous fasse continuer notre vie à part.

 

 Clara

 

Inventaire

 Choses qui gagnent à être peintes ou photographiées

 Un tonneau de vin

Un alcool qui tue 

Un incendie en rafale

Un jet d'eau

Des nuages 

La pluie, et l'ouragan

Le sol défiguré

Les plantes carnivores

Un arbre ancien à qui on rend hommage

Un homme amoureux de son arbre à anges

Un homme et un arbre oublié isolé

 

Un enfant marche sur le sol comme un éléphant, il n'a rien oublié de son arbre qui le protégeait. L'arbre qu'on dit ses branches jusqu'à toucher le petit enfant. Il pose sa main sur la branche puis tous les deux se regardent avec un joli sourire, l'arbre pose sa main au cœur de l'enfant et disparu comme un chien qu'on a abandonné.

 

L'enfant traverse des vallées dangereuses puis s’écroula. L'enfant pense qu'il est mort comme un cafard, et soudain une lumière le réveille.

 

Cette lumière apparaît ; son ombre le prend dans ses bras comme une maman qui retrouve son fils.

 

 Nathan

Inventaire

  Choses qui ne s'accordent pas 

 

L'eau et l'électricité

L’alcool et les médicaments

Le cœur et l'angoisse

Le feu et l'essence 

 

Respirer l'air marin me réjouit le cœur. J'écoute les oiseaux chantent et qui calme mon esprit. C'est un plaisir de découvrir la nature, j'en profite pour être plus sereine.

 

 Julie

 

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Rédigé par Martine Silberstein

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Publié le 11 Avril 2021

Vendredi 19h

Cocomment ça faut que je rentre ? La bagatelle n'a pas encore commencé, on est tous là, et la cocotte-minute est encore plus en ébullition qu'un platiste qui aurait pris trop de poudre.  Si la connerie était du sucre je leur souhaite de ne pas avoir de diabète.

Je suis peut-être fou, mais reste lucide. C'est râpé ce week-end tombe à plat, encore une minute et là je me casse même si je dois y aller à coup de fouet pour dégager la sortie.

J'ai des trucs importants à faire cet été.

Patrice

 

 

 

A table !

Il y avait là une belle brochette d'invités. Toune et ses bijoux.  Un gangster un peu louche. Le meunier sa femme et leur bébé, Mimosa. Omar, mon copain marocain. Nicky le barbier. Et enfin Coco l'éternel ronchon.

 

Évidemment il y avait des asticots dans la salade sans sel ni poivre ce qui provoqua un début de rixe, vite éteinte grâce à la diplomatie de Toune.

 

Pui vint le plat principal, il aurait dû être accompagné de Côtes-du-Rhône, mais faute de tire-bouchon on a bu de l'eau, c'était le fameux lapin en jardinière sauf que le lapin était une poule, présentée dans une vieille marmite. Et François de serrer des louches à tout le monde, il était tellement fier de son plat ! Le curry relevait agréablement cette petite volaille entourée d'oignons  caraméliser à souhait dans un peu de beurre et d'huile d'olive. Sa femme en avait encore les larmes aux yeux tant elle avait pleuré d'avoir  éplucher  tous ces jolis amaryllidaceae blancs. Son mari nous dit que cette recette vient d’Inde  où elle est présentée avec des œufs.

 

Le seul fromage qu'il y avait, c'est Max qu'il avait apporté un beau morceau de gruyère, sans doute volé chez le crémier. Avec tous ces trous il aurait largement pu s'échapper de Clairvaux s' il y avait encore été enfermé. 

 

Coco, lui, avait fait une tarte aux pommes sucrées  et dorées présentée sur un lit de compote.

 

Le rituel café à la fin fut le bienvenu pour remettre les idées de chacun en place. C'est Nicky qui l'avait fait à sa manière, avec un peu de crème fouettée dessus. Il réconcilia tout le monde.

 

Le soir on remis ça, homard au barbecue légèrement safranée, jaune-orangé, préparé par Omar bien sûr.  Une souche fut démembrée et brûlée dans le demi-tonneau qu’il avait bricolé. Coco mangeait  sans fourchette, avec ses doigts. Le décapode était accompagné de pâtes.

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Rédigé par Martine Silberstein

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Publié le 7 Avril 2021

Il existe un héros des temps modernes, du nom de Nicky Larson. Notre chevalier servant était en bien mauvaise posture. Ce dernier tombait d'une falaise vertigineuse. Ainsi allait se terminer sa vie. Sans avoir pu, au moins une fois, satisfaire son coucou avec une jolie demoiselle et continuer de protéger Laura et de l'aimer passionnément dans le plus grand silence. Alors qu'ils attendaient, les yeux fermés, de sentir la roche percuter son crâne ;  il n'en fut rien. Entrouvrant un œil, il s'étonna d'être enfermé à l'intérieur d'une bulle, survolant l'océan. Face à lui se trouvait une merveilleuse créature antique :

  • « Je suis Aphrodite des poissons, je suis impressionné par toi, mortel. J'ai donc décidé que ton heure n'était pas venue. Que puis-je faire pour toi ? »
  • « Un gros câlin pour réconforter un homme qui failli mourir » dit-il en lui sautant dessus. Nicky câlina la jeune femme, sa longue chevelure bleutée, passant ses mains le long du tissu qui recouvrait son corps. Puis, il tomba sur quelque chose.
  • « Oh non !  Un androgyne ! » hurla Nicky en se réveillant dans un lit
  • « Mais c'est pas vrai quand est-ce que ma chance va tourner ?! »  se lamenta t-il.
  • « Tu ne vas pas te taire, oui ?! » le disputer Laura, l’asommante avec un maillet d'une tonne.
  •  
  • Audrey 
Poisson d'avril !

Bonjour je me présente je suis de la famille des poissons. Cela fait longtemps que je ne nage plus dans la nature mais dans cette piscine. Je me retrouve dans l'obligation du coup de porter un masque à gaz à cause du chlore, la seule solution pour moi de m'en aller d'ici et de rejoindre ma famille, serait de parcourir le labyrinthe de la tuyauterie du filtre de la piscine :  il se trouverait au bout une gemme  qui date de l'antiquité et qui permettrait de rejoindre immédiatement les gens qu'on aime. Je vais tenter le coup.

Patrice

Poisson d'avril !

Je me souviens quand on était en vacances à Bormes-les-Mimosas ou au Portugal, en famille, j'ai été à Port-Cros, nager avec les palmes. On avait vu de gros poissons, énormes. L'eau était claire. Ensuite avec un ami nous avons fait de la plongée sous-marine. Cet ami était venu me rejoindre à la plage en famille. Et il est venu à l'appartement manger et se baigner.

Camille

Poisson d'avril !

Dans le lit de la rivière Linux et Damien, deux truites vives aux couleurs brillantes nageaient en chœur. Elles avaient été capturése puis relâchées par un pitre nommé Pita, un pilote nerveux comme une pile, bouillant comme un taureau ce qui s’s'expliquait par son large thorax et des ligaments noueux. Il préférait en effet photographier ces gracieux poisson que les cuire au barbecue à côté d'une piscine décorée d'un toboggan rouge, que de toute façon il ne possède pas. L'eau, il a préféré vive, courant sur les galets plutôt que morte, enfermée dans un cube puant le chlore toxique. Il parcourait ainsi des kilomètres le long de ce cours d'eau sans pollution, chaque week-end, réfléchissant à son projet de rénovation de la cathédrale de Paris endommagé par les flammes. Ce projet avait un prix exorbitant mais Danone était d'accord pour le financier à 50 % …  restait à trouver le reste.

 Martine

Poisson d'avril !

Phosphène, le Fabuleux poisson fossiles phobique :  il fallait qu'il se trouve en famille afin de fileter. Il vivait au milieu de gemmes et de minéraux et à chaque minute qui passe sa romanité médiévale le faisait marcher enfin, nager !  Attiré par la lumière, il était festif et théâtral ; il adorait se perdre dans le labyrinthe où pullulent les lotus. Et, longtemps, cet écologiste pur jus lui a adoré rire !  Essentiellement en février où la couleur des pyramides est particulièrement brillante, surtout dans la matinée. Pendant cette période de l'année, il mangeait des gâteaux à la farine de fève, contribuant par là même à l'économie parallèle. C'était toujours mieux que de manger les pissenlits par la racine !

Martine

Poisson d'avril !

 Projet :  rénovation de piscine

 Mon poisson Damien est tombé dans la piscine qui est en pleine rénovation. Heureusement que j'ai pu l'attraper avec une épuisette. Nous les aimons tellement que dans le projet qu'on a pour l'avenir ce serait d'avoir un grand aquarium avec beaucoup de poissons. Souvent la nuit quand je suis dans mon lit je le regarde car en le regardant, je sens que ça me relaxe.

C'est souvent que quand je pars en week-end je l'emmène avec moi, mais j'ai un peu peur à cause d'une propagation toxique dans l'air qui risque de le tuer. En plus on est dans une ville où il y a des pollutions donc je dois être vigilante avec l'eau. J'aime le prendre en photo avec ma caméra fixe pixel. Comme il est beau ! Parfois on me demande le prix et l'endroit où je l'ai acheté. Je le réponds que je l'ai acheté à plusieurs kilomètres d'ici et un peu cher, mais peu importe car psychologiquement il me fait du bien. Vive mon poisson Damien !

Mayelin

 

 

Poisson d'avril !

Damien a un à un projet pour le week-end. Il veut aller voir la cathédrale de Lyon et faire du toboggan et des photos aussi

 

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Ateliers d'écriture adultes

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