Publié le 28 Janvier 2021

Te suivre, Rhône, à pied ou à vélo, vent sur le visage

Jamais je ne cesserai de me promener le long de tes berges

Fatiguée, je puise à ta fluidité la vitalité nécessaire dont mon corps a besoin

Ton courant entraînant toujours plus avant me donne l’énergie d’avancer

Suivre tes eaux, roulent sans s’arrêter, est un plaisir renouvelé

Toi, Rhône, sourd, immuable, tu avances, lourd de ton flot puissant et inarrêtable, débordant tes rives, entraînant continuellement rochers, bois, pierres, hommes et maisons

J’aime ta musique, oh ! symphonie fantastique, notes bouillonnantes, monde de fracas vers laquelle j’accours 

Eaux froides, profondes, poissonneuse, vivante et poisseuses

Que de vie

Que de mort

en toi      

Cap sur le Rhône, Concours d'écriture

L'eau du fleuve

Comme du sang qui coule dans les veines de la ville.

L'eau de la vie

La ville de part et d'autre, ses quais, ses rives.

Ses rives chargées de limon qui ensemence les champs où croît le blé.

Le blé, source et ressource, le pain dont l'Homme se nourrit.

L'eau, ce verre d'eau posé sur la table.

Le pain et l'eau, un poisson frit. 

L'eau EST  la VIE.

La vie, ses tourbillons, le fleuve.

Et la lune qui se reflète dans l'eau. Blanche, pâle comme la mort.

La MORT, l'eau.

L'eau où tant d'hommes ont péri. 

La Seine où, en octobre 1961, deux cent Algériens ont péri noyés, précipités dans le fleuve par la police française lors d'une manifestion pour une Algérie Libre. 

Le Chili où, entre les années 1973 à 1990 des centaines de prisonniers politiques ont été jetés dans la mer du haut des avions, enfermés et lestés dans des sacs.

Et ce jeune, en France, en 2019, bousculé par les forces de l'ordre à Nantes, à la fin de la fête de la musique, il faisait noir, tombé à l'eau, noyé dans les eaux du fleuve Loire.

L'eau, la VIE, la MORT aussi.

 

 

Cap sur le Rhône, Concours d'écriture

Archives du monde

Entre les massacres de Sétif (8 mai 1945) et les morts du métro Charonne (8 février 1962), la journée sanglante du 17 octobre 1961 occupe une place d'honneur dans la liste des atrocités commises par l'État français durant la guerre d'Algérie. Ce jour-là, à l'initiative du Front de libération nationale (FLN), 30 000 Algériens descendent manifester dans les rues de Paris pour protester pacifiquement contre le couvre-feu décrété à leur intention par le préfet de police, Maurice Papon. La police, chauffée à blanc par les nombreuses pertes que lui font subir les attentats du FLN sur le territoire français, et couverte par ses autorités de tutelle, se livre à une répression sanglante, dont le nombre de victimes est estimé entre 80 et 200 morts. Les cadavres seront, pour certains, retrouvés flottant dans la Seine. Aucune reconnaissance ni réparations officielles depuis lors.

À côté des historiens (Jean-Luc Einaudi, Jean-Paul Brunet), des photographes, des romanciers (Meurtres pour mémoire de Didier Daeninckx, Gallimard, 1984) et des musiciens (La Gueule du loup, poème de Kateb Yacine mis en chanson par Les Têtes raides en 1998), les cinéastes ont puissamment contribué à la mise en lumière de l'événement puisqu'on recense une vingtaine de films qui lui sont consacrés, dont le plus récent, la fiction de Rachid Bouchareb, Hors la loi (2010).

Deux documentaires inédits n'en sortent pas moins, mercredi 19 octobre, en salles. Le premier est, à tous égards, exceptionnel. Il s'agit d'Octobre à Paris, de Jacques Panijel. Réalisé dans la foulée de la manifestation, ce film intense et bouleversant, aussi incroyable que cela puisse paraître, n'a jamais été exploité en salles, même s'il a fait à plusieurs reprises l'objet de projections illégales.

Victime jusqu'en 1973 de la censure gouvernementale, le film n'est pas davantage distribué par la suite, Jacques Panijel s'opposant à sa sortie tant qu'on lui refusera de lui adjoindre un préambule mettant en cause un "crime d'Etat". Il mourra donc, le 10 septembre 2010, sans avoir la satisfaction d'assister à la sortie du film, désormais précédé d'une préface qui éclaire la responsabilité de ce massacre programmé.

Biologiste et ancien résistant, cet homme de conviction est, en 1959, le cofondateur, aux côtés de l'historien Pierre Vidal-Naquet et du mathématicien Laurent Schwartz, du comité Audin, consacré à Maurice Audin, un mathématicien communiste assassiné deux ans plus tôt à Alger par les parachutistes français. Après la manifestation du 17 octobre 1961, ce comité charge Panijel de réaliser un film pour témoigner de l'événement. Le tournage, doté d'un opérateur de fortune et réalisé clandestinement grâce à l'entremise du FLN, démarre dès la fin du mois d'octobre 1961 et se prolonge jusqu'en mars 1962 Trois registres d'images constituent la matière du film. C'est tout d'abord la nécessaire reconstitution de l'appel à la grève et son organisation par une cellule secrète du FLN en plein cœur du bidonville de Nanterre. Elle est "jouée" - et ressentie comme telle par tout spectateur attentif - par ceux-là mêmes qui ont vécu ces événements quelques jours plus tôt. C'est ensuite la mise en scène de la manifestation et de sa répression à l'aide du principal médium qui l'a enregistrée : la photographie. Mis à disposition par le photographe Elie Kagan, ce matériau est travaillé au banc-titre, au montage et à la bande-son pour lui conférer une dynamique cinématographique. A ces deux strates, qui pallient avec les moyens du cinéma l'absence d'archives cinématographiques, s'ajoute et s'entremêle le tournage, en direct cette fois, avec les nombreux témoins et victimes de la répression. Des hommes, des femmes et des enfants effrayés, humiliés, qui disent, quand ils n'en montrent pas les stigmates sur leur corps, l'aveuglement d'une idéologie et l'abjection d'une politique. Arbitraire de la répression, tabassage meurtrier des manifestants, noyades délibérées dans la Seine, fusillades, suivis du parcage bestial au Palais des sports, des tortures sadiques des supplétifs harkis dans les caves de la Goutte d'or, des descentes provocatrices dans les bidonvilles de la banlieue.

On aura beau jeu, bien sûr, de reprocher à ce film la partialité de son regard. Après tout, on était en guerre et le FLN ne faisait pas non plus dans la dentelle. Mais toute la beauté d'Octobre à Paris vient précisément du fait qu'il n'en veut rien savoir. Que seules l'occupent la trahison de la démocratie, la honte du rôle historique joué alors par la France et l'indignation face à la barbarie civilisée qui s'abat sciemment sur des protestataires désarmés. C'est ce sentiment de révolte morale, ce sursaut de la conscience qui confèrent au film non seulement sa puissance émotionnelle, mais aussi sa manière incroyablement vivante de filmer les gens, leur parole et les lieux chargés de souffrance (chambrettes, caves, cafés, bidonvilles) qui les réunissent. Octobre à Paris, qui, au départ, est en retard sur l'événement, retourne ainsi son handicap en devenant une archive unique et un film pionnier des luttes cinématographiques à venir.

« Ici on noie les Algériens », réalisé en 2011 par Yasmina Adi, jeune femme d'une trentaine d'années, est un honorable démarquage de ce film matriciel (évocation de l'événement selon les mêmes procédés) ou, mieux, un complément qui en actualise douloureusement la portée (les témoins d'aujourd'hui, dont les veuves des victimes, attendent toujours la reconnaissance officielle du préjudice qui leur a été infligé).

D'un documentaire contemporain, il était toutefois légitime d'exiger une approche historique un peu plus fouillée. Les spectateurs qui auraient la curiosité de voir les deux films ne manqueront pas, en tout cas, de relever ce détail, qui n'en est pas un : tous les personnages d'Octobre à Paris parlent français, tous ceux d'Ici on noie les Algériens parlent arabe. À croire que le demi-siècle d'intégration qui les sépare charrie bien des cadavres.

Cap sur le Rhône, Concours d'écriture

DANS LES ARCHIVES DE MATCH Paris Match n°2937, 1 septembre 2005

Juan Guzman, le tombeur de Pinochet

Le juge Juan Guzman, dans son bureau de la faculté de droit de l'université centrale de Santiago du Chili dont il était le doyen, en août 2005.Thierry Esch / Paris Match

Juan Guzman, le juge qui avait inculpé à deux reprises l'ex-dictateur Augusto Pinochet, s’est éteint. Notre magazine l’avait rencontré en 2005... Avec Rétro Match, suivez l’actualité à travers les archives de Paris Match.

Considéré comme le « tombeur » de l'ex-dictateur Augusto Pinochet, l'ancien juge chilien Juan Guzman est mort vendredi à l'âge de 81 ans, a annoncé sa famille. Meneur obstiné des enquêtes sur les crimes de la dictature, Juan Guzman avait poursuivi, à partir de 1998, le général Pinochet pour crimes contre l'humanité sous son régime de 1973 à 1990.

Le juge Guzman avait notamment poursuivi Pinochet pour les assassinats commis par « la Caravane de la mort », une escouade de militaires qui a parcouru le pays en exécutant une centaine d'opposants après le coup d'Etat militaire de septembre 1973. Malheureusement, le dictateur Pinochet ne répondra jamais des plus de 3 000 morts et disparus sous son régime.

 

 

Cap sur le Rhône, Concours d'écriture
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Le juge Guzman avait inculpé à deux reprises Augusto Pinochet mais, en 2002, la Cour suprême a prononcé un non-lieu en alléguant une « démence modérée » qui empêchait l'ex-dictateur de se défendre devant les tribunaux. Sa mort en décembre 2006 à 91 ans l'a soustrait à l'ensemble des poursuites qui le visaient, en France comme au Chili, entraînant des réactions de frustration à travers le monde.

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C’est le tombeur de Pinochet. Depuis sept ans, il dresse jour et nuit la liste des crimes du dictateur. À l’heure de la retraite, il raconte sa longue bataille.

« Héros national au Chili, Juan Guzman habite à Santiago avec sa femme, Inès, et leurs deux fox-terriers, Cacique et Floro. Il est aujourd’hui doyen de la faculté de droit de l’université centrale de Santiago, et son épouse se consacre à la défense de l’environnement. » -

Du temps libre, enfin. Juan Guzman a bien mérité le droit de se consacrer à sa femme, Inès, qui est française. Depuis janvier 1998, ce juge inflexible a voué sa vie à instruire les plaintes contre Augusto Pinochet. Malgré les difficultés juridiques qu’il y avait à poursuivre l’ancien dirigeant chilien, il a tenu bon, et mis au jour les exactions de l’ancien régime : 3 200 meurtres, 1 000 disparitions et plus de 40 000 cas de torture ont été ordonnés par le dictateur entre 1973 et 1990. Pendant sept ans, Juan Guzman a vécu entouré de gardes du corps, craignant parfois pour la sécurité d’Inès et de leurs deux filles, Sandra et Julia. Alors, au mois de mai, à 66 ans, assuré d’avoir fait son travail de « magistrat honnête », il s’est retiré de la vie judiciaire. Amoureux de la littérature, il s’est fixé pour but de terminer une saga commencée il y a quarante ans. Mais, auparavant, il publie, le 8 septembre, ses Mémoires, «Au bord du monde» (éd. Les Arènes). Le roman d’un combattant.

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Paris.Match A la cour d’appel de Santiago du Chili, vous étiez un juge comme les autres quand on vous a confié une plainte contre l’ex-dictateur Augusto Pinochet. Avez-vous senti que votre destin était en train de basculer ?
Juan Guzman. Oui, c’était le 12 janvier 1998. Par les hasards du calendrier, j’étais de permanence au palais de justice. Le président de la cour d’appel m’a convoqué et m’a dit : “Écoutez, Juan. J’ai là une plainte qui concerne le général Pinochet. Vous allez vous en occuper.” Cette première procédure concernait l’enlèvement puis l’assassinat, en 1976, des membres de la direction clandestine du Parti communiste chilien. Un seul homme était nommément désigné : le général Pinochet. Jusqu’alors, j’avais eu une carrière de juge déjà longue, d’abord à Panguipulli, petite ville à 800 kilomètres au sud de Santiago, puis dans d’autres petits tribunaux, jusqu’à mon arrivée à Santiago, en 1974. J’avais instruit tous les types de plaintes qu’on puisse imaginer, y compris des dossiers politiques. Mais jamais d’affaires de droits de l’homme. Tout de suite, j’ai eu le sentiment que ma vie allait être bouleversée. Ce dossier était l’occasion de me prouver que j’étais un vrai juge. C’était le point de départ d’une nouvelle vie.

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Paris.Match. Comment votre existence a-t-elle changé ?
J.G. D’abord, il y a eu la presse. Dès les heures qui ont suivi, j’ai été assailli par les médiats : des journalistes venus de partout, y compris de l’étranger. Une presse plutôt bienveillante d’ailleurs. Mais il fallait que je sois très prudent, faire attention à ce que je pouvais dire ou non. Puis d’autres plaintes, plus de 200, sont arrivées et le dossier a accaparé toute ma vie. Pendant sept ans, je n’ai plus eu un instant de repos. J’ai dû faire face aux pressions, aux injures des partisans et des journaux de Pinochet. Et puis aux commentaires ironiques de mes collègues. Ils me disaient : “Tu ne vas pas prendre ces accusations au sérieux ? Ne perds pas ton temps avec cette plainte ! Quand vas-tu la classer ? Ne sois pas ridicule. Pinochet est intouchable, etc.” Beaucoup de mes homologues avaient encore la mentalité des années de dictature. Et je dois dire que la plupart de ceux qui m’ont donné ces conseils ont fait carrière et sont arrivés jusqu’à la Cour suprême du Chili. Mais il y avait des morts, des torturés, des disparus… Un magistrat honnête ne pouvait pas classer sans suite les plaintes contre Pinochet.

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Paris.Match. Qu’avez-vous décidé alors ?
J.G. J’ai demandé quelques jours de réflexion. Je savais déjà que j’allais instruire mais je voulais étudier la façon de procéder. Parce que de gros obstacles se dressaient devant moi. Pour se protéger, les militaires avaient promulgué, en avril 1978, une loi d’amnistie qui les blanchissait pour tous les crimes commis depuis le coup d’État du 11 septembre 1973. Justement pendant les cinq années où la répression avait été le plus féroce. En relisant le dossier, je me suis aperçu que la plupart des victimes avaient été enlevées, qu’elles s’étaient volatilisées et qu’on n’avait plus jamais entendu parler d’elles. Alors, j’ai eu l’idée de contourner la loi d’amnistie et d’instruire à partir de ces enlèvements. Car la séquestration est un délit permanent, qui subsiste même après une amnistie ou un délai de prescription. Juridiquement, le raisonnement était imparable. C’est comme cela, le 20 janvier 1998, que je déclarais recevable la plainte contre Pinochet. Pour la première fois au Chili, l’ex-dictateur allait faire l’objet de poursuites par un magistrat.

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Paris.Match. Pourtant, rien ne vous prédisposait à ce rôle. Vous êtes issu d’une famille de militaires et de diplomates. En septembre 1973, vous aviez même accueilli le coup d’État de Pinochet en sablant le champagne…
J.G. C’est exact. Avec mes parents, à l’annonce du coup d’État des militaires, nous avons ouvert une bouteille de champagne. Nous avions confiance dans l’armée chilienne. Nous pensions qu’au bout de deux ou trois mois la situation du pays allait se stabiliser et que des élections libres allaient être organisées. Nous étions très naïfs. Aujourd’hui, j’éprouve beaucoup de honte et de regret pour cette réaction primaire. Elle survenait, il est vrai, après trois années de privations, de difficultés, de chaos économique et institutionnel. Mais rien ne justifiait d’attaquer le gouvernement et de bombarder le palais présidentiel.

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Paris.Match. La mort du président Salvador Allende vous avait tout de même meurtri ?
J.G. La mort d’Allende a été un choc. Nous avions notre coupe de champagne à la main quand la radio a annoncé son décès. On ne savait pas de quelle façon. Mon père, ambassadeur, était un ami d’Allende. Il ne partageait pas ses idées politiques, mais il l’admirait, le considérait comme un homme droit et intègre. Ils avaient eu de grandes conversations ensemble dans la maison de Pablo Neruda. Et ma mère aimait beaucoup Hortensia, la femme d’Allende. Alors on n’a pas su quoi faire avec nos verres de champagne. On les a mis de côté et notre satisfaction s’est immédiatement évanouie.

Paris.Match. Sous le régime Pinochet, quand avez-vous pris conscience que c’était une dictature ?
J.G. Au tout début, j’étais plutôt favorable au nouveau pouvoir. Je pensais qu’il pouvait en sortir de bonnes choses. Mais, au bout de deux ans, je me suis rendu compte que ça allait devenir une longue dictature. En même temps, les abus du régime commençaient à devenir visibles. A cette époque, on pensait qu’il s’agissait de cas isolés commis par ce que j’appellerais la “soldatesque” du régime. C’est en 1976- 1977, alors que j’étais rapporteur à la cour d’appel de Santiago, que me suis rendu compte que les tortures, les meurtres, les enlèvements faisaient partie d’un système. Sans me douter toutefois de l’ampleur de ces crimes.

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Au début, j’étais plutôt favorable au nouveau pouvoir des militaires. Je pensais qu’il pouvait en sortir de bonnes choses. On a même accueilli le coup d’Etat en sablant le champagne. Aujourd’hui j’en ai honte. 

Paris.Match. Dans les dossiers de l’époque Pinochet, reste-t-il des horreurs à révéler ?
J.G. On va peut-être encore en découvrir. Mais aujourd’hui le voile a été levé sur la plupart d’entre elles. Même des faits que je n’ai pas pu établir quand j’étais encore en fonction. Il y a par exemple les relations du régime Pinochet avec la fameuse colonie allemande Dignidad, fondée par l’ancien nazi Paul Schaefer : une propriété de 17 000 hectares à 300 kilomètres au sud de Santiago. Le juge qui a repris le dossier a fait un travail formidable. On y a découvert des bunkers, des lieux de torture, de même que des voitures ayant appartenu à des disparus. Durant mon enquête, en interrogeant des centaines de témoins, en faisant parler les bourreaux ou leurs complices, en effectuant des fouilles, dans tout le Chili, pour retrouver les corps des disparus, j’ai recueilli des milliers de preuves sur les atrocités du régime de Pinochet. Aujourd’hui, presque tout se sait. Comment les gens ont été enlevés ; où ils ont été emprisonnés ; comment ils ont été torturés et par qui; comment des centaines d’entre eux ont été jetés à la mer depuis des hélicoptères ; comment des cadavres ont été exhumés puis brûlés dans des fours, afin de faire disparaître toutes les traces de ces crimes, etc. La justice chilienne a en main l’essentiel des données sur le système de terreur instauré par le général Pinochet. Elle connaît aussi le bilan de ces années terribles : environ 3 200 meurtres, près de 1 000 disparitions encore non élucidées et plus de 40 000 cas de torture.

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Paris.Match. Pendant toutes ces années, avez-vous reçu des menaces ? Durent-elles encore ?
J.G. Des menaces de mort, non. Mais, pendant ces sept années, j’ai vécu entouré de gardes du corps et de carabiniers. J’en ai eu jusqu’à huit avec une voiture de surveillance postée sur la colline en face de ma maison. Les policiers ont aussi craint pour ma sécurité en 2000, lorsque j’ai été hospitalisé pour une petite intervention chirurgicale. J’ai surtout eu peur pour ma famille. Aujourd’hui, la pression est retombée. Parfois, dans la rue, je dois faire face aux remontrances de pinochetistes irréductibles. Mais, le plus souvent, surtout dans les lieux populaires, les gens spontanément m’applaudissent ou viennent m’embrasser.

Paris.Match. Depuis l’affaire Pinochet, d’autres dictateurs, comme Slobodan Milosevic en Serbie ou Saddam Hussein en Irak, ont été rattrapés par la justice. Quel doit être leur sort ?

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J.G. Il faut qu’ils soient jugés. Si possible par la justice de leur pays, par leur propre peuple. Traduire devant les tribunaux les grands tyrans de l’Histoire est essentiel. D’abord pour établir que personne n’est au-dessus des lois, pas même les dictateurs. Ensuite pour montrer à la face du monde – grâce aux témoins, aux preuves, aux photos – que leurs atrocités ont bien eu lieu, qu’il ne s’agit pas de simples rumeurs ou de propagande politique.

Paris.Match. Votre femme Inès est française. Comment l’avez-vous rencontrée ?
J.G. Au printemps 1967, à 28 ans, mon diplôme d’avocat en poche, j’ai débarqué à Paris. Officiellement pour étudier la philosophie du droit à la Sorbonne. En fait, pour découvrir le monde et me consacrer à ma passion de toujours, la littérature. J’ai d’abord habité un petit hôtel rue Quincampoix, puis des chambres de bonne du Quartier latin. Je vivais de petits boulots. J’ai emballé des pièces d’hélicoptère. Peut-être celles des Puma qui serviront quelques années plus tard aux bourreaux de la caravane de la mort, au Chili. J’ai aussi été coursier, veilleur de nuit, homme de ménage, assistant d’un avocat. C’était la vie de bohème. Mais aussi la vie de cocagne. Un an plus tard, en avril 1968, je faisais de l’auto-stop sur une petite route des Landes avec une amie. Une Citroën Dyane s’est arrêtée. Dès que j’ai vu dans le rétroviseur les yeux de la conductrice, une très belle jeune femme blonde, ils sont devenus une obsession. La foudre était tombée sur moi. Pour Inès, cela a demandé un peu plus de temps. Rentré à Paris, je l’ai d’abord invitée à prendre le thé. Puis nous sommes partis ensemble en vacances au Maroc et nous nous sommes mariés début 1970. Son père, André Watine, que j’aimais beaucoup, était un grand industriel du textile à Lille, un héros de la Résistance ; il avait sauvé des centaines de pilotes anglais. Aujourd’hui, Inès est toujours à mes côtés. Elle m’a donné deux filles, Sandra et Julia, et mène son propre combat pour la protection de l’environnement à Santiago.

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Paris.Match. Vous étiez à Paris au moment des événements de Mai 1968 ?
J.G. Oui. Mais, incapable de passions politiques, je suis resté observateur. Entre policiers et manifestants, je parcourais les rues du Quartier latin. Je me rendais parfois dans les meetings comme à la Cité universitaire internationale, où j’ai pu entendre Jean-Paul Sartre. Mais je n’ai jamais lancé un pavé. Inès, ma future femme, était beaucoup plus active. Je n’aimais pas la violence ni le dogmatisme. Et j’ai été rassuré quand l’ordre est revenu. Je me suis rendu compte, bien plus tard, de l’importance de ce mouvement de 1968 qui a fait bouger tant de choses.

Paris.Match. Vous aviez un faible pour le général de Gaulle ?
J.G. Même si je me sentais proche des étudiants, j’admirais beaucoup de Gaulle. Ses discours à la radio ou à la télévision me remplissaient d’émotion. Peut-être me rappelait-il mon père. J’ai même laissé couler une larme quand il a annoncé qu’il quittait le pouvoir en avril 1969.

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Paris.Match D’où vous vient cette passion pour la littérature ? Vous a-t-elle été utile dans votre métier de juge ?
J.G. Je dois tenir cela de mon père qui, en plus de sa carrière diplomatique, a été un grand poète. Il a côtoyé Pablo Neruda, la célèbre poétesse chilienne, Prix Nobel, Gabriela Mistral ou encore Miguel Angel Asturias, Jorge Luis Borges, Rafael Alberti, Saint-John Perse… Au collège, deux professeurs m’ont aussi beaucoup poussé vers la lecture. En lisant Dickens, Zola, Shakespeare, Somerset Maugham, Oscar Wilde…, la littérature m’a permis de découvrir toutes sortes de figures humaines, avant que je ne les découvre dans la vraie vie, puis devant les tribunaux. J’ai toujours dans mes tiroirs le projet de roman commencé dans les cafés parisiens, il y a quarante ans. C’est une trilogie intitulée “Los pobres de espiritu” (Les pauvres d’esprit) en référence à l’Évangile de saint Mathieu et aux hommes qui n’ont pas besoin de biens matériels, de titres ou d’honneurs pour arriver au bonheur. Le premier tome, qui parle du Chili du début des années 70, est terminé. Maintenant que j’ai davantage de temps, peut-être le publierai-je un jour.

Cap sur le Rhône, Concours d'écriture

Paris.Match En mai dernier, vous avez choisi de prendre votre retraite. Pourtant, Augusto Pinochet n’a toujours pas été jugé et des enquêtes le concernant sont toujours en cours.
J.G. Selon la loi chilienne, j’aurais pu continuer jusqu’à 75 ans. Mais aujourd’hui le plus gros des investigations sur Pinochet est terminé et je m’étais toujours promis de partir en retraite à 65 ans, pour donner enfin du temps à ma famille, aux activités universitaires et à la littérature. En dépit des multiples obstacles dressés par les avocats de la défense, par deux fois, en janvier 2001 dans le dossier “Caravane de la mort”, puis en décembre 2004 dans le dossier “Opération Condor”, je suis parvenu à inculper l’ancien dictateur. Dans ce long parcours pour faire éclater la vérité, je peux affirmer sans l’ombre d’un doute que j’ai fait tout ce qui était en mon pouvoir de juge d’instruction et bien au-delà des attentes…

Journal Paris-Match

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Rédigé par Martine Silberstein

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Publié le 24 Janvier 2021

                                   Pourquoi LUSTRES

                                   tu tes chaussures ?

 

Il y a des                     Tout ce                                          Sous les

LUSTRES                     LUSTRE                                          LUSTRES

                                   m'éblouit !                                     de la République 

 

                                   que l'on ne sacrifie plus personne       

                                   à l'occasion du

                                   LUSTRE

                                   ce sacrifice humain de l'antinque Rome !

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Rédigé par Martine Silberstein

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Publié le 23 Janvier 2021

J’ai vu un arbre avec un bouquet de fleurs, l'arbre a un visage.

 

 Un chien dessine un poisson sur un tableau.  Il dessine aussi la bouche et le nez de l'arbre.

 

Une femme qui regarde la scène de théâtre.

 

La forêt, et un jeune enfant sur le cheval essaie de traverser.

 

Un monsieur devant un dragon.

 

Un monsieur sur une grande échelle en train de dessiner un oiseau.

 

Mohamed

Il a dit ...

 Il était une fois une forêt magique qui apparaissait miraculeusement, quand la pluie tombait les jours de beau temps. 

Un jeune garçon des mers n'avait cessé d'entendre cette légende, il mangea un copieux repas puis se mit en route.

Il dévala quatre par quatre les marches de sa tour jusqu'à atterrir sur le sol. Il rencontra sa mère sur le chemin, sa mère était une danseuse et au village elle était surnommée «La ballerine rose ».

Il se remit en route tout juste après, il regarda sa boussole puis s'arrêta à la fameuse forêt.

 

Ethan

Il a dit ...

La table est bien pleine de victuailles déjà entamées Les personnes qui vivent ici ont bien mangé.  Pendant ce temps à l'extérieur le temps est au beau fixe, on aperçoit un petit escargot prendre le chemin des escaliers pour monter, car l’heure passe et la nuit tombe. Il veut rejoindre l'homme qui peint un oiseau dans le ciel. Nous sommes dans un pays imaginaire. On peut apercevoir un arbre avec un visage, il a l'air triste, il tient dans l'une de ses branches un bouquet de fleurs. En même temps plus loin, un enfant galope sur un cheval et tout à coup il aperçoit un arc-en-ciel, le petit garçon est tout émerveillé par la beauté de ce qu'il voit.

 

 Fatima

Il a dit ...

Aujourd'hui, cette lumière me frappe le cœur car c'est le chemin de mon grand-père qui est maintenant en paix. Il aimait nien manger, il était très gourmand. Il a pris son chemin.  Je me souviens qu'il nous emmenait à la patinoire avec mes sœurs et ma grand-mère.  il surveillait l'heure  pour aller manger. 

Nous sommes allés prendre un bateau. A l'aide d'une boussole nous avons lancé l'ancre pour disperser ses cendres.  Je partirai en famille à Marseille quand il fera beau car mon grand-père a toujours voulu vivre dans ces lieux. Il avait du savoir-vivre, ne parlait jamais pour ne rien dire, il aimait écrire il aimait les animaux et avait le sourire. Je garde un bon souvenir

 

 Camille 

Il a dit ...

Quelle journée pour cet enfant qui s'est enfui avec son cheval en pleine nature pour profiter de ce merveilleux arc-en-ciel avec un regard soucieux car ses parents le cherchent depuis un moment ! Mais il s'en fout car il veut enjamber pour aller voir le nid des œufs de cane qui se trouve derrière la montagne. Pauvre enfant qui, finalement, s’est fait attraper et punir par ses parents !  Enfermé dans cette chambre, il rêve de partir dans une maison volante. Parfois il se sent comme un bébé abandonné au milieu de la forêt.  On voit ses larmes qui coulent comme des gouttes d'eau pendant qu'il regarde la pendule. Sur ses pieds il sent un boulet et sa chaîne, comme une ancre qui l'entraînent au fond de la mer.

 

Mayelin

Il a dit ...

J’ai comme énorme envie de déménager mais sans changer de maison, surtout que j'habite dans un joli château bleu. Je vais installer ma maison avec un beau ballon assorti pour voyager et trouver où où je peux m'installer.

 

Pendant le voyage dans le ciel une merveilleuse île, mais impossible de s'y installer, elle est enfermée dans une goutte de pluie.

 

Puis j'ai traversé la mer, un long moment, très long. Je ne rêvais que d'une chose, un repas géant mon estomac criait famine.

 

J'aurais dû penser à installer des escaliers entre mon ballon et le château pour pouvoir y redescendre, je n'avais pas imaginé que mon voyage allait être long ; j’aurais dû mettre des chaussons roses pour être plus à l'aise, le temps passe et rien en vue.

 

J'essaie de regarder ma boussole avec l'espoir de savoir où je me trouve, je me sens un peu perdue mais comme je ne sais pas m'en servir ça sert un peu à rien.

 

Super ! Une plage, il doit y avoir la mer, je pense que je vais poser mon château ici. Je décide de jeter l'ancre. Je suis sûr que c'est l'endroit idéal. Je vais pouvoir installer devant mon château un joli pont arc-en-ciel que j'ai acheté en ligne en espérant qu'un immense dragon ne viendra pas le détruire en plus, super, j'ai peur des dragons.

 

 Estelle 

Il a dit ...

Pauvre escargot ! Comment arrivera-t-il jusqu'en haut ? 

Tant de marches à gravir…  et sans pied, comment fera-t-il ? Glisser, glisser, baver, baver, et il en bave le pauvre.  Pendant combien de temps ? Sa montre à gousset n'a pas d'aiguille, il ne voit pas le temps passer, il glisse, il glisse. Jamais il ne se perd, l'escalier, c'est simple, il monte, il grimpe et notre pauvre escargot escalade, il monte, il glisse, il glisse. Il a chaud comme en plein désert et nulle goutte d'eau dans ce maudit escalier.

Oh !  Tout à coup dans un creux ; un trou, voilà une flaque d'eau. Et, oh miracle dans ce trou, un poisson. Bonjour l'ami ! Au secours, sortez-moi de là ! Et notre ami l'escargot se jette dans la flaque et joue avec le poisson si heureux qu'un arc en ciel naît entre eux. 

L'escargot repart, il glisse ; au loin, il aperçoit de drôles de maisons en forme d'œufs. Le bout du chemin ? Non, car un véritable labyrinthe s'ouvre devant lui.  Une vieille femme apparaît alors. Grimaçante, que lui veut-elle ?  L'aider ou le perdre ? Elle lui donne le choix et son cœur balance. Arrivé à son but final, ou faire demi-tour ?

Une plume passe, légère. Va-t-il devenir riche s'il continue ? Il glisse, glisse et arrive enfin à cette ville.  Mais un dragon l’attrape, l’enferme dans une prison. 

Le poisson, devenu volant, pour le remercier l'aide à se libérer. Il s'échappe et s'envole sur les ailes d'une blanche colombe.  Il ne glisse plus, il vole, vole ! Comme les pétales de cette blanche marguerite.

Mais la tempête gronde. La pluie crépite. Il se réfugie au creux d'un arbre si heureux qui lui offre un bouquet de fleurs !

Puis le soleil reparut et il reprit son chemin. Enfin il arriva au château. Mais voilà que son but semblait soutenu par un énorme ballon s'échappe. Tout ça pour rien !

 

 Martine

Il a dit ...

Voici l'histoire du chapoté qui dessine un poisson, un magnifique dessin. Il enjambe une grande barrière de corail pour se rendre dans le château.  Épuisé par la fatigue, il se repose sur un vieux berceau. Le réveil sonne enfin c'est l'heure pour que je puisse me doucher. Il fait beau, je dois profiter de cette température agréable.

 

 Julie

Il a dit ...

Cette histoire se passe en Amérique, dans la prison de Washington, mais il y avait un problème de temps, car on était passé à l'époque des rois (au Moyen-Âge). 

 

I y avait un château qui se trouvait sur les nuages. Ce château se faisait transporter avec son roi en montgolfière que les chevaliers avaient inventé et créé. 

 

Oh mince le temps avait à nouveau changé mais cette fois le temps était passé dans le futur, il y avait un nouveau château qui se trouvait sur la petite île de la Corse. Mais cette île, on ne pouvait presque jamais l'atteindre car elle se trouvait dans une bulle d'eau et parfois cette île se trouvait sous l'eau. 

 

Le temps, malheureusement, avait à nouveau changé. Nous étions cette fois dans le présent dans la ville de Washington, en Amérique. Il y avait une magnifique statue fabriquée par un pays qui se prénommait la France.  La France l’avait fabriqué pour eux, les Américains.  Cette statue mesurait 85 m de hauteur. Mais parfois la mer est agitée et peut créer des tsunamis et le tsunami recouvre presque entièrement cette statue qui se prénomme la Statue de la Liberté. 

 

Mais hélas le temps change encore et on était cette fois à l'époque des morts. Nous sommes le 1er novembre 2020 les morts faisaient une célébration, car c'était oui, leur fête. Du coup il y avait un festin de nourriture dans une des tombes avec de la musique et une piste de danse avec un vieux DJ. Il était content que ça soit leur fête. 

 

Le temps avait encore une nouvelle fois changé et il était repassé dans le futur. Il y avait une tour qui était relativement penchée et faite en bois. Elle se surnommait la tour de Pise.  Un escargot voulait voir ce qu’il se passait en haut de cette tour et il monta doucement.

 

 Anthony

Il a dit ...

Il était une fois dans le royaume des œufs un enfant humain kidnappé pour avoir détourné les règles car il a croqué un œuf en pensant que c'était un Kinder surprise®.

La famille de cet enfant cherche corps et âme leur fils dans l'espoir de le retrouver. La famille passa dans une forêt et rencontra un berceau. Et la famille trouva une idée pour retrouver son fils qui se trouvait dans une sphère avec d'énormes gouttes d'eau qui tombaient par milliers pendant que sa famille se débrouillait pour le trouver.

Elle consulta sa pendule pour voir le temps passer. Les jours passent puis la fatigue s'accumule et puis le corps commence à lâcher.

Pendant ce temps-là famille tomba sur un arbre qui ne les laissa passer qu'à condition qu'elle aille retrouve qu'elle aille retrouver sa femme enlevée par une bande de papillons. Ils doivent passer par un labyrinthe très complexe avec une réussite immense. Ils réussissent à passer ensuite à travers le royaume où il y a des licornes qui les aideront à ramener la femme de l'arbre.

Ensuite ils trouvent leur fils enfui du royaume des œufs.  Soudain un tsunami apparaît. Le fils appelle à l'aide avec une torche sous l'eau et la licorne les aide à le sauver.

 

 Yassine

Il a dit ...

La ballerine représente la légèreté, la grâce et la beauté. Lorsqu'elle monte sur ses pointes, on pourrait penser qu'elle va s’envoler tel un oiseau. Les heures qui passent ne changent rien. Le temps s'arrête devant ce beau spectacle. Tant de beauté les déboussole.  Les Dunes, le titre du ballet, est ancré dans ma tête à tout jamais. C'est comme un artiste sur la toile, un arc-en-ciel de beauté, sa légèreté donne l'impression qu'elle marche sur des œufs elle rentre tombe comme un papillon, sur cette scène dont elle occupe l'espace. Lorsque je la regarde, elle me fait penser à une plume ou à un merveilleux oiseau, quelle belle fleur !

 

 Valérie

 

Il a dit ...

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Ateliers d'écriture adultes

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Publié le 20 Janvier 2021

Ma mère est une femme forte, mais elle en a marre que la police intervienne près de son immeuble. En hiver, elle s'habille avec une veste marron et un pantalon à rayures.

Julie

Etre chocolat bleu

Virus, mon chien, blanc avec des taches marrons est particulièrement craquant. Il a le poil lisse mais ce canidé sent très fort. Il adore se rouler dans la boue. Quand il mange ses croquettes, j'entends ses crocs qui croque les boulettes. Hiver comme été je l'emmène se promener. Quand il voit un arbre, il ne peut s'empêcher d'uriner dessus.

Mais un jour, la porte-fenêtre était ouverte, celle du placard aussi. Il est entré dans la cuisine, a attrapé la tablette de chocolat et avidement, a presque tout mangé.

Mon fils a dit que la théobromine peut provoquer une crise cardiaque. Vite, chez le vétérinaire ! Une piqûre pour vomir dans le pré en-dessous. Une autre pour qu'il arrête de vomir. 100€, c'est cher la plaque de chocolat !    

Martine

Etre chocolat bleu

J'adore m'habiller en marron bien foncé avec mes cheveux lisses et du rouge à lèvres sensuel et sortir pour prendre l'air et regarder les mecs craquants !

Etre chocolat bleu

Habituellement très opérationnelle à la maison, entourée par mes belles fleurs lys, je glisse sous mon plaid ; j'entoure mon corps par sa laine toute chaude qui était au fin fond d'un carton. Préparer par avance un bol de chips, je me tords devant la nouvelle série où joue un acteur, charmant, éblouissant et passionnant

Özlem

Etre chocolat bleu

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Ateliers d'écriture adultes

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