Publié le 28 Juillet 2015

Le pilote du paquebot en perdition vit, depuis plus d'un an un grave échec conjugal.

C'est ce qui l'a conduit ivre, aveugle, fou de rage à se fourvoyer dans l'un des étroits canaux de cette ville historique qu'est Venise. Venise n'est en effet ni Vienne, ni Sienne et encore moins Nice où il aurait tranquillement pu s'amarrer à quai dans le port de cette bourgade.

Aucun robot ni pilote automatique ne dirige ce bateau. La puissance avec laquelle il a pénétré dans les eaux glauques du chenal est terrifiante. Même en faisant marche arrière, il avance de plus en plus, s'encastrant entre les façades.

Une gondole qui naviguait tranquillement, chargée de touristes s'est renversée, la faute à une vague gigantesque déclenchée par l'avance du géant. Une nappe d'essence recouvre désormais la lagune. Encore une pollution de plus. L'essence surnage au-dessus des boues qui, peu à peu, bouchent les canaux. L'odeur de ce mélange est détestable. D'ici quelques temps s'y ajoutera celle des cadavres en putréfaction si l'on ne repêche pas rapidement les corps.

Un restaurateur, toque sur la tête s'est empressé de fermer boutique, mettant tous ses clients dehors. Il leur a ainsi sauvé la vie. Nous sommes à Pâques et c'est la pleine saison touristique. Le temps est au beau fixe et nombreux sont les badauds qui, yeux écarquillés attendent l'issue de cet évènement. Ils sauront que raconter à leur retour ! De leurs appareils photographiques ils visent la cheminée et la fumée qui s'en échappe, irréelle, au-dessus des maisons, toutes classées monuments historiques. D'autres, des artistes, saisissent l'ombre du géant projeté sur les façades.

Puis le pilote s'est enfermé dans la cabine, a coupé les moteurs et s'est tiré une balle dans la tête.

L'histoire ne dit pas comment sera désincarcéré ce paquet de tôles ainsi encastré entre les maisons.

Venise

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Rédigé par Martine Silberstein

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Publié le 22 Juillet 2015

Fantastique Amérique

Cette Amérique fantastique pleine de fric où brille l'or et reluisent les diamants n'est qu'un masque amer. Un cirque pour les riches. Une mosaïque d'ombres grouillantes se cache dans les rues. Des hommes s'abattent sous les buildings, soufflés par le vent, ils disparaissent de l'autre côté des choses. La technologie en ligne de mire est un bijou rarement accessible au commun des mortels.

Fantastique Amérique

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Textes personnels

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Publié le 21 Juillet 2015

Aujourd'hui lutin joyeux travaille et râle. Il veut trier la forêt. Il croisera l'ogre des savanes et l'ogre lui dit "Lis la bible dans cette forêt et repose toi de cette vie industriellement macabre. Protège ton âme et crois en l'amour".

T.

Un amour d'ogre

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Ateliers d'écriture adultes

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Publié le 20 Juillet 2015

FAIT DIVERS

APRES UNE NUIT ARROSEE, IL SE REVEILLE EN SLIP ATTACHE A UN LAMPADAIRE

Mais qu'est-ce que je fais ici ? Quel temps, nom d'un chien ! V'là qu'la neige commence à tomber… Ouille ! Ma tête ! Merde mes bip… bip… j'me les gèle, moi. Non, mais… je ne peux plus bouger ! Quel est ce BIP… de sa BIP… qui m'a ligoté comme ça ? !? Mais je suis où ? C'est quoi comme rue ici? J'connais pas c'bled !

- Euh…! Bonjour madame !...

-Oh! Mon dieu! Ce n'est pas une tenue, monsieur ! A votre âge, vous n'avez pas honte ?!

- C'est que… Au SECOURS ! Venez me délivrer ! N'importe qui ! Oui, toi !

- Salut ! Qu'est-ce tu fous dans cette tenue, C'est pas carnaval, aujourd'hui… Essplique-moi ça.

- Ben, c'est que j'me rappelle plus de rien ! J'ai des cacarinettes dans la tête. Moi, ce que je veux c'est que tu coupes ces foutues ficelles qui me rentrent dans la peau. Ah ! Merci, ça va mieux ! Eh, mec, t'aurais pas un falzar, par hasard ?

- Non, et puis quoi, encore, tu veux pas mon pull, aussi, pendant que tu y es?

- Euh, justement…

- Non, mais faut pas exagérer!

- Merci quand même !

-Ouais, salut…

J'ai même pas une thune pour me payer un café, alors des vêtements ou un taxi, t'oublie !

- Eh ! M'dame ! On est où, ici ?

- Ah !! Mais qu'est-ce que vous faites, en slip ?

- Attendez… Dites-moi juste…

- Police ! J'appelle la police ! Vont vous enfermer à l'asile ! Allô ?

- Police-secours, j'écoute…

- Oui, bonjour ! Je suis à Givors, rue Longarini et j'ai, face à moi, un monsieur tout nu.

- Tout nu ? Rue Longarini ? On arrive, on envoie une voiture.

- Non, pas tout à fait tout nu.

- Faut savoir ce que vous dites, madame…

- Il a juste un slip.

- Effectivement, en plein mois de décembre. Et quel est son nom ?

- Mais je ne sais pas, moi, vous lui demanderez !

- Dites-lui de nous attendre.

- Monsieur, attendez, ne vous inquiétez pas, il y a des gens très gentils qui vont s'occuper de vous, ne bougez pas.

FAIT DIVERS

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Rédigé par Martine Silberstein

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Publié le 19 Juillet 2015

"Il se retrouve en slip ligoté à un réverbère"

Ecrire ce que ce fait divers (RÉEL !)vous inspire...

Mais qu'est-ce que je fais ici ? Quel temps ! V'là qu'la neige commence à tomber... Ouille ! Ma tête ! Merde, mes bip ...bip ... J'me les gèle, moi ! Mais... mais, je peux pas bouger ! Quel est le bi de sa bip qui m'a ligoté comme ça ?! Mais je suis ? C'est quoi comme rue, ici ? J'onnais pas c'bled !

- Euh... Bonjour madame !...

- Oh ! Mon Dieu, ce n'est pas une tenue, monsieur ! A votre âge, vous n'avez pas honte ?!

- C'est que... Au s'cours ! Venez me délivrer !

- Salut, toi, qu'est-ce que tu fais dans cette tenue ? C'est pas carnaval aujourd'hui à ce que je sache. Essplique moi.

-Ben, c'est que j'me rappelle de rien. J'ai des cacarinettes dans la tête. Moi ce que je veux c'est que tu coupes ces foutues ficelles qui me rentrent dans la peau. Ah ! Merci, ça va mieux. Eh ! mec, t'aurais pas un falzar, par hasard ?

- Non et puis quoi, encore, tu veux pas mon pull, aussi, pendant que tu y es ,

- C'est pas de refus !

- Non mais faut pas exagérer...

- Merci quand même !

-Ouais, salut !

- J'ai même pas une thune pour me payer un café, alors des vêtements ou un taxi...

- Eh ! M'dame, on est où, ici ?

- Ah ! Mais qu'est-ce que vous faites en slip ?

- Attendez, dites-moi juste...

- POLICE ! J’appelle la police ! Vont venir vous enfermer à l'asile ! Allô ?

- Police-secours j'écoute...

- Oui, bonjour ! Je suis à Givors, rue Longarini et j'ai, face à moi, un monsieur tout nu.

- Tout nu ? Rue Longarini ? On arrive, on envoie une voiture !

- Non, pas tout à fait tout nu.

- Faut savoir ce que vous dites, madame !

- Il porte juste un slip.

- Effectivement, en plein mois de décembre. Et quel est son nom ?

- Mais je ne sais pas, moi, vous lui demanderez !

- Monsieur, attendez, ne vous inquiétez pas, il y a des gens très gentils qui vont s'occuper de vous. Ne bougez surtout pas !

Fait divers

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Rédigé par Martine Silberstein

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Publié le 18 Juillet 2015

Ici, là-bas

La nuit, sous la lune, flotte un air de légèreté. Roulée en boule, je prends le frais, loin des bars bruyants de la Ville où sont enfermés, comme dans un bagne, les nerfs des habitants.

Ici, c'est le printemps. Les cerisiers en rose et blanc.

Là-bas c'est l'inquiétude et la honte de cette mémoire.

Ici c'est la douceur, la liberté et la poésie.

Là-bas, la lourdeur des dicos.

Ici ce sont les rires, les clafoutis, les bonbons.

Là-bas ce sont les troncs nus, le plomb et les études.

Ici, c'est le calme, la mer, les merises et la plénitude

qui peu à peu gagnent sur le chaos.

Ici, là-bas

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Rédigé par Martine Silberstein

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Publié le 17 Juillet 2015

Mon amie est unique

Capricieuse, elle pique

une fleur dans ses cheveux,

met en valeur ses yeux.

Le velours de sa peau

est teint de pêche.

Vivante et vraie,

son sourire est un bouquet de roses.

Enivrante comme du bon vin,

elle est capiteuse.

Sa voix dans la nef,

sous la voûte

m'envoûte

et se métamorphose

quand chanter, elle ose.

Brisée, fanée, triste

parfois tout chose,

mais toujours élégante,

ma rose.

Mon amie la rose

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Textes personnels

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Publié le 16 Juillet 2015

C'était un vendredi soir, je sors du travail. J'avais besoin de repos car j'étais fatigué. Le soir venu je retrouvais mes amis joyeux, d'autres étaient drôles, d'autres tristes. J'y ai vu des beautés de toutes sortes, des moches avec une mèche rebelle, des laideurs. Le lendemain avec les potos on allait faire de la moto en forêt. pour nous c'est du pur bonheur. Une savane, des sauts, etc... La douce nuit me transporte dans mon rêve. Y'avait des ogres, des lapins, des animaux enchantés.

G

Un pur bonheur !

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Ateliers d'écriture adultes

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Publié le 15 Juillet 2015

Un jour mon joyeux frère et ma mère, d'une beauté incroyable m'ont dit : "Mon lapin, on va partir en vacances quelques jours en forêt." Quand ils me dirent ça, j'étais déchaîné, mes parents m'ont autorisé à prendre mon lapin.

On prend le camping-car puis on démarre. Ma mère me dit qu'on passe chercher ma cousine anorexique mais elle est très drôle. On arrive bientôt dans le lieu où on doit camper. L'endroit se situe à côté de la forêt. Il y a de très grands arbres. La nuit commence à tomber, c'est bientôt l'heure du repos. Comme mon père a travaillé pendant 30 ans dans l'industrie, il a eu une vie très dure. Nous sommes allés nous promener dans la forêt. Au fur et à mesure nous nous sommes éloignés; loin dans la forêt. On entend des pas derrière nous, on entend un bruit de chaîne, on se retourne mais on ne voit rien. Tout à coup, un ogre d'une laideur incroyable apparaît. Il était sur un grand animal bizarre, il cabre son animal qui avait de très grands yeux. Il était vraiment très moche. Il réussit à attraper ma cousine, l'a découpé en morceaux et trie ses membres. C'est vraiment une scène macabre. On a quand même réussi à prendre la fuite et prévenir la police. En arrivant au commissariat on trouve là-bas mon oncle Hubert qui nous dit que c'était une caméra cachée !

A.

Nuit d'horreur

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Ateliers d'écriture adultes

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Publié le 14 Juillet 2015

Repose toi là, pose ta vie de travail. Toi le travailleur. Pose ici ta macabre et triste vie de labeur. Regarde autour de toi, vois les enfants, drôles et petits, futurs lutins , regarde la beauté de leurs regards. Tourne le dos à cette moche industrie. Prends le chemin de la plaine, traverse la forêt. Te souviens-tu, enfant, comme tu avais peur que l'ogre rôde dans celle-ci ? Ohé, ouvrier, travailleur notre rôle ici sur terre n'est pas si affreux. Remets ta vie sur les rails, refait le plein d'énergie, hurle ta douleur seul et à la lune. Tu verras, tu ne seras pas seul dans les profondeurs de la nuit. Va laver tes plaies revêt ta pelisse de bonne humeur. Tu n'as pas mal, tu es seulement blessé. Courage, ta vie tu la commences et ton courage tu en auras besoin tout au long de ta carrière. Bien des épreuves t'attendent. Ne baisse pas les bras. Souviens toi de ce seul mot: courage !

B.

Une vie de travail

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Ateliers d'écriture adultes

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