Publié le 17 Juillet 2023

Vous qui découvrez ce blog pour la première fois.

Vous qui venez souvent me rendre visite. 

J'aimerai que vous répondiez à ces questions :

Par quel hasard êtes-vous arrivé jusqu'à moi ?

Pourquoi, chaque année, chque mois, chaque jour, chaque heure revenez-vous pour me lire ?

Pourquoi ce blog parmi tant d'autres ?

Accepteriez-vous de répondre à mes interrogations : martine.silberstein@callipalabra.fr ?

 

Machin-Machine/Martin/Martine : à mes lecteurs et lectrices

Julien BAKKUSHAN (pseudo)

Le Bonheur pour l’être humain est le plus important

Bien le bonjour Martine,

En cette belle matinée j’ai envie de vous écrire tout mon ressenti sur ces huit mois passés dans votre atelier.

Déjà un grand merci de nous avoir montrer ce que nous étions capable de faire, juste en imagination, avec des mots, de mettre des phrases, des textes, qu’ils soient réels ou imaginaire.

Un grand merci pour le bonheur que vous nous faites ressentir à chaque atelier d’écriture et pour chaque personne qui passe dans vos ateliers.

Je vous souhaite une bonne continuation et de continuer à donner la vie dans vos ateliers et de donner l’envie à tout le monde d’écrire.

Merci Martine

Voir les commentaires

Rédigé par Martine Silberstein

Repost0

Publié le 26 Avril 2024

Le travail, pour moi, c’est d’être au CVS, ce qui veut dire : conseil de la vie sociale, à LADAPT, où je suis suppléante pour représenter l’Établissement d’Accueil Médicalisé (EAM). Pour moi, au début, je n’aime pas trop parce que c’est fatiguant mais avec le temps j’appris beaucoup de choses comme envoyer les questions à Monsieur Frédéric avant la réunion du CVS, comme ça il ramène ces questions à la réunion et d’autres questions, non. Pendant la réunion on passe deux heures de 14h à 16h en écoutant les gens parlant sur les questions que tout le monde a envoyé et après on écoute aussi s’ils ont accepté ou si c’est en travaux.

Yasmine  

Quel travail ! ?

J’étais en stage dans un magasin de carte de jeux. J’ai mis les cartes en vente en ligne et Et j’ai fait de l’étiquetage, c’est-à-dire mettre des prix sur les articles. Ça m’enthousiasme et j’ai adoré travailler et je m’entendais bien avec les collègues.

Quentin B

Quel travail ! ?

Voir les commentaires

Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Ateliers d'écriture adultes

Repost0

Publié le 17 Avril 2024

Rédigé par Martine Silberstein

Repost0

Publié le 13 Avril 2024

Printemps

 

La saison porte aux sens, évidemment, et à la poésie : les petites fleurs, le soleil (enfin, pas partout…), le gazouillis des oiseaux, l’herbe qui verdoie, la terre qui poudroie, l’autoroute qui, tout droit, file vers des week-end prometteurs, bref c’est le moment de vous laisser titiller par la muse.

La méthode est simple : vous choisissez deux poèmes d’à peu près égale longueur si possible. Notez que cette méthode est inspirée de l’Oulipo (Ouvroir de littérature potentielle), groupe de recherche littéraire fondé en 1960 par le mathématicien François Le Lionnais et l’écrivain et poète Raymond Queneau. Il a pour but de découvrir de nouvelles potentialités du langage et de moderniser l’expression à travers des jeux d’écriture. Le groupe est célèbre pour ses défis mathématiques imposés à la langue, obligeant à des astuces créatives. Citons, parmi tant d’autres, des « oulipiens » illustres Georges Pérec, François Caradec, Italo Calvino, Bernard Cerquiglini, etc.

L’Oulipo est fondé sur le principe que la contrainte provoque et incite à la recherche de solutions originales. Il faut déjouer les habitudes pour atteindre la nouveauté. C’est, en fait, la base de tout atelier d’écriture qui se respecte. Ainsi, les membres fondateurs se plaisaient à se décrire comme des « rats qui construisent eux-mêmes le labyrinthe dont ils se proposent de sortir ».)

Dans cet esprit, je vous propose de « poéter un coup » – passez-moi l’expression – en vous appuyant sur des poèmes déjà écrits, dont les auteurs sont connus ou pas. L’important, c’est de croiser. Attention, ce n’est pas du plagiat, ce sera votre œuvre, réalisée à partir d’œuvres plus anciennes. Certaines églises, parfois magnifiques, ont été construites avec les pierres de temples antiques qui ne manquaient pourtant pas d’atours.

Je ne vous propose pas de plagier, simplement de jouer, comme chaque fois. La règle du jeu, vous allez la comprendre en lisant les deux poèmes suivants : Sensation, d’Arthur Rimbaud et Une lettre de femme, de Marceline Desbordes-Valmore.

 

 

Sensation (Arthur Rimbaud)

 

Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l’herbe menue :
Rêveur, j’en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.

Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l’amour infini me montera dans l’âme,
Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la Nature, – heureux comme avec une femme.

 

 

Une lettre de femme (Marceline Desbordes-Valmore)

Les femmes, je le sais, ne doivent pas écrire ;
J’écris pourtant,
Afin que dans mon cœur au loin tu puisses lire
Comme en partant.

Je ne tracerai rien qui ne soit dans toi-même
Beaucoup plus beau :
Mais le mot cent fois dit, venant de ce qu’on aime,
Semble nouveau.

Qu’il te porte au bonheur ! Moi, je reste à l’attendre,
Bien que, là-bas,
Je sens que je m’en vais, pour voir et pour entendre
Errer tes pas.

Ne te détourne point s’il passe une hirondelle
Par le chemin,
Car je crois que c’est moi qui passerai, fidèle,
Toucher ta main.

Tu t’en vas, tout s’en va ! Tout se met en voyage,
Lumière et fleurs,
Le bel été te suit, me laissant à l’orage,
Lourde de pleurs.

Mais si l’on ne vit plus que d’espoir et d’alarmes,
Cessant de voir,
Partageons pour le mieux : moi, je retiens les larmes,
Garde l’espoir.

Non, je ne voudrais pas, tant je te suis unie,
Te voir souffrir :
Souhaiter la douleur à sa moitié bénie,
C’est se haïr.

Printemps de Jérôme Daquin

Version 1 avec

Avril de François Coppée

Une lettre de femme de Marceline Desbordes-Valmore

 

Il écrit pourtant

Lorsqu’un homme n’a pas d’amour

 Tout se met en voyage.

Rien du printemps ne l’intéresse

Lumière et fleur

Promesses d’avril

Voyageuse de mai

Qui traversent le ciel du soir

Le laissent à l’orage,

Ne le détournent point.

Il s’accuse de n’avoir pas d’ailes.

Il souhaite la douleur toute sa vie.

Il a bien pleuré.

Il sent qu’il s’en va.

À ce spleen lourd de pleurs,

Sans espoir ni alarme

Il s’abandonne sans retenir ses larmes.

Il ne tracera rien

Ne touchera aucune main,

Se verra souffrir

Sans refleurir tout son être

À attendre, se haïr.

Martine

 

_______________________________________________

 

Version 2 avec

Avril de François Coppée

Une lettre de femme de Marceline Desbordes-Valmore

Voyelles de Rimbaud

 

Il écrit pourtant

Lorsqu’un homme n’a pas d’amour

 Tout se met en voyage

En des puanteurs cruelles.

Rien du printemps ne l’intéresse

Lumière et fleur

Promesses d’avril

Voyageuse de mai

Frisson d’ombelles

Silence des mondes et des Anges

Qui traversent le ciel du soir

Le laissent à l’orage,

Dans la colère ou les les ivresses pénitentes

Ne le détournent point.

Il s’accuse de n’avoir pas d’ailes.

Il souhaite la douleur toute sa vie

Pourpre, sang craché

Il a bien pleuré.

Grand front studieux

Il sent qu’il s’en va.

À ce spleen lourd de pleurs,

Sans espoir ni alarme

Suprême clairon

Il s’abandonne sans retenir ses larmes.

Il ne tracera rien

A noir, E blanc, I rouge, V vert, O bleu

Ne touchera aucune main,

Se verra souffrir

Sans refleurir tout son être

À attendre, se haïr.

Martine

 

 

 

 

Texte 3

Éluard Liberté

Armelle Chitrit Copeaux de l’ombre

 

Sur les sentiers éveillés

Je voudrais être mendiant

 

Sur le fruit coupé en deux

La main ouverte

 

Sur le tremplin de ma porte

Pour attraper le peu de jour

 

Sur les merveilles des nuits

M’asseoir

 

Sur l’étang soleil moisi

Et contempler la vie

 

J’écris ton nom

Passante

 

Sur tous mes chiffons d’azur

Que faut-il

 

Sur les routes déployées

Pour être mendiant

 

Sur mes refuges détruits

Entre la rue et le trottoir

 

Sur l’absence sans désir

Saisir les rais de lumière

 

Et par le pouvoir des mots

Partager tout ce qu’il reste

 

Sur la lampe qui s’éteint

Sur les maigreurs du ciel

 

Sur la lampe qui s’allume

Et le courant des silhouettes

 

Sur mes maisons réunies

Être mendiant

 

Sur les saisons fiancées

Se coucher là

 

Sur les murs de mon ennui

Dans l’histoire chétive

 

Sur la solitude nue

De ses vêtements

 

Sur le risque disparu

Dans les cheveux

 

Sur le lac lune vivante

Un peu d’argent

 

Sur les places qui débordent

Et le sourire de DIEU

 

Sur les ailes des oiseaux

Comme caresse nue

 

Sur les sueurs de l’orage

Étincelant miroir

 

Sur chaque bouffée d’aurore

Sans firmament

 

J’écris ton nom

Pour l’espoir

Et par le pouvoir d’un mot

LIBERTÉ

Martine

 

 

 

 

 

D’après Rimbaud « Sensation » et Éluard « Air vif »

 

Par les soirs bleus d’été

J’irai dans la foule où je t’ai vue,

Parmi les blés où je t’ai vue

Fouler l’herbe menue.

Rêveur au bout de mon voyage,

Au-delà de tous mes tourments

Et du tournant de tous les rires,

Je laisserai le vent baigner ma tête nue.

Je ne parlerai pas, je ne penserai rien

Mais l’amour infini me montera dans l’âme

Et j’irai loin, bien loin

Comme un bohémien

Dans ma maison où je t’ai vue.

Et dans mes rêves où je t’ai vue

Je ne te quitterai plus.

 

Pierre

 

 

D’après Rimbaud « Sensation » et Armelle Chitrit « Copeaux de l’ombre »

 

Par les soirs bleus d’été

Je voudrais être mendiant

La main ouverte

Pour attraper le peu de jour

Laisser le vent baigner ma tête nue

Et contempler la vie passante.

Que faut-il pour être mendiant ?

Ne pas parler, ne penser rien

Et partager tout ce qui reste…

Puis aller loin, bien loin

Comme un bohémien

Et se coucher là

Dans l’histoire chétive

De ses vêtements

 

Pierre

"Voyelles" d'Arthur Rimbaud et "Crayons de couleur" de Chantal Couliou

A noir comme la nuit et les corbeaux

I rouge comme les fraises et le feu

U vert comme les pommes et les prairies

O bleu comme la mer et le ciel

E couleur des vapeurs et des tentes

Y voyelle d’alchimie et de silences

Et toutes les couleurs pour colorier le monde

Les golfes d’ombres, les lances des glaciers, les mers vide

Le monde et les anges

Vibrement divin des âmes et des nuages.

Martine

 

  

J’ai regardé devant moi

sous un arbre j’ai vu

le temps sortant de l’eau et du feu

laisser son manteau de broderie.

 

L’hiver je t’ai vue

de vent, de froidure et de pluie

au tournant de tous les rires portant livrée jolie parmi les blés.

 

Dans ma maison je t’ai vue

habillée de gouttes d’argent, d’orfèvrerie.

 

Entre mes bras je t’ai vue

dans le soleil luisant, clair et beau.

 

Dans mes rêves je t’ai vue

sortant de la rivière, fontaine et ruisseau.

Martine

Avec 

Printemps de Jérôme Daquin

Aujourd’hui c’est dimanche, les femmes je le sais ne doivent pas écrire mais pour la première fois aujourd’hui j’écris pourtant parce qu’ils m’ont laissé sortir au soleil afin que dans mon cœur au loin tu puisses lire pour la première fois de ta vie.

Pour la première fois de ma vie, je ne tracerai rien qui ne soi toi-même, m’étonnant qu’il soit si loin de moi mais les mots cent fois dits, venant de ce qu’on aime. Lui beaucoup plus beau, j’ai regardé le ciel sans bouger, semble nouveau qu’il soit si bleu beau, qu’il soit si vaste.

Puis je me suis assis à même la terre en touchant ta main, partageons pour le mieux.

Yasmine

 

Printemps de Jérôme Daquin

Aujourd’hui c’est dimanche, les femmes je le sais ne doivent pas écrire mais pour la première fois aujourd’hui j’écris pourtant parce qu’ils m’ont laissé sortir au soleil afin que dans mon cœur au loin tu puisses lire pour la première fois de ta vie.

Pour la première fois de ma vie, je ne tracerai rien qui ne soi toi-même, m’étonnant qu’il soit si loin de moi mais les mots cent fois dits, venant de ce qu’on aime. Lui beaucoup plus beau, j’ai regardé le ciel sans bouger, semble nouveau qu’il soit si bleu beau, qu’il soit si vaste.

Puis je me suis assis à même la terre en touchant ta main, partageons pour le mieux.

Yasmine

 

Printemps de Jérôme Daquin

Soir d’été

Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers,

Et mon cœur, picoté par les blés autour du tien,

Je ne parlerai pas, je ne penserai rien.

Mais l’amour pour toi qui est dans mon âme,

Me rend victime du mal que tu fais.

Et si l’on ne vit plus que d’alarme,

J’irai bien loin, comme un bohémien.

Par la Nature, heureux comme une femme,

Garde l’espoir, moi les larmes.

Mathis

Printemps de Jérôme Daquin

Rêveur, par les soirs bleus d’été, je dirai quelque chose de bien, j’irais dans les sentiers picoté par les blés, frisson d’ombelles rire des lèvres belles, j’en sentirai la fraîcheur o dans la colère par nature j’irai loin mais l’amour infini me montera dans l’âme, suprême cycles en silence qui travers des mondes et des Anges, heureux comme avec une femme je laisserai le vent baigner ma tête nue, lance des glaciers fiers blancs noirs bien loin de tout, bleu jour de votre naissance lente et latentes ne parlerai pas de mes pieds à fouler l’herbe menue Rêveur ! Rêveur 

Laurent

Printemps de Jérôme Daquin

La couleur que je porte c’est surtout celle qu’on veut effacer

Changer les couleurs du monde

Chacun s’habille de nouveau

Le temps a laissé son manteau

Le sens où tournera ma ronde

Par les soirs bleus d’été j’irai dans les sentiers

Aurais-tu la clé des problèmes

Garde l’espoir, moi, les larmes.

Afin que dans mon cœur au loin tu puisses lire.

Quentin

Voir les commentaires

Rédigé par Martine Silberstein

Repost0

Publié le 5 Avril 2024

Chroniques de l’oiseau à ressort

Haruki Murakami est un auteur japonais que j’aime beaucoup lire. On y découvre un monde étrange. Des mondes parallèles. Une civilisation, une culture et une mentalité surprenante. J’ai un ami japonais, artiste, Nobuaki Takekawa à qui j’ai posé cette question : « Tous les Japonais sont-ils comme Haruki Murakami ? ». Il m’a répondu « Non, pas du tout ! ». Comme quoi…

Atelier d’écriture

Voici ce que j’attends de vous : avec les titres, tout ou partie de titres, inventez une histoire qui sera très certainement très mystérieuse, fantastique, bizarre, voire bizarroïde mais qui sera peut-être tout aussi bien très réaliste, autobiographique, collant à l’actualité ou à l’histoire ou à l’Histoire avec un grand H !  

Faites comme d’habitude, pour tous les ateliers que vous commencez maintenant à apprivoiser, vous interprétez, vous adaptez, vous suivez ou ne suivez pas mes consignes. Un seul principe : écrire ! Amusez-vous bien !

Auteur : Haruki Murakami

Titre du livre : Chroniques de l’oiseau à ressort

 

Table des matières

Première Partie : La pie voleuse

 

Le mardi de l’oiseau à ressort ; six doigts et quatre seins

Pleine lune et éclipse solaire ; les chevaux meurent dans les granges

Le chapeau de Malta Kano ; tons sorbet ; Allen Ginsberg et les croisés

La tour haute et le puits profond

Intoxiqué aux pastilles au citron ; l’oiseau incapable de voler et le puits à sec

Le pressing du bonheur 

Réflexion sur la souffrance

Conduits souterrains et manque d’électricité ; les théories de May Kasahara sur les perruques

Magic Touch ; mort dans une baignoire ; le distributeur de souvenirs

Ce qui émergea de la boue tiède ; l’eau de toilette

 

Deuxième partie : L’oiseau prophète

 

L’histoire des singes de l’île banale

Perte de la grâce divine

Paysages de villes lointaines ; la demi-lune éternelle ; l’échelle en place

Transmission de patrimoine ; réflexion sur les méduses

La racine du désir ; à travers le mur de la chambre 208

Le puits et les étoiles ; comment l’échelle disparut

Douloureuse sensation de faim ; l’oiseau prophète

Ce que j’ai découvert en me rasant ; et à mon réveil

Le nom adéquat ; brûlée à l’huile de salade un matin d’été

Le plus simple ; la chose dans un étui à guitare

Les bonnes nouvelles sont annoncées à mi-voix

 

Troisième Partie : L’oiseleur

L’énigme de la demeure des pendus

L’hiver de l’oiseau à ressort

Réveil d’hibernation ; encore une carte de visite ; l’anonymat de l’argent

Péripéties dans la nuit

Les chaussures neuves ; retour à la maison

L’endroit que l’on peut trouver en réfléchissant bien

Cannelle et muscade

L’attaque du zoo ou un massacre maladroit

Cette pelle est-elle réelle ? Incident au cœur de la nuit

L’homme qui attendait ; l’oisiveté est la mère de tous les vices

L’étrange langage des signes de Cannelle ; offrande de musique

C’est peut-être ici que tout s’arrête

L’épuisement et le fardeau du monde ; la lampe magique

Le salon d’essayage ; le successeur

La fille des crapauds sans cervelle

Labyrinthe souterrain ; les deux portes de Cannelle

Les méduses du monde entier ; la métamorphose

Compter les moutons ; ce qu’il y a au centre du cercle

Alerte rouge ; une longue main tentaculaire

Celui qui nuit ; le fruit mûr

Des oreilles triangulaires ; les clochettes du traineau

On ne peut pas faire confiance dans une maison

Naissance d’une maison vide ; changement de monture

La batte disparaît ; le retour de la pie voleuse

Faire travailler l’imagination d’autrui

Un endroit dangereux ; les téléspectateurs ; l’homme vide

La lueur d’une luciole ; rompre le sortilège

Le monde des réveils qui sonnent le matin

Rien qu’un couteau réel ; la fameuse prophétie

La famille canard ; l’ombre des larmes

Au revoir

 

 

 

 

 

:

 

 

Le fardeau du monde sonne l’alerte rouge

La pollution, la misère et voici la confiance en l’homme qui s’amenuise.

La longue main tentaculaire du pouvoir de l’argent s’étend sur Terre.

Il faut faire travailler notre imagination pour remédier à tout cela. Mais l’imagination ne suffit pas. La volonté massive des hommes est vitale. Mais cette volonté n’est que le désir de quelques-uns, impuissants à combattre cette fameuse prophétie d’Armageddon. La fin du monde est proche, mais quand ? 100, 1 000, 10 000 ans ?

L’ombre des larmes passe devant mes yeux. La Terre est devenue un endroit dangereux. Elle va devenir une maison vide. Vide ? Pas si sûr … elle en a vu d’autres ! La grande dernière période glacière n’était pas une mince affaire ! Des animaux simples, comme les méduses, ou encore les amibes ou les unicellulaires survivront.

L’Homme n’est pas le centre du cercle. La Terre entrera en hibernation, elle l’a déjà fait, elle sait faire. Elle se réveillera sans nous et elle s’en fout.

L’homme sans cervelle court à sa perte, certes, et la fameuse prophétie, un jour surviendra. Les bonnes nouvelles sont annoncées à mi-voix. Alors, en attendant, vivons, aimons, soyons heureux, accumulons les souvenirs, nos désirs de vie sont plus que nos pulsions et la faim est vite rassasiée.    

Martine

C’est peut-être ici que tout s’arrête … ou que tout recommence

Dans ce souterrain-là, justement.

Je m‘étais réveillée et j’avais observé le cercle que forme la pleine lune ; la fameuse prophétie avait déclenché son enchantement.

J’avais d’abord dû grimper tout en haut de la tour et c’est alors que j’ai compris ce qui m’attendait : trouver l’oiseau à ressort au bout du labyrinthe. J’y entrais, à regret, mais comme il le fallait …

Ses cris, comme celui du réveil qui sonne le matin, ses cris me guidaient. Je suivais à tâtons les murs suintant d’humidité. J’avais, je l’avoue, un peu peur de ce qui m’attendait au-delà de ce labyrinthe. Et pourquoi moi ? Qui m’avait choisie ? Comme si je ne pouvais faire autrement, j’avançais, poussée par je ne sais quoi.

Peu à peu la lumière se faisait en moi, mais aussi devant mes yeux. Comme une aube qui naît, je renaissais à moi-même.

J’avais décidé d’être heureuse.  

Martine

Avec l'oiseau à ressort (Haruki Murakami)

Aujourd’hui c’est jeudi et j’entends mon réveil sonner, donc je l’éteins et je me réveille pour me préparer pour attendre le chauffeur et partir pour venir à LADAPT, je me prépare même si je n’ai pas envie de venir comme d’autres fois aussi mais je me lève et je me prépare et tout et je l’attends et comme c’est encore le ramadan, je ne mange pas et donc je range mon lit comme d’habitude et un peu le salon pour aider maman  et après je fais une petite sieste jusqu’à ce que j’entende le chauffeur m’appeler et alors je lui dis que j’arrive.

Oh, s’il y avait un monde où le réveil ne sonnait pas, ce serait beau et que l’on ne vienne seulement qu’après que l’on se soit bien reposé, mais c’est impossible et c’est la vie.

Yasmine

Avec l'oiseau à ressort (Haruki Murakami)

Réflexion sur les méduses : j’étais à la plage pour me baigner un peu.

Je croise une méduse, elle est flasque, toute transparente et si belle, luisante, elle ne fait qu’attiser ma curiosité !

Je décide d’aller voir de plus près. Je la regarde. J’ai l’impression qu’elle fait de même et pourtant une voix intérieure me dit de prendre garde pace que juste avant j’avais vu un panneau de signalisation marquant bien en rouge :

«  !  Endroit dangereux"

Allez, je prends mon courage en main, je fonce, je n’arrive pas à suivre ma raison ; je me sens appelée par elle.

Je la touche, SHLURP ! Je perds connaissance, elle m’a aspirée vers une autre dimension.

Je me réveille dans une maison vide, je suis seule, je me sens seule au monde, plus rien n’a de sens, je perçois à peine une lueur de vie, sauf une, une luciole transformée en une fée, elle s’annonce à moi avec ses oreilles triangulaires. Bienvenue au paradis des élus. Tu as accompli la prophétie de la famille des canards du lac des lampes magiques.   

Mon réveil sonne ! c’était un rêve.

Iman

Voir les commentaires

Rédigé par Martine Silberstein

Repost0

Publié le 31 Mars 2024

Ma peau, mon pote, pas si âgé peaufinée de poésie, habillée de tes paumes, polie par tes paupières, la lumière de tes yeux si bleus, amoureux par qui cette vie nouvelle commence.

Voir les commentaires

Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Textes personnels

Repost0

Publié le 31 Mars 2024

Rédigé par Martine Silberstein

Repost0

Publié le 30 Mars 2024

Problème rencontré au ski

Un jour, des jeunes et moi sommes allés au ski avec notre éducatrice du foyer. En arrivant là-bas la vendeuse nous raconte qu’elle a dû oublier notre réservation, qu’il ne reste plus de ski.

Du coup, avec notre éduc on essaie de trouver d’autres solutions en essayant de prendre contact avec leurs partenaires. Nous sommes déçus.

Quelques-uns essaient de fabriquer des skis avec des branches d’arbre. Cela ne fonctionne pas.

Un moment plus tard notre éducatrice nous dit qu’il n’y a plus de ski et que l’on doit retourner au foyer. En marchant vers notre voiture la vendeuse avec sa voix haute : « Il y aune famille qui vient de terminer leur séjour !!! ».

À la fin on a pu profiter de notre séjour.

Océane

Textes libres

Aujourd’hui lundi 11 mars, pour nous les musulmans, commence le Ramadan.

Cette année le Ramadan est simple parce que l’on mange à 18h44. Il augmente chaque jour de quelques minutes et c’est bien car je passe toute la journée à LADAPT et ne sens ni faim ni soif. Le temps est court, il fait froid et donc ça va, on ne le sent pas.

Le Ramadan passe tellement vite qu’aujourd’hui on est déjà au 4° jour, on mange tôt, mais, à la fin, le 30 mars, il y aura le changement d’heure et donc on commencera à manger à 19h/20h. C’est bien parce qu’en rentrant à la maison même si je me sentirai fatiguée je récupèrerai les heures de prière que je n’ai pas pu faire dans la journée. Mais dès que j’aurai fini, je n’aurai même pas envie d’aider maman, je serai trop fatiguée et je n’aurai plus d’énergie. J’aurai seulement envie de dormir peut-être parce que je ne dors pas beaucoup, vu que l’on se réveille presqu’avant 5 heures pour manger. Même si j’arrive à me rendormir, après je me réveille à 7 heures. Je me prépare et j’attends le taxi, ensuite nous partons chercher quelqu’un d’autre. Ensuite nous arrivons à LADAPT et nous faisons les activités à l’EAM.

Yasmine

Textes libres

Un éternel recommencement

De mauvaise personne à quelqu’un de bien, quel a été le déclic ? Que s’est-il passé ?

Quand on veut réellement quelque chose on peut l’obtenir alors bats-toi et crois en toi et ne doute pas, j’y suis arrivé, alors pourquoi pas toi ? Pourquoi pas nous.

J’ai toujours voulu être ce que je suis devenu, c’est-à-dire être quelqu’un de bien qui fait le bien autour de lui et qui ne cesse jamais de s’améliorer et d’évoluer tout en faisant profiter les autres de mon expérience pour les aider à s’améliorer.

Un recommencement avec cette peur de retourner dans ces travers. J’ai constamment cette boule au ventre mais quand on veut, on peut et je vais y arriver.

C’est finalement moi la meilleure version de moi-même. Je reviens de loin et j’en suis fier.

Quentin G

 

Textes libres

La musique poussiéreuse apparaît

au-delà des murs immenses

Elle danse et jamais ne s’arrête

Elle lance ses trilles, joyeuses

La poussière alors s’envole

comme mille étoiles

Lueurs projetées, parois obscures

soudain illuminées

qui retombent, lourd rideau

de notes et de particules

Silence et obscurité

Textes libres

Le poisson écoute le vrombissement que font les rideaux de la maison agités par le vent

De joie il saute dans le cerceau

Les loupiots qui préfèrent le silence s’échappent par les escaliers

Ce bruit n’est pas leur univers

Ils sortent de leur maison pour aller chercher le trésor au pied de l’arc-en-ciel

Mais plus ils approchent des lueurs, plus l’arc recule

Puis disparait

Voir les commentaires

Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Ateliers d'écriture adultes

Repost0

Publié le 30 Mars 2024

Cette coccinelle se fait-elle faire une piqûre

Bête à Bon Dieu

Petite mais utile

Attention danger

Elle passera par ici, elle repassera par là

Rouge et noire

Comme le chante si bien Natacha Atlas, une rose est belle mais sa beauté est éphémère. En se fanant elle nous laisse un goût du bonheur qui ne s’oublie pas. Elle est si fragile qu’une coccinelle qui se pose sur elle, la fait vaciller rudement et elle peut même tomber à terre.

Danièle.

Voir les commentaires

Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Ateliers d'écriture adultes

Repost0

Publié le 29 Mars 2024

Métro

Quelle belle eau

Je me lance avec mon radeau

Direction la montagne

Me bras remplis de force et d’amour

Je croise des gens qui jouent du violon.

Kévin

Métro Bus Tramway

J’adore habiter dans une chambre à Champvert. Il y a un endroit spécial, super et calme où les forêts et les oiseaux chantent tous les matins et tous les soirs.

Destiny

Métro Bus Tramway

Madeleine, charmante enfant,

En tête à tête sous la charmille

Aimait tant sa mère et son frère.

Lumière de ses parents

Pas peu fier de leur frêle fille

Rose comme fraise,

L’enfance, comme une danse.

Martine

Métro Bus Tramway

Je sors de chez moi. Autour, il y a des champs à perte de vue quand soudain le cadre tombe, un esprit est-il là ? Je bois du champagne. Je me rappelle que j’étais au sein d’un groupe et Olivier est tombé d’une falaise. J’ai essayé de lui tenir la main mais c’était trop tard.

Une nuit je dormais quand soudain une voix parvint à mes oreilles, me toucha la nuque et m’étrangla. Je me réveille., une feuille à la main. Il y était écrit : « Va sur Lyon, tu trouveras ce que tu cherches ». Je trouve ce parc à cette adresse, quai de Saône.

Et je trouve un autre indice. Il y est écrit : « Va vers cette statue, tu trouveras ce que tu cherches. » Je passe à Bellecour. Il y a un souterrain et à Cuire je dois trouver un indice.

Mon temps est compté et je me rappelle que j’ai atterri dans ce jeu et mon ami Olivier est mort, donc je suis mort ; la mort c’est trop mal. Après tout je meurs à Gorge de Loup.

Lina

Métro Bus Tramway

Oups, j’ai cassé mes œufs, plus de yaourt pour faire mon gâteau au yaourt, plus d’outil, et hop, plein de soucis.

Ça me rappelle une anecdote : j’avais rencontré un ours à Bel Air Les Brosses et il s’appelait Bonnevay, il était brave, bon, beau, brute et un peu Balou et il a aimé mes gâteaux au yaourt.

Métro Bus Tramway

On me le disait souvent : « Regarde les gens ».

Mais je ne savais qu’observer l’ombre de mes pieds.

Mais un jour, dans le métro, une dame aux larmes abondantes s’appuya contre moi : « Ma fille ne m’aime plus » disait-elle. Le souffle de de ses paroles sentait l’ivresse et ces pleurs amers noyaient mes pauvres souliers.

« Maman, ne dit pas n’importe quoi ». Cette voix plus claire et plus rassurante ôta les mains de cette pauvre mère et mon regard se posa sur leurs doigts entremêlés. Des bouts de peau arrachée, laissant place à des traces rouges en vagues irrégulières et courtes. Cette peau grise de vieille mère était fripée et triste. Comment pouvait-elle serrer son opposé, peau blanche et brillante de crème, des ongles longs et charmants qui semblaient se révéler en un arc en ciel de couleur.

 

Je ne le savais pas encore mais j’avais appris à regarder les gens. Les jolies filles confiantes avaient des mains coquettes, les travailleurs, avaient la rudesse et la poussière, les stressés quant à eux, leurs mains semblaient disparaître et souffrir, les amoureux ont les mains liées ou ornées d’une fiançailles.

Je n’ai pas besoin de relever plus la tête.

Vous n’avez qu’à observer les mains d’autrui, elles ne mentent jamais.

Camila

Voir les commentaires

Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Ateliers d'écriture adultes

Repost0