La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)

Publié le 29 Août 2023

La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)
La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)

L’église, son toit, comme une coque de bateau renversée. Refaite à neuf depuis l’incendie qui l’a ravagée en 1994 après le baptême de leur fils. Tout a été pris en charge, seuls 100€ ont dû être déboursés par la commune me dit Nathalie qui était élue à cette époque. Le banc de pierre où posent les mariés. « J’emprunte » une carte postale dans l’église. Elle représente une statue de la vierge, en noir et blanc, très vieux papier, pas très costaud. Je l’écris pour maman. Arrivera-t-elle à bon port ?

La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)
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La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)
La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)

Lui est prof dans le technique, elle, secrétaire de collège, elle veut se reconvertir. La maison est calme, très calme sauf, me dit Alain, quand on sépare les veaux des mères, c’est terrible ces meuglements !

Et puis depuis le début j’ai des aphtes dans la bouche . Pour les aphtes, une solution, des bains d’eau salée. En plus, chez Alain et Nathalie, ce n’est pas n’importe quelle eau ! c’est la source cristalline, directement au robinet…

Nombre de kilomètres : 32,27 km mais de Nantes à Couëron, le compteur n’a rien enregistré. Et à l’arrivée non plus…

Vendredi 4 août

C’est demain ! Les vaches ont retrouvé la terre ferme. Et le bateau de pêche est redescendu.

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Je devais passer par le centre de Lavau-sur-Loire pour trouver Donges. Je n’y pensais plus, mais la boîte aux lettres aperçue la veille au centre du village m’a permis de retrouver mon chemin puisque je voulais poster la carte pour maman.

À la sortie, ce bateau bleu que le propriétaire aurait aimé transformer en gîte. Raté !

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Juste avant Donges, j’interpelle le propriétaire d’une drôle de maison peinte toute en couleur, comme un puzzle et, à Donges, dans le village, après, les bâtiments communaux sont à l’identique. Qui a copié sur qui ?

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Zen.

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Donges, ses ports, sa Z.I.

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Sa verveine de Buenos Aires (ou lilas des marais, selon Pierre)

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et ses rosiers rugueux.

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Je me trompe et monte sur un pont qui enjambe les voies. Demi-tour !  Juste après la gare je m‘arrête et m’achète un pain au chocolat au beurre salé (!) et vais boire un café au bar à côté.

C’est l’enfer ! Certains lieux-dits s’appellent Noë. Explication de Pierre : cela signifie : « marais, zone humide ».

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Et voilà Montoir-de-Bretagne que des récits de travail recueillis par Pierre pour notre ouvrage « Travail et territoire » évoquent. Petite photo de l’hôtel de ville en guise de clin d’œil à mon hôte à venir. « Coucou ! J’arrive bientôt ! ».

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Trignac. Encore 6 km pour Saint Nazaire

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Une passerelle au-dessus de l’autoroute plutôt pentue dans les deux sens ! Et voilà au fond Saint-Nazaire ! Je reconnais les lieux, le chantier de l’Atlantique et ses immenses portiques pour les avoir lus dans les récits et aussi grâce à notre visite guidée des chantiers avec Aurélie, guide conférencière.

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Je pique-nique à la gare de La Croix-de-Méan, assise sur un banc.

Tag « Le ski à la mer ». Rafraîchissant !

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Le chantier naval, de plus près et l’un de ses immenses portiques,

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les tags dépeignent le travail des ouvriers,

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les grues du chantier,

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un paquebot en construction,

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C'est un moteur diesel fabriqué par MAN à Saint-Nazaire. Il est destiné à équiper des centrales électriques ou des sous-marins, etc.

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Cargill, est très écolo si l’on en croit ce tag !

La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)
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Ça y est ! j’y suis ! j’ai rejoint l’océan Atlantique ! Je discute avec un père et son fils de neuf ans. Le père est lourdement chargé. Sur son porte bagage, un sac de plongée, dans lequel est rangé tout ce qu’il faut pour faire du Palme-Masque-Tuba (PMT ou, en anglais, du snorkeling). Et voici la baie de Saint Nazaire et le « Sammy », sa statue érigée en 1926 pour commémorer le débarquement des Américains en 1917. Détruit en 1941 par l’occupant allemand, il a été reconstruit à l’identique en 1989 grâce à une souscription franco-allemande. En 1917 les Américains ont construit l’aéroport de Montoire et le dépôt de pétrole de Donges qui deviendra plus tard une raffinerie.

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La baie de Saint-Nazaire à marée basse,

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ses pêcheries au carrelet.

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Une envie pressante, soulagée près du phare abandonné.

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Attention, écureuils en vue. La maison des écureuils et de tous les animaux des environs.

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Pour arriver à Guérande je suis les panneaux. Le sentier côtier passe au milieu des bois, en direction de Pornichet, le long de l’océan, ça grimpe ! Tag à votre santé ! Tchin Tchin ! Les mêmes personnages que ceux qui faisaient du ski !

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Je retrouve le père et son fils. Ils étaient partis très vite, mais ils se sont perdus ! ils me doublent à nouveau sur une route toute droite, pas très intéressante.

Le Pornichet. Je demande mon chemin à des policiers à vélo. La Baule, Villa souveraine décorée de sirènes en mosaïque, vendue à la découpe.

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Compétition de beach volley à La Baule. Beaucoup de voitures garées, qui déboitent, qui roulent. Des vélos qui ne font pas attention.

Le front de mer est dangereux, je prends une rue parallèle, plus calme. 

Mobile : nageur perpétuel.

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Je quitte la côte pour me diriger vers l’allée où m’attend un Consul.

Je me trompe dans la zone commerciale. « Allô Pierre ? À droite je vois une voie rapide et, juste au-dessus une passerelle. Comment la rejoindre ? » Demi-tour ! Il est à la gare pour aller chercher Inès, 17 ans, sa petite fille. Je trouve la piste cyclable mais je vais trop loin. Je fais à nouveau demi-tour ! Puis je me trompe à nouveau. Et voici enfin le lotissement de Kerquessaud. D’en bas, je vois le papa et son fils. Ils ont pris, eux, la bonne piste cyclable pour aller jusqu’à Pornic.

Il est revenu avant moi, la porte et les bras s’ouvrent … le bonheur. Allô ? Je suis arrivée !

La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)
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Une bonne douche. Dans le lave-linge, mes vêtements tournent. Je vais les étendre au grenier, la pluie menace à nouveau.

Pierre répare ma lampe de vélo. Après avoir tâtonné et cherché des solutions un peu plus complexes, il la répare grâce à un clou qui transperce le support de part en part. Tout simplement ingénieux ce Pierre !

5 août

Les vacances continuent … Nous nous rendons, Inès, Pierre et moi dans une petite galerie qui accueille une expo temporaire installée dans l‘ancien cinéma de La Baule. Inès vient d’avoir son bac « Art appliqué », elle est acceptée dans l’école d’architecture de Belleville, à Paris, l’une des meilleures.

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Je les invite ensuite tous les deux dans une crêperie. Difficile d’en trouver une sans réserver. Finalement, après vingt minutes de queue, nous nous installons. Galette aux sardines et crêpe au caramel et au beurre salé. Cidre. Un bon moment ensemble, tous les trois.

 

6 août

J’ai le cœur à marée basse à la pointe de Pen-Château. Récolte de bigorneaux. Inès ne les aime pas, on les mangera tous les deux à l’apéro.

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Pierre emmène sa petite-fille chez des amis.

 

7 août

Balade en solitaire à vélo …, Pierre est parti chercher Élisa, la petite sœur d’Inès.

Je passe à Careil. Careil et son château, son moulin. Saillé, son moulin contemporain et son ancienne chapelle transformé en maison des paludiers.

J’aime la géométrie des marais salant. Ses hérons bicolores : les cendrés et les blancs.

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Alignement des œillets dans le dernier bassin, précisions des ladures, même taille, toutes les unes derrière les autres.

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Pattes rouges et long bec noir, c’est une échasse. Reflets dans les vasières, la vase craquelée, comme un puzzle. Un peu de sel sur les ladures.

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Batz-sur-Mer et son musée. Je fais un petit tour en ville, que de monde, que de voitures !! Je m’arrête boire un café, puis, à la poissonnerie j’achète 100 grammes de crevettes pour agrémenter mon pique-nique. Dans l’église, est-ce un concert ? Une messe ? J’entends, le son d’une cornemuse me semble-t-il.

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Tour de la presqu’île de Le-Croisic. Salade de thon, radis, tomates, crevettes, je finis par des prunes, assise sur une plage, face à l’océan, entre sable et rochers. Pique-nique, puis sieste au parc de Penn-Avel sur un banc. Dans ce parc se trouve un moulin et surtout un centre de, recherche sur l’énergie marine. Pendant que je lisais sur un banc, un petit oiseau, si léger ! s’est posé sur mon livre puis sur ma main, sensation douce et surprise de l’oiseau.

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Coucou ! Les revoilà ! Sur un bunker, cette fois.

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Drôle de gouttière à Le Croisic.

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Craquèlements …

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Brouette

La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)

Je reviens par le sentier que j’aurai dû emprunter pour arriver chez Pierre le premier jour.

Nombre de kilomètres : 39,82 km

 

 

8 août

C’est le dernier jour, déjà. Demain c’est le départ. Je croyais qu’il restait encore deux jours. Déception… Je suis infiniment triste de partir.

Balade à vélo tous les trois, Pierre, Élisa et moi sur les chemins à bicyclette ! Lui, électrique, mais, promis, il ne s’en n’est presque pas servi !

Tour en barque à Bréca avec la jolie Élisa. Rame, rameurs, ramez ! Pique-nique sur une île. Tentative de sieste.

Au retour, photo de ce puits.

La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)
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Au retour, photo de ce four à pain.

La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)

Nous faisons une partie de scrabble, Élisa tente de placer quelques mots de son invention, elle est drôle !

Nombre de kilomètres (vélo + barque car j’avais oublié d’arrêter le compteur !) : 23,54 km

 

9 août

La belle gare de Tours

La Loire à vélo 2023 (Chapitre 2)

J’ai retrouvé mes billets dans la pochette où je rangeais mon livre que je n’ai pas ouvert pendant tout le voyage.

Pierre m’emmène à la gare de La-Baule Escoublac. À la gare suivante, une « prout-prout-ma-chère » me demande de retirer mes sacoches et d’accrocher mon vélo, et d’un geste élégant elle accroche le sien. Retirer les sacoches ? Vous n’y pensez guère ! J’ai quatre trains à prendre madame …

Retour en train mouvementé. Arrivée à Tours. Le temps de manger le pique-nique que je me suis préparé, je rejoins mon troisième train. Là, une chef de quai me demande si j’ai réservé une place pour mon vélo. « Non ». J’ai beau lui expliquer que j’ai pris mon billet longtemps à l’avance en gare (de Montbrison), que j’ai insisté plus d’une fois auprès du guichetier qui m’a répété que « Non, on ne réserve pas son billet sur les TER », elle ne comprend rien. Sitôt qu’elle a le dos tourné, je rentre mon vélo. Arrive un monsieur, vélo léger, il n’a pas réservé non plus. Elle veut que je prenne le train suivant, trois heures plus tard. Pas question, je ne veux pas arriver à Lyon à 21 heures. Le monsieur va moins loin, il pourrait prendre celui de 14 heures, il refuse aussi de descendre. Elle va chercher le conducteur du train, qui confirme ses propos. C’est trop dangereux de laisser les vélos entre deux portes. Puis un troisième peut-être plus gradé encore surgit. (C’est pourtant comme ça tous les matins entre Firminy et Lyon quand il n’y a plus de place dans l’espace vélo de ce train de banlieue, de toute façon pas adapté pour avaler la masse des vélos de tous les travailleurs. Et c’était comme ça aussi à l’aller de Lyon à Tour ! Je changeais simplement mon vélo de côté suivant que le quai était à droite ou à gauche). Un monsieur très bien mis passe et râle parce qu’il se rend à un enterrement. Finalement, on avance : l’autre cyclo accepte de laisser son vélo en gare à condition que le train l’attende… Car de toute façon il prend le train pour aller chercher sa voiture puis revenir à Tours. Quant à moi, elle concède le fait que je reste parce que je vais loin. Je réalise plus tard, alors que nous sommes partis que, si ça se trouve, il ne restait même plus de place dans le train de 15 heures pour mon vélo ! Deux pauvres anglophones et leurs vélos chargés restent à quai. Je vois aussi un vélo repartir du fond du quai. La chef de train me trouve finalement une place à côté de deux autres vélos aussi chargés que le mien. Je vais m’assoir sur le strapontin le plus proche et me fait incendiée par les voyageurs car, à cause de moi, le train a quinze minutes de retard. À cause de moi ? Plutôt à cause de la chef de quai ! Une jeune femme prend ma défense : « Mais ce n’est qu’un vélo ! ». J’ai regardé sur mon téléphone, effectivement, c’est 1€ pour réserver sa place. À l’aller Lyon-Tours j’étais dans un TER Rhône-Alpes et au retour, dans un train aléhop ! pays de la Loire. Ceci explique cela.

Le retard s’est aggravé car il y avait une personne suicidaire sur la voie vers Digoin.

Total km 323,67 km

 

Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Journal de voyage à vélo

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