L'UNESCO : 2019 Année internationale des langues autochtones

Publié le 31 Mars 2019

L'UNESCO a déclaré 2019 Année internationale des langues autochtones

Malgré leur immense valeur, les langues du monde entier continuent de disparaître à un rythme alarmant en raison de divers facteurs. Beaucoup d'entre elles sont des langues autochtones. Il est urgent de les préserver, les revitaliser et les promouvoir.

Sur les 6 à 7000 langues répertoriées dans le monde, 5000 sont parlées par des peuples autochtones,  2680 seraient menacées de disparition dans les décennies à venir. 230 sont éteintes depuis 1950. Toutes les 2 semaines une langue disparait.

Définition d’un peuple autochtone : Peuple qui existait sur des territoires avant qu’un autre peuple dominant vienne le coloniser.

Ces peuples autochtones subissent des menaces, politique, sociale, économique par un autre peuple. Les langues autochtones sont les plus menacées car les sociétés autochtones sont les plus menacées. Bénédicte Pivot

Leur protection est au cœur de cette démarche devenue une véritable préoccupation depuis les années 1990. Une solution : enregistrer, retranscrire avec notre  alphabet latin ou leur propre alphabet et filmer ces langues mais il est trop tard pour celles qui ont déjà disparu ! Protéger ces langues, c’est d’abord protéger ces peuples.

Avec d'autres organismes compétents, UNESCO veut impliquer des groupes autochtones de toutes les régions du monde, dans les limites des ressources existantes. Un calendrier d'événements est prévu. Le Plan d'Action sera utilisé pour explorer les possibilités de financement et de partenariat.

Les langues autochtones jouent un rôle crucial dans la vie quotidienne de tous les peuples, étant donné leurs implications complexes en termes  

D'identité, et de diversité culturelle,

D'intégration sociale, et d’'emploi 

De communication, de liberté d'expression, d’éducation et de développement.

À travers les langues, les gens participent non seulement à leur

histoire, leurs traditions, leur mémoire, Ils transmettent leurs modes de pensée,

leurs significations et leurs expressions uniques,

mais plus important encore, ils construisent leur avenir.

Les langues sont essentielles dans les domaines de la

protection des droits humains, la consolidation de la paix et

le développement durable, en assurant la diversité culturelle et

le dialogue interculturel, le développement scientifique et technologique.

Le nakota au Canada, le tektiteko, au Guatemala, mais aussi le mpongwè au Gabon, le quechua au Pérou ou encore le breton (« il est interdit de parler breton et de cracher par terre ») ou le basque en France font partie de ces langues menacées de disparaître dans les décennies à venir selon l’Unesco. 

Quelles sont les conséquences sociales de la disparition d'une langue ? Peut-on faire renaître une langue disparue ?

Faut-il s'inquiéter de la perte de diversité des langages de la planète ?

Pourquoi les langues disparaissent-elles ?

Quelles en sont les conséquences culturelles, sociales, économiques ?

Comment, pourquoi et pour qui maintenir et protéger ces langues ?

Un indien tektiteko au Guatemala  une langue maya, (2000 locuteurs): « J’oublie la langue, tous ceux qui la parlaient sont morts, je n’ai personne à qui parler ». Vu sur une vidéo que des dictionnaires, grammaires, livres pour enfants commençaient à être écrits et leur langue était enseignée à l’école.

Le Niracaragua, en Amérique du sud, est un pays qui a été colonisé par les espagnols. Puis les indiens qui parlent la langue rama ont été évangélisés et scolarisés en anglais. D’où une langue parlée le miskito coast créole. Le rama était dévalorisée, les colons leur ont dit que pour parler à Dieu, il ne fallait pas une langue de sauvages, qui, disaient-ils qui ressemble à des ululements de tigre. Puis pour des raisons politiques, après la guerre civile, dans le pays dans les années 80, tous les peuples autochtones ont été invités autour de la table de la paix. « Ah ! Vous voulez être reconnu comme un peuple autochtone ! Et bien prouvez-le ! Parlez votre langue… » Ce qui a permis de la faire revivre… !!! Après plus de vingt ans de travail.

Au Tibet se parlent beaucoup de langues ! 6 millions de personnes. 12 000 ans d’histoire. Le Tibet est colonisé par la Chine et donc une langue, le mandarin. 10 langues majoritaires, certaines se maintiennent grâce à l’école, l’université, les médias et même l’informatique ! Ils sont directement passés de la xylographie (écriture gravée sur bois) à internet !  

En France, le basque, l’euskara, langue sans racine, unique, alors pour d’autres, elle est proche d’un des langues du Tibet.

La radio en langue autochtone est un phénomène très répandu au Québec, je dirais qu’il y en a une dans chaque communauté autochtone. Simon Plouffe

Inuit : 11 000 personnes le parlent. La radio, mieux que les réseaux sociaux ! Et  chaque église, au Québec, évangélisent ses ouailles dans  chacune des langues du Québec. Entendu : Un grand-père avec son petit-fils enregistre les sons, les bruits de la forêt et les mots associés : le craquement d’une branche… pour les lui transmettre.

 

Niveau de vitalité

Transmission de la langue d'une génération à l'autre

 

sûre

la langue est parlée par toutes les générations ; la transmission intergénérationnelle est ininterrompue 

Vulnérable

vulnérable

la plupart des enfants parlent la langue, mais elle peut être restreinte à certains domaines (par exemple: la maison)

En danger

en danger

les enfants n'apprennent plus la langue comme langue maternelle à la maison même s’il y a encore 100 ou 300 personnes qui la parlent. L’école, la colonisation font que les enfants oublient la langue car elle n’est plus parlée donc plus transmise.

Sérieusement en danger

sérieusement en danger

la langue est parlée par les grands-parents ; alors que la génération des parents peut la comprendre, ils ne la parlent pas entre eux ou avec les enfants

En situation critique

en situation critique

Les locuteurs les plus jeunes sont les grands-parents et leurs ascendants, et ils ne parlent la langue que partiellement et peu fréquemment

Éteinte

éteinte

il ne reste plus de locuteurs

 

 

https://www.franceculture.fr/emissions/cultures-monde/guerillas-linguistiques-14-a-la-recherche-de-la-langue-perdue

http://www.unesco.org/new/fr/communication-and-information/access-to-knowledge/linguistic-diversity-and-multilingualism-on-internet/atlas-of-languages-in-danger/

http://www.sorosoro.org/le-programme-sorosoro/

 

 

 

Atelier d’écriture

Ecrire les mots que j’aime/ que je hais . Je n’aime pas/j’aime ce mot car…

Imaginer que toutes les langues disparaissent de la terre… et qu’il ne  reste qu’un seul mot ! Lequel ? Chercher des rimes pour ce mot. Par association d’idées. Par analogie.

Travail poétique autour de la langue. 

Où mène l'espoir ?

L'espoir, c'est mon leitmotiv, mon oxygène

J'y puise, comme un vigneron part à la vigne, mon eau :

il me ressource, me fortifie.

Chez ma maman

je puise l'apaisement

et le réconfort

Depuis le berceau, elle a déversé sur moi un torrent d'amour.

Elle est ma bouée lorsque je suis au bord de la noyade.

Quand cet espoir inonde les cœurs

l'humanité est submergée par une vague de paix.

Et tout cela, c'est la vie, vois tu !

Marin

 

L'UNESCO : 2019 Année internationale des langues autochtones

La paix c’est aimer son prochain

La source de vie sur cette planète « mère »

L’humanité bercée par l’espoir

La mère bercée par le bruit de l’eau

Tout cela est calme et paisible

Rien ne disparait, tout se transforme

Rémy P

L'UNESCO : 2019 Année internationale des langues autochtones

Maman

Toi qui m’as donné la vie, tu restes mon espoir

Toi qui m’as bercé, tu restes mon espoir

Toi qui m’as aimé, tu restes mon espoir

Toi qui as donné la vie à mes frères et sœurs, tu restes mon espoir

Toi qui es la source de l’humanité, tu restes mon espoir

Toi, maman, même après la disparition, tu restes toujours mon espoir

Repose en paix, maman

Mohamed Soumaré

L'UNESCO : 2019 Année internationale des langues autochtones

Disparition

Hope ! Voilà l’espoir

Voilà la paix, voilà des mots pour la paix

Ecrits sur ce carnet bleu

Que mm’a donné yaye

Mama, maman, mother, Mutter

J’écris contre la disparition et contre l’oubli

Des mots, des longues, des peuples

Ma langue maternelle tant aimée

Ma source, mon oxygène

Ma mère, les mères

Le berceau de la vie toute l’humanité est là

Vive, vivante, palpitante

Martine

L'UNESCO : 2019 Année internationale des langues autochtones

La maman est le berceau de l’humanité et source de paix, d’espoir et d’amour

Alain

L'UNESCO : 2019 Année internationale des langues autochtones

Ma maman est la source de vie, depuis que je suis née, elle est toujours là pour moi.

Chaque fois que je me sens seul dans mon coin je pense à l’amour que j’ai, à ma maman qui me donne de l’oxygène et l’espoir de vivre. Malgré que je sois loin du pays je pense toujours à ta  santé qui est ma paix, là où je suis.

Je t’aime yaye boy (ma maman).

Aliou Brame

L'UNESCO : 2019 Année internationale des langues autochtones

Ce jour a fait naître l’espoir, ce qui a fait pleurer maman.

2, 3 souffles et ça a fait venir l’oxygène, cette bouffée d’air venue comme un coup d’amour.

L’humanité est toujours source de paix mais n’est que source de disparition.

Le berceau de l’humanité n’est que l’union du désespoir.

L’amour n’est que le début de l’espoir car c’est dans l’oxygène de ma mère que je suis entre guerre et disparition et bientôt naîtra l’amour d’une paix prochaine.

Yves Pelletier

L'UNESCO : 2019 Année internationale des langues autochtones

Quand tous les mots auront disparu

Quand tous les livres lus auront brûlé

Quand la guerre aura tout submergé

Que l’anarchie sera devenue réalité

Alors, peut-être, sera venu le temps de la renaissance

Hommes, femmes, donneront naissance

A une génération nouvelle d’enfants

Alors viendra le temps

Du partage, de l’amour et de l’espoir

Ecrit d’alphabets stylographiques

Pierre, papier, dactylographiques

Martine

L'UNESCO : 2019 Année internationale des langues autochtones

Depuis la guerre tout le monde vit dans l’anarchie, le partage n’existe plus, les papas et les mamans font fuir leur progéniture en leur disant « Je t’aime » en leur assurant leur amour et en leur promettant qu’ils seraient réunis quand la paix reviendra. Juste pour cette raison, il ne faut pas perdre espoir en continuant de vivre, on dactylographie notre vie. Pour ne pas oublier le moindre détail ! Notre seule attente c’est la fin  de l’horreur  pour vivre la renaissance.

Charlotte

L'UNESCO : 2019 Année internationale des langues autochtones

(Stylographiques 14 lettres toutes différentes)

Chère maman, cher papa,

Cette prose dactylographique pour vous dire combien je vous aime. Cette guerre qui me retient loin de vous est une véritable anarchie. Mais j’ai l’espoir de vivre un jour une nouvelle renaissance dans un nouveau monde plein d’espoir et de partage.

Votre enfant

Mélanie Boccanfuso

L'UNESCO : 2019 Année internationale des langues autochtones

La guerre créa l’anarchie, la mort et le chaos. Après la guerre, l’espoir et le goût de revivre en paix et en harmonie. L’amour de papa et de maman devrait faire renaître des enfants en bonne santé et en paix pour une famille.

Anonyme

 

L'UNESCO : 2019 Année internationale des langues autochtones

Un matin de printemps

Un pays se réveille

Plus un bruit, plus de poussière

La guerre était finie

Les mamans et les papas

Allaient pouvoir vivre de nouveau

Retrouver l’amour

Car la paix est de retour

Dans chaque foyer, on n’y croyait plus

C’était comme une renaissance

Ils avaient dans leurs cœurs et dans leurs têtes

Tellement de choses à se dire

Qu’ils en ont fait une œuvre dactylographique.


Nathalie

L'UNESCO : 2019 Année internationale des langues autochtones

C’est une ode à l’amour. C’est vivre en paix avec espoir de renaissance, à toujours !

Cécile V.

Rédigé par Martine Silberstein

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