Publié le 29 Mars 2024

Rédigé par Martine Silberstein

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Publié le 17 Mars 2024

Adèle était une jeune fille rangée, bien comme il faut ; sage et belle, elle était plutôt adepte du peace and love. Robe longue, petits nœuds et ruban, toute de rose et de fuchsia vêtue, cheveux longs et blonds, les yeux délicatement et mignonnement maquillés, elle plaisait beaucoup aux garçons. Mais, prude et timide, délicate et très croyante, elle avait décidé de rester vierge jusqu’au mariage.

Sa sœur, un peu sauvage et impertinente, plutôt rock and roll et Métal Hurlant. Même si elle portait parfois, comme sa sœur, une robe longue, elle préférait mettre des jeans déchirés et un peu crasseux. La nuit, adepte de l’urbex, elle s’éclipsait dans des lieux under ground.

Leur maman, marchande de fruits et légumes qui tenait son étal devant le palais du Prince de Monaco, souriait à tous les passants, son commerce était prospère. Spécialisée en tomates (Marmande, cœur de bœuf, Rose de Berne, Fandango, Supersteack, tomates anciennes et autres Miel du Mexique), elle avait du succès auprès de tous les bobos du coin, y compris Stéphanie, la plus jolie (!). Elle ignorait bien sûr les frasques nocturnes de sa fille aînée.

Et voilà qu’un jour la sœur d’Adèle annonce qu’elle est invitée à Paris par son petit ami, un jeune homme bien propre sur lui que leur mère a déjà rencontré. Elle sait présenter les choses, arrondir les angles et elle annonce si bien les choses à sa mère...

   - "Les examens seront finis, c’est juste avant de partir tous en vacances, ça ne dure que le temps d’un week-end".

... que la mère accepte bien volontiers que ses deux filles aillent faire un peu de tourisme à la capitale.

 

   - "Ça vous fera du bien, vous avez beaucoup et bien travaillé cette année, surtout toi, Adèle ! Vous l’avez bien mérité".  

Une fois les examens terminés (et brillamment réussis !), tout particulièrement Adèle, bien sûr, les voilà parties à l’aventure. D’abord le sage TGV. Arrivées à Paris, M. qui les attendait sur le quai les emmène immédiatement sur leur terrain de jeu, station Balard. Il est un peu tôt et les voyageurs du métro parisien sont encore assez nombreux à se presser dans les rames dont ils sortent et entrent sans cesse. Le trio attend assis sur un banc. Vingt-trois heures trente, plus personne. Ils descendent les quelques marches qui rejoignent les voies en contrebas du quai et, immédiatement à droite s’engouffrent dans un couloir étroit, sombre et bas de plafond.

Puis, peu à peu un vague jour apparaît tamisé à travers une verrière couverte de poussière. Des tags, serpent vert, masque de citrouille d’Halloween, bulbes verts et même, incongrues dans ce décor complètement glauque, une jolie tomate bien rouge (qui leur fait penser à leur gentille maman).    

M. s’arrête, pose son sac et en sort un cutter et une puissante lampe torche.

   - "Alors comme ça, tu es la petite Adèle, si mignonne et si sage ? Toujours identique à toi-même, rien de changé depuis la dernière fois à ce que je vois !?"        

À ces paroles de M. Le Maudit, le regard de la sœur aînée se charge de cruauté, Cruella se réveille en elle.

   - "Alors tu n’as pas peur ?"

Il siffle et trois garçons et une fille jusqu’alors tapis dans le noir, face au mur, vêtus de survêtements noirs à capuche, baskets noires se retournent et apparaissent. Leurs visages sont démoniaques. Piercings sur tout le visage, tatouages noirs et rouges du front au menton, les yeux injectés de sang, les veines saturées d’une drogue propre à rendre agressive la moindre petite limace. Tous sont armés d’un immense cutter.

M. Le Maudit actionne son briquet et enflamme le contenu de trois barillets posés au sol. Une odeur écœurante de chair brûlée se dégage, une fumée âcre et noire obscurcit encore, autant que cela soit possible, l’atmosphère confinée de la pièce.

La jolie et gentille Adèle a compris depuis bien longtemps que c’en était définitivement fini pour sa vie. Elle allait mourir ici, c’est sûr !

M. Le Maudit, chef de cette bande immonde et petit ami de sa sœur, Cruella, s’approcha d’’elle. Elle prit soudain son courage à deux mains et ses jambes à son cou. Las, … Les quatre lascars la saisirent, la ramenèrent et la plaquèrent contre le mur.

M. Le Maudit lui annonça :

- "Ah, tu aimes la langue française, la bonne littérature, Victor Hugo est ton héros !? Tu connais donc L’homme qui rit ?! "           

Et d’un coup de cutter à chaque coin de la bouche il entama la chair tendre et blanche.

   - Et voilà La femme qui rit ! hurla sa sœur en transe. Ah, putain, c’est réussi ! Elle saigne comme un goret. La vache, notre mère va être triste si tu meurs. Et si tu vis elle ne te reconnaîtra pas… Achevons le travail !

D’un coup de machette sortie du sac de M. Le Maudit elle lui trancha la main droite. Adèle était évanouie depuis longtemps.

  • Allez les gars, on sort de ce trou à rats !

Une fois posée sans connaissance sur l’escalator, la bande s’égailla dans les rues de Paris comme une volée de corbeaux et disparut.

Arrivées en haut Cruella tira sa sœur sur le trottoir et hurla

  • AU SECOURS ! Aidez-moi ! Vite, une ambulance …

Un passant, qui passait, rare à cette heure tardive dégaina aussitôt son téléphone portable et forma le numéro des pompiers.      

Quand Adèle, après plusieurs jours de coma, se réveilla, elle avait comme un sale regard satanique … 

MARTINE

 

 

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Textes personnels

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Publié le 14 Mars 2024

 

Jusqu'où iras-tu par amour ? 

Demande Oscar 

Jusqu'au sud, à vélo, jusqu'en Espagne même, retrouver celui que j'aime. 

Mon beau don Quijoté adoré

qui chaque jour combat les dragons,

mon bel amant si charmant,

si gentil et si joli;

guitariste à ses heures, un artiste,

cavalier hors pair, ma lumière

Qui pourtant chaque jour, mon amour,

à l'usine d'acier va travailler

Martine

 

Textes libres

 

On me le disait souvent « Regarde les gens ». Mais je ne savais qu'observer l'ombre de mes pieds. Mais un jour, dans le métro, une dame aux larmes abondantes, s’appuyait contre moi. 

« Ma fille ne m'aime plus » disait-elle. Le souffle de ses paroles sentait l'ivresse et ses pleurs amers noyaient mes pauvres souliers.

 « Maman, ne dis pas n'importe quoi ».

Cette voix plus claire et rassurante ôta les mains de cette pauvre mère et mon regard se posa sur leurs doigts entremêlés.

Des bouts de peau arrachés, laissant place à des traces rouges et des ongles en vagues irrégulières et courtes. Cette peau grise de vieille mère était fripée et triste. Comment pouvait-elle serrer son opposé, peau blanche et brillante de crème, des ongles longs et charmants qui semblaient se révéler en un arc-en-ciel de couleur.

Je ne le savais pas encore mais j'avais appris à regarder les gens. Les jolies filles confiantes avaient des mains coquettes, les travailleurs avaient la rudesse et la poussière, les stressés quant à eux leurs mains semblaient disparaître et souffrir, les amoureux ont les mains liées ou ornées d'une fiançaille. Je n'ai pas besoin de relever plus la tête. 

Vous n'avez qu'à observer les mains d'autrui, elle ne mentent jamais.

Camilla

 

Textes libres

 

Un jour, des jeunes et moi sommes allés au ski avec notre éducatrice du foyer. En arrivant là-bas la vendeuse nous raconte qu'elle a dû oublier notre réservation, qu'il ne reste plus de ski. Du coup avec notre éduc on essayait de trouver d'autres solutions en essayant de prendre contact avec leur partenaire. Nous avons été déçus, quelqu'un a essayé de fabriquer des skis avec des branches d'arbres et cela ne fonctionnait pas. Un moment plus tard notre éducatrice vient nous dire qu'il n'y a plus de ski et que nous devons retourner au foyer. En marchant vers notre voiture la vendeuse crie avec sa voix haute :  “Il y a une famille qui vient de terminer ses vacances !”. A la fin on a pu profiter de ce jour !!

Destiny

 

Textes libres

Lundi 11 mars pour nous les musulmans commence le ramadan. Cette année le ramadan est simple parce qu'on mange à 18h44. Il augmente chaque jour de quelques minutes et c'est bien parce que je passe toute la journée à l'ADAPT et je ne sens ni faim ni soif parce que le temps est court et il fait froid, et donc ça va on ne le sent pas. Le ramadan passe tellement vite qu'aujourd'hui on est déjà au 4e jour et on mange tôt. A la fin, je pense le 30 mars, il y aura le changement d'heure et donc on commencera à manger à 19h ou 20h et c'est bien parce que quand je rentre à la maison je me sens fatiguée parce que je récupère les heures de prière que je n'ai pas pu faire. Mais dès que j'ai fini je n'ai même pas envie d'aider maman parce que je suis fatiguée et je n'ai même pas d'énergie parce que je suis toujours fatiguée et j'ai envie seulement de dormir peut-être parce que je ne dors pas beaucoup parce qu'on se réveille avant, presque à 5h pour manger, et j'arrive à m'endormir. Mais après je me réveille à 7h pour me préparer et j'attends le taxi et après on va chercher quelqu'un d'autre et on arrive après à l'ADAPT et je fais les activités à l’EAM.

Yasmine

Textes libres

 

Un éternel recommencement

 

 De mauvaise personne à quelqu'un de bien quel a été le déclic ? Que s'est-il passé ?

 Quand on veut réellement quelque chose, on peut l'obtenir, alors bats-toi, et crois en toi et ne doute pas, j'y suis arrivé alors pourquoi pas toi ? Pourquoi pas nous ? 

J'ai toujours voulu être ce que je suis devenu, c'est-à-dire être quelqu'un de bien qui fait le bien autour de lui et ne cesse jamais de s'améliorer  et d'évoluer tout en faisant profiter les autres de mon expérience pour aider les autres à s'améliorer.

 

 Un recommencement avec cette peur de retourner dans ces travers. j'ai constamment cette boule au ventre mais quand on veut on peut et je vais y arriver. C'est finalement moi la meilleure version de moi-même. je reviens de loin et j'en suis fier 

Quentin G.

 

Textes libres

 

Hier, à Marseille, en attendant mon train, je me suis attablée à la terrasse d'un café-PMU-bureau de tabac et j'ai commandé un thé. Il ne servait que des thé à la menthe, à la vraie menthe !

 

 En face, une boulangerie orientale. je demande au patron de me garder mon gros sac, le temps que j'aille m'acheter un gâteau. Mais il me dit qu'il en a dans son armoire réfrigérée. Je choisis un gâteau à la semoule et au miel.  J'ai oublié de lui demander de m'apporter un grand verre d'eau.

 

Ma commande arrive. A l'ombre parce qu'il fait chaud je bois ce thé et je mange ce gâteau, très sucré tous les deux. Je regarde les passants … passer. J'écoute les conversations.

 

 Un homme arrive, bien connu semble-t-il des consommateurs attablés et du patron. il raconte ses frasques amoureuses. Voilà (avé l’assent de Marseille bien sûr!): 

 

«J'étais avec mon copain et nous avons rencontré deux japonaises. On a discuté tous les quatre et on est allé au cinéma. Celle à côté de qui j'étais assis est venu dans mes bras et c'était vraiment bie,n elle était vraiment très câline. Après on s'est séparé.

 

 Elles sont reparties ?

 

 Ah non, chacun est parti avec une japonaise. Celle de mon copain n'est restée que le soir mais la mienne est restée une semaine ! Tous les soirs elle me faisait des massages, vous savez comme savent faire les Japonais.

 

 C'est vrai ce que l'on raconte ? Elles sont aussi fermées en haut (il montre ses yeux fermés en amande) qu'en bas (il montre son sexe) ?

 

 N'importe quoi, c'est pas vrai du tout, elle était faite comme toutes les femmes qu'est-ce que tu racontes ?

 

Textes libres

 

La musique poussiéreuse apparaît

 au-delà des murs immenses

Elle danse et jamais ne s'arrête

 elle lance ses trilles, joyeuses

 la poussière, alors s'envole

 comme mille étoiles

 lueur projetée, parois obscures

 soudain illuminées

 qui soudain retombent,  lourd rideau

 de notes et de particules

 silence et obscurité


 

Textes libres

 

Le poisson écoute le vrombissement que font les rideaux de la maisonnette agités par le vent.

 de joie il saute dans les cerceaux. Les loupiots qui préfèrent le silence s'échappent par les escaliers.

 ce bruit n'est pas leur univers.

 Ils sortent de leur maisonnette pour aller chercher le trésor au pied de l'arc-en-ciel.

 mais, plus ils s'approchent de ses lumières, plus l'arc-en-ciel recule …  puis disparaît.

 

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Rédigé par Martine Silberstein

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Publié le 6 Mars 2024

Auto louange, écrire un texte en « je ».

Il s’agit d’écrire sur soi en toute liberté, de se célébrer (pour une fois !), au-delà d’un quelconque narcissisme, de contacter « sa grandeur », sa beauté, son inconscient afin de mieux se connaître et se réaliser. L’idée est de louer toutes nos facettes, d’éclairer autant la noirceur que la lumière, nos pleins et nos vides, notre masculin et notre féminin (animus/anima), l’esprit et la matière. C’est une écriture de l’intime qui se met en parole, se partage. Une invitation au lâcher-prise, à la voix du cœur, à la découverte de notre élan vital. Il permet de changer notre discours intérieur et notre regard sur nous-mêmes. « L’autolouange invite à donner voix à ce bouillonnement de talents lové en chacun de nous » explique Marie Milis, la « papesse » de l’autolouange.

Exemples de textes :

Parentalité/parent alité

Je suis terreur de l’épouvantable absence, j’interroge la figure magistrale,

Je libère les références parentales sclérosantes, je rassure délicatement des bribes d’enfant.

Je lis l’inquiétude dans les traces des ans.

Je suis vieillesse impudique. Je me ressource dans l’éternelle sagesse, dans la plénitude générationnelle.

Immense, j’enlace la solitude, je réchauffe les blessures béantes.

Unique, multiple, changeante, j’accepte les émouvantes fragilités, j’interroge les certitudes.

Du haut de mes racines, je suis force consolante.

 

Saison

Je suis ferment.

Je suis silence du verbe.

Furtive, j’épie les clameurs mortifères.

Magicienne, je me retire un instant pour savourer l’humeur du monde.

Je calligraphie mes énigmatiques peines, mes déceptions souterraines.

J’écoute mon absurde douleur.

Je suis humilité passagère.

Je me mélange avec volupté au souffle du vent, j’épouse l’automne flamboyant.

 

Nous pouvons écrire aussi un louange sur l’autre, « le kasàlà de l’autre » pour exprimer notre admiration, notre reconnaissance, notre gratitude.

« Kasàlà » est, à l’origine, un mot de la langue cilubà, parlée par le peuple lubà en RDC. Le kasàlà traditionnel est une poésie panégyrique orale propre à ce peuple. Il se caractérise par la présence d’un grand nombre de noms propres et de structures dites makùmbù, qui sont des devises, généralement élogieuses.

Poésie à caractère rituel, le kasàlà traditionnel a pour fonction de faire l’éloge de personnages publics ou d’individus, en diverses circonstances telles que l’intronisation, le mariage, l’accueil, les funérailles. Deux thèses de doctorat y ont été consacrées, respectivement par P. Mufuta (1968) et C. Faïk-Nzuji (1986).

Dans l’enseignement de kasàlà, élaboré au fil des ans à travers une pratique intense, le mot kasàlà est utilisé dans un sens générique pour désigner toute poésie panégyrique en Afrique, adressée à soi-même ou à l’altérité. Plus spécifiquement, l’expression kasàlà contemporain désigne la poésie panégyrique inspirée certes du kasàlà dans ce sens générique, mais fondée sur le concept d’ubuntu, sur l’amour de l’autre et de soi, associée à l’écriture et enrichie d’une dimension transculturelle.

Fait remarquable, ce type de littérature existe pratiquement dans toute l’Afrique subsaharienne, avec quelques variantes et sous diverses dénominations (izibongo en Afrique australe, amazina y’inka au Rwanda et au Burundi, oriki au Nigéria, akö au Bénin, etc.). La thèse de doctorat de Jean Kabuta (1995) est justement une étude comparative du panégyrique africain, en particulier l’éloge de soi (ou auto panégyrique), qui implique d’ailleurs généralement l’éloge de l’autre.

Art de célébrer la vie dans ses multiples expressions et de défendre la dignité humaine, le kasàlà aborde une variété de thématiques touchant à la philosophie, la science, la politique, l’histoire, la géographie, la sociologie, la psychologie, le corps…

Si un kasàlà peut être consacré entièrement à la célébration de l’autre ou à la célébration de soi, la forme canonique est cependant constituée de deux parties essentielles, l’une consacrée à la célébration de l’altérité et l’autre, à la célébration de soi, cette dernière se réduisant souvent à une signature élogieuse.

Le kasàlà apparaît comme, à la fois, un pont entre différentes cultures, communautés ou générations, une voie de connaissance mutuelle et de réparation, et un outil de prévention. Dans tous les cas, il prend soin de la dignité, de l’estime de soi de l’individu et de la communauté, tout en répondant notamment au besoin de connexion, de cohésion. Dans ce sens, il contribue à l’amélioration de la santé globale de la société et favorise le vivre-ensemble. En particulier le kasàlà de l’autre au Je s’avère un puissant vecteur d’empathie et les kasàlàs écrits sous cette forme sont particulièrement émouvants.

Il reste fidèle à l’esprit de célébration, de gratitude, de connexion et à l’oralité, le destin de tout kasàlà étant d’être dit et entendu par d’autres.

L'Ubuntu

Sur l’aire bantou, qui s’étend du sud du Cameroun à l’Afrique du sud, une valeur fondamentale est ce qu’on appelle umuntu (ou une variante de cette forme), et qui signifie « être humain, personne ». Une autre valeur, qui découle de celle-ci, est l’ubuntu (terme qui présente aussi des variantes). Nous pouvons traduire ce mot par « sagesse », « humanité » ou, plus exactement, « l’art d’être humain ». L’ubuntu se pose comme idéal, horizon vers lequel toute personne digne de ce nom est invitée à marcher.
Si ces valeurs sont transmises à l’enfant dans la vie de tous les jours, elles le sont aussi, plus intensément, à travers les écoles d’initiation, à travers une littérature constituée de structures formulaires sous forme orale, graphique ou plastique, qui accompagne la personne tout au long de sa vie. Elles le sont aussi à travers cette poésie de célébration appelée génériquement kasàlà, dans le sens où celle-ci appelle constamment la personne à se rappeler et à défendre cette valeur fondamentale qui fait d’elle un être humain, autrement dit sa dignité. Singulièrement le kasàlà contemporain se présente comme un véhicule de l’ubuntu.

L’Ubuntu comme art d’être humain, définit le rôle fondamental des relations interpersonnelles, à travers un ensemble de valeurs qui, promouvant la relation, permettent à la personne de contribuer au déploiement de la collectivité et, par conséquent, à son propre déploiement. On peut le résumer avec Laurien Ntezimana comme une invitation à être Bon à l’intérieur, et don à l’extérieur. Cela signifie que Mon bien-être personnel est une condition qui me permet d’être un don pour les autres. C’est la raison pour laquelle je dois m’efforcer d’être en bonne santé sur le plan physique, émotionnel et spirituel. Être un don signifie apporter une contribution positive sur les plans politique, culturel, économique social. Ainsi compris, l’ubuntu devient l’horizon vers lequel l’Umuntu (la personne) doit marcher, pour devenir chaque jour une meilleure personne. Le kasàlà présente les valeurs qui constituent l’ubuntu :

 

 

JE SUIS UBUNTU

Je suis
Générosité Gratitude et Respect
Hospitalité Fraternité et Humanité
Bienveillance Sollicitude et Accueil
Présence Pardon et Réconciliation
Patience Écoute et Attention
Bref suis Sagesse

 

Historique

Voici quelques éléments de l’histoire du kasàlà contemporain. C’est d’abord l’histoire de Jean Kabuta qui a introduit cet art en Occident

Il enseigne encore à l’école secondaire en Belgique lorsque, en juillet 1980, il se rend au deuil de son oncle à Kinshasa. Le retour d’une personne après une longue absence constitue une des occasions où l’on récite le kasàlà.


Sa famille invite à cette fin un spécialiste du kasàlà. Sa mère lui explique qu’ayant passé beaucoup de temps à l’étranger, il est comme quelqu’un qui s’est égaré en brousse et qui est devenu sauvage. À ce titre, il avait besoin d’être ramené dans la communauté, en le rappelant ses noms, en le reliant à ses ancêtres, à son histoire, à son territoire et à lui-même.


La famille, des amis et des voisins sont présents à la séance, qui est en réalité un rituel d’accueil. Jean Kabuta enregistre le texte intégral, dont la récitation dure quatre heures. Cette séance le bouleverse profondément. Le kasàlà reçu le fascine par la richesse de son contenu et la complexité de sa forme. Une dizaine d’années plus tard, il en fera un objet de recherches comparatives à l’échelle de l’Afrique subsaharienne.
En 1995, alors qu’il est chargé de cours à l’Université de Gand, Jean Kabuta soutient une thèse de doctorat à l’Université Libre de Bruxelles sur l’auto panégyrique dans les traditions orales africaines. À partir de ce moment-là, il fait du panégyrique africain un texte transculturel, traduisible dans différentes langues. Il y associe aussi l’écriture. Vivant en Europe et prenant conscience de la valeur de sa culture africaine, il se perçoit comme la personne tout indiquée pour transmettre celle-ci en Occident en appréciant son rôle de passeur de culture.

 

 

Atelier d’écriture Autolouange ou kasàlà

1° Prendre autant de feuillets que de participants, écrire leur prénom dessus. Recenser sur chaque feuillet adjectifs positifs et les qualités que l’on attribue à chacun des participants de l’atelier. Ne pas leur donner tout de suite.

2° Recenser tous les adjectifs positifs et les qualités que l’on s’attribue à soi. 

3° Quand chacun a fini d’écrire, pour les autres et pour soi, prendre un temps, une pause, les yeux fermés ou ouverts. Visualiser le plus bel endroit qui soit au monde, votre plus bel endroit. Celui où vous vous sentez bien, où vous pouvez être vous-même. 

Puis chacun distribue les feuillets aux participants à qui ils ont pensé.

Je rappelle ce que j’ai dit au début : louer toutes nos facettes, d’éclairer autant la noirceur que la lumière, nos pleins et nos vides.

Laisser-vous complètement aller à être vous-même.

Les consignes sont très simples :

  • Écrivez un texte en « je ». Parler à la première personne permet de prendre la responsabilité de votre autolouange. Pour vous aider, vous pouvez prendre un « déclencheur », comme une image, sur laquelle vous vous projetterez.
  • Amplifiez votre propos, tout en étant authentique, sincère. Voyez grand ! Soyez attentif à ce qui se passe en vous et exprimez-vous avec panache.
  • Lâchez le contrôle ! Privilégiez l’émotion au lieu d’élaborer un texte littéraire ou philosophique, à la syntaxe parfaite.
  • Déclamez-le ! Incarnez-le, osez offrir cet autolouange aux autres, au monde. Vous pouvez aussi le danser.

 

Autolouange

Moi, je suis très gentille, disponible, généreuse, souriante avec tout le monde, attentive, à l'écoute. J'aime les enfants, je suis solaire.

Je suis très fiable, je suis aussi agréable, sympathique, timide, curieuse des fois, douce.

J'aime ma famille, délicate et sensible. Tout ça, ça me représente et je suis heureuse de l'être et je ne dis jamais non aux autres.

Yasmine

Autolouange

Je suis curieux car je pose beaucoup de questions intéressantes.

Les gens me trouvent sérieux, respectueux et joyeux.

Aussi, je suis très sensible, sympa et à l'écoute.

Je suis stylé dans les yeux de certaines personnes.

Raphaël

Autolouange

Mon histoire

Une jeunesse chaotique, remplie d'échecs et de mal.

Un jeune totalement perdu sans repère maternel, et sans espoirs, ni patience. Qui a tendance à exprimer son mal-être par la violence et la haine.

Il a tendance à perdre son calme. 

Il garde espoir d'avoir une meilleure vie en étant épanoui et heureux. 

Texte 2 : autolouange

Je suis bienveillant et très à l'écoute et je suis aussi très serviable envers les gens. Je n'hésite pas à donner de ma personne et je n'hésite pas à prendre la défense des gens que j'aime car je suis quelqu'un de bien et je suis sûr de moi et j'ai beaucoup d'assurance et de confiance en moi. 

On peut compter sur moi car j'aime aider et faire du bien autour de moi et avant tout je suis très reconnaissant de ce que j'ai et de qui je suis devenu. Je suis quelqu'un qui a un grand coeur et qui aime à coeur blanc. Et je suis très humble. Je suis attentionné.

J'ai un gros caractère malgré.

Quentin   

Autolouange

Je suis discrète comme un hibou mais je suis intelligente comme Albert Einstein.

Je suis aimable comme une tomate.

Je suis souriante comme ma mère

Je suis attentive à ce que disent les gens autour de moi. Autour de moi les gens disent que je suis bienveillante.

J'ai de l'imagination dans ce que j'entreprends.

Comme ma mère je suis charismatique mais je suis vigilante comme un corbeau. 

J'aime aider les autres autour de moi, on dit de moi que je suis serviable, on dit de moi que je suis drôle mais on dit de moi que je suis trop émotive.

Je suis attentionnée.

Je suis née comme ça, et je suis moi.

Lina 

 

Autolouange

Le matin, quand je me lève, je ne me regarde pas dans le miroir mais je me sens belle dans les yeux de mon aimé.

Souriante au point qu'à tout jamais les rides marquent mon visage. Des rides, mon corps n'en souffre pas, je suis sportive et gourmande. Mon âme, elle, souffre de ces rides, souvenirs tristes marquant mon esprit.


Je suis souvent surprise de constater à quel point les personnes que je rencontre et que, parfois, j'ai oubliées, se souviennent de moi et louent mes qualités :  joyeuse, gentille, souriante, sympa. Je dois sans doute dégager de bonnes ondes. J'aime être solidaire, à l'écoute, venir en aide à chacun, ne serait-ce que par un sourire, une remarque, une question. Sociable, jamais indifférente au malheur des autres, j'accueille chez moi des personnes en détresse, ou des cyclotouristes qui ont besoin d'un toit pour une nuit, des réfugiés. Je suis bordélique et organisée. On me dit que je suis une bonne oratrice, que je m'exprime bien. Je sais beaucoup de choses mais je ne le sais pas toujours, on me dit intelligente, mais qu'est-ce que l'intelligence ? Oui si c'est la compréhension de l'autre et la soif de connaissance utilisée à bon escient.

Martine

Autolouange

Autolouange

J’aime les vêtements non pas originaux, mais très colorés, un manteau noir, bleu marine ou marron, alors que l’hiver est déjà si sombre ? Ah non ! Rouge, bleu, beige, parme… et deschapeaux, ça oui, les chapeaux, j’aime ça !

Boute-en-train ? Je suis drôle, ou plutôt j’aime rire, non de mon prochain, mais rire à la vie qui s’ouvre devant moi, qui ne m’a pas toujours souri. Je n’ai pas tout le temps été joyeuse, mais peu à peu les choses changent.

Pourtant, souvent, l’on me dit que l’on se souvient de moi, plutôt en bien, parfois très longtemps après la rencontre. Pourquoi ? Je suis empathique. Sociable, j’aide souvent les autres. Parfois rien qu’un sourire, qui ne coûte rien, au SDF assis par terre. Généreuse, j’héberge parfois des cyclotouristes, des réfugiés, c’est une habitude et un vrai plaisir pour moi. Bénévole aux Potagers de Grigny, à Handivienne ou ailleurs, je l’ai toujours été, par ci, par là.

Leader ? Oui, peut-être, mais je dois me réfréner pour ne pas prendre la parole la première et de manière parfois intempestive. Je dois me méfier de ma spontanéité, me dit-on et de mes mots qui fusent parfois trop vite.

Apprendre, oui, j’ai toujours apprécié découvrir ce ou ceux que je ne connais pas. La reprise de mes études est une découverte rafraîchissante.

Sportive, tout le monde dit que je le suis, pourtant je ne le suis pas tant que ça ! Le vélo en grande quantité, c’est l’été, deux ou trois randonnées de 3 à 15 jours maximum. Je fais peu de sport en dehors de cela. Une heure de qi gong par semaine, n’est pas très sportif. Quelques courses à vélo une fois par semaine, ou monter trois étages à pied une ou deux fois par jour, marcher plutôt que prendre le métro pour une ou deux stations non plus … je n’appelle pas cela du sport. C’est plutôt l’allure que je dégage qui peut faire penser que je suis sportive. Mince et vive, on peut croire que je le reste grâce à une intense activité physique. Que nenni !

Entreprenante, oui, sans doute, mais à mon rythme, désormais plus sage. J’ai créé Callipalabra, j’ai un bon C.V maintenant qui me permets, si l’occasion se présente de postuler pour des ateliers d’écriture ou des accompagnements de biographie. Mais souvent le travail vient à moi, davantage que le contraire, grâce à un réseau et aux relations que je sais entretenir, mais on ne peut pas dire que je cherche vraiment du travail ! 

J’aime lire, écrire, et si j’aime être avec les autres, j’aime aussi être seule, chez moi ou dans la nature, à pied ou à vélo. Il arrive alors que je parle seule ! Mais quand j’écris, c’est quand j’ai le moral dans les chaussettes, rarement quand je vais bien pour, comme l’on dit, vider mon sac. Quand je vais bien, ce qui est le cas maintenant, je n’écris qu’en atelier d’écriture, comme ce soir, avec vous.  Autant les textes écrits en ateliers peuvent être drôle et imaginatifs, autant ceux écrits seules, donc, ne le sont pas. Donnez-moi un mot, deux mots, trois mots, je vous écrit une texte !

Imaginaire ? Non, je suis plutôt réelle mais souvent je plane, je me trompe, je délire, je suis ailleurs, dans mon monde.

Martine

Autolouange

Acrostiche

Intelligente, inarrêtable

Majestueuse

Authentique

Nostalgique

Sensible

Amour

Irrésistible

Iman

Autolouange

Coque du bateau craquante

Abordage près de cette fente

Mer agitée domptée par cet équipage

Île préméditée tracée sur cette carte

Large destiné à l’arrivée de ces marins

Amiral toujours prêt pour l’expédition.

Camila

Autolouange

 

Manie d’écrire

Arrêter de penser

Rouler sans cesse

Tout dire

Inventer la vie

Nettoyer son cerveau

Et rire !

Martine

Autolouange

À présent lorsque je signe un chèque, je n’hésite pas à écrire Vernaison à la place d’Annecy. Au début c’était dur.

Il y a une association ADMR et des personnes, qui, par exemple les lundis après-midi, viennent faire le ménage. Le mercredi matin (le jour où se tient le marché), j’ai quelqu’un qui m’accompagne pour acheter ce dont j’ai besoin. D’ailleurs j’ai des échos comme « être gentille ». Préparer leur travail. Lorsqu’elles arrivent, on ne travaille pas tout de suite. Il y a une collation, boire et manger quelque chose. En ce moment, c’est bire un café s’il fait froid.   

Puis pendant une heure et demi les langues se délient. Sur le temps.

 

Danièle.

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Ateliers d'écriture adultes

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Publié le 26 Février 2024

Je m'énerve vite, qu'il se dit l'animal.

J'aime sortir en famille

Qui se dit poto

Tout ce que l'on a sur le coeur

Le sourire de ma mère

Donjeta

Ce que j'ai sur le coeur

Choses qui donne confiance

Sortir de sa zone de confort

Avoir confiance en nous-même

 

Chose difficile à dire

La perte d'une personne

Son handicap

Bérénice

 

Strasbourg

Strasbourg

L'argent fait le bonheur

Les chiens

Les jeux vidéo

Un ballon de foot

Rayann

 

Ce que j'ai sur le coeur

 

Tout à coup j'ai entendu un enfant crier, j'ai vu un pantalon rouge à paillettes, j'ai ensuite été à Sephora pour sentir le parfum Yves Saint-Laurent,j'ai senti la bonne odeur d'une pizza.

Capucine

 

Ce que j'ai sur le coeur

Cette coccinelle se fait-elle faire une piqûre ? Bête à bon dieu, petite mais utile. Attention danger ... Elle passera par ici et repassera par là, rouge et noire.

Comme le chante si bien Natacha Atlas, une rose est belle mais sa beauté est éphémère. En se fanant elle nous laisse un goût du bonheur qui ne s'oublie pas elle. Est si fragile, la coccinelle qui se pose sur elle, qu'elle la fait vaciller rudement et elle peut tomber à terre.

Danièle

 

Ce que j'ai sur le coeur

Cette année 2023 ?

Tout d'abord il faut dire que en 2019 j'ai quitté Annecy (30 ans passés dans cette ville cela marque). Me voilà donc à Vernaison. Il faut s'y faire.Pourtant toute la famille et moi-même faisons tout pour que cela se passe bien. C'est dur, dur. Si j'ai déménagé c'est que, excusez d'être familier) mon Chacha est décédé en 2018. Toute seule, pas possible donc direction Vernaison. Et là j'ai une fille super. Elle s'occupe de moi et quel boulot pour elle : papiers, elle a essuyé 80 coquetiers et puis grâce à ma fille, elle me faisait mes courses, m'emmenait au cinéma.

Bref, 2023 une date à retenir pour moi maintenant. Eh bien je fais mes courses, toutes les courses : marché, une supérette, la coiffeuse. Et devinez qui m'a emmené ? Le directeur du casino est revenu me chercher. Pour moi, où j'habite, c'est comme un petit village. Mais ce qui me manque le plus ce sont les séances de slam. Là, oui alors ! Mes amis d'Annecy, samedi dernier m'ont souhaité bonne année et bon anniversaire au téléphone. Elles me manquent et je leur manque.

 

 2024

À présent lorsque je signe un chèque je n'hésite plus à écrire Vernaison à la place d'Annecy. Au début c'était dur. Il y a une association, ADMR, qui, par exemple, les lundis après-midi il y a une dame qui vient faire le ménage. Le mercredi matin (il se tient le marché) j'ai quelqu'un qui m'accompagne pour acheter tout ce dont j'ai besoin. D'ailleurs j'ai des échos comme "être gentille, préparer leur travail". Lorsqu'elles arrivent, on ne travaille pas tout de suite. Il y a une collation, boire quelque chose. En ce moment c'est un café (il fait si froid!) puis pendant 2h les langues se délit sur le temps.

Danièle

 

Ce que j'ai sur le coeur

Le poisson écoute le vrombissement que font les rideaux de la maisonnette agités par le vent. De joie, il saute dans les cerceaux.

Les loupiots, qui préfèrent le silence, s'échappent par les escaliers. Ce bruit n'est pas leur univers. Ils sortent de leur maison pour aller chercher le trésor au pied de l'arc-en-ciel. Mais plus ils s'approchent de ses lumières, plus l'arc-en-ciel recule puis disparaît. Ils décident de retourner dans leur maisonnette.

Ah, les poissons veulent du bruit ? Ah ils veulent bouger ? Ensemble, ils transportent le lourd aquarium jusqu'à la rivière qui tourbillonne joyeusement. Là, il déverse tout le contenu. Poisson, cailloux, herbes folles qui tapisse l'aquarium. Pauvre poisson perdu dans cet univers inconnu ! Là, le brochet carnassier rode, ici l'usine déverse ses eaux sales, autour le paysan sur son bruyant tracteur trace ses sillon.

Il voulait de l'aventure, il est servi, le poisson !

Martine

 

 

 

Ce que j'ai sur le coeur

la musique poussiéreuse apparaît au-delà des murs immenses elle danse et jamais ne s'arrête elle lance ses tri joyeuse la poussière alors s'envole comme 1000 étoiles lueur projeté par Oise obscures sous d'un illuminé quand soudain retombe lourd rideau de note et de particules silence et obscurité

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Ateliers d'écriture adultes

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Publié le 25 Février 2024

Mots-valises

Mot fourre-tout. Mot-portemanteau, mot-centaure, mot-tiroir, mot-gigogne, Le terme

 

Type d'amalgame

Exemples

Apocope et 

Aphérèse

copillage (copie et pillage), franglais (français et anglais), infobésité  (information et obésité)

Apocopes

Alnico (aluminiumnickel et cobalt), dircab (contraction de directeur de cabinet), manfra (manga et français), Oulipo (contraction de Ouvroir de littérature potentielle), Benelux (contraction de BelgiqueNederland, et Luxembourg)3

Aphérèses

Énol (alcène et alcool)

Aphérèse simple

avionique (avion et électronique), bistronomie (bistro et gastronomie), pianocktail (piano et cocktail)

Apocope simple

docufiction (documentaire et fiction), infocentre (informatique et centre)

Syncope

Alphadécédet (alphabet et décédé), procaféination (procrastination et caféine)

« mot-valise » (traduction de l'anglais « portmanteau word ») 

Apocope : Chute d'un ou plusieurs phonèmes à la fin d'un mot ( (ex. télé pour télévision).

 

Aphérèse : Chute d'un ou plusieurs phonèmes au début d'un mot

 

Syncope : consiste à omettre un ou plusieurs phonèmes, lettres ou syllabes à l'intérieur même du mot. Dans la langue littéraire, ce procédé sert à rendre à l'écrit le rythme et la forme de la langue parlée.

L'Aubette, Strasbourg

L'Aubette, Strasbourg

Le mot-valise est source de beaucoup de néologismes.

Algorave, d'algorithme et rave ;

Alicament, d'aliment et médicament ;

Brexit, de Britain (Grande-Bretagne) et exit (sortie) ;

Cognitique, de cognition et automatique ;

Corail (train), de confort et rail ;

Denglish, de deutsch et english ;

Franglais, de français et anglais

Infox, de information et intox ;

Informatique de information et automatique ;

Japoniaiserie, de japon et niaiserie ;

Motel, contraction de motor et hôtel ;

Partagiciel, de partager et logiciel ;

Progiciel, de produit et logiciel ;

Spéléofacts, de spéléothème et artefacts ;

Stagflation, de stagnation et inflation

Tapuscrit, de taper et manuscrit

Twictée, de Twitter et dictée

Vélorution, de vélo et révolution

Mots-valises

Solution alternative aux emprunts lexicaux, notamment aux anglicismes :

Clavardage, de clavier et bavardage (création québécoise pour traduire le sens particulier qu'a pris en informatique le mot anglais chat, parfois francisé en tchate) ;

Courriel, de courrier et électronique (création québécoise, officiellement reconnue en France, pour remplacer l'emprunt e-mail) ;

Divulgâcher, de divulguer (les éléments essentiels d'une intrigue, notamment son dénouement, un coup de théâtre, etc.) et gâcher (sous-entendu : le plaisir du spectateur, du lecteur, etc.) – le mot permet d'éviter l'emploi du verbe spoiler ou des locutions du type commettre un spoiler ;

Folksonomie, de folks (les gens) et taxonomie ;

Pourriel, de poubelle et courriel (création québécoise, la proposition d'officialisation a été rejetée par l'Académie française, à cause de sa trop grande parenté phonétique avec courriel) ;

Webinaire, de web (internet) et séminaire.

Vertiport : aéroport accueillant des aéronefs à décollage vertical

Pantacourt

Célibattante célibataire et battante 

Adulescent, adulte et adolescent.

Mots-valises

Les mots-valises ne sont pas tous des créations récentes :

Midouze : cours d'eau des Landes constitué par la jonction du Midou (parfois orthographié Midour) et de la Douze ;

Portugal, la ville d'Alcobaça et le petit fleuve Alcobaça (« Rio Alcobaça », nom du fleuve jusqu'à son embouchure dans l'océan Atlantique), tirent leur nom de celui de deux rivières, l'Alcoa (« Rio Alcoa ») et le Baça (« Rio Baça »)10 ;

Bakerloo, ligne du métro de Londres ouverte en 1906, des stations de Baker Street et Waterloo ;

Indonésie : de l'Inde (le pays) et nisos, le mot grec pour île ;

Sénégambie : nom donné à l'ancienne fédération (1982 - 1989) du Sénégal et de la Gambie ;

Tanzanie : nom donné à la fusion en 1964 du Tanganyika et de l'archipel de Zanzibar.

Chevalise « Cheval » + « valise » → 

Adoléchiant : jeune personne au mauvais caractère

Chérisson : être dont on aime le charme piquant

Chirurchien : celui qui chasse la lapindicite

Diplotame : qui a mis les pieds dans le plat à l'ONU

Escrotale : vendeur aux dents longues

Vréalité : vérité vraie

Merdaille : une médaille dont le peu de valeur en fait un objet absolument quelconque, voire méprisable

Merditerranée : mer polluée

Merdiateur : homme de médias faisant n'importe quoi

Poustache : moustache ayant poussé

Primaturé : singe né avant terme

Testicubes : testicules carrés

Brugnoler : brûler des bagnoles

Lézardent : petit reptile incandescente.

Tigron (croisement d'une tigre et d'un lionne) ; ligre (croisement entre un lion et une tigresse) ; grolar (de Grizzly et polar) ; zébrânezébrule

Éléphapotame : pachyderme des rivières (éléphant + hippopotame)

Milichien : chien policier

Arabusta (arabica et robusta) ; tangelo (tangerine et pomelo)

Rhinocorne et Rhinoféros : issu de rhinocéros et corne ou féroce ;

Poissirène : poisson + sirène

Serpentalon (au lieu de serpentpantalon) Serpent » + « pantalon »  

Cerfrousse : cerf + frousse ;

Rapasdepicrapace + as de pique ;

Tyranocif : tyrannosaure + nocif.

Mots-valises

De nombreux écrivains ont créé des mots-valises :

Paul Fournel Cerf-les-fesses : cervidé plutôt trouillard (l'un des animaux d'amour)

Victor Hugo : foultitude  « foule » et « multitude »

Edmond Rostand : ridicoculiser  « ridiculiser » et « cocu »

Raymond Queneau : alcoolade  « alcool » et « accolade »

Jules Laforgue « J’espère à l’éternullité. »

Hervé Le Tellier Homarylinmonroe : crustacé que certains aiment chaud (l'un des opossums célèbres

Christian Grenier Ordinatueur : dans un roman portant ce titre, paru en 1997 aux éditions Rageot : certains utilisateurs d'un ordinateur révolutionnaire hyper-sophistiqué meurent d'un arrêt cardiaque en se servant d'un logiciel téléchargé

Lewis Caroll Slictueux » (« slithy » en anglais) qui apparaît au début du poème Jabberwocky

Gérard Mermet  Démocrature, de démocratie et dictature ; mot attesté dans les années 19804 ;

Pierre Seron Desnario, de dessin et scénario, pour désigner son travail d'auteur dans la série de bandes dessinées Les Petits Hommes.

Voltaire Décimeur : déformation critique et ironique du mot décimateur, sous-entendant par là que la dîme était tellement importante pour les pauvres qu'elle les décimait par la famine ;

Nicole Brossard : vfentre en télescopant « fente » et « ventre »

Jacques Derrida : animot en associant « animal » et « mot » ou encore animalséance en associant « animal » et « malséance »

Francis Ponge : proêmes en associant prose et poème ou encore objeu grâce à objet et jeu

James Joyce « Au secours ! soupira-t-il. Je tombe en pommoison ».

Alain Finkielkraut « Hépathétique : personne aux yeux si jaunes qu'elle inspire la pitié »

Mots-valises

L'adulechiant traverse l'Indonésie pour aller en Merditerranée sur son chevalise. En meroute, il tombe à court de diessence et d'énergie mentaphys (mental et physique). Il est parnul (partout et nulle part) et ne sait plus comoù (comment et où) s'en sortir.

Il rencontre un poissirène qui se présente à lui et lui dit :

-Tu es un merdiateur, que fais-tu sur mon terrrmer ? Qui t'as persmis de renduire (introduire et rentrer) ici ?

- Je voulais écrire un proême en desmarine (dessin-scénario), en denglish et je peux même te le traduire en franglish, si tu veux !

- C'est une infox, c'est trop dur pour toi. Tu n'arriveras même pas à en faire le quart !

- Tu n'es qu'un rapasdepic, comme un milichien. Attends un peu que je te brugnole ta queue de poisson séchée !

- Arrête ton bavablage (bavardage et blabla), sinon je vais twicter sur boukafesse sur partagiciel. Tu as des problèmes cognitiques ! Je déclare l'adurlrution (révolution des adultes) ouverte !

- Hop hop Hop, on se calme. Je t'invite en bistronomie pour un pianocktail et on va se divulgâcher nos gossips

Ils partent en copami voir un documenteur sur l'avionique. En sortant, la snowrain (neige-pluie) tombe à gros flowgouttes.

Iman

 

 

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Rédigé par Martine Silberstein

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Publié le 25 Février 2024

SKI DE PISTE SUR LA LUNE

 

Article 1 :  Pour faire du ski de piste sur la lune vous pouvez utiliser des skis en forme de martien qui avancent avec du feu.

 

Article 2 :  Comme bâtons on peut prendre des morceaux d'OVNI bizarre avec des regards méchants.

 

Article 3 :  Pendant le déroulement du ski sur la Lune, il peut y avoir des monstres étranges qui viennent vers les skieurs.

 

Article 4 :  Le rôle du Président c'est de mettre le plus d'obstacles vivants possible pour embêter les skieurs. 

 

Article 5 : L'hymne est composé d'OVNI qui jouent de la flûte

 

L'Aubette, Strasbourg

L'Aubette, Strasbourg

Bonjour à toutes et à tous ! Avec vous aujourd'hui c'est Yasmine Bakkari. Je suis venue voir comment se déroule les jeux de ski sur piste lunaire, créés par Jules. Et c'est incroyable mais en même temps il fait peur parce que les joueurs se regardent avec méchanceté, et aussi il faut faire peur aux joueurs, mais c'est bien parce qu'ils affrontent leur peur.

Yasmine

 

Jeux olympiques 2024 ... à notre façon !

TENAPT

Article 1 :  Le tenapt se joue seulement en mer et sur le sable.

 

 Article 2 : Le filet est interdit.

 

 Article 3 : Le tennis se joue avec un cochonnet donc gare à ceux qui ramèneront des boules de pétanque sous peine d'être renvoyé.

 

 Article 4: Le tennis le vrai se joue à 100 en deux équipes de 50. On se passe le cochonnet pour le fun.

 

 Article 5 : Quand on joue au tennis on vient décontracté vous l'avez compris en slip, pyjama, costume, hein, c'est vous qui voyez !

 

 Article 6 : Interdiction de venir quand on a la flemme.

 

 Article 7 : Interdiction d'oublier sa guitare à tennis.

 

 Article 8 : Tout le monde gagne, le mot perdant n'existe pas car on ne joue que pour le fun.

 

 article 9 : Le tennis hisse tout le monde vers le haut, et surtout on s'adapte bien comme on veut.

Iman

 

Jeux olympiques 2024 ... à notre façon !

TENAPT

Je suis venu à Nice tout exprès pour une rencontre internationale detenapt, un nouveau sport issu du tennis inventé par la présidente nouvellement élue Imane Saïd Abdillahi. 

 

Les nouvelles règles sont incroyablement farfelues et baroques ! 

 

D'abord ce nouveau sport se joue dans l'eau ou le sable. Ici la rencontre a lieu dans l'eau.

 

Ensuite, chaque joueur est muni, non d'une raquette mais d'une guitare. I

 

Il n'y a pas de filet, ni de balle de tennis, mais un cochonnet. Les balles de pétanque sont interdites. les joueurs qui en utiliseraient, bien sûr, hors-jeu. 

 

C'est la première fois que je vois un joueur manier une guitare avec autant d'habileté. Il faut dire que ses vêtements ne l'encombrent pas beaucoup puisqu'il est en slip. 

 

En voilà qui fait une échappée. J'ai en effet omis de vous dire qu'ils sont 100 dans l'eau et jouent à 50 contre 50, une véritable prouesse sportive ! 

 

Ceux qui ont la flemme sont mollement étendus sur le sable, c'est leur plus pur droit.

 

Seuls ceux qui ont un mental d'acier peuvent concourir. 

 

Pour finir, tout le monde a gagné car le mot “perdant” dans ce nouveau sport n'existe pas, on joue pour le fun. il hisse tout le monde vers le haut et permet à chacun de s'adapter comme il veut.

 

Martine

 

Jeux olympiques 2024 ... à notre façon !

SPELEOLOGIE

 Article 1 : En tant que président de la Fédération internationale de spéléologie je décide que ce sport se déroulera désormais sous l'eau, en mer, lac ou rivière.

 Article 2 : Les sportifs porteront une bouteille, une ceinture de plomb, un détendeur, un masque. Les palmes sont interdites. ils garderont leurs vêtements de ville :  costume-cravate, robe ou jupe.

 Article 3 : Ils plongeront du bord ou d'un bateau.

 Article 4 : Le nombre de sportifs est illimité s'ils plongent du bord, limiter s'ils plongent d'un bateau.

 Article 5 : L'hymne de la spéléologie est le chant des grenouilles. Coa Coa Coa Coa et le refrain Coa Coa Coa Coa et l'on reprend début, bref, vous avez compris !

 Article 6 : Pour gagner pour gagner, le premier devra :

 Premièrement faire le plus de bulles possible à la descente et à la remontée. Elles seront comptées par l'arbitre qui restera à la surface.

 Deuxièmement aller le plus loin possible dans la grotte sans toucher les parois pour ne pas endommager la faune et la flore.

 Autant d'arbitres que nécessaire selon la longueur de la grotte seront mobilisés pour contrôler les spéléologues sous-marins.

 Article 7 : La retransmission télévisuelle, sur le web, la presse écrite ou radiophonique est obligatoire. En l'absence de journaliste la rencontre est annulée.

 Article 8 : Le prix sera un aquarium rond avec un poisson rouge dedans.

Martine

 

 

Jeux olympiques 2024 ... à notre façon !

SPELEOLOGIE

Et elle plonge Martine ! Cest un faux départ ... Les crapauds, comme toujours, sont de vaillants supporters.

Deuxième essai. Elle oublie de s'encoder mais juste avant le départ les membres de la fédération s'exclament tous pour lui sauver la vie. Et ils sont déçus, elle va devoir quitter la partie. Sa bouteille va bientôt être à court d'air et d'eau. Elle a gagné en premier.

Iman

 

Jeux olympiques 2024 ... à notre façon !

NATATION

 Article 1 :  il faut que les joueurs soient dans l'eau glacée, à l'extérieur.

 Article 2 :  Le nombre de joueurs est de 26 avec un chien qui nage avec les joueurs.

 Article 3 :  Quand les joueurs entendent le premier coup sifflet, ils se jettent dans l'eau, où il y a un dauphin et au deuxième coup de sifflet c'est le chien qui se jette à l'eau.

 Article 4 : Il n'y a aucun hymne parce que c'est un jeu amical.

 Article 5: Mon rôle, quand je suis là, c'est de ramener avec moi le soleil, parce que quand je suis là les joueurs n'ont pas froid.

 Article 6 : Il n'y a pas d'équipement et les joueurs sont tous amicaux, avec différents t-shirts ou sont écrits dessus des mots gentils envers moi. Pour objet, chaque joueur doit ramener un cadeau de son choix.

 Article 7: Personne ne gagne mais il y a une chose à gagner et c'est que chaque cas affronte sa peur et ses freins et gagne la confiance en lui.

Yasmine

Jeux olympiques 2024 ... à notre façon !

NATATION

Je suis incroyablement étonnée par ce sport qui se passe dans l'eau glacée avec des chiens qui nagent avec les joueurs et les dauphins font acte de prouesse pour que le public les admirent.

Iman

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Ateliers d'écriture adultes

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Publié le 25 Février 2024

Il faut que les gens arrêtent de profiter de la gentillesse des autres parce que c'est terrible et audible d'entendre et de voir comment une personne à qui tu tenais vraiment change. Moi je suis une personne sensible et je ne veux pas que les gens fassent preuve de pitié pour moi. 

Yasmine

 

Manifestation sur la place devant l'Aubette, Strasbourg

Manifestation sur la place devant l'Aubette, Strasbourg

La vie oui la vie, elle se vit à fond chaque jour, elle est courte mais elle est remplie de suspens, de haut, de bas et de chute comme toute chose et comme dans les nouvelles finalement.

 

Elle est orientée et comptée en temps présent futur passé. Un passé qui est rempli de souvenirs que l'on ne peut plus retenir, de moments heureux qu'on passait à courir, jouer, chanter et chasser tout en sérénité.

 

Chasser des papillons dans le jardin, les pieds pleins de fange.

 

C'était étrange

 

mais on aimait bien tout ce qui était étrange.

 

On mange des gâteaux en forme d'ange, les phalanges pleines de chocolat parce qu'on mangeait avec les doigts.

 

C'est la vie comme un roman, une histoire, une nouvelle propre à chacun.

 

C'est la vie, elle change, passe et est étrange.

 

Iman

 

Sur la déchirure

une pomme de terre raconte une histoire épique qui est une fable incroyable

 

 la fée féerique s'appelle Frédérique qui est  aimable boit du sirop d'érable assise à une table

 

 le porc-épic se balade sur la table

 

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Ateliers d'écriture adultes

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Publié le 25 Février 2024

J'adore manger les pommes de terre en gratin. Par contre, je n'aime pas trop le goût du chaud, même s’il me dit : « C'est bon pour toi » ,  sous prétexte qu'il m'accueille sous son toit. Mais j'ai du dégoût pour ce légume trop doux et trop sucré. Je trouve que celui qui m'accueille sous son toit a l'esprit un peu trop étroit. Il m'a vexé, il n'est pas très adroit. C'est vrai quoi !  J’aime presque tout, je ne suis pas difficile, pourtant et il y a le choix, au magasin :  à part le houx qui ne se mange pas, le coup de canard farci, c'est fou ce que mes bouts de chou apprécient ! La joue de bœuf n'est pas mauvaise non plus. Je ne fais jamais la moue devant un tel ragoût. C'est un morceau de choix que moi, je ne refuse pas. Après, tous les goûts sont dans la nature point n'est-ce pas mon chou ?

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Textes personnels

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Publié le 24 Février 2024

Rédigé par Martine Silberstein

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