Publié le 20 Novembre 2014

Atelier d'écriture

J'ai choisi un mot. Personnellement, amoureusement, un mot important pour moi.

Oh! surprise ! Qu'en a t-il fait ? Comment l'a t-il décliné? Quel imaginaire, qui n'est pas le mien a t-il développé autour de MON mot ?

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Ateliers d'écriture adultes

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Publié le 19 Novembre 2014

Haïkus

Difficile d'écrire

un haïku japonais

allez, je me lance !

...

Mon thé du matin,

bon départ pour la journée

avant le travail

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Textes personnels

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Publié le 19 Novembre 2014

Haïkus

Difficile d'écrire

un haïku japonais

allez, je me lance !

Mon thé du matin,

on départ pour la journée

avant le travail

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Rédigé par Martine Silberstein

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Publié le 19 Novembre 2014

Quatre anniversaires et une crémaillère

Une table, deux tables, non trois tables!

Compter les chaises. Il en manque pour aller jusqu'à dix-huit !

Je mets ma toque et, aux fourneaux!

Pas besoin de recette. Clouter l'ail dans l'épaule d'agneau. Faire revenir les oignons. Sel et poivre. Au four et sur le gaz, les cocottes!

Equeuter les haricots, peler les pommes de terre. Ouf!

Nul besoin de caraméliser un moule, de mixer rhum, œuf, farine ou sucre..., les invités apportent les gâteaux.

Arrivés au dessert nous voilà vingt-sept autour des tables. Assis sur les dix-huit chaises, le canapé, les fauteuils, la chaise haute et aussi debout. Bon anniversaire!

La bouteille de champagne s'écrase au sol, elle éclate. Le carrelage est baptisé, la crémaillère pendue !

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Rédigé par Martine Silberstein

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Publié le 18 Novembre 2014

Rien

Je ne suis RIEN
Pas même
Un os
Un ongle
Un cheveu
Ni même
Un filet
De sang
De salive
Ou de sperme
Aucune
Peau ne me couvre
Je ne suis RIE
Aucune
veine ne me parcoure
Ni même un frisson
ou un nerf
Je ne suis RI
Ni un cri
Un rire
Ou un son
Je ne suis R
Aucun
souffle ne m'atteint
Ni la colère
ou l'ennui
Je ne suis

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Textes personnels

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Publié le 16 Novembre 2014

Atelier d'écriture le 19 novembre à Saint-Genis-Laval mis en place par https://www.facebook.com/culturepourtous.rhonealpes?fref=ts.
Il se déroule de 18h à 20h à La Mouche, 8 rue des écoles.
Le thème ? La critique d'art ! Vous avez lu un livre, vu un film, visité une expo (peinture, photo, tags...), écouté une émission de radio, assisté à un spectacle de théâtre, de danse, apprécié une chanson sur Youtube ou encore une émission de télévision ? Venez en parler et écrire avec nous !

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Ateliers d'écriture adultes

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Publié le 12 Novembre 2014

Salon du livre de sport

Je serai au salon du livre de sport à Annecy les 7 et 8 décembre.

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Salon du livre

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Publié le 7 Novembre 2014

Culture pour tous

Bonjour !

J'anime un atelier d'écriture le 19 novembre à Saint-Genis-Laval mis en place par Cutlure pour tous

https://www.facebook.com/culturepourtous.rhonealpes?fref=ts.


Il se déroule de 18h à 20h à La Mouche, 8 rue des écoles.


Le thème ? La critique d'art ! Vous avez lu un livre, vu un film, visité une expo (peinture, photo, tags...), écouté une émission de radio, assisté à un spectacle de théâtre, de danse, apprécié une chanson sur Youtube ou encore une émission de télévision ? Venez en parler et écrire avec nous !

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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Ateliers d'écriture adultes

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Publié le 5 Novembre 2014

Acrostiches du 4 novembre 2014

Ecrire l'acrostiche de son prénom c'est dire qui l'on est.

Mais parfois, l'enfant ne sait que très peu écrire (les CP et les CE1) alors ce sont les grands ou l'animatrice qui les aident, d'où l'intérêt du mélange des âges. Les enfants s'imitent beaucoup les uns les autres, c'est pour cette raison que l'on retrouve parfois les mêmes mots. J'ai corrigé leurs fautes mais en ai laissé d'autres, comme obergine. Certaines enfants n'ont pas trouvé de mots correspondant à leurs lettres mais font preuve d'imagination. Ils aiment leurs copains, leurs frères et sœurs et le font savoir ! L'on retrouve leurs goûts en matière de repas, mais aussi leur sport, leur activité favorite. Parfois le mot vient au hasard, comme yoyo ou éléphant. Le mot Itler est venu car au début de l'activité, les garçons ont parlé de la guerre (sont-ils en train d'étudier cette période de l'histoire à l'école?). Parfois le choix est difficile alors j'ai laissé Mathys apprécier et les pâtes et son copain Amaury !

Noémie

Obergine

Edgar

Mime

Ile

Eléphant

Luna

Ulysse

Nager

Aime les frites

Janna

Jade

Aime courir

Nager

N'aime pas les légumes

Aime les haricots

Alyssa

L'instrument à vent

Y'en a qui disent que je suis très gentille

Sauter à la corde

Soupe

Aime la gym

Marine

Aime la danse

Rigolo

Itler (Hitler)

Natation

Emma

Lény

Eléphant

Natation

Yoyo

Isaac

Soupe

Aime la soupe

Aime les légumes

Canard

Mathys

Mes céréales du matin

Aime les pâtes (et Amaury mon copain)

T

H

Yoyo

Sur ma route

Laura

Aime les pâtes

Uranus

Rémi

Aime la soupe

Adam

Aime le foot

Déterrer des fossiles

Aime faire le barbecue

Manger des pizzas à la bolognaise italienne

Corantin

Canard

Oui

Requin

Eléphant

Nouille

Tor

Inde

Nénuphar

Mathilde

Mimi

Aime les frites

Tomate

Haricot

Ile

Lola

Déteste les champignons

Emilie

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Rédigé par Martine Silberstein

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Publié le 15 Octobre 2014

Voyage à Cuba

Dimanche 21 août 2005

Départ pour Santiago de Cuba. Après un voyage Lyon-Paris en TGV, le taxi nous emmène à l'aéroport. Le vol prévu pour 16h40 est retardé : l'avion s'envolera à 19h30. 3 h de retard !

Le lendemain mes parents arrivent. Sur ma suggestion, mon père a invité Elsa qui n'est pas partie en vacances. Elle avait l'espoir de travailler mais s'y est prise trop tard. Elsa et Antoine iront une semaine à Annecy, puis retour à la maison pour la rentrée scolaire. Pauline est en vacances avec Laura et ses parents. Vendredi soir, Antoine, a un violent mal de tête, 40°C de fièvre. Merde ! Partirons nous à Cuba ? Nous appelons le docteur le samedi matin : ce n'est pas grave, un petit virus passait par là. De l'aéroport, je téléphone à mon père. Antoine a passé une mauvaise nuit, demandé de l'eau, qu'il a ensuite vomi. Il a l'estomac presque vide. Quand il est malade, il ne bouge pas, ne mange que très très peu. J'ai aussi téléphoné à Pauline. Elle va très bien. Mais le temps n’est pas au beau fixe : nuages, crachin…

Ici, à Paris, nuageux. A l'aéroport, nous sommes coincés au 2ème étage, interdiction de descendre : un bagage a été trouvé au 1er étage, pas son propriétaire… La police l'a fait explosé…quel bruit ! Sourd et violent. Il nous a tous surprit.

Une deuxième alerte à la bombe a suivi la première. Nous étions en train de faire la queue pour entrer dans la zone de départ. Un sac abandonné. La police a refoulé les passagers massés dans le couloir. Roland, une fois l'alerte passée (le propriétaire avait-il été retrouvé ?), excédé par cette attente debout, dans cette chaleur étouffante a fait le tour, brandit sa carte "station debout pénible", et nous sommes passés parmi les premiers.

Voyage à Cuba

Lundi 22 août

6h30 ici, 12h30 là-bas.

Dans l'avion, j'ai fini "La nuit des temps", de Barjavel, commencé et fini "Raphaël, derniers jours" de Grégory Macdonald. Tous les deux, des "aventures" humaines, prêtés par Elsa. Le premier : découverte, sous la calotte glaciaire d'une civilisation vieille de

900 000 ans, plus évoluée que la nôtre et, en parallèle une histoire d'amour entre un homme d'aujourd'hui et une femme de ce temps passé. Parabole de la bêtise humaine : guerre, rejet des pauvres (les "sans clé"), de l'avidité du pouvoir, du savoir pour soi seul. L'autre livre : l'abjection humaine (tournage d’un film "gore") et le sacrifice volontaire de la vie d'un père pour la survie de sa famille vivant dans les bas-fonds d'un quart monde le plus terrifiant. Cet homme aime sa femme d'un amour très beau, très pur.

Enfin arrivés à Cuba ! Il fait nuit. La chaleur humide me surprend toujours autant ! Après le passage de la douane : mignon, un petit crabe rose déambule dans l'aéroport.

Plus de quatre heures de retard.

Voyage à Cuba

Nous avons attendu longtemps les retardataires. Deux hommes, ensemble, repérés déjà à Paris, (des homo, peut-être), dont l'un d'entre eux, particulièrement râleur, accent parisien, bien prononcé, interpelle l'accompagnatrice pour dire sa colère d'une attente si longue, ici, à Santiago, alors que l'avion a déjà tant de retard. Ce retard supplémentaire s’explique : une femme arrive, malgré son attente, elle n'a pas pu récupérer ses bagages.

J'ai remarqué un homme, aux drôles de lunettes, dont les verres sont jaunes, accompagné d'un jeune garçon, dans les quinze ans, son fils, sans doute.

Après que les derniers retardataires soient arrivés nous montons dans un minibus. Il dépose les voyageurs dans différents hôtels. Il nous emmène jusqu'au nôtre. Il s'agit d'un l'hôtel de la chaîne Melìa. Nous sommes les derniers.

Voyage à Cuba

Cette nuit, nous avons dormi 6 ou 7 heures. C'est la faim qui m'a réveillée. Excellent petit déjeuner sucré/salé ; chaud/froid ; fruits, œufs au plat, au son du piano.

Le lendemain, nous nous occupons d'aller louer la voiture, une Toyota Yaris devant un hôtel, de l'autre côté de la rue. Nous retournons à notre hôtel et prenons maillots de bains et affaires de plongée. Nous ne trouverons en fait jamais aucun club de plongée ouvert : toute la côte de ce côté-ci du pays a été dévastée par le dernier ouragan. Nous ne nous baignerons d'ailleurs pas non plus, roulant beaucoup, découvrant la vie et le paysage cubain.

Voyage à Cuba

La conduite n'est pas facile : tous les moyens de transport sont bons. Beaucoup de véhicules autre que des voitures circulent en tout sens : charrettes à bras, vélos seuls ou tractant une remorque, guagua* (autocar plus ou moins bricolé), piétons, chariot en bois faits « maison » avec ou sans pneu tiré grâce à une corde, chevaux ou même bœufs. De plus, les feux tricolores, sont de l’autre côté du carrefour, souvent en hauteur, parfois loin si c’est un grand carrefour. Roland mettra un moment avant de comprendre.

Voyage à Cuba

Sur les murs, des publicités peintes : je n'y vois que des hommes blancs. Surprenant. Ici, à Santiago la population noire est majoritaire.

*[chaque mot en italique est un mot cubain ou un slogan révolutionnaire rencontré au bord de la route]

Voyage à Cuba
Voyage à Cuba

De grands oiseaux (des aigles ?), aux ailes immenses, planent, majestueux, dans le ciel. Plus tard, nous en apercevrons posés au sol. Qu'ils sont laids ! Ils sont petits et ressemblent à des dindons au cou rouge et plissé. Les cubains les appellent des aures (urubus). Ce sont des charognards. On les aperçoit autant en ville qu'en pleine nature.

Voyage à Cuba

D'autres oiseaux, des garzas (hérons), plus petits, blancs, au dos rose-orangé, des échassiers, sont posés un peu partout, dans la campagne.

Nous allons nous promener en voiture. Nous cherchons à nous rendre sur les lieux où, nous avions réservé, dans un premier temps et où, normalement, nous aurions dû être hébergés si le cyclone ne nous avait pas précédé : l'hôtel Bucanero. Nous demandons notre chemin à un monsieur accompagné d'une jolie petite fille**. Nous les retrouvons un peu plus loin. Ils faisaient du stop. Ils montent dans notre voiture. J'ai apporté plein de bonbons. J’en donne deux à l’enfant. Elle en prend un, l'approche de son nez pour le sentir, en souriant.

Ils seront les premiers d'une très longue liste de passagers et qui, pour 1 ou 2 kilomètres (voire même moins), ou un peu plus nous accompagneront dans notre traversée de l’île. Grâce à eux, nous avons appris beaucoup de choses sur la vie à Cuba. Le record sera de 160 km avec la même dame.

** [Chaque fois que des personnes seront ainsi soulignées, cela signifiera qu’il s’agit d’auto-stoppeurs]

Voyage à Cuba

Bucanero est complètement détruit par le cyclone de juin. Le jardin du bord de mer est ravagé, envahi de branches et de divers matériaux. Un zunzun vert (oiseau mouche), très joli, volette au dessus d'un buisson. Il est beau como una mariposa (papillon). J’ai aussi vu de petits papillons couleur citron.

Voyage à Cuba

Un peu plus loin, nous allons voir un aquarium. Sur un panneau, la publicité d’un spectacle de dauphins et de loup de mer.

Voyage à Cuba

Il est à moitié dévasté, lui aussi, par le cyclone. Il est désert. Je n’aperçois aucun touriste, aucun garde. J'entre. Deux hommes en uniforme me font signe. On peut visiter. Nous paierons à la sortie. Un gardien nous accompagne et commente, pour nous seuls les aquariums. Il nous conduit ensuite vers les bassins où sont les dauphins. J'invente un jeu avec une vieille maman dauphin. Je lui jette de l'eau dans la bouche. L'autre, jaloux, la pousse. Je les arrose à tour de rôle. Eux aussi me jettent un peu d'eau avec leur rostre. Finalement, leur peau n'est pas douce, comme je me l'étais imaginée ! Elle est dure sur la tête, un peu plus souple sur le ventre.

Voyage à Cuba

Il est à moitié dévasté, lui aussi, par le cyclone. Il est désert. Je n’aperçois aucun touriste, aucun garde. J'entre. Deux hommes en uniforme me font signe. On peut visiter. Nous paierons à la sortie. Un gardien nous accompagne et commente, pour nous seuls les aquariums. Il nous conduit ensuite vers les bassins où sont les dauphins. J'invente un jeu avec une vieille maman dauphin. Je lui jette de l'eau dans la bouche. L'autre, jaloux, la pousse. Je les arrose à tour de rôle. Eux aussi me jettent un peu d'eau avec leur rostre. Finalement, leur peau n'est pas douce, comme je me l'étais imaginée ! Elle est dure sur la tête, un peu plus souple sur le ventre.

Voyage à Cuba
Voyage à Cuba

Nous poursuivons notre route. Nous avons faim et soif : des galettes, petits biscuits secs (entre gâteau et pain) nous rassasient. Deux canettes. Cet endroit semble être au bout du monde. Là encore, nous sommes les seuls touristes. Notre repas est très économique ! On se rattrapera ce soir. Ce serait bien d'aller faire quelques courses dans un magasin (eau, gâteaux…).

Sur la route du retour, un phénomène bizarre attire notre attention : des geysers surgissent des rochers en bord de mer. Nous nous arrêtons pour aller voir de plus près. En fait, ces trous ont été faits ou en tout cas été agrandis par l’homme : ce sont des tuyaux par lesquels l'eau venant d'une sorte de grotte s'engouffre. Elle se trouve en contrebas et a la forme arrondie des marmites de géant que l'on peut voir dans les torrents, en France. Les vagues précipitent l'eau de mer à l'intérieur, qui ne peut que sortir par ces trous, précédées par l'air coincé entre l'eau et la paroi supérieure de la grotte : cela produit alors un appel d'air. L’air chargé d'eau sort alors sous forme de geyser.

Voyage à Cuba
Voyage à Cuba

Nous prenons deux pêcheurs en stop : ils ont un sac rempli de makeï (bernard l'ermite). Ils s'en servent d'appât. Il s'agit d'un oncle et de son neveu. Ils pêcheront demain pour eux et leur famille. L'un d'entre eux est apiculteur. Ce n'est pas très rentable, comme métier (il le vend 1 peso le pot) ! Pour nous remercier, il propose de nous offrir un pot de miel. Nous rions : j'imagine le pot, coulant dans la valise, sur nos vêtements ! Nous le remercions mais déclinons son offre.

Voyage à Cuba

Plus loin, une mère et son fils. Ils partent voir une amie à Santiago : l'enfant a besoin d'une bonne coupe de cheveux avant l'école qui reprend dans moins de 15 jours ! Je lui donne un bonbon et un stylo, "pour l'école".

Voyage à Cuba

Nous nous somme fait arrêter par la police pour excès de vitesse. Ont-ils des radars ? Nous venions de doubler une autre voiture. Je ne sais pas ce que Roland leur a raconté, mais nous n'avons pas eu de multa (amende) à payer.

Voyage à Cuba

23 août 6h30

Hier, de retour à l'hôtel, nous sommes passés au bureau de tourisme. L’employée nous a confirmé qu'aucun centre de plongée n'était ouvert dans cette région. Nous sommes ensuite allés à la piscine. Au bar, nous avons mangé des sandwiches. Le thé qui m'a été servi avait un goût infâme, dû à l'eau qui semblait salée ! En fait, c'est à cause d'un problème technique de détartrage de la machine. Petit dodo au bord de la piscine après une (courte) baignade. Nous sommes très fatigués, tous les deux. Grand dodo au lit. Nous pensions aller en ville après, pour visiter et trouver un magasin pour nos petites emplettes mais nous ne sommes finalement pas ressortis.

Voyage à Cuba

Ce matin, réveillés tôt nous déjeunons tôt pour ensuite aller nous promener en ville. Mais c'est le déluge ! La saison des pluies… c'est maintenant. Difficile de trouver le centre-ville, puis, ensuite, une place de parking. Pour cause de pluie (?), tout est fermé : la cathédrale et le « museo de Arte colonial » (musée d’art colonial) appelé aussi le « Museo de ambiante Històrico Cubano » (musée d’ambiance historique cubaine) installé dans la plus ancienne maison de Cuba (16ème siècle).

Voyage à Cuba

Une jeune femme nous aborde, elle parle le français mieux que les autres. En fait, elle est déjà venue en France. Elle fréquentait l'alliance française. Après, elle nous a demandé si nous avons du savon à lui donner, ou si nous avons besoin d'un paladar (table d’hôte) pour y manger ou d'una casa particular (chambre d’hôte) pour dormir ce soir.

Nous quittons le centre ville, trempés comme des soupes, avec l'impression d'avoir reçu une dizaine de seaux d'eau successifs sur la tête, non sans, auparavant, nous être arrêtés dans un magasin et fait provision de deux paquets de gâteaux que nous mangerons tout au long de nos pérégrinations à Cuba.

Nous allons voir le Castillo del Morro (château du Maure) au sud de la ville. Un fort espagnol du 17è siècle construit sur le même plan que le château du même nom, à La Havane, par le même architecte italien. Détruit par des pirates peu de temps après la construction, reconstruit début du 18ème siècle. Il semble avoir été édifié hier, tant il est bien conservé ! Canons, pont-levis : un vrai, quoi, comme dans les films ! Il a aussi servi de prison et défendait la rade.

Voyage à Cuba
Voyage à Cuba

J'y ai été "rackettée" par les dames qui surveillent ce château : « Vous avez du savon ? ». « Ben non, pas sur moi ! Juste quelques bonbons que je destine aux enfants ». Et chacune, de me dire : « Ah ! Mais j'ai deux, trois enfants, voire plus. Et moi ? J'en ai pas, je peux aussi en avoir ? » En voilà 10 de distribués.

La pluie s'est calmée.

Voyage à Cuba

Nous reprenons la route, nos vêtements ont un peu séchés. En ville, beaucoup de slogans révolutionnaires ou appelant à être vigilants sur des problèmes de santé

Le sida est l'affaire de tous.

Rêve ou liberté accompagne la photo d'un homme enchaîné à une cigarette.

La pollution est phénoménale, visible, palpable ! Les camions, très vieux, crachent noir !

A la campagne, c'est comme en Corse, des animaux errent en liberté : chèvres, vaches, et même des chevaux ou des cochons, ainsi que volatiles : poulets, dindons.

Voyage à Cuba

Tous les villages sont bien desservis par des lignes régulières d'autobus. Les arrêts sont bien faits : un mur, perpendiculaire à la route, percé d'une fenêtre, avec des bancs de part et d'autre, surmonté d'un toit couvrant les deux côtés. Ainsi, les gens ont de l'ombre à toute heure.

Las ideas, nuestra arma (les idées, notre arme).

Des champs de canne à sucre.

Voyage à Cuba

Nous quittons l’hôtel, avec nos bagages, pour rejoindre notre prochaine étape, Bayamo. Et, plutôt que de prendre l'autoroute, chemin plus court, nous décidons de faire du tourisme et de longer la mer; en espérant pouvoir prendre une route de montagne sur notre droite, dans quelques kilomètres.

Un auto-stoppeur très croyant va voir son abuela (grand-mère) malade. « Que Dieu soit avec vous ! » nous dit-il.

Il nous explique la différence entre cyclòn (cyclone), où le vent souffle à 150 km/h et huracàn (ouragan) où il souffle à plus de 250 km/h.

La mer et la rivière sont passées par dessus la route, et ont emporté tout l'asphalte. Il ne reste plus que la terre et les cailloux. Des ornières et de grands trous creusent la route.

Non à la guerre et au terrorisme.

Viva Fidel !

Voyage à Cuba

Une femme. Un homme qui paraît assez vieux (en fait il n'a que 55 ans) nous offre deux petits citrons verts et deux anònes del ojo (annone), fruits qui ressemblent à une pomme de pain. Ils sont durs car ils ne sont pas mûrs. Quand ils seront mûrs, nous dit ce paysan, ils seront mous.

Il s'appelle Canela, a fait deux guerres, a des marques de balle sur la poitrine, ne voit que d'un œil et marche avec une canne. Il a une belle chemise, brodée, très sale, qui lui a été offerte par sa sœur qui habite à La Habana. La femme descend en premier, lui, après.

Un jeune, étudiant en commerce, puis une femme avec une petite fille avec une jolie robe en dentelle rose montent à leur tour. Nous prenons en photo cette petite fille avec sa maman. Je lui offre un stylo, un bonbon. Elle me donne son adresse : Virgèn Torre Delgado. La Madalena Ocujal de Turquino. Guama. Santiago de Cuba.

Voyage à Cuba

Nous passons, pas très rassurés, sur un pont très endommagé par le cyclone : il est plié par le milieu, et sur la deuxième partie, il manque la voie de gauche ! Si nous avions eu une voiture avec un châssis plus haut, nous serions passés à gué… La route est ainsi pendant 214 km : la voie est parfois effondrée du côté de la mer. Des roches ou des rochers venant de la falaise sont tombés sur la route. Des ornières (va y ven) traversent la route. Par endroit, nous avons à peine la place pour passer. Nous tentons la route de montagne. Mais elle est tellement ravinée qu’elle est totalement inaccessible. Je ne sais même pas si un 4X4 pourrait passer ! Nous en profitons, car nous sommes seuls, pour faire un arrêt pipi. Nous reprenons la route. A partir de Marea de Portillo, la route devient un peu montagneuse, puis, après Media Luna, la route est ensuite droite, plate, sans trou ou presque.

Voyage à Cuba

Une jeune fille monte dans notre voiture, elle se rend à Media Luna. Une autre monte aussi, un peu plus loin. Elle est jeune, très très jolie, à peine 20 ans. Elle est accompagnée d'une petite fille, Diana, 5 ans. Votre sœur ? Non, ma fille.

Elles vont toutes les trois au même village. Nous leur demandons si elles y connaissent un médecin. Nous avons des médicaments à lui remettre. Il s'appelle Roberto Naranjo Alarco. Son adresse: Dos Marea. Media Luna. Granma. Tel : 593165.

Voyage à Cuba

Il exerce pour 1000 personnes, 3 villages. Il est aussi échographiste dans un hôpital. Les jeunes étudiants en médecine font leur service militaire civil pendant deux ans dans la campagne. Ils auraient dû essayer ça en France, puisqu'ils ne trouvent pas de médecin qui veuille exercer en pleine cambrousse ! Peut-être que certains s’y seraient plût et y seraient restés!?

Entre Media Luna et Campechuela, des champs de canne à sucre à perte de vue. Les villes et villages que nous traversons sont très propres, très fleuris même parfois. Les chiens, souvent errants, sont rarement grands. Certaines guaguas (transport en commun) sont des camions aménagés (des containers percés de fenêtres avec des bancs à l'intérieur). Seul problème : leur hauteur. De grands escabeaux sont donc posés aux arrêts de car.

En cada victoria crece la revoluciòn (à chaque victoire la révolution grandit).

Voyage à Cuba

24 août

Hier, Roland a fait le détour par Manzanillo pour s'arrêter devant l'hôtel où nous nous sommes vraiment connus en 1980. Moustache, le copain, nous avait laissé sa chambre… Pour ce troisième séjour à Cuba, Roland avait voulu le réserver, mais cela n’a pas été possible car il est fermé.

L'hôtel Royalton (chaîne Islazul) de Bayamo a été difficile à trouver car il est situé sur une place inaccessible en voiture. Les routes qui y mènent sont toutes des impasses. Le restaurant de l’hôtel est fermé après 22h30. Nous allons manger dans un paladar. Le repas est simple : steak, légume froids (avocat) et chauds (riz, haricots rouge, pomme de terre). Ils n'ont pas de rhum, ni d'eau en bouteille. Nous buvons du coca.

Voyage à Cuba

L'hôtel est plus que simple, la chambre est minuscule, aucune place autour des lits. L'aération de la salle de bain donne sur l'escalier. Conséquence : nous entendons, comme si nous y étions, les allées et venues des touristes, même lorsque la porte de la salle de bain est fermée. L'eau de la douche est froide. Le matin, ni café ni thé pour le petit déjeuner. Une carte, et pas grand-chose dedans. Les jus de fruits qui y sont écrits ne sont pas en stock. Cette ville est assez peu touristique.

Ce matin, nous avons vu des jardins potagers. Chaque rang, très long, 50 cm de large. Ils sont encadrés par une butée de terre, soutenue par des rangées de pierres plates. Les rangs sont très nombreux. Une protection contre les pluies tropicales. La terre, en remblai, est ainsi moins ravinée.

Voyage à Cuba
Voyage à Cuba

Les calèches tirées par les chevaux sont innombrables et ne transportent que de très rares touristes. Elles sont surtout destinées aux locaux. Ils circulent aussi sur des vélos ou des motos tractant eux aussi des remorques pour passagers ou des plates-formes pour transporter des marchandises.

Je vais à la poste acheter des timbres pour envoyer des cartes ainsi que pour compléter ma collection et celle de papa. J'en voulais beaucoup. Beaucoup trop cher !

De très jolies petites jumelles aux yeux d'un très beau vert.

J'ai donné les 20 cahiers et les 50 stylos que j'avais achetés à deux institutrices que nous avons transportées. L'une est la directrice de l'école de Las Tunas. Elle s'appelle Lùcia, Lucie, comme l'une des deux meilleures amies.

Voyage à Cuba

Les enfants, en primaire et maternelle sont environ 20 par classe (de 5 à 11 ans). Ils ont 1 semaine de vacances toutes les 10 semaines et deux mois en juillet et août. L'école est obligatoire jusqu'à 17 ans.

Dans le même village, nous avons emmené une dame jusqu'à Vado de Yeso. Les institutrices descendent, une jeune fille monte. Elle est musicienne comme les membres de sa famille depuis 100 ans. Elle s'appelle Mariela Rodriguez Miranda. Carreteras Tunas. Bayamo 17 km. San Joaquìm. Majibacoa. Las Tunas. Je lui offre un échantillon de parfum. A las Tunas, deux hommes montent : un vieux et un jeune, bègue. A ce dernier j'ai donné à choisir : un sac à dos ou une banane pleine de poches, il a préféré la banane. Nous l'avons laissé au carrefour, et nous avons pris la direction Santa Lucìa. Lui partait vers Manati.

Voyage à Cuba
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Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Journaux de voyages

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