Texte écrit en atelier par David
Je faisais de la trottinette tel un paladin espiègle. Mon déplacement était d'allure noble : ou mon visage fier j'arborai un sourire "jaillissant". De ma hauteur je toisais les humains d'un ton badin et même un prêtre faisant du vélo.
En prenant le tunnel, j'étais témoin d'une querelle entre un artiste et un instituteur qui se demandaient avait la vocation la meilleure.
En ressortant du tunnel j'étais soudain immergé dans, la foule, tant et si bien qu'on y voyait plus le jour. Et quelle chaleur !
J'avais peur d'un débordement, d'un mauvais présage, d'un mauvais sort jeté du haut d'un pont. J'en avais des hauts le coeur. Des bas de l'âme: que je regrettais la fraîcheur rassurante de l'aube.
J'avais besoin de rebondir en plongeant dans d'autres obscurités. Je décidais donc de prendre le métro. Vous savez, ce lieu au ciel sans nuage et à la terre sans fleur, ce lieu où de quelqu'un, on passe à personne. Ce lieu sans ami ni spectateur. Où les gens se transforment en poupées et où l'amour s'efface comme de la craie sous une pluie intrépide. Les sans-visage: je les appelle ainsi; sédentaires qui ont la bougeote dans un bocal, à la beauté fanée, ils me font outrage.
Finalement le métro, mauvaise idée. Je remonte à la surface pour rejoindre mon enfant aux fossettes merveilleuses et aux boucles brunes. Je la surprendrai sûrement en train de faire des bêtises, seul, en pleine activité... Je passerai derrière lui pour lui faire la surprise.