La langue est hospitalière

Publié le 1 Mars 2022

Et qu'est-ce qui reste pour moi.

Il reste de la nourriture. Pour moi c'est des croissant et un caprisun multifruits.

Sephora

La langue est hospitalière

J'ai passé un brin de bonheur éphémère dans ma cabane où j'ai joué à la sarbacane mais quand j'ai vu ce rat manger ma betterave, c'est comme si je voyais la peste, le choléra envahir l'espace.

J'ai pensé à ces bateaux transportant hommes et femmes africains. Ces hommes libres enchaînés au milieu des rats et des vomissures, vendus comme esclaves en Amérique, ils étaient moins que du bétail aux yeux de l'homme blanc. 

Fini pour eux la vision des zèbres galopant dans la savane.

Martine  

Musée Tomi Ungerer

Musée Tomi Ungerer

Trop Trop Trop

 

Tu es la plus drôle des créatures

J'ai vu une totote grise

J'ai trouvé un grigri dans une bazar nature

Je suis allée dans la remise

 

Tu es la plus drôle des créatures

Tu es allée cueillir dans la verdure

Une plante de topinanbour

Je n'en n'ai pas parlé à ton retour

 

Tu es la plus drôle des créatures

Si ! Je te le jure

It's kit for a shool kitch for new rule

J'epère que tu t'amuse bien, qu tout roule

 

Un coeur pour un fantôme

C'est que tu ne manques pas d'atomes

 

Adélaïde  

 

 

 

La langue est hospitalière

Cafard, le canard, et Kaï, la caille, accompagnés de Carambar, la cane et son chéri, Chéribibi, tout ébahi par cette grosse chaleur s'en vont à la chasse aux charançons cachés à Düsseldorf.

Puis, toute cette petite société, loin de la Méditerrannée et de son tintamarre, une fois arrivée, fatiguée, s'en va boire un café sans sucre ni caséïne.

Mais une mémé sur son fauteuil mécanique, méduséee par cette petite société décide de les farcer. Avec une cage et sa canne à pêche s'en va faire un joli charivari.

 

Martine 

 

La langue est hospitalière

Les élèves ont créé un projet, écrire pour vivre

Cela faisait partie de la séquence "Aimer au-delà du handicap". Ils avaient utilisé la presse au collège et au lycée. Ils avaient décrété : "May the force be with you un peu plus fort qu'un bain à remous".

Ils avaient créé une recette : des cornichons au chocolat plein la tête 

Handicap et recette en tout pour faire la fête.

Adélaïde

Fleischschnacka

Fleischschnacka

Ce n'est pas la fin du monde

J'ai quelque chose à dire de limpide et d'inconcevable en ces temps d'orage où des corps au tombeau sont tombés par milliers dans les cris et dans l'horreur. 

Oyez, oyez pauvres gens. Ni tonnerre du canon, non. Pas plus que de morts de faim. Ni de guerre des tranchées ou de rictus d'horreur d'un SS.

La raison est simple : un virus domine le monde et colonise les poumons, plombant le moral des troupes. Du plomb, beaucoup de plomb, du plomb dans les ailes.  Des milliers d'innocents meurent dans l'horreur. Pieds et poings liés, ils se défendent becs et ongles, plumes et becs. 

Mais un jour viendra l'oiseau lyre sur un rayon de soleil, rayon de miel doux à nos gosiers. Une éclaircie sur la terre ronde et bleue comme une orange. La vie sera plus forte que la mort. J'apperçois déjà l'espérance courir dans le pré sous les ciel bleu. Loin du silence de mort, j'entends la musique claironnante de la résilience.

Martine

Harmonium, Altkirch

Harmonium, Altkirch

Les grandes vacances

"Voici l'été !" qu'importe le reste, le bonheur est notre fierté" écrivait Albert Camus dans son livre "L'état de siège" en 1948. Comment ne pas être d'accord avecl'auteur de La peste et de L'étranger. Qui n'a pas expérimenté la fin du printemps arrivé, le fourmillement de notre peau au contact de la chaleur gorgée de soleil et de sueur du début de l'été. Tout notre corps se nourrit le moiteur ambiante dans un bonheur languissant. Notre cerveau se met au diapason en ralentissant son activité, délaissant les pesanteurs du quotidien et les gerçures des soucis. Un amolissement général gourmand et régénérant gagne tout notre être, lequel est entièrement tourné vers le futile, l'oisiveté, la contemplation des paysages ou des corps exposés et dénudés. Le bitume se fait sable, les murs se font haies ombragées, les tours deviennent des cabines de plage, les nuages de pollution se transforment en brumisateurs. Plus rien ne compte que le temps qui s'écoule paresseusement.

"Voici l'été !" qu'importe le reste, le bonheur est notre fierté"

Christian

 

La langue est hospitalière

Tous les matins, je n'ai qu'une envie : me recoucher !

Je me lève du pied gauche, en colère.

Il est vrai que j'ai tout pour être heureuse mais, pas de pot, je suis entourée de mauvaises gens et chaque jour qui passe est une mauvise journée. 

Ces malveillants sont malades, et, pas propres, ne font jamais le ménage.

Une nuit j'arrêterai d'être passive, je prendrai ma revanche, pour sauver ma peau j'arrêterai d'être malheureuse, je stopperai cet enchaînement infernal. 

Martine 

Maison des têtes, Colmar

Maison des têtes, Colmar

Vivre ivre

Ce qui arrive et ce qui n'arrive pas. Le hasard fait bien les choses mais il arrive aussi qu'il entraîne le malheur. Mais pourquoi y penser ou s'en soucier de manière à faire d'un petit malheur une catastrophe mondiale ? Sans souci et ivre d'être je vis, de cette manière le plus grand des malheurs m'affleure à peine.

Je n'en fais plus des scènes et l'ignorance m'entrâine dans des sphères autre que celle connue de la terre martelées depuis des millions d'années par un marteau de fer.

Je suis ivre d'être et j'en suis fier, ne pensez-vous pas que c'est la meilleure manière de faire de sa vie un enfer ?

Lorsque je bois un verre, je n'en bois pas un mais deux. Lorsque je vais en station je prends la journée complète pour profiter au maximum de ma journée. Quand je travaille, je fais ce que je peux et sans pression j'évite d'outrepasser mon bonheur. Au restaurant et dans la vie je suis un bon vivant. 

J'aime la vie et je suis ivre d'être !

Raphaël

Brasserie des Vosges, d'après Botero; Strasbourg

Brasserie des Vosges, d'après Botero; Strasbourg

L'amour : le maître de la vie du troisème type

Un être vous manque et tout est dépeuplé : cette phrase veut tout dire. Le pouvoir de l'amur est tellement puissant qu'on veut tous trouver une part d'ombre dans la lumière.
Ne jamais juger un livre à sa couverture car les apparence sont trompeuses. Il permet assi d'être enfin qui on est avec l'aide de la personne aimée et de trouver son chemin. On peu chercher cette personne pendant des années voire des décennies ou même encore ne jamais la trouver, mais si on finit par la trouver, on sait immédiatement que c'est elle, notre raison d'exister.

Malgré les peurs qui peuvent nous faire devenir les pires des monstres, si on choisit l'amour sous toutes ses formes, la paix pourra enfin régner en maître sur le monde.

E.C     

Brasserie des Vosges; Strasbourg

Brasserie des Vosges; Strasbourg

Un petit garçon en pyjama en forme d'étoile marche dans le noir avec une bougie dans les mains pour réparer l'ampoule cassée. Le garçon se coupe avec un bout de l'ampoule cassée et il ne ressent aucune émotion à cause de sa maladie.

Bradley  

La langue est hospitalière

Rédigé par Martine Silberstein

Publié dans #Ateliers d'écriture adultes

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